AVE
— ÉTYM. Provenç. avertir; espagn. et portug.
advenir; ital. avvertire; de advertere, mot à mot,
tourner vers, et par suite avertir, de ad, à, et de
verlere, tourner (voy. VERSION). Avertir suppose un
changement de conjugaison, advertire pour adver-
tere, changement qui du reste s'est opéré dans les
autres composés : convertir, divertir, etc.
AVERTISSEMENT (a-ver-ti-se^man), s. m.
|) i° Appel à l'attention de quelqu'un. Ce songe
mystérieux était un avertissement divin, FÉN. Tél.
iv. Je t'ai fait voir tes camarades, Ou morts ou mou-
rants ou malades. Qu'est-ce que tout cela qu'un
avertissement? LA FONT. Fab. vin, 1. Cet avertis-
sement marque une défiance, CORN. Rodog. n, 4.
Mais quand la passion est en nous si extrême, Les
avertissements n'ont ni force ni lieu, RÉGNIER, Sat.
iv. || C'est un avertissement du ciel, se dit d'un
événement de nature à servir d'enseignement.
|| 2°'Préface mise à la tête d'un livre. Lisez l'aver-
tissement avant de parcourirl'ouvrage. || 3° Avis d'un
percepteur pour le payement de l'impôt. Avertisse-
ment sans frais. || 4° Avis donné à un .journaliste
qu'un de ses articles a déplu à l'autorité et qu'un au-
tre Article qui attirerait un second avertissement
pourrait faire supprimer le journal.
— HIST. xvc s. Le bon fils mercia son père de son
bon avertissement, LOUIS XI , Nouv. LU. || XVI" S.
.... Qu'il venoit de la part de ceulx qui, durant la
guerre, auparavant luy souloient donner de secrets
advertissemens, AMYOT, Nicias, 46.
— ÉTYM. Avertir; bourguig. evartisseman ; pro-
venç. avertimen; espagn. advertimiento ; portug.
adverlimento ; ital. avvertimento.
t AVERTISSEUR (a-vèr-ti-seur), s. m. H 1° Ce-
lui qui avertit. Apostrophant ensuite notre impru-
dent avertisseur, J. J. ROUSS. PMZop.H 2"Titre d'un
office de la maison du roi, dont la fonction était d'a-
vertir quand le roi venait dîner.
— ÉTYM. Avertir.
„t AVESTA (a-ve-sta), s. m. Réunion des trois
premiers livres du Zendavesta ; ces trois premiers
livres sont le Vendidad, le Yaçna et le Vispered.
— ÉTYM. Mot zend, d'origine incertaine et pour
lequel on a indiqué, avec beaucoup de doute, le
sanscrit âvisti, publication.
f AVET (a-vè), s. m. Un des noms vulgaires du sa-
pin argenté commun ou vrai sapin (j>inuspicea,L.).
— ÉTYM. Abietem, sapin.
+ AVETTE (a-vè-f), s. f. Voy. APETTE.
— HIST. xvi" s. Ni la rosée aux prez ni les blondes
avettes, RONS. Berg. Écl. 1.
AVEU (a-veu, auplur. a-veû, la prononciation
étant comme dans affreux), s. m. || i° Terme de féo-
dalité. Acte é*.ablissant une vassalité. || Homme sans
aveu, vagabond, homme qui n'a ni feu ni lieu; pro-
prement, homme qui n'est avoué d'aucun seigneur
féodal. || Par extension, en parlant des choses,
qui n'est reconnu lie personne. Une telle aven-
ture [Philippe III soumis à l'inquisition] n'est
rapportée que dans des livres sans aveu, VOLT.
Moeurs, 140. || 2° Agrément, approbation, con-
sentement. Je n'en puis user sans ton aveu. Il a
fait cela avec l'aveu ou de l'aveu du gouverne-
ment. Si vos amis de Rome en ont pris quelque
soin, C'était sans mon aveu, je n'en ai pas besoin,
CORN. Nicom.iv, 2. Si vos promesses n'ont l'aveu de
Viriate, m. Sertor. iv, 3. Et par son propre aveu la
reine d'Arménie Est due à l'héritier du roi de Bithy-
nie, m. Nicom. iv, 5. Je crains que ce don n'ait jamais
son aveu, ID. Sertor. iv, 3. Jusqu'à ce que ma flamme
ait eu l'aveu d'un père,». tei/ent.v,6.J'aibesoinpour
cela de l'aveu dequelque autre, MOL. leDip. n, 2. Ils
ont un ordre de ne rien imprimer sans l'aveu de leurs
supérieurs, PASC. Prov. 6. J'obtins l'aveu d'Agrippa
votre frère, ID. Bérèn. i, 4. Sans votre aveu l'on me
fait prisonnier, m. Plaid, n, 9. Quelle verve indis-
crète, Sans l'aveu des neufs soeurs, vous a rendu
poète, BOIL. Sat. ix. Par un écrivain estimable, qui
avaitl'aveu du public, D'ALEMB. Acadsfr.v, p. 160.
|]3°En jurisprudence, reconnaissance que fait une
partie du droit prétendu par son adversaire. L'aveu
d'une dette. || 4° Action d'avouer, de confesser, de
convenir. Après l'aveu de sa faute. Arracher ou tirer
lies aveux. Leur silence paraissait un aveu. Les mau-
vais succès sont les seuls maîtres qui peuvent nous
reprendre utilement et nous arracher cet aveu d'avoir
failli, qui coûte tant à notre orgueil, BOSS. Reine d'An-
glet.Qus de peineàfaire un aveu sincère! iD.Euch.
2. Dieu, reçois son aveu du sein de tonempire, VOLT.
'ëàire, n. •'». C'est le sincère aveu que je voulais vous
faire, BAG./îrit. iv,'2.... Elle vous veut faire l'aveu
fidèle D'un secret„oe;D. Baj. v, 5 Je meurs pour ne
point faire un aveu si funeste, RAC. JPhèd. i, 3. Ce
DICT. DE LA tANGUE FRANÇAISE.
AVE
franc aveu sied bien aux grands courages, CORN.
Sertor. m, 2. || De l'aveu de, avec le témoignage
de. Il est certain, de l'aveu des Juifs.... BOSS. Hist.
ri, 8. Il est certain, de leur aveu propre, que.... n>.
t'6. m, 6. La chose s'était passée, de son aveu, en
tout bien tout honneur, HAMILT. Gramm. fl.
— SYN. AVEU, CONFESSION. Aveu est plus géné-
ral que confession ; il s'applique à tout ce que l'on
avait le dessein de cacher, bon ou mauvais. La con-
fession ne s'applique qu'au mal, à un tort, à un
méchef. Aussi la torture, la menace arrachent non
une confession, mais des aveux.
—HIST. xnies. Et en tel cas, est il bon as tenans,
qu'il ne facent nus aveus; car il pourraient perdre,
BEAUM. XLV, 4. || xV s. Advint que aulcuns larrons
bourguignons sans maistre ne adveu, se mirent sur
les champs, J. DE TROYES, Chron. 1474. || xvr s.
Sans l'adveu de nostre volonté, MONT, I, 98. Le sei-
gneur et le vassal sont tenus réciproquement s'entre-
communiquer, de bonne foi, leurs aveus, denombre-
mens et autres lettres ; ou s'en purger par serment,
LOYSEL, 693. Un seigneur ne peut contraindre son
vassal de bailler aveu [état, dénombrement de
ce qu'il avoue tenir de lui] plus d'une fois en sa vie,
ID. B99. Pour simples meubles, on ne peut intenter
complainte; mais en iceux, echet aveu [revendica-
tion] et contre-aveu , ID. 754. Hz demandoient
en courroux à Phoebidas par commandement et
adveu de qui il avoit fait ceste surprise, AMYOT,
Agésil. 38.
— ÉTYM. A et voeu (voy. AVOUER). La série des
sens est: action dévouer, et proprement, dévouer
service féodal ; puis approbation ; puis reconnais-
sance de ce qui est dû; et finalement confession.
AVEUER, v. a. Voy. AVUER.
f AVEUGLANT, ANTE (a-veu-glan, glan-t'), adj.
Qui aveugle, qui ôte le sens.
— HIST. xvi* s. La passion plus aveuglante c'est
l'amour, MARE. Nouv. LXVIII.
AVEUGLE (a-veu-gl'), adj. \\ 1° Qui est privé de
la vue. Être aveugle. Devenir aveugle. Il fut aveu-
gle pendant sa vieillesse. Son esprit ne saurait
jamais rien produire que des avortons aveugles et
imparfaits, BOIL. Longin, Sublime, 12. Ce n'estpas
l'amour qu'il fallait peindre aveugie, c'est l'amour-
propre,voLT. Lettr. Damilaville,i i mai 1764. || Poéti-
quement et par extension, Sombre nuit, aveugles ténè-
bres, Fuyez,le jour s'approche, et l'olympe.blanchit,
RAC. A laudes, nox. || 2° Dont la raison est obscur-
cie. L'amour rend aveugle. Être aveugle sur ses dé-
fauts. Je me trouve bien aveugle d'avoir si peu prévu
ce qui nous menaçait. Je ne suis pas ensemble aveu-
gle et téméraire ; Je connais bien l'erreur que l'a-
mour m'a fait faire, MALH.V, 30. Les hommes sont
aveugles et sur le bien et sur le mal, FÉN. Tél. xvm."
Les Romains, les Grecs étaient les plus aveugles
sur la religion, BOSS. Hist. n, 5. [Il] Déchaîne
contre moi ce prophète imposteur, Aveugle sur
mon sort, sur le sort de l'empire, Mais non sur
l'intérêt, le seul dieu qui l'inspire, VOLT. OEdipe,
il, 2. Ou plutôt trop aveugle ministre, RAC. Baj.
iv, 7. Dieu veut qu'on espère en son soin paternel;
Il ne recherche point, aveugle en sa colère, Sur le
fils qui le craint l'iniquité du père, ID. Alliai. I, 2.
|| 3° Qui offusque l'entendement. Fureur aveugle.
Mouvement aveugle. Emportement aveugle. Ambi-
tion aveugle et effrénée. || 4° Qui agit sans discerne-
ment. La force aveugle. Le hasard, aveugle et fa-
rouche divinité, préside au cercle des joueurs, LA
BRUY. 6. Vous les verrez soumis rapporter dans By-
sance L'exemple d'une aveugle et basse obéissance,
RAC. Baj. i, t. Mais me réponds-tu bien deleuraveu-
gle zèle Y VOLT. Mérope, i, *. |) 5° Terme de com-
merce. Tapis aveugles, grands tapis de Smyrne dont
le travail n'a pas bien rendu le dessin. 11 En anato-
mie, on a dit quelquefois l'intestin aveugle pour le
coecum. || 6" Substantivement. Les aveugles ont le
'tact singulièrement exercé. Si pourtant il est per-
mis à un aveugle de chercher son chemin à tâtons,
VOLT, llemmius, xiv. || Aveugle-né,s. et adj. Aveugle
de naissaneequi n'a jamais vu la lumière. Les aveu-
gles-nés. Un enfant aveugle-né. Une femme aveugle-
née. || Jeu des aveugles, jeu analogue au jeu d'oie.
|| Crier comme un aveugle qui a perdu son bâton,
crier bien fort pour peu de chose. || Juger d'une
chose comme un aveugle des couleurs, enjugersans
y rien connaître. || Fig. C'est un aveugle qui en
conduit un autre, se dit d'une personne aussi impru-
dente et aussi malhabile que celle qu'elle dirige,
|| 7° Aveugle, s. m. Un des noms vulgaires de Pan-
guis fragile (ophidiens) dit aussi orvet, serpent
aveugle et envoyé. || 8° A l'aveugle, en aveugle,
loc. adv. Sans réflexion, sans discernement. Quand
AVE
265
une fois on a trouvé le moyen de'prendre la multi-
tude par l'appât de la liberté, elle suit en aveugle,
pourvu qu'elle en entende seulement le nom, BOSS.
Reine d'Anglet. Je marche en aveugle, sans savoir
ma destinée, SÉV. 362. A son mauvais destin en
aveugle obéit, CORN. Pomp. n, 2. Puisque après
tant d'efforts ma résistance est vaine, Je me livre
en aveugle au transport qui m'entraîne, RAC. Andr.
i, H. Quelle ardeur inquiète Parmi vos ennemis en
aveugle vous jette? m. Brit. i, 3. || Proverbes. Au
royaume des aveugles, les borgnes sont rois, c'est-
à-dire parmi des gens ignorants ou incapables, un
peu de savoir ou de capacité suffit pour procurer la
prééminence. || Troquer son cheval borgne contre
un aveugle, c'est-à-dire faire un mauvais marché,
empirer sa condition.
— HIST. xm« s. Si aveugle qu'il ne gardoient à
Dieu n'a ses comendemenz, Psautier, f° 86. LiDieu
des paiens sunt mu et avugle, ib. f° 117. Longis,
qui de Grèce fu nés, Aveules fu, bien le savés, Vie
deJ. C. dans DU CANGE, avoculatus. Li mort en
sont ressuscité, li avule renluminé, 16. On ne-doit
laissier le [la] garde des enfans sous-aagiés ne des
orfelins ànului qui seit mal renommés de vilain cas,
ne à nul fol naturel, ne à nul awgle, BEADM. XV. 32.
Toutes voies ne volons nous pas qu'on mete en tex
offices faus [fous], ne mellix [querelleurs], ne
sours, n'avegles, ID. LIV, 12. || XIV* S. Nul ne doit
improperer ou reprocier à un homme ce que il est
aveugley, se il est tel de nature, ORESME, Eih. 74.
|| xvi*s. Borgneest roy entre aveugles, H.EST. Pré-
oeil, p. 180. Il estait à craindre que, la nuit venant
à les surprendre, on ne se battroit qu'à l'aveugle,
item. s. du G. ch. 10, L'ignorance oste la veue de
l'entendement à ceulx qui en sont entachez, tout
ne plus ne moins que ne fait l'aveuglement la veuë
des yeux corporelz. à ceulx qui sont aveugles,
AMYOT, Lysand. 34. Le malade demeurera aveugle
de cest oeil, PARÉ, xv, 10.
—ÉTYM.Wallon, aveûle ; rouchi, aveule; bourguig.
éveugle; picard, aveule, avugle, avule; ital. avo-
colo, vocolo; de ab, marquant privation, et de ocu-
lus, oeil (voy. ce mot) : sans oeil.
AVEUGLE, ÉE (a-veu-glé, glée), part, passé.
|| i° Privé de la vue. Aveuglé par un coup de feu.
Aveuglé par la poussière. || 2° Fig. Aveuglé par la
passion de l'or. Ah! que je crains, mes soeurs, les
funestes nuages Qui de ce prince obscurcissent les
yeux; Comme il est aveuglé du culte de ses dieux!
RAC. Esth. n, 9. Ce n'est plus un vain peuple en
désordre assemblé; C'est d'un zèle fatal tout le camp
aveuglé, ID. Jphig. v, 3. Les coeurs si troublés Sur
les vrais intérêts sont toujours aveuglés, VOLT. ZU-
lime, i, 2.
AVEUGLEMENT (a-vëu-gle-man), s. m. || 1° Pri-
vation delà vue. M. Cassini avait l'esprit égal, tran-
quille.... son aveuglement même ne lui avait rien
ôté de sa gaieté ordinaire, FONTEN. Cassini. Il [un
opéré de la cataracte] n'avait eu, pendant le temps
de son aveuglement, que des idées faibles des cou-
leurs, BUFF. De la vite. S'il faut souffrir, -mes yeux,
un si sensible outrage, Qu'on m'ôte la puissance
aussi bien que l'usage, Vous aurez moins de peine
en cet aveuglement, ROTR. Bélis. i, 6. ||_Par analo-
gie. Ce soir, lorsque la nuit, aux amants favorable.
Sur les yeux des mortels répand l'aveuglement...
CHAUL. Aumarq. de Lafare. || 2° Fig. Trouble,égare-
ment, obscurcissement de la raison. L'aveuglement
où l'idolâtrie les avait plongés, BOSS. Hist. il, 7.
Une partie des Juifs est tombée dans l'aveuglement,
ID. ib. Si une confiance insensée ne l'eût pas jetée
dans l'aveuglement, ID. ib. ni, 4. Dans son aveu-
glement pensez-vous qu'il persiste? CORN-, Poly..
m, 3.. Puis-je ne pas vous plaindre en cet aveu-
glement ? m. Nicom. m, 3, N'accusez point ici mon
choix d'aveuglement, ID. Brit. n, 3. Tel est de mon '
amour l'aveuglement funeste, ID. Andr. n, 2. Us
ont le transport de l'ivresse , sans en avoir le trou-
ble et l'aveuglement, FÉN. Tél. xix.
— REM. Des grammairiens ont dit qu'aveugle-
ment ne sa disait pas au propre, et qu'alors il fal-
lait se servir de cécité. De bons auteurs, on l'a vu,
s'en sont pourtant servis au propre; et il n'y a pas
de raison pour ne pas les imiter.
— HIST. xne s. Par lo jor puet l'om alsi lo feleit
[plaisir] delpechiet et par la nuit l'avoglement de la
pense [pensée] entendre, Job, 4S5. || xve s. Deeong-
noissance ou aveuglissement, G. CHASTEL. Exp.s. vé-
rité mal prise. || XVIe, s. Celui'.qui présume d'avoir
plus d'intelligence, est d'autant plus aveugle, qu'il ■
ne recognoistpas son aveuglement, CALV.Inst i»».
Hors de l'Eglise il ne reste que ténèbres et aveu-
glissement, ID. ib. 207. Il effraia les Turquomai_
I..— Zk
— ÉTYM. Provenç. avertir; espagn. et portug.
advenir; ital. avvertire; de advertere, mot à mot,
tourner vers, et par suite avertir, de ad, à, et de
verlere, tourner (voy. VERSION). Avertir suppose un
changement de conjugaison, advertire pour adver-
tere, changement qui du reste s'est opéré dans les
autres composés : convertir, divertir, etc.
AVERTISSEMENT (a-ver-ti-se^man), s. m.
|) i° Appel à l'attention de quelqu'un. Ce songe
mystérieux était un avertissement divin, FÉN. Tél.
iv. Je t'ai fait voir tes camarades, Ou morts ou mou-
rants ou malades. Qu'est-ce que tout cela qu'un
avertissement? LA FONT. Fab. vin, 1. Cet avertis-
sement marque une défiance, CORN. Rodog. n, 4.
Mais quand la passion est en nous si extrême, Les
avertissements n'ont ni force ni lieu, RÉGNIER, Sat.
iv. || C'est un avertissement du ciel, se dit d'un
événement de nature à servir d'enseignement.
|| 2°'Préface mise à la tête d'un livre. Lisez l'aver-
tissement avant de parcourirl'ouvrage. || 3° Avis d'un
percepteur pour le payement de l'impôt. Avertisse-
ment sans frais. || 4° Avis donné à un .journaliste
qu'un de ses articles a déplu à l'autorité et qu'un au-
tre Article qui attirerait un second avertissement
pourrait faire supprimer le journal.
— HIST. xvc s. Le bon fils mercia son père de son
bon avertissement, LOUIS XI , Nouv. LU. || XVI" S.
.... Qu'il venoit de la part de ceulx qui, durant la
guerre, auparavant luy souloient donner de secrets
advertissemens, AMYOT, Nicias, 46.
— ÉTYM. Avertir; bourguig. evartisseman ; pro-
venç. avertimen; espagn. advertimiento ; portug.
adverlimento ; ital. avvertimento.
t AVERTISSEUR (a-vèr-ti-seur), s. m. H 1° Ce-
lui qui avertit. Apostrophant ensuite notre impru-
dent avertisseur, J. J. ROUSS. PMZop.H 2"Titre d'un
office de la maison du roi, dont la fonction était d'a-
vertir quand le roi venait dîner.
— ÉTYM. Avertir.
„t AVESTA (a-ve-sta), s. m. Réunion des trois
premiers livres du Zendavesta ; ces trois premiers
livres sont le Vendidad, le Yaçna et le Vispered.
— ÉTYM. Mot zend, d'origine incertaine et pour
lequel on a indiqué, avec beaucoup de doute, le
sanscrit âvisti, publication.
f AVET (a-vè), s. m. Un des noms vulgaires du sa-
pin argenté commun ou vrai sapin (j>inuspicea,L.).
— ÉTYM. Abietem, sapin.
+ AVETTE (a-vè-f), s. f. Voy. APETTE.
— HIST. xvi" s. Ni la rosée aux prez ni les blondes
avettes, RONS. Berg. Écl. 1.
AVEU (a-veu, auplur. a-veû, la prononciation
étant comme dans affreux), s. m. || i° Terme de féo-
dalité. Acte é*.ablissant une vassalité. || Homme sans
aveu, vagabond, homme qui n'a ni feu ni lieu; pro-
prement, homme qui n'est avoué d'aucun seigneur
féodal. || Par extension, en parlant des choses,
qui n'est reconnu lie personne. Une telle aven-
ture [Philippe III soumis à l'inquisition] n'est
rapportée que dans des livres sans aveu, VOLT.
Moeurs, 140. || 2° Agrément, approbation, con-
sentement. Je n'en puis user sans ton aveu. Il a
fait cela avec l'aveu ou de l'aveu du gouverne-
ment. Si vos amis de Rome en ont pris quelque
soin, C'était sans mon aveu, je n'en ai pas besoin,
CORN. Nicom.iv, 2. Si vos promesses n'ont l'aveu de
Viriate, m. Sertor. iv, 3. Et par son propre aveu la
reine d'Arménie Est due à l'héritier du roi de Bithy-
nie, m. Nicom. iv, 5. Je crains que ce don n'ait jamais
son aveu, ID. Sertor. iv, 3. Jusqu'à ce que ma flamme
ait eu l'aveu d'un père,». tei/ent.v,6.J'aibesoinpour
cela de l'aveu dequelque autre, MOL. leDip. n, 2. Ils
ont un ordre de ne rien imprimer sans l'aveu de leurs
supérieurs, PASC. Prov. 6. J'obtins l'aveu d'Agrippa
votre frère, ID. Bérèn. i, 4. Sans votre aveu l'on me
fait prisonnier, m. Plaid, n, 9. Quelle verve indis-
crète, Sans l'aveu des neufs soeurs, vous a rendu
poète, BOIL. Sat. ix. Par un écrivain estimable, qui
avaitl'aveu du public, D'ALEMB. Acadsfr.v, p. 160.
|]3°En jurisprudence, reconnaissance que fait une
partie du droit prétendu par son adversaire. L'aveu
d'une dette. || 4° Action d'avouer, de confesser, de
convenir. Après l'aveu de sa faute. Arracher ou tirer
lies aveux. Leur silence paraissait un aveu. Les mau-
vais succès sont les seuls maîtres qui peuvent nous
reprendre utilement et nous arracher cet aveu d'avoir
failli, qui coûte tant à notre orgueil, BOSS. Reine d'An-
glet.Qus de peineàfaire un aveu sincère! iD.Euch.
2. Dieu, reçois son aveu du sein de tonempire, VOLT.
'ëàire, n. •'». C'est le sincère aveu que je voulais vous
faire, BAG./îrit. iv,'2.... Elle vous veut faire l'aveu
fidèle D'un secret„oe;D. Baj. v, 5 Je meurs pour ne
point faire un aveu si funeste, RAC. JPhèd. i, 3. Ce
DICT. DE LA tANGUE FRANÇAISE.
AVE
franc aveu sied bien aux grands courages, CORN.
Sertor. m, 2. || De l'aveu de, avec le témoignage
de. Il est certain, de l'aveu des Juifs.... BOSS. Hist.
ri, 8. Il est certain, de leur aveu propre, que.... n>.
t'6. m, 6. La chose s'était passée, de son aveu, en
tout bien tout honneur, HAMILT. Gramm. fl.
— SYN. AVEU, CONFESSION. Aveu est plus géné-
ral que confession ; il s'applique à tout ce que l'on
avait le dessein de cacher, bon ou mauvais. La con-
fession ne s'applique qu'au mal, à un tort, à un
méchef. Aussi la torture, la menace arrachent non
une confession, mais des aveux.
—HIST. xnies. Et en tel cas, est il bon as tenans,
qu'il ne facent nus aveus; car il pourraient perdre,
BEAUM. XLV, 4. || xV s. Advint que aulcuns larrons
bourguignons sans maistre ne adveu, se mirent sur
les champs, J. DE TROYES, Chron. 1474. || xvr s.
Sans l'adveu de nostre volonté, MONT, I, 98. Le sei-
gneur et le vassal sont tenus réciproquement s'entre-
communiquer, de bonne foi, leurs aveus, denombre-
mens et autres lettres ; ou s'en purger par serment,
LOYSEL, 693. Un seigneur ne peut contraindre son
vassal de bailler aveu [état, dénombrement de
ce qu'il avoue tenir de lui] plus d'une fois en sa vie,
ID. B99. Pour simples meubles, on ne peut intenter
complainte; mais en iceux, echet aveu [revendica-
tion] et contre-aveu , ID. 754. Hz demandoient
en courroux à Phoebidas par commandement et
adveu de qui il avoit fait ceste surprise, AMYOT,
Agésil. 38.
— ÉTYM. A et voeu (voy. AVOUER). La série des
sens est: action dévouer, et proprement, dévouer
service féodal ; puis approbation ; puis reconnais-
sance de ce qui est dû; et finalement confession.
AVEUER, v. a. Voy. AVUER.
f AVEUGLANT, ANTE (a-veu-glan, glan-t'), adj.
Qui aveugle, qui ôte le sens.
— HIST. xvi* s. La passion plus aveuglante c'est
l'amour, MARE. Nouv. LXVIII.
AVEUGLE (a-veu-gl'), adj. \\ 1° Qui est privé de
la vue. Être aveugle. Devenir aveugle. Il fut aveu-
gle pendant sa vieillesse. Son esprit ne saurait
jamais rien produire que des avortons aveugles et
imparfaits, BOIL. Longin, Sublime, 12. Ce n'estpas
l'amour qu'il fallait peindre aveugie, c'est l'amour-
propre,voLT. Lettr. Damilaville,i i mai 1764. || Poéti-
quement et par extension, Sombre nuit, aveugles ténè-
bres, Fuyez,le jour s'approche, et l'olympe.blanchit,
RAC. A laudes, nox. || 2° Dont la raison est obscur-
cie. L'amour rend aveugle. Être aveugle sur ses dé-
fauts. Je me trouve bien aveugle d'avoir si peu prévu
ce qui nous menaçait. Je ne suis pas ensemble aveu-
gle et téméraire ; Je connais bien l'erreur que l'a-
mour m'a fait faire, MALH.V, 30. Les hommes sont
aveugles et sur le bien et sur le mal, FÉN. Tél. xvm."
Les Romains, les Grecs étaient les plus aveugles
sur la religion, BOSS. Hist. n, 5. [Il] Déchaîne
contre moi ce prophète imposteur, Aveugle sur
mon sort, sur le sort de l'empire, Mais non sur
l'intérêt, le seul dieu qui l'inspire, VOLT. OEdipe,
il, 2. Ou plutôt trop aveugle ministre, RAC. Baj.
iv, 7. Dieu veut qu'on espère en son soin paternel;
Il ne recherche point, aveugle en sa colère, Sur le
fils qui le craint l'iniquité du père, ID. Alliai. I, 2.
|| 3° Qui offusque l'entendement. Fureur aveugle.
Mouvement aveugle. Emportement aveugle. Ambi-
tion aveugle et effrénée. || 4° Qui agit sans discerne-
ment. La force aveugle. Le hasard, aveugle et fa-
rouche divinité, préside au cercle des joueurs, LA
BRUY. 6. Vous les verrez soumis rapporter dans By-
sance L'exemple d'une aveugle et basse obéissance,
RAC. Baj. i, t. Mais me réponds-tu bien deleuraveu-
gle zèle Y VOLT. Mérope, i, *. |) 5° Terme de com-
merce. Tapis aveugles, grands tapis de Smyrne dont
le travail n'a pas bien rendu le dessin. 11 En anato-
mie, on a dit quelquefois l'intestin aveugle pour le
coecum. || 6" Substantivement. Les aveugles ont le
'tact singulièrement exercé. Si pourtant il est per-
mis à un aveugle de chercher son chemin à tâtons,
VOLT, llemmius, xiv. || Aveugle-né,s. et adj. Aveugle
de naissaneequi n'a jamais vu la lumière. Les aveu-
gles-nés. Un enfant aveugle-né. Une femme aveugle-
née. || Jeu des aveugles, jeu analogue au jeu d'oie.
|| Crier comme un aveugle qui a perdu son bâton,
crier bien fort pour peu de chose. || Juger d'une
chose comme un aveugle des couleurs, enjugersans
y rien connaître. || Fig. C'est un aveugle qui en
conduit un autre, se dit d'une personne aussi impru-
dente et aussi malhabile que celle qu'elle dirige,
|| 7° Aveugle, s. m. Un des noms vulgaires de Pan-
guis fragile (ophidiens) dit aussi orvet, serpent
aveugle et envoyé. || 8° A l'aveugle, en aveugle,
loc. adv. Sans réflexion, sans discernement. Quand
AVE
265
une fois on a trouvé le moyen de'prendre la multi-
tude par l'appât de la liberté, elle suit en aveugle,
pourvu qu'elle en entende seulement le nom, BOSS.
Reine d'Anglet. Je marche en aveugle, sans savoir
ma destinée, SÉV. 362. A son mauvais destin en
aveugle obéit, CORN. Pomp. n, 2. Puisque après
tant d'efforts ma résistance est vaine, Je me livre
en aveugle au transport qui m'entraîne, RAC. Andr.
i, H. Quelle ardeur inquiète Parmi vos ennemis en
aveugle vous jette? m. Brit. i, 3. || Proverbes. Au
royaume des aveugles, les borgnes sont rois, c'est-
à-dire parmi des gens ignorants ou incapables, un
peu de savoir ou de capacité suffit pour procurer la
prééminence. || Troquer son cheval borgne contre
un aveugle, c'est-à-dire faire un mauvais marché,
empirer sa condition.
— HIST. xm« s. Si aveugle qu'il ne gardoient à
Dieu n'a ses comendemenz, Psautier, f° 86. LiDieu
des paiens sunt mu et avugle, ib. f° 117. Longis,
qui de Grèce fu nés, Aveules fu, bien le savés, Vie
deJ. C. dans DU CANGE, avoculatus. Li mort en
sont ressuscité, li avule renluminé, 16. On ne-doit
laissier le [la] garde des enfans sous-aagiés ne des
orfelins ànului qui seit mal renommés de vilain cas,
ne à nul fol naturel, ne à nul awgle, BEADM. XV. 32.
Toutes voies ne volons nous pas qu'on mete en tex
offices faus [fous], ne mellix [querelleurs], ne
sours, n'avegles, ID. LIV, 12. || XIV* S. Nul ne doit
improperer ou reprocier à un homme ce que il est
aveugley, se il est tel de nature, ORESME, Eih. 74.
|| xvi*s. Borgneest roy entre aveugles, H.EST. Pré-
oeil, p. 180. Il estait à craindre que, la nuit venant
à les surprendre, on ne se battroit qu'à l'aveugle,
item. s. du G. ch. 10, L'ignorance oste la veue de
l'entendement à ceulx qui en sont entachez, tout
ne plus ne moins que ne fait l'aveuglement la veuë
des yeux corporelz. à ceulx qui sont aveugles,
AMYOT, Lysand. 34. Le malade demeurera aveugle
de cest oeil, PARÉ, xv, 10.
—ÉTYM.Wallon, aveûle ; rouchi, aveule; bourguig.
éveugle; picard, aveule, avugle, avule; ital. avo-
colo, vocolo; de ab, marquant privation, et de ocu-
lus, oeil (voy. ce mot) : sans oeil.
AVEUGLE, ÉE (a-veu-glé, glée), part, passé.
|| i° Privé de la vue. Aveuglé par un coup de feu.
Aveuglé par la poussière. || 2° Fig. Aveuglé par la
passion de l'or. Ah! que je crains, mes soeurs, les
funestes nuages Qui de ce prince obscurcissent les
yeux; Comme il est aveuglé du culte de ses dieux!
RAC. Esth. n, 9. Ce n'est plus un vain peuple en
désordre assemblé; C'est d'un zèle fatal tout le camp
aveuglé, ID. Jphig. v, 3. Les coeurs si troublés Sur
les vrais intérêts sont toujours aveuglés, VOLT. ZU-
lime, i, 2.
AVEUGLEMENT (a-vëu-gle-man), s. m. || 1° Pri-
vation delà vue. M. Cassini avait l'esprit égal, tran-
quille.... son aveuglement même ne lui avait rien
ôté de sa gaieté ordinaire, FONTEN. Cassini. Il [un
opéré de la cataracte] n'avait eu, pendant le temps
de son aveuglement, que des idées faibles des cou-
leurs, BUFF. De la vite. S'il faut souffrir, -mes yeux,
un si sensible outrage, Qu'on m'ôte la puissance
aussi bien que l'usage, Vous aurez moins de peine
en cet aveuglement, ROTR. Bélis. i, 6. ||_Par analo-
gie. Ce soir, lorsque la nuit, aux amants favorable.
Sur les yeux des mortels répand l'aveuglement...
CHAUL. Aumarq. de Lafare. || 2° Fig. Trouble,égare-
ment, obscurcissement de la raison. L'aveuglement
où l'idolâtrie les avait plongés, BOSS. Hist. il, 7.
Une partie des Juifs est tombée dans l'aveuglement,
ID. ib. Si une confiance insensée ne l'eût pas jetée
dans l'aveuglement, ID. ib. ni, 4. Dans son aveu-
glement pensez-vous qu'il persiste? CORN-, Poly..
m, 3.. Puis-je ne pas vous plaindre en cet aveu-
glement ? m. Nicom. m, 3, N'accusez point ici mon
choix d'aveuglement, ID. Brit. n, 3. Tel est de mon '
amour l'aveuglement funeste, ID. Andr. n, 2. Us
ont le transport de l'ivresse , sans en avoir le trou-
ble et l'aveuglement, FÉN. Tél. xix.
— REM. Des grammairiens ont dit qu'aveugle-
ment ne sa disait pas au propre, et qu'alors il fal-
lait se servir de cécité. De bons auteurs, on l'a vu,
s'en sont pourtant servis au propre; et il n'y a pas
de raison pour ne pas les imiter.
— HIST. xne s. Par lo jor puet l'om alsi lo feleit
[plaisir] delpechiet et par la nuit l'avoglement de la
pense [pensée] entendre, Job, 4S5. || xve s. Deeong-
noissance ou aveuglissement, G. CHASTEL. Exp.s. vé-
rité mal prise. || XVIe, s. Celui'.qui présume d'avoir
plus d'intelligence, est d'autant plus aveugle, qu'il ■
ne recognoistpas son aveuglement, CALV.Inst i»».
Hors de l'Eglise il ne reste que ténèbres et aveu-
glissement, ID. ib. 207. Il effraia les Turquomai_
I..— Zk
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