Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 4 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54066991
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-57472
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
SAL
SAL
SAM
1815
moi-, coups ae canon tirés par un vaisseau pour
rendre honneur à un autre vaisseau, à une
flotte, etc. ou pour en reconnaître la supériorité!
|| Traiter du salut, s'informer, avant de saluer, des
conditions du salut. || 6° Salut se mettait quelque-
fois en tête d'une lettre. Quelle' petitesse pour
Alexandre, de retrancher de ses lettres; depuis
qu'il eut défait Darius, le mot grec qui signifie sa-
lut! ROLLIN, Hist. anc. OEuv. t. vi, p. 013, dacs
POUGENS. || 7° Terme qu'on emploie dans le préam-
bule des lois, dans les lettres patentes des souve-
rains, dans les mandements des évêques, etc. en-
vers ceux auxquels ils sont adressés. X tous ceux
qui ces présentes verront, salut. N. archevêque de
Paris, à tous les fidèles de notre diocèse, salut et
bénédiction. || 8° Dans le style élevé ou poétique,
on l'emploie comme expression exclamative. Salut,
champs que j'aimais, et vous, douce verdure, Et
vous, riant exil des bois; Ciel, pavillon de l'homme,
admirable nature, Salut pour la dernière fois !
GILBERT, Ode imitée de plusieurs psaumes. Salut,
s'écria-t-il, terre longtemps promise ! Salut, dieux
des Troyens ! DELILLE, En. vu. Salut ! bois couron-
nés d'un reste de verdure ! Feuillages jaunissants
sur les gazons épars ! Salut ! derniers beaux jours,
LAMART. Méd. i, 29. || 9" Dans la poésie de la langue
d'oil et de la langue d'oc, salut d'amour, pièce de
vers qui commençait par une salutation à la dame
dont le poète faisait l'éloge. J| 10° Terme de litur-
gie. Prières chantées dans l'après-midi ou le soir
dans les églises. Le 26 mars 10S5 : j'appris que
S. M. a fondé dans la chapelle de Versailles un sa-
lut pour les dimanches et les jeudis, et la feue
reine pour les fêtes de la Vierge, la Saint-Louis et
Sainte-Thérèse, DANGEAU, I, 141. Négliger vêpres
comme une chose antique et hors de mode, garder
sa place soi-même pour le salut, LA BKUY. XIII. Qui
annoncera un concert, un beau salut, un prestige
de la foire? m. vu. Qu'on ne voudrait pas man-
quer à un salut, et qu'on ne compte pour rien de
manquer aux choses les plus essentielles, MASS.
Carême, Pâques. Au sortir du salut, Brissac lui
conta [au roi].... ST-SIM. I94, 90. || 11" Salut d'or,
ancienne monnaie du temps de Charles VI, ainsi
dit parce qu'il portait gravée la salutation de l'ange
à la sainte Vierge. || 12" Nom vulgaire des silures.
|| Proverbe. Xbon entendeur salut, voy. ENTENDEUR.
— SYN. SALUT, SALUTATION. La salutation est
l'action de saluer, et salut le souhait de salut,
avec les gestes qui l'accompagnent. Cette nuance
est sensible dans l'emploi que l'usage a réservé à
salutation : il se dit surtout d'une action de saluer
particulière : une froide salutation; une profonde
salutation. A la fin d'une lettre on présente ses
salutations, ses salutations respectueuses. Salut
n'est pas usilé en ce cas.
— HIST. xc s. Et ne doceiet [n'enseignait] lor sa-
lut [conservation], Fragm. de Valenc. p. 408.
|| xi° s. Par bêle amur malvais saluz li firent, Ch.
de Roi. cxci. || xii° s. Nulle saluz n'i est trovée,
Quise, cerchée ne donée, BENOÎT, n, 6055. Altrement
ne puet pas li reis aveir salu Pur tute sa grant
force ne pur sa grant vertu, Nis [même] se tuit li
rogne erent par li sul maintenu, Th. le mart. 91.
|| XIII 0 s. Il est escrit que de grant conseil vient
grant salus, BRUN, LATINI, Trésor, p. 000. Por la
salu do nos armes [âmes] et de trestot nostre li-
.gnage, Bibl. des chartes, 3e série, t. v, p. 84.
Comme sage et courtoise [à] chascun son salut
[elle] rent, Berte, ix. [A] Floire et Blanchefleur [ils]
font de par Pépin salus, ID. ib. xxiv. Car se tu n'en
peûsses traire Fors seulement ung biau salu, la
Rose, 2388. A toz chiax [ceux] qui ches [ces] pré-
sentes letres verront ou orront, li baillis de Cler-
mont salus, BEAUM. IV, 4. || xiv s. J'ai puis trois mois
conquis cinquante fors ou plus, Et vous lor
avez fait aussi un fier salut, Guescl. 17349. ]| xv° s.
.... Et enfin paya pour sa rançon quatorze mille
saluts d'or, un cheval de vingt queues de vin ou
autre tel prix et estimation, MONSTREL. n, 104.
H xvic s. Us continuèrent à occire tous ceux à qui
Marius ne rendoit point de salut, AMYOT, Marins,
79. Hz se retiroient au camp de Sylla, ne plus ne
moins qu'en un port de salut, ID. Sylla, 47. Voyons
maintenant à qui il appartient d'avoir soin du sa-
lut universel, LANOUE, 3S9.
— ÉTYM. Prov. salut; espagn. salud; ital. sa-
inte; du latin salutem. Comparez ÔXOOÇJ qui est sal-
vus, SÀOÇ, entier, sanscr. sarva; salutem répond
au sanscrit sarvatâti, intégrité: salut, intégrité
conservée. On remarquera dans l'historique que
salut (salu) a été féminin conformément à l'éty-
mologie et à l'analogie des autres dérivés des sub-
stantifs latins en tus, tutis; il devient d'abord mas-
culin pour l'action de saluer; puis le féminin s'ef-
face tout â fait.
SALUTAIRE (sa-lu-tê-r'), adj. || 1° Utile pour la
conservation de la vie, de la santé, de l'honneur,
pour le salut de l'âme, etc. Le quinquina est fort
salutaire contre la fièvre. Et [il] prévient, par un
ordre à tous deux salutaire, Ou les maux qu'il pré-
pare, ou ceux qu'il pourrait faire, CORN. Nicom. n, 1.
Les grâces pudiques 'de la reine Esther eurent un
effet aussi salutaire [pour le peuple de Dieu],
mais moins violent [que l'action de Judith], BOSS.
Reine d'Ânglct. Jésus laisse la joie au monde
comme un présent qu'il estime peu ; et le partage
de ses enfants, c'est une salutaire tristesse qui ne
veut point être consolée par les plaisirs, ID. Ser-
mons, S'dim. après Pâq. Provid. préambule. Dieu
voyant que nous étions contraints d'aller puiser en
divers endroits les ondes salutaires de la vérité,
m. Panég. St Bernard, préambule. Le conseil le
plus prompt est le plus salutaire, RAC. Bajas. i, 2.
Quelle voix salutaire ordonne que je vive? ID. Eslh.
H, 7. Ces paroles étaient salutaires; mais je n'étais
pas assez prudent pour les écouter, FÉN. Tél. i.
|| 2° S. m. Le Sauveur, Jésus-Christ. Élevons avec
joie et nos coeurs et nos voix Au vrai Dieu, notre
Salutaire, CORN. Trad. du ps. xxiv. ||Fig. C'est ce
triomphe de la raison [la tolérance] qui est mon
salutaire,VOLT. Lelt. à Catherine II, 29 janv. 170S.
— HIST. xv° s. Faire euvre salutaire tant pour le
bien publique comme autrement, Ifs. fonds fran-
çais, n° I327,f" i, Bibl. imp. \\ xvie s. Que dirai plus?
Dieu est le salutaire Des bien-vivans.... MAROT,
IV, 280. L'ignorance pure et remise tout en aultruy
estoit bien plus salutaire et plus sçavante que
n'est cette science verbale et vaine [traduction en
langue vulgaire des saintes Écritures], nourrice
de presumption et de témérité, MONT, I, 39S.
— ÈTYM. Lat. salutaris, de salus, salut.
SALUTAIREMENT (sâ-lu-tê-re-man), adv. D'une
manière salutaire. On se propose d'intimider salu-
tairement et d'abattre le pécheur, en lui représen-
tant les horreurs d'une mort plus prochaine peut-
être qu'il ne pense, ROLI.IN, Traité des Et. rv, n, l.
— ÈTYM. Salutaire, et le suffixe ment.
SALUTATION (sa-lu-ta-sion ; en vers, de cinq
syllabes), s. f. || i" Action de saluer. C'est un adou-
cissement à la dureté du refus, une sorte de salu-
tation qu'on leur T-end [aux pauvres], J. J. ROUSS.
Sél. v, 2. || Recevez mes salutations, mes saluta-
tions respectueuses, amicales, etc., formules pour
terminer les lettres, les billets. ||2° Il se dit le
plus souvent avec une épithète et pour désigner
une manière de- saluer un peu extraordinaire. Il
m'a fait de grandes salutations, une profonde salu-
tation. 1)3" Salutation angélique, l'Ave Maria.
Cromwell défendit d'enseigner dans l'Eglise angli-
cane la salutation angélique, le symbole des apô-
tres, MAUCROIX, Schisme cVAnglet. dans RICHELET.
Comme il [Louis XI] avait une dévotion particulière
à la Vierge, il voulut que tous les jours, à raidi
[en mai], on récitât trois fois la salutation angé-
lique, un genou en terre, DUCLOS, OEUV. t. n, p. 404.
— HIST. xv° s. Mais ceste tout premièrement
Vers moy feit inclination, Me donnant salutation,
la Font. 206. || xvi° s. Ce ne furent que salutations
et embrassades, LANOUE, 557. Et après les premières
caresses de la salutation, comme Philippes lui de-
mandast.... AMYOT, Alex. 16.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. salutacion ; por-
tug. saudacào ; ital. salutazione ; du lat. saluta-
tionem, de salutare, saluer.
f SALVADORACEES (sal-va-do-ra-sée), s. f. pi.
Famille de plantes voisine des plombaginées, dont
le type est le salvadora indica.
SALVAGE (sal-va-j'), s. m. Terme de marine. Il
n'est usité que dans cette locution : Droit de sal-
vage, droit sur ce qu'on a sauvé d'un bâtiment
naufragé. || On dit aujourd'hui : droit de sauvetage.
— ÉTYM. Lat. salvare, sauver (voy. SAUVER).
SALVANOS (sal-va-nôs'), s. m. Terme de marine.
Bouée de sauvetage.
—REM. Pourquoi l'Académie, qui écrit cuslodi-
nos avec un trait d'union, écrit-elle salvanos sans
trait d'union?
— ETYM. Lat. salva, sauve, et nos, nous.
t SALYATELLE (sal-va-tè-1'), s. f. Terme d'ana-
tomie. Veine qui commence sur la surface dorsale
des doigts et de la main par un grand nombre de
radicules qui se réunissent près du bord interne.
— HIST. xvr Et est appelée [une veine] en la
main destre salvatelle ou epatique, H. DE MON-
DEVfLLE, f° 22.
— ÉTYM. Bas-lat. salvatella. sans doute de sal-
vare, sauver, à cause qu'on la rattachait au foie,
et qu'en la saignant on croyait être utile au foie.
SALVATION (sal-va-sion), s. f.\\i° Action de
procurer le salut spirituel. Pour combattre cette
opinion de la salvation des gentils moyennant
l'assistance de la grâce, LA MOTHE LE VAYER, Tertu
des païens, i, État de la loi. || 2° S. f. pi. Terme
d'ancienne pratique. Ecritures d'avocat, qui ser->
vaient de réponse aux objections de la partie ad-
verse. || Salvations de témoins, réponses qu'on fai-
sait aux reproches formés contre des témoins.
— HIST. XII 0 s. Toutes vos âmes [que Dieu] mete
à salvation, Ronc. p. 98. || xv° s. Nous n'y veons
autre salvation pour vous, FROISS. n,rn, 29. || xvr s.
Car c'est le jour d'heureuse destinée Qui à Satan
prépare affliction, Et aux mortels seure salvation,
MAROT, IV, 161.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. salvacion ; ital.
salvasionc ; du lat. salvationem, de salvare, sauver.
SALVE (sal-v'), s. f. || i" Décharge d'un grand
nombre d'armes à feu, qui se fait à l'honneur de
quelqu'un, ou en témoignage de joie. Des salves
répétées d'heure en heure. On va célébrer aujour-
d'hui la victoire navale par trois salves de mous-
queterie de toute l'armée, PELLISSON, Lelt. hist.
t. m, p. l 3 (.L'électeur fit voir à Villars ses troupes,
et faire trois salves de canon et de mousqueterie,
ST-SIM. 118, 32. || Il se dit de plusieurs coups de
canon tirés successivement dans les mêmes occa-
sions. Ils firent tirer une salve de cent coups de
canon [pour la fête de Napoléon] ; l'empereur mé-
content remarqua qu'en Russie il fallait ménager
davantage la poudre française; mais on lui répon-
dit qu'elle était russe et conquise de la veille,
SÉGUR, Hist. de Nap. vi, 2. || 2° Terme de marine.
Salut avec le canon. || Dans l'ancienne marine, les
navires saluaient par nombre impair, et les galères
par nombre pair. || 3° Coups de canon tirés ensemble.
||Fig. Je ne'sais si demain on jugera [Fouquet],
ou si l'on traînera l'affaire toute la semaine; nous
avons encore de grandes salves à essuyer, SÉV.
17 déc. 1004. || 4° Tirer par salves signifie tirer
chacune des bouches à feu d'une batterie succes-
sivement. Quand on veut tirer par salves.... le feu
s'exécute au commandement : telle pièce, feu, Rè-
glement sur le service des bouches à feu. || On tire
le canon en salve, quand on tire plusieurs pièces
en même temps. Sur le signal qu'ils donnèrent de
cinq coups de canon en salve, auxquels le roi fit
répondre par sept de la batterie royale, ils mirent
le feu au fourneau, PELLISSON, Lelt. hist. 1.1, p. 385.
Cela se passait à la tranchée, d'où nous entendîmes
un cri de mauvais augure qui partait du rempart;
ce cri fut suivi d'une salve de canon et de mous-
queterie, HAMILT. Gramm. 8. || B° Une salve d'ap-
plaudissements, applaudissements éclatant dans
toute une assemblée. Une salve d'applaudissements
accueillit cet auteur.
— HIST. xvr 0 s. Estans à vingt pas des ennemis,
ils leur tournent le flanc et deschargent sur eux
leur salve de pistolles, LANOUE, 312. Après que le-
dit esquadron auroit enduré ceste rude salve, il
lui conviendroit donner dans les piques du
premier rang, ID. 322. L'harquebuserie tiroit
comme en salve, et se tenoit trop serrée ensemble,
m. 654. Premier que de joindre, il lui fallut boire
la volée de 14 canons, le salve des enfans perdus
et celui du bataillon, D'AUB. Hist. i, 107.
— ÉTYM. Lat. salve, formule de salutation, de
salvere, se bien porter, de même radical que salvus
(voy. SAUF).
SALVE (sal-vé), s. m. Prière à la Vierge (avec
une S majuscule). Dire un Salve. || Salve Regina,
prière ou antienne en l'honneur de la Vierge.
H Morceau de plain-chant ou de musique sur les
paroles de cette prière.
— ÉTYM. Lat. salve, impératif de salvere (voy.
SALVE) : salve, regina, salut, ô reine.
f SALVE-D'HONNEUR (sal-ve-do-neur), s. m
Terme vieilli. Prétexte honnête, arrangement hon-
nête qui sauve l'honneur. Le roi ôta la conscience do
la duchesse de Bourgogne des mains du P. Leconte ;
et, pour un salve-d'honneur, les jésuites l'envoyè-
rent à Rome, et publièrent que de là, après s'être
justifié, il retournerait en Chine, ST-SIM. 78, 9.
— ÉTYM. Salve, de, et honneur.
t SALVELINE (sal-ve-li-n'), s. f. Espèce de
truite. || On dit aussi salvelin.
f l. SAMARE (sa-ma-r'), s. f. Terme de bota-
nique. On a donné le nom de samare à des fruit?
secs contenant une ou deux graines, et dont le pé-
ricarpe est aminci en lame membraneuse qui
SAL
SAM
1815
moi-, coups ae canon tirés par un vaisseau pour
rendre honneur à un autre vaisseau, à une
flotte, etc. ou pour en reconnaître la supériorité!
|| Traiter du salut, s'informer, avant de saluer, des
conditions du salut. || 6° Salut se mettait quelque-
fois en tête d'une lettre. Quelle' petitesse pour
Alexandre, de retrancher de ses lettres; depuis
qu'il eut défait Darius, le mot grec qui signifie sa-
lut! ROLLIN, Hist. anc. OEuv. t. vi, p. 013, dacs
POUGENS. || 7° Terme qu'on emploie dans le préam-
bule des lois, dans les lettres patentes des souve-
rains, dans les mandements des évêques, etc. en-
vers ceux auxquels ils sont adressés. X tous ceux
qui ces présentes verront, salut. N. archevêque de
Paris, à tous les fidèles de notre diocèse, salut et
bénédiction. || 8° Dans le style élevé ou poétique,
on l'emploie comme expression exclamative. Salut,
champs que j'aimais, et vous, douce verdure, Et
vous, riant exil des bois; Ciel, pavillon de l'homme,
admirable nature, Salut pour la dernière fois !
GILBERT, Ode imitée de plusieurs psaumes. Salut,
s'écria-t-il, terre longtemps promise ! Salut, dieux
des Troyens ! DELILLE, En. vu. Salut ! bois couron-
nés d'un reste de verdure ! Feuillages jaunissants
sur les gazons épars ! Salut ! derniers beaux jours,
LAMART. Méd. i, 29. || 9" Dans la poésie de la langue
d'oil et de la langue d'oc, salut d'amour, pièce de
vers qui commençait par une salutation à la dame
dont le poète faisait l'éloge. J| 10° Terme de litur-
gie. Prières chantées dans l'après-midi ou le soir
dans les églises. Le 26 mars 10S5 : j'appris que
S. M. a fondé dans la chapelle de Versailles un sa-
lut pour les dimanches et les jeudis, et la feue
reine pour les fêtes de la Vierge, la Saint-Louis et
Sainte-Thérèse, DANGEAU, I, 141. Négliger vêpres
comme une chose antique et hors de mode, garder
sa place soi-même pour le salut, LA BKUY. XIII. Qui
annoncera un concert, un beau salut, un prestige
de la foire? m. vu. Qu'on ne voudrait pas man-
quer à un salut, et qu'on ne compte pour rien de
manquer aux choses les plus essentielles, MASS.
Carême, Pâques. Au sortir du salut, Brissac lui
conta [au roi].... ST-SIM. I94, 90. || 11" Salut d'or,
ancienne monnaie du temps de Charles VI, ainsi
dit parce qu'il portait gravée la salutation de l'ange
à la sainte Vierge. || 12" Nom vulgaire des silures.
|| Proverbe. Xbon entendeur salut, voy. ENTENDEUR.
— SYN. SALUT, SALUTATION. La salutation est
l'action de saluer, et salut le souhait de salut,
avec les gestes qui l'accompagnent. Cette nuance
est sensible dans l'emploi que l'usage a réservé à
salutation : il se dit surtout d'une action de saluer
particulière : une froide salutation; une profonde
salutation. A la fin d'une lettre on présente ses
salutations, ses salutations respectueuses. Salut
n'est pas usilé en ce cas.
— HIST. xc s. Et ne doceiet [n'enseignait] lor sa-
lut [conservation], Fragm. de Valenc. p. 408.
|| xi° s. Par bêle amur malvais saluz li firent, Ch.
de Roi. cxci. || xii° s. Nulle saluz n'i est trovée,
Quise, cerchée ne donée, BENOÎT, n, 6055. Altrement
ne puet pas li reis aveir salu Pur tute sa grant
force ne pur sa grant vertu, Nis [même] se tuit li
rogne erent par li sul maintenu, Th. le mart. 91.
|| XIII 0 s. Il est escrit que de grant conseil vient
grant salus, BRUN, LATINI, Trésor, p. 000. Por la
salu do nos armes [âmes] et de trestot nostre li-
.gnage, Bibl. des chartes, 3e série, t. v, p. 84.
Comme sage et courtoise [à] chascun son salut
[elle] rent, Berte, ix. [A] Floire et Blanchefleur [ils]
font de par Pépin salus, ID. ib. xxiv. Car se tu n'en
peûsses traire Fors seulement ung biau salu, la
Rose, 2388. A toz chiax [ceux] qui ches [ces] pré-
sentes letres verront ou orront, li baillis de Cler-
mont salus, BEAUM. IV, 4. || xiv s. J'ai puis trois mois
conquis cinquante fors ou plus, Et vous lor
avez fait aussi un fier salut, Guescl. 17349. ]| xv° s.
.... Et enfin paya pour sa rançon quatorze mille
saluts d'or, un cheval de vingt queues de vin ou
autre tel prix et estimation, MONSTREL. n, 104.
H xvic s. Us continuèrent à occire tous ceux à qui
Marius ne rendoit point de salut, AMYOT, Marins,
79. Hz se retiroient au camp de Sylla, ne plus ne
moins qu'en un port de salut, ID. Sylla, 47. Voyons
maintenant à qui il appartient d'avoir soin du sa-
lut universel, LANOUE, 3S9.
— ÉTYM. Prov. salut; espagn. salud; ital. sa-
inte; du latin salutem. Comparez ÔXOOÇJ qui est sal-
vus, SÀOÇ, entier, sanscr. sarva; salutem répond
au sanscrit sarvatâti, intégrité: salut, intégrité
conservée. On remarquera dans l'historique que
salut (salu) a été féminin conformément à l'éty-
mologie et à l'analogie des autres dérivés des sub-
stantifs latins en tus, tutis; il devient d'abord mas-
culin pour l'action de saluer; puis le féminin s'ef-
face tout â fait.
SALUTAIRE (sa-lu-tê-r'), adj. || 1° Utile pour la
conservation de la vie, de la santé, de l'honneur,
pour le salut de l'âme, etc. Le quinquina est fort
salutaire contre la fièvre. Et [il] prévient, par un
ordre à tous deux salutaire, Ou les maux qu'il pré-
pare, ou ceux qu'il pourrait faire, CORN. Nicom. n, 1.
Les grâces pudiques 'de la reine Esther eurent un
effet aussi salutaire [pour le peuple de Dieu],
mais moins violent [que l'action de Judith], BOSS.
Reine d'Ânglct. Jésus laisse la joie au monde
comme un présent qu'il estime peu ; et le partage
de ses enfants, c'est une salutaire tristesse qui ne
veut point être consolée par les plaisirs, ID. Ser-
mons, S'dim. après Pâq. Provid. préambule. Dieu
voyant que nous étions contraints d'aller puiser en
divers endroits les ondes salutaires de la vérité,
m. Panég. St Bernard, préambule. Le conseil le
plus prompt est le plus salutaire, RAC. Bajas. i, 2.
Quelle voix salutaire ordonne que je vive? ID. Eslh.
H, 7. Ces paroles étaient salutaires; mais je n'étais
pas assez prudent pour les écouter, FÉN. Tél. i.
|| 2° S. m. Le Sauveur, Jésus-Christ. Élevons avec
joie et nos coeurs et nos voix Au vrai Dieu, notre
Salutaire, CORN. Trad. du ps. xxiv. ||Fig. C'est ce
triomphe de la raison [la tolérance] qui est mon
salutaire,VOLT. Lelt. à Catherine II, 29 janv. 170S.
— HIST. xv° s. Faire euvre salutaire tant pour le
bien publique comme autrement, Ifs. fonds fran-
çais, n° I327,f" i, Bibl. imp. \\ xvie s. Que dirai plus?
Dieu est le salutaire Des bien-vivans.... MAROT,
IV, 280. L'ignorance pure et remise tout en aultruy
estoit bien plus salutaire et plus sçavante que
n'est cette science verbale et vaine [traduction en
langue vulgaire des saintes Écritures], nourrice
de presumption et de témérité, MONT, I, 39S.
— ÈTYM. Lat. salutaris, de salus, salut.
SALUTAIREMENT (sâ-lu-tê-re-man), adv. D'une
manière salutaire. On se propose d'intimider salu-
tairement et d'abattre le pécheur, en lui représen-
tant les horreurs d'une mort plus prochaine peut-
être qu'il ne pense, ROLI.IN, Traité des Et. rv, n, l.
— ÈTYM. Salutaire, et le suffixe ment.
SALUTATION (sa-lu-ta-sion ; en vers, de cinq
syllabes), s. f. || i" Action de saluer. C'est un adou-
cissement à la dureté du refus, une sorte de salu-
tation qu'on leur T-end [aux pauvres], J. J. ROUSS.
Sél. v, 2. || Recevez mes salutations, mes saluta-
tions respectueuses, amicales, etc., formules pour
terminer les lettres, les billets. ||2° Il se dit le
plus souvent avec une épithète et pour désigner
une manière de- saluer un peu extraordinaire. Il
m'a fait de grandes salutations, une profonde salu-
tation. 1)3" Salutation angélique, l'Ave Maria.
Cromwell défendit d'enseigner dans l'Eglise angli-
cane la salutation angélique, le symbole des apô-
tres, MAUCROIX, Schisme cVAnglet. dans RICHELET.
Comme il [Louis XI] avait une dévotion particulière
à la Vierge, il voulut que tous les jours, à raidi
[en mai], on récitât trois fois la salutation angé-
lique, un genou en terre, DUCLOS, OEUV. t. n, p. 404.
— HIST. xv° s. Mais ceste tout premièrement
Vers moy feit inclination, Me donnant salutation,
la Font. 206. || xvi° s. Ce ne furent que salutations
et embrassades, LANOUE, 557. Et après les premières
caresses de la salutation, comme Philippes lui de-
mandast.... AMYOT, Alex. 16.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. salutacion ; por-
tug. saudacào ; ital. salutazione ; du lat. saluta-
tionem, de salutare, saluer.
f SALVADORACEES (sal-va-do-ra-sée), s. f. pi.
Famille de plantes voisine des plombaginées, dont
le type est le salvadora indica.
SALVAGE (sal-va-j'), s. m. Terme de marine. Il
n'est usité que dans cette locution : Droit de sal-
vage, droit sur ce qu'on a sauvé d'un bâtiment
naufragé. || On dit aujourd'hui : droit de sauvetage.
— ÉTYM. Lat. salvare, sauver (voy. SAUVER).
SALVANOS (sal-va-nôs'), s. m. Terme de marine.
Bouée de sauvetage.
—REM. Pourquoi l'Académie, qui écrit cuslodi-
nos avec un trait d'union, écrit-elle salvanos sans
trait d'union?
— ETYM. Lat. salva, sauve, et nos, nous.
t SALYATELLE (sal-va-tè-1'), s. f. Terme d'ana-
tomie. Veine qui commence sur la surface dorsale
des doigts et de la main par un grand nombre de
radicules qui se réunissent près du bord interne.
— HIST. xvr Et est appelée [une veine] en la
main destre salvatelle ou epatique, H. DE MON-
DEVfLLE, f° 22.
— ÉTYM. Bas-lat. salvatella. sans doute de sal-
vare, sauver, à cause qu'on la rattachait au foie,
et qu'en la saignant on croyait être utile au foie.
SALVATION (sal-va-sion), s. f.\\i° Action de
procurer le salut spirituel. Pour combattre cette
opinion de la salvation des gentils moyennant
l'assistance de la grâce, LA MOTHE LE VAYER, Tertu
des païens, i, État de la loi. || 2° S. f. pi. Terme
d'ancienne pratique. Ecritures d'avocat, qui ser->
vaient de réponse aux objections de la partie ad-
verse. || Salvations de témoins, réponses qu'on fai-
sait aux reproches formés contre des témoins.
— HIST. XII 0 s. Toutes vos âmes [que Dieu] mete
à salvation, Ronc. p. 98. || xv° s. Nous n'y veons
autre salvation pour vous, FROISS. n,rn, 29. || xvr s.
Car c'est le jour d'heureuse destinée Qui à Satan
prépare affliction, Et aux mortels seure salvation,
MAROT, IV, 161.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. salvacion ; ital.
salvasionc ; du lat. salvationem, de salvare, sauver.
SALVE (sal-v'), s. f. || i" Décharge d'un grand
nombre d'armes à feu, qui se fait à l'honneur de
quelqu'un, ou en témoignage de joie. Des salves
répétées d'heure en heure. On va célébrer aujour-
d'hui la victoire navale par trois salves de mous-
queterie de toute l'armée, PELLISSON, Lelt. hist.
t. m, p. l 3 (.L'électeur fit voir à Villars ses troupes,
et faire trois salves de canon et de mousqueterie,
ST-SIM. 118, 32. || Il se dit de plusieurs coups de
canon tirés successivement dans les mêmes occa-
sions. Ils firent tirer une salve de cent coups de
canon [pour la fête de Napoléon] ; l'empereur mé-
content remarqua qu'en Russie il fallait ménager
davantage la poudre française; mais on lui répon-
dit qu'elle était russe et conquise de la veille,
SÉGUR, Hist. de Nap. vi, 2. || 2° Terme de marine.
Salut avec le canon. || Dans l'ancienne marine, les
navires saluaient par nombre impair, et les galères
par nombre pair. || 3° Coups de canon tirés ensemble.
||Fig. Je ne'sais si demain on jugera [Fouquet],
ou si l'on traînera l'affaire toute la semaine; nous
avons encore de grandes salves à essuyer, SÉV.
17 déc. 1004. || 4° Tirer par salves signifie tirer
chacune des bouches à feu d'une batterie succes-
sivement. Quand on veut tirer par salves.... le feu
s'exécute au commandement : telle pièce, feu, Rè-
glement sur le service des bouches à feu. || On tire
le canon en salve, quand on tire plusieurs pièces
en même temps. Sur le signal qu'ils donnèrent de
cinq coups de canon en salve, auxquels le roi fit
répondre par sept de la batterie royale, ils mirent
le feu au fourneau, PELLISSON, Lelt. hist. 1.1, p. 385.
Cela se passait à la tranchée, d'où nous entendîmes
un cri de mauvais augure qui partait du rempart;
ce cri fut suivi d'une salve de canon et de mous-
queterie, HAMILT. Gramm. 8. || B° Une salve d'ap-
plaudissements, applaudissements éclatant dans
toute une assemblée. Une salve d'applaudissements
accueillit cet auteur.
— HIST. xvr 0 s. Estans à vingt pas des ennemis,
ils leur tournent le flanc et deschargent sur eux
leur salve de pistolles, LANOUE, 312. Après que le-
dit esquadron auroit enduré ceste rude salve, il
lui conviendroit donner dans les piques du
premier rang, ID. 322. L'harquebuserie tiroit
comme en salve, et se tenoit trop serrée ensemble,
m. 654. Premier que de joindre, il lui fallut boire
la volée de 14 canons, le salve des enfans perdus
et celui du bataillon, D'AUB. Hist. i, 107.
— ÉTYM. Lat. salve, formule de salutation, de
salvere, se bien porter, de même radical que salvus
(voy. SAUF).
SALVE (sal-vé), s. m. Prière à la Vierge (avec
une S majuscule). Dire un Salve. || Salve Regina,
prière ou antienne en l'honneur de la Vierge.
H Morceau de plain-chant ou de musique sur les
paroles de cette prière.
— ÉTYM. Lat. salve, impératif de salvere (voy.
SALVE) : salve, regina, salut, ô reine.
f SALVE-D'HONNEUR (sal-ve-do-neur), s. m
Terme vieilli. Prétexte honnête, arrangement hon-
nête qui sauve l'honneur. Le roi ôta la conscience do
la duchesse de Bourgogne des mains du P. Leconte ;
et, pour un salve-d'honneur, les jésuites l'envoyè-
rent à Rome, et publièrent que de là, après s'être
justifié, il retournerait en Chine, ST-SIM. 78, 9.
— ÉTYM. Salve, de, et honneur.
t SALVELINE (sal-ve-li-n'), s. f. Espèce de
truite. || On dit aussi salvelin.
f l. SAMARE (sa-ma-r'), s. f. Terme de bota-
nique. On a donné le nom de samare à des fruit?
secs contenant une ou deux graines, et dont le pé-
ricarpe est aminci en lame membraneuse qui
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