Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
AVO
c'est, élymologiquement, l'équivalent dehabuerat,
où Vu, comme dans ces formations, devint un «,
habverat, avec L'accent par conséquent sur hâ.
On s'était étonné que le plus-que-parfait latin n'eût
laissé aucune tracs dans les langues romanes, où en
effet on ne le trouve pas ; mais ces textes du x' siè-
cle montrent qu'U a existé, bien que transitoire-
ment.
2. AVOIR (a-voir), s. m. || 1° Tout ce qu'on pos-
sède, bien, fortune. Tout son avoir était chez ce
banquier. Cette maison, cette terre est un bel avoir.
Aurions-nous mieux employé la jeunesse, Vécu
moins vite avec un riche avoir? BËRANG. Bonsoir.
|[ 2° Terme de commerce. La partie d'un compte où
l'on porte les sommes dues. Doit et avoir, l'actif et
le passif. Établir un compte par doit et avoir.
— HIST. xi" s. Pour tout l'aveir qui soit en cest
pais, Ch. de Roi. xxxiv. Les douze pairs [il] a trait
pouraveir, ib. CCLXXIII. ||xnes. Cumbatid s'en vers
les Philistiens, si enchaçad lur avers [bêtes] M du-
rent porter la vitaille, Rois, 89. Moût grant avoir
[je] vous en faz aporter, Ronc. p. 32. [Je] N'en don-
roie le désir Pour tout l'avoir dessouz ciel, Couci,
Xii. Qui mestier a d'avoir, à son talent en prent,
Sax. xii. Seignur, fait-il a els, tut senz en plait
entrer, Ne me deit pas mis sires acuinte demander:
Car tut cest grant aveir que ci vus oi numer, En ses
busoignes l'ai fait mètre,et aluer, Th. le mari. 43.
Tut saisi en sa main et terres, et mustiers, Et vif
aveir et mort, blé, rentes et deniers, ib. G*.
|| xine s. Et li Franc commencierent à ocire les
Grieus, et gaaignierent les avoirs de la vile, et pris-
trent tout, VILLEH. CLI. Après commença à paier l'a-
voir que il devoit àceus de l'ost, ID. LXXXVIII. Si
çome d'or et d'argent et de tous les fiers avoirs qui
onques furent en terre trovés, ID. CVII. Se vos estes
povresnebesoigneus, ilvousdonravolentiers de son
avoir, ID. LXVI. Avoir et grans richesses [ils] orent
tout à leur chois, Berte, LXI. Après fu painte covei-
tise : C'est celé qui les gens atise De prendre et
de noient donner, Et les grans avoirs aimer, la
Rose, 472. Il tolent et ravissent les avoirs dont li
communs pueples se doit vivre, BEAUM. 26. || xve s.
Et y fut trouvé [à Audenarde] grand avoir qui estoit
à François Acreman; et me fut dit que il y avoit
bien quinze mille francs, FROISS. H, H, 224. Et di-
soient outre [les serfs Anglais révoltés] que ils vou-
loient savoir que les grands avoirs que on avoit le-
vés parmi le royaume d'Angleterre, puis cinq ans,
estoient devenus, ID. II, H, -H I . Ils se rendirent,sauf
leurs corps, leurs membres et leur avoir, ID. I, I,
.4 49. Et par Dieu, il n'est nul avoir Qui vaille bon
ami avoir, Hir. de Ste Genev. Et ainsi ensuit les
vaillans preux qui onques nul compte ne tindrent
d'amasser avoirs, Boticiq. iv, ch. 7. ||xvi"s. Ilzn'a-
voient rien deplca ôher en ce monde que la richesse
et l'avoir, AMTOT, Arist. 25.
— ÉTYM. Avoir 4 ; norm. avers, les animaux do-
mestiques; provenç. et espagn. aver; ital. avère.
D'après Ménage, avoir, en la signification de biens,
était un mot inusité. Depuis, ce mot est revenu tout
à fait en usage.
t AVOIR DU POIDS, voy. AVOIR 4.
+ AVOISINANT, ANTE (a-voi-zi-nan, nan-t'),
adj. Qui est voisin. Les rues avoisinantes.
— REM. Cet emploi qui est entré dans le langage
de la conversation, n'a pas "la sanction de l'Aca-
démie.
AVOISINÉ, ÉE (a-voi-zi-né, née), part, passé.
Être bien, mal avoisiné, avoir de bons, de mauvais
voisins.
. AVOISINEU (a-voi-zi-né), v. a. Être dans le voi-
sinage, à proximité d'un lieu. Les archipels qui avoi-
sinent l'Inde à l'orient et au midi, VOIT. Moeurs, S.
Je passe mon exil parmi de tristes lieux, Où rien de
plus courtois qu'un loup ne m'avoisine, THÉOPHILE,
OEuvres, p. 304.
— HIST. xvic s. Dont se résoudra le père de fa-
mille, nonseulement d'esloigner les vins de toute
mauvaise odeur, ains à les avoisiner des bonnes,
0. DE SERRES, 227.
— ÉTYM. A et voisin.
AVORTÉ, ÉE (a-vor-té, tée), pari, passé. || i» Qui
n'a pas reçu son développement. Fruit avorté.
|| 2° Fig. Talent avorté. Vos desseins avortés, votre
haine trompée, CORN. Cinna, m, 4. Voyant par mes
bontés Une seconde fois ses desseins avortés, ID. Poly.
ni, 5. Et peut-on voir mensonge assez tôt avorté
Pour rendre à la vertu toute sa pureté? Kicom. ID.
IV, i. Un faux germe avorté dans notre affection,
RÉGNIER, Sot. xm. Demi-dieux avortés, qui par droit
de naissance Dans les camps, à la cour, régnent en
espérance, GILB. Le dix-huitième siècle.
AVO
AVORTEMENT (a-vor-te-man), s. m. || i' Terme
de médecine. Expulsion,avant terme,d'un foetus non
viable. Provoquerl'avortement est un crime puni par
le Code péna'. || 2° Fig. Insuccès. L'avortement des
desseins qu'il avait formés.
— REM. Dans l'obstétrique, l'avortement diffère
de l'accouchement prématuré qui est l'expulsion,
avant terme, d'un foetus viable; et de la fausse cou-
che, qui comprend non-seulement tout accouche-
ment avant terme, mais aussi l'expulsion d'un faux
germe, d'une môle, etc.
— HIST. xvie s. Tel enfantement [hors terme] est
appelé abortif ou advortement, PARÉ, t. n, p. «24.
— ÉTYM. Avorter ;_ provenç. abhortiment; catal.
abortament; espagn. et ital. aborto.
AVORTER (a-vor-té), v. n. || i» Accoucher avant
terme. Les femmes ne se faisaient-elles pas avorter,
pour que leurs enfants n'eussent des maîtres aussi
cruels? MONTESQ. Esp. xxm, 44. La cruelle habitude
où sont les femmes de se faire avorter, afin que leur
grossesse ne les rende pas désagréables à leurs ma-
ris, ID. LetUpers. 4 20. || En parlant des animaux,
mettre bas avant le terme. Les brebis avortent fré-
quemment. || Fig. L'autre avorte avant temps des
oeuvres qu'il conçoit, RÉGNIER, Sot. x. || En parlant
des fruits, ne pas se nouer, ne pas venir à maturité.
Cette année, presque tous les boutons des poiriers
ont avorté. || 2° Fig. Ne pas réussir. Le projet venant
à avorter, LA BRUT. 42. Dieu, pour le réserver à ses
puissantes mains, Fait avorter exprès tous les moyens
humains, CORN. Héracl. ni, 3.Luiqui sait qu'aussitôt
ces tumultes avortent, m. Othon, iv, 7. Voyantd'un
temps si court leur puissance bornée, Des plus heu-
reux desseins [ils] font avorter le fruit, ID. Cinna, n, 4.
Par quel amour de mère Pressez-vous tellement ma
douleur contre un frère? Prenez-vous intérêt à la
faire éclater?— J'en prends à la connaître et la
faire avorter, ID. Rodog. iv, 6. Tout mon dessein
avorte au milieu du succès, ID. ib. n, 8. Une dis-
grâce fit avorter toute sa bonne fortune, ID. EX. de
D. San. Il est impossible que ce projet n'avorte pas
au milieu de cette confusion, CHATEAUB. Natch.
ni, 76. Venge-toi du forfait que tu fais avorter,
ROTR. Bélisaire, i, 2.
— REM. 1. Avorter se conjuge avec l'auxiliaire
avoir quand on veut exprimer l'acte même : cette
femme a avorté hier; ces projets ont avorté par sa
faute; et avec l'auxiliaire être, quand on veut marquer
l'état : cette femme est avortée; ses desseins sont
avortés. || 2. On a dit s'avorter, qui n'est plus usité.
Leurs desseins tôt conçus se sont tôt avortés, LA
FONT. Ode v. C'est, comme on verra par l'histori-
que, un archaïsme.
— HIST. XIIIe s. Que honiz soit qui vos porta,
Quant ele [votre mère] ne vos avorta, Ren. 8)44.
Car foy sans bien ouvrer avorte ; Foy sans bonnes eu-
vres est morte, J. DE MEUNG, Tr. 522. Bien, amour
et honeur faut par femme et avorte ; Ja femme n'a-
mera, qui fine amour lui porte, Chaslie-musart.
|| xive s. Elle avoit eu plusieurs de ses enfans mors-
nez et abourtez, DUCANGE, abo'rtire. Ne bailleront
aucune médecine qui puisse faire abortir, Ord. des
rois de France, t. n, p. 633. || xvie s. Ceste semence
de raison ne pouvant durer contre les vices surve-
nus, estouffée s'avorte, MONT, IV, 354. Elle rend les
arbres par où on la passe stériles, et y fait avorter
les fruicts, AMTOT, Aratus, 40. Autrement, ils ne
font qu'avorter la terre, et meurtrir les arbres, PA-
LISST, 25. Par tels efforcements lesdictes mères
abortent, PARÉ, t. il, p. 624. Ce breuvage sert aussi
de remettre en vigueur la jument qui s'est avortée,
0. DE SERRES, 306.
— ÉTYM. Provenç. abhortir, abordir; espagn.
abortar; ital. dbortire; de abortire, de aborior, qui
a la même signification, et qui vient de ab, indiquant
défaut, manque, et de orior, naître, surgir (voy.
ORIENT) : mot à mot mal naître.
AVORTON (a-vor-ton), s. m. || 1° Animal né avant
le terme. || 2° Tout individu qui n'a pas atteint son
enlier développement. || 3° Par mépris, homme pe-
tit et mal fait. || Plante, fruit qui n'est pas arrivé à
son développement. Ces pêches sont des avortons.
J'ai vu en Russie des sapins auprès desquels ceux de
nos climats ne sont que des avortons, BERN. DE ST. P.
Études,y. || 4e Fig. Si quelque avorton de l'Envie Ose
encore lever les yeux, MALH. ni, 3. De ce feu turbu-
lent l'éclat impétueux N'est qu'un faible avorton
d'un coeur présomptueux, CORN. Tliéod. i, 3. || Ou-
vrage d'esprit fait â la hâte et sans soin. Cet ouvrage
n'est qu'un avorton.
— HIST. xive s. Elle la feroit advoulter de l'ad-
voulton dont elle estoit grosse, DD CANGE, abortire.
Pour le millier d'avortons d'Arragon [peaux d'ani-
AVO
271
maux nés d'avortements], ID. avotroni. \] xvie s. Tous
ces vers biberons ne veulx desavouer, Advortons que
j'ay faits en ma jeune allégresse, JEAN LE HOUX,
Vau de Vire, 44.
— ËTYM. Avorter; bas-lat. avot/rones.
t AVOUABLE (a-vou-a-bP), adj. Qui peut êtra
avoué. Un projet avouable et conforme à l'honneur.
— ÉTYM. Avouer.
i. AVOUÉ, ÉE (a-vou-é, ée),part, etadj.|| ^Re-
connu. Le but avoué de son départ. C'est un fait
avoué. (| 2e Approuvé. Digne d'être avoué de l'an-
cienne Rome, CORN. Sertor. n, 2. Par des vers tout
neufs avoués du Parnasse, BOIL. Eptt. i. Monterey,
sans être avoué du conseil d'Espagne, renforça l'ar-
mée du prince d'Orange, VOLT. Louis XIV, il.
Pouvoir être avoué pour.... PASC. dans COUSIN.
2. AVOUÉ (a-vou-é), s. m. || 1° Officier minis-
tériel chargé de représenter les parties devant les
tribunaux et de faire les actes de procédure.
Il 2e Terme de droit féodal. Nom d'office qui con-
sistait à défendre les droits des églises et des ab-
bayes, et qui aussi, en général, signifiait toute es-
pèce de protecteur. Les avoués étaient ordinairement,
des nobles. Il y avait, dans la seconde race, un avoué
de la partie publique, MONTESQ. Esp. xxvm, 3C.
— HIST. xie s. Là vous suirat, ce dist mis avoez,
Ch. de Roi. rx. ||xne s. Charlesnostre avoez, iîonc^
p. 4 4. Si garis [protège] hui Rolant nostre avoé,i&.
p. 56. Cil qui tient Champagne et Brie N'est mie
droit avoués, HUES DE LA PERTE, Komancero, p. 486.
Il xme s. Emprès se. croisa Henris d'Anjo ses frères
etTierrissesniés, Guillaumes avouésdèBethune....
VILLEH. vi. Diex, fait-il, je vous tien à mon droit
avoué, Berte, XLV. Il nous convient querre avoé,
Chr. de Rains, 229. Ausi me serviront com ses aie
[comme si je les aye] engenrês ; Il ierent tôt mi fil,
j'iere lor avoés ; En paradis celestre sera lor iretés
[héritage], Ch. d'Ant.i, 4 35.Seli cas quiet [tombe]
en apel, et il a ensoine [excuse], il pot avoir avoué
et fere le [la] bataille, BEAUM. 80. || xv° s. Voire,
dit le maire; qui jà estoit advoé du roi, gars puant,
parles-tu ainsi en la présence du roi? FROISS. II,
11,4 4 5.
— ÉTYM. Advocatus (voy. AVOCAT).
AVOUER (a-vou-é. Dans j'avouerai et temps ana-
logues l'e ne se prononce pas et ne compte pas dans
les vers; mais l'ancienne langue le prononçait, et
avouerai était de quatre syllabes), v. a. || 1° Dans le
langage de la féodalité, faire voeu à un supérieur, le
reconnaître pour seigneur ou protecteur, || 2° Par
extension, et dans le langage actuel, avouer une
personne, approuver ce qu'elle a fait en notre nom.
Parle, écris, je t'avouerai de tout, pourvu que tu
m'aides à sortir de cette botte [l'Italie], p. L. CODR.
Lett. i, 464. Je t'avouerai de tout, RAC. Phèd. m, 4.
Et sans doute son coeur vous en avouera bien,
CORN. D, San. rv, 2. Alors, sans consulter si Phébus
l'en avoue, BOIL. Disc, au roi. Quels doctes vers
me feront avouer Digne de te louer? MALH. m, 4.
Et si ta faveur tutélaire Fait signe de les avouer
[les Muses], Jamais ne partit de leur veillesRien qui
se compare.... MALH. m, 2. || Approuver, rati-
fier, en parlant des choses. Des moyens que
l'honneur avoue. Les dieux n'avoueront point un
combat plein de crimes, CORN. Hor. m, 2. Me voyant
froidement ses oeuvres avouer, Il les serre, RÉGNIER ,
Sat. vin. || 3° Reconnaître qu'une chose est ou n'est
pas. Avouer safaute.Ilavouasesméfaits.Vous avoue-
rez que votre conduite a été blâmable. Ceux qui sont
instruits des affaires étant obligés d'avouer que le roi
n'avaitpoint donné d'ouverture ni de prétexte aux ex-
cès sacrilèges.... BOSS. Reine d'Anglei. J'avouerai les
rumeurs les plus injurieuses, RAC. Brit. iv. || 4° Re-
connaître comme sien. Avouer un enfant. 11 n'ose
avouer un parent pauvre. Il n'avoua jamais ce pam-
phlet. Une lettre que l'on m'a assuré que vous aviez
avouée, BOSS. Lett. 481. Mon père ne peut plus l'a-
vouer pour sa fille, CORN. Hor. iv, 6. Rome ne voudra
point l'avouer pour Romaine, RAC. Bérén. rv,t.
|| Avouer une dette, la reconnaître. || Fig. Ma foi, .
madame, avouons la dette [ne dissimulons pas]
vous voudriez qu'il fût à vous, MOL. Princ. d'Êl
iv, 6. || 5° S'avouer, v. rêfl. S'avouer de quelqu'un,
le prendre à garant. Il s'est avoué d'un banquier de
cette ville. || Se'reconnaître. S'avouer coupable. S'a-
vouer vaincu. || 6°S'avouer, être confessé, en parlant
d'une chose. Cela ne s'avoue pas.
— HIST. xmes. Ha! sire Dièx, fait ele, mon cuer
à vous l)'] avo, Berte, XXXJI. Com celle qui du tout
à vous servir m'avo, ib. Car niis ne piiet Dieu trop
loer, Ne trop por seignor avoer, Trop criendre, ne
trop obéir, la Rose, 7078. Et doit mander que ci]
qui en est porsivis en avoue tel garant quiconque,
c'est, élymologiquement, l'équivalent dehabuerat,
où Vu, comme dans ces formations, devint un «,
habverat, avec L'accent par conséquent sur hâ.
On s'était étonné que le plus-que-parfait latin n'eût
laissé aucune tracs dans les langues romanes, où en
effet on ne le trouve pas ; mais ces textes du x' siè-
cle montrent qu'U a existé, bien que transitoire-
ment.
2. AVOIR (a-voir), s. m. || 1° Tout ce qu'on pos-
sède, bien, fortune. Tout son avoir était chez ce
banquier. Cette maison, cette terre est un bel avoir.
Aurions-nous mieux employé la jeunesse, Vécu
moins vite avec un riche avoir? BËRANG. Bonsoir.
|[ 2° Terme de commerce. La partie d'un compte où
l'on porte les sommes dues. Doit et avoir, l'actif et
le passif. Établir un compte par doit et avoir.
— HIST. xi" s. Pour tout l'aveir qui soit en cest
pais, Ch. de Roi. xxxiv. Les douze pairs [il] a trait
pouraveir, ib. CCLXXIII. ||xnes. Cumbatid s'en vers
les Philistiens, si enchaçad lur avers [bêtes] M du-
rent porter la vitaille, Rois, 89. Moût grant avoir
[je] vous en faz aporter, Ronc. p. 32. [Je] N'en don-
roie le désir Pour tout l'avoir dessouz ciel, Couci,
Xii. Qui mestier a d'avoir, à son talent en prent,
Sax. xii. Seignur, fait-il a els, tut senz en plait
entrer, Ne me deit pas mis sires acuinte demander:
Car tut cest grant aveir que ci vus oi numer, En ses
busoignes l'ai fait mètre,et aluer, Th. le mari. 43.
Tut saisi en sa main et terres, et mustiers, Et vif
aveir et mort, blé, rentes et deniers, ib. G*.
|| xine s. Et li Franc commencierent à ocire les
Grieus, et gaaignierent les avoirs de la vile, et pris-
trent tout, VILLEH. CLI. Après commença à paier l'a-
voir que il devoit àceus de l'ost, ID. LXXXVIII. Si
çome d'or et d'argent et de tous les fiers avoirs qui
onques furent en terre trovés, ID. CVII. Se vos estes
povresnebesoigneus, ilvousdonravolentiers de son
avoir, ID. LXVI. Avoir et grans richesses [ils] orent
tout à leur chois, Berte, LXI. Après fu painte covei-
tise : C'est celé qui les gens atise De prendre et
de noient donner, Et les grans avoirs aimer, la
Rose, 472. Il tolent et ravissent les avoirs dont li
communs pueples se doit vivre, BEAUM. 26. || xve s.
Et y fut trouvé [à Audenarde] grand avoir qui estoit
à François Acreman; et me fut dit que il y avoit
bien quinze mille francs, FROISS. H, H, 224. Et di-
soient outre [les serfs Anglais révoltés] que ils vou-
loient savoir que les grands avoirs que on avoit le-
vés parmi le royaume d'Angleterre, puis cinq ans,
estoient devenus, ID. II, H, -H I . Ils se rendirent,sauf
leurs corps, leurs membres et leur avoir, ID. I, I,
.4 49. Et par Dieu, il n'est nul avoir Qui vaille bon
ami avoir, Hir. de Ste Genev. Et ainsi ensuit les
vaillans preux qui onques nul compte ne tindrent
d'amasser avoirs, Boticiq. iv, ch. 7. ||xvi"s. Ilzn'a-
voient rien deplca ôher en ce monde que la richesse
et l'avoir, AMTOT, Arist. 25.
— ÉTYM. Avoir 4 ; norm. avers, les animaux do-
mestiques; provenç. et espagn. aver; ital. avère.
D'après Ménage, avoir, en la signification de biens,
était un mot inusité. Depuis, ce mot est revenu tout
à fait en usage.
t AVOIR DU POIDS, voy. AVOIR 4.
+ AVOISINANT, ANTE (a-voi-zi-nan, nan-t'),
adj. Qui est voisin. Les rues avoisinantes.
— REM. Cet emploi qui est entré dans le langage
de la conversation, n'a pas "la sanction de l'Aca-
démie.
AVOISINÉ, ÉE (a-voi-zi-né, née), part, passé.
Être bien, mal avoisiné, avoir de bons, de mauvais
voisins.
. AVOISINEU (a-voi-zi-né), v. a. Être dans le voi-
sinage, à proximité d'un lieu. Les archipels qui avoi-
sinent l'Inde à l'orient et au midi, VOIT. Moeurs, S.
Je passe mon exil parmi de tristes lieux, Où rien de
plus courtois qu'un loup ne m'avoisine, THÉOPHILE,
OEuvres, p. 304.
— HIST. xvic s. Dont se résoudra le père de fa-
mille, nonseulement d'esloigner les vins de toute
mauvaise odeur, ains à les avoisiner des bonnes,
0. DE SERRES, 227.
— ÉTYM. A et voisin.
AVORTÉ, ÉE (a-vor-té, tée), pari, passé. || i» Qui
n'a pas reçu son développement. Fruit avorté.
|| 2° Fig. Talent avorté. Vos desseins avortés, votre
haine trompée, CORN. Cinna, m, 4. Voyant par mes
bontés Une seconde fois ses desseins avortés, ID. Poly.
ni, 5. Et peut-on voir mensonge assez tôt avorté
Pour rendre à la vertu toute sa pureté? Kicom. ID.
IV, i. Un faux germe avorté dans notre affection,
RÉGNIER, Sot. xm. Demi-dieux avortés, qui par droit
de naissance Dans les camps, à la cour, régnent en
espérance, GILB. Le dix-huitième siècle.
AVO
AVORTEMENT (a-vor-te-man), s. m. || i' Terme
de médecine. Expulsion,avant terme,d'un foetus non
viable. Provoquerl'avortement est un crime puni par
le Code péna'. || 2° Fig. Insuccès. L'avortement des
desseins qu'il avait formés.
— REM. Dans l'obstétrique, l'avortement diffère
de l'accouchement prématuré qui est l'expulsion,
avant terme, d'un foetus viable; et de la fausse cou-
che, qui comprend non-seulement tout accouche-
ment avant terme, mais aussi l'expulsion d'un faux
germe, d'une môle, etc.
— HIST. xvie s. Tel enfantement [hors terme] est
appelé abortif ou advortement, PARÉ, t. n, p. «24.
— ÉTYM. Avorter ;_ provenç. abhortiment; catal.
abortament; espagn. et ital. aborto.
AVORTER (a-vor-té), v. n. || i» Accoucher avant
terme. Les femmes ne se faisaient-elles pas avorter,
pour que leurs enfants n'eussent des maîtres aussi
cruels? MONTESQ. Esp. xxm, 44. La cruelle habitude
où sont les femmes de se faire avorter, afin que leur
grossesse ne les rende pas désagréables à leurs ma-
ris, ID. LetUpers. 4 20. || En parlant des animaux,
mettre bas avant le terme. Les brebis avortent fré-
quemment. || Fig. L'autre avorte avant temps des
oeuvres qu'il conçoit, RÉGNIER, Sot. x. || En parlant
des fruits, ne pas se nouer, ne pas venir à maturité.
Cette année, presque tous les boutons des poiriers
ont avorté. || 2° Fig. Ne pas réussir. Le projet venant
à avorter, LA BRUT. 42. Dieu, pour le réserver à ses
puissantes mains, Fait avorter exprès tous les moyens
humains, CORN. Héracl. ni, 3.Luiqui sait qu'aussitôt
ces tumultes avortent, m. Othon, iv, 7. Voyantd'un
temps si court leur puissance bornée, Des plus heu-
reux desseins [ils] font avorter le fruit, ID. Cinna, n, 4.
Par quel amour de mère Pressez-vous tellement ma
douleur contre un frère? Prenez-vous intérêt à la
faire éclater?— J'en prends à la connaître et la
faire avorter, ID. Rodog. iv, 6. Tout mon dessein
avorte au milieu du succès, ID. ib. n, 8. Une dis-
grâce fit avorter toute sa bonne fortune, ID. EX. de
D. San. Il est impossible que ce projet n'avorte pas
au milieu de cette confusion, CHATEAUB. Natch.
ni, 76. Venge-toi du forfait que tu fais avorter,
ROTR. Bélisaire, i, 2.
— REM. 1. Avorter se conjuge avec l'auxiliaire
avoir quand on veut exprimer l'acte même : cette
femme a avorté hier; ces projets ont avorté par sa
faute; et avec l'auxiliaire être, quand on veut marquer
l'état : cette femme est avortée; ses desseins sont
avortés. || 2. On a dit s'avorter, qui n'est plus usité.
Leurs desseins tôt conçus se sont tôt avortés, LA
FONT. Ode v. C'est, comme on verra par l'histori-
que, un archaïsme.
— HIST. XIIIe s. Que honiz soit qui vos porta,
Quant ele [votre mère] ne vos avorta, Ren. 8)44.
Car foy sans bien ouvrer avorte ; Foy sans bonnes eu-
vres est morte, J. DE MEUNG, Tr. 522. Bien, amour
et honeur faut par femme et avorte ; Ja femme n'a-
mera, qui fine amour lui porte, Chaslie-musart.
|| xive s. Elle avoit eu plusieurs de ses enfans mors-
nez et abourtez, DUCANGE, abo'rtire. Ne bailleront
aucune médecine qui puisse faire abortir, Ord. des
rois de France, t. n, p. 633. || xvie s. Ceste semence
de raison ne pouvant durer contre les vices surve-
nus, estouffée s'avorte, MONT, IV, 354. Elle rend les
arbres par où on la passe stériles, et y fait avorter
les fruicts, AMTOT, Aratus, 40. Autrement, ils ne
font qu'avorter la terre, et meurtrir les arbres, PA-
LISST, 25. Par tels efforcements lesdictes mères
abortent, PARÉ, t. il, p. 624. Ce breuvage sert aussi
de remettre en vigueur la jument qui s'est avortée,
0. DE SERRES, 306.
— ÉTYM. Provenç. abhortir, abordir; espagn.
abortar; ital. dbortire; de abortire, de aborior, qui
a la même signification, et qui vient de ab, indiquant
défaut, manque, et de orior, naître, surgir (voy.
ORIENT) : mot à mot mal naître.
AVORTON (a-vor-ton), s. m. || 1° Animal né avant
le terme. || 2° Tout individu qui n'a pas atteint son
enlier développement. || 3° Par mépris, homme pe-
tit et mal fait. || Plante, fruit qui n'est pas arrivé à
son développement. Ces pêches sont des avortons.
J'ai vu en Russie des sapins auprès desquels ceux de
nos climats ne sont que des avortons, BERN. DE ST. P.
Études,y. || 4e Fig. Si quelque avorton de l'Envie Ose
encore lever les yeux, MALH. ni, 3. De ce feu turbu-
lent l'éclat impétueux N'est qu'un faible avorton
d'un coeur présomptueux, CORN. Tliéod. i, 3. || Ou-
vrage d'esprit fait â la hâte et sans soin. Cet ouvrage
n'est qu'un avorton.
— HIST. xive s. Elle la feroit advoulter de l'ad-
voulton dont elle estoit grosse, DD CANGE, abortire.
Pour le millier d'avortons d'Arragon [peaux d'ani-
AVO
271
maux nés d'avortements], ID. avotroni. \] xvie s. Tous
ces vers biberons ne veulx desavouer, Advortons que
j'ay faits en ma jeune allégresse, JEAN LE HOUX,
Vau de Vire, 44.
— ËTYM. Avorter; bas-lat. avot/rones.
t AVOUABLE (a-vou-a-bP), adj. Qui peut êtra
avoué. Un projet avouable et conforme à l'honneur.
— ÉTYM. Avouer.
i. AVOUÉ, ÉE (a-vou-é, ée),part, etadj.|| ^Re-
connu. Le but avoué de son départ. C'est un fait
avoué. (| 2e Approuvé. Digne d'être avoué de l'an-
cienne Rome, CORN. Sertor. n, 2. Par des vers tout
neufs avoués du Parnasse, BOIL. Eptt. i. Monterey,
sans être avoué du conseil d'Espagne, renforça l'ar-
mée du prince d'Orange, VOLT. Louis XIV, il.
Pouvoir être avoué pour.... PASC. dans COUSIN.
2. AVOUÉ (a-vou-é), s. m. || 1° Officier minis-
tériel chargé de représenter les parties devant les
tribunaux et de faire les actes de procédure.
Il 2e Terme de droit féodal. Nom d'office qui con-
sistait à défendre les droits des églises et des ab-
bayes, et qui aussi, en général, signifiait toute es-
pèce de protecteur. Les avoués étaient ordinairement,
des nobles. Il y avait, dans la seconde race, un avoué
de la partie publique, MONTESQ. Esp. xxvm, 3C.
— HIST. xie s. Là vous suirat, ce dist mis avoez,
Ch. de Roi. rx. ||xne s. Charlesnostre avoez, iîonc^
p. 4 4. Si garis [protège] hui Rolant nostre avoé,i&.
p. 56. Cil qui tient Champagne et Brie N'est mie
droit avoués, HUES DE LA PERTE, Komancero, p. 486.
Il xme s. Emprès se. croisa Henris d'Anjo ses frères
etTierrissesniés, Guillaumes avouésdèBethune....
VILLEH. vi. Diex, fait-il, je vous tien à mon droit
avoué, Berte, XLV. Il nous convient querre avoé,
Chr. de Rains, 229. Ausi me serviront com ses aie
[comme si je les aye] engenrês ; Il ierent tôt mi fil,
j'iere lor avoés ; En paradis celestre sera lor iretés
[héritage], Ch. d'Ant.i, 4 35.Seli cas quiet [tombe]
en apel, et il a ensoine [excuse], il pot avoir avoué
et fere le [la] bataille, BEAUM. 80. || xv° s. Voire,
dit le maire; qui jà estoit advoé du roi, gars puant,
parles-tu ainsi en la présence du roi? FROISS. II,
11,4 4 5.
— ÉTYM. Advocatus (voy. AVOCAT).
AVOUER (a-vou-é. Dans j'avouerai et temps ana-
logues l'e ne se prononce pas et ne compte pas dans
les vers; mais l'ancienne langue le prononçait, et
avouerai était de quatre syllabes), v. a. || 1° Dans le
langage de la féodalité, faire voeu à un supérieur, le
reconnaître pour seigneur ou protecteur, || 2° Par
extension, et dans le langage actuel, avouer une
personne, approuver ce qu'elle a fait en notre nom.
Parle, écris, je t'avouerai de tout, pourvu que tu
m'aides à sortir de cette botte [l'Italie], p. L. CODR.
Lett. i, 464. Je t'avouerai de tout, RAC. Phèd. m, 4.
Et sans doute son coeur vous en avouera bien,
CORN. D, San. rv, 2. Alors, sans consulter si Phébus
l'en avoue, BOIL. Disc, au roi. Quels doctes vers
me feront avouer Digne de te louer? MALH. m, 4.
Et si ta faveur tutélaire Fait signe de les avouer
[les Muses], Jamais ne partit de leur veillesRien qui
se compare.... MALH. m, 2. || Approuver, rati-
fier, en parlant des choses. Des moyens que
l'honneur avoue. Les dieux n'avoueront point un
combat plein de crimes, CORN. Hor. m, 2. Me voyant
froidement ses oeuvres avouer, Il les serre, RÉGNIER ,
Sat. vin. || 3° Reconnaître qu'une chose est ou n'est
pas. Avouer safaute.Ilavouasesméfaits.Vous avoue-
rez que votre conduite a été blâmable. Ceux qui sont
instruits des affaires étant obligés d'avouer que le roi
n'avaitpoint donné d'ouverture ni de prétexte aux ex-
cès sacrilèges.... BOSS. Reine d'Anglei. J'avouerai les
rumeurs les plus injurieuses, RAC. Brit. iv. || 4° Re-
connaître comme sien. Avouer un enfant. 11 n'ose
avouer un parent pauvre. Il n'avoua jamais ce pam-
phlet. Une lettre que l'on m'a assuré que vous aviez
avouée, BOSS. Lett. 481. Mon père ne peut plus l'a-
vouer pour sa fille, CORN. Hor. iv, 6. Rome ne voudra
point l'avouer pour Romaine, RAC. Bérén. rv,t.
|| Avouer une dette, la reconnaître. || Fig. Ma foi, .
madame, avouons la dette [ne dissimulons pas]
vous voudriez qu'il fût à vous, MOL. Princ. d'Êl
iv, 6. || 5° S'avouer, v. rêfl. S'avouer de quelqu'un,
le prendre à garant. Il s'est avoué d'un banquier de
cette ville. || Se'reconnaître. S'avouer coupable. S'a-
vouer vaincu. || 6°S'avouer, être confessé, en parlant
d'une chose. Cela ne s'avoue pas.
— HIST. xmes. Ha! sire Dièx, fait ele, mon cuer
à vous l)'] avo, Berte, XXXJI. Com celle qui du tout
à vous servir m'avo, ib. Car niis ne piiet Dieu trop
loer, Ne trop por seignor avoer, Trop criendre, ne
trop obéir, la Rose, 7078. Et doit mander que ci]
qui en est porsivis en avoue tel garant quiconque,
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