1660
RÉS
RES
RÉS
autant il aimait a célébrer les belles actions, D'ALEMR.
Éloges, mil. Maréchal. \\ Substantivement. Sa maî-
tresse eut d'abord quelque dispute Avec Janot,
qui fit le réservé, LA FONT. Rick. Moi-même, il
m'a fallu faire le réservé, TH. CORN. Comtesse d'Or-
gueil, i, l.||Il se dit aussi des cboses. Il n'avait
point même un certain air réservé et mystérieux
qu'ont ordinairement les gens secrets, FÉN. Tel.
xvi. Si son maintien réservé n'attirait pas beau-
coup les jeunes gens.... J. j. ROUSS. Confess. vu.
t RÉSERVÉMENT (ré-zèr-vé-man), adv. D'une
manière réservée, discrète.
— HIST. xvie s. Ne s'entremettre que bien reser-
véement d'escrire de la religion, MONT, I, 401.
— ÉTYM. Réservé, et le suffixe ment.
RÉSERVER (ré-zèr-vé), v. a. || i° Retenir quel-
que chose d'un tout, ou un objet entre plusieurs.
Réserver une part du butin. Quand vous fîtes périr
Maurice et sa famille, Il vous en plut, seigneur,
réserver une fille, CORN. ïïéracl. i, l. || 2° Garder pour
un autre temps, pour un autre usage, pour une autre
occasion, pour un autre traitement. Vous pouviez
réserver cet avis à un autre temps, sans interrompre
ce que j'ai à vous dire des maximes.... PASC. Prov.
vi. Et ma jeunesse même écarte loin de moi Tous
ceux qui dans le coeur me réservent leur foi, RAC.
Brit. i, 4. X quels mortels regrets ma vie est réser-
vée! m.Phèd. v, 6. Lui [Epernon] qui empêcha
que l'on ne tuât Ravaillac à l'instant qu'on le re-
connut tenant son couteau sanglant, et qui voulait
qu'on le.réservât à la question et au supplice, VOLT.
Henriade, Sur la mort de Henri 1Y. À" qui réserve-
t-on ces apprêts meurtriers? c. DELAV. Messénienn.
v. || Il se construit avec à et un infinitif. Ayant vu
notre contenance déterminée, ils [les voleurs] s'arrê-
tèrent et réservèrent à prendre mieux leur avan-
tage, REGNAKD, Yoyage de Pologne. Les princesses
lui apprirent en peu de paroles la violence qu'on
leur avait faite, réservant à dire le reste avec un
plus grand loisir, M"« DE LA FOBCE, Heine de Nav.
1" part. p. 69. || Au passif et impersonnellement.
Socrate vit et déplora les malheurs de sa pa-
trie; c'est à Thrasybule qu'il était réservé de
les finir, J. J. nouss. Disc, vertu des héros. || Au
barreau, l'avocat a prié les juges de lui réserver la
réplique, il leur a demandé le droit de répliquer
quand il en sera temps. || Se réserver la réplique,
déclarer qu'on veut répliquer. || 3° Destiner à. Pour
mériter les biens qui vous sont réservés, CORN. J\ri-
COÎÎI. i, 2. Quelle sera donc enfin la punition que je
lui réserve? SACI, Bible, Jérémie, v, 31. Prince,
l'heure fatale est enfin arrivée, Qu'à votre liberté
le ciel a réservée,'RAC. Baj. n, 1. Les dieux, qui
se jouent des desseins des hommes, nous réser-
vaient à d'autres dangers, FÉN. Tél. 1.1| 4° Se ré-
server,, réserver pour soi, garder pour soi. I! ne se
peut pas dire qu'ils |les égoïstes] aient de mauvais
desseins contre l'Etat, et qu'ils en désirent la ruine;
ils se réservent seulement leurs premières et leurs
plus tendres affections, BALZ. De la cour, 4e dise.
C'est par son désintéressement que M. de Lamoi-
gnonseréservacetteliberté d'esprit si nécessaire dans
la place qu'il occupait, FLÉCH. Lamoignon. Dans leurs
prospérités [de ses amis], il estima leur modération,
et se réserva le droit de les avertir de leur orgueil,
m. Suc de Mont. [S. Rome] les rois se réservèrent le
jugement des affaires criminelles, et les consuls leur
succédèrent en cela, MONTESQ.£SP.XI, '8.]} Seréser-
veràfaire quelque chose, ou de faire quelque chose,
attendre, remettre à faire cette chose pour un temps,
une occasion, un lieu qu'on jugera favorable. Je me
réserve à vous dire le reste quand vous serez de re-
tour d'Italie, BALZ. liv. i, lett. 8. Il se réserve de
payer plus ou moins, PATRU, Plaidoyer m, dans
RICHELET. Je me réserve à vous faire un second
discours où j'aurai une .raison nécessaire de vous
parler de la France et de ce grand conquérant
[Louis XIV] qui.... EOSS. Ilist. m, 7. Dieu, qui l'ac-
corde [la paix] quand il lui plaît et comme il lui
plaît, se réservait à la donner par l'entremise de
notre princesse, FLÉCH. Mar.-Thér. || 5° Se réserver,
v. réfl. Faire la réserve de soi-même. Quoi ! c'est
donc pour mon fils que vous vous réservez ! LAMOTTE,
Ineg, m, S. || 6° Se ménager pour un autre temps,
pour une autre occasion. Il se réserve pour de plus
grandes choses. Je ne danserai point de contredanse,
je me réserve pour la valse. Je me réserve, pour le
rôti, pour le dessert. || Absolument. Se réserver, se
tenir à l'écart, afin de reparaître à son avantage.
Cachez-leur [aux Romains] pour un temps vos noms
et votre vie; Allez, réservez-vous.... RAC. Mithr. v, 5.
— HIST. xv° s. [Le comte de Foix] emprit la
charge de ce gouvernement, et jura à tenir et à
garder le pays en son droit contre tout homme....
mais il réserva tant seulement la majesté royale du
roi de France, FROISS. H, ni, 1 2. || xvr s. Il estoit fort
retenu et réservé en son parler, AMYOT, Péric. 15. Il
se jetta incontinent à pied, et lui amena [au consul
blessé] son cheval, le priant de vouloir monterdessus.
pour essayer de se reserve: à la nécessité de son païs,
ID. Fab. 33. En ma nourriture [éducation] il [mon
père] réserva plusieurs façons particulières contre l'u-
sage des collèges, MONT, I, 196. Pourqvai me reservé-
je àlanguir davantage? DESPORTES, les A m. d'Hipp. LX.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. reservar ; ital. ri-
servare; dulat. reservare, de re, et servare, garder.
RÉSERVOIR (ré-zèr-vùir), s. m. || 1° Lieu fait
exprès pour y tenir certaines choses en réserve.
|| Fig. C'est dans ce petit réservoir [le cerveau]
qu'on trouve toutes les images dont on a besoin,
FÉN. Exist. 41. || Se dit de certains coffres qui, dans
les poêles de construction, servent à faire circuler la
chaleur, la fumée. || 2" Particulièrement. Lieu où
l'on amasse les eaux. Un réservoir de maçonnerie.
Ce réservoir sert à alimenter les eaux du parc.
|| Par extension. Ces montagnes qui couronnent la
terre sont les immenses réservoirs des neiges éter-
nelles, VOLT. Dict. pjiil. Nature. || 3° Bassin où l'on
conserve le poisson. Sergius Orata forma le premier
des réservoirs d'huîtres; Lucius Murena, son con-
temporain, est aussi le premier qui en forma pour
quelques poissons, PASTORET, Instit. Mém. seienc.
hist. et lift. anc. t. m, p. 389. Après la mort de Lu-
cullus, Caton d'Otique, institué son héritier sui-
vant Macrobe, et le tuteur de son fils selon Colu-
melle et Varron, trouva, dans ses réservoirs, des
poissons à vendre pour quatre millions de sesterces,
neuf cent mille francs, ID. ib. p. 389. |j Terme de
pêche. Caisse de chêne, munie d'une trappe fer-
mant à clef, et percée de plusieurs ouvertures, dans
laquelle on conserve le poisson vivant. [| Terme de
marine. Sur certains navires, espèce de bassin qui
contient l'eau dont on fait provision à bord. || 4° Chez
les sucriers, chaudière où l'on dépose le sirop dans
quelques-uns des moments de la fabrication.
|| 5° Terme d'anatomie. Toute cavité du corps hu-
main dans laquelle s'amasse un fluide. Le réservoir
des larmes, le sac lacrymal. Le réservoir de la bile,
la vésicule du fiel. Le réservoir de l'urine, la vessie.
Le réservoir de Pecquet, voy. CITERNE. Le petit ré-
servoir dans lequel elle [la pourpre] est contenue
n'est pas d'égale grandeur dans tous les buccins,
ROLLIN, Hii-t. anc. OEuv. t. x, p. 65), dans PODGENS.
|| 6° En physique, lieu, corps où résident comme
en réservoir les forces cosmiques. La terre est le
réservoir de l'électricité. On doit reconnaître deux-
sortes de chaleur, l'une lumineuse, dont le soleil est
le foyer immense, l'autre obscure, dont le grand
réservoir est le globe terrestre, BUFF. Inlrod. à
l'hist. des min. 1 " part.
— HIST. xvic s. Poissons mis en huches, sauvouers
ou reservouers, sont meubles, LOYSEL, 2(6.
— ÉTYM. Réserver.
RÉSIDANT, ANTE (ré-zi-dan, dan-t'), adj. Qui
réside. Clément VI, nouveau pape, né Français, ré-
sidant à Avignon, VOLT. Ann. emp. Louis Y, 1341.
|| Membres résidants, se dit dans les sociétés sa-
vantes, par opposition à membres correspondants.
— HIST. xvr s. Par la susditte ordonnance de Phi-
lippe tiers fils de saint Louis tous les conseillers lais de
la grand chambre du plaidoyé sont appelés presidens,
et les autres residens; qui monstroit anciennement
leurgrandeuretauthoritépardessus ceux desenques-
tes, MIRAÏÏMONT, Des cours souv. p. i S, dans LACURNE.
RÉSIDENCE (ré-zi-dan-s'), s. f. || 1° Demeure or-
dinaire en quelque lieu. Il a établi sa résidence en
cet endroit. Encore un autre mort faisait sa rési-
| dence Non loin de ce tombeau.... LA FONT. Matrone.
|| Pai extension, action de garder la chambre, de
demeurer chez soi. Me voici, après le dîner, dans
la chambre du chevalier [de Grignan] ; il est
dans sa chaise, avec mille petites douleurs qui
courent par toute sa personne.... cet état de rési-
dence et de ne pouvoir sortir lui donne beaucoup
de chagrins et de vapeurs, SÉV. 14 janv. 1689.
[Sans enfants] il n'y a point de résidence dans les
familles, J. J. ROUSS. Érn. i. H 2° Séjour actuel
et obligé dans le lieu où l'on exerce quelque
fonction. Les fonctions de ce magistrat l'obligent
à la résidence. Mais à l'ambition d'opposer la
prudence, C'est aux prélats de cour prêcher la
résidence, BOIL. Ép. i. Lois vénérables de nos pères,
voeux si ardents et si anciens de toute l'Église sur
la résidence des pasveurs, il vous connut, il vous
respecta, MASS. Or. fun. Yillars. || Par plaisanterie.
Madame Royale envoya ce même officier le prier
[Malha] de lui donner sa parole qu'il ne sortirait pas
jusqu'au lendemain.... un bon repas l'attendait, il
mourait de faim, et rien ne lui paraissait si dérai-
sonnable que de l'obliger à la résidence dans cette
conjoncture, HAMILT. Gràmm. iv. || 3° Lieu où réside
un prince, un seigneur. Cognac fut longtemps la
résidence de François Ier. || Résidences royales,
châteaux qui dépendent de la couronne. || 4° Emploi,
dignité de résident auprès d'un prince. Il demanda
telle résidence. || 5° 11 se dit des propriétés qui sont
attachées à certains corps. La ■ résidence fixe, ainsi
que la direction de la force magnétique.... dans le
fer et l'aimant... BUFF. Min. t. ix, p.: 147.
— SYK. RÉSIDENCE, DOMICILE. L'idée propre de rési-
dence est celle d'un lieu où l'on est fixé, établi; celle de
domicile est l'idée plus restreinte d'une maison et de
l'habitation. La résidence est là demeure habituelle et
fixe; le domicile,la demeure légale ou reconnueparla
loi.Paris est sa résidence.Son domicile-est à Versailles.
— HIST. xme s. Se uns frans bons y veut estre
soit qu'il face résidence entré ies sers ou aillors, il
ne pert por ce Pestât de francise, BEAUM. XIV,
19. || xiv" s. Et soit acreue ou amenuisie la quantité
des choses [médicaments] selon la quantité et la ré-
sidence [persistance] de la char [fongueuse], H. DE
MONDEVILLE, f" 66, verso. || xv° s. J'ay fait plus con-
tinuelle résidence avecques lui [Louis XI] que nul
autre, COMM. Prol. || xvi° s. 11 feit quelque temps sa
résidence en la ville d'Argos, AMYOT, Aie. 62.
J'appelle personne, une résidence en l'essence de
Dieu.... or ce mot de résidence doit estre pris en
autre sens que celui d'essence; CALV. Insl. 76. La ré-
sidence [sédiment des urines] est quelquesfois mes-
lée de matière cruente et lùsque, PARÉ, XXI, 11.
— ÉTYM. Provenç. residensa, residencia; espagn.
residencia; ital. residenzia, residenza; du lat. resi-
dere (voy. RÉSIDER).
RÉSIDENT (ré-zi-dan), s. m. Envoyé qui réside
auprès d'un souverain étranger, et qui est moins
qu'un ambassadeur et plus qu'un agent.-Crécy avait
été résident en plusieurs cours d'Allemagne dont il
connaissait parfaitement le droit public, ST-SIM. 27,
50. || On dit aussi ministre résident. || Fig. M. de La-
vardin est mon résident aux états [de Bretagne] ; il
m'instruit de tout, SÉV. 8 déc. 1676. J'ai demandé
à M. de Louvois le régiment de Sanzei.... le vicomte
de Marsilly est mon résident auprès de lui, et s'est
chargé de m'apprèndre la réponse, ID. 26 août 1675.
Il La femme du résident s'appelle Mme la résidente.
— REM. On a dit résident au lieu de résidant;
c'est en effet un seul et même mot : Si vous n'estiez
que résident à Paris, j'espérerais de savoir de vos
nouvelles, BALZ. liv. vu, lett. 13. Tout cela se con-
cilie, si, parmi ces alouettes, comme parmi les
communes, il y en a de voyageuses et d'autres ré-
sidentes, BUFF. Ois. t. ix, p. 4f>..
— HIST. xme s. Estienne Boiliaue, garde de la
prevosté de Paris, à toz les bourgeois et à touz les
residens Je Paris....saluz, Liv. des met. 1. Et encore
y a il de tix [telles] terres quant uns frans bons qui
n'est pas gentix bons de lignage y va manoir, et il
y est residens un an et un jour, qu'il devient, soit
lions, soit feme, sers au seigneur desoz qui il veut
estre residens, BEAUM. XLV, 19. || xvie s. Faudra par
semblable élire et choisir quelque docte et galant
homme.... lequel sera résident auprès de nostre
chef, D'AUB. Hist. 11, 228.
— ÉTYM. Résidant; provenç. résident; espagn. et
ital. résidente. La forme la plus ancienne était
reseant, le composé étant fait comme le simple séant.
RÉSIDER (ré-zi-dé), v. n. || 1° Faire sa demeure
ordinaire en quelque endroit. LT réside à Paris. Il
réside sur son domaine, dans son domaine. Dans ce
palais antique où son père réside, VOLT. Tancr. m,
1. Par delà tous les cieux le Dieu des cieux réside,
ID. Henr. vu. [| 2° Absolument. Demeurer dans le
lieu où l'on exerce une fonction. Les évêques doivent
résider. Nous avons cinquante-deux prélats Qui ne
résident pas, RAC. Poés. div. Vers sur Vassembl. des
évêques. || 3° Fig. Exister dans. Quelle vertu réside en
ce débile sang ?ROTR. Herc.moùr. v, 2. La souveraine
puissance résidait en la personne du roi, VAUGEL.
Q. C. x, 10. Nous savons que les corps saints sont
habités par le Saint-Esprit jusqu'à la résurrection,
qui se fera par la vertu de cet Esprit qui réside en eux
pour cet effet, PASC. Lett. sur lamort de son père. Il [le
péché] y réside [dans les hommes] -toujours durant
cette vie, m. Lett. à Mlle de Roannes, 9. Moïse nous
découvre ce grand secret de la véritable philosophie,
qu'en Dieu seul résidé la fécondité et la puissance ab-
solue, BOSS. Hist. 11, 1. Songez qu'en cet enfant tout
Israël réside, RAC. Alhal. iv, 3. Oui, peuple, c'est en
vousquele pouvoir réside, M.J.CHÉN. Gracques,ll, 3,
RÉS
RES
RÉS
autant il aimait a célébrer les belles actions, D'ALEMR.
Éloges, mil. Maréchal. \\ Substantivement. Sa maî-
tresse eut d'abord quelque dispute Avec Janot,
qui fit le réservé, LA FONT. Rick. Moi-même, il
m'a fallu faire le réservé, TH. CORN. Comtesse d'Or-
gueil, i, l.||Il se dit aussi des cboses. Il n'avait
point même un certain air réservé et mystérieux
qu'ont ordinairement les gens secrets, FÉN. Tel.
xvi. Si son maintien réservé n'attirait pas beau-
coup les jeunes gens.... J. j. ROUSS. Confess. vu.
t RÉSERVÉMENT (ré-zèr-vé-man), adv. D'une
manière réservée, discrète.
— HIST. xvie s. Ne s'entremettre que bien reser-
véement d'escrire de la religion, MONT, I, 401.
— ÉTYM. Réservé, et le suffixe ment.
RÉSERVER (ré-zèr-vé), v. a. || i° Retenir quel-
que chose d'un tout, ou un objet entre plusieurs.
Réserver une part du butin. Quand vous fîtes périr
Maurice et sa famille, Il vous en plut, seigneur,
réserver une fille, CORN. ïïéracl. i, l. || 2° Garder pour
un autre temps, pour un autre usage, pour une autre
occasion, pour un autre traitement. Vous pouviez
réserver cet avis à un autre temps, sans interrompre
ce que j'ai à vous dire des maximes.... PASC. Prov.
vi. Et ma jeunesse même écarte loin de moi Tous
ceux qui dans le coeur me réservent leur foi, RAC.
Brit. i, 4. X quels mortels regrets ma vie est réser-
vée! m.Phèd. v, 6. Lui [Epernon] qui empêcha
que l'on ne tuât Ravaillac à l'instant qu'on le re-
connut tenant son couteau sanglant, et qui voulait
qu'on le.réservât à la question et au supplice, VOLT.
Henriade, Sur la mort de Henri 1Y. À" qui réserve-
t-on ces apprêts meurtriers? c. DELAV. Messénienn.
v. || Il se construit avec à et un infinitif. Ayant vu
notre contenance déterminée, ils [les voleurs] s'arrê-
tèrent et réservèrent à prendre mieux leur avan-
tage, REGNAKD, Yoyage de Pologne. Les princesses
lui apprirent en peu de paroles la violence qu'on
leur avait faite, réservant à dire le reste avec un
plus grand loisir, M"« DE LA FOBCE, Heine de Nav.
1" part. p. 69. || Au passif et impersonnellement.
Socrate vit et déplora les malheurs de sa pa-
trie; c'est à Thrasybule qu'il était réservé de
les finir, J. J. nouss. Disc, vertu des héros. || Au
barreau, l'avocat a prié les juges de lui réserver la
réplique, il leur a demandé le droit de répliquer
quand il en sera temps. || Se réserver la réplique,
déclarer qu'on veut répliquer. || 3° Destiner à. Pour
mériter les biens qui vous sont réservés, CORN. J\ri-
COÎÎI. i, 2. Quelle sera donc enfin la punition que je
lui réserve? SACI, Bible, Jérémie, v, 31. Prince,
l'heure fatale est enfin arrivée, Qu'à votre liberté
le ciel a réservée,'RAC. Baj. n, 1. Les dieux, qui
se jouent des desseins des hommes, nous réser-
vaient à d'autres dangers, FÉN. Tél. 1.1| 4° Se ré-
server,, réserver pour soi, garder pour soi. I! ne se
peut pas dire qu'ils |les égoïstes] aient de mauvais
desseins contre l'Etat, et qu'ils en désirent la ruine;
ils se réservent seulement leurs premières et leurs
plus tendres affections, BALZ. De la cour, 4e dise.
C'est par son désintéressement que M. de Lamoi-
gnonseréservacetteliberté d'esprit si nécessaire dans
la place qu'il occupait, FLÉCH. Lamoignon. Dans leurs
prospérités [de ses amis], il estima leur modération,
et se réserva le droit de les avertir de leur orgueil,
m. Suc de Mont. [S. Rome] les rois se réservèrent le
jugement des affaires criminelles, et les consuls leur
succédèrent en cela, MONTESQ.£SP.XI, '8.]} Seréser-
veràfaire quelque chose, ou de faire quelque chose,
attendre, remettre à faire cette chose pour un temps,
une occasion, un lieu qu'on jugera favorable. Je me
réserve à vous dire le reste quand vous serez de re-
tour d'Italie, BALZ. liv. i, lett. 8. Il se réserve de
payer plus ou moins, PATRU, Plaidoyer m, dans
RICHELET. Je me réserve à vous faire un second
discours où j'aurai une .raison nécessaire de vous
parler de la France et de ce grand conquérant
[Louis XIV] qui.... EOSS. Ilist. m, 7. Dieu, qui l'ac-
corde [la paix] quand il lui plaît et comme il lui
plaît, se réservait à la donner par l'entremise de
notre princesse, FLÉCH. Mar.-Thér. || 5° Se réserver,
v. réfl. Faire la réserve de soi-même. Quoi ! c'est
donc pour mon fils que vous vous réservez ! LAMOTTE,
Ineg, m, S. || 6° Se ménager pour un autre temps,
pour une autre occasion. Il se réserve pour de plus
grandes choses. Je ne danserai point de contredanse,
je me réserve pour la valse. Je me réserve, pour le
rôti, pour le dessert. || Absolument. Se réserver, se
tenir à l'écart, afin de reparaître à son avantage.
Cachez-leur [aux Romains] pour un temps vos noms
et votre vie; Allez, réservez-vous.... RAC. Mithr. v, 5.
— HIST. xv° s. [Le comte de Foix] emprit la
charge de ce gouvernement, et jura à tenir et à
garder le pays en son droit contre tout homme....
mais il réserva tant seulement la majesté royale du
roi de France, FROISS. H, ni, 1 2. || xvr s. Il estoit fort
retenu et réservé en son parler, AMYOT, Péric. 15. Il
se jetta incontinent à pied, et lui amena [au consul
blessé] son cheval, le priant de vouloir monterdessus.
pour essayer de se reserve: à la nécessité de son païs,
ID. Fab. 33. En ma nourriture [éducation] il [mon
père] réserva plusieurs façons particulières contre l'u-
sage des collèges, MONT, I, 196. Pourqvai me reservé-
je àlanguir davantage? DESPORTES, les A m. d'Hipp. LX.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. reservar ; ital. ri-
servare; dulat. reservare, de re, et servare, garder.
RÉSERVOIR (ré-zèr-vùir), s. m. || 1° Lieu fait
exprès pour y tenir certaines choses en réserve.
|| Fig. C'est dans ce petit réservoir [le cerveau]
qu'on trouve toutes les images dont on a besoin,
FÉN. Exist. 41. || Se dit de certains coffres qui, dans
les poêles de construction, servent à faire circuler la
chaleur, la fumée. || 2" Particulièrement. Lieu où
l'on amasse les eaux. Un réservoir de maçonnerie.
Ce réservoir sert à alimenter les eaux du parc.
|| Par extension. Ces montagnes qui couronnent la
terre sont les immenses réservoirs des neiges éter-
nelles, VOLT. Dict. pjiil. Nature. || 3° Bassin où l'on
conserve le poisson. Sergius Orata forma le premier
des réservoirs d'huîtres; Lucius Murena, son con-
temporain, est aussi le premier qui en forma pour
quelques poissons, PASTORET, Instit. Mém. seienc.
hist. et lift. anc. t. m, p. 389. Après la mort de Lu-
cullus, Caton d'Otique, institué son héritier sui-
vant Macrobe, et le tuteur de son fils selon Colu-
melle et Varron, trouva, dans ses réservoirs, des
poissons à vendre pour quatre millions de sesterces,
neuf cent mille francs, ID. ib. p. 389. |j Terme de
pêche. Caisse de chêne, munie d'une trappe fer-
mant à clef, et percée de plusieurs ouvertures, dans
laquelle on conserve le poisson vivant. [| Terme de
marine. Sur certains navires, espèce de bassin qui
contient l'eau dont on fait provision à bord. || 4° Chez
les sucriers, chaudière où l'on dépose le sirop dans
quelques-uns des moments de la fabrication.
|| 5° Terme d'anatomie. Toute cavité du corps hu-
main dans laquelle s'amasse un fluide. Le réservoir
des larmes, le sac lacrymal. Le réservoir de la bile,
la vésicule du fiel. Le réservoir de l'urine, la vessie.
Le réservoir de Pecquet, voy. CITERNE. Le petit ré-
servoir dans lequel elle [la pourpre] est contenue
n'est pas d'égale grandeur dans tous les buccins,
ROLLIN, Hii-t. anc. OEuv. t. x, p. 65), dans PODGENS.
|| 6° En physique, lieu, corps où résident comme
en réservoir les forces cosmiques. La terre est le
réservoir de l'électricité. On doit reconnaître deux-
sortes de chaleur, l'une lumineuse, dont le soleil est
le foyer immense, l'autre obscure, dont le grand
réservoir est le globe terrestre, BUFF. Inlrod. à
l'hist. des min. 1 " part.
— HIST. xvic s. Poissons mis en huches, sauvouers
ou reservouers, sont meubles, LOYSEL, 2(6.
— ÉTYM. Réserver.
RÉSIDANT, ANTE (ré-zi-dan, dan-t'), adj. Qui
réside. Clément VI, nouveau pape, né Français, ré-
sidant à Avignon, VOLT. Ann. emp. Louis Y, 1341.
|| Membres résidants, se dit dans les sociétés sa-
vantes, par opposition à membres correspondants.
— HIST. xvr s. Par la susditte ordonnance de Phi-
lippe tiers fils de saint Louis tous les conseillers lais de
la grand chambre du plaidoyé sont appelés presidens,
et les autres residens; qui monstroit anciennement
leurgrandeuretauthoritépardessus ceux desenques-
tes, MIRAÏÏMONT, Des cours souv. p. i S, dans LACURNE.
RÉSIDENCE (ré-zi-dan-s'), s. f. || 1° Demeure or-
dinaire en quelque lieu. Il a établi sa résidence en
cet endroit. Encore un autre mort faisait sa rési-
| dence Non loin de ce tombeau.... LA FONT. Matrone.
|| Pai extension, action de garder la chambre, de
demeurer chez soi. Me voici, après le dîner, dans
la chambre du chevalier [de Grignan] ; il est
dans sa chaise, avec mille petites douleurs qui
courent par toute sa personne.... cet état de rési-
dence et de ne pouvoir sortir lui donne beaucoup
de chagrins et de vapeurs, SÉV. 14 janv. 1689.
[Sans enfants] il n'y a point de résidence dans les
familles, J. J. ROUSS. Érn. i. H 2° Séjour actuel
et obligé dans le lieu où l'on exerce quelque
fonction. Les fonctions de ce magistrat l'obligent
à la résidence. Mais à l'ambition d'opposer la
prudence, C'est aux prélats de cour prêcher la
résidence, BOIL. Ép. i. Lois vénérables de nos pères,
voeux si ardents et si anciens de toute l'Église sur
la résidence des pasveurs, il vous connut, il vous
respecta, MASS. Or. fun. Yillars. || Par plaisanterie.
Madame Royale envoya ce même officier le prier
[Malha] de lui donner sa parole qu'il ne sortirait pas
jusqu'au lendemain.... un bon repas l'attendait, il
mourait de faim, et rien ne lui paraissait si dérai-
sonnable que de l'obliger à la résidence dans cette
conjoncture, HAMILT. Gràmm. iv. || 3° Lieu où réside
un prince, un seigneur. Cognac fut longtemps la
résidence de François Ier. || Résidences royales,
châteaux qui dépendent de la couronne. || 4° Emploi,
dignité de résident auprès d'un prince. Il demanda
telle résidence. || 5° 11 se dit des propriétés qui sont
attachées à certains corps. La ■ résidence fixe, ainsi
que la direction de la force magnétique.... dans le
fer et l'aimant... BUFF. Min. t. ix, p.: 147.
— SYK. RÉSIDENCE, DOMICILE. L'idée propre de rési-
dence est celle d'un lieu où l'on est fixé, établi; celle de
domicile est l'idée plus restreinte d'une maison et de
l'habitation. La résidence est là demeure habituelle et
fixe; le domicile,la demeure légale ou reconnueparla
loi.Paris est sa résidence.Son domicile-est à Versailles.
— HIST. xme s. Se uns frans bons y veut estre
soit qu'il face résidence entré ies sers ou aillors, il
ne pert por ce Pestât de francise, BEAUM. XIV,
19. || xiv" s. Et soit acreue ou amenuisie la quantité
des choses [médicaments] selon la quantité et la ré-
sidence [persistance] de la char [fongueuse], H. DE
MONDEVILLE, f" 66, verso. || xv° s. J'ay fait plus con-
tinuelle résidence avecques lui [Louis XI] que nul
autre, COMM. Prol. || xvi° s. 11 feit quelque temps sa
résidence en la ville d'Argos, AMYOT, Aie. 62.
J'appelle personne, une résidence en l'essence de
Dieu.... or ce mot de résidence doit estre pris en
autre sens que celui d'essence; CALV. Insl. 76. La ré-
sidence [sédiment des urines] est quelquesfois mes-
lée de matière cruente et lùsque, PARÉ, XXI, 11.
— ÉTYM. Provenç. residensa, residencia; espagn.
residencia; ital. residenzia, residenza; du lat. resi-
dere (voy. RÉSIDER).
RÉSIDENT (ré-zi-dan), s. m. Envoyé qui réside
auprès d'un souverain étranger, et qui est moins
qu'un ambassadeur et plus qu'un agent.-Crécy avait
été résident en plusieurs cours d'Allemagne dont il
connaissait parfaitement le droit public, ST-SIM. 27,
50. || On dit aussi ministre résident. || Fig. M. de La-
vardin est mon résident aux états [de Bretagne] ; il
m'instruit de tout, SÉV. 8 déc. 1676. J'ai demandé
à M. de Louvois le régiment de Sanzei.... le vicomte
de Marsilly est mon résident auprès de lui, et s'est
chargé de m'apprèndre la réponse, ID. 26 août 1675.
Il La femme du résident s'appelle Mme la résidente.
— REM. On a dit résident au lieu de résidant;
c'est en effet un seul et même mot : Si vous n'estiez
que résident à Paris, j'espérerais de savoir de vos
nouvelles, BALZ. liv. vu, lett. 13. Tout cela se con-
cilie, si, parmi ces alouettes, comme parmi les
communes, il y en a de voyageuses et d'autres ré-
sidentes, BUFF. Ois. t. ix, p. 4f>..
— HIST. xme s. Estienne Boiliaue, garde de la
prevosté de Paris, à toz les bourgeois et à touz les
residens Je Paris....saluz, Liv. des met. 1. Et encore
y a il de tix [telles] terres quant uns frans bons qui
n'est pas gentix bons de lignage y va manoir, et il
y est residens un an et un jour, qu'il devient, soit
lions, soit feme, sers au seigneur desoz qui il veut
estre residens, BEAUM. XLV, 19. || xvie s. Faudra par
semblable élire et choisir quelque docte et galant
homme.... lequel sera résident auprès de nostre
chef, D'AUB. Hist. 11, 228.
— ÉTYM. Résidant; provenç. résident; espagn. et
ital. résidente. La forme la plus ancienne était
reseant, le composé étant fait comme le simple séant.
RÉSIDER (ré-zi-dé), v. n. || 1° Faire sa demeure
ordinaire en quelque endroit. LT réside à Paris. Il
réside sur son domaine, dans son domaine. Dans ce
palais antique où son père réside, VOLT. Tancr. m,
1. Par delà tous les cieux le Dieu des cieux réside,
ID. Henr. vu. [| 2° Absolument. Demeurer dans le
lieu où l'on exerce une fonction. Les évêques doivent
résider. Nous avons cinquante-deux prélats Qui ne
résident pas, RAC. Poés. div. Vers sur Vassembl. des
évêques. || 3° Fig. Exister dans. Quelle vertu réside en
ce débile sang ?ROTR. Herc.moùr. v, 2. La souveraine
puissance résidait en la personne du roi, VAUGEL.
Q. C. x, 10. Nous savons que les corps saints sont
habités par le Saint-Esprit jusqu'à la résurrection,
qui se fera par la vertu de cet Esprit qui réside en eux
pour cet effet, PASC. Lett. sur lamort de son père. Il [le
péché] y réside [dans les hommes] -toujours durant
cette vie, m. Lett. à Mlle de Roannes, 9. Moïse nous
découvre ce grand secret de la véritable philosophie,
qu'en Dieu seul résidé la fécondité et la puissance ab-
solue, BOSS. Hist. 11, 1. Songez qu'en cet enfant tout
Israël réside, RAC. Alhal. iv, 3. Oui, peuple, c'est en
vousquele pouvoir réside, M.J.CHÉN. Gracques,ll, 3,
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