Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
BRA
BRA
BRA
405
— HIST. xm* s. Ains fiert et frape et roille et
maille Celé qui brait et crie et braille, la Rose, 9444.
D xvi* s. Son asne voltigeoyt après les elephans la
gueule bée, comme s'il brailloyt et, braillant mar-
tialement, sonnast l'assaut, RAB. Pant. v, 40. Il ne
perdra pas l'avoine pour brailler, COTGBAVE.
— ÉTYM. Bourguig. braillai; picard, brayer; pro-
venç; brailar. Brailler paraît formé de braire (qui
avait jadis le sens général de crier), comme criail-
ler l'est de crier (voy. BRAIRE).
f 2.BRAILLER (bra-llé, Il mouillées), v.a. Terme
de pèche. Remuer les harengs avec la braille en les
saupoudrant de sel.
— ÉTYM; Braille.
BRAILLEUR. EUSE (bra-lleur, leû-z', H mouil-
lées, et non bra-yeur), adj. Qui braille, qui ne fait
que brailler. Quel enfant brailleur ! Cheval brailleur,
cheval qui hennit très-souvent. || Substantivement.
Diable soit des brailleurs! MOL. Prol. de la Princ.
Et jamais, quelque appui qu'on puisse avoir d'ail-
leurs, On ne doit se brouiller avec ces grands brail-
leurs, MOL. ilis. II, 4.
— ÉTYM. Brailler.
BRAIMENT (brê-man), s. m. Cri de l'âne.
— HIST. XIIIC s. Tiercelin entent la losenge, Ovre
la bouche et giete un bret [cri], Ken. 727". Devant
eus brait à vois série, X si bas cri merci leur crie,
Qu'envis puet l'en oïr le brait, la Rose, 4 6289. Quant
li Turs les coisi [vit], si a un brai jeté. Ch. d'Ant.
vi, 782. || xv° s. Si ce n'eust esté la brairie Du costé
deverslaprairie, Qui disoit : Pierre, quefaictes-vous?
VILLON, Arch.de Bag. || xvr* s. Nenny; malgré vos-
tre brayrie Vostre cause perdrez content, J. MAROT ,
v, soe. Il veut stimuler tant mieux ses vrais servi-
teurs à prier, quand ils voyent que les cris et braye- |
mens des gens profanes ne sont pas quelquefois sans
profit, CALVIN, Instit. 690. Chasser aux bois, voiler
aux grans prairies, Ouyr des chiens les abbois et
brayries, MAROT, II, 76. Encore que le bray d'vn
asne ou la chanson D'vne importune rane ait beau-
coup plus de son.... DUBELL. IV, 83, verso.
— ÉTYM. Voy. BRAIRE. L'ancien français était
brait, qui, n'ayant d'autre sens que celui de cri en
général, s'applique aussi bien à l'homme qu'aux
animaux ; puis sont venus brairie et brayement.
BRAIRE (brê-r'). || 1° Y. n. Crier, en parlant de
l'âne. L'âne se mit a braire. || Fig. et familièrement.
Cet homme ne chante pas, il brait. Et puis viens-t'en
me braire, Viens me conter ta faim et ta douleur, LA
FONT. Jum. Il faut hurler avec les loups, d'autres
disent braire avec les ânes, p. L. COUR. Lett. u, 83.
|| 2° Substantivement. Il [l'homme] traite notre rire
et nos discours de braire, LA FONT. Fabl. xi, 6. Le
prince de Conti avait*un rire qui eût tenu du braire
dans un autre, ST-SIM. 220, 2) l.
— REM. D'après l'Académie, ce verbe est usité seu-
lement à l'infinitif: braire; aux troisièmes person-
nes du présent de l'indicatif : il brait, ils braient;
du futur : il braira, ils brairont; et du condition-
ael : il brairait, ils brairaient. Cela est trop sévère.
D'abord un fabuliste, faisant parler des ânes, pour-
rait employer sans hésiter les autres personnes : je
brais, tu brais, nous brayons, vous brayez ; de
même au futur et au conditionnel. Puis rien n'em-
pêche de se servir de l'imparfait : il brayait ; et
des temps composés : il a brait, il avait brait, etc.
— HIST. xi°s. Et homes, braire, contre terremou-
rir, Ch. de Bol. CCLV. Cil d'Ociant i braient et bé-
nissent, ib. CCLVII. U xii' s. Mort [il] le trébuche sans
braire et sans crier, Ronc. p. 02. Que que li felun
l'unt féru et detrenchié, E del ferir se sunt durement
ei-forcié. N'aviet brait, negroni, ne crié, nehuchié,
Nepiéne main n'aveit à sei trait ne sachié Th. Je
mart. 4 Ko. || xm" s. Au temps que les corrioilles
liraient, Qui por la froidure s'esmaient.... RUTEB.
JI, 60. Cil qui de chanter se fait cointe, commence
de rechief à brere, Ken.. 7283. Quant les enfants
aus Sarrasines breoient, elles leur disoient: taitoy,
taitoy, ou je irai querre le roi Richard qui te tuera,
JOINV. 275. tirant pitié estoit d'oïr brere les gens
parmi l'ost auxquiex l'en copoit la char morte, ID.
237. || xiv° s. Du car [char] le [la] piour roe [plus
mauvaise roue] ol-on bien souvent braire, Baud. de
Seb. I, 40021 || xvc s. Si fut il bien en la porte, tou-
dis huyant et brayant et faisant signe, bien une
heure, FROISS. II, III, 43. Tantost fist... les arbales-
triers tirer druement sur celé chiennaille, qui là
brayoient commeenragés.Boucïg.u. ch. 2<. ||xvrs.
J'ay icy longuement repeu mes yeulx, mais mon es-
tomach brait de maie raige de faim, RAB. Pant. v,
34!. Lés Papistes, contre la défense de l'Apostre,
chantent et bravent de langue estrange et incognue,
en laquelle le plus souvent ils n'entendent pas c-ux-
mesmes une syllabe, CALV. Inst. 742. Mais comme
ilz ne cessassent point pour cela de crier et de braire
contre luy, il se meit à leur faire ce compte,AMYOT,
Phoc. 4 2. Ils brament comme les cerfs, ils brayent
comme les asnes, PARÉ, Anim. 25.
— ÉTYM. Normand, picard, wallon, braire,crier,
pleurer; provenç. braire, crier. Il y a dans le bas-
latin bragire, hennir, d'où braire aurait été fait,
comme l'ancien français muire de mugire, bruire
du bas-latin brugire; de bragire on rapproche l'ir-
landais breas, cri, bragain, crier; le bas-breton
breûgi, braire; lekymri bragal, crier; le gaél. bra-
gain, crier. X côté de bragire, Diez propose de
considérer plutôt braire comme raire (voy. RAIRE)'
fortifié par un b : b-raire. On remarquera que
dans l'ancien français, dans le provençal et dans
nos patois, braire a le sens général de crier,
sens qui ne s'est limité que tardivement au cri de
l'âne.
t BRAIRÈTE (brè-rè-f), s. f. L'un des noms vul-
gaires de la primevère.
BRAISE (brê-z'), s. f. || 1° Bois réduit en charbons
ardents. Une belle braise. La braise donne beaucoup
de chaleur. On cerf dont les chairs n'avaient point en-
core pétillé sur la braise, CHATEAUB. ffatch. n, R9.
Il [un génie qui anime et transforme la braise du feu
du prisonnier] méfait voir, sur la braise animée,
Des bois, des mers, un monde en peu d'instants,
BÉRANG. Feu du pris. || Gigot à la braise, gigot cuit
dans une braisière. ||Fig. Tomber de la poêle dans
la braise, tomber d'un état fâcheux en un pire. Je
tombai par malheur de la poêle en la braise, RÉ-
GNIER, Sat. x, || Passer sur quelque chose comme
chat sur braise, se dit pour exprimer qu'on glisse sur
un sujet sans oser en parler à fond. Le garde des
sceaux parla peu, dignement, en bons termes,mais
comme un chat qui court sur la braise, ST-SIM. 644,
60. Harcourt, qui parla après [d'Estrées], fut court et
de même avis; Noailles parut comme un chat sur
braise, ID. 426,4 53.11 Le rendre chaud comme braise,
se venger à l'instant. || Être chaud comme braise,:
avoir un tempérament ardent. Dans les gardes fran-
çaises J'avais un amoureux Fringant, chaud comme
braise, Jeune, beau, vigoureux, VADÉ, Amante
abandonnée. || Fig. Être sur la braise, être en proie
à une vive anxiété, à une extrême impatience.
|| 2° Fig. Ardeur. Si vos yeux sont toute sa braise,
Et vous la fin de tous ses voeux, MALH. m, l. )\ Vieux
en cet emploi. || Les Calabraises sont noires dans la
plaine, blanches sur les montagnes, amoureuses
partout; Calabraise et braise, c'est tout un, p. L.
COURR. Lelt. i, 4 67. || 3° Charbons éteints. Braise
de boulanger. La braise est très-commode pour
allumer le feu. La braise asphyxie comme le char-
bon.
— HIST. xn" s. Et cil guardad e vit à sun chief
un pain quit sur breze, et ewe enunvaissel, Rois,
320. ||xiir s. Lors les ont mises sor la brese, Qui
des tisons lor fu remese [restée], Ren. 927.- En [on]
vos deûst ardoir en brese, Si que la poudre en fust
ventée, ib. 42878. C'est amor qui soufle et atise La
brese qu'il t'a ou cuermise, la Rose, 6424: Li re-
membrera m'en met la breise Au cuer de fine amor
veraie, Roman de la poire.
— ÉTYM. Namurois, brèje; rouchi, bresse; pro-
venç. et espagn. brasa; ital. brada, brascia, bragia;
du germanique : flamand brase; ancien allemand,
bras, feu, brasen, brûler; suédois, brasa, feu vif;
anc. Scandinave, brasa, souder, braser. Il y a aussi
dans le celtique (gaélique) bralh, conflagration.
BRAISÉ, EE (brè-zé, zée), part, passé. Gigot
braisé, gigot cuit dans une braisière.
BRAISER (brè-zé), v. a. Faire cuire de la viande
à la braise.
— ÉTYM. Braise.
BRAISIER (brè-zié; IV ne se lie jamais), s. m.
Huche où le boulanger met la braise quand elle est
étouffée.
— ÉTYM. Braise.
BRAISIÈRE (brè-ziè-r'), s. f.\\ i" Vaisseau dans
lequel on fait cuire certaines viandes à la braise.
|| 2° Grand étouffoir à braise.
— ÉTYM. Braise.
t BRAISINE (brè-zi-n'), s. f. Mélange d'argile et
de crottin de cheval pour tremper l'acier
— ÉTYM. Voy. BRASER.
BRAME (bra-m'), s. m. Voy. BRAHMANE.
f BRAMEMENT (bra-me-man), s. m. Action de
bramer. On n'y entendait d'autre bruit que le bra-
mement des cerfs,' BERN. DE ST-P Paul et Virginie.
Le désert ne répétait que les soupirs des vents, le
bramement des cerfs et le chant des oiseaux, CHA-
TEAUBR. Natch.i, 86. J'écoulais le bruit du vent dans
la solitude, le bramement des daims et des cerfs, ID
Itinér. 4™ partie.
— ÉTVM. Bramer.
BRAMER(brâ-mê),t'.n.Crier, en parlant du cerf.
Dans ce val solitaire et sombre, Cecerf qui brame au
bruit de l'eau,THÉOPHILE, OEuvres, 4" partie,p.449.
dans LACORNE STE-PALAYE. Il 11 sa conjugueavecl'au-
xiliaire avoir.
— HIST. xvie s. Le plus grand des elephans esloii
cheut de travers tout au beau milieu de la porte, où
il bramoit et empeschoit de sortir ceulx qui vou-
loient reculer en arrière, AMYOT, Pxjrrhus, 75. Nous
voyons le cerf estant en rut bramer et crier après
les biches,'PARÉ, XVIII, 3. Begayans de voix,-et
bramans comme asnes, puis hennissans ainsi que
chevaux, ID. XXIII, 44.11S brament comme les cerfs,
ils brayent comme les asnes, ID. Animaux, 26.
— ÉTYM. Berry, bermer, bremer, crier très-fort ;
génev. bramer, crier, hurler ; bourguig. braimai,
crier; provenç. et espagn. bramar, crier; ital. bra-
mare ; pays de Coire, brammar; du germanique : an-
cien haut allem. brema»;hollandais, bremmen,mu-
gir ; comparez le grec ppÉu.eiv. Marot a dit bramer
en parlant des boeufs, i, 348, et d'autres écrivains
en parlant d'autres animaux.
f BRAMIN (bra-min), s. m. Voy. BRAHMANE.
BRAMINE (bra-mi-n'J, .<. m. Autre nom des
brahmanes (voy. ce mot). Je serais curieux de savoir
s'il reste encore quelque trace de l'ancienne langue
des brachmanes ;les bramines d'aujourd'hui se vantent
de la savoir, VOLT. Lett. Pilavoine, 23 avr. 4 760.
BRAN (bran), s. m. || 1° Partie du son la plus
grossière. || Bran de Judas, tache de rousseur au vi-
sage. Locution vieillie, et qui vient sans doute de
ce qu'on se représenta Judas roux. || 2° Bran de
scie, poudre qui tombe du bois quand on le scie.
|| 3° Matière fécale. || 4° Interjection qui sert à ex-
primer le mépris. Bran de lui ! Surtout vive l'amour
et bran pour les sergents, RÉGNIER, Sat. xi. || Vieux.
|| Proverbe. Faire l'âne pour avoir du bran, se mon-
trer plus simple qu'on n'est réellement pour obtenir
quelque chose.
— HIST. xm s. Li talemelier [boulangers] qui sont
baubanier sont quites du tonlieu des pors [cochons]
qu'il achètent, por tant qu'il aient une fois man-
giédeleur bren [son], Livr. des met. e Eschalaz,
bren, fuerre, tuile, ne doivent point de chaucie, ib.
278. || xiv's. Pren des deux voies la meilleur ; Laisse
le bren et.pren la fleur, BROYANT, dans Ménagier,
t. ii ,p. 47. Chandelle mise en bran se garde souve-
rainement, Ménagier, n, 6. ||xvr s. Vendre à l'en-
chère autant bren que farine, J. MAROT, V, p. 246.
Il n'est jour auquel on ne m'ouist gronder en moy
mesmeet contre moy : bran du fat! MONT, I, 270.
Que cherches-tu, mon fils ?—Quelques espoussettes,
un miroir, une chaufferette,' un manche de cuillère,
du bran de froment [pour la toilette], D'AUB. Fcen.
m, 4. Nulle peste, nulle guerre, nul ennuy; bren
de paourté, bren de souley, bren de melancholie !
RAB. Progn. Pant. vi. [il] Faisoit de l'asne pour
avoir du bran, ID. ib. 1, 2.
'—ÉTYM. Berry, bren, prononcé brin, ordure;
provenç. bren,-son; anc. espagn. bren de la farina ;
brenno, son dans plusieurs patois italiens; angl.
bran; du celtique : gaél. bran; kymri, bran; bas-
bret. brenn. Tous ces mots signifient son de farine;
et pour le sens d'excrément que bran a. aussi en
français : gaél. breun; gall. braen, mauvaise odeur.
t BRANCADES (bran-ka-d'), s.'f. plur. Nom qu'on
donnait aux chaînes des forçats.
— ÉTYM. Branche.
BRANCARD (bran-kar ; le d ne se lie jamais : le
bran-kar et le malade : au pluriel l's ne se lie pas :
les bran-kar et les malades: mais plusieurs la lient :
les bran-kar-z et....), s: m. || 1° Litière à bras sur
laquelle on transporte un malade ou des objets fra-
giles. M. de Villeroy se fit emporter sur un bran-
card à Villeroy, ST.-SIM. 62, 46. Je disais que je me
ferais porter en brancard, du mont Caucase où je de-
meure, sur les bords de l'Oronte. chez îe grand
Barmécide, VOLT. Mme de Choiseul, 4 4 févr. 4 774.
Formant à la hâte un brancard de verdure,
nous marchons, Et dans ma grotte enfin mourant
nous le couchons, LAMART. JOC.ÏII, 95. Faisant un
brancard de nos bras, J. J. ROUSS. Ém. v. || 2°Braa-
card d'une charrette, deux pièces de bois sntr«
lesquelles est placé le cheval. Cheval de brancard.
Mettre le cheval au brancard. ||Le brancard d'une
voiture à timon et à quatre roues consiste en deux
pièces de bois qui joignent le train de devant à celui
de derrière, et sur lesquelles.porte la voiture. Le
brancard d'une berline. En ce sens, on dit aussi les
brancards. L'un des brancards est rompu.
BRA
BRA
405
— HIST. xm* s. Ains fiert et frape et roille et
maille Celé qui brait et crie et braille, la Rose, 9444.
D xvi* s. Son asne voltigeoyt après les elephans la
gueule bée, comme s'il brailloyt et, braillant mar-
tialement, sonnast l'assaut, RAB. Pant. v, 40. Il ne
perdra pas l'avoine pour brailler, COTGBAVE.
— ÉTYM. Bourguig. braillai; picard, brayer; pro-
venç; brailar. Brailler paraît formé de braire (qui
avait jadis le sens général de crier), comme criail-
ler l'est de crier (voy. BRAIRE).
f 2.BRAILLER (bra-llé, Il mouillées), v.a. Terme
de pèche. Remuer les harengs avec la braille en les
saupoudrant de sel.
— ÉTYM; Braille.
BRAILLEUR. EUSE (bra-lleur, leû-z', H mouil-
lées, et non bra-yeur), adj. Qui braille, qui ne fait
que brailler. Quel enfant brailleur ! Cheval brailleur,
cheval qui hennit très-souvent. || Substantivement.
Diable soit des brailleurs! MOL. Prol. de la Princ.
Et jamais, quelque appui qu'on puisse avoir d'ail-
leurs, On ne doit se brouiller avec ces grands brail-
leurs, MOL. ilis. II, 4.
— ÉTYM. Brailler.
BRAIMENT (brê-man), s. m. Cri de l'âne.
— HIST. XIIIC s. Tiercelin entent la losenge, Ovre
la bouche et giete un bret [cri], Ken. 727". Devant
eus brait à vois série, X si bas cri merci leur crie,
Qu'envis puet l'en oïr le brait, la Rose, 4 6289. Quant
li Turs les coisi [vit], si a un brai jeté. Ch. d'Ant.
vi, 782. || xv° s. Si ce n'eust esté la brairie Du costé
deverslaprairie, Qui disoit : Pierre, quefaictes-vous?
VILLON, Arch.de Bag. || xvr* s. Nenny; malgré vos-
tre brayrie Vostre cause perdrez content, J. MAROT ,
v, soe. Il veut stimuler tant mieux ses vrais servi-
teurs à prier, quand ils voyent que les cris et braye- |
mens des gens profanes ne sont pas quelquefois sans
profit, CALVIN, Instit. 690. Chasser aux bois, voiler
aux grans prairies, Ouyr des chiens les abbois et
brayries, MAROT, II, 76. Encore que le bray d'vn
asne ou la chanson D'vne importune rane ait beau-
coup plus de son.... DUBELL. IV, 83, verso.
— ÉTYM. Voy. BRAIRE. L'ancien français était
brait, qui, n'ayant d'autre sens que celui de cri en
général, s'applique aussi bien à l'homme qu'aux
animaux ; puis sont venus brairie et brayement.
BRAIRE (brê-r'). || 1° Y. n. Crier, en parlant de
l'âne. L'âne se mit a braire. || Fig. et familièrement.
Cet homme ne chante pas, il brait. Et puis viens-t'en
me braire, Viens me conter ta faim et ta douleur, LA
FONT. Jum. Il faut hurler avec les loups, d'autres
disent braire avec les ânes, p. L. COUR. Lett. u, 83.
|| 2° Substantivement. Il [l'homme] traite notre rire
et nos discours de braire, LA FONT. Fabl. xi, 6. Le
prince de Conti avait*un rire qui eût tenu du braire
dans un autre, ST-SIM. 220, 2) l.
— REM. D'après l'Académie, ce verbe est usité seu-
lement à l'infinitif: braire; aux troisièmes person-
nes du présent de l'indicatif : il brait, ils braient;
du futur : il braira, ils brairont; et du condition-
ael : il brairait, ils brairaient. Cela est trop sévère.
D'abord un fabuliste, faisant parler des ânes, pour-
rait employer sans hésiter les autres personnes : je
brais, tu brais, nous brayons, vous brayez ; de
même au futur et au conditionnel. Puis rien n'em-
pêche de se servir de l'imparfait : il brayait ; et
des temps composés : il a brait, il avait brait, etc.
— HIST. xi°s. Et homes, braire, contre terremou-
rir, Ch. de Bol. CCLV. Cil d'Ociant i braient et bé-
nissent, ib. CCLVII. U xii' s. Mort [il] le trébuche sans
braire et sans crier, Ronc. p. 02. Que que li felun
l'unt féru et detrenchié, E del ferir se sunt durement
ei-forcié. N'aviet brait, negroni, ne crié, nehuchié,
Nepiéne main n'aveit à sei trait ne sachié Th. Je
mart. 4 Ko. || xm" s. Au temps que les corrioilles
liraient, Qui por la froidure s'esmaient.... RUTEB.
JI, 60. Cil qui de chanter se fait cointe, commence
de rechief à brere, Ken.. 7283. Quant les enfants
aus Sarrasines breoient, elles leur disoient: taitoy,
taitoy, ou je irai querre le roi Richard qui te tuera,
JOINV. 275. tirant pitié estoit d'oïr brere les gens
parmi l'ost auxquiex l'en copoit la char morte, ID.
237. || xiv° s. Du car [char] le [la] piour roe [plus
mauvaise roue] ol-on bien souvent braire, Baud. de
Seb. I, 40021 || xvc s. Si fut il bien en la porte, tou-
dis huyant et brayant et faisant signe, bien une
heure, FROISS. II, III, 43. Tantost fist... les arbales-
triers tirer druement sur celé chiennaille, qui là
brayoient commeenragés.Boucïg.u. ch. 2<. ||xvrs.
J'ay icy longuement repeu mes yeulx, mais mon es-
tomach brait de maie raige de faim, RAB. Pant. v,
34!. Lés Papistes, contre la défense de l'Apostre,
chantent et bravent de langue estrange et incognue,
en laquelle le plus souvent ils n'entendent pas c-ux-
mesmes une syllabe, CALV. Inst. 742. Mais comme
ilz ne cessassent point pour cela de crier et de braire
contre luy, il se meit à leur faire ce compte,AMYOT,
Phoc. 4 2. Ils brament comme les cerfs, ils brayent
comme les asnes, PARÉ, Anim. 25.
— ÉTYM. Normand, picard, wallon, braire,crier,
pleurer; provenç. braire, crier. Il y a dans le bas-
latin bragire, hennir, d'où braire aurait été fait,
comme l'ancien français muire de mugire, bruire
du bas-latin brugire; de bragire on rapproche l'ir-
landais breas, cri, bragain, crier; le bas-breton
breûgi, braire; lekymri bragal, crier; le gaél. bra-
gain, crier. X côté de bragire, Diez propose de
considérer plutôt braire comme raire (voy. RAIRE)'
fortifié par un b : b-raire. On remarquera que
dans l'ancien français, dans le provençal et dans
nos patois, braire a le sens général de crier,
sens qui ne s'est limité que tardivement au cri de
l'âne.
t BRAIRÈTE (brè-rè-f), s. f. L'un des noms vul-
gaires de la primevère.
BRAISE (brê-z'), s. f. || 1° Bois réduit en charbons
ardents. Une belle braise. La braise donne beaucoup
de chaleur. On cerf dont les chairs n'avaient point en-
core pétillé sur la braise, CHATEAUB. ffatch. n, R9.
Il [un génie qui anime et transforme la braise du feu
du prisonnier] méfait voir, sur la braise animée,
Des bois, des mers, un monde en peu d'instants,
BÉRANG. Feu du pris. || Gigot à la braise, gigot cuit
dans une braisière. ||Fig. Tomber de la poêle dans
la braise, tomber d'un état fâcheux en un pire. Je
tombai par malheur de la poêle en la braise, RÉ-
GNIER, Sat. x, || Passer sur quelque chose comme
chat sur braise, se dit pour exprimer qu'on glisse sur
un sujet sans oser en parler à fond. Le garde des
sceaux parla peu, dignement, en bons termes,mais
comme un chat qui court sur la braise, ST-SIM. 644,
60. Harcourt, qui parla après [d'Estrées], fut court et
de même avis; Noailles parut comme un chat sur
braise, ID. 426,4 53.11 Le rendre chaud comme braise,
se venger à l'instant. || Être chaud comme braise,:
avoir un tempérament ardent. Dans les gardes fran-
çaises J'avais un amoureux Fringant, chaud comme
braise, Jeune, beau, vigoureux, VADÉ, Amante
abandonnée. || Fig. Être sur la braise, être en proie
à une vive anxiété, à une extrême impatience.
|| 2° Fig. Ardeur. Si vos yeux sont toute sa braise,
Et vous la fin de tous ses voeux, MALH. m, l. )\ Vieux
en cet emploi. || Les Calabraises sont noires dans la
plaine, blanches sur les montagnes, amoureuses
partout; Calabraise et braise, c'est tout un, p. L.
COURR. Lelt. i, 4 67. || 3° Charbons éteints. Braise
de boulanger. La braise est très-commode pour
allumer le feu. La braise asphyxie comme le char-
bon.
— HIST. xn" s. Et cil guardad e vit à sun chief
un pain quit sur breze, et ewe enunvaissel, Rois,
320. ||xiir s. Lors les ont mises sor la brese, Qui
des tisons lor fu remese [restée], Ren. 927.- En [on]
vos deûst ardoir en brese, Si que la poudre en fust
ventée, ib. 42878. C'est amor qui soufle et atise La
brese qu'il t'a ou cuermise, la Rose, 6424: Li re-
membrera m'en met la breise Au cuer de fine amor
veraie, Roman de la poire.
— ÉTYM. Namurois, brèje; rouchi, bresse; pro-
venç. et espagn. brasa; ital. brada, brascia, bragia;
du germanique : flamand brase; ancien allemand,
bras, feu, brasen, brûler; suédois, brasa, feu vif;
anc. Scandinave, brasa, souder, braser. Il y a aussi
dans le celtique (gaélique) bralh, conflagration.
BRAISÉ, EE (brè-zé, zée), part, passé. Gigot
braisé, gigot cuit dans une braisière.
BRAISER (brè-zé), v. a. Faire cuire de la viande
à la braise.
— ÉTYM. Braise.
BRAISIER (brè-zié; IV ne se lie jamais), s. m.
Huche où le boulanger met la braise quand elle est
étouffée.
— ÉTYM. Braise.
BRAISIÈRE (brè-ziè-r'), s. f.\\ i" Vaisseau dans
lequel on fait cuire certaines viandes à la braise.
|| 2° Grand étouffoir à braise.
— ÉTYM. Braise.
t BRAISINE (brè-zi-n'), s. f. Mélange d'argile et
de crottin de cheval pour tremper l'acier
— ÉTYM. Voy. BRASER.
BRAME (bra-m'), s. m. Voy. BRAHMANE.
f BRAMEMENT (bra-me-man), s. m. Action de
bramer. On n'y entendait d'autre bruit que le bra-
mement des cerfs,' BERN. DE ST-P Paul et Virginie.
Le désert ne répétait que les soupirs des vents, le
bramement des cerfs et le chant des oiseaux, CHA-
TEAUBR. Natch.i, 86. J'écoulais le bruit du vent dans
la solitude, le bramement des daims et des cerfs, ID
Itinér. 4™ partie.
— ÉTVM. Bramer.
BRAMER(brâ-mê),t'.n.Crier, en parlant du cerf.
Dans ce val solitaire et sombre, Cecerf qui brame au
bruit de l'eau,THÉOPHILE, OEuvres, 4" partie,p.449.
dans LACORNE STE-PALAYE. Il 11 sa conjugueavecl'au-
xiliaire avoir.
— HIST. xvie s. Le plus grand des elephans esloii
cheut de travers tout au beau milieu de la porte, où
il bramoit et empeschoit de sortir ceulx qui vou-
loient reculer en arrière, AMYOT, Pxjrrhus, 75. Nous
voyons le cerf estant en rut bramer et crier après
les biches,'PARÉ, XVIII, 3. Begayans de voix,-et
bramans comme asnes, puis hennissans ainsi que
chevaux, ID. XXIII, 44.11S brament comme les cerfs,
ils brayent comme les asnes, ID. Animaux, 26.
— ÉTYM. Berry, bermer, bremer, crier très-fort ;
génev. bramer, crier, hurler ; bourguig. braimai,
crier; provenç. et espagn. bramar, crier; ital. bra-
mare ; pays de Coire, brammar; du germanique : an-
cien haut allem. brema»;hollandais, bremmen,mu-
gir ; comparez le grec ppÉu.eiv. Marot a dit bramer
en parlant des boeufs, i, 348, et d'autres écrivains
en parlant d'autres animaux.
f BRAMIN (bra-min), s. m. Voy. BRAHMANE.
BRAMINE (bra-mi-n'J, .<. m. Autre nom des
brahmanes (voy. ce mot). Je serais curieux de savoir
s'il reste encore quelque trace de l'ancienne langue
des brachmanes ;les bramines d'aujourd'hui se vantent
de la savoir, VOLT. Lett. Pilavoine, 23 avr. 4 760.
BRAN (bran), s. m. || 1° Partie du son la plus
grossière. || Bran de Judas, tache de rousseur au vi-
sage. Locution vieillie, et qui vient sans doute de
ce qu'on se représenta Judas roux. || 2° Bran de
scie, poudre qui tombe du bois quand on le scie.
|| 3° Matière fécale. || 4° Interjection qui sert à ex-
primer le mépris. Bran de lui ! Surtout vive l'amour
et bran pour les sergents, RÉGNIER, Sat. xi. || Vieux.
|| Proverbe. Faire l'âne pour avoir du bran, se mon-
trer plus simple qu'on n'est réellement pour obtenir
quelque chose.
— HIST. xm s. Li talemelier [boulangers] qui sont
baubanier sont quites du tonlieu des pors [cochons]
qu'il achètent, por tant qu'il aient une fois man-
giédeleur bren [son], Livr. des met. e Eschalaz,
bren, fuerre, tuile, ne doivent point de chaucie, ib.
278. || xiv's. Pren des deux voies la meilleur ; Laisse
le bren et.pren la fleur, BROYANT, dans Ménagier,
t. ii ,p. 47. Chandelle mise en bran se garde souve-
rainement, Ménagier, n, 6. ||xvr s. Vendre à l'en-
chère autant bren que farine, J. MAROT, V, p. 246.
Il n'est jour auquel on ne m'ouist gronder en moy
mesmeet contre moy : bran du fat! MONT, I, 270.
Que cherches-tu, mon fils ?—Quelques espoussettes,
un miroir, une chaufferette,' un manche de cuillère,
du bran de froment [pour la toilette], D'AUB. Fcen.
m, 4. Nulle peste, nulle guerre, nul ennuy; bren
de paourté, bren de souley, bren de melancholie !
RAB. Progn. Pant. vi. [il] Faisoit de l'asne pour
avoir du bran, ID. ib. 1, 2.
'—ÉTYM. Berry, bren, prononcé brin, ordure;
provenç. bren,-son; anc. espagn. bren de la farina ;
brenno, son dans plusieurs patois italiens; angl.
bran; du celtique : gaél. bran; kymri, bran; bas-
bret. brenn. Tous ces mots signifient son de farine;
et pour le sens d'excrément que bran a. aussi en
français : gaél. breun; gall. braen, mauvaise odeur.
t BRANCADES (bran-ka-d'), s.'f. plur. Nom qu'on
donnait aux chaînes des forçats.
— ÉTYM. Branche.
BRANCARD (bran-kar ; le d ne se lie jamais : le
bran-kar et le malade : au pluriel l's ne se lie pas :
les bran-kar et les malades: mais plusieurs la lient :
les bran-kar-z et....), s: m. || 1° Litière à bras sur
laquelle on transporte un malade ou des objets fra-
giles. M. de Villeroy se fit emporter sur un bran-
card à Villeroy, ST.-SIM. 62, 46. Je disais que je me
ferais porter en brancard, du mont Caucase où je de-
meure, sur les bords de l'Oronte. chez îe grand
Barmécide, VOLT. Mme de Choiseul, 4 4 févr. 4 774.
Formant à la hâte un brancard de verdure,
nous marchons, Et dans ma grotte enfin mourant
nous le couchons, LAMART. JOC.ÏII, 95. Faisant un
brancard de nos bras, J. J. ROUSS. Ém. v. || 2°Braa-
card d'une charrette, deux pièces de bois sntr«
lesquelles est placé le cheval. Cheval de brancard.
Mettre le cheval au brancard. ||Le brancard d'une
voiture à timon et à quatre roues consiste en deux
pièces de bois qui joignent le train de devant à celui
de derrière, et sur lesquelles.porte la voiture. Le
brancard d'une berline. En ce sens, on dit aussi les
brancards. L'un des brancards est rompu.
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