Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 4 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54066991
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-57472
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
1446 RAC
qu'à lui, et n'avaient jamais mieux persuadé, FON-
TSN. Cassini. || 2° Se raconter, v. réfl. Faire le récit
de ses sentiments, de ses actions, etc. Il se raconte
lui-même si naïvement qu'on lui pardonne sans
aucune peine ses folles singularités, VAUVEN. l'En-
thousiaste.
— HIST. XII' s. Li ciel recuntent la glorie Deu, e
les ovres de ses mains annuncet le firmament,
Liber psalm. p. 22.||xnrs. Je ne vous puis mie
raconter toutes les paroles que li dus dist....
VILLEH. xvin. Dou domage ne de l'avoir et de la
richesce qui là fu perdue [dans l'incendie de Cons-
tantinople], ne vos porroit nus [nul] raconter....
ID. xci. Les letres de fin or estaient, Et en lisant
cou [ce] racontoient : Ci gist la bêle Blanceflor,
FI. et Bl. '668. |] xive s. Soient racontées [comptées]
les spondilles [vertèbres].... H. DE MONDEVILLE, f° 30.
[] xvie s. Et encore y a il des Naxiens qui le ra-
comptent autrement, disans qu'il y a eu deux
Minos et deux Ariadnes, AMYOT, Thésée, 24.
— ÉTYM. Re..., et aconter, aujourd'hui inusité,
de à et conter.
RACONTEUR, EUSE (ra-kon-teur, teû-z'), s. m.
et f. Celui qui a la manie de raconter. Les racon-
teurs d'anecdotes, ' VOLT. Dict. phil. Économie.
|| Adj. [Tessé] C'était un homme fort bien et fort
noblement fait, d'un esprit raconteur et quelquefois
point mal, ST-SIM. 37, (75.
— HIST. XIIe s. Coustume suet estre [est ordinaire]
des reconteors, ke, cant il descrient la batailhe de
la palestre, premiers descrient les membres des lui-
teors, Job, p. 44'2. || xve s. Mais qui y print garde,
ce fut la femme du raconteur de l'histoire, laquelle
y presta très bien l'oreille, LOUIS XI, NOUV. LXV.
RACORNI, IE (ra-kor-ni, nie), part, passé de ra-
cornir. || 1° Rendu comme de la corne. Feuilles
racornies par un soleil ardent. || 2° Qui est empêché
d<î se développer, de s'étendre. C'est un pauvre
bomme tout racorni par les rhumatismes. H Fig. Je
sens que les traces de mes vieilles idées, racornies
dans mon cerveau, ne permettent plus à des idées
si nouvelles d'y faire de fortes impressions, 3.1. ROUSS.
Cstt: à M. de Mirabeau, Corresp. 1.11, p. H 26, dans
POUGENS.
RACORNIR (ra-cor-nir), v. a. || 1° Donner à une
chose la consistance de la corne. Le toucher dur
et meurtrissant du violoncelle, de la contrebasse,
du vi oion même, en rendant les doigts plus flexibles,
racornit leurs extrémités, J. I. ROUSS. Ém. 11.
Il 2° Rendre dur et coriace. Le feu a tout à fait ra-
corni cette viande. Le jeu perpétuel des vaisseaux
nécessaires à ce remplacement [des particules, dans
la nutrition] altère peu à peu l'économie générale
de la machine, racornit des parties qui devraient
demeurer' souples.... BONNET, Paling. xxn, 6.
U 3" Se racornir, v. réfl. Devenir dur et coriace. La
viande se racornit à un feu violent. || Fig. J'avais
pensé que les fibres du coeur se racornissaient avec
l'âge, DIDEROT, Lett. à Mlle Yoland, s sept. 1774.
Il Devenir sec, maigre en vieillissant.
— HIST. xvie s. Raccornir, COTGRAVE.
— ÉTYM. Re..., et un verbe inusité acomir, de
à et corne.
RACORNISSEMENT (ra-kor-ni-se-man), s. m.
État de ce qui est racorni. Le racornissement du cuir.
f RACODET (ra-kou-è), s. m. Nom vulgaire du
vulpin, plante graminée.
f SACQUE (ra-k'J, s. m. Marc de raisin qui sert à
fabriquer le verdet.
f RACQUÉRIR (ra-ké-rir), u. o. Il se conjugue
comme acquérir. Acquérir de nouveau. Terre ven-
due, puis racquise.
— HIST. xvr s. Comme c'est la noblesse qui plus
l'a nourri et entretenu [le mal du duel], aussi est-ce
la première qui doit aider à le destruire et chasser,
mesmement si elle veut r'acquerir sa bonne répu-
tation, LANODE, 250.
— ÉTYM. Re..., et acquérir.
t RACQUIT (ra-ki), s. m. Terme de jeux. Action
de se. racquitter, de regagner tout ce qu'on a perdu.
Il Au racquit, se disait, à la bassette, de ce qu'on
jouait, pour se racquitter, sur parole et en sus de
l'argent comptant. C'est une chose [la bassette] qui
ne se peut représenter ; on y perd fort bien cent
mille pistoles en un soir ; pour moi, je pense que,
passé ce qui se peut jouer d'argent comptant, le
reste est dans les idées, et se joue au racquit,
comme font les petits enfants, SÉV. 18 déc. 1678.
— ÉTYM. V0J'. RACQUITTER.
RACQUITTÉ, ÉE (ra-ki-té, tée), part, passé de
racquitter. Racquitté de ses pertes passées par un
gain inespéré.
RACQUITTER (ra-ki-té), v. a. || i° Faire regagner
RAD
ce qui avait été perdu. Cette partie, si je la gagne,
me racquittera. || Dédommager. Une seconde affaire
l'a racquitté de ce qu'il avait perdu dans la pre-
mière. Il Absolument. Nérine : Madame n'aime pas
les maris en peinture. — La comtesse : Cela rac-
quitte-t-il d'une perte aussi dure? REGNARD, le
Joueur, n, 2. ||2° Se racquitter, v. réfl. Regagner
ce qu'on avait perdu au jeu. Essayez de vous rac-
quitter. Il 3° Se dédommager de quelque perte. Par
votre moyen, nos alliés se racquitteront de leurs
pertes, BALZ. liv. 1, lett. 7. Ce qui est plaisant, c'est
qu'il [d'Hacqueville] a eu tort en cette occasion ;
et, comme il a gagé d'être parfait, il n'a point
poussé sa justification avec moi, et se veut racquit-
ter auprès de vous, en disant que j'ai eu tort, SÉV.
58. Encor si ta valeur, à tout vaincre obstinée, Nous
laissait pour le moins respirer une année, Peut-
être mon esprit, prompt à ressusciter, Du temps
qu'il a perdu saurait se racquitter, BOIL. Èpit. vin.
Il Se venger sur un autre. Deux ou trois des plus
maltraités par La Rancune se jetèrent sur l'Olive,
peut-être pour se racquitter, SCARR. Rom. corn, il,
7. La chambre [des poisons] ne travaillera de vingt
jours, soit pour tâcher de se racquitter en trouvant
des informations nouvelles [les derniers interroga-
toires n'ayant rien donné].... SÉV. 2 fév. 1680.
— ÉTYM. Re..., et acquitter.
1. RADE (ra-d'), s. f. Étendue de mer enfermée en
partie par des terres plus ou moins élevées, et qui
présente aux vaisseaux des mouillages à l'abri des
vents et des lames qui ont une certaine direction.
Rade sure. Nous allions entrer dans la rade. Ses
trois vaisseaux en rade avaient mis voiles bas, CORN.
Pomp. 11, 2. Nous ne marchâmes pas longtemps
sans voir un-vaisseau à la rade, SCARR. Rom. com. 11,
14. C'est aux vaisseaux à protéger les rades, et non
aux rades à protéger les vaisseaux, RAYNAL, Sist.
phil. XÏII, 18. Il Bonne rade du sud, bonne rade
du nord, etc. rade où l'on est à l'abri de ces vents.
H Être en grande rade, être au mouillage dans la
partie de la rade la plus éloignée du port. On dit
en un sens contraire : être en petite rade. [| Rade
foraine, rade mal fermée, où les bâtiments ne sont
pas à l'abri des grands vents du large. || Mettre en
rade, sortir du port. || Les marins disent toujours :
Tel navire est en rade, va en rade, etc. et non il est
à la rade, il va à la rade, i | Dans le xvne siècle on
a dit quelquefois les rades pour la rade, comme
les Anglais qui disent the roads : Le foi a été sur-
pris d'apprendre par les lettres du sieur de Seuil,
que vous fussiez encore aux rades de Brest, Sei-
gnelay à Chasteaurenaut, 10 janv. 1670, dans JAL.
— ÉTYM. xvi' s. Et aultres vaisseaux qui estoiert
à la rade sur le port, CARL. vin, 1 3.
—ÉTYM. Espagn. p.tital. rada; ail. Reede, Rhede;
angl. road; de l'anc. Scandinave, reida, équipe-
ment des vaisseaux.
-j-s. RADE, mot qui se trouve dans Mme de Staal.
Les lettres d'Espagne que je recevais de temps en
temps de notre baron pouvaient être interceptées,
nos pratiques sourdes découvertes; chacun y était
pour sa rade ; mais le plus agité était M. de Male-
zieu, Mém. t. 11, p. 41. Mais c'est une faute ; il faut
lire vade.
1. RADE, ÉE (ra-dé, dée), part, passé de rader i.
Navire rade.
2. RADE, ÉE (ra-dé, dée), part, passé de ra-
der 2. Mesure bien radée.
RADEAU (ra-dô), s. m. || i" Assemblage de pièces
de bois formant une espèce de plancher sur l'eau.
Il fit passer la cavalerie sur des radeaux, VAUGEL.
Q. C. vu, s. Les Normands ravageaient le royaume,
ils venaient sur des espèces de radeaux ou de petits
bâtiments, entraient par l'embouchure des rivières,
les remontaient et dévastaient le pays des deux cô-
tés, MONTESQ. Esp. xxxi, 32. Rome n'eut, pour aller
secourir les Mamertins, que des radeaux, naves
caudicarias, d'où Appius, qui les commandait,
tira le surnom de Caudex, PASTORET, Instit. Mém.
hist. et litt. anc. t. ni, p. 322. || Radeau de fortune,
celui que l'on construit dans un sinistre de mer.
|| Dans l'artillerie, pont de radeaux, pont militaire
fait à l'aide de radeaux. || 2° Plate-forme flottante
que l'on emploie pour réparer les parties inférieures
de la coque d'un navire. || 3° Train de bois que l'on
fait descendre à flot sur une rivière. || 4° Genre
d'acalèphes.
— HIST. xvie s. Trouver des bateaux et faire des
radeaux pour bastir un pont à passer, AMYOT, Lu-
cul. 44.
— ÉTYM. Provenç. radelh; bas-lat. radellus, ra-
sellus; d'un dirniputif non latin ratellus. du latin
ratis, navire.
RAD
1. RADER (ra-dé), v. a. Terme de marine. Mettra
en rade un bâtiment. Rader un navire.
— HIST. xvie s. L'armée, aiant rade longtemps
devant Rameken, abordage jour d'après à l'endroit
du fort de Philippine, D'ÀÏÏB. Hist. ni, 627.
— ÉTYM. Rade.
• 2. RADER (ra-dé), v. a. || i" Passer une règle sur
la surface d'une mesure de grain, de sel, pour
l'unir, la rendre égale. Rader du blé. || 2° Terme de t
construction. Diviser un bloc de pierre ou de marbre
avec le ciseau, en formant deux tranchées en dessus
et en dessous.
— HIST.xve s. Et Louis Rambaut s'en venoit ra-
dant le pays vers un village que on dit la Baterie.
FROISS. Il, III, 17.
— ÉTYM. Lat. radcre, raser.
1 RADESYGE (ra-de-zi-j'), s. m. Terme de méde-
cine. «Nom donné, en Norvège , à une maladie qui
a quelque analogie avec le pian ou avec certaines
variétés de la lèpre.
RADEUR (ra-deur), s. m. Officier des gabelles,
dont la fonction consistait à mesurer le sel, en le
rasant sur le minot.
— ÉTYM. Rader 2.
t RADIABLE (ra-di-a-W), adj. Qui peut être ra-
dié, effacé. Cet article du compte est radiable. Cet
homme s'est trouvé radiable de la liste des émigrés.
t RADIAIRE (ra-di-ê-r'), adj. || i" Terme de zoo-
logie. Qui est disposé en rayons. || S. m. pi. Les
radiaires, quatrième embranchement du règne ani-
mal, renfermant des animaux sans vertèbres, de
forme rayonnée, à corps mou ou recouvert d'un
test dur et calcaire ; embranchement divisé en cinq
classes : i° les échinodermes ; 2° les entozoaires;
3° les acalèphes ; 4° les polypes; 5° les infusoires.
|| 2" S. f. En botanique, radiaire, nom vulgaire du
genre astrantia, ombellifères, dont les bractées res-
semblent à des rayons.
— ÉTYM. Lat. radius^ rayon.
f 1. RADIAL, ALE (ra-di-al, a-1'), adj. || 1° Terme
d'anatomie. Qui a l'apport au radius. Les muscles ra-
diaux. L'artère radiale.11 S.m.Nomdecertainsmuscles
qui occupent la région radiale : le radial antérieur,
le radial court externe, le radial long externe.
— ÉTYM. Voy. RADIUS.
t 2. RADIAL, ALE(ra-di-al, a-1'), adj. || Ie Terme
de physique. Qui a rapport au rayon, qui rayonne.
I| 2" Terme de géométrie. Courbes radiales, courbes
dont les ordonnées partent d'un seul point, comme
la spirale, par la transformation des coordonnées
rectangulaires ou obliques en coordonnées polaires.
|| Terme de mécanique. Machines radiales, ma-
chines qui, dans une usine, servent à faire rayon-
ner , aller la charge dans tous les sens, à une
distance plus ou moins grande de l'axe central.
[| 3" Terme de zoologie. Cellule radiale," dans l'aile
des insectes, synonyme d'aréole radiante, voy. RA-
DIANT, n° 3. y 4° Couronne radiale, couronne à
rayons, qui se trouve, dans les médailles, sur la
tète de princes qui ont été mis au rang des dieux.
|| Terme de blason. Couronne radiale, couronne sur-
montée de pointes ou de rayons.
— ÉTYM. Lat. radialis (QUICHERAT, Addenda), de
radius, rayon.
RADIANT, ANTE (ra-di-an, an-t'), adj. || 1° Terme
didactique. Qui s'étend en rayonnant. Chaleur ra-
diante. || Point radiant, point d'où certaines choses
émanent en forme de rayons. Les points radiantsdes
étoiles filantes, les points du ciel d'où émanent les
étoiles filantes. [| 2° Terme de botanique. Ëpithète
donnée à la couronne des synanthérées, quand les
fleurs qui la constituent dépassent en longueur
celles du disque. || 3° Terme de zoologie. Aréole ra-
diante, celle de forme arrondie qui, dans une aile .
d'insecte, est au centre d'où partent en divergeant
plusieurs autres aréoles allongées.
— ÉTYM. Lat. radiare, rayonner.
f RADIATIFLORE (ra-di-a-ti-flo-r'), adj. Terme
de botanique. Qui a des fleurs radiées.
— ÉTYM. Lat. radiatus, radié, etfteur.
t RADIATIFORME (ra-di-a-ti-for-m'), adj.
Terme de botanique. Se dit de la calathide dont les
fleurs vont en augmentant de longueur du centre
vers la circonférence, où elles sont étalées. , .
— ÉTYM. Lat. radiatus, radié, et forme.
I. RADIATION (ra-di-a-sion), s. f. Terme didac-
tique. Emission de rayons lumineux. L'humidité de
l'air,la radiation solaire, les phénomènes météo-
riques... FLAMMARION, Feuilleton du Siècle (H juin
1867). || Il se dit aussi de l'émission du calorique.
La radiation du calorique.
— ÉTYM. Lat. radiationem, action de rayonners
de radiare, rayonner.
qu'à lui, et n'avaient jamais mieux persuadé, FON-
TSN. Cassini. || 2° Se raconter, v. réfl. Faire le récit
de ses sentiments, de ses actions, etc. Il se raconte
lui-même si naïvement qu'on lui pardonne sans
aucune peine ses folles singularités, VAUVEN. l'En-
thousiaste.
— HIST. XII' s. Li ciel recuntent la glorie Deu, e
les ovres de ses mains annuncet le firmament,
Liber psalm. p. 22.||xnrs. Je ne vous puis mie
raconter toutes les paroles que li dus dist....
VILLEH. xvin. Dou domage ne de l'avoir et de la
richesce qui là fu perdue [dans l'incendie de Cons-
tantinople], ne vos porroit nus [nul] raconter....
ID. xci. Les letres de fin or estaient, Et en lisant
cou [ce] racontoient : Ci gist la bêle Blanceflor,
FI. et Bl. '668. |] xive s. Soient racontées [comptées]
les spondilles [vertèbres].... H. DE MONDEVILLE, f° 30.
[] xvie s. Et encore y a il des Naxiens qui le ra-
comptent autrement, disans qu'il y a eu deux
Minos et deux Ariadnes, AMYOT, Thésée, 24.
— ÉTYM. Re..., et aconter, aujourd'hui inusité,
de à et conter.
RACONTEUR, EUSE (ra-kon-teur, teû-z'), s. m.
et f. Celui qui a la manie de raconter. Les racon-
teurs d'anecdotes, ' VOLT. Dict. phil. Économie.
|| Adj. [Tessé] C'était un homme fort bien et fort
noblement fait, d'un esprit raconteur et quelquefois
point mal, ST-SIM. 37, (75.
— HIST. XIIe s. Coustume suet estre [est ordinaire]
des reconteors, ke, cant il descrient la batailhe de
la palestre, premiers descrient les membres des lui-
teors, Job, p. 44'2. || xve s. Mais qui y print garde,
ce fut la femme du raconteur de l'histoire, laquelle
y presta très bien l'oreille, LOUIS XI, NOUV. LXV.
RACORNI, IE (ra-kor-ni, nie), part, passé de ra-
cornir. || 1° Rendu comme de la corne. Feuilles
racornies par un soleil ardent. || 2° Qui est empêché
d<î se développer, de s'étendre. C'est un pauvre
bomme tout racorni par les rhumatismes. H Fig. Je
sens que les traces de mes vieilles idées, racornies
dans mon cerveau, ne permettent plus à des idées
si nouvelles d'y faire de fortes impressions, 3.1. ROUSS.
Cstt: à M. de Mirabeau, Corresp. 1.11, p. H 26, dans
POUGENS.
RACORNIR (ra-cor-nir), v. a. || 1° Donner à une
chose la consistance de la corne. Le toucher dur
et meurtrissant du violoncelle, de la contrebasse,
du vi oion même, en rendant les doigts plus flexibles,
racornit leurs extrémités, J. I. ROUSS. Ém. 11.
Il 2° Rendre dur et coriace. Le feu a tout à fait ra-
corni cette viande. Le jeu perpétuel des vaisseaux
nécessaires à ce remplacement [des particules, dans
la nutrition] altère peu à peu l'économie générale
de la machine, racornit des parties qui devraient
demeurer' souples.... BONNET, Paling. xxn, 6.
U 3" Se racornir, v. réfl. Devenir dur et coriace. La
viande se racornit à un feu violent. || Fig. J'avais
pensé que les fibres du coeur se racornissaient avec
l'âge, DIDEROT, Lett. à Mlle Yoland, s sept. 1774.
Il Devenir sec, maigre en vieillissant.
— HIST. xvie s. Raccornir, COTGRAVE.
— ÉTYM. Re..., et un verbe inusité acomir, de
à et corne.
RACORNISSEMENT (ra-kor-ni-se-man), s. m.
État de ce qui est racorni. Le racornissement du cuir.
f RACODET (ra-kou-è), s. m. Nom vulgaire du
vulpin, plante graminée.
f SACQUE (ra-k'J, s. m. Marc de raisin qui sert à
fabriquer le verdet.
f RACQUÉRIR (ra-ké-rir), u. o. Il se conjugue
comme acquérir. Acquérir de nouveau. Terre ven-
due, puis racquise.
— HIST. xvr s. Comme c'est la noblesse qui plus
l'a nourri et entretenu [le mal du duel], aussi est-ce
la première qui doit aider à le destruire et chasser,
mesmement si elle veut r'acquerir sa bonne répu-
tation, LANODE, 250.
— ÉTYM. Re..., et acquérir.
t RACQUIT (ra-ki), s. m. Terme de jeux. Action
de se. racquitter, de regagner tout ce qu'on a perdu.
Il Au racquit, se disait, à la bassette, de ce qu'on
jouait, pour se racquitter, sur parole et en sus de
l'argent comptant. C'est une chose [la bassette] qui
ne se peut représenter ; on y perd fort bien cent
mille pistoles en un soir ; pour moi, je pense que,
passé ce qui se peut jouer d'argent comptant, le
reste est dans les idées, et se joue au racquit,
comme font les petits enfants, SÉV. 18 déc. 1678.
— ÉTYM. V0J'. RACQUITTER.
RACQUITTÉ, ÉE (ra-ki-té, tée), part, passé de
racquitter. Racquitté de ses pertes passées par un
gain inespéré.
RACQUITTER (ra-ki-té), v. a. || i° Faire regagner
RAD
ce qui avait été perdu. Cette partie, si je la gagne,
me racquittera. || Dédommager. Une seconde affaire
l'a racquitté de ce qu'il avait perdu dans la pre-
mière. Il Absolument. Nérine : Madame n'aime pas
les maris en peinture. — La comtesse : Cela rac-
quitte-t-il d'une perte aussi dure? REGNARD, le
Joueur, n, 2. ||2° Se racquitter, v. réfl. Regagner
ce qu'on avait perdu au jeu. Essayez de vous rac-
quitter. Il 3° Se dédommager de quelque perte. Par
votre moyen, nos alliés se racquitteront de leurs
pertes, BALZ. liv. 1, lett. 7. Ce qui est plaisant, c'est
qu'il [d'Hacqueville] a eu tort en cette occasion ;
et, comme il a gagé d'être parfait, il n'a point
poussé sa justification avec moi, et se veut racquit-
ter auprès de vous, en disant que j'ai eu tort, SÉV.
58. Encor si ta valeur, à tout vaincre obstinée, Nous
laissait pour le moins respirer une année, Peut-
être mon esprit, prompt à ressusciter, Du temps
qu'il a perdu saurait se racquitter, BOIL. Èpit. vin.
Il Se venger sur un autre. Deux ou trois des plus
maltraités par La Rancune se jetèrent sur l'Olive,
peut-être pour se racquitter, SCARR. Rom. corn, il,
7. La chambre [des poisons] ne travaillera de vingt
jours, soit pour tâcher de se racquitter en trouvant
des informations nouvelles [les derniers interroga-
toires n'ayant rien donné].... SÉV. 2 fév. 1680.
— ÉTYM. Re..., et acquitter.
1. RADE (ra-d'), s. f. Étendue de mer enfermée en
partie par des terres plus ou moins élevées, et qui
présente aux vaisseaux des mouillages à l'abri des
vents et des lames qui ont une certaine direction.
Rade sure. Nous allions entrer dans la rade. Ses
trois vaisseaux en rade avaient mis voiles bas, CORN.
Pomp. 11, 2. Nous ne marchâmes pas longtemps
sans voir un-vaisseau à la rade, SCARR. Rom. com. 11,
14. C'est aux vaisseaux à protéger les rades, et non
aux rades à protéger les vaisseaux, RAYNAL, Sist.
phil. XÏII, 18. Il Bonne rade du sud, bonne rade
du nord, etc. rade où l'on est à l'abri de ces vents.
H Être en grande rade, être au mouillage dans la
partie de la rade la plus éloignée du port. On dit
en un sens contraire : être en petite rade. [| Rade
foraine, rade mal fermée, où les bâtiments ne sont
pas à l'abri des grands vents du large. || Mettre en
rade, sortir du port. || Les marins disent toujours :
Tel navire est en rade, va en rade, etc. et non il est
à la rade, il va à la rade, i | Dans le xvne siècle on
a dit quelquefois les rades pour la rade, comme
les Anglais qui disent the roads : Le foi a été sur-
pris d'apprendre par les lettres du sieur de Seuil,
que vous fussiez encore aux rades de Brest, Sei-
gnelay à Chasteaurenaut, 10 janv. 1670, dans JAL.
— ÉTYM. xvi' s. Et aultres vaisseaux qui estoiert
à la rade sur le port, CARL. vin, 1 3.
—ÉTYM. Espagn. p.tital. rada; ail. Reede, Rhede;
angl. road; de l'anc. Scandinave, reida, équipe-
ment des vaisseaux.
-j-s. RADE, mot qui se trouve dans Mme de Staal.
Les lettres d'Espagne que je recevais de temps en
temps de notre baron pouvaient être interceptées,
nos pratiques sourdes découvertes; chacun y était
pour sa rade ; mais le plus agité était M. de Male-
zieu, Mém. t. 11, p. 41. Mais c'est une faute ; il faut
lire vade.
1. RADE, ÉE (ra-dé, dée), part, passé de rader i.
Navire rade.
2. RADE, ÉE (ra-dé, dée), part, passé de ra-
der 2. Mesure bien radée.
RADEAU (ra-dô), s. m. || i" Assemblage de pièces
de bois formant une espèce de plancher sur l'eau.
Il fit passer la cavalerie sur des radeaux, VAUGEL.
Q. C. vu, s. Les Normands ravageaient le royaume,
ils venaient sur des espèces de radeaux ou de petits
bâtiments, entraient par l'embouchure des rivières,
les remontaient et dévastaient le pays des deux cô-
tés, MONTESQ. Esp. xxxi, 32. Rome n'eut, pour aller
secourir les Mamertins, que des radeaux, naves
caudicarias, d'où Appius, qui les commandait,
tira le surnom de Caudex, PASTORET, Instit. Mém.
hist. et litt. anc. t. ni, p. 322. || Radeau de fortune,
celui que l'on construit dans un sinistre de mer.
|| Dans l'artillerie, pont de radeaux, pont militaire
fait à l'aide de radeaux. || 2° Plate-forme flottante
que l'on emploie pour réparer les parties inférieures
de la coque d'un navire. || 3° Train de bois que l'on
fait descendre à flot sur une rivière. || 4° Genre
d'acalèphes.
— HIST. xvie s. Trouver des bateaux et faire des
radeaux pour bastir un pont à passer, AMYOT, Lu-
cul. 44.
— ÉTYM. Provenç. radelh; bas-lat. radellus, ra-
sellus; d'un dirniputif non latin ratellus. du latin
ratis, navire.
RAD
1. RADER (ra-dé), v. a. Terme de marine. Mettra
en rade un bâtiment. Rader un navire.
— HIST. xvie s. L'armée, aiant rade longtemps
devant Rameken, abordage jour d'après à l'endroit
du fort de Philippine, D'ÀÏÏB. Hist. ni, 627.
— ÉTYM. Rade.
• 2. RADER (ra-dé), v. a. || i" Passer une règle sur
la surface d'une mesure de grain, de sel, pour
l'unir, la rendre égale. Rader du blé. || 2° Terme de t
construction. Diviser un bloc de pierre ou de marbre
avec le ciseau, en formant deux tranchées en dessus
et en dessous.
— HIST.xve s. Et Louis Rambaut s'en venoit ra-
dant le pays vers un village que on dit la Baterie.
FROISS. Il, III, 17.
— ÉTYM. Lat. radcre, raser.
1 RADESYGE (ra-de-zi-j'), s. m. Terme de méde-
cine. «Nom donné, en Norvège , à une maladie qui
a quelque analogie avec le pian ou avec certaines
variétés de la lèpre.
RADEUR (ra-deur), s. m. Officier des gabelles,
dont la fonction consistait à mesurer le sel, en le
rasant sur le minot.
— ÉTYM. Rader 2.
t RADIABLE (ra-di-a-W), adj. Qui peut être ra-
dié, effacé. Cet article du compte est radiable. Cet
homme s'est trouvé radiable de la liste des émigrés.
t RADIAIRE (ra-di-ê-r'), adj. || i" Terme de zoo-
logie. Qui est disposé en rayons. || S. m. pi. Les
radiaires, quatrième embranchement du règne ani-
mal, renfermant des animaux sans vertèbres, de
forme rayonnée, à corps mou ou recouvert d'un
test dur et calcaire ; embranchement divisé en cinq
classes : i° les échinodermes ; 2° les entozoaires;
3° les acalèphes ; 4° les polypes; 5° les infusoires.
|| 2" S. f. En botanique, radiaire, nom vulgaire du
genre astrantia, ombellifères, dont les bractées res-
semblent à des rayons.
— ÉTYM. Lat. radius^ rayon.
f 1. RADIAL, ALE (ra-di-al, a-1'), adj. || 1° Terme
d'anatomie. Qui a l'apport au radius. Les muscles ra-
diaux. L'artère radiale.11 S.m.Nomdecertainsmuscles
qui occupent la région radiale : le radial antérieur,
le radial court externe, le radial long externe.
— ÉTYM. Voy. RADIUS.
t 2. RADIAL, ALE(ra-di-al, a-1'), adj. || Ie Terme
de physique. Qui a rapport au rayon, qui rayonne.
I| 2" Terme de géométrie. Courbes radiales, courbes
dont les ordonnées partent d'un seul point, comme
la spirale, par la transformation des coordonnées
rectangulaires ou obliques en coordonnées polaires.
|| Terme de mécanique. Machines radiales, ma-
chines qui, dans une usine, servent à faire rayon-
ner , aller la charge dans tous les sens, à une
distance plus ou moins grande de l'axe central.
[| 3" Terme de zoologie. Cellule radiale," dans l'aile
des insectes, synonyme d'aréole radiante, voy. RA-
DIANT, n° 3. y 4° Couronne radiale, couronne à
rayons, qui se trouve, dans les médailles, sur la
tète de princes qui ont été mis au rang des dieux.
|| Terme de blason. Couronne radiale, couronne sur-
montée de pointes ou de rayons.
— ÉTYM. Lat. radialis (QUICHERAT, Addenda), de
radius, rayon.
RADIANT, ANTE (ra-di-an, an-t'), adj. || 1° Terme
didactique. Qui s'étend en rayonnant. Chaleur ra-
diante. || Point radiant, point d'où certaines choses
émanent en forme de rayons. Les points radiantsdes
étoiles filantes, les points du ciel d'où émanent les
étoiles filantes. [| 2° Terme de botanique. Ëpithète
donnée à la couronne des synanthérées, quand les
fleurs qui la constituent dépassent en longueur
celles du disque. || 3° Terme de zoologie. Aréole ra-
diante, celle de forme arrondie qui, dans une aile .
d'insecte, est au centre d'où partent en divergeant
plusieurs autres aréoles allongées.
— ÉTYM. Lat. radiare, rayonner.
f RADIATIFLORE (ra-di-a-ti-flo-r'), adj. Terme
de botanique. Qui a des fleurs radiées.
— ÉTYM. Lat. radiatus, radié, etfteur.
t RADIATIFORME (ra-di-a-ti-for-m'), adj.
Terme de botanique. Se dit de la calathide dont les
fleurs vont en augmentant de longueur du centre
vers la circonférence, où elles sont étalées. , .
— ÉTYM. Lat. radiatus, radié, et forme.
I. RADIATION (ra-di-a-sion), s. f. Terme didac-
tique. Emission de rayons lumineux. L'humidité de
l'air,la radiation solaire, les phénomènes météo-
riques... FLAMMARION, Feuilleton du Siècle (H juin
1867). || Il se dit aussi de l'émission du calorique.
La radiation du calorique.
— ÉTYM. Lat. radiationem, action de rayonners
de radiare, rayonner.
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