Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 4 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54066991
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-57472
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
SPA
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2027
— ÉTYM. Proyenç. espados ; espagn. espacioso ;
ital. spasioso; du ]a.l. spaliosus. despatium, espace.
t SPACIOSITÉ (spa-si-ô-zi-tè), s. f. Qualité de ce
qui est spacieux.
— HIST. xvP s. La spaciosité et grandeur du lo-
gis ne pouvoit suffire à tout recepvoir, j. D'AUTON,
Annales de Louis XII, p. 237, dans LACURNE. Les
artères s'implantent obliquement près l'orifice de
la vessie, et pénètrent jusques à l'interne spacio-
sité, PAKE, i, 30.
— ÉTYM. Lat. spatiositatem, de spatiosus, spa-
cieux.
SPADASSIN (spa-da-sin; Chiffiet, Gramm. p. 238,
dit espadassin), s. m. || i° Bretteur, ferrailleur. Il n'y
avait que Scipion qui fût un peu spadassin, LESAGE,
Gil Bl. x, 2. Vous sacrifiez mon honneur à un faux
point d'honneur; vous diffamez votre maîtresse
pour gagner tout au .plus la réputation d'un hon
spadassin, J. J. ROUSS. Hél. i, 57. || Adj. Adieu, mon
cher cousin; Modérez tant soit peu votre esprit spa-
dassin, SCARR. Jodelet duell. n, e. || 2° Assassin
gagé. Claudio : Tu m'iras chercher ce soir le spa-
dassin que je t'ai dit. — Tibia : Pourquoi faire?
— Claudio : Je crois que Marianne ades amants....
je puis poster an homme derrière la poterne, et
me débarrasser du premier qui entrera, A. DE
MUSSET, Capr. de Marianne, i, 1.
— HIST. XVIe s. Ils appellent les descendants de
cestuy Anticrates Machoeronias, qui vault autant à
dire xmme spadassins, AMYOT, Agés. 60. Le sei-
gneur de la Va iildissere,qui avoit espousé la cousine,
germaine de mon père, et m'avoit cogneu espa-
dazin [habile à manier l'épée] à '.'estude de là les
monts, BONrvAMJ, Cliron. de Genève,, m, 1 2. Il [Cos-
më deMédicis]entretenoit un nombre de spadazins,
avec lesquels il tenoit en crainte toutte la cité, ID.
Idolâtrie, p. 64.
— ÉTYM. Ital. spadaccino,. de spada (voy. ÉPÉE).
t SPADASSINER (spa-da-si-né), v. n. Faire le
spadassin, ferrailler (avec un sens de blâme).
C'était grand deuil et grand'pitié de voir un gen-
tilhomme français [le chevalier d'Éon], un chevalier
de l'ordre de Saint-Louis, un vieillard employé pour
la couronne et connu de l'étranger, qui spadassi-
nait comme sur un théâtre et contre un mulâtre,
DE COURCHAMP, Souvenirs de la -marquise de Cré-
quy, t. m, ch. vi.
f SPADELLE (spa-dè-1'), s. f. Espèce de ringard
employé dans les usines où l'on fond les minerais
de plomb, et autres.
— ÉTYM. Dérivé de l'angl. spade, bêche.
f SPADICE (spa-di-s'}, s. m. Terme de botani-
que. Inflorescence indéfinie consistant en une es-
pèce d'épi ou de chaton, dont l'axe épais et charnu
porte des fleurs unisexuées, enveloppées dans une
spathe commune, exemple : l'inflorescence- de l'a-
rum ou pied de veau.
— ÉTYM. Lat. spadicem, branche de palmier, du
grec «rwâSiÇ.
f SPADICE, ÉE (spa-di-sé, sée), adj. Terme de
botanique. Oui est muni d'un spadice.
f SPADICIFLORES (spa-di-si-flo-r'J, s. f. pi.
Terme de botanique. Groupe de plantes dont les
fleurs sont rangées en spadice, et comprenant les
aroïdées, typhacées et pandanées.
— ÉTYM. Spadice, et fleur.
SPADILLE (spa-di-ir, Il mouillées, et non spa-
di-ye), s. f. Terme de jeux de cartes. L'as de pique,
au jeu d'hombre. Bonne plaisanterie!.... donnez-
moi spadille, POINSINET, Cercle, se. 12.
— ÉTYM. Espagn. espada, épée, parce qu'en
Espagne le pique est marqué par des épées.
t SPADON (spa-don), s. m. Autre forme peu usi-
tée de espadon, poisson (voy. ce mot).
f SPAGIRIE (spa-ji-rie), s. f. Ancien nom de la
chimie ou alchimie.
— HIST. xvi° s. Spargirie, COTGRAVE.
— ÉTYM. On donne pour étymologie cntSv, arra-
cher, et àyûpEiv, rassembler : l'art qui sépare et
unit. Mais en même temps on attribue ce mot à
Paracelse, qui peut fort bien l'avoir forgé.
t SPAGIRIQUE (spa-ji-ri-k'), adj. Qu i appartient
à l'alchimie, qui se sert de l'alchimie. L'art spagi-
rique. L'opérateur Ferdinando Ferdinandi, Nor-
mand, se disant Vénitien, médecin spagirique de
profession, SCARR. Rom. com. n, 18. || Médecine spa-
girique, VOy. HERMÉTIQUE.
— HIST. xvi° s. Autres plus spéculatifs s'appel-
lent spagiriques; devinez qui c'est; car il n'est
hehrieu, grec, latin, ne bas-breton, Contes d'Eu-
trapel, ch. x, f" 50, dans POUGENS.
f SPAGIRISTE (spa-ji-ri-stf), s. m. Secte de mé-
decins qui prétendaient expliquer les changements
qui s'opèrent dans le corps nuniain en santé et en
maladie, de la même manière que les chimistes de
leur temps expliquaient ceux du règne inorga-
nique.
SPAHI (spa-i), s. m. || 1° Nom d'un corps de ca-
valerie turque, payé par le Grand Seigneur, et ne
possédant aucun fonds de terre, comme en possè-
dent les Timariots. Les janissaires, d'accord avec
les spahis, entrèrent tumultueusement dans le sé-
rail à Andrinople, ST-SIMON, 124, H4. |j'2° Soldat
d'un corps de cavalerie indigène formé dans l'Afri-
que française.
— ÉTYM. Persan, sipâhi, cavalier, le même que-
cipaye (voy. ce mot).
SPALME (spal-m'), s. m. Terme de navire. Toute
espèce d'enduit.
— ÉTYM. Voy. ESPALMER.
SPALMÉ, ÉE (spal-mé, mée), part, passé de
spalmer.
SPALMER (spal-mé), v. a. Terme de marine. Le
même que espalmer.
SPALT (spalf), s. m. Pierre dont les fondeurs se
servent pour mettre les métaux en fusion. ||Nom
donné par les artistes à l'asphalte ou bitume de
Judée.
— ÉTYM. Allem. Spalt, chaux carbonatée testacée,
de spalten, fendre.
SPAR (spar), s. m. Corruption de spath.
SPARADRAP (spa-ra-drap'), s. m. Terme de
chirurgie. Feuille de papier ou tissu de toile, de
coton, de soie, qu'on recouvre uniformément d'une
couche médicamenteuse, ou qu'on imprègne de
quelque mélange résineux ou emplastique. Le
taffetas d'Angleterre est un sparadrap.
— HIST. xivc s. Sparadrapa est emplastre vis-
queux , lequel est embreuvé par teile [toile],
H. DE MONDEVILLE, f" 80 bÛ. |[ XVIe S. EP défaut d'i-
ceux, faut user de sparadrap, dont voicy la com-
position.... PARÉ, VIII, 28.
— ÉTYM. Origine inconnue. On trouve aussi
spandarapum dans le Lexique de Castelli'.
f SPARADRAPIER (spa-ra-dra-pié), s. f. Instru-
ment propre à préparer les sparadraps.
SPARE (spa-r'),. s. ni. Terme d'histoire natu-
relle. Genre de poissons acanthoptérygiens qui
est actuellement détruit, et qui a donné naissance
aux genres boops, cantare, chrysophis, denté,
mène, pagel, pagre, sargue, smaris, LEGOARANT.
— ÉTYM. Lat. sparus.
tSPARGANIER(spar-ga-nié),s.m. Genre de plan-
tes aquatiques, herbacées, répandues sur presque,
toute la surface du globe (famille des typhacées).
| SPARGOSE (spar-gô-z'), s. f. Terme de méde-
cine. Distension des mamelles par le lait.
— ÉTYM. Suc* pywcric, de crroxpYâv, être plein d'un
liquide.
t SPARGODTE (spar-gou-f), s. f. Voy. ESPAR-
GOUTE.
tSPARSIFLORE(spar-si-flo-r'),tanique. Qui a des fleurs éparses ou en petit nombre.
— ÉTYM. Lat. sparsus, dispersé, et flos, fleur.
f SPARSIFOLIÉ, ÉE (spar-si-fo-Ii-é, ée), adj.
Terme de botanique. Qui a des feuilles éparses
ou peu nombreuses.
— ÈTYM. Lat. sparsus, dispersé, et folium,
feuille.
_ fSPARSILE(spar-si-r), adj. Terme d'astronomie.
Étoiles sparsiles, étoiles qui ne se trouvent pas
comprises dans les constellations formées parles as-
tronomes. On dit aussiétoiles sporades et informes.
— ÉTYM. Lat. sparsiiis, de sparsus, dispersé,
f SPART (spart'), s. m. Synonyme de sparte.
t SPARTAUTE (spar-ta-li-tf), s. /. Terme de mi-
néralogie. Zinc oxydé, cristallisé.
f SPARTAN (spar-tan) ou SPARTON (spar-ton),
s. m. Terme de marine. Cordage fabriqué avec
des tiges de genêt.
— ÉTYM. Sparte.
SPARTE (spar-tf), s. m. Plante de la famille des
graminées, dont on fait des nattes, des corda-
ges, etc. {lygeum spartum, L.). Le sparte ne se
coupe pas, il s'arrache, sans cependant que la
racine suive, parce qu'elle est trop tenace, AMETL-
HON, Instit. Mém. litt. et beaux-arts, t. n, p. 530.
Varron dit que les Grecs n'ont effectivement com-
mencé à connaître le sparte qu'après qu'ils eu-
rent des rapports avec l'Ibérie, ID. ib, p. 503. Le
sparte, plante textile, que l'on appelle aussi du
nom d'alfa en Algérie ....y est utilisé avec succès
pour la fabrication du papier, Joum. offic. 14 août
1871, p. 2698. r
— ÉTYM. Lat. spartum ; grec, omxpToç, sparte,
enrapxôv, corde.
SPARTERIE (spar-te-rie), s. f. Fabrique de
tissus de sparte. Les Provençaux, qui depuis très-
longtemps font des ouvrages de sparterie, et pour
qui ce"travail est un objet de lucre assez considé-
rable, ont soin de le faire rouir [le sparte] dans l'eau
de mer, AMEILHON, Instit. Mém. litt. et beaux-arts,
t. n, p. 5:i2. || Ouvrage fait avec le sparte. Un
chapeau de sparterie. ||Nom donné, sur la Médi-
terranée, à un genre de cordage qui flotte toujours
sur l'eau, et pourrit lentement, bien qu'on ne le
goudronne jamais.
— JÏTYM. Sparte.
f SPARTIATE (spar-si-a-t'),s.m. et f. || IeHomme
appartenant à la classe aristocratique de la répu-
blique lacédémonienne (les Lacédémoniens en for-
maient la plèbe), laquelle avait été assujétie
par Lycurgue à une grande rigidité de moeurs
guerrières. J'ai vu quelquefois 'jusqu'à quatre
mille hommes dans la place publique [à Lacédé-
mono], et j'y distinguais à, peine quarante Spar-
tiates, en comptant même les deux rois, les
éphores et les sénateurs, BARTHÉL. Anach. ch. 42.
|| 2° Fig. Homme rigide tant au physique qu'au
moral. C'est un Spartiate. "
f SPARTIER (spar-tié), Genre de la famille des
légumineuses, dit aussi spartium, où l'on dis-
tingue le spartium junceum, dit vulgairement
gonêt d'Espagne et jonc d'Espagne.
— ÉTYM. Sparte.
t SPARTIINE (spar-ti-i-n'), s. f. Terme de chimie
Extrait amer du spartium monospermum, L.
f SPARTIUM (spar-ti-om'), s. m. Voy. SPARTIIÏR.
t SPARTON, s. m. Voy. SPARTAN.
SPASME (spa-sm'), s. m. Terme de médecine.
Contraction involontaire des muscles, notamment
de ceux qui n'obéissent pas à la volonté. || Spasme
cynique, contraction des muscles de la face, qui
donne à la physionomie l'aspect du chien qui
gronde et cherche à mordre. || Spasme de la
glotte, affection des enfants surtout, consistant en
contractions convulsives du diaphragme caracté-
risées par de courts accès de suffocation, survenant
tout à coup, sans prodromes.
— HIST. xnie s. Apopletique, paralitike, es-
pame, ALEBRANT, f° 6. ||xvie s. Spasme ou convul-
sion est retraction et mouvement involontaire
des nerfs, et par conséquent des muscles....
PARÉ, vu, 8. Tel spasme [pâmoison] luy dura tant
sans revenir à soy.... Don Flores de Grèce, f° lUn spasme, une foiblesse, un morne estonnement
Qui pallit mon visage, DESPORTES, OEuvres, p. 281,
dans LACURNE.
— ÉTYM. Prov. espasme; esp. espasmo ; ital.
spasmo, spasimo ; du lat. spasmus, du grec mia.n-
[xôç, de
SPASMODIQfJE (spa-smo-di-k'), adj. || 1° Terme
de médecine. Qui appartient aux spasmes, qui est
caractérisé par des spasmes. Mouvement spasmo-
dique. L'usage des odeurs produit ces affections
spasmodiques, BEAUMARCH. Barbier, n, 15. || 2° Qui
est employé contre les spasmes et convulsions ;
on dit plus souvent antispasmodique.
— ÉTYM. Irrégulièrement dérivé de tnza.a\s.&-
STJÇ, qui vient deç, spasme, et eîôoç, forme.
f SPASMODIQTJEMENT (spa-smo-di-ke-man) ;
adv. D'une façon spasmodique.
SPASMOLOGIE (spa-smo-lo-jie), s. f. Terme de
médecine. Traité des spasmes.
— ÉTYM. Spasme, et Xôyoc, traité.
f SPASTIQUE (spa-sti-k'), adj. Terme de méde-
cine. Synonyme de spasmodique.
— ÉTYM. Sitoto), tirer, contracter.
SPATH (spatf), s. m. || i° Ancien terme de mi-
néralogie. Substance pierreuse qui se trouve sou-
vent unie aux mines. || 2° Aujourd'hui, spath, em-
ployé seul, ou spath d'Islande, est ce que l'Aca-
démie appelle spath calcaire, ou carbonate de
chaux cristallisé. || Spath satiné, calcaire fibreux.
|| 3" Spath pesant, sulfate de baryte natif, ou ba-
ryte "sulfatée. Le spath pesant le plus ancienne-
ment connu est la pierre de Bologne, BUFF. Min.
t. vu, p. 337. || 4e Spath amer, dolomie. || 5" Spath
fluor, un des noms de la fluorine. Les spaths fluors
réduits en poudre prennent, par le leu, de la
phosphorescence comme les spaths pesants,
BUFF. Min. t. vny p. 4gl. Exposé dans un creuset
à la chaleur d'un fourneau à réverbère, ou bien à
la flamme du chalumeau, il [le fluate de chaux]
se fond en un verre transparent; c'est pour cela
qu'on l'âppeïait autrefois spath fluor, THENARD,
Traité de chimie, t. n, p. 544, dans POUGENS. S
|| 6° Faux spath, nom sous lequel on désigne par-
fois le feldspath. Il 7° Spath adamantin, nom donné
SPA
SPA
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— ÉTYM. Proyenç. espados ; espagn. espacioso ;
ital. spasioso; du ]a.l. spaliosus. despatium, espace.
t SPACIOSITÉ (spa-si-ô-zi-tè), s. f. Qualité de ce
qui est spacieux.
— HIST. xvP s. La spaciosité et grandeur du lo-
gis ne pouvoit suffire à tout recepvoir, j. D'AUTON,
Annales de Louis XII, p. 237, dans LACURNE. Les
artères s'implantent obliquement près l'orifice de
la vessie, et pénètrent jusques à l'interne spacio-
sité, PAKE, i, 30.
— ÉTYM. Lat. spatiositatem, de spatiosus, spa-
cieux.
SPADASSIN (spa-da-sin; Chiffiet, Gramm. p. 238,
dit espadassin), s. m. || i° Bretteur, ferrailleur. Il n'y
avait que Scipion qui fût un peu spadassin, LESAGE,
Gil Bl. x, 2. Vous sacrifiez mon honneur à un faux
point d'honneur; vous diffamez votre maîtresse
pour gagner tout au .plus la réputation d'un hon
spadassin, J. J. ROUSS. Hél. i, 57. || Adj. Adieu, mon
cher cousin; Modérez tant soit peu votre esprit spa-
dassin, SCARR. Jodelet duell. n, e. || 2° Assassin
gagé. Claudio : Tu m'iras chercher ce soir le spa-
dassin que je t'ai dit. — Tibia : Pourquoi faire?
— Claudio : Je crois que Marianne ades amants....
je puis poster an homme derrière la poterne, et
me débarrasser du premier qui entrera, A. DE
MUSSET, Capr. de Marianne, i, 1.
— HIST. XVIe s. Ils appellent les descendants de
cestuy Anticrates Machoeronias, qui vault autant à
dire xmme spadassins, AMYOT, Agés. 60. Le sei-
gneur de la Va iildissere,qui avoit espousé la cousine,
germaine de mon père, et m'avoit cogneu espa-
dazin [habile à manier l'épée] à '.'estude de là les
monts, BONrvAMJ, Cliron. de Genève,, m, 1 2. Il [Cos-
më deMédicis]entretenoit un nombre de spadazins,
avec lesquels il tenoit en crainte toutte la cité, ID.
Idolâtrie, p. 64.
— ÉTYM. Ital. spadaccino,. de spada (voy. ÉPÉE).
t SPADASSINER (spa-da-si-né), v. n. Faire le
spadassin, ferrailler (avec un sens de blâme).
C'était grand deuil et grand'pitié de voir un gen-
tilhomme français [le chevalier d'Éon], un chevalier
de l'ordre de Saint-Louis, un vieillard employé pour
la couronne et connu de l'étranger, qui spadassi-
nait comme sur un théâtre et contre un mulâtre,
DE COURCHAMP, Souvenirs de la -marquise de Cré-
quy, t. m, ch. vi.
f SPADELLE (spa-dè-1'), s. f. Espèce de ringard
employé dans les usines où l'on fond les minerais
de plomb, et autres.
— ÉTYM. Dérivé de l'angl. spade, bêche.
f SPADICE (spa-di-s'}, s. m. Terme de botani-
que. Inflorescence indéfinie consistant en une es-
pèce d'épi ou de chaton, dont l'axe épais et charnu
porte des fleurs unisexuées, enveloppées dans une
spathe commune, exemple : l'inflorescence- de l'a-
rum ou pied de veau.
— ÉTYM. Lat. spadicem, branche de palmier, du
grec «rwâSiÇ.
f SPADICE, ÉE (spa-di-sé, sée), adj. Terme de
botanique. Oui est muni d'un spadice.
f SPADICIFLORES (spa-di-si-flo-r'J, s. f. pi.
Terme de botanique. Groupe de plantes dont les
fleurs sont rangées en spadice, et comprenant les
aroïdées, typhacées et pandanées.
— ÉTYM. Spadice, et fleur.
SPADILLE (spa-di-ir, Il mouillées, et non spa-
di-ye), s. f. Terme de jeux de cartes. L'as de pique,
au jeu d'hombre. Bonne plaisanterie!.... donnez-
moi spadille, POINSINET, Cercle, se. 12.
— ÉTYM. Espagn. espada, épée, parce qu'en
Espagne le pique est marqué par des épées.
t SPADON (spa-don), s. m. Autre forme peu usi-
tée de espadon, poisson (voy. ce mot).
f SPAGIRIE (spa-ji-rie), s. f. Ancien nom de la
chimie ou alchimie.
— HIST. xvi° s. Spargirie, COTGRAVE.
— ÉTYM. On donne pour étymologie cntSv, arra-
cher, et àyûpEiv, rassembler : l'art qui sépare et
unit. Mais en même temps on attribue ce mot à
Paracelse, qui peut fort bien l'avoir forgé.
t SPAGIRIQUE (spa-ji-ri-k'), adj. Qu i appartient
à l'alchimie, qui se sert de l'alchimie. L'art spagi-
rique. L'opérateur Ferdinando Ferdinandi, Nor-
mand, se disant Vénitien, médecin spagirique de
profession, SCARR. Rom. com. n, 18. || Médecine spa-
girique, VOy. HERMÉTIQUE.
— HIST. xvi° s. Autres plus spéculatifs s'appel-
lent spagiriques; devinez qui c'est; car il n'est
hehrieu, grec, latin, ne bas-breton, Contes d'Eu-
trapel, ch. x, f" 50, dans POUGENS.
f SPAGIRISTE (spa-ji-ri-stf), s. m. Secte de mé-
decins qui prétendaient expliquer les changements
qui s'opèrent dans le corps nuniain en santé et en
maladie, de la même manière que les chimistes de
leur temps expliquaient ceux du règne inorga-
nique.
SPAHI (spa-i), s. m. || 1° Nom d'un corps de ca-
valerie turque, payé par le Grand Seigneur, et ne
possédant aucun fonds de terre, comme en possè-
dent les Timariots. Les janissaires, d'accord avec
les spahis, entrèrent tumultueusement dans le sé-
rail à Andrinople, ST-SIMON, 124, H4. |j'2° Soldat
d'un corps de cavalerie indigène formé dans l'Afri-
que française.
— ÉTYM. Persan, sipâhi, cavalier, le même que-
cipaye (voy. ce mot).
SPALME (spal-m'), s. m. Terme de navire. Toute
espèce d'enduit.
— ÉTYM. Voy. ESPALMER.
SPALMÉ, ÉE (spal-mé, mée), part, passé de
spalmer.
SPALMER (spal-mé), v. a. Terme de marine. Le
même que espalmer.
SPALT (spalf), s. m. Pierre dont les fondeurs se
servent pour mettre les métaux en fusion. ||Nom
donné par les artistes à l'asphalte ou bitume de
Judée.
— ÉTYM. Allem. Spalt, chaux carbonatée testacée,
de spalten, fendre.
SPAR (spar), s. m. Corruption de spath.
SPARADRAP (spa-ra-drap'), s. m. Terme de
chirurgie. Feuille de papier ou tissu de toile, de
coton, de soie, qu'on recouvre uniformément d'une
couche médicamenteuse, ou qu'on imprègne de
quelque mélange résineux ou emplastique. Le
taffetas d'Angleterre est un sparadrap.
— HIST. xivc s. Sparadrapa est emplastre vis-
queux , lequel est embreuvé par teile [toile],
H. DE MONDEVILLE, f" 80 bÛ. |[ XVIe S. EP défaut d'i-
ceux, faut user de sparadrap, dont voicy la com-
position.... PARÉ, VIII, 28.
— ÉTYM. Origine inconnue. On trouve aussi
spandarapum dans le Lexique de Castelli'.
f SPARADRAPIER (spa-ra-dra-pié), s. f. Instru-
ment propre à préparer les sparadraps.
SPARE (spa-r'),. s. ni. Terme d'histoire natu-
relle. Genre de poissons acanthoptérygiens qui
est actuellement détruit, et qui a donné naissance
aux genres boops, cantare, chrysophis, denté,
mène, pagel, pagre, sargue, smaris, LEGOARANT.
— ÉTYM. Lat. sparus.
tSPARGANIER(spar-ga-nié),s.m. Genre de plan-
tes aquatiques, herbacées, répandues sur presque,
toute la surface du globe (famille des typhacées).
| SPARGOSE (spar-gô-z'), s. f. Terme de méde-
cine. Distension des mamelles par le lait.
— ÉTYM. Suc* pywcric, de crroxpYâv, être plein d'un
liquide.
t SPARGODTE (spar-gou-f), s. f. Voy. ESPAR-
GOUTE.
tSPARSIFLORE(spar-si-flo-r'),
— ÉTYM. Lat. sparsus, dispersé, et flos, fleur.
f SPARSIFOLIÉ, ÉE (spar-si-fo-Ii-é, ée), adj.
Terme de botanique. Qui a des feuilles éparses
ou peu nombreuses.
— ÈTYM. Lat. sparsus, dispersé, et folium,
feuille.
_ fSPARSILE(spar-si-r), adj. Terme d'astronomie.
Étoiles sparsiles, étoiles qui ne se trouvent pas
comprises dans les constellations formées parles as-
tronomes. On dit aussiétoiles sporades et informes.
— ÉTYM. Lat. sparsiiis, de sparsus, dispersé,
f SPART (spart'), s. m. Synonyme de sparte.
t SPARTAUTE (spar-ta-li-tf), s. /. Terme de mi-
néralogie. Zinc oxydé, cristallisé.
f SPARTAN (spar-tan) ou SPARTON (spar-ton),
s. m. Terme de marine. Cordage fabriqué avec
des tiges de genêt.
— ÉTYM. Sparte.
SPARTE (spar-tf), s. m. Plante de la famille des
graminées, dont on fait des nattes, des corda-
ges, etc. {lygeum spartum, L.). Le sparte ne se
coupe pas, il s'arrache, sans cependant que la
racine suive, parce qu'elle est trop tenace, AMETL-
HON, Instit. Mém. litt. et beaux-arts, t. n, p. 530.
Varron dit que les Grecs n'ont effectivement com-
mencé à connaître le sparte qu'après qu'ils eu-
rent des rapports avec l'Ibérie, ID. ib, p. 503. Le
sparte, plante textile, que l'on appelle aussi du
nom d'alfa en Algérie ....y est utilisé avec succès
pour la fabrication du papier, Joum. offic. 14 août
1871, p. 2698. r
— ÉTYM. Lat. spartum ; grec, omxpToç, sparte,
enrapxôv, corde.
SPARTERIE (spar-te-rie), s. f. Fabrique de
tissus de sparte. Les Provençaux, qui depuis très-
longtemps font des ouvrages de sparterie, et pour
qui ce"travail est un objet de lucre assez considé-
rable, ont soin de le faire rouir [le sparte] dans l'eau
de mer, AMEILHON, Instit. Mém. litt. et beaux-arts,
t. n, p. 5:i2. || Ouvrage fait avec le sparte. Un
chapeau de sparterie. ||Nom donné, sur la Médi-
terranée, à un genre de cordage qui flotte toujours
sur l'eau, et pourrit lentement, bien qu'on ne le
goudronne jamais.
— JÏTYM. Sparte.
f SPARTIATE (spar-si-a-t'),s.m. et f. || IeHomme
appartenant à la classe aristocratique de la répu-
blique lacédémonienne (les Lacédémoniens en for-
maient la plèbe), laquelle avait été assujétie
par Lycurgue à une grande rigidité de moeurs
guerrières. J'ai vu quelquefois 'jusqu'à quatre
mille hommes dans la place publique [à Lacédé-
mono], et j'y distinguais à, peine quarante Spar-
tiates, en comptant même les deux rois, les
éphores et les sénateurs, BARTHÉL. Anach. ch. 42.
|| 2° Fig. Homme rigide tant au physique qu'au
moral. C'est un Spartiate. "
f SPARTIER (spar-tié), Genre de la famille des
légumineuses, dit aussi spartium, où l'on dis-
tingue le spartium junceum, dit vulgairement
gonêt d'Espagne et jonc d'Espagne.
— ÉTYM. Sparte.
t SPARTIINE (spar-ti-i-n'), s. f. Terme de chimie
Extrait amer du spartium monospermum, L.
f SPARTIUM (spar-ti-om'), s. m. Voy. SPARTIIÏR.
t SPARTON, s. m. Voy. SPARTAN.
SPASME (spa-sm'), s. m. Terme de médecine.
Contraction involontaire des muscles, notamment
de ceux qui n'obéissent pas à la volonté. || Spasme
cynique, contraction des muscles de la face, qui
donne à la physionomie l'aspect du chien qui
gronde et cherche à mordre. || Spasme de la
glotte, affection des enfants surtout, consistant en
contractions convulsives du diaphragme caracté-
risées par de courts accès de suffocation, survenant
tout à coup, sans prodromes.
— HIST. xnie s. Apopletique, paralitike, es-
pame, ALEBRANT, f° 6. ||xvie s. Spasme ou convul-
sion est retraction et mouvement involontaire
des nerfs, et par conséquent des muscles....
PARÉ, vu, 8. Tel spasme [pâmoison] luy dura tant
sans revenir à soy.... Don Flores de Grèce, f° lUn spasme, une foiblesse, un morne estonnement
Qui pallit mon visage, DESPORTES, OEuvres, p. 281,
dans LACURNE.
— ÉTYM. Prov. espasme; esp. espasmo ; ital.
spasmo, spasimo ; du lat. spasmus, du grec mia.n-
[xôç, de
SPASMODIQfJE (spa-smo-di-k'), adj. || 1° Terme
de médecine. Qui appartient aux spasmes, qui est
caractérisé par des spasmes. Mouvement spasmo-
dique. L'usage des odeurs produit ces affections
spasmodiques, BEAUMARCH. Barbier, n, 15. || 2° Qui
est employé contre les spasmes et convulsions ;
on dit plus souvent antispasmodique.
— ÉTYM. Irrégulièrement dérivé de tnza.a\s.&-
STJÇ, qui vient de
f SPASMODIQTJEMENT (spa-smo-di-ke-man) ;
adv. D'une façon spasmodique.
SPASMOLOGIE (spa-smo-lo-jie), s. f. Terme de
médecine. Traité des spasmes.
— ÉTYM. Spasme, et Xôyoc, traité.
f SPASTIQUE (spa-sti-k'), adj. Terme de méde-
cine. Synonyme de spasmodique.
— ÉTYM. Sitoto), tirer, contracter.
SPATH (spatf), s. m. || i° Ancien terme de mi-
néralogie. Substance pierreuse qui se trouve sou-
vent unie aux mines. || 2° Aujourd'hui, spath, em-
ployé seul, ou spath d'Islande, est ce que l'Aca-
démie appelle spath calcaire, ou carbonate de
chaux cristallisé. || Spath satiné, calcaire fibreux.
|| 3" Spath pesant, sulfate de baryte natif, ou ba-
ryte "sulfatée. Le spath pesant le plus ancienne-
ment connu est la pierre de Bologne, BUFF. Min.
t. vu, p. 337. || 4e Spath amer, dolomie. || 5" Spath
fluor, un des noms de la fluorine. Les spaths fluors
réduits en poudre prennent, par le leu, de la
phosphorescence comme les spaths pesants,
BUFF. Min. t. vny p. 4gl. Exposé dans un creuset
à la chaleur d'un fourneau à réverbère, ou bien à
la flamme du chalumeau, il [le fluate de chaux]
se fond en un verre transparent; c'est pour cela
qu'on l'âppeïait autrefois spath fluor, THENARD,
Traité de chimie, t. n, p. 544, dans POUGENS. S
|| 6° Faux spath, nom sous lequel on désigne par-
fois le feldspath. Il 7° Spath adamantin, nom donné
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