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chée, ID. Nouv. 51. Là accoucha malade messire
Henry de Bar en une villeque on nomme Trevise,
Bouc, i, 27. || xvic s. Ci dessous git estendue et
couchée, Dne qu'amour si tien vaincue avoit, Que
plusieurs fois elle en fust accouchée ; Mais c'estoit
mal dont elle relevoit, ST-GELAIS, 497 où les
femmes s'accouchent sans plainte et sans effroy,
MONT. i, 443. Une montagne fut quelque fois en tra-
vail d'enfant, et puis enfin elle s'accoucha d'une
souris, AMVOT, Agés. 63. Elle s'accoucha en la pri-
son d!un beau fils que.... ID. Dion, 72.
—ÉTYM. Bourguig. écouchai; picard, acouker.
On voit par l'historique que accoucher ou s'accoucher
signifie proprement se coucher, s'aliter ; ce n'est que
peu à peu qu'il a pris le sens exclusif de se mettre
au lit pour enfanter. De à et coucher.
ACCOUCHEUR, EUSE (a-kou-cheur, cheû-z'), s.
m. etf. Celui, celle qui pratique les accouchements.
S'agit-il de ^chercher une nourrice, on la fait choi-
sir par l'accoucheur, ï. J. ROUSS. Mm. i.
— ÉTYM. Accoucher.
ACCOUDÉ, ÉE (a-kou-dé, dée), part, passé. Ac-
coudé sur le balcon, il regardait la foule.
t ACCOUDEMENT (a-kou-de-man),s. m. || 1° L'ac-
tion de s'accouder. || 2° Art militaire. Etat de rap-
prochement des soldats d'infanterie dans les rangs.
— ÉTYM. Accouder.
ACCOUDER (S') (a-kou-dé), v. réfl. S'appuyer du
coude. Il s'était accoudé sur la table.
— HIST. xn" s. Sur l'erbe verte ont les tapis getez ;
Raoul s'i est couchiés et acoutez, R. de Cambrai,
51.11 xme s. Et la mauvaise vieille s'est lez lui acou-
tée, Berte, 46. En un anglet [je] m'alai toute seule
acouter, ib. 4 4 2. Deleizle roi s'est Rollan acouteiz,
Ger. de Viane, 4 227. Et Renart, qui tant à mal est,
Desus le puis s'est acoutez, Grains et mariz et
trespensez, Ren. 6615. Et ainçois que li rois fust
couciés, entrèrent il en la sale où li rois Henris es-
toit acousté sour une coûte, Chr. deRains, p. 44.
|| xive s. Dessus une fenestre s'est aie aqueuter,
Guesclin, dans DU CANGE, accubitus. ||xvie s. Et s'es-
tant acouldê à l'une des fenestres de sa chambre,
CARLOIX, II, 9.
— ÉTYM. Norm. acouter; picard, akeuter; pro-
venç. acodar, acoudar, acoltar; espagn. acodar;
de adeubitare, de ad, à, et cubitus, coude (voy.
COUDE).
ACCOUDOIR'(a-kou-doir), s. m. || 1° Ce qui sert
à s'accouder. || 2° En architecture, balustrade ou
mur à hauteur d'appui devant une croisée, ou à l'ex-
trémité d'un mur de terrasse, ou entre les piédes-
taux et les socles des colonnes. || Loe. vie. Une ac-
coudoire.
— HIST. xvi" s. Mectre en la dicte garde-robe trois
plattes-bendes et, par le devant, acouldouers, Èibl.
des Chartes, i° série, t. ni, p. 63. On a dit aussi
accoudiere : Il donna de l'esperon à son cheval, et le
fit sauter par dessus les accoudieres dedans la Loire,
DESPERIERS, Cotlt. 67.
— ÉTYM. Accouder.
f ACÇOUÉ, ÉE (a-kou-é, ée), part, passé. Atta-
ché par la queue. Chevaux accoués ensemble.
|ACCOUER(a-kou-é), v. a. || 1° Attacher des che-
vaux ensemble, de manière que le licou de celui qui
suit soit lié à la queue de celui qui précède ; de la sorte
ces animaux marchent àlafile. || 2°Terme de chasse.
Se dit de l'action du veneur qui suit le cerf et le
joint pour lui donner le coup au défaut de l'épaule
ou lui couper le jarret. Le veneur vient d'accouerle
cerf. Le cerf est accoué.
— HIST. xvi" s. Nous n'avons pas faict marché, en
nous mariant, de nous tenir continuellement ac-
couez l'un à l'aultre, MONT, IV, 408.
—ÉTYM. À et queue. Provençal, acoalar; italien,
accodare. Accouerest proprement suivre à la queue.
ACCOUPLE (a-kou-pl'), s. f. Terme de vénerie.
Lien avec lequel on attache les chiens ensemble.
— HIST. XVe S; Les acouples de ses nerfs qui les
tenoient ensemble, PERGEFOR, t. v, f. 95.
ACCOUPLÉ, ÉE (a-kou-plé, plée), part, passé.
|| 1° Boeufs accouplés.-Mots mal accouplés ensemble.
|| 2° En termes d'architecture, colonnes accouplées,
celles qui, étant deux à deux, s'entre-touchent par
leurs bases et leurs chapiteaux. || 8° Au jeu de tric-
trac, dames accouplées, deux dames sur la même
flèche.
ACCOUPLEMENT (a-kou-ple-man), s. m. || ^As-
semblage par couples. Accouplement de boeufs pour
la charrue. Accouplement de colonnes, arrange-
ment de colonnes disposées deux à deux. || 2° Con-
jonction du maie et de la femelle, en parlant des
animaux. Le mulet vient de l'accouplement de l'âne
et de la jument. Dans l'espèce des cailles il y a des
accouplements, et pas un seul couple. || 3°.Con-
jonction en parlant des hommes ; mais alors ce mot
a une acception odieuse, ou bien il est modifié par
quelque épithète qui sert de correctif à l'idée trop
physique d'accouplement. Des cavités où l'on a dit
que ces gens-là faisaient leurs accouplements, J. i.
ROUSS. Conf. i. Des.colosses debout regardant autour
d'eux Ramper des monstres nés d'accouplements hi-
deux, v. HUGO, Orient, i. Accouplement fatal et des
dieux détesté, MALH. TU menais le blond hyménée
Qui devait solennellement De ce fatal accouplement
Célébrer l'heureuse journée, ID. IV, S.
— HIST. xvi" s. L'homme en l'accouplement....
PARÉ, XVIII, 39.
— ÉTYM. Accoupler.
ACCOUPLER (a-kou-plé), v. a. || i° Disposer par
couples, deux à deux. Ces deux personnes sont mal
accouplées. Accoupler des boeufs, les mettre en-
semble sous le joug. Accoupler des mots qui ne vont
pas ensemble. Les âmes humaines veulent être ac-
couplées pour valoir tout leur prix, J. J. Rouss. Bel.
n, 4 3. || 2° En parlant des animaux, apparier le
mâle et la femelle. || 3° S'accoupler, v. réfl. S'u-
nir pour la reproduction, en parlant des animaux.
Les ours s'accouplent au commencement de l'hiver.
— HIST. xn 0 s. Si's [si les] acoplons deuset deus
as chevaus, Ronc. 4 60. || xm° s. Deus ciens [chiens]
acoplés, Ch. d'Ant. vf, 602. Moult menace Tybert
et jure, X lui se voudra acoupler [assaillir], Se ja-
mais le puet encontrer, Ren. 2499. Li braconierles
chiens descopient; Et li brachet au leu s'acoplent;
Et Ysengrin moult se herice, Ren. 4222. Li vénè-
res sans plus d'arestA fait acopler les lévriers, ib.
22337. Leurs engins avoient si acouplez aus enau-
ciées que l'ost avoit fait pour boucher le flum, que
nulz n'osoit aler aus chas chastiaus, JOINV. 223.
|| xiv" s. Au mast [ils] ont les enfants loiés [liés] et
acouples, Et ilreclaimentDieu, qui en crois fu pê-
nes, Baud. de Seb. ix, 600. Laiens y ot pillars qui
firent à blasmer; Bertran les fit trestous lier et
acoupler, Guesclin, 20383. || xv° s. Si ce diable le
commença à acoupler et le bon chevalier dé soi dé-
fendre, L. xi, Nouv. 70. || xvi» s. Jamais l'homme
ne -voudrait s'accoupler avec la femme, PARE, irai,
4. Force hcùms [hameçons] dont il accouployt sou-
vent les hommes et les femmes, en compaignies où
ils estoyent serrez, RAB. Pant. n, '6. Il acoubla
les doigz, de mode que le pouce dextre touchoyt le
guausche, et le petit guausche touchoyt le dextre,
ID. Pant. n, 4 9. C'est mal accouplé, ce me semble,
Vivre à l'aise et savoir ensemble, MAROT, IV, 166.
Car si tu as des mots tant seulement soucy,Tu seras
bien grossier et lourdaut, ce me semble, Si par art
tu ne peux en accoupler ensemble Quelque peu....
DU BELLAY, iv, 85, recto. Il meit aussi tost la main
à l'espée; mais ainsi comme ilz estaient accouplez
ensemble [aux prises].... AMYOT, Alex. 27.
*— ÉTYM.TA et couple; Berry, accoubler.
ACCOURCI, IE (a-kour-si, sie), part, passé. Par
un chemin accourci. Une phrase heureusement ac-
courcie. Ceux qui.... Virent dès le matin leur beau
jour accourci, MALH. I, 4. Le bras du Seigneur est-
il accourci? FLÉCH. Serm. 1, 4 68.
f ACCOURCIE, s. m. Terme de marine. Passage
ménagé dans le fond de cale et des deux côtés-pour
aller de la poupe à la proue le long du vaisseau.
ACCOURCIR (a-kour-cir), v. a. || i° Rendre plus
court. Accourcir une robe, un bâton, un discours, une
scène. Les Parques ont accourci le fil de ses jours, FËN.
Tél. xix. Et ma jalouse humeur t'est un monstre'
plus fort Que tous ceux dont tes bras ont accourci le
sort, ROTROU, Sere. m. 1, 3. Que n'ont tant de
géants accourci mon destin? m. ib. m, 3. Le beau fil
de tes jours ne peut être accourci, TRIST AN, .Jfarione,
m, 3. Il 2° Accourcir son chemin, prendre un che-
min de traverse qui diminue la distance. || Absolu-
ment : Prenez le bois, et vous accourcifez. j| 3° Ren-
dre brève une syllabe qui est longue. Un Romain au-
rait sifflé un acteur qui eût allongé ou accourci une
syllabe mal à propos, D'OLivET,Pros. Fr. \\ 4°Terme
de chasse. Accourcir le trait, le ployer à demi ou tout
à fait pour tenir le limier plus court. 11 5° S'accourcir,
v. réfl. Devenir plus court; [II] s'allonge, s'accour-
cit, Ses muscles étendant, RÉGNIER, Sat. 1. S'il
arrive que ce muscle s'accourcit, DESG. Pass. 7. Je
souhaitai que ma vie pût s'accourcir, FÉN. Tel. v.
Lorsque les jours s'accourcissaient, le roi travaillait
le soir chez Mme de Maintenon, ST-SIMON, 447,43.
Il Locut. vie. Les jours accourwssent. Dites : Les
jours s'accourcissent, ou les jours diminuent. Ac-
courcir n'est pas un verbe neutre.
— SYN. ACCOURCIR, RACCOURCIR. Proprement rac-
courcir devrait signifier accourcir de nouveau ce
qu'on a déjà accourci. L'usage ne lui a pas laissé
ce sens précis, et il l'a confondu avec accourcir. Il
est fâcheux que la nuance que donnait la composi-
tion du mot ait disparu.
— HIST. XIIe s. Cortoisement se sont aparillié; Li
auquant ont lor estriers acorcié, R. de Cambrai,
94. [I XIII» s. Les quarante jours que li home poent
prendre,ne lor pot li quens [comte] acorchier, mais
alongier les pot, s'il veut, BEAUM. LXV, 4. Dieu a
pooir d'alongier nos vies et d'acourcir, JOINV. 260
Car mains acorcent bien lor vie, Ains que l'umor
soit defaillie, la Rose, 4 74 93. || xye s. Si le voyage
y estait accoursé , les chrestiens y viendraient
communément, toujours conquérant avant, FROISS.
m, iv, 4 6. y xvie s. Ny les maladies ne raccour-
cissent [l'espoir d'une longue vie], MONT, I, 78.
Nous accourcirons le temps à force d'honnestes pro-
pos, MARG. Nouv. 4 0. La main de Dieu n'est point
accourcie, qu'il ne nous puisse sauver, et son oreille
n'est point estoupée, qu'il ne nous puisse ouïr,
CALV. Inst. 689. Il s'avança pour desloger Pluviaud
de Marans, et, par là, commencer d'accourcir le
commerce et les vivres aux Rochelois, D'AUB. Hist.
1, 326. Je ferai accourcir ceux qui s'élèveront con-
tre moi, ID. ib. m, 461. ....la pauvreté, des muses
l'héritage, La quelle est à ceux-là réservée en par-
tage, Qui, dédaignant la cour, fascheux et malplai-'
sans, Pour allonger leur gloire accourcissent leurs
ans, DU BELLAY, le Poète courtisan.
— ÉTYM. À et co«n,-provenç. acorchar, accorsar;
catal. acursar; espagn. acortar ; ital. accorciare.
Dans-l'ancien français le verbe est généralement de
la première conjugaison, acorcier.
ACCOURCISSEMENT (a-kour-si-se-man), s. m.
Diminution d'étendue ou de durée. Aecourcissement
du chemin, des jours.
— HIST. xvie s. Boiteux à raison de raccourcisse-
ment de la jambe, PARÉ, XVII, 43.
— ÉTYM. Accourcir.
ACCOURIR (a-kou-rir), v. n. J'accours, j'accou-
rus, j'accourrai, accourant, accouru; se conjugue
comme courir. Courir vers. Il accourt à Paris. On
accourait de toutes parts vers le lieu de l'incendie.
On accourut lui annoncer l'heureuse nouvelle. J'ac-
cours, pour vous en faire un funeste rapport, CORN.
Rod.y, 4. Mon père, à ma venue, accourt les bras ou-
verts, ROTROU, Herc. m. iv, 2. Quand verrai-je de
toutes parts Tes peuples en chantant accourir à tes
fêtes? RAC. Esth. 1, 2. A vos genoux bientôt s'il ac-
courait se rendre ? DUCIS , Abuf. 1, 3. Accourez, peu-
ples ; venez contempler dans la première place du •
monde la rare et'majestueuse beauté d'une vertu tou-
jours constante, BOSS. Marie-Thérèse. Au premier
bruit d'un mal si étrange on accourait à Saint-Cloud,
ID. Duch. d'Orl. Phalante accourait au secours de son
frère, FËU. Tél. xvi. Quand on fit les funérailles du
roi, pendant quarante jours les peuples les plus re-
culés y accoururent enfouie, ID. i&.n. Vous m'êtes,
en dormant, un peu triste apparu; J'ai craint qu'il
ne fût vrai ; je suis vite accouru. Ce maudit songe en
est la cause, LA FONT. Fab. vin, 44.
— REM. Accourir se construit avec l'auxiliaire
avoir et l'auxiliaire être. L'on se sert du premier
quand on a particulièrement l'intention d'exprimer
l'action d'accourir; et du second, quand on a l'in-
tention d'exprimer l'état d'une personne qui est ac-
courue. Elles ont accouru en hâte nous porter se-
cours ; elles sont accourues et ont contemplé ce triste
spectacle.
— HIST. XIe s. De son palais vers les autres [il]
acurt, Ch. de Roi. 4 82. || xir s. Li Sarazins acortà
grant espois [hâte], .Ronc. p. 26. Jo n'ai pas trait
m'espée, ne jo ne 11 cur sure ; N'autrui ne baillerai
la cruiz, quik'i acure [quelque soit celui qui y ac-
coure], Th. le Mart. 36. || XIIIe s. Lor gent les
en relèvent qui là sont accouru, Berte, 40). S'ele est
bêle, tuit iaquerent, Tuit la porsivent, l'eneurent,
la Rose, 8629. PorDieu et por sa mère ne nous dé-
cevons pas, Nousveons que la mort aqueurt plus que
le pas, 1. DE MEUNG, Test. 4 62. y xve s. Et vinrent
messagers accourans jusques à Paris, FROISS. rr,\
266. y xvi" s. Tel défaut nous contraint d'accourir
aux médecins en la nécessité, 0. DE SERRES, 885.
— ÉTYM. À et courir; provenç. accorre; espagn.
aeorrer; ital. accorrere.
tACCOCRRES(a-kou-r'), s. f. plur. Plaines entre
deux bois, où l'on place les dogues et les lévriers
qui doivent coiffer l'animal au débucher.
t ACCOURSE (a-kour-s'), s. f. Terme d'architec-
ture. Galerie extérieure par laquelle on communique
dans les appartements.
ACCOURU, UE (a-kou-ru, rue), part, passé d'ac-
courir. La foule accourue à ce spectacle.
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chée, ID. Nouv. 51. Là accoucha malade messire
Henry de Bar en une villeque on nomme Trevise,
Bouc, i, 27. || xvic s. Ci dessous git estendue et
couchée, Dne qu'amour si tien vaincue avoit, Que
plusieurs fois elle en fust accouchée ; Mais c'estoit
mal dont elle relevoit, ST-GELAIS, 497 où les
femmes s'accouchent sans plainte et sans effroy,
MONT. i, 443. Une montagne fut quelque fois en tra-
vail d'enfant, et puis enfin elle s'accoucha d'une
souris, AMVOT, Agés. 63. Elle s'accoucha en la pri-
son d!un beau fils que.... ID. Dion, 72.
—ÉTYM. Bourguig. écouchai; picard, acouker.
On voit par l'historique que accoucher ou s'accoucher
signifie proprement se coucher, s'aliter ; ce n'est que
peu à peu qu'il a pris le sens exclusif de se mettre
au lit pour enfanter. De à et coucher.
ACCOUCHEUR, EUSE (a-kou-cheur, cheû-z'), s.
m. etf. Celui, celle qui pratique les accouchements.
S'agit-il de ^chercher une nourrice, on la fait choi-
sir par l'accoucheur, ï. J. ROUSS. Mm. i.
— ÉTYM. Accoucher.
ACCOUDÉ, ÉE (a-kou-dé, dée), part, passé. Ac-
coudé sur le balcon, il regardait la foule.
t ACCOUDEMENT (a-kou-de-man),s. m. || 1° L'ac-
tion de s'accouder. || 2° Art militaire. Etat de rap-
prochement des soldats d'infanterie dans les rangs.
— ÉTYM. Accouder.
ACCOUDER (S') (a-kou-dé), v. réfl. S'appuyer du
coude. Il s'était accoudé sur la table.
— HIST. xn" s. Sur l'erbe verte ont les tapis getez ;
Raoul s'i est couchiés et acoutez, R. de Cambrai,
51.11 xme s. Et la mauvaise vieille s'est lez lui acou-
tée, Berte, 46. En un anglet [je] m'alai toute seule
acouter, ib. 4 4 2. Deleizle roi s'est Rollan acouteiz,
Ger. de Viane, 4 227. Et Renart, qui tant à mal est,
Desus le puis s'est acoutez, Grains et mariz et
trespensez, Ren. 6615. Et ainçois que li rois fust
couciés, entrèrent il en la sale où li rois Henris es-
toit acousté sour une coûte, Chr. deRains, p. 44.
|| xive s. Dessus une fenestre s'est aie aqueuter,
Guesclin, dans DU CANGE, accubitus. ||xvie s. Et s'es-
tant acouldê à l'une des fenestres de sa chambre,
CARLOIX, II, 9.
— ÉTYM. Norm. acouter; picard, akeuter; pro-
venç. acodar, acoudar, acoltar; espagn. acodar;
de adeubitare, de ad, à, et cubitus, coude (voy.
COUDE).
ACCOUDOIR'(a-kou-doir), s. m. || 1° Ce qui sert
à s'accouder. || 2° En architecture, balustrade ou
mur à hauteur d'appui devant une croisée, ou à l'ex-
trémité d'un mur de terrasse, ou entre les piédes-
taux et les socles des colonnes. || Loe. vie. Une ac-
coudoire.
— HIST. xvi" s. Mectre en la dicte garde-robe trois
plattes-bendes et, par le devant, acouldouers, Èibl.
des Chartes, i° série, t. ni, p. 63. On a dit aussi
accoudiere : Il donna de l'esperon à son cheval, et le
fit sauter par dessus les accoudieres dedans la Loire,
DESPERIERS, Cotlt. 67.
— ÉTYM. Accouder.
f ACÇOUÉ, ÉE (a-kou-é, ée), part, passé. Atta-
ché par la queue. Chevaux accoués ensemble.
|ACCOUER(a-kou-é), v. a. || 1° Attacher des che-
vaux ensemble, de manière que le licou de celui qui
suit soit lié à la queue de celui qui précède ; de la sorte
ces animaux marchent àlafile. || 2°Terme de chasse.
Se dit de l'action du veneur qui suit le cerf et le
joint pour lui donner le coup au défaut de l'épaule
ou lui couper le jarret. Le veneur vient d'accouerle
cerf. Le cerf est accoué.
— HIST. xvi" s. Nous n'avons pas faict marché, en
nous mariant, de nous tenir continuellement ac-
couez l'un à l'aultre, MONT, IV, 408.
—ÉTYM. À et queue. Provençal, acoalar; italien,
accodare. Accouerest proprement suivre à la queue.
ACCOUPLE (a-kou-pl'), s. f. Terme de vénerie.
Lien avec lequel on attache les chiens ensemble.
— HIST. XVe S; Les acouples de ses nerfs qui les
tenoient ensemble, PERGEFOR, t. v, f. 95.
ACCOUPLÉ, ÉE (a-kou-plé, plée), part, passé.
|| 1° Boeufs accouplés.-Mots mal accouplés ensemble.
|| 2° En termes d'architecture, colonnes accouplées,
celles qui, étant deux à deux, s'entre-touchent par
leurs bases et leurs chapiteaux. || 8° Au jeu de tric-
trac, dames accouplées, deux dames sur la même
flèche.
ACCOUPLEMENT (a-kou-ple-man), s. m. || ^As-
semblage par couples. Accouplement de boeufs pour
la charrue. Accouplement de colonnes, arrange-
ment de colonnes disposées deux à deux. || 2° Con-
jonction du maie et de la femelle, en parlant des
animaux. Le mulet vient de l'accouplement de l'âne
et de la jument. Dans l'espèce des cailles il y a des
accouplements, et pas un seul couple. || 3°.Con-
jonction en parlant des hommes ; mais alors ce mot
a une acception odieuse, ou bien il est modifié par
quelque épithète qui sert de correctif à l'idée trop
physique d'accouplement. Des cavités où l'on a dit
que ces gens-là faisaient leurs accouplements, J. i.
ROUSS. Conf. i. Des.colosses debout regardant autour
d'eux Ramper des monstres nés d'accouplements hi-
deux, v. HUGO, Orient, i. Accouplement fatal et des
dieux détesté, MALH. TU menais le blond hyménée
Qui devait solennellement De ce fatal accouplement
Célébrer l'heureuse journée, ID. IV, S.
— HIST. xvi" s. L'homme en l'accouplement....
PARÉ, XVIII, 39.
— ÉTYM. Accoupler.
ACCOUPLER (a-kou-plé), v. a. || i° Disposer par
couples, deux à deux. Ces deux personnes sont mal
accouplées. Accoupler des boeufs, les mettre en-
semble sous le joug. Accoupler des mots qui ne vont
pas ensemble. Les âmes humaines veulent être ac-
couplées pour valoir tout leur prix, J. J. Rouss. Bel.
n, 4 3. || 2° En parlant des animaux, apparier le
mâle et la femelle. || 3° S'accoupler, v. réfl. S'u-
nir pour la reproduction, en parlant des animaux.
Les ours s'accouplent au commencement de l'hiver.
— HIST. xn 0 s. Si's [si les] acoplons deuset deus
as chevaus, Ronc. 4 60. || xm° s. Deus ciens [chiens]
acoplés, Ch. d'Ant. vf, 602. Moult menace Tybert
et jure, X lui se voudra acoupler [assaillir], Se ja-
mais le puet encontrer, Ren. 2499. Li braconierles
chiens descopient; Et li brachet au leu s'acoplent;
Et Ysengrin moult se herice, Ren. 4222. Li vénè-
res sans plus d'arestA fait acopler les lévriers, ib.
22337. Leurs engins avoient si acouplez aus enau-
ciées que l'ost avoit fait pour boucher le flum, que
nulz n'osoit aler aus chas chastiaus, JOINV. 223.
|| xiv" s. Au mast [ils] ont les enfants loiés [liés] et
acouples, Et ilreclaimentDieu, qui en crois fu pê-
nes, Baud. de Seb. ix, 600. Laiens y ot pillars qui
firent à blasmer; Bertran les fit trestous lier et
acoupler, Guesclin, 20383. || xv° s. Si ce diable le
commença à acoupler et le bon chevalier dé soi dé-
fendre, L. xi, Nouv. 70. || xvi» s. Jamais l'homme
ne -voudrait s'accoupler avec la femme, PARE, irai,
4. Force hcùms [hameçons] dont il accouployt sou-
vent les hommes et les femmes, en compaignies où
ils estoyent serrez, RAB. Pant. n, '6. Il acoubla
les doigz, de mode que le pouce dextre touchoyt le
guausche, et le petit guausche touchoyt le dextre,
ID. Pant. n, 4 9. C'est mal accouplé, ce me semble,
Vivre à l'aise et savoir ensemble, MAROT, IV, 166.
Car si tu as des mots tant seulement soucy,Tu seras
bien grossier et lourdaut, ce me semble, Si par art
tu ne peux en accoupler ensemble Quelque peu....
DU BELLAY, iv, 85, recto. Il meit aussi tost la main
à l'espée; mais ainsi comme ilz estaient accouplez
ensemble [aux prises].... AMYOT, Alex. 27.
*— ÉTYM.TA et couple; Berry, accoubler.
ACCOURCI, IE (a-kour-si, sie), part, passé. Par
un chemin accourci. Une phrase heureusement ac-
courcie. Ceux qui.... Virent dès le matin leur beau
jour accourci, MALH. I, 4. Le bras du Seigneur est-
il accourci? FLÉCH. Serm. 1, 4 68.
f ACCOURCIE, s. m. Terme de marine. Passage
ménagé dans le fond de cale et des deux côtés-pour
aller de la poupe à la proue le long du vaisseau.
ACCOURCIR (a-kour-cir), v. a. || i° Rendre plus
court. Accourcir une robe, un bâton, un discours, une
scène. Les Parques ont accourci le fil de ses jours, FËN.
Tél. xix. Et ma jalouse humeur t'est un monstre'
plus fort Que tous ceux dont tes bras ont accourci le
sort, ROTROU, Sere. m. 1, 3. Que n'ont tant de
géants accourci mon destin? m. ib. m, 3. Le beau fil
de tes jours ne peut être accourci, TRIST AN, .Jfarione,
m, 3. Il 2° Accourcir son chemin, prendre un che-
min de traverse qui diminue la distance. || Absolu-
ment : Prenez le bois, et vous accourcifez. j| 3° Ren-
dre brève une syllabe qui est longue. Un Romain au-
rait sifflé un acteur qui eût allongé ou accourci une
syllabe mal à propos, D'OLivET,Pros. Fr. \\ 4°Terme
de chasse. Accourcir le trait, le ployer à demi ou tout
à fait pour tenir le limier plus court. 11 5° S'accourcir,
v. réfl. Devenir plus court; [II] s'allonge, s'accour-
cit, Ses muscles étendant, RÉGNIER, Sat. 1. S'il
arrive que ce muscle s'accourcit, DESG. Pass. 7. Je
souhaitai que ma vie pût s'accourcir, FÉN. Tel. v.
Lorsque les jours s'accourcissaient, le roi travaillait
le soir chez Mme de Maintenon, ST-SIMON, 447,43.
Il Locut. vie. Les jours accourwssent. Dites : Les
jours s'accourcissent, ou les jours diminuent. Ac-
courcir n'est pas un verbe neutre.
— SYN. ACCOURCIR, RACCOURCIR. Proprement rac-
courcir devrait signifier accourcir de nouveau ce
qu'on a déjà accourci. L'usage ne lui a pas laissé
ce sens précis, et il l'a confondu avec accourcir. Il
est fâcheux que la nuance que donnait la composi-
tion du mot ait disparu.
— HIST. XIIe s. Cortoisement se sont aparillié; Li
auquant ont lor estriers acorcié, R. de Cambrai,
94. [I XIII» s. Les quarante jours que li home poent
prendre,ne lor pot li quens [comte] acorchier, mais
alongier les pot, s'il veut, BEAUM. LXV, 4. Dieu a
pooir d'alongier nos vies et d'acourcir, JOINV. 260
Car mains acorcent bien lor vie, Ains que l'umor
soit defaillie, la Rose, 4 74 93. || xye s. Si le voyage
y estait accoursé , les chrestiens y viendraient
communément, toujours conquérant avant, FROISS.
m, iv, 4 6. y xvie s. Ny les maladies ne raccour-
cissent [l'espoir d'une longue vie], MONT, I, 78.
Nous accourcirons le temps à force d'honnestes pro-
pos, MARG. Nouv. 4 0. La main de Dieu n'est point
accourcie, qu'il ne nous puisse sauver, et son oreille
n'est point estoupée, qu'il ne nous puisse ouïr,
CALV. Inst. 689. Il s'avança pour desloger Pluviaud
de Marans, et, par là, commencer d'accourcir le
commerce et les vivres aux Rochelois, D'AUB. Hist.
1, 326. Je ferai accourcir ceux qui s'élèveront con-
tre moi, ID. ib. m, 461. ....la pauvreté, des muses
l'héritage, La quelle est à ceux-là réservée en par-
tage, Qui, dédaignant la cour, fascheux et malplai-'
sans, Pour allonger leur gloire accourcissent leurs
ans, DU BELLAY, le Poète courtisan.
— ÉTYM. À et co«n,-provenç. acorchar, accorsar;
catal. acursar; espagn. acortar ; ital. accorciare.
Dans-l'ancien français le verbe est généralement de
la première conjugaison, acorcier.
ACCOURCISSEMENT (a-kour-si-se-man), s. m.
Diminution d'étendue ou de durée. Aecourcissement
du chemin, des jours.
— HIST. xvie s. Boiteux à raison de raccourcisse-
ment de la jambe, PARÉ, XVII, 43.
— ÉTYM. Accourcir.
ACCOURIR (a-kou-rir), v. n. J'accours, j'accou-
rus, j'accourrai, accourant, accouru; se conjugue
comme courir. Courir vers. Il accourt à Paris. On
accourait de toutes parts vers le lieu de l'incendie.
On accourut lui annoncer l'heureuse nouvelle. J'ac-
cours, pour vous en faire un funeste rapport, CORN.
Rod.y, 4. Mon père, à ma venue, accourt les bras ou-
verts, ROTROU, Herc. m. iv, 2. Quand verrai-je de
toutes parts Tes peuples en chantant accourir à tes
fêtes? RAC. Esth. 1, 2. A vos genoux bientôt s'il ac-
courait se rendre ? DUCIS , Abuf. 1, 3. Accourez, peu-
ples ; venez contempler dans la première place du •
monde la rare et'majestueuse beauté d'une vertu tou-
jours constante, BOSS. Marie-Thérèse. Au premier
bruit d'un mal si étrange on accourait à Saint-Cloud,
ID. Duch. d'Orl. Phalante accourait au secours de son
frère, FËU. Tél. xvi. Quand on fit les funérailles du
roi, pendant quarante jours les peuples les plus re-
culés y accoururent enfouie, ID. i&.n. Vous m'êtes,
en dormant, un peu triste apparu; J'ai craint qu'il
ne fût vrai ; je suis vite accouru. Ce maudit songe en
est la cause, LA FONT. Fab. vin, 44.
— REM. Accourir se construit avec l'auxiliaire
avoir et l'auxiliaire être. L'on se sert du premier
quand on a particulièrement l'intention d'exprimer
l'action d'accourir; et du second, quand on a l'in-
tention d'exprimer l'état d'une personne qui est ac-
courue. Elles ont accouru en hâte nous porter se-
cours ; elles sont accourues et ont contemplé ce triste
spectacle.
— HIST. XIe s. De son palais vers les autres [il]
acurt, Ch. de Roi. 4 82. || xir s. Li Sarazins acortà
grant espois [hâte], .Ronc. p. 26. Jo n'ai pas trait
m'espée, ne jo ne 11 cur sure ; N'autrui ne baillerai
la cruiz, quik'i acure [quelque soit celui qui y ac-
coure], Th. le Mart. 36. || XIIIe s. Lor gent les
en relèvent qui là sont accouru, Berte, 40). S'ele est
bêle, tuit iaquerent, Tuit la porsivent, l'eneurent,
la Rose, 8629. PorDieu et por sa mère ne nous dé-
cevons pas, Nousveons que la mort aqueurt plus que
le pas, 1. DE MEUNG, Test. 4 62. y xve s. Et vinrent
messagers accourans jusques à Paris, FROISS. rr,\
266. y xvi" s. Tel défaut nous contraint d'accourir
aux médecins en la nécessité, 0. DE SERRES, 885.
— ÉTYM. À et courir; provenç. accorre; espagn.
aeorrer; ital. accorrere.
tACCOCRRES(a-kou-r'), s. f. plur. Plaines entre
deux bois, où l'on place les dogues et les lévriers
qui doivent coiffer l'animal au débucher.
t ACCOURSE (a-kour-s'), s. f. Terme d'architec-
ture. Galerie extérieure par laquelle on communique
dans les appartements.
ACCOURU, UE (a-kou-ru, rue), part, passé d'ac-
courir. La foule accourue à ce spectacle.
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