Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
350
BIS
BIS
BIS
BISANNUEL, ELLE (bi-za-nnu-èl, è-1'), adj. Qui
revient tous les deux ans. || terme de botanique.
Plante bisannuelle, plante qui dure deux ans avant
de porter graine et de périr.
— ËTYM. Bis, deux fois (voy. BIS 2), et annuel.
BISBILLE (biz-bi-U', Il mouillées, etnonpasbiz-
bi-ye), s. /. Petite et futile querelle. Très-familier.
— ÉTYM. Ital. bisbiglio, murmure, bruit sourd
et confus; bisbigliâre, murmurer; c'est une onoma-
topée.
BIS -BLANC, (bi-blan), adj. Voy. BIS 4.
BisCAÏEN.(bi-ska4in), s. m. || 1° Sorte de mous-
quet gros et long, qui porte..beaucoup plus loin que
les fusils ordinaires. || 2° Balles ou petits boulets de
fer qui entrent dans la charge à mitraille.
— ÉTYM. Ainsi dit du pays (Biscat/é) où ce mous-
quet a été mis en usage.
t BISCAÏÉNNE (bi-ska-iè-n'), s. /. Terme de ma-
rine. Embarcation dont l'avant et l'arrière se termi-
nent en pointe.
— ÉTYM. Biscaye, nom du pays où cette espèce
d'embarcation était particulièrement employée.
f BISCHOF (bi-chot), s. m. Voy. BISHOP;
BISCORNU, UE (bi-skor-nu, nue), adj. || 1° Qui a
une forme pour ainsi dire à deux cornes, irrégu-
lière, baroque. Efflanquée du côté droit et toute bis-
cornue de l'autre, HABILT. Gramm, 40. || 2° Fig. et
familièrement. Esprit, style biscornu. Je vends à
Mme Schoenée le fonds eopoo fr., les bois 24875 fr. :
en tout. 74876 : tu me demanderas pourquoi ce
compte biscornu;... p. L. COUR. Lett.n, 497. Vous
trouverez bon que je fasse tout mon possible pour
rompre un mariage aussi biscornu que celui-là, RE-
GNARD, Sérén. 4.
— HIST. xvie s, Les unes pierres estoient longues
et les autres rondes, biscornues, selon le lieu où la
matière s'estoit arrestée au temps de sa congélation,
PAL1SSY, 206.
— ÉTYM. Bis, deux (voy. BIS 2), et cornu.
BISCOTIN (bi-sko-tin),s.m. || 1° Petit biscuit ferme
et cassant. Le roi mettait dans ses poches force bis-
cOtins pour ses chiennes couchantes , ST-SIMON,
403, 262. Il 2° Sorte de biscuit de mer, en forme de
galette ronde..
—ÉTYM. Ital. bisc'olino, diminutif de biscoMo (voy.
BISCDIT).
f BISCOTTE (bi-sko-t')j s. f. Tranche de pain sé-
chée au four.
— ÉTYM. Voy. BISCDIT.
BISCUIT (bi-skui; le £ ne se lie pas dans le par-
ler ordinaire; au pluriel \'s se lie: des biscuits ex-
cellents, dites : des bi-skui-z excellents), s. m.
|| i" Pain taillé en forme de petite galette et très-
dur dont on fait provision pour les voyages sur
mer. || Fig. S'embarquer sans .biscuit, se mettre
en voyage sans provisions suffisantes; s'engager
dans une entreprise sans s'être préparé suffisam-
ment. \\ 2° Pâtisserie faite avec des oeufs, de la fa:
rine et du sucre. Biscuit à la cuiller. || 3" La pâte du
potier et du faïencier. || 4° Ouvrage de porcelaine
cuite au four et non émaillée. Une statuette en
biscuit. || 5° Partie dure et pierreuse qui se ren-
contre dans la chaux éteinte. || Tuile trop cuite.
|| Biscuit de mer, l'os de la seiche. || 6° Dans la tein-
turerie, fausse teinture qui ne résiste pas au dé-
bouilli.
— HIST. XII* s. Piment e vin e nieles e pain bes-
coit, Gérard de Ross. p. 320. || xme s. Et puis s'est
un petit desjeunè de pain biscuit et de vin, H. DE VA-
LENC, IV. Ne pain, ne chair, ne vin, ne gastiaux,
ne bescuit, Berte, xxxvi. Gens qui portoient une ma-
nière de pains que l'en appelle bequis, pour ce que
il sont cuis par deux foiz, JOINV. 220. trois sacz de
becuiz, m. 286. Il xvi' s. Il y avait 44000 quintaux
debiscut, D'AUB. Hist. ni, 87.
— ÉTYM. Provenç. bescûeg, bescueit; catal. bes-
cuyt; espagn. bitsçocho; portug. biscuto; ital. bis-
cotto; de bis, deux fois (voy. BIS 2), et coctus,
cuit (voy. CUIRE).
f BISCUITER (bi-skui-té), v. a. Chauffer une
pièce de poterie au four pour la durcir.
— ÉTYM. Biscuit.
4. BISE (bi-z'), s. f. ||i° Vent du nord en géné-
ral, et, en particulier, vent du nord-nord-est, qui
souffle très-souvent en France, et qui est très-
sec. Sec comme bise. Nous avons une bise qui
tue mes mains, SÉV. 264. Comme tombe une fleur
que la bise a séchêe, MALH. VI, 20. Sous ses hail-
lons où s'engouffre la bise, C'est du pain qu'elle
attend de nous, BÉRANG. Pauvre femme. \\ 2° Poéti-
quement, l'hiver. [La cigale].... Se trouva fort dé-
pourvue Quand la bise fut venue, LA FONT. Fab. 1, 4.
— HIST. xine s. Un vent qu'en apele byse, VIL-
LEH. civ. Car si l'avoit ateinte et la pluie et la bise,
Berte, xxxi. Car moût [elle] doutoitla bise, qui ert
[était] tranchâns et fière, ib. XL. Pour bise ne pour
autre affaire Ne laist son dout [doux] servise à faire.
La tresmontaigne [étoile polaire] clere et pure, tais
inédits, p. m. Mes meintes foiz az oï dire Qu'après
grant joie vient grant ire Et après Noël vente bise,
Ren. 4 3049. Harenz frès orent à planté, Que bise
avôit auquês venté Trestoute la semaine entière, ib.
776. L'autre porte qui est assise A main senestre,
devers bise, lûRose, 3892. Ahi ! prélat de sainte Yglise,
Qui, por garder les cors de bise, Ne volez aler aus
matines, RUTEB. 96. || xv" s. Après chault temps,
vient vent de bise, CH. D'ORL. Rondeau. || xvi" S. Le
vent de septentrion, dit communément la bize, est
froid et sec, PARÉ, Introd. 4 3. Nous nous garderons
d'entreprendre telle besongne, lorsque la bize souffle
rudement, o. DE SERRES, 664. t
— ÉTYM, Provenç. bisa, biza. Il y â dans le haut-
allemand btsa, plsa; suisse, bise, beise, la bise ; dans
le bas-breton,- Ûz, vent du nord-est; mais on ne sait
si ces mots viennent du roman ou si le roman en
vient. TJiez se demande d'autre part si la bise ne se-
rait pas dite de l'adjectif bis, de couleur sombre,
comme en latin aquilo, l'aquilon, vient de aquilus,
de couleur foncée. L'origine, comme on voitj est
douteuse.
+ 2; BISE (bi-z')( s. f. Poisson de mer presque
semblable au thon.
BISE, ÉE(bi-zé, zée), part, passé. Reteint.Drap
bise. Etoffe bisée.
BISEAU (bi-zô), s. m. || 1° Bord taillé oblique-
ment d'un objet quelconque. || 2° Par extension, ou-
til dont le tranchant est en biseau. || 3" Terme de
joaillier. Les faces contiguës à la table d'un brillant.
Il 4° terme d'imprimerie. Morceau de bois pour
maintenir les pages dans les formes. || 5°Biseau se dit
aussi pour baisure (voy. ce mot). || 6° Terme de
vétérinaire. Espèce de gouttière qui, régnant au pour-
tour de la face interne du bord supérieur de la paroi
du sabot,reçoitlerenflementdelapeau que l'on dési-
gne sous le nom de bourrelet. || 7° Terme de musi-
que. Instruments à biseau, les instruments à vent
où le son est produit par le souffle qui se brise sur
un biseau, comme la syringue (flûte de Pan), la
flûte traversière, le flageolet*: on les oppose aux
instruments à anche, comme le basson, la clari-
nette, et aux instruments à bocal, comme le cor,
la trompette, Pophicléïde. || Petit morceau d'étain
ou de plomb taillé en sifflet qui recouvré le sifflet
des tuyaux de l'orgue.
— HIST. xvi» s. Une brodure de touret, faicte à
canettes, esmaillée.de rouge, et àtous lesbizeaulzy
a des F couronnées, garnie de neuf tables de dia-
mans, DE LABORDE, Émaux, p. 4 94.
— ÉTYM. Espagn. bisel. Origine inconnue; à
moins que, avec Diez, on ne songe a la particule
bis (voy. BIS.... préfixe), qui, entre autres, donne
aux mots le sens d'oblique ; ou au latin bisellium,
double siège, en grec Sîeôpov, le bisellium ayant
été pris dans un sens voisin de celui que dièdre a
en géométrie; mais ce qui paraît plus probable,
c'est que dans biseau se trouve un radical bis ou bes,
qui signifie être piquant, et qui se trouve dans les pa-
tois italiens et dans le patois normand (voy. BISSE).
t BISEAUTAGE (bi-zô-ta-j'), s. m. Opération par
laquelle on prépare le verre de montre a s'enchâsser
dans le cercle de la montre.
t BISEAUTER (bi-zô-té), v. a. Tailler en biseau
les cartes à jouer, pour tromper au jeu. Cartes bi-
sautées. ||Faire le biseautage. Un biseauteur.
t BISEGMENTATION (bi-sè-gman-ta-sion), s.f.
Terme didactique. Action de faire deux segments.
— ÉTYM. Bisegmenter.
fBISEGMENTER (bi-sè-gman-té), v. a. Terme
didactique. Partager une chose en deux segments.
— ËTYM. Bi pour bis, et segment.
-f BISEL (bi-sèl), s. m. Terme de chimie. Sel qui
contient deux fois autant d'acide que le sel neutre.
— ÉTYM. fit pour bis, et sel.
■) BISELLEMENT (bi-zè-le-man), s. m. Terme de
minéralogie. Retranchement qui, fait â un cristal,
produit, au lieu des parties retranchées, deux faces
adjacentes en biseau.
— ÉTYM. Biseau.
4. BISER (bi-zé), v. n. Terme d'agriculture. De-
venir noir, se détériorer, en parlant des grains. Le
froment a bise cette année. || Il se conjugue avec
l'auxiliaire avoir.
— ÉTYM. Bis t.
2. BISER (bi-zé). i). a. Reteindre une étoffe, Biser
un drap.
— ÉTYM. Bis, deux fois.
t BISÉRIË, ÉE (bi-Sé-ri-ê, ée), adj. Terme d'his-
toire naturelle. Placé sur deux rangs. Les poils qui
recouvrent lés tiges affeoteht souvent la disposition
bisériée.
— ÉTYM. Bipour bis, et série.
BISET (bi-zé; le t ne se lie pas dans le parler
ordinaire; au pluriel Ys se lie : des bisets et des
perdrix, dites : des bi-zè-z et des perdrix; bisets
rime avec traits, succès, jamais), s. m. || i° Pi-
geon sauvage de couleur bise. Un biset. || Adjective-
ment. Un pigeon biset. || 2" Fig. et populairement j
garde national qui fait son service sans porter l'uni-
forme; Il monte la garde en biset. Quand deux bi-
sets sous les armes Ramènent à'Charenton Cet ora*
teur plein de charmes, BÉRANG. Juge de Char.
Il 3° Terme de commerce. Grosse étoffé bise.
— ÉTYM. Bis 4.
4 BISETTE (bi-zè-t'), s. f. Petite dentelle de bas
prix.
—HIST. xiii" s. A le [la] bisete Oedain, sage et jolie,
T'en va, chançoh : di li par vérité, C'onques bon
cuer ne oi [je n'eus] désespéré : Loiaus amans fui
etsui et serai Tos les jorsde ma vie, Bibl. des char-
tes, 4«série, t. v, p." 349. || xiv* s. Les dix chape-
rons orfrazés de bisete, conponnez de paon et de
tuyaux, DU CANGE, bisetus; Pour une bisette d'or à
orfroisier le dit double, m. ib.
— ËTYM. Bas-lat. biselus, espèce d'étoffe ainsi
appelée à cause de sa couleur bise. Pour comprendre
comment ce mot a pris le sens de dentelle, sens
qu'il paraît avoir dès le xiv siècle, on peut conjec-
turer que, bisette (voy. le premier exemple dé l'his-
torique) s'étant dit pour une jeune fille brune et à
peu près comme nous disons grisette, le nom a
passé de la bisette qui portait à ïa bisette qui était
portée.
12. BISETTE (bi-zè-f), s. f. L'un des noms vul-
gaires de l'oiseau appelé macreuse.
— TÈTYM. Bis 4.
BISEXE (bi-sè-ks') ou BISEXUÉ, ÉE (bi-sè-ksu-ê,
ée) ou BISEXUEL, ELLE (bi-sè-ksu-èl, è-1'), adj.
Voy. BISSEXE, BISSEXUÉ, BISSEXUEL.-
t BISUOP, BISCHOP (bi-chop') ou BICHOFF (bi-
chof), s. m. Boisson oomposêe de vin chaud, dé
sucre et d'épices.
— ÉTYM.Angl. bishop, ou allem. Bt'sc7io/f, '-vêque.
Cette boisson a été ainsi appelée, par plaisanterie,
comme méritant d'être servie à la table d'un évêque.
fBISINUÉ, ÉE (bi-si-nu-é, ée), adj. Terme didac-
tique. Qui offre deux échancrures ou deux Sinuo-
sités.
— ÉTYM. Bi pour bis, et sinui.
BISMUTH (bi-smut'), s. m. Métal d'un blanc ti-
rant sur le rouge, et formé de lames brillantes.
— ÉTYM. Allem. Wisrnuth; angl; bismuth; es-
pagn. bismuto; ital. bismulta. Etymologie inconnue.
BISON (bi-zon), Si m. || i°Nom vulgaire du boeuf
américain, lequel est appelé aussi boeuf sauvage
d'Amérique. || 2° Bison a été employé dans le moyen
âge pour désigner le boeuf ùre ^ dit aussi aurochs.
— ÉTYM; Provenç. binon, boeuf sauvage ; espagn.
et ital. hisonte;latin, bison;grec, p£wisunt.
BISONNE (bi-zo-n'), s. f. Sorte dé toile grise qui
sert principalement à faire des doublures.
— ÉTYM. BÙ i.
BISQUAIN (bi-skin), s. m. Peau de mouton avec
sa laine, dont les bourreliers se servent pour couvrir
les colliers des chevaux de harnais.
— ÉTYM. Bisquin, dans Du Gange, au mot bisseni,
paraît signifier homme de Biscaye, dans un texte du
xv siècle. Le bisquain serait-il une peau de mou-
ton employée par les Bisquins, par les Basques?
4. BISQUE (bi-sk'), s. /.Terme de jeu de paume.
Avantage de quinze points qu'un joueur fait à un
autre. H Fig. Prendre sa bisqué, prendre son avan-
tage. Le bonhomme La Freselière voulut prendre sa
bisque d'être de jour [d'être de service] à la re-
traite; le maréchal décida en sa faveur, et Revel
fut outré,ST-SIM. 47,63. Il Fig. et familièrement, il
lui donnerait quinze et bisque ; se dit d'un homme
qui a une grande supériorité sur un autre.
—HIST. xvie s. J'ay encor bisque à prendre sur le
jeu; Mais j'attendrai que la soif encor vienne, j. LE
HOUX, Tau de Vire, 27.
— ÉTYM. Il y a en italien bisca, qui veut dire jeu,
tripot.
2. BISQUE (bi-sk'), s. f. Potage de coulis d'écre-
visses. Qu'est devenu ce teint dont la couleur fleurie
Semblait d'ortolans seuls et de bisques nourrie ? BOIL.
Sai. m. On servit deux potages, l'un de bisque,
l'autre à la reine, VOLT. Taureau, 6.
— ÉTYM. Origine inconnue.
BIS
BIS
BIS
BISANNUEL, ELLE (bi-za-nnu-èl, è-1'), adj. Qui
revient tous les deux ans. || terme de botanique.
Plante bisannuelle, plante qui dure deux ans avant
de porter graine et de périr.
— ËTYM. Bis, deux fois (voy. BIS 2), et annuel.
BISBILLE (biz-bi-U', Il mouillées, etnonpasbiz-
bi-ye), s. /. Petite et futile querelle. Très-familier.
— ÉTYM. Ital. bisbiglio, murmure, bruit sourd
et confus; bisbigliâre, murmurer; c'est une onoma-
topée.
BIS -BLANC, (bi-blan), adj. Voy. BIS 4.
BisCAÏEN.(bi-ska4in), s. m. || 1° Sorte de mous-
quet gros et long, qui porte..beaucoup plus loin que
les fusils ordinaires. || 2° Balles ou petits boulets de
fer qui entrent dans la charge à mitraille.
— ÉTYM. Ainsi dit du pays (Biscat/é) où ce mous-
quet a été mis en usage.
t BISCAÏÉNNE (bi-ska-iè-n'), s. /. Terme de ma-
rine. Embarcation dont l'avant et l'arrière se termi-
nent en pointe.
— ÉTYM. Biscaye, nom du pays où cette espèce
d'embarcation était particulièrement employée.
f BISCHOF (bi-chot), s. m. Voy. BISHOP;
BISCORNU, UE (bi-skor-nu, nue), adj. || 1° Qui a
une forme pour ainsi dire à deux cornes, irrégu-
lière, baroque. Efflanquée du côté droit et toute bis-
cornue de l'autre, HABILT. Gramm, 40. || 2° Fig. et
familièrement. Esprit, style biscornu. Je vends à
Mme Schoenée le fonds eopoo fr., les bois 24875 fr. :
en tout. 74876 : tu me demanderas pourquoi ce
compte biscornu;... p. L. COUR. Lett.n, 497. Vous
trouverez bon que je fasse tout mon possible pour
rompre un mariage aussi biscornu que celui-là, RE-
GNARD, Sérén. 4.
— HIST. xvie s, Les unes pierres estoient longues
et les autres rondes, biscornues, selon le lieu où la
matière s'estoit arrestée au temps de sa congélation,
PAL1SSY, 206.
— ÉTYM. Bis, deux (voy. BIS 2), et cornu.
BISCOTIN (bi-sko-tin),s.m. || 1° Petit biscuit ferme
et cassant. Le roi mettait dans ses poches force bis-
cOtins pour ses chiennes couchantes , ST-SIMON,
403, 262. Il 2° Sorte de biscuit de mer, en forme de
galette ronde..
—ÉTYM. Ital. bisc'olino, diminutif de biscoMo (voy.
BISCDIT).
f BISCOTTE (bi-sko-t')j s. f. Tranche de pain sé-
chée au four.
— ÉTYM. Voy. BISCDIT.
BISCUIT (bi-skui; le £ ne se lie pas dans le par-
ler ordinaire; au pluriel \'s se lie: des biscuits ex-
cellents, dites : des bi-skui-z excellents), s. m.
|| i" Pain taillé en forme de petite galette et très-
dur dont on fait provision pour les voyages sur
mer. || Fig. S'embarquer sans .biscuit, se mettre
en voyage sans provisions suffisantes; s'engager
dans une entreprise sans s'être préparé suffisam-
ment. \\ 2° Pâtisserie faite avec des oeufs, de la fa:
rine et du sucre. Biscuit à la cuiller. || 3" La pâte du
potier et du faïencier. || 4° Ouvrage de porcelaine
cuite au four et non émaillée. Une statuette en
biscuit. || 5° Partie dure et pierreuse qui se ren-
contre dans la chaux éteinte. || Tuile trop cuite.
|| Biscuit de mer, l'os de la seiche. || 6° Dans la tein-
turerie, fausse teinture qui ne résiste pas au dé-
bouilli.
— HIST. XII* s. Piment e vin e nieles e pain bes-
coit, Gérard de Ross. p. 320. || xme s. Et puis s'est
un petit desjeunè de pain biscuit et de vin, H. DE VA-
LENC, IV. Ne pain, ne chair, ne vin, ne gastiaux,
ne bescuit, Berte, xxxvi. Gens qui portoient une ma-
nière de pains que l'en appelle bequis, pour ce que
il sont cuis par deux foiz, JOINV. 220. trois sacz de
becuiz, m. 286. Il xvi' s. Il y avait 44000 quintaux
debiscut, D'AUB. Hist. ni, 87.
— ÉTYM. Provenç. bescûeg, bescueit; catal. bes-
cuyt; espagn. bitsçocho; portug. biscuto; ital. bis-
cotto; de bis, deux fois (voy. BIS 2), et coctus,
cuit (voy. CUIRE).
f BISCUITER (bi-skui-té), v. a. Chauffer une
pièce de poterie au four pour la durcir.
— ÉTYM. Biscuit.
4. BISE (bi-z'), s. f. ||i° Vent du nord en géné-
ral, et, en particulier, vent du nord-nord-est, qui
souffle très-souvent en France, et qui est très-
sec. Sec comme bise. Nous avons une bise qui
tue mes mains, SÉV. 264. Comme tombe une fleur
que la bise a séchêe, MALH. VI, 20. Sous ses hail-
lons où s'engouffre la bise, C'est du pain qu'elle
attend de nous, BÉRANG. Pauvre femme. \\ 2° Poéti-
quement, l'hiver. [La cigale].... Se trouva fort dé-
pourvue Quand la bise fut venue, LA FONT. Fab. 1, 4.
— HIST. xine s. Un vent qu'en apele byse, VIL-
LEH. civ. Car si l'avoit ateinte et la pluie et la bise,
Berte, xxxi. Car moût [elle] doutoitla bise, qui ert
[était] tranchâns et fière, ib. XL. Pour bise ne pour
autre affaire Ne laist son dout [doux] servise à faire.
La tresmontaigne [étoile polaire] clere et pure, tais
inédits, p. m. Mes meintes foiz az oï dire Qu'après
grant joie vient grant ire Et après Noël vente bise,
Ren. 4 3049. Harenz frès orent à planté, Que bise
avôit auquês venté Trestoute la semaine entière, ib.
776. L'autre porte qui est assise A main senestre,
devers bise, lûRose, 3892. Ahi ! prélat de sainte Yglise,
Qui, por garder les cors de bise, Ne volez aler aus
matines, RUTEB. 96. || xv" s. Après chault temps,
vient vent de bise, CH. D'ORL. Rondeau. || xvi" S. Le
vent de septentrion, dit communément la bize, est
froid et sec, PARÉ, Introd. 4 3. Nous nous garderons
d'entreprendre telle besongne, lorsque la bize souffle
rudement, o. DE SERRES, 664. t
— ÉTYM, Provenç. bisa, biza. Il y â dans le haut-
allemand btsa, plsa; suisse, bise, beise, la bise ; dans
le bas-breton,- Ûz, vent du nord-est; mais on ne sait
si ces mots viennent du roman ou si le roman en
vient. TJiez se demande d'autre part si la bise ne se-
rait pas dite de l'adjectif bis, de couleur sombre,
comme en latin aquilo, l'aquilon, vient de aquilus,
de couleur foncée. L'origine, comme on voitj est
douteuse.
+ 2; BISE (bi-z')( s. f. Poisson de mer presque
semblable au thon.
BISE, ÉE(bi-zé, zée), part, passé. Reteint.Drap
bise. Etoffe bisée.
BISEAU (bi-zô), s. m. || 1° Bord taillé oblique-
ment d'un objet quelconque. || 2° Par extension, ou-
til dont le tranchant est en biseau. || 3" Terme de
joaillier. Les faces contiguës à la table d'un brillant.
Il 4° terme d'imprimerie. Morceau de bois pour
maintenir les pages dans les formes. || 5°Biseau se dit
aussi pour baisure (voy. ce mot). || 6° Terme de
vétérinaire. Espèce de gouttière qui, régnant au pour-
tour de la face interne du bord supérieur de la paroi
du sabot,reçoitlerenflementdelapeau que l'on dési-
gne sous le nom de bourrelet. || 7° Terme de musi-
que. Instruments à biseau, les instruments à vent
où le son est produit par le souffle qui se brise sur
un biseau, comme la syringue (flûte de Pan), la
flûte traversière, le flageolet*: on les oppose aux
instruments à anche, comme le basson, la clari-
nette, et aux instruments à bocal, comme le cor,
la trompette, Pophicléïde. || Petit morceau d'étain
ou de plomb taillé en sifflet qui recouvré le sifflet
des tuyaux de l'orgue.
— HIST. xvi» s. Une brodure de touret, faicte à
canettes, esmaillée.de rouge, et àtous lesbizeaulzy
a des F couronnées, garnie de neuf tables de dia-
mans, DE LABORDE, Émaux, p. 4 94.
— ÉTYM. Espagn. bisel. Origine inconnue; à
moins que, avec Diez, on ne songe a la particule
bis (voy. BIS.... préfixe), qui, entre autres, donne
aux mots le sens d'oblique ; ou au latin bisellium,
double siège, en grec Sîeôpov, le bisellium ayant
été pris dans un sens voisin de celui que dièdre a
en géométrie; mais ce qui paraît plus probable,
c'est que dans biseau se trouve un radical bis ou bes,
qui signifie être piquant, et qui se trouve dans les pa-
tois italiens et dans le patois normand (voy. BISSE).
t BISEAUTAGE (bi-zô-ta-j'), s. m. Opération par
laquelle on prépare le verre de montre a s'enchâsser
dans le cercle de la montre.
t BISEAUTER (bi-zô-té), v. a. Tailler en biseau
les cartes à jouer, pour tromper au jeu. Cartes bi-
sautées. ||Faire le biseautage. Un biseauteur.
t BISEGMENTATION (bi-sè-gman-ta-sion), s.f.
Terme didactique. Action de faire deux segments.
— ÉTYM. Bisegmenter.
fBISEGMENTER (bi-sè-gman-té), v. a. Terme
didactique. Partager une chose en deux segments.
— ËTYM. Bi pour bis, et segment.
-f BISEL (bi-sèl), s. m. Terme de chimie. Sel qui
contient deux fois autant d'acide que le sel neutre.
— ÉTYM. fit pour bis, et sel.
■) BISELLEMENT (bi-zè-le-man), s. m. Terme de
minéralogie. Retranchement qui, fait â un cristal,
produit, au lieu des parties retranchées, deux faces
adjacentes en biseau.
— ÉTYM. Biseau.
4. BISER (bi-zé), v. n. Terme d'agriculture. De-
venir noir, se détériorer, en parlant des grains. Le
froment a bise cette année. || Il se conjugue avec
l'auxiliaire avoir.
— ÉTYM. Bis t.
2. BISER (bi-zé). i). a. Reteindre une étoffe, Biser
un drap.
— ÉTYM. Bis, deux fois.
t BISÉRIË, ÉE (bi-Sé-ri-ê, ée), adj. Terme d'his-
toire naturelle. Placé sur deux rangs. Les poils qui
recouvrent lés tiges affeoteht souvent la disposition
bisériée.
— ÉTYM. Bipour bis, et série.
BISET (bi-zé; le t ne se lie pas dans le parler
ordinaire; au pluriel Ys se lie : des bisets et des
perdrix, dites : des bi-zè-z et des perdrix; bisets
rime avec traits, succès, jamais), s. m. || i° Pi-
geon sauvage de couleur bise. Un biset. || Adjective-
ment. Un pigeon biset. || 2" Fig. et populairement j
garde national qui fait son service sans porter l'uni-
forme; Il monte la garde en biset. Quand deux bi-
sets sous les armes Ramènent à'Charenton Cet ora*
teur plein de charmes, BÉRANG. Juge de Char.
Il 3° Terme de commerce. Grosse étoffé bise.
— ÉTYM. Bis 4.
4 BISETTE (bi-zè-t'), s. f. Petite dentelle de bas
prix.
—HIST. xiii" s. A le [la] bisete Oedain, sage et jolie,
T'en va, chançoh : di li par vérité, C'onques bon
cuer ne oi [je n'eus] désespéré : Loiaus amans fui
etsui et serai Tos les jorsde ma vie, Bibl. des char-
tes, 4«série, t. v, p." 349. || xiv* s. Les dix chape-
rons orfrazés de bisete, conponnez de paon et de
tuyaux, DU CANGE, bisetus; Pour une bisette d'or à
orfroisier le dit double, m. ib.
— ËTYM. Bas-lat. biselus, espèce d'étoffe ainsi
appelée à cause de sa couleur bise. Pour comprendre
comment ce mot a pris le sens de dentelle, sens
qu'il paraît avoir dès le xiv siècle, on peut conjec-
turer que, bisette (voy. le premier exemple dé l'his-
torique) s'étant dit pour une jeune fille brune et à
peu près comme nous disons grisette, le nom a
passé de la bisette qui portait à ïa bisette qui était
portée.
12. BISETTE (bi-zè-f), s. f. L'un des noms vul-
gaires de l'oiseau appelé macreuse.
— TÈTYM. Bis 4.
BISEXE (bi-sè-ks') ou BISEXUÉ, ÉE (bi-sè-ksu-ê,
ée) ou BISEXUEL, ELLE (bi-sè-ksu-èl, è-1'), adj.
Voy. BISSEXE, BISSEXUÉ, BISSEXUEL.-
t BISUOP, BISCHOP (bi-chop') ou BICHOFF (bi-
chof), s. m. Boisson oomposêe de vin chaud, dé
sucre et d'épices.
— ÉTYM.Angl. bishop, ou allem. Bt'sc7io/f, '-vêque.
Cette boisson a été ainsi appelée, par plaisanterie,
comme méritant d'être servie à la table d'un évêque.
fBISINUÉ, ÉE (bi-si-nu-é, ée), adj. Terme didac-
tique. Qui offre deux échancrures ou deux Sinuo-
sités.
— ÉTYM. Bi pour bis, et sinui.
BISMUTH (bi-smut'), s. m. Métal d'un blanc ti-
rant sur le rouge, et formé de lames brillantes.
— ÉTYM. Allem. Wisrnuth; angl; bismuth; es-
pagn. bismuto; ital. bismulta. Etymologie inconnue.
BISON (bi-zon), Si m. || i°Nom vulgaire du boeuf
américain, lequel est appelé aussi boeuf sauvage
d'Amérique. || 2° Bison a été employé dans le moyen
âge pour désigner le boeuf ùre ^ dit aussi aurochs.
— ÉTYM; Provenç. binon, boeuf sauvage ; espagn.
et ital. hisonte;latin, bison;grec, p£
BISONNE (bi-zo-n'), s. f. Sorte dé toile grise qui
sert principalement à faire des doublures.
— ÉTYM. BÙ i.
BISQUAIN (bi-skin), s. m. Peau de mouton avec
sa laine, dont les bourreliers se servent pour couvrir
les colliers des chevaux de harnais.
— ÉTYM. Bisquin, dans Du Gange, au mot bisseni,
paraît signifier homme de Biscaye, dans un texte du
xv siècle. Le bisquain serait-il une peau de mou-
ton employée par les Bisquins, par les Basques?
4. BISQUE (bi-sk'), s. /.Terme de jeu de paume.
Avantage de quinze points qu'un joueur fait à un
autre. H Fig. Prendre sa bisqué, prendre son avan-
tage. Le bonhomme La Freselière voulut prendre sa
bisque d'être de jour [d'être de service] à la re-
traite; le maréchal décida en sa faveur, et Revel
fut outré,ST-SIM. 47,63. Il Fig. et familièrement, il
lui donnerait quinze et bisque ; se dit d'un homme
qui a une grande supériorité sur un autre.
—HIST. xvie s. J'ay encor bisque à prendre sur le
jeu; Mais j'attendrai que la soif encor vienne, j. LE
HOUX, Tau de Vire, 27.
— ÉTYM. Il y a en italien bisca, qui veut dire jeu,
tripot.
2. BISQUE (bi-sk'), s. f. Potage de coulis d'écre-
visses. Qu'est devenu ce teint dont la couleur fleurie
Semblait d'ortolans seuls et de bisques nourrie ? BOIL.
Sai. m. On servit deux potages, l'un de bisque,
l'autre à la reine, VOLT. Taureau, 6.
— ÉTYM. Origine inconnue.
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