Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
310
BAT
tirerait mal d'affaire, je l'interrompis, ST-SIM.
478, 248. || On dit ironiquement à ceux qui vantent
trop quelque personne : il n'en vient que deux en
trois bateaux, c'est-à-dire de telles personnes sont
si considérables, qu'il faut trois bateaux pour en
porter deux. || De là l'expression : arriver en trois,
en quatre bateaux, c'est-à-dire arriver en se don-
nant une importance ridicule. Votre serviteur Gille
Tout fraîchement en cette ville..;. Arrive en trois ba-
teaux exprès pour vous parler, LA FONT. Fab. rx, 3.
|| 2° Bateau de selle, à Paris, grand bateau plat et
couvert, ayant, le long de chaque bord, des bancs
sur lesquels les blanchisseuses lavent le linge, ainsi
dit parce que la selle est un petit banc dont se ser-
vent les blanchisseuses. || 3° Ce que contient un ba-
teau. Bateau de sel, de foin, de charbon de terre.
|| 4° lit en bateau, lit dont le devant et les mon-
tants de la tête et des pieds dessinent une courbe
analogue à celle d'un bateau. || 5°Menuiserie d'un
corps de carrosse. [| 6° Petit ustensile de table qui
est en forme de bateau et dans lequel on sert des
hors-d'oeuvre. Je me jette aux pieds de Mme d'Ar-
gental,. et je la remercie du bateau qui parera la
table de Tronchin, VOLT. Lett. d'Ârgental, 4 août
4762. || 7° Disposition d'un terrain, d'une couche
ou d'un filon en très-petit bassin.
— HIST. xn" s. Bâtas et barges, mainte galie es-
tant, Ronc. p. 4 24. En un batel ainz jur [avant le
jour] saint Thomas s'en entra, Th. le mart. 60. En
deus batiaus [il] les fist Saine passer ; Gautiers est
outre li gentils et li ber, Il et Berniers qui tant fait
àloer, Raoul deC. 4 94. [| xm' s. Lorspristli dus
de Venise un batel, et manda erramment as barons
de l'ost que.... VILLEH. LXXX. Et li Venicien com-
mencierent à envoier chevaus et palefrois en lor ba-
tiaus, de ceux qu'il avoient en la ville pris et con-
quis XD.ib. || xws. Ils voient lesEngloisquicuidoient
entrer Es nés et es bastiaux pour la mer traverser,
Guescl. 48724. || xvic s. Que le terme qui va devant
Volontiers regist le suivant : La chanson fut bien or-
donnée, Qui dit. : M'amour vous ai donnée; Et du
bateau est estonné, Qui dit : m'amour vous ai don-
né, MAROT, m, 68 (Marot donne ici le précepte d'ac-
corder le participe passé avec le nom, quand le
nom précède; amour, comme on sait, était fémi-
nin).
— ÊTYM Bourguig. baiteà; provenç. batelli; anc.
çataî. batelli espagn. batel; portug. bote; ital. ba-
tello, battello, batto. L'étymologie est à la fois ger-
manique : anglo-sax. bat; angl. 6oat;anc. nord,
bâtr; et celtique : kymri, bâd; irl. bàd. Batel est
un diminutif; le primitif est conservé dans l'italien
batto, et le bas-latin batus. Dans l'ancien français,
au singulier, li'batels, li batiaus au nominatif, le
batel au régime; au pluriel, li batel au nomina-
tif, lesbatels, les batiaus au régime.
4. BATELAGE (ba-te-la-j'), s. m. || l'Allées et ve-
nues de bateaux, chargeant ou déchargeant des bâti-
ments. Payer les frais du batelage. || 2° Droit ou
salaire payé au batelier.
— ÊTYM. Batel (voy. BATEAU).
2. BATELAGE (ba-te-la-j'), s. m. Métier, tour de
bateleur. Je n'aime pas qu'on fasse un batelage de
la foire, du temple de Corneille, VOLT. Leur, d'Ar-
gental, 27 avril 4 760.
— HIST. xvie s. Ce n'eust esté qu'une battelerie
anciennement ou un amuse-fol (comme l'on dit), si
la vertu de la mort et résurrection de Jésus Christ
n'y eust esté monstrée, CALV. Instit. 268.
— ÉTYM. Bateleur.
BATELËE (ha-te-lée), s. f. La charge d'un ba-
teau.
— HIST. xvi* s. La première battelée de soixante
hommes açhevoit de passer l'eau, D'AUB. Hist.
in, 285. '
— ËTYM. Batel. (voy. BATEAU).
t BATELER (ba-te-lé), v. a. Terme dépêche.
/Aller chercher avec des'chaloupes le poisson péché.
— ÉTYM. Batel (voy. BATEAU).
BATELET (ba-te-lè ; le t ne se lie pas dans la con-
versation; au pluriel, 1'* se lie : les batelets et leurs
rames, dites : les ba-te-lè-z et.... Batelets rime avec,
jamais, traits, succès), s. m. Petit bateau.
— ÉTYM. Diminutif de batel (voy. BATEAU).
BATELEUR, EUSE (ba-te-leur, leû-z'), s. m. et
f. || 1° Faiseur de tours de force et d'escamotage.
Sorciers, bateleurs ou filous, Gais bohémiens, d'où
venez-vous? BÉRANG. Bohém. ||2° Bouffon de société.
Cet homme est un vrai bateleur.
— HIST. xme s. Il n'est fiabeur [faiseur de fables]
nebatelleur, Ne joueur d'apertise.... JOit des Pein-
tres. || xve s. Tous quelx bastelleurs fussent venus en
la ville de St Moris sur Vigenne pour jouer des bas-
BXT
teaux, DU CANGE, bastmius. Un basteleur qui aloit
parmi la ville jouer d'apertesse, CHRISTINE DE PISAN,
Charles V, part, ni, chap. 20. || xvie s. Les singe-
ries que les basteleurs apprennent à leurs chiens,
MONT, il, 472. Un plaisant bateleur, assez bien reçu
en plusieurs des bonnes maisons d'Italie, DES PER.
Contes, ex.
— ÉTYM. Il y avait: dans l'ancien français basteau,
avec le sens d'instrument d'escamoteur, comme on
le voit par l'exemple pris à Du Cange et par celui-ci
qui est du xive siècle : L'autre dit que sa femme
avoit respondu qu'elle n'estoit venue ne yssue d'en-
chanteurs ne de sorciers, et qu'elle ne savoit jouer
des basteaulx de nuit ne des balais, Ménagier, i, 6.
Si l'on prend en considération le bas-latin bastaxius,
qui veut dire crocheteur et jongleur, on admettra
que basteau a le même radical, et qu'il signifie non
un gobelet, mais un petit bâton, une baguette ma-
gique (les joueurs de passe-passe et de gobelets ont
d'ordinaire en main un petit bâton), de bastellus,
diminutif de bastus (voy. BÂTON). On avait au xvi"
siècle le verbe bastcler pour dire faire le sot : II me faut
ordinairement basteler par compaignie à traicter des
subjects et contes frivoles que je mescrois entière-
ment, MONT, m, 4 4. Il estoit bien aise de faire ba-
teler monsieur le juge, DESPÉRIERS, Contes, LXVTII.
BATELIER, 1ÈRE (ba-te-lié, liê-r'; IV ne se lie
jamais; au pluriel l's se lie : des bateliers adroits,
dites : des ba-te-liê-z adroits), s. m. et f. Celui,
celle dont la profession est de conduire un bateau.
— HIST. xine s. Mais quant la bêle en la nef fu,
Li maroniers [marinier] moût liés en fu; Si escria
ses bateliers, Bl. etJch. 4346. || xvr 5 s. Au port à
Coulon, près de Niort, y avoit une batelière qui jour
et nuit ne faisoit que passer un chacun, MARG.
Nouv. v. X la première assignation pour l'embar-
quement, les basteliers manquèrent pour s'estre eny-
vrez, D'AUB. Hist. ni, 346.
— ÉTYM. Batel (voy. BATEAU).
■ f BATELLERIE (ba-tè-le-rie), s. f. Terme de com-
merce. L'ensemble des bateaux qui font le service
sur les cours d'eau. Les chemins de fer font pour
les transports concurrence à la batellerie.
— ÉTYM. Batel (voy. BATEAU).
BATËME, BATISER, etc. Voy. BAPTÊME, BAP-
TISER, etc.
BÂTER (bâ-tê), v. a. || 1° Mettre un bât sur une
bête de somme. Bâter un âne, un mulet. La laine
dont ils sont couverts [les lamas] dispense de les bâ-
ter, BUPP.iomo. || Z'V.n. Fig. et familièrement. Cela
bâte mal, cela va mal, ne réussit pas. La campagne
de Portugal n'avait pas bien bâté; on avait perdu
Gibraltar, la Catalogne, ST-SIM. 4B0, 4 93. Les per-
sonnes enivrées de la cour se croient tout permis ; et,
quand cela bâte mal, elle se croient perdues, ID. 64,
72. Cette affaire mortifia les jésuites, d'autant plus
que cette même affaire leur bâtait mal à Rome, ID.
78, 9. || Proverbe. L'âne du commun est toujours le
plus mal bâté, c'est-à-dire, on a moins de soin des
choses du public que de son intérêt propre.
— HIST. xine s. Et se il le peut prover par deus
beaus garans de la lei de Rome, homes ou femes,
bien baste, Ass. de Jérus. 4 4 2. ||xve s. Vous ne fai-
tes là que baster; Frappez fort, ilz ne font que rire,
Mart. de S. Denis. || xvr s. Et ayant basté mon che-
val, je m'en voy au grand galop devers eux, CARL.
v, 20. Qu'au boeuf sied mieux d'estre basté, Qu'à un
asne déporter mitre, MAROT, m, 229. Qu'il n'avoit
pas eu loisir de le remercier de l'offre qu'il luy avoit
faicte de le seconder, au cas que mal bastast, ce
qu'il faisoit présentement, CARL. IV, 4. Si autre-
ment mal baste, vous sçavez, monsieur, qu'une gé-
néreuse mort toute vie honore, ID. V, 17.
— ÊTYM. Bât; provenç. bastar.
f BAT-FILIÈRE (ba-fi-liê-r'), s. f. Instrument
pour battre le fil de fer. || Au plur. Des bat-filière.
— ÉTYM. Battre, fil.
•)• BATH (bat'), s. m. Mesure des liquides chez les
Hébreux, valant 48 litres 08.
t BATHYMÉTRIE (ba-ti-mé-trie), s. f. Terme de
physique. Mesure des profondeurs de la mer. Les
difficultés de la bathymétrie.
— ÉTYM. BaMç, profond, etiifrpov, mesure.
4. BÂTI, IE (bâ-ti, tie), part, passé de bâtir 4.
Il 1° Babylone bâtie de briques. Maison qui n'est pas
entièrement bâtie. Quartiers mal bâtis. || Une terre
bâtie, une terre sur laquelle on a élevé les bâti-
ments nécessaires au logement et à l'exploitation.
J'ai, entre les Alpes et le mont Jura, une terre
grande comme la main, très-joliment bâtie de ma
façon, VOLT. Lettr. d'Argental, 4"févr. 4 764. || Fig.
Et sur ce fondement était bâtie toute la loi, BOSS.
Hist. u, 3. fil] S'en va, m'a-t-il dit, rompre cette
BAT
partie Par une invention dessus le champ bâtis
MOL. L'Étour. m, 8. || 2° Fondé. Villes bâties sur .i
mer. Marseille, bâtie par les Phocéens. || 3° Fait d«
telle sorte, au physique et au moral. Un homme
bien bâti. Un homme mal bâti. Comme te voilà bâti!
c'est-à-dire, quel singulier accoutrement tu as ! Voilà
comme je suis bâti, tel est mon-caractère. Il est ainsi
bâti, MOL. École desmaris ,1,2. Comme le monde est à
présent bâti ! LA FONT. Rich. Notre homme ainsi bâti
fut député des villes Que lave le Danube, ID. Fabl.
xi, 7. Il y a des coeurs plaisamment bâtis en ce
monde, SÊV. 226. || 4" Bâti, s. m. Terme de menui- .
série. Assemblage de montants et.de traverses. || En
horlogerie,châssis d'une machine àfendre les roues.
2. BÂTI, IE (bâ-ti, tie), part, passé de bâtir 2.
Une-robe bâtie. || S. m. Le bâti d'un habit, le gros
fil qui a servi à joindre les parties ensemble, sur-
tout l'étoffe et la doublure.
BÂTTER (bâ-tiê), s. m. Ouvrier qui fait des bâts.
Il 'fig. Laissons le peuple recevoir un bât des bâtiers
qui le bâtent, mais ne soyons pas bâtés, VOLT. Leltr.
Duclos, 22 OCt. 4 760.
— ÊTYM. Bât; provenç. bastier; catal. baster; es-
pagn. bastero; ital. bastiere.
fBATIFODAGE (ba-ti-fo-da-j'), s. m. Terme de
maçonnerie. Plafond de terre grasse et de bourre.
BATIFOLAGE ( ba-ti-fo-la-j'), s. m. Amusement
folâtre. Familier.
— ÉTYM. Batifoler.
BATIFOLER (ba-ti-fo-lé), v. n. Folâtrer, s'amu-
ser en disant ou faisant des choses de gaieté. En ba-
tifolant donc, puisque batifoler y a, MOL. Festin,
11, 4. Il II se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— ÊTYM. Ital. battifolle, rempart, boulevard, où
les jeunes gens allaient s'amuser ; bas-lat. batifol-
lum, bacifollum, qui, dans les textes d'origine ita-
lienne, signifie bastion, machine de guerre, bef-
froi ; et qui, dans les textes d'origine française, paraît
signifier une espèce de moulin.
BATIFOLEUR (ba-ti-fo-leur), s. m. Celui qui aime
à batifoler.
— ÉTYM. Batifoler.
BÂTIMENT (bâ-ti-man), s. m. || 1° Toute construc-
tion servant à loger soit hommes, soit bêtes, soit
choses. Les magnifiques bâtiments dont Rome était
remplie. Un bâtiment destiné à recevoir des grains.
Il Au plur. Administration, ministère des bâtiments.
Villacerf eut les bâtiments à la mort de Louvois, et
fut aussi premier maître d'hôtel de la reine,ST-SIM.
33,4 3). Il 2° Action de bâtir. H donne plus de peine
au bâtiment d'unemaîson qu'à celui.... pAsc.Proi). 3.
Il Fig. Les philosophes, et Sénèque surtout, n'ont
point ôté les crimes par leurs préceptes; ils n'ont
fait que les employer au bâtiment de l'orgueil, LA-
ROCH. Max. 30. Il 3" Le bâtiment, les travaux de con-
struction. Le bâtimentva en ce moment. || 4° Enfer-
mes de marine,un bâtiment de guerre, un bâtiment
marchand. Equiper, armer un bâtiment. Dans le
langage spécial, navire se dit d'un bâtiment de com-
merce; vaisseau, d'un bâtiment de guerre; et bâ-
timent, de tous les deux.
— SYN. BÂTIMENT, CONSTRUCTION, ÉDIFICE, MONU-
MENT. Ëtymologiquement, le bâtiment est ce uni
porte, reçoit; l'édifice est l'érection de ce que les la-
tins appelaient mdes, une grande maison, un palais,
un temple, etc.;la construction est l'assemblage de
matériaux avec la chaux et le mortier. Ces étymo-
logies donnent les nuances. Tout ce qui se fait avec
le mortier et le bois ou autres matériaux, est une
construction; une maison est une construction, un
bâtiment, un édifice, suivant le point un égout, un pont est une construction, et non un
bâtiment, encore moins un édifice. Le bâtiment est
tout ce qui est destiné à loger, soit hommes, soit
bêtes, soit choses; les écuries, les greniers sont
aussi bien des bâtiments que les maisons. À bâtiment,
édifice ajoute l'idée de grandeur architecturale; un
hôtel, un palais, une église sont des édifices.X édi-
fice, monument ajoute l'idée de l'érection pour con-
sacrer quelque grand souvenir.
— HIST. xvie s. Dieu anéantit les vaines entrè-
prinses du bastiment de sa pyramide, MONT, II,
305.
— ÉTYM. Bâtir; provenç. bastiment; anc. espagn.
bastimenlo.
•j-BATINE (ba-ti-n'), s. f. Selle rembourrée e1
couverte d'une grosse toile.
— ÉTYM. Sans doute bât.
4. BÂTTR (bâ-tir), v. a. || 1° Faire une construction
quelconque. Bâtir une église. La brique et le moel-
lon qui ont servi à bâtir la ville. Je me suis bâti
une cabane. X cause d'une maison qu'il faisait bâ-
tir, BOSS. Hist. m, 7. Les superbes remparts que
BAT
tirerait mal d'affaire, je l'interrompis, ST-SIM.
478, 248. || On dit ironiquement à ceux qui vantent
trop quelque personne : il n'en vient que deux en
trois bateaux, c'est-à-dire de telles personnes sont
si considérables, qu'il faut trois bateaux pour en
porter deux. || De là l'expression : arriver en trois,
en quatre bateaux, c'est-à-dire arriver en se don-
nant une importance ridicule. Votre serviteur Gille
Tout fraîchement en cette ville..;. Arrive en trois ba-
teaux exprès pour vous parler, LA FONT. Fab. rx, 3.
|| 2° Bateau de selle, à Paris, grand bateau plat et
couvert, ayant, le long de chaque bord, des bancs
sur lesquels les blanchisseuses lavent le linge, ainsi
dit parce que la selle est un petit banc dont se ser-
vent les blanchisseuses. || 3° Ce que contient un ba-
teau. Bateau de sel, de foin, de charbon de terre.
|| 4° lit en bateau, lit dont le devant et les mon-
tants de la tête et des pieds dessinent une courbe
analogue à celle d'un bateau. || 5°Menuiserie d'un
corps de carrosse. [| 6° Petit ustensile de table qui
est en forme de bateau et dans lequel on sert des
hors-d'oeuvre. Je me jette aux pieds de Mme d'Ar-
gental,. et je la remercie du bateau qui parera la
table de Tronchin, VOLT. Lett. d'Ârgental, 4 août
4762. || 7° Disposition d'un terrain, d'une couche
ou d'un filon en très-petit bassin.
— HIST. xn" s. Bâtas et barges, mainte galie es-
tant, Ronc. p. 4 24. En un batel ainz jur [avant le
jour] saint Thomas s'en entra, Th. le mart. 60. En
deus batiaus [il] les fist Saine passer ; Gautiers est
outre li gentils et li ber, Il et Berniers qui tant fait
àloer, Raoul deC. 4 94. [| xm' s. Lorspristli dus
de Venise un batel, et manda erramment as barons
de l'ost que.... VILLEH. LXXX. Et li Venicien com-
mencierent à envoier chevaus et palefrois en lor ba-
tiaus, de ceux qu'il avoient en la ville pris et con-
quis XD.ib. || xws. Ils voient lesEngloisquicuidoient
entrer Es nés et es bastiaux pour la mer traverser,
Guescl. 48724. || xvic s. Que le terme qui va devant
Volontiers regist le suivant : La chanson fut bien or-
donnée, Qui dit. : M'amour vous ai donnée; Et du
bateau est estonné, Qui dit : m'amour vous ai don-
né, MAROT, m, 68 (Marot donne ici le précepte d'ac-
corder le participe passé avec le nom, quand le
nom précède; amour, comme on sait, était fémi-
nin).
— ÊTYM Bourguig. baiteà; provenç. batelli; anc.
çataî. batelli espagn. batel; portug. bote; ital. ba-
tello, battello, batto. L'étymologie est à la fois ger-
manique : anglo-sax. bat; angl. 6oat;anc. nord,
bâtr; et celtique : kymri, bâd; irl. bàd. Batel est
un diminutif; le primitif est conservé dans l'italien
batto, et le bas-latin batus. Dans l'ancien français,
au singulier, li'batels, li batiaus au nominatif, le
batel au régime; au pluriel, li batel au nomina-
tif, lesbatels, les batiaus au régime.
4. BATELAGE (ba-te-la-j'), s. m. || l'Allées et ve-
nues de bateaux, chargeant ou déchargeant des bâti-
ments. Payer les frais du batelage. || 2° Droit ou
salaire payé au batelier.
— ÊTYM. Batel (voy. BATEAU).
2. BATELAGE (ba-te-la-j'), s. m. Métier, tour de
bateleur. Je n'aime pas qu'on fasse un batelage de
la foire, du temple de Corneille, VOLT. Leur, d'Ar-
gental, 27 avril 4 760.
— HIST. xvie s. Ce n'eust esté qu'une battelerie
anciennement ou un amuse-fol (comme l'on dit), si
la vertu de la mort et résurrection de Jésus Christ
n'y eust esté monstrée, CALV. Instit. 268.
— ÉTYM. Bateleur.
BATELËE (ha-te-lée), s. f. La charge d'un ba-
teau.
— HIST. xvi* s. La première battelée de soixante
hommes açhevoit de passer l'eau, D'AUB. Hist.
in, 285. '
— ËTYM. Batel. (voy. BATEAU).
t BATELER (ba-te-lé), v. a. Terme dépêche.
/Aller chercher avec des'chaloupes le poisson péché.
— ÉTYM. Batel (voy. BATEAU).
BATELET (ba-te-lè ; le t ne se lie pas dans la con-
versation; au pluriel, 1'* se lie : les batelets et leurs
rames, dites : les ba-te-lè-z et.... Batelets rime avec,
jamais, traits, succès), s. m. Petit bateau.
— ÉTYM. Diminutif de batel (voy. BATEAU).
BATELEUR, EUSE (ba-te-leur, leû-z'), s. m. et
f. || 1° Faiseur de tours de force et d'escamotage.
Sorciers, bateleurs ou filous, Gais bohémiens, d'où
venez-vous? BÉRANG. Bohém. ||2° Bouffon de société.
Cet homme est un vrai bateleur.
— HIST. xme s. Il n'est fiabeur [faiseur de fables]
nebatelleur, Ne joueur d'apertise.... JOit des Pein-
tres. || xve s. Tous quelx bastelleurs fussent venus en
la ville de St Moris sur Vigenne pour jouer des bas-
BXT
teaux, DU CANGE, bastmius. Un basteleur qui aloit
parmi la ville jouer d'apertesse, CHRISTINE DE PISAN,
Charles V, part, ni, chap. 20. || xvie s. Les singe-
ries que les basteleurs apprennent à leurs chiens,
MONT, il, 472. Un plaisant bateleur, assez bien reçu
en plusieurs des bonnes maisons d'Italie, DES PER.
Contes, ex.
— ÉTYM. Il y avait: dans l'ancien français basteau,
avec le sens d'instrument d'escamoteur, comme on
le voit par l'exemple pris à Du Cange et par celui-ci
qui est du xive siècle : L'autre dit que sa femme
avoit respondu qu'elle n'estoit venue ne yssue d'en-
chanteurs ne de sorciers, et qu'elle ne savoit jouer
des basteaulx de nuit ne des balais, Ménagier, i, 6.
Si l'on prend en considération le bas-latin bastaxius,
qui veut dire crocheteur et jongleur, on admettra
que basteau a le même radical, et qu'il signifie non
un gobelet, mais un petit bâton, une baguette ma-
gique (les joueurs de passe-passe et de gobelets ont
d'ordinaire en main un petit bâton), de bastellus,
diminutif de bastus (voy. BÂTON). On avait au xvi"
siècle le verbe bastcler pour dire faire le sot : II me faut
ordinairement basteler par compaignie à traicter des
subjects et contes frivoles que je mescrois entière-
ment, MONT, m, 4 4. Il estoit bien aise de faire ba-
teler monsieur le juge, DESPÉRIERS, Contes, LXVTII.
BATELIER, 1ÈRE (ba-te-lié, liê-r'; IV ne se lie
jamais; au pluriel l's se lie : des bateliers adroits,
dites : des ba-te-liê-z adroits), s. m. et f. Celui,
celle dont la profession est de conduire un bateau.
— HIST. xine s. Mais quant la bêle en la nef fu,
Li maroniers [marinier] moût liés en fu; Si escria
ses bateliers, Bl. etJch. 4346. || xvr 5 s. Au port à
Coulon, près de Niort, y avoit une batelière qui jour
et nuit ne faisoit que passer un chacun, MARG.
Nouv. v. X la première assignation pour l'embar-
quement, les basteliers manquèrent pour s'estre eny-
vrez, D'AUB. Hist. ni, 346.
— ÉTYM. Batel (voy. BATEAU).
■ f BATELLERIE (ba-tè-le-rie), s. f. Terme de com-
merce. L'ensemble des bateaux qui font le service
sur les cours d'eau. Les chemins de fer font pour
les transports concurrence à la batellerie.
— ÉTYM. Batel (voy. BATEAU).
BATËME, BATISER, etc. Voy. BAPTÊME, BAP-
TISER, etc.
BÂTER (bâ-tê), v. a. || 1° Mettre un bât sur une
bête de somme. Bâter un âne, un mulet. La laine
dont ils sont couverts [les lamas] dispense de les bâ-
ter, BUPP.iomo. || Z'V.n. Fig. et familièrement. Cela
bâte mal, cela va mal, ne réussit pas. La campagne
de Portugal n'avait pas bien bâté; on avait perdu
Gibraltar, la Catalogne, ST-SIM. 4B0, 4 93. Les per-
sonnes enivrées de la cour se croient tout permis ; et,
quand cela bâte mal, elle se croient perdues, ID. 64,
72. Cette affaire mortifia les jésuites, d'autant plus
que cette même affaire leur bâtait mal à Rome, ID.
78, 9. || Proverbe. L'âne du commun est toujours le
plus mal bâté, c'est-à-dire, on a moins de soin des
choses du public que de son intérêt propre.
— HIST. xine s. Et se il le peut prover par deus
beaus garans de la lei de Rome, homes ou femes,
bien baste, Ass. de Jérus. 4 4 2. ||xve s. Vous ne fai-
tes là que baster; Frappez fort, ilz ne font que rire,
Mart. de S. Denis. || xvr s. Et ayant basté mon che-
val, je m'en voy au grand galop devers eux, CARL.
v, 20. Qu'au boeuf sied mieux d'estre basté, Qu'à un
asne déporter mitre, MAROT, m, 229. Qu'il n'avoit
pas eu loisir de le remercier de l'offre qu'il luy avoit
faicte de le seconder, au cas que mal bastast, ce
qu'il faisoit présentement, CARL. IV, 4. Si autre-
ment mal baste, vous sçavez, monsieur, qu'une gé-
néreuse mort toute vie honore, ID. V, 17.
— ÊTYM. Bât; provenç. bastar.
f BAT-FILIÈRE (ba-fi-liê-r'), s. f. Instrument
pour battre le fil de fer. || Au plur. Des bat-filière.
— ÉTYM. Battre, fil.
•)• BATH (bat'), s. m. Mesure des liquides chez les
Hébreux, valant 48 litres 08.
t BATHYMÉTRIE (ba-ti-mé-trie), s. f. Terme de
physique. Mesure des profondeurs de la mer. Les
difficultés de la bathymétrie.
— ÉTYM. BaMç, profond, etiifrpov, mesure.
4. BÂTI, IE (bâ-ti, tie), part, passé de bâtir 4.
Il 1° Babylone bâtie de briques. Maison qui n'est pas
entièrement bâtie. Quartiers mal bâtis. || Une terre
bâtie, une terre sur laquelle on a élevé les bâti-
ments nécessaires au logement et à l'exploitation.
J'ai, entre les Alpes et le mont Jura, une terre
grande comme la main, très-joliment bâtie de ma
façon, VOLT. Lettr. d'Argental, 4"févr. 4 764. || Fig.
Et sur ce fondement était bâtie toute la loi, BOSS.
Hist. u, 3. fil] S'en va, m'a-t-il dit, rompre cette
BAT
partie Par une invention dessus le champ bâtis
MOL. L'Étour. m, 8. || 2° Fondé. Villes bâties sur .i
mer. Marseille, bâtie par les Phocéens. || 3° Fait d«
telle sorte, au physique et au moral. Un homme
bien bâti. Un homme mal bâti. Comme te voilà bâti!
c'est-à-dire, quel singulier accoutrement tu as ! Voilà
comme je suis bâti, tel est mon-caractère. Il est ainsi
bâti, MOL. École desmaris ,1,2. Comme le monde est à
présent bâti ! LA FONT. Rich. Notre homme ainsi bâti
fut député des villes Que lave le Danube, ID. Fabl.
xi, 7. Il y a des coeurs plaisamment bâtis en ce
monde, SÊV. 226. || 4" Bâti, s. m. Terme de menui- .
série. Assemblage de montants et.de traverses. || En
horlogerie,châssis d'une machine àfendre les roues.
2. BÂTI, IE (bâ-ti, tie), part, passé de bâtir 2.
Une-robe bâtie. || S. m. Le bâti d'un habit, le gros
fil qui a servi à joindre les parties ensemble, sur-
tout l'étoffe et la doublure.
BÂTTER (bâ-tiê), s. m. Ouvrier qui fait des bâts.
Il 'fig. Laissons le peuple recevoir un bât des bâtiers
qui le bâtent, mais ne soyons pas bâtés, VOLT. Leltr.
Duclos, 22 OCt. 4 760.
— ÊTYM. Bât; provenç. bastier; catal. baster; es-
pagn. bastero; ital. bastiere.
fBATIFODAGE (ba-ti-fo-da-j'), s. m. Terme de
maçonnerie. Plafond de terre grasse et de bourre.
BATIFOLAGE ( ba-ti-fo-la-j'), s. m. Amusement
folâtre. Familier.
— ÉTYM. Batifoler.
BATIFOLER (ba-ti-fo-lé), v. n. Folâtrer, s'amu-
ser en disant ou faisant des choses de gaieté. En ba-
tifolant donc, puisque batifoler y a, MOL. Festin,
11, 4. Il II se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— ÊTYM. Ital. battifolle, rempart, boulevard, où
les jeunes gens allaient s'amuser ; bas-lat. batifol-
lum, bacifollum, qui, dans les textes d'origine ita-
lienne, signifie bastion, machine de guerre, bef-
froi ; et qui, dans les textes d'origine française, paraît
signifier une espèce de moulin.
BATIFOLEUR (ba-ti-fo-leur), s. m. Celui qui aime
à batifoler.
— ÉTYM. Batifoler.
BÂTIMENT (bâ-ti-man), s. m. || 1° Toute construc-
tion servant à loger soit hommes, soit bêtes, soit
choses. Les magnifiques bâtiments dont Rome était
remplie. Un bâtiment destiné à recevoir des grains.
Il Au plur. Administration, ministère des bâtiments.
Villacerf eut les bâtiments à la mort de Louvois, et
fut aussi premier maître d'hôtel de la reine,ST-SIM.
33,4 3). Il 2° Action de bâtir. H donne plus de peine
au bâtiment d'unemaîson qu'à celui.... pAsc.Proi). 3.
Il Fig. Les philosophes, et Sénèque surtout, n'ont
point ôté les crimes par leurs préceptes; ils n'ont
fait que les employer au bâtiment de l'orgueil, LA-
ROCH. Max. 30. Il 3" Le bâtiment, les travaux de con-
struction. Le bâtimentva en ce moment. || 4° Enfer-
mes de marine,un bâtiment de guerre, un bâtiment
marchand. Equiper, armer un bâtiment. Dans le
langage spécial, navire se dit d'un bâtiment de com-
merce; vaisseau, d'un bâtiment de guerre; et bâ-
timent, de tous les deux.
— SYN. BÂTIMENT, CONSTRUCTION, ÉDIFICE, MONU-
MENT. Ëtymologiquement, le bâtiment est ce uni
porte, reçoit; l'édifice est l'érection de ce que les la-
tins appelaient mdes, une grande maison, un palais,
un temple, etc.;la construction est l'assemblage de
matériaux avec la chaux et le mortier. Ces étymo-
logies donnent les nuances. Tout ce qui se fait avec
le mortier et le bois ou autres matériaux, est une
construction; une maison est une construction, un
bâtiment, un édifice, suivant le point
bâtiment, encore moins un édifice. Le bâtiment est
tout ce qui est destiné à loger, soit hommes, soit
bêtes, soit choses; les écuries, les greniers sont
aussi bien des bâtiments que les maisons. À bâtiment,
édifice ajoute l'idée de grandeur architecturale; un
hôtel, un palais, une église sont des édifices.X édi-
fice, monument ajoute l'idée de l'érection pour con-
sacrer quelque grand souvenir.
— HIST. xvie s. Dieu anéantit les vaines entrè-
prinses du bastiment de sa pyramide, MONT, II,
305.
— ÉTYM. Bâtir; provenç. bastiment; anc. espagn.
bastimenlo.
•j-BATINE (ba-ti-n'), s. f. Selle rembourrée e1
couverte d'une grosse toile.
— ÉTYM. Sans doute bât.
4. BÂTTR (bâ-tir), v. a. || 1° Faire une construction
quelconque. Bâtir une église. La brique et le moel-
lon qui ont servi à bâtir la ville. Je me suis bâti
une cabane. X cause d'une maison qu'il faisait bâ-
tir, BOSS. Hist. m, 7. Les superbes remparts que
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