Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
372
BON
BON
BON
buvez; lors le dit Lorens se prinst à courroucier : tu
as menti comme fausse ribaude, je ne suis pas bon
homme; car ma femme est plus prude femme que
tu n'es, DU CÀNGE, boni homines. || xv* s. Le sup-
pliant, sans penser à aucun mal, dist à celui Be-
luc : ....bon-homme.... à quoy respondit icelui Be-
luc tellej paroles : comment bon homme? suis-je
coqu? ID. ib. Aliames fut detenuz prisonniers pour le
souppechon de avoir esté en l'ost et bataille des Hu-
rons nommez Jacques Bonshommes, à l'encontre
des nobles, DU CANGE, jaquei. || xvi" s. Pourtant
oy-je fait voeu à St François le Jeune le quel est
au Plessis lez Tours reclamé de toutes femmes en
grande dévotion ; car il est le fondateur des bons
hommes [Minimes], HAB. III, 24. Au temps que les
soudards vivoient sus le bonhomme, ils vivoient
aussi sus la bonne femme, DESPER. Contes, LXIX. Ils
aiment la guerre et le trouble, parce qu'ils vivent
du bien du bon-homme et ne sçauroient vivre du
leur en temps de paix, Sat. Mén. p. 4 63. Et ont
toujours, en ce faisant, vescu dessus Jacques Bon-
homme, TH. DEBÊZE, dans le Dictionnaire de DO-
CHEZ.
— ÉTYM. Bon, homme; Berry, bounhoume, pay-
san, bounhoumerie, endroit habité par des paysans;
wallon, bouname; namurois, boulome, homme,
mari. On voit que le paysan se nomme lui-même
bonhomme, c'est-à-dire l'homme, le mari, le maître
de la maison ; c'est de ce mot que les gens de guerre
avaient fait un sobriquet.
BONI (bo-ni), ». m. Terme de finance. La somme
restée sans.emploi sur une dépense. || Au mont-de-
piété, ce qui revient sur un gage qu'on a laissé ven-
dre. Payer les bonis.
— ÉTYM. Boni, génitif neutre latin, comme qui
dirait : aliquid boni, quelque chose de bon.
fBONIFACE (bo-ni-fa-s'), s. m.-Nom propre qui
se prend,pour homme simple, crédule. C'est un
boniface.
BONIFICATION (bo-ni-fi-ca-sion), s. f. Améliora-
tion. La bonification de la terre par la culture.
Il Augmentation du produit d'une affaire. || Bonifica-
tion de tare, ce qui est accordé en sus de la tare
réelle.
— ÉTYM. Bonifier.
BONIFIÉ, ÉE (bo-ni-fi-é, ée), part, passé. Du vin
bonifié dans la cave.
BONIFIER (bo-ni-fi-é), je bonifiais, nous boni-
fiions; que je bonifie, que nous bonifiions, v. a.
Rendre meilleur. Moi, je travaille celle [la terre] que
mon père a bonifiée, J. J. ROUSS. Ém. n. || 2° Sup-
pléer un déficit. Si la somme n'y est pas, je vous
bonifierai ce qui manque. || 3° Se bonifier, v. rêfl.
S'améliorer. En bouteille, le vin se bonifie.
— ÉTYM. Bonus, bon, et un suffixe ficare, fré-
quentatif de facere (voy. FAIRE).
• f BONIMENT (bo-ni-man), s. m. || 1° Parade de
charlatan. || 2° Par analogie, manoeuvres pour trom-
per. || Mot très-vulgaire, et qui est presque d'argot.
— ÉTYM. Bon, c'est-à-dire action de faire quel-
que chose de bon, d'agréable.
BONITE (bo-ni-f), s. f. Poisson de mer qui est à
peu près de la grosseur d'une morue, et qui est une
espèce de thon.
— ËTYM. Bas-lat. boniton.
• f BONJEAP (bon-jô), s. m. Couple de bottes de
lin, liées ensemble, qu'on fait rouir.
t BON-JÉSUS (bon-jé-zu). Ordre qui fut établi en
4 538, par le prêtre Maluselli, disciple d'une sainte
veuve, Gentile de Ravenne. Les religieux de cet or-
dre disaient matines à minuit.
BONJOUR (bon-jour), s. m. Terme de salutation.
Je vous souhaite le bonjour. Et je vais lui donner le
bonjour seulement, Mot. Tart. i, 3. S'il fallait vous
dire tous les bonjours qui m'accablèrent, SËV. 474.
H Elliptiquement. Bonjour, monsieur. Bonjouràmon-
sieur le docteur. Eh bonjour, monsieur du Corbeau !
LA FONT. FaU. i, 2. || Vol au bonjour, terme
d'argot désignant une espèce de vol qui consiste à
s'introduire dans une maison dont on croit les
habitants sortis, et à feindre, si l'on rencontre quel-
qu'un, une visite, un bonjour à souhaiter. || Pro-
verbe. Le bonjour vient du dehors, c'est-à-dire,
c'est à celui qui arrive dans une localité à faire
les premières visites.
— HIST. xm* s. Dame, dit-il, que très bon jour
Vous doint cil que j'aime et aour [adore],, AUDEFR.
LEBAST. Romancero, p. 9. Primaut, Diexbeneîe vos,
Fet Renart, et bon joraiez, Ren. 3027.
— ÉTYM. Bon, jour.
tBONJOURIER (bon-jou-rié), s. m. Terme d'ar-
got. Voleur qui pratique le vol au bonjour.
— ÉTYM. Bonjour.
BONNE (bo-n'), s. f. || 1" Femme de service; fille
chargée de soigner un enfant. Mme la duchesse de
Bourgogne appela Mme de Nogaret qu'elle appelait
sa petite bonne, ST-SIM. 4 39, 39. La poule ne voit pas
qu'elle n'est que leur nourrice [des oiseaux étran-
gers qu'elle a couvés] ou leur bonne, BUFF. Poule.
Petite bonne, agaçante et jolie, BÉRANG. Vieux garç.
Notre jeune marquis, que la bonne a nourri, Est un
grand garnement, et j'en suis bien marri, VOLT.
Chariot, i, 4. || Contes de bonnes, contes dont les
bonnes amusent les enfants. || 2° Terme du jeu de
reversis. Nom de différents payements : la 4™, la 2«
bonne. || X la bonne se dit, au même jeu, quand on
place le quinola ou un as sur la dernière levée, afin
de recevoir un double payement.
— ÊTYM. Bon. Bonne, dans le sens de femme de
service est un terme d'amitié de la part des enfants
ou des maîtres.
14. BONNEAU (bo-nô), s. m. Proxénète. L'ami
Bonneau. Pour colorer, comme on put, cette af-
faire, Le roi fit choix du conseiller Bpnneau, Con-
fident sûr et très-bon tourangeau : Il eut l'emploi
qui, certes, n'est pas mince, Et qu'à la cour, où
tout se peint en beau, Nous appelons être l'ami du
prince, Et qu'à la ville, et surtout en province, Des
gens grossiers ont nommé maquereau, VOLT. Pue. i.
— ÉTYM. Nom propre dont les vers de Voltaire ont
fait un nom commun.
f 2. BONNEAU (bô-nô), s. m. Terme de marine.
Morceau de bois ou de liège qui flotte au-dessus de
l'eau pour indiquer l'endroit où une ancre est mouil-
lée.
— ÉTYM. Peut-être, par métaphore, objet bon,
utile, qui sert.
BONNE-DAME (bo-ne-da-m'), s. f. Terme de bo-
tanique. Plante potagère qu'on nomme auhement
belle-dame ou arroche. || Auplur. Des bonnes-dames.
— ÊTYM. Bon, dame.
t BONNE-ENCONTRE (bo-nan-kon-tr'), s. f. Bonne
fortune, fionheur. De bonne-encontre, par bonne-
encontre.
— REM. Ce mot, qui est dans le Dictionnaire de
l'Académie de 4696, a vieilli; mais il se comprend
très-bien, et peut être repris comme opposé à
malencontre.
|BONNE-ENTE (bo-nan-f), s. f. Sorte de poire
dite ordinairement doyenné. || Auplur.'Des bonnes-
entes, prononcé comme au singulier.
— ËTYM. Bon et ente.
BONÎîEMENT (bo-ne^man), adv. || 1° De bonne
foi, naïvement, avec simplicité. Un honnête homme
vous dit une chose bonnement et comme elle est,
SËV. 86. II nous en a toujours parlé tout bonnement,
ID. 676. Le roi causa une heure avec le bon homme
d'Andilly aussi plaisamment, aussi bonnement, aussi
agréablement qu'il est possible, n>. 85. Il dit bonne-
ment ce qu'il sentait dans le moment, BOSS. Orai-
son, 8. On se pardonne bonnement tous ses défauts
de société, FLÉCH. Serm. i, 246. H avait laissé bon-
nement à Londres la lettre de compliment, HAMILT.
Gramm. 8. D'Anthouard nous assemble et nous dit
de quoi il s'agissait pe vote pour faire Napoléon Ier
empereur], mais bonnement, sans préambule ni
péroraison, p. L. COUR. Lettr. i, 60. || 2° Bien,
vraiment. En ce sens il ne s'emploie qu'avec la né-
gation. Je ne puis bonnement oublier cette offense.
Lorsque je compare Les plaisirs de ce singe à ceux
de cet avare, Je ne sais bonnement auquel don-
ner le prix, LA FONT. Fab. xn, 3.
— HIST. xn" s. Ses mains [il] lui croise sur son piz
bonement, Jîonc. p. 402. Il s'agenoilie soef et bone-
ment, ib. p. 4 52. En vers le roi [elle] s'acline bonement,
16. p. 472. || xm" s. La dame [il] ot espousée,vpuis
en fit ses delis ; Bonement sont ensemble corne amie
et amis, ADDEFR. LE BAST. Romancero, p. 35. Si me
feront aîde, se Deu plait, bonement, Sax. xxi.
|| xiva s. Ignorance d'aucunes circonstances que
l'en ne peut pas bonnement savoir, excuse et est ap-
pellée ignorance invincible, ORESME, Eth.6i. ||xv°s.
Une rivière forte et roide, pleine de cailloux et de
grosses pierres, si qu'on ne la pust bonnement en
hastepasser sans grand meschef, FRÛISS.i, i, 44.Et
si avoient les Escots leurs deux premières batailles
establies sur les deux croupes de montagnes, que
l'on entend de la Roche, là où l'on ne peut bonne-
ment monter, ni ramper pour eux assaillir,*m. i,
I, 41. || xn* s. La nécessité des guerres porte à tous
les coups de faire le gast, ce qui ne se peut faire
bonnement en nos biens propres, MONT, I, 365. Il en-
treprit de faire une chose, laquelle n'estoit pas bon-
nement légitime ny totalement juste, AMYOT, Phi-
lo?. 27.
— ÉTYM. Bonne, et le suffixe ment (voy. MENT);-
provenç. bonamen; catal. bonament; espagn. bue-
namente; portug. boamente.
BONNET (bo-nè; le t ne se lie pas dans le parlei
ordinaire; au pluriel l's se lie : des bonnets élégants,
dites : des bo-nè-z-élégants ; bonnets rime avec
traits, succès, jamais), s. m. j| i° Coiffure d'homme
sans rebords. Bonnet de laine, de soie; bonnet de
coton. Tous les valets en bonnet de nuit, SÉV. 20.
Sitôt qu'il fait un peu de bruit, Je lui mets son bon-
net de nuit, BÉRANG. Le 3« mari. || Bonnet de po-
lice, coiffure des militaires quand ils sont en pe-
tite tenue. || Bonnet à poil, coiffure très-élevée,
arrondie, en poil noir, et qui est portée par quel-
ques troupes d'élite d'infanterie et de cavale-
rie. Les grenadiers à cheval, dans l'ancienne ar-
mée impériale, portaient des bonnets à poil. || Fig.
et familièrement. Je jetai mon bonnet par-dessus
les moulins, phrase par laquelle on terminait les
contes que l'on faisait aux enfants, et qui signifie
je ne sais comment finir le conte. Voilà ce que Mo-
reuil m'a dit, espérant que je le vous manderais;
je' jette mon bonnet par-dessus les moulins, et je
ne sais rien du reste, SÉV. dans le Dictionnaire
de DOCHEZ. Dans un autre sens, aujourd'hui usité,
jeter son bonnet par-dessus les moulins, braver
l'opinion, les bienséances. || Prendre une chose
sous son bonnet, imaginer un fait sans fondement.
|| Ce sont deux têtes dans un bonnet,- c'est-à-dire
ils sont toujours de la même opinion, du même
sentiment. Voilà trois bonnes têtes dans un bonnet,
la vôtre, celle de l'empereur des Romains et celle du
roi de Prusse, VOLT. Lett. à Cath. 4 4 9. || Familiè-
rement. Mettre la main au bonnet, saluer. Avoir
toujours la main au bonnet, avoir des manières
extrêmement civiles et révérencieuses. || C'est un
personnage dont il ne faut parler que le bonnet à la
main, c'est un homme très-respectable. || Coup Qe
bonnet, salutation faite en ôtant son bonnet.
|| Être triste comme un bonnet de nuit, être
chagrin, d'une mélancolie extrême. || C'est bon-
net blanc et blanc bonnet, il n'y a point de diffé-
rence entre ces choses, l'une vaut l'autre. || Parlera
son bonnet, se parler à soi-même, parler sans adres-
ser la parole à personne. || Mettre son bonnet de tra-
vers, entrer en mauvaise humeur. || Avoir la tête
près du bonnet, être vif, emporté, colère. Où sont
donc ces têtes si près du bonnet? SÉV. 80. || Prendre
le bonnet vert, porter le bonnet vert, locution em-
ployée autrefois pour signifier faire cession de biens
afin d'éviter d'être poursuivi comme banqueroutier :
cela se disait ainsi parce que celui qui faisait cette
cession était obligé de porter un bonnet vert. Les
voilà sans crédit, sans argent, sans ressources,
Prêts à porter le bonnet vert, LA FONT. Fab. xn, 7.
Et que d'un bonnet vert le salutaire affront.... BOIL.
Sat. i. || Les bonnets ou le parti des bonnets,
parti politique en Suède au xvme siècle, opposé au
parti des chapeaux. || 2° Coiffure des docteurs, des
avocats, des juges, des professeurs. Un avocat en
soutane et le bonnet entête, PASC. Imag. 2. || Pren-
dre le bonnet de docteur, ou simplement, le bon-
net, se faire recevoir docteur. Faut-il avoir reçu le
bonnet doctoral.... BOIL. Éptt. xn. Quitte là le bon-
net, la Sorbonne et les bancs, ID. Sat. vin. Anti-
gone disputait le bonnet de grand prêtre et même
le vain titre de roi des Juifs, VOLT. Phil. v, 8.
|| Bonnet carré, coiffure des docteurs en théologie.
Et que les docteurs n'eussent de bonnets carrés....
PASC. Imag. 2. 1| Fig. Un gros bonnet, un person-
nage important dans son corps. Les supérieurs [des
Jésuites] consultèrent les gros bonnets à quatre
voeux, et le résultat fut qu'il fallait céder à l'orage,
ST-SIM. 46, 20. Il pe cardinal de Bouillon] ne vou-
lut voir que quelques gros bonnets des Jésuites,
m. 297, 241 Le P. de la Chaise et les principaux
bonnets ne demandèrent pas mieux que de ser-
vir son fils [de Mme de Soubise], ID. 96, 238.
|| Opiner du bonnet, ne faire qu'ôter son bonnet en
signe d'assentiment, accéder, sans aucune modifi-
cation, à l'avis des autres. 11 opine du bonnet comme
un moine en Sorbonne, PASC. Prov. a, M. le mar-
quis sera dispensé de parler, et peut opiner du bon-
net, p. L. COUR, n, 312. ||* Cette affaire a passé du
bonnet, au bonnet, elle a passé tout d'une voix,
sans discussion. || Y jeter son bonnet, ne pouvoir
résoudre'la difficulté proposée. L'affaire est consul-
tée, et tous les avocats, Après avoir tourné le cas,
Y jettent leur bonnet, se confessant vaincus, LA
FONT. Fabl. n, 20. || 3° Coiffure de gaze, dé mous-
seline, de tulle, de dentelle, etc. à l'usage dëi
femmes. Monter un bonnet. Garniture de bonnet.
Il 4° Bonnet phrygien, sorte de coiffure que l'anti
quité donnait aux Phrygiens. Paris est représenté
BON
BON
BON
buvez; lors le dit Lorens se prinst à courroucier : tu
as menti comme fausse ribaude, je ne suis pas bon
homme; car ma femme est plus prude femme que
tu n'es, DU CÀNGE, boni homines. || xv* s. Le sup-
pliant, sans penser à aucun mal, dist à celui Be-
luc : ....bon-homme.... à quoy respondit icelui Be-
luc tellej paroles : comment bon homme? suis-je
coqu? ID. ib. Aliames fut detenuz prisonniers pour le
souppechon de avoir esté en l'ost et bataille des Hu-
rons nommez Jacques Bonshommes, à l'encontre
des nobles, DU CANGE, jaquei. || xvi" s. Pourtant
oy-je fait voeu à St François le Jeune le quel est
au Plessis lez Tours reclamé de toutes femmes en
grande dévotion ; car il est le fondateur des bons
hommes [Minimes], HAB. III, 24. Au temps que les
soudards vivoient sus le bonhomme, ils vivoient
aussi sus la bonne femme, DESPER. Contes, LXIX. Ils
aiment la guerre et le trouble, parce qu'ils vivent
du bien du bon-homme et ne sçauroient vivre du
leur en temps de paix, Sat. Mén. p. 4 63. Et ont
toujours, en ce faisant, vescu dessus Jacques Bon-
homme, TH. DEBÊZE, dans le Dictionnaire de DO-
CHEZ.
— ÉTYM. Bon, homme; Berry, bounhoume, pay-
san, bounhoumerie, endroit habité par des paysans;
wallon, bouname; namurois, boulome, homme,
mari. On voit que le paysan se nomme lui-même
bonhomme, c'est-à-dire l'homme, le mari, le maître
de la maison ; c'est de ce mot que les gens de guerre
avaient fait un sobriquet.
BONI (bo-ni), ». m. Terme de finance. La somme
restée sans.emploi sur une dépense. || Au mont-de-
piété, ce qui revient sur un gage qu'on a laissé ven-
dre. Payer les bonis.
— ÉTYM. Boni, génitif neutre latin, comme qui
dirait : aliquid boni, quelque chose de bon.
fBONIFACE (bo-ni-fa-s'), s. m.-Nom propre qui
se prend,pour homme simple, crédule. C'est un
boniface.
BONIFICATION (bo-ni-fi-ca-sion), s. f. Améliora-
tion. La bonification de la terre par la culture.
Il Augmentation du produit d'une affaire. || Bonifica-
tion de tare, ce qui est accordé en sus de la tare
réelle.
— ÉTYM. Bonifier.
BONIFIÉ, ÉE (bo-ni-fi-é, ée), part, passé. Du vin
bonifié dans la cave.
BONIFIER (bo-ni-fi-é), je bonifiais, nous boni-
fiions; que je bonifie, que nous bonifiions, v. a.
Rendre meilleur. Moi, je travaille celle [la terre] que
mon père a bonifiée, J. J. ROUSS. Ém. n. || 2° Sup-
pléer un déficit. Si la somme n'y est pas, je vous
bonifierai ce qui manque. || 3° Se bonifier, v. rêfl.
S'améliorer. En bouteille, le vin se bonifie.
— ÉTYM. Bonus, bon, et un suffixe ficare, fré-
quentatif de facere (voy. FAIRE).
• f BONIMENT (bo-ni-man), s. m. || 1° Parade de
charlatan. || 2° Par analogie, manoeuvres pour trom-
per. || Mot très-vulgaire, et qui est presque d'argot.
— ÉTYM. Bon, c'est-à-dire action de faire quel-
que chose de bon, d'agréable.
BONITE (bo-ni-f), s. f. Poisson de mer qui est à
peu près de la grosseur d'une morue, et qui est une
espèce de thon.
— ËTYM. Bas-lat. boniton.
• f BONJEAP (bon-jô), s. m. Couple de bottes de
lin, liées ensemble, qu'on fait rouir.
t BON-JÉSUS (bon-jé-zu). Ordre qui fut établi en
4 538, par le prêtre Maluselli, disciple d'une sainte
veuve, Gentile de Ravenne. Les religieux de cet or-
dre disaient matines à minuit.
BONJOUR (bon-jour), s. m. Terme de salutation.
Je vous souhaite le bonjour. Et je vais lui donner le
bonjour seulement, Mot. Tart. i, 3. S'il fallait vous
dire tous les bonjours qui m'accablèrent, SËV. 474.
H Elliptiquement. Bonjour, monsieur. Bonjouràmon-
sieur le docteur. Eh bonjour, monsieur du Corbeau !
LA FONT. FaU. i, 2. || Vol au bonjour, terme
d'argot désignant une espèce de vol qui consiste à
s'introduire dans une maison dont on croit les
habitants sortis, et à feindre, si l'on rencontre quel-
qu'un, une visite, un bonjour à souhaiter. || Pro-
verbe. Le bonjour vient du dehors, c'est-à-dire,
c'est à celui qui arrive dans une localité à faire
les premières visites.
— HIST. xm* s. Dame, dit-il, que très bon jour
Vous doint cil que j'aime et aour [adore],, AUDEFR.
LEBAST. Romancero, p. 9. Primaut, Diexbeneîe vos,
Fet Renart, et bon joraiez, Ren. 3027.
— ÉTYM. Bon, jour.
tBONJOURIER (bon-jou-rié), s. m. Terme d'ar-
got. Voleur qui pratique le vol au bonjour.
— ÉTYM. Bonjour.
BONNE (bo-n'), s. f. || 1" Femme de service; fille
chargée de soigner un enfant. Mme la duchesse de
Bourgogne appela Mme de Nogaret qu'elle appelait
sa petite bonne, ST-SIM. 4 39, 39. La poule ne voit pas
qu'elle n'est que leur nourrice [des oiseaux étran-
gers qu'elle a couvés] ou leur bonne, BUFF. Poule.
Petite bonne, agaçante et jolie, BÉRANG. Vieux garç.
Notre jeune marquis, que la bonne a nourri, Est un
grand garnement, et j'en suis bien marri, VOLT.
Chariot, i, 4. || Contes de bonnes, contes dont les
bonnes amusent les enfants. || 2° Terme du jeu de
reversis. Nom de différents payements : la 4™, la 2«
bonne. || X la bonne se dit, au même jeu, quand on
place le quinola ou un as sur la dernière levée, afin
de recevoir un double payement.
— ÊTYM. Bon. Bonne, dans le sens de femme de
service est un terme d'amitié de la part des enfants
ou des maîtres.
14. BONNEAU (bo-nô), s. m. Proxénète. L'ami
Bonneau. Pour colorer, comme on put, cette af-
faire, Le roi fit choix du conseiller Bpnneau, Con-
fident sûr et très-bon tourangeau : Il eut l'emploi
qui, certes, n'est pas mince, Et qu'à la cour, où
tout se peint en beau, Nous appelons être l'ami du
prince, Et qu'à la ville, et surtout en province, Des
gens grossiers ont nommé maquereau, VOLT. Pue. i.
— ÉTYM. Nom propre dont les vers de Voltaire ont
fait un nom commun.
f 2. BONNEAU (bô-nô), s. m. Terme de marine.
Morceau de bois ou de liège qui flotte au-dessus de
l'eau pour indiquer l'endroit où une ancre est mouil-
lée.
— ÉTYM. Peut-être, par métaphore, objet bon,
utile, qui sert.
BONNE-DAME (bo-ne-da-m'), s. f. Terme de bo-
tanique. Plante potagère qu'on nomme auhement
belle-dame ou arroche. || Auplur. Des bonnes-dames.
— ÊTYM. Bon, dame.
t BONNE-ENCONTRE (bo-nan-kon-tr'), s. f. Bonne
fortune, fionheur. De bonne-encontre, par bonne-
encontre.
— REM. Ce mot, qui est dans le Dictionnaire de
l'Académie de 4696, a vieilli; mais il se comprend
très-bien, et peut être repris comme opposé à
malencontre.
|BONNE-ENTE (bo-nan-f), s. f. Sorte de poire
dite ordinairement doyenné. || Auplur.'Des bonnes-
entes, prononcé comme au singulier.
— ËTYM. Bon et ente.
BONÎîEMENT (bo-ne^man), adv. || 1° De bonne
foi, naïvement, avec simplicité. Un honnête homme
vous dit une chose bonnement et comme elle est,
SËV. 86. II nous en a toujours parlé tout bonnement,
ID. 676. Le roi causa une heure avec le bon homme
d'Andilly aussi plaisamment, aussi bonnement, aussi
agréablement qu'il est possible, n>. 85. Il dit bonne-
ment ce qu'il sentait dans le moment, BOSS. Orai-
son, 8. On se pardonne bonnement tous ses défauts
de société, FLÉCH. Serm. i, 246. H avait laissé bon-
nement à Londres la lettre de compliment, HAMILT.
Gramm. 8. D'Anthouard nous assemble et nous dit
de quoi il s'agissait pe vote pour faire Napoléon Ier
empereur], mais bonnement, sans préambule ni
péroraison, p. L. COUR. Lettr. i, 60. || 2° Bien,
vraiment. En ce sens il ne s'emploie qu'avec la né-
gation. Je ne puis bonnement oublier cette offense.
Lorsque je compare Les plaisirs de ce singe à ceux
de cet avare, Je ne sais bonnement auquel don-
ner le prix, LA FONT. Fab. xn, 3.
— HIST. xn" s. Ses mains [il] lui croise sur son piz
bonement, Jîonc. p. 402. Il s'agenoilie soef et bone-
ment, ib. p. 4 52. En vers le roi [elle] s'acline bonement,
16. p. 472. || xm" s. La dame [il] ot espousée,vpuis
en fit ses delis ; Bonement sont ensemble corne amie
et amis, ADDEFR. LE BAST. Romancero, p. 35. Si me
feront aîde, se Deu plait, bonement, Sax. xxi.
|| xiva s. Ignorance d'aucunes circonstances que
l'en ne peut pas bonnement savoir, excuse et est ap-
pellée ignorance invincible, ORESME, Eth.6i. ||xv°s.
Une rivière forte et roide, pleine de cailloux et de
grosses pierres, si qu'on ne la pust bonnement en
hastepasser sans grand meschef, FRÛISS.i, i, 44.Et
si avoient les Escots leurs deux premières batailles
establies sur les deux croupes de montagnes, que
l'on entend de la Roche, là où l'on ne peut bonne-
ment monter, ni ramper pour eux assaillir,*m. i,
I, 41. || xn* s. La nécessité des guerres porte à tous
les coups de faire le gast, ce qui ne se peut faire
bonnement en nos biens propres, MONT, I, 365. Il en-
treprit de faire une chose, laquelle n'estoit pas bon-
nement légitime ny totalement juste, AMYOT, Phi-
lo?. 27.
— ÉTYM. Bonne, et le suffixe ment (voy. MENT);-
provenç. bonamen; catal. bonament; espagn. bue-
namente; portug. boamente.
BONNET (bo-nè; le t ne se lie pas dans le parlei
ordinaire; au pluriel l's se lie : des bonnets élégants,
dites : des bo-nè-z-élégants ; bonnets rime avec
traits, succès, jamais), s. m. j| i° Coiffure d'homme
sans rebords. Bonnet de laine, de soie; bonnet de
coton. Tous les valets en bonnet de nuit, SÉV. 20.
Sitôt qu'il fait un peu de bruit, Je lui mets son bon-
net de nuit, BÉRANG. Le 3« mari. || Bonnet de po-
lice, coiffure des militaires quand ils sont en pe-
tite tenue. || Bonnet à poil, coiffure très-élevée,
arrondie, en poil noir, et qui est portée par quel-
ques troupes d'élite d'infanterie et de cavale-
rie. Les grenadiers à cheval, dans l'ancienne ar-
mée impériale, portaient des bonnets à poil. || Fig.
et familièrement. Je jetai mon bonnet par-dessus
les moulins, phrase par laquelle on terminait les
contes que l'on faisait aux enfants, et qui signifie
je ne sais comment finir le conte. Voilà ce que Mo-
reuil m'a dit, espérant que je le vous manderais;
je' jette mon bonnet par-dessus les moulins, et je
ne sais rien du reste, SÉV. dans le Dictionnaire
de DOCHEZ. Dans un autre sens, aujourd'hui usité,
jeter son bonnet par-dessus les moulins, braver
l'opinion, les bienséances. || Prendre une chose
sous son bonnet, imaginer un fait sans fondement.
|| Ce sont deux têtes dans un bonnet,- c'est-à-dire
ils sont toujours de la même opinion, du même
sentiment. Voilà trois bonnes têtes dans un bonnet,
la vôtre, celle de l'empereur des Romains et celle du
roi de Prusse, VOLT. Lett. à Cath. 4 4 9. || Familiè-
rement. Mettre la main au bonnet, saluer. Avoir
toujours la main au bonnet, avoir des manières
extrêmement civiles et révérencieuses. || C'est un
personnage dont il ne faut parler que le bonnet à la
main, c'est un homme très-respectable. || Coup Qe
bonnet, salutation faite en ôtant son bonnet.
|| Être triste comme un bonnet de nuit, être
chagrin, d'une mélancolie extrême. || C'est bon-
net blanc et blanc bonnet, il n'y a point de diffé-
rence entre ces choses, l'une vaut l'autre. || Parlera
son bonnet, se parler à soi-même, parler sans adres-
ser la parole à personne. || Mettre son bonnet de tra-
vers, entrer en mauvaise humeur. || Avoir la tête
près du bonnet, être vif, emporté, colère. Où sont
donc ces têtes si près du bonnet? SÉV. 80. || Prendre
le bonnet vert, porter le bonnet vert, locution em-
ployée autrefois pour signifier faire cession de biens
afin d'éviter d'être poursuivi comme banqueroutier :
cela se disait ainsi parce que celui qui faisait cette
cession était obligé de porter un bonnet vert. Les
voilà sans crédit, sans argent, sans ressources,
Prêts à porter le bonnet vert, LA FONT. Fab. xn, 7.
Et que d'un bonnet vert le salutaire affront.... BOIL.
Sat. i. || Les bonnets ou le parti des bonnets,
parti politique en Suède au xvme siècle, opposé au
parti des chapeaux. || 2° Coiffure des docteurs, des
avocats, des juges, des professeurs. Un avocat en
soutane et le bonnet entête, PASC. Imag. 2. || Pren-
dre le bonnet de docteur, ou simplement, le bon-
net, se faire recevoir docteur. Faut-il avoir reçu le
bonnet doctoral.... BOIL. Éptt. xn. Quitte là le bon-
net, la Sorbonne et les bancs, ID. Sat. vin. Anti-
gone disputait le bonnet de grand prêtre et même
le vain titre de roi des Juifs, VOLT. Phil. v, 8.
|| Bonnet carré, coiffure des docteurs en théologie.
Et que les docteurs n'eussent de bonnets carrés....
PASC. Imag. 2. 1| Fig. Un gros bonnet, un person-
nage important dans son corps. Les supérieurs [des
Jésuites] consultèrent les gros bonnets à quatre
voeux, et le résultat fut qu'il fallait céder à l'orage,
ST-SIM. 46, 20. Il pe cardinal de Bouillon] ne vou-
lut voir que quelques gros bonnets des Jésuites,
m. 297, 241 Le P. de la Chaise et les principaux
bonnets ne demandèrent pas mieux que de ser-
vir son fils [de Mme de Soubise], ID. 96, 238.
|| Opiner du bonnet, ne faire qu'ôter son bonnet en
signe d'assentiment, accéder, sans aucune modifi-
cation, à l'avis des autres. 11 opine du bonnet comme
un moine en Sorbonne, PASC. Prov. a, M. le mar-
quis sera dispensé de parler, et peut opiner du bon-
net, p. L. COUR, n, 312. ||* Cette affaire a passé du
bonnet, au bonnet, elle a passé tout d'une voix,
sans discussion. || Y jeter son bonnet, ne pouvoir
résoudre'la difficulté proposée. L'affaire est consul-
tée, et tous les avocats, Après avoir tourné le cas,
Y jettent leur bonnet, se confessant vaincus, LA
FONT. Fabl. n, 20. || 3° Coiffure de gaze, dé mous-
seline, de tulle, de dentelle, etc. à l'usage dëi
femmes. Monter un bonnet. Garniture de bonnet.
Il 4° Bonnet phrygien, sorte de coiffure que l'anti
quité donnait aux Phrygiens. Paris est représenté
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