Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 4 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54066991
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-57472
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
2032
SPE
-t SPÉLONQUE (spé-lon-k'), s. f. Caverne, antre-
Ils | les rosecroix] disent que la spélonque ou grotte
en laquelle reposait le corps de leur fondateur....
NAUDÉ, Rosecroix, rv, 2. || Eig. La reine d'Espagne,
élevée dans un grenier du palais de Parme par
une mère austère, et passée delà sans milieu dans
la spélonque du roi d'Espagne où elle demeura
tant qu'elle vécut, ST-SIM. 505, 435. Je me renfer-
mai dans une spélonque [un appartement étroit],
trouvai ma consolation dans la lecture, STAAL.
Mém.t.i, p. 244.
— HIST. xv° s. Tigres, griffons, lyons, dragons
horribles, En leur manoir et spélonque terribles,
G. CHASTELAIN, Expos, sur vérité mal prise. || xvi° s.
Ce grand royaume [la France] à ceste heure est par
elles [nations étrangères] appelle spélonque de dis,
solution, et craignent de s'en approcher, LA NOUE. 39.
— ÉTYM. Provenç. spelunca ; portug. espelunca;
ital. spelonca ; du lat. spelunca; grec, (TîriiÀuYt
SPENCER (spin-sèr), s. m. Habit sans basques;
corsage sans jupe.
— ÉTYM. Angl. spencer (il n'est pas dans le Dict.
de Johnson); sans doute nom propre, devenu nom
d'un vêtement, comme raglan, macfàrlane, etc.
SPERGCLE (spèr-gu-1'), s. f. Plante de la fa-
mille des caryophyllées, qui convient aux bestiaux
et particulièrement aux vaches, dont elle aug-
mente le lait. || Beurre de spergule, beurre fait du
lait des bestiaux qui se sont nourris de spergule
(Pays-Bas). || On dit aussi spargoute.
— ÉTYM. Origine inconnue.
f SPERKISE (spèr-ki-z'), s. f. Terme de miné-
ralogie. Fer sulfuré blanc.
SPERMA CETI (spèr-ma-sé-ti), s. in. Voy. SPERME
DE BALEINE. C
— ÊTYM. Lat. sperma, sperme, et celus, baleine
(voy. CÉTACÉ).
SPERMATIQUE (spèr-ma-ti-k'), adj. Qui a rap-
port au sperme. Artère spermatique. Canaux sper-
matiques/ La liqueur spermatique. || Animaux
spennatiques, vers spermatiques, animalcules sper-
matiques, les mêmes que spermatozoaires. Il est
aisé do voir par les dates que Hartsoeker n'est pas
le premier qui ait publié la découverte des ani-
maux spermatiques, BUFF. Bist. anim. ch. 7. || Cor-
don spermatique ou testiculaire, cordon vasculaire
ou nerveux, composé de l'artère, des veines et des
nerfs spermatiques, de vaisseaux lymphatiques,
du canal conducteur du sperme, appelé conduit
spermatique ou déférent. || Fonction spermatique,
fonction qui est caractérisée par la génération d'un
produit spécial, à savoir les ovules mâles où nais-
sent successivement les cellules embryonnaires
mâles, de chacune desquelles dérive un sperma-
tozoïde qui. devenu libre et arrivé sur l'ovule fe-
melle, y détermine l'apparition des cellules con-
stituant l'embryon.
— HIST. xiv° s. Comme à toute génération hu-
maines deux choses soient nécessaires, c'est la ma-
tière spermatique du malle et de la femelle, n. DE
MONDEViLLE, f" 8. Se nulz de ces membres sper-
matiques [membres formés originairement dans la
matrice] soit coppé, il ne puet estre restoré de
vraye restauracion," LANFRANC, f° 7.
— ÉTYM. "SnepixaTuô;, demence. -
f SPERMATISÉ, ÉE (spèr-ma-ti-zé, zée), adj.
Terme de médecine. Qui est mêlé de sperme ; qui
est enduit de sperme. Urine spermatisée. En quel-
que endroit qu'on touche l'embryon avec l'aiguille
spermatisée, la fécondation réussit également,
BONNET, lett. div. OEuv. t. xn, p. 379, dans POUGENS.
f SPERMATISME (spèr-ma-ti-sm'), s. m. Hypo-
thèse d'après laquelle le sperme aurait contenu
les parties essentielles du nouvel être, auquel l'acte
procréateur n'aurait fait que procurer de la part
de la femelle l'espace et la nourriture nécessaires
à son développement.
f SPERMATISTE (spèr-ma-ti-sf), s. m. Partisan
de l'hypothèse du spermatisme.
•j- SPERMATOCÈLE (spèr-ma-to-sè-P), s. f. Terme
de chirurgie. Gonflement et tension du testicule et
de ses annexes par l'accumulation du sperme dans
le testicule même ou dans son canal excréteur.
— ÉTYM. Sraptia, sperme, et xrj),y], tumeur.
f SPERMATOGRAPHIE (spèr-ma-to-gra-fie), s. f.
Description des graines des végétaux.
-i-.ÊTYBI. SitÉoiia, graine, et -j'pâçeiv, décrire.
SPEUMATOLOGIE(spèr-ma-to-lo-jie},s. f. Traité
de la semence ou des semences en général.
— ÊTYM. Er.épjjia, semence, et Wyo;, traité.
tSPERMATGPÉ,ÉE (spèr-ma-to-pé, pée), adj.
Terme de médecine. Se dit des aliments auxquels
SPH .
on attribue la propriété d'augmenter !a sécrétion
spermatique.
— ÉTYM. SitÉprj.a, sperme, et uoieïv, faire.
t SPERMATOPHAGE (spèr-ma-to-fa-j'), adj. Qui
se nourrit de graines.
— ÉTYM. Suépiia, graine, et çai'eîv, manger.
t SPERMATORRHÉE (spèr-ma-to-rrée), s. f.
Terme de médecine. Écoulement involontaire et
spontané du sperme.
— ÉTYM. 27tép[j.a, sperme, et peîv, couler.
t SPERMATORRHÉIQUE (spèr-ma-to-rré-i-k'),
adj. Terme de médecine. Qui concerne la sperma-
torrhée. || Qui en est atteint.
, t SPERMATOZOAIRE ( spèr-ma-to-zo-ê-r'), S. m.
Eléments anatomiques du corps des animaux eUle
la plupart des végétaux, animés de mouvements
propres, jouant le rôle de corpuscules fécondateurs,
et caractérisant le sexe mâle.
— ÉTYM. SuÉpixa, sperme, et tùov, animal.
f SPERMATOZOÏDE (spèr-ma-to-zo-ï-d'), s. m.
Synonyme de spermatozoaire.
SPERME (spèr-m'j, s. m. || 1° Terme d'anatomie
et de physiologie. La liqueur séminale. || 2° Sperme
de baleine, dit aussi blanc de baleine, sperma ceti,
matière claire comme de l'eau de fontaine, qui
existe, en quantité considérable, dans la partie supé-
rieure de l'énorme tête des cachalots ; les grandes
espèces peuvent en contenir de trente à quarante
hectolitres sur un individu, qui fournit en outre
de soixante à quatre-vingts hectolitres d'huile. Mal-
gré le nom, il n'y a point de sperme de baleine dans
la baleine, il n'y en a que dans les cachalots.
— HIST. xiv° s. Le souverain des philozophes
disb que embrion est engendré du sparme et du
sang d'omme en la menstrue de la femme, LAN-
FRANC, f° 6, verso.
— ÉTYM. Sraptia, semence, de <77ie£pEiv, semer
(comparez SPHÈRE).
t SPERMIOLE (spèr-mi-o-1'), s. m. Substance
blanche et visqueuse dans laquelle sont enveloppés
un grand nombre de petits corps noirs et arron-
dis qui sont les oeufs de la grenouille.
t SPERMIQDE (spèr-mi-k'), adj. Qui a rapport
à la graine.
— ÉTYM. 2itî'p(j.a, graine.
f SPERMODERME (spèr-mo-dèr-m'), s. m. Terme
de botanique. Pellicule coriace qui recouvre cer-
tains fruits, comme l'amande, le. haricot.
— ÉTYM. S7iÉp(ia, graine, et 8ép(ia, peau.
t SPERMOLITHE (spèr-mo-li-f), s. m. Terme
de médecine. Calcul des voies spermatiques, des
vésicules séminales en particulier.
— ÉTYM. Sperme, et XîGoç, pierre.
fSPERMOPHILE (spèr-mo-fî-F), s. m. Terme
d'histoire naturelle. Genre de rongeurs dans lequel
on distingue le spermophile citille, dit vulgaire-
ment citille,souslic ou souslik, j evraschka,marmotte
de Sibérie, et lapin d'Allemagne, LEGOARANT.
— ÉTYM. 2itÉp[j.a, graine, et 9O.OC, -qui aime.
f SPERMOPHORE (spèr-mo-fo-r'), s, m. Terme
de botanique. Placenta ou péricarpe des plantes.
— ÉTYM. Erapixa, graine, et oopôç, qui porte.
f SPESSARTINE (spè-ssar-ti-ii'), s. f. Espèce de
grenat, ainsi nommée parce qu'on la trouve dans
la forêt du Spessart en Bavière. La spessartine
est composée de silice, alumine, fer oxydulé et
manganèse, LEGOARANT -
SPHACÈLE (sfa-sè-1'), s. m. Terme de médecine.
Gangrène qui occupe toute l'épaisseur d'un membre.
— HIST. xvr s. Es sphaceles l'os vif chasse hors
les esquilles de la portion de celui qui est mort et
pourri, PARÉ, xvm, 34.
— ÉTYM. SçàxeXoç.
SPHÂCÉLÉ, ÉE (sfa-sé-lé, lée), part, passé de
sphacéler. Qui est atteint de sphacèle. Membre
sphâcélé. La partie mordue par une vipère est
manifestement malade, enflée, livide, sphacélée,
FOURCROY, Conn. chim. t. x, p. 322.
f SPHACÉLER (sfa-sé-lé. La syllabe ce prend un
accent grave devant un e muet : il sphacèle ; ex-
cepté au futur et au conditionnel : il sphacélera), v.
a. Frapper de sphacèle. || Se sphacéler, v. réfi. Être
frappé de sphacèle. || L'Académie n'a que sphâcélé.
— HIST. xvie s. Hormis l'amputation des testi-
cules, s'ils n'estoient gangrenés et du tout spha-
celes, PARÉ, AU lecteur.
— ÉTYM. Sphacèle.
fSPHACÉLIE (sfa-sé-lie), s. f. L'ergotdu seigle.
— ÉTYM. Sçcty.sî.o;, sphacèle, à cause des gan-
grènes que cause l'usage de farines altérées par
l'ergot du seigle.
t SPHACÉLISME ( sfa-sé-li-sm'), s. m. Action de
se sphacéler ; disposition au sphacèle.
SPH
t SPHENE (sfê-n'), s. m. Espèce minérale cristal-'
Une, translucide, de couleur claire ou brune, d'un
éclat assez vif. C'est un synonyme du titane sili-
céo-calcaire de Haûv. dit aussi titanite.
t SPHÉNENCÉPHÀ'r.E (sfé-nan-sé-fa-1'), adj. Ter-
me de tératologie. Monstre sphénencéphale, et,
substantivement, spbônencéphale, monstre qui se
fait remarquer par une déviation particulière du
sphénoïde.
— ÉTYM. Sphénoïde, et encéphale.
f SPHÉNO-BASILAIRE (sfé-no-ba-zi-lê-r'), adj.
Terme d'anatomie. Qui concerne à la fois le sphé
noïde et l'apophyse basilaire. || Os sphéno-tasi-
laire, nom donné par Soemmering à l'os occipital.
t SPHÉNO-ÉPINEÙX, EUSÈ (sfé-no-é-pi-neû,
neû-z'), adj. Terme d'anatomie.. Qui a rapport à
l'épine du sphénoïde. || Trou sphéno;épineux ou
petit rond, trou dont est percé l'os sphénoïde.
SPHÉNQÏDAL, ALË (sfé-np-i-dal, da-1'), adj.
Terme d'anatomie. Qui a ^rapport au sphénoïde.
Les sinus sphénoïdaux. || Épine sphénoïdale, nom
donné .tantôt à la crête que la face gutturale du
sphénoïde présente sur la ligne médiane et qui se
joint au vomer, tantôt à une saillie que présente
cet os près de son bord postérieur et, externe, en
arrière du trou maxillaire inférieur. :
SPHÉNOÏDE (sfé-no-i-d'), adj. Terme d'anatomie.
L'os sphénoïde et, substantivement, le sphénoïde,
os impair enclavé au milieu des os de la base du
crâne et concourant à former les cavités nasales,
les orbites, les fosses zygomatiques et la paroi de
la cavité gutturale.
— ÉTYM. "SçïivoeiSïiç, de ayty, coin, de même
racine que OÇIYYEIV, serrer (voy. SPHINCTER), et
e!8oç, forme (voy. IDÉE). EÎP'YY<<> est le latin figere
(voy. FIXER'.
T SPHÉNO-MAXILLAIRE (sfé-no-ma-ksil-lê-r"),
adj. Terme d'anatomie. Qui a rapport aux os sphé-
noïde et maxillaire. || Fente sphéno-maxillaire ou
orbitaire inférieure, fente que présente la région
zygomatique de la face, et que forment le sphé-
noïde en haut, le maxillaire en bas, le malaire en
avant, et le palatin en arrière. )| Fosse sphéno-
maxillaire, fosse qui est placée derrière et un peu
sous l'orbite, et formée par le palatin, le sphé-
noïde et le maxillaire supérieur.
t SPHÉNO-PALATIN, INE (sfé-no-pa-la-tin, ti-n'),
adj. Terme d'anatomie. Qui a rapport. au sphé-
noïde et au palais. || Trou sphéno-palatin, trou qui
résulte d'une échancrure demi-circulaire située
entre les deux éminences que présente le bord
sphénoïdal de l'os palatin, et qui,est convertie en
trou par une semblable échancrure du sphénoïde.
t SPHÉNO-PARIÉTAL, ALE (sfé-no-pa-ri-é-tal,
ta-1"), adj. Terme d'anatomie. Qui a rapport au sphé-
noïde et au pariétal. || Articulations sphéno-parié-
tales, sutures qui unissent les extrémités des
grandes ailes du sphénoïde avec les angles anté-
rieurs inférieurs des pariétaux.
tSPHÉNOPTÈRE (sfé-no-ptè-r'J, s. f. Nom d'un
genre d'insectes coléoptères.
— ÉTYM. ZSPHÉNO-TEMPORAL, ALE (sfé-no-tan-po-rai,
ra-1'), adj. Terme d'anatomie. Qui a rapport au
sphénoïde et au temporal.
SPHÈRE (sfê-r'J, s. f. || if Terme de géométrie.
Solide terminé par une surface courbe, dont tous
les points sont également distants d'un point in-
térieur. Archimède a trouvé que le volume de la
sphère est les deux tiers de celui du cylindre cir-
conscrit; c'est pour cela qu'on avait gravé sur son
tombeau une sphère inscrite dans un cylindre.
Une bulle de savon dans,un air tranquille donne
l'exemple d'une sphère exacte. Nous n'enfantons
[par l'imagination] que des atomes, au prix de la
réalité des cboses; c est une sphère infinie dont le
centre est partout, et la circonférence nulle part,
PASC. Pens. 1, 4, édit. HAVET. La surface de la terre
est convexe, et sa figure est peu différente d'une
sphère, LAPLACE, Expos. 1,4.11 Terme d'architecture.
Corps solide parfaitement rond qui sert de couron-
nement. Il 2" Représentation du globe terrestre. Il
[Thaïes] eut pour disciple Anaximandre, à qui
Pline et Diogène Laërce attribuent l'invention de
la sphère, c'est-à-dire la représentation du globe
terrestre, EOLLIN, Bist. anc. liv. xxvn, ch. 2.
Il 3° Disposition du ciel suivant les cercles ima-
ginés par les astronomes. Les différentes positions
de la sphère. Il Sphère droite, celle où l'équateur
coupe l'horizon à angles droits; sphère oblique,
celle où l'équateur tombe obliquement sur l'ho-
rizon; sphère parallèle, celle où l'équateur est
parallèle à l'horizon. Les hommes placés sur l'é-
SPE
-t SPÉLONQUE (spé-lon-k'), s. f. Caverne, antre-
Ils | les rosecroix] disent que la spélonque ou grotte
en laquelle reposait le corps de leur fondateur....
NAUDÉ, Rosecroix, rv, 2. || Eig. La reine d'Espagne,
élevée dans un grenier du palais de Parme par
une mère austère, et passée delà sans milieu dans
la spélonque du roi d'Espagne où elle demeura
tant qu'elle vécut, ST-SIM. 505, 435. Je me renfer-
mai dans une spélonque [un appartement étroit],
trouvai ma consolation dans la lecture, STAAL.
Mém.t.i, p. 244.
— HIST. xv° s. Tigres, griffons, lyons, dragons
horribles, En leur manoir et spélonque terribles,
G. CHASTELAIN, Expos, sur vérité mal prise. || xvi° s.
Ce grand royaume [la France] à ceste heure est par
elles [nations étrangères] appelle spélonque de dis,
solution, et craignent de s'en approcher, LA NOUE. 39.
— ÉTYM. Provenç. spelunca ; portug. espelunca;
ital. spelonca ; du lat. spelunca; grec, (TîriiÀuYt
SPENCER (spin-sèr), s. m. Habit sans basques;
corsage sans jupe.
— ÉTYM. Angl. spencer (il n'est pas dans le Dict.
de Johnson); sans doute nom propre, devenu nom
d'un vêtement, comme raglan, macfàrlane, etc.
SPERGCLE (spèr-gu-1'), s. f. Plante de la fa-
mille des caryophyllées, qui convient aux bestiaux
et particulièrement aux vaches, dont elle aug-
mente le lait. || Beurre de spergule, beurre fait du
lait des bestiaux qui se sont nourris de spergule
(Pays-Bas). || On dit aussi spargoute.
— ÉTYM. Origine inconnue.
f SPERKISE (spèr-ki-z'), s. f. Terme de miné-
ralogie. Fer sulfuré blanc.
SPERMA CETI (spèr-ma-sé-ti), s. in. Voy. SPERME
DE BALEINE. C
— ÊTYM. Lat. sperma, sperme, et celus, baleine
(voy. CÉTACÉ).
SPERMATIQUE (spèr-ma-ti-k'), adj. Qui a rap-
port au sperme. Artère spermatique. Canaux sper-
matiques/ La liqueur spermatique. || Animaux
spennatiques, vers spermatiques, animalcules sper-
matiques, les mêmes que spermatozoaires. Il est
aisé do voir par les dates que Hartsoeker n'est pas
le premier qui ait publié la découverte des ani-
maux spermatiques, BUFF. Bist. anim. ch. 7. || Cor-
don spermatique ou testiculaire, cordon vasculaire
ou nerveux, composé de l'artère, des veines et des
nerfs spermatiques, de vaisseaux lymphatiques,
du canal conducteur du sperme, appelé conduit
spermatique ou déférent. || Fonction spermatique,
fonction qui est caractérisée par la génération d'un
produit spécial, à savoir les ovules mâles où nais-
sent successivement les cellules embryonnaires
mâles, de chacune desquelles dérive un sperma-
tozoïde qui. devenu libre et arrivé sur l'ovule fe-
melle, y détermine l'apparition des cellules con-
stituant l'embryon.
— HIST. xiv° s. Comme à toute génération hu-
maines deux choses soient nécessaires, c'est la ma-
tière spermatique du malle et de la femelle, n. DE
MONDEViLLE, f" 8. Se nulz de ces membres sper-
matiques [membres formés originairement dans la
matrice] soit coppé, il ne puet estre restoré de
vraye restauracion," LANFRANC, f° 7.
— ÉTYM. "SnepixaTuô;, de
f SPERMATISÉ, ÉE (spèr-ma-ti-zé, zée), adj.
Terme de médecine. Qui est mêlé de sperme ; qui
est enduit de sperme. Urine spermatisée. En quel-
que endroit qu'on touche l'embryon avec l'aiguille
spermatisée, la fécondation réussit également,
BONNET, lett. div. OEuv. t. xn, p. 379, dans POUGENS.
f SPERMATISME (spèr-ma-ti-sm'), s. m. Hypo-
thèse d'après laquelle le sperme aurait contenu
les parties essentielles du nouvel être, auquel l'acte
procréateur n'aurait fait que procurer de la part
de la femelle l'espace et la nourriture nécessaires
à son développement.
f SPERMATISTE (spèr-ma-ti-sf), s. m. Partisan
de l'hypothèse du spermatisme.
•j- SPERMATOCÈLE (spèr-ma-to-sè-P), s. f. Terme
de chirurgie. Gonflement et tension du testicule et
de ses annexes par l'accumulation du sperme dans
le testicule même ou dans son canal excréteur.
— ÉTYM. Sraptia, sperme, et xrj),y], tumeur.
f SPERMATOGRAPHIE (spèr-ma-to-gra-fie), s. f.
Description des graines des végétaux.
-i-.ÊTYBI. SitÉoiia, graine, et -j'pâçeiv, décrire.
SPEUMATOLOGIE(spèr-ma-to-lo-jie},s. f. Traité
de la semence ou des semences en général.
— ÊTYM. Er.épjjia, semence, et Wyo;, traité.
tSPERMATGPÉ,ÉE (spèr-ma-to-pé, pée), adj.
Terme de médecine. Se dit des aliments auxquels
SPH .
on attribue la propriété d'augmenter !a sécrétion
spermatique.
— ÉTYM. SitÉprj.a, sperme, et uoieïv, faire.
t SPERMATOPHAGE (spèr-ma-to-fa-j'), adj. Qui
se nourrit de graines.
— ÉTYM. Suépiia, graine, et çai'eîv, manger.
t SPERMATORRHÉE (spèr-ma-to-rrée), s. f.
Terme de médecine. Écoulement involontaire et
spontané du sperme.
— ÉTYM. 27tép[j.a, sperme, et peîv, couler.
t SPERMATORRHÉIQUE (spèr-ma-to-rré-i-k'),
adj. Terme de médecine. Qui concerne la sperma-
torrhée. || Qui en est atteint.
, t SPERMATOZOAIRE ( spèr-ma-to-zo-ê-r'), S. m.
Eléments anatomiques du corps des animaux eUle
la plupart des végétaux, animés de mouvements
propres, jouant le rôle de corpuscules fécondateurs,
et caractérisant le sexe mâle.
— ÉTYM. SuÉpixa, sperme, et tùov, animal.
f SPERMATOZOÏDE (spèr-ma-to-zo-ï-d'), s. m.
Synonyme de spermatozoaire.
SPERME (spèr-m'j, s. m. || 1° Terme d'anatomie
et de physiologie. La liqueur séminale. || 2° Sperme
de baleine, dit aussi blanc de baleine, sperma ceti,
matière claire comme de l'eau de fontaine, qui
existe, en quantité considérable, dans la partie supé-
rieure de l'énorme tête des cachalots ; les grandes
espèces peuvent en contenir de trente à quarante
hectolitres sur un individu, qui fournit en outre
de soixante à quatre-vingts hectolitres d'huile. Mal-
gré le nom, il n'y a point de sperme de baleine dans
la baleine, il n'y en a que dans les cachalots.
— HIST. xiv° s. Le souverain des philozophes
disb que embrion est engendré du sparme et du
sang d'omme en la menstrue de la femme, LAN-
FRANC, f° 6, verso.
— ÉTYM. Sraptia, semence, de <77ie£pEiv, semer
(comparez SPHÈRE).
t SPERMIOLE (spèr-mi-o-1'), s. m. Substance
blanche et visqueuse dans laquelle sont enveloppés
un grand nombre de petits corps noirs et arron-
dis qui sont les oeufs de la grenouille.
t SPERMIQDE (spèr-mi-k'), adj. Qui a rapport
à la graine.
— ÉTYM. 2itî'p(j.a, graine.
f SPERMODERME (spèr-mo-dèr-m'), s. m. Terme
de botanique. Pellicule coriace qui recouvre cer-
tains fruits, comme l'amande, le. haricot.
— ÉTYM. S7iÉp(ia, graine, et 8ép(ia, peau.
t SPERMOLITHE (spèr-mo-li-f), s. m. Terme
de médecine. Calcul des voies spermatiques, des
vésicules séminales en particulier.
— ÉTYM. Sperme, et XîGoç, pierre.
fSPERMOPHILE (spèr-mo-fî-F), s. m. Terme
d'histoire naturelle. Genre de rongeurs dans lequel
on distingue le spermophile citille, dit vulgaire-
ment citille,souslic ou souslik, j evraschka,marmotte
de Sibérie, et lapin d'Allemagne, LEGOARANT.
— ÉTYM. 2itÉp[j.a, graine, et 9O.OC, -qui aime.
f SPERMOPHORE (spèr-mo-fo-r'), s, m. Terme
de botanique. Placenta ou péricarpe des plantes.
— ÉTYM. Erapixa, graine, et oopôç, qui porte.
f SPESSARTINE (spè-ssar-ti-ii'), s. f. Espèce de
grenat, ainsi nommée parce qu'on la trouve dans
la forêt du Spessart en Bavière. La spessartine
est composée de silice, alumine, fer oxydulé et
manganèse, LEGOARANT -
SPHACÈLE (sfa-sè-1'), s. m. Terme de médecine.
Gangrène qui occupe toute l'épaisseur d'un membre.
— HIST. xvr s. Es sphaceles l'os vif chasse hors
les esquilles de la portion de celui qui est mort et
pourri, PARÉ, xvm, 34.
— ÉTYM. SçàxeXoç.
SPHÂCÉLÉ, ÉE (sfa-sé-lé, lée), part, passé de
sphacéler. Qui est atteint de sphacèle. Membre
sphâcélé. La partie mordue par une vipère est
manifestement malade, enflée, livide, sphacélée,
FOURCROY, Conn. chim. t. x, p. 322.
f SPHACÉLER (sfa-sé-lé. La syllabe ce prend un
accent grave devant un e muet : il sphacèle ; ex-
cepté au futur et au conditionnel : il sphacélera), v.
a. Frapper de sphacèle. || Se sphacéler, v. réfi. Être
frappé de sphacèle. || L'Académie n'a que sphâcélé.
— HIST. xvie s. Hormis l'amputation des testi-
cules, s'ils n'estoient gangrenés et du tout spha-
celes, PARÉ, AU lecteur.
— ÉTYM. Sphacèle.
fSPHACÉLIE (sfa-sé-lie), s. f. L'ergotdu seigle.
— ÉTYM. Sçcty.sî.o;, sphacèle, à cause des gan-
grènes que cause l'usage de farines altérées par
l'ergot du seigle.
t SPHACÉLISME ( sfa-sé-li-sm'), s. m. Action de
se sphacéler ; disposition au sphacèle.
SPH
t SPHENE (sfê-n'), s. m. Espèce minérale cristal-'
Une, translucide, de couleur claire ou brune, d'un
éclat assez vif. C'est un synonyme du titane sili-
céo-calcaire de Haûv. dit aussi titanite.
t SPHÉNENCÉPHÀ'r.E (sfé-nan-sé-fa-1'), adj. Ter-
me de tératologie. Monstre sphénencéphale, et,
substantivement, spbônencéphale, monstre qui se
fait remarquer par une déviation particulière du
sphénoïde.
— ÉTYM. Sphénoïde, et encéphale.
f SPHÉNO-BASILAIRE (sfé-no-ba-zi-lê-r'), adj.
Terme d'anatomie. Qui concerne à la fois le sphé
noïde et l'apophyse basilaire. || Os sphéno-tasi-
laire, nom donné par Soemmering à l'os occipital.
t SPHÉNO-ÉPINEÙX, EUSÈ (sfé-no-é-pi-neû,
neû-z'), adj. Terme d'anatomie.. Qui a rapport à
l'épine du sphénoïde. || Trou sphéno;épineux ou
petit rond, trou dont est percé l'os sphénoïde.
SPHÉNQÏDAL, ALË (sfé-np-i-dal, da-1'), adj.
Terme d'anatomie. Qui a ^rapport au sphénoïde.
Les sinus sphénoïdaux. || Épine sphénoïdale, nom
donné .tantôt à la crête que la face gutturale du
sphénoïde présente sur la ligne médiane et qui se
joint au vomer, tantôt à une saillie que présente
cet os près de son bord postérieur et, externe, en
arrière du trou maxillaire inférieur. :
SPHÉNOÏDE (sfé-no-i-d'), adj. Terme d'anatomie.
L'os sphénoïde et, substantivement, le sphénoïde,
os impair enclavé au milieu des os de la base du
crâne et concourant à former les cavités nasales,
les orbites, les fosses zygomatiques et la paroi de
la cavité gutturale.
— ÉTYM. "SçïivoeiSïiç, de ayty, coin, de même
racine que OÇIYYEIV, serrer (voy. SPHINCTER), et
e!8oç, forme (voy. IDÉE). EÎP'YY<<> est le latin figere
(voy. FIXER'.
T SPHÉNO-MAXILLAIRE (sfé-no-ma-ksil-lê-r"),
adj. Terme d'anatomie. Qui a rapport aux os sphé-
noïde et maxillaire. || Fente sphéno-maxillaire ou
orbitaire inférieure, fente que présente la région
zygomatique de la face, et que forment le sphé-
noïde en haut, le maxillaire en bas, le malaire en
avant, et le palatin en arrière. )| Fosse sphéno-
maxillaire, fosse qui est placée derrière et un peu
sous l'orbite, et formée par le palatin, le sphé-
noïde et le maxillaire supérieur.
t SPHÉNO-PALATIN, INE (sfé-no-pa-la-tin, ti-n'),
adj. Terme d'anatomie. Qui a rapport. au sphé-
noïde et au palais. || Trou sphéno-palatin, trou qui
résulte d'une échancrure demi-circulaire située
entre les deux éminences que présente le bord
sphénoïdal de l'os palatin, et qui,est convertie en
trou par une semblable échancrure du sphénoïde.
t SPHÉNO-PARIÉTAL, ALE (sfé-no-pa-ri-é-tal,
ta-1"), adj. Terme d'anatomie. Qui a rapport au sphé-
noïde et au pariétal. || Articulations sphéno-parié-
tales, sutures qui unissent les extrémités des
grandes ailes du sphénoïde avec les angles anté-
rieurs inférieurs des pariétaux.
tSPHÉNOPTÈRE (sfé-no-ptè-r'J, s. f. Nom d'un
genre d'insectes coléoptères.
— ÉTYM. ZSPHÉNO-TEMPORAL, ALE (sfé-no-tan-po-rai,
ra-1'), adj. Terme d'anatomie. Qui a rapport au
sphénoïde et au temporal.
SPHÈRE (sfê-r'J, s. f. || if Terme de géométrie.
Solide terminé par une surface courbe, dont tous
les points sont également distants d'un point in-
térieur. Archimède a trouvé que le volume de la
sphère est les deux tiers de celui du cylindre cir-
conscrit; c'est pour cela qu'on avait gravé sur son
tombeau une sphère inscrite dans un cylindre.
Une bulle de savon dans,un air tranquille donne
l'exemple d'une sphère exacte. Nous n'enfantons
[par l'imagination] que des atomes, au prix de la
réalité des cboses; c est une sphère infinie dont le
centre est partout, et la circonférence nulle part,
PASC. Pens. 1, 4, édit. HAVET. La surface de la terre
est convexe, et sa figure est peu différente d'une
sphère, LAPLACE, Expos. 1,4.11 Terme d'architecture.
Corps solide parfaitement rond qui sert de couron-
nement. Il 2" Représentation du globe terrestre. Il
[Thaïes] eut pour disciple Anaximandre, à qui
Pline et Diogène Laërce attribuent l'invention de
la sphère, c'est-à-dire la représentation du globe
terrestre, EOLLIN, Bist. anc. liv. xxvn, ch. 2.
Il 3° Disposition du ciel suivant les cercles ima-
ginés par les astronomes. Les différentes positions
de la sphère. Il Sphère droite, celle où l'équateur
coupe l'horizon à angles droits; sphère oblique,
celle où l'équateur tombe obliquement sur l'ho-
rizon; sphère parallèle, celle où l'équateur est
parallèle à l'horizon. Les hommes placés sur l'é-
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