Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 4 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54066991
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-57472
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
1634
REP
REP
REP
ce que soie enrepentance [regret d'aimer], Coud,
xvn. |] XIII" s. S'ele n'a repentance d'oevre si ma-
leoite [maudite], Berte, cxxxvi. Il est en vraie re-
pentance Près de faire tel penitance Cum celé en-
joindre li saura, Puisque pardonné li aura, la Rose,
9879. || xive s. Mes la chose faite pour ygnorance, de
laquelle.... l'en a tristece, desplaisance, et pesance
ou repentance, ORESME, Elh. 60. || xv" s. Tost lui en
vint le dommage et grant repentance, COMM. I. (0.
Et selon sa grand repentance [de Louis XI] il est à
espérer que son ame est glorieuse en paradis, ID.
vu, 11. || xvie s. Quitta toutes ses bombances et
pompes, pour espouser une repentance tranquille,
saincte et religieuse, BRANT. Charles-Quint.
— ÉTYM. Repentant; proyenç. repentensa; ital.
ripentenza.
REPENTANT, ANTE (re-pan-tan, tan-t'), adj.
Qui se repent d'avoir péché. Nestorius, patriarche
de Constantinople.... obtint de cet empereur [Théo-
dose II] qu'on persécutât ceux qui pensaient qu'on
devait rebaptiser les chrétiens apostats repentants,
VOLT. Moeurs, introd.
— HIST. xiic s. [Il] Bâtit sa coupe, moult fu bien
îepentant, Ronc. p. (00. || xme s. S'uns hom pooit
vivre cent ans, Ne puet-il tant d'oneur conquerre,
Com se il est bien repentans D'aleir le sepulchre
requerre, RDTEB. (26. Etfu confies [confès] et repen-
tans de ses menais, Chron.de Rains, (6(. Diex, qui
tous repentens piteusement escoutes, À toi donne mon
cueret mes pensées toutes, J. DE MEUNG, Test. 2089.
REPENTI, IE (re-pan-ti,tie), part, passé de re-
pentir. || 1° Qui s'est repenti. Toi qui promets à tous
que la bonté propice Se rendra pitoyable aux pé-
cheurs repentis, RACAN, Psaume 89. Peut-être qu'en
son coeur, plus douce et repentie, Elle en dissimulait
la meilleure partie, CORN. Rod. i, 7. I| Substantive-
ment. Le maréchal de Villeroy aimait mieux les re-
penties que celles qui n'avaient pas fait de quoi se
repentir, ST-SIM. (30, (87. || 2° Les Filles repenties,
ou, simplement, les Repenties, nom .donné à des mo-
nastères de femmes où des filles qui ont vécu dans
le désordre se retirent ou sont renfermées pour faire
pénitence. Sa Majesté, qui fait renfermer sur le
champ Serena dans la maison des Repenties, exile
le comte de Lemos, et condamne Gil Blas à une
prison perpétuelle, LESAGE, GilBlas, ix, 7. On lui dit
[à Ninon] qu'on pourrait bien la mettre aux Filles
repenties; elle répondit que cela n'était pas juste,
parce qu'elle n'était ni fille ni repentie, VOLT. Met.
litl. sur Mlle de l'Enclos.
— REM. L'Académie dit, à tort, qu'il n'est usité
qu'au féminin et dans cette locution : fille repentie.
I. REPENTIR (SE) (re-pan-tir), je me repens, tu le
repens, il se repent; je me repentais; je me repentis;
je me repentirai ; je me repentirais; repens-toi ; que
je me repente ; que je me repentisse ; repentant ; re-
penti, v. réfl. Éprouver un chagrin qui est de la na-
ture du regret, à propos de fautes, de manquements.
Je veux qu'il se repente et se repente en vain, CORN.
Perthar. n, (. Le Seigneur adressa alors sa parole à
Samuel, et il lui dit : Je me repens d'avoir fait Saill
roi, parce qu'il m'a abandonné, SACI, Bible, Rois, i,
xv, i i. loin de se repentir d'avoir pris les armes, la
réforme ne se repent que de s'être repentie de les avoir
prises, BOSS. 6'avert. (0. Je veux bien avouer de lui
[Charles Ie"'] ce qu'un auteur a dit de César : qu'il a
été clément jusqu'à être obligé de s'en repentir, ID.
Reine d'Anglet. Dans les tourments inouïs de sa der-
nière maladie.... elle n'a eu à se repentir que d'avoir
une seule fois souhaité une mort plus douce, m.
Anne de Gong Trop tard, dans le naufrage, Con-
fus on se repent d'avoir bravé l'orage, BOIL. Sat. xn.
Se repent-il déjà de m'avoir apaisée ? RAC. Baj. in, o.
....Des fureurs dont mon coeur outragé Ne se repen-
tirait qu'après s'être vengé, ID. Miihr. n, 5. J'ai fait
ce que j'ai dû, je ne m'en repens pas, ID. Baj. w, (.
Se me suis repenti de ne l'avoir pas fait travailler
moi-même [un fer] ; car il ne s'agissait que de le
trancher en lames, BUFF. Bist. nat. Min. t. vu, p. 284.
|| Avec ellipse du pronom personnel. Dans ce hardi
métier [la satire] La peur plus d'une fois fit repentir
Kégnier, BOIL. Sat. ix. |i Par menace : Il s'en repen-
tira. Je l'en ferai repentir.
— HIST. xie s. Se de venir paien ne se repentent,
Çft. de Roi ccxiv. Si pren conseil, que vers mei [tuj
te repentes, ■ ib. CCLXII. || xne s. S'en veire [vraie]
humilité te vols lost repentir, Ensi aies salu.... Th.
le mart. 77, _ Deu se rep- nti que out fait rei Saul,
Rois, p. 64. Deu ne se puet pas repentir de chosi
qu'il face — Il n'est pas huem ki se repente, ib. p.
67. || XIII* s. Si sai-ge bien certainement, Combien
qu'el se maint [mène, conduise] sagement, N'est nus
[nul] qui marié se sente, S'il n'est'fox, qui ne s'en
repente, la Rose, 8720. Quant héritages est vendus
soit de fief ou de villenage, li venderes et li ace-
teres s'en poent bien, s'il lor plest, de lor commun
assentement, repentir, avant que saisine de segneur
soit fête, BEAUM. XXVII, 7. || xiv° s. Qui tost juge,
tost se repent, Ménagier, i, 9. || xve s. Fuyez, truant,
caymant et coquin, Maquerelles, ribaudes repen-
ties, E. DESCH. Poésies mss. i" 363. L'on ne se repent
jamais pour parler peu, mais bien souvent de trop
parler,COMM.i, 3. ||xvies. Elle leur dit: le premier
qui mettra la main sur moy s'en repentira, AMYOT,
Artax. 39. Je leur lairrois [aux enfants] la jouissance
de mes biens, mais avecques liberté de m'en re-
pentir s'ils m'en do.nnoient occasion, MONT, H, 77.
Des mains, nous interrogeons, nombrons, confes-
sons, repentons ID. H, 169. Trop tard on se
repend quand la faute est commise, RONS. 767.
M. du Bellay disoit des courtisanes repenties, qu'elles
estoient repenties d'estre repenties, BRANT. Dames
gai. 1.1, p. tes, dans LACURNE. Qui premier prend
ne sa repent, COTGRAVE. Tel consent qui se repent,
ID. Trop tard se repend qui tout despend, m. Trop
tard se repend le rai entre les pattes du chat, ID.
— ÉTYM. Wallon, s'ripeinti;provenç. repenlir,re-
penedre; catal. repenedir; anc. espagn. repentir; ital.
ripentire; dere..., et l'anc. franc, pentir, qui repré-
sente le lat. poenitere, se repentir (voy. PÉNITENCE).
2. REPENTIR (re-pan-tir), i. m. || 1" Tristesse
particulière que nous causent nos fautes. Il n'est
crime envers moi qu'un repentir n'efface, CORN.
Cinna, iv, 2. Notre repentir n'est pas tant un re-
gret du mal que nous avons fait, qu'une crainte
de celui qui nous en peut arriver, LA ROCHEFOUC.
Max. (80. Cette tristesse que nos fautes nous cau-
sent a un nom particulier et s'appelle repentir, BOSS.
Conn. i, ( 9. Le chemin est encore ouvert au re-
pentir, RAC. Baj. n, (. Dieu fit du repentir la vertu
des mortels, VOLT. Olymp. n, 2. Le repentir, le
plus grand, le plus insupportable de tous les maux,
GENLIS, Thédt. d'éduc. la Bonne mère, n, 6. Le re-
pentir qui se répète fatigue l'âme; ce sentiment ne
régénère qu'une fois, STAEL, Corinne, x, 6. Ô mon
Dieu! s'il est vrai que, dans ta grâce immense, Le
repentir ait place auprès de l'innocence, p. LEBRUN,
ifarie St. v, 6. ||jlu plur. N'attendez point de moi
d'infâmes repentirs, D'inutiles regrets ni de hon-
teux soupirs, CORN. Cinna, v, (.11 [le roi] lui parla
[au prince de Conti] d'un air de maître qui a dû
causer de graves repentirs, SÉV. 2S juill. (682. La
volupté, des repentirs suivie, J. B. ROUSS. ÉpUres,
il, 6. Les repentirs, les doux souvenirs, les regrets,
l'attendrissement se partagent le soin de me faire
oublier quelques moments mes souffrances, j. j.
ROUSS. 3e lett. à M. de Malesherbes. Quand il aura
béni toutes les innocences, Puis tous les repentirs,
v. HUGO, Chants du crépuscule, 30. || Fig. Le mau-
vais temps continue.... on se hasarde sous l'espé-
rance de la Saint-Jean, on prend le moment
d'entre deux nuages pour être le repentir du temps,
qui veut enfin changer de conduite, et l'on se trouve
noyés, SÉV. 21 juin i68o. || Familièrement. En être
au repentir, regretter d'avoir fait quelque chose.
Sur un ton si chagrin vous parlez des époux, Que
vous avez l'air, entre nous, D'en être.... au re-
pentir vous-même, IMBERT, Jaloux sans amour, n,
7. || 2° Changement de résolution. Mais, puisque dé-
sormais son lâche repentir Dément le sang des dieux
dont on le fait sortir, Ma fille,c'est à nous de montrer
qui nous sommes, RAC. Iph. n,4. Les fléaux, comme
les dons de Dieu, sont sans repentir, MASS. Or. (un.
Villars. || 3° Terme de peinture. Trace d'un premier
trait qu'on a corrigé. Il y a des repentirs dans ce ta-
bleau. || 4° Auplur. Terme de coiffure. Cheveux rou-
lés en hélice ou en tire-bouchons que quelques
femmes laissent pendre des deux côtés du visage.
— HIST. xne s. Onques Tristans, cil qui but le
brevage,Plus loiaument n'ama sanz repentir, Couci,
xix. || xvie s. Regarde en quel danger follement tu te
jettes, Et au pris de ta vie un repentir n'achetés,
RO.NS. 767. De court plaisir long repentir, COTGRAVE.
— ÉTYM. Repentir (. L'ancienne langue avait aussi
repentie, repentise et même repcntison.
f REPËP10N (re-pé-pi-on), s. m. Petit poinçon
à l'usage du fabricant d'épingles.
f REPÉRAGE (re-pé-ra-j') , s. m. || i" Manière
d'indiquer l'endroit où les dessins des papiers peints
doivent se réunir pùur qu'ils soient corrects.
|| 2° Action de raccorder une feuille, pour la mise
en couleur des dessins lithographiques, pour l'im-
pression des cartes géographiques, etc. || 3° Reprise
dans l'application de la presse à l'impression de
longues pièces d'éloilos.
— ÉTYM. Voy. REPÈRE.
REPERCÉ, ËE (re-pèr-sé, sée) , part, possè-
de repercer. Oreilles dont le trou s'était fermé, re-
percées pour y mettre des pendants.
t REPERCÉE (re-pèr-sée), s. f. Galerie qui, dans
une mine, revient sur une couche déjà traversée
par le puits, ou qui traverse un crain pour réjoindre
la couche par le mur.
REPERCER (re-pèr-sé), v. a. Il se conjugue com-
me percer. Percer de nouveau. || Terme d'orfèvre-*
rie. Repercer un ouvrage, découper un ouvrage-
tracé pour être à jour.
— HIST. xvie s. ....Et me gesnez de tourment sur
tourment, Me reperçant d'amoureuses halesnes,
RONS. (34.
f REPERCEUR, ETJSE (re-pèr-seur, seû-z'), s. m.
et f. Ouvrier, ouvrière qui reperce.
RÉPERCUSSIF, IVE (ré-pèr-ku-ssif, ssi-v'), adj.
|| 1° Qui donne un choc en retour (sens propre
qui est peu usité). Nos mouvements de descente
ont habituellement des terminaisons brusques et ré-
percussives, bien que les chocs puissent être très-
adoucis. || 2° Terme de médecine. Qui a la propriété
de répercuter. || Médicaments répercussifs, médica-
ments topiques qui, appliqués sur une partie
malade, font refluer à l'intérieur les liquides tendant
à l'engorger, ou arrêtent le développement d'un
exanthème ou de toute autre altération morbide.
|| S. m. La glacé, l'eau froide, l'air froid, etc. sont
des répercussifs.
. — HIST. xiv s. Le repercutif ne puet pas débouter
toute la matière, LANFRANC, f" 60, verso. Les reper-
cussis, ID. ib. || xvrs. La voix repercussive (écho), En-
m'oyant lamenter, De ma plainte excessive Semble
se tormenter, DU BELL. II, 67, verso. Medicamens ré-
percussifs ou repoussans, PARÉ, xxv, 9.
— ÉTYM. Voy. RÉPERCUSSION; provenç. repercùs-
siu ; espagn. repercussivo ; ital. ripercussivo.
RÉPERCUSSION (ré-pèr-ku-sion ; en vers, de
cinq syllabes), s. f. || 1° Terme didactique. Renvoi,
réflexion. Un corps combustible allumé à ladistance
de 20 ou 24 pieds par la répercussion et la concen-
tration de la chaleur d'un charbon situé entre deux
miroirs concaves, SAUSSURE, Voy. Alp. t. îv, p. 69,
dans POUGENS. || 2° Terme de musique. Se dit
de la première entrée de chacune des parties
de la fugue, soit qu'elles fassent entendre le sujet,
soit qu'elles contiennent la réponse. || 3° Terme de
médecine. Action des répercussifs. C'est à la facilité
avec laquelle s'exécute [sur les hautes montagnes] la
perspiration cutanée et pulmonaire que nous devons
de n'avoir rien à redouter de la répercussion de la
sueur, quand nous atteignons ces cimes, bien que
nous ayons passé du chaud au froid et du mouvement
au repos, RAMOND, Instit. Mëm. scienc. (823, t. vi,
p. (23. || Disparition brusque d'une tumeur ou d'un
exanthème ou de toute autre affection qui est suscep-
tible de répercussion.
— HIST. xiv« s. Puisque l'accident nepuest estre .
curé par repercussion ne par resolution, H. DE MON-
DEV. f" 46. || xvie s. La terminaison desapostemesse
fait par quatre manières, moyennant qu'elles ne
soient empeschées par repercussion.... PARÉ, V, 3.
Echo n'est qu'une repercussion d'air qui se fait à
cause de quelque rocher, DES ACCORDS, Big. Éclio.
— ÉTYM. Provenç. repercussio; espagn. réper-
cussion ; ital. ripercussione ; du lat. repercussionem,
de repercutere, répercuter.
RÉPERCUTÉ, ÉE (ré-pèr-ku-té, tée), part, passé
de répercuter. Le feu du soleil, répercuté sur la
lune, renvoyé vers nous, et réuni au foyer d'un
verre ardent, VOLT. Phil. Newl. I, l.
RÉPERCUTER (ré-pèr-ku-té), v. a. || i" Terme
didactique. Réfléchir, renvoyer. Répercuter la cha-
leur, la lumière, le son Un coup de fusil que
l'écho répercute Tonne et roule au-dessus du bruit
sourd de la chute [du Rhin], LAMART. Joe. ni, 93.
|| 2° Terme de médecine. Faire rentrer les humeurs.
L'air froid, frappant incessamment sur la peau, ré-
percute en dedans la sueur, et empêche les pores
de s'ouvrir assez pour lui donner un passage libre,
i. J. ROUSS. Ém. il. || 3° Se répercuter, v. réfl. Être
répercuté. Le son se répercute. Il est mauvais"
qu'une éruption se répercute.
— HIST. xive s. Tel corps ne est pas miroir re-
percutant figures, combien que il repercute coleur
ou lumière, ORESME, Thèse de MEUNIER. Se nulle de
ces causes ne te deffent, repercute chault aposlume
en la manière que nous dirons, LANFRANC, f° 60,.
verso. || xvie s. Comme si, battu de ce bruit, il [un
homme travaillant au milieu du bruit] se ramenast
et reserrast plus en soy pour la contemplation, et
que ceste tempeste de voix repercustat ses pensées
au dedans, MONT, IV, 257.
REP
REP
REP
ce que soie enrepentance [regret d'aimer], Coud,
xvn. |] XIII" s. S'ele n'a repentance d'oevre si ma-
leoite [maudite], Berte, cxxxvi. Il est en vraie re-
pentance Près de faire tel penitance Cum celé en-
joindre li saura, Puisque pardonné li aura, la Rose,
9879. || xive s. Mes la chose faite pour ygnorance, de
laquelle.... l'en a tristece, desplaisance, et pesance
ou repentance, ORESME, Elh. 60. || xv" s. Tost lui en
vint le dommage et grant repentance, COMM. I. (0.
Et selon sa grand repentance [de Louis XI] il est à
espérer que son ame est glorieuse en paradis, ID.
vu, 11. || xvie s. Quitta toutes ses bombances et
pompes, pour espouser une repentance tranquille,
saincte et religieuse, BRANT. Charles-Quint.
— ÉTYM. Repentant; proyenç. repentensa; ital.
ripentenza.
REPENTANT, ANTE (re-pan-tan, tan-t'), adj.
Qui se repent d'avoir péché. Nestorius, patriarche
de Constantinople.... obtint de cet empereur [Théo-
dose II] qu'on persécutât ceux qui pensaient qu'on
devait rebaptiser les chrétiens apostats repentants,
VOLT. Moeurs, introd.
— HIST. xiic s. [Il] Bâtit sa coupe, moult fu bien
îepentant, Ronc. p. (00. || xme s. S'uns hom pooit
vivre cent ans, Ne puet-il tant d'oneur conquerre,
Com se il est bien repentans D'aleir le sepulchre
requerre, RDTEB. (26. Etfu confies [confès] et repen-
tans de ses menais, Chron.de Rains, (6(. Diex, qui
tous repentens piteusement escoutes, À toi donne mon
cueret mes pensées toutes, J. DE MEUNG, Test. 2089.
REPENTI, IE (re-pan-ti,tie), part, passé de re-
pentir. || 1° Qui s'est repenti. Toi qui promets à tous
que la bonté propice Se rendra pitoyable aux pé-
cheurs repentis, RACAN, Psaume 89. Peut-être qu'en
son coeur, plus douce et repentie, Elle en dissimulait
la meilleure partie, CORN. Rod. i, 7. I| Substantive-
ment. Le maréchal de Villeroy aimait mieux les re-
penties que celles qui n'avaient pas fait de quoi se
repentir, ST-SIM. (30, (87. || 2° Les Filles repenties,
ou, simplement, les Repenties, nom .donné à des mo-
nastères de femmes où des filles qui ont vécu dans
le désordre se retirent ou sont renfermées pour faire
pénitence. Sa Majesté, qui fait renfermer sur le
champ Serena dans la maison des Repenties, exile
le comte de Lemos, et condamne Gil Blas à une
prison perpétuelle, LESAGE, GilBlas, ix, 7. On lui dit
[à Ninon] qu'on pourrait bien la mettre aux Filles
repenties; elle répondit que cela n'était pas juste,
parce qu'elle n'était ni fille ni repentie, VOLT. Met.
litl. sur Mlle de l'Enclos.
— REM. L'Académie dit, à tort, qu'il n'est usité
qu'au féminin et dans cette locution : fille repentie.
I. REPENTIR (SE) (re-pan-tir), je me repens, tu le
repens, il se repent; je me repentais; je me repentis;
je me repentirai ; je me repentirais; repens-toi ; que
je me repente ; que je me repentisse ; repentant ; re-
penti, v. réfl. Éprouver un chagrin qui est de la na-
ture du regret, à propos de fautes, de manquements.
Je veux qu'il se repente et se repente en vain, CORN.
Perthar. n, (. Le Seigneur adressa alors sa parole à
Samuel, et il lui dit : Je me repens d'avoir fait Saill
roi, parce qu'il m'a abandonné, SACI, Bible, Rois, i,
xv, i i. loin de se repentir d'avoir pris les armes, la
réforme ne se repent que de s'être repentie de les avoir
prises, BOSS. 6'avert. (0. Je veux bien avouer de lui
[Charles Ie"'] ce qu'un auteur a dit de César : qu'il a
été clément jusqu'à être obligé de s'en repentir, ID.
Reine d'Anglet. Dans les tourments inouïs de sa der-
nière maladie.... elle n'a eu à se repentir que d'avoir
une seule fois souhaité une mort plus douce, m.
Anne de Gong Trop tard, dans le naufrage, Con-
fus on se repent d'avoir bravé l'orage, BOIL. Sat. xn.
Se repent-il déjà de m'avoir apaisée ? RAC. Baj. in, o.
....Des fureurs dont mon coeur outragé Ne se repen-
tirait qu'après s'être vengé, ID. Miihr. n, 5. J'ai fait
ce que j'ai dû, je ne m'en repens pas, ID. Baj. w, (.
Se me suis repenti de ne l'avoir pas fait travailler
moi-même [un fer] ; car il ne s'agissait que de le
trancher en lames, BUFF. Bist. nat. Min. t. vu, p. 284.
|| Avec ellipse du pronom personnel. Dans ce hardi
métier [la satire] La peur plus d'une fois fit repentir
Kégnier, BOIL. Sat. ix. |i Par menace : Il s'en repen-
tira. Je l'en ferai repentir.
— HIST. xie s. Se de venir paien ne se repentent,
Çft. de Roi ccxiv. Si pren conseil, que vers mei [tuj
te repentes, ■ ib. CCLXII. || xne s. S'en veire [vraie]
humilité te vols lost repentir, Ensi aies salu.... Th.
le mart. 77, _ Deu se rep- nti que out fait rei Saul,
Rois, p. 64. Deu ne se puet pas repentir de chosi
qu'il face — Il n'est pas huem ki se repente, ib. p.
67. || XIII* s. Si sai-ge bien certainement, Combien
qu'el se maint [mène, conduise] sagement, N'est nus
[nul] qui marié se sente, S'il n'est'fox, qui ne s'en
repente, la Rose, 8720. Quant héritages est vendus
soit de fief ou de villenage, li venderes et li ace-
teres s'en poent bien, s'il lor plest, de lor commun
assentement, repentir, avant que saisine de segneur
soit fête, BEAUM. XXVII, 7. || xiv° s. Qui tost juge,
tost se repent, Ménagier, i, 9. || xve s. Fuyez, truant,
caymant et coquin, Maquerelles, ribaudes repen-
ties, E. DESCH. Poésies mss. i" 363. L'on ne se repent
jamais pour parler peu, mais bien souvent de trop
parler,COMM.i, 3. ||xvies. Elle leur dit: le premier
qui mettra la main sur moy s'en repentira, AMYOT,
Artax. 39. Je leur lairrois [aux enfants] la jouissance
de mes biens, mais avecques liberté de m'en re-
pentir s'ils m'en do.nnoient occasion, MONT, H, 77.
Des mains, nous interrogeons, nombrons, confes-
sons, repentons ID. H, 169. Trop tard on se
repend quand la faute est commise, RONS. 767.
M. du Bellay disoit des courtisanes repenties, qu'elles
estoient repenties d'estre repenties, BRANT. Dames
gai. 1.1, p. tes, dans LACURNE. Qui premier prend
ne sa repent, COTGRAVE. Tel consent qui se repent,
ID. Trop tard se repend qui tout despend, m. Trop
tard se repend le rai entre les pattes du chat, ID.
— ÉTYM. Wallon, s'ripeinti;provenç. repenlir,re-
penedre; catal. repenedir; anc. espagn. repentir; ital.
ripentire; dere..., et l'anc. franc, pentir, qui repré-
sente le lat. poenitere, se repentir (voy. PÉNITENCE).
2. REPENTIR (re-pan-tir), i. m. || 1" Tristesse
particulière que nous causent nos fautes. Il n'est
crime envers moi qu'un repentir n'efface, CORN.
Cinna, iv, 2. Notre repentir n'est pas tant un re-
gret du mal que nous avons fait, qu'une crainte
de celui qui nous en peut arriver, LA ROCHEFOUC.
Max. (80. Cette tristesse que nos fautes nous cau-
sent a un nom particulier et s'appelle repentir, BOSS.
Conn. i, ( 9. Le chemin est encore ouvert au re-
pentir, RAC. Baj. n, (. Dieu fit du repentir la vertu
des mortels, VOLT. Olymp. n, 2. Le repentir, le
plus grand, le plus insupportable de tous les maux,
GENLIS, Thédt. d'éduc. la Bonne mère, n, 6. Le re-
pentir qui se répète fatigue l'âme; ce sentiment ne
régénère qu'une fois, STAEL, Corinne, x, 6. Ô mon
Dieu! s'il est vrai que, dans ta grâce immense, Le
repentir ait place auprès de l'innocence, p. LEBRUN,
ifarie St. v, 6. ||jlu plur. N'attendez point de moi
d'infâmes repentirs, D'inutiles regrets ni de hon-
teux soupirs, CORN. Cinna, v, (.11 [le roi] lui parla
[au prince de Conti] d'un air de maître qui a dû
causer de graves repentirs, SÉV. 2S juill. (682. La
volupté, des repentirs suivie, J. B. ROUSS. ÉpUres,
il, 6. Les repentirs, les doux souvenirs, les regrets,
l'attendrissement se partagent le soin de me faire
oublier quelques moments mes souffrances, j. j.
ROUSS. 3e lett. à M. de Malesherbes. Quand il aura
béni toutes les innocences, Puis tous les repentirs,
v. HUGO, Chants du crépuscule, 30. || Fig. Le mau-
vais temps continue.... on se hasarde sous l'espé-
rance de la Saint-Jean, on prend le moment
d'entre deux nuages pour être le repentir du temps,
qui veut enfin changer de conduite, et l'on se trouve
noyés, SÉV. 21 juin i68o. || Familièrement. En être
au repentir, regretter d'avoir fait quelque chose.
Sur un ton si chagrin vous parlez des époux, Que
vous avez l'air, entre nous, D'en être.... au re-
pentir vous-même, IMBERT, Jaloux sans amour, n,
7. || 2° Changement de résolution. Mais, puisque dé-
sormais son lâche repentir Dément le sang des dieux
dont on le fait sortir, Ma fille,c'est à nous de montrer
qui nous sommes, RAC. Iph. n,4. Les fléaux, comme
les dons de Dieu, sont sans repentir, MASS. Or. (un.
Villars. || 3° Terme de peinture. Trace d'un premier
trait qu'on a corrigé. Il y a des repentirs dans ce ta-
bleau. || 4° Auplur. Terme de coiffure. Cheveux rou-
lés en hélice ou en tire-bouchons que quelques
femmes laissent pendre des deux côtés du visage.
— HIST. xne s. Onques Tristans, cil qui but le
brevage,Plus loiaument n'ama sanz repentir, Couci,
xix. || xvie s. Regarde en quel danger follement tu te
jettes, Et au pris de ta vie un repentir n'achetés,
RO.NS. 767. De court plaisir long repentir, COTGRAVE.
— ÉTYM. Repentir (. L'ancienne langue avait aussi
repentie, repentise et même repcntison.
f REPËP10N (re-pé-pi-on), s. m. Petit poinçon
à l'usage du fabricant d'épingles.
f REPÉRAGE (re-pé-ra-j') , s. m. || i" Manière
d'indiquer l'endroit où les dessins des papiers peints
doivent se réunir pùur qu'ils soient corrects.
|| 2° Action de raccorder une feuille, pour la mise
en couleur des dessins lithographiques, pour l'im-
pression des cartes géographiques, etc. || 3° Reprise
dans l'application de la presse à l'impression de
longues pièces d'éloilos.
— ÉTYM. Voy. REPÈRE.
REPERCÉ, ËE (re-pèr-sé, sée) , part, possè-
de repercer. Oreilles dont le trou s'était fermé, re-
percées pour y mettre des pendants.
t REPERCÉE (re-pèr-sée), s. f. Galerie qui, dans
une mine, revient sur une couche déjà traversée
par le puits, ou qui traverse un crain pour réjoindre
la couche par le mur.
REPERCER (re-pèr-sé), v. a. Il se conjugue com-
me percer. Percer de nouveau. || Terme d'orfèvre-*
rie. Repercer un ouvrage, découper un ouvrage-
tracé pour être à jour.
— HIST. xvie s. ....Et me gesnez de tourment sur
tourment, Me reperçant d'amoureuses halesnes,
RONS. (34.
f REPERCEUR, ETJSE (re-pèr-seur, seû-z'), s. m.
et f. Ouvrier, ouvrière qui reperce.
RÉPERCUSSIF, IVE (ré-pèr-ku-ssif, ssi-v'), adj.
|| 1° Qui donne un choc en retour (sens propre
qui est peu usité). Nos mouvements de descente
ont habituellement des terminaisons brusques et ré-
percussives, bien que les chocs puissent être très-
adoucis. || 2° Terme de médecine. Qui a la propriété
de répercuter. || Médicaments répercussifs, médica-
ments topiques qui, appliqués sur une partie
malade, font refluer à l'intérieur les liquides tendant
à l'engorger, ou arrêtent le développement d'un
exanthème ou de toute autre altération morbide.
|| S. m. La glacé, l'eau froide, l'air froid, etc. sont
des répercussifs.
. — HIST. xiv s. Le repercutif ne puet pas débouter
toute la matière, LANFRANC, f" 60, verso. Les reper-
cussis, ID. ib. || xvrs. La voix repercussive (écho), En-
m'oyant lamenter, De ma plainte excessive Semble
se tormenter, DU BELL. II, 67, verso. Medicamens ré-
percussifs ou repoussans, PARÉ, xxv, 9.
— ÉTYM. Voy. RÉPERCUSSION; provenç. repercùs-
siu ; espagn. repercussivo ; ital. ripercussivo.
RÉPERCUSSION (ré-pèr-ku-sion ; en vers, de
cinq syllabes), s. f. || 1° Terme didactique. Renvoi,
réflexion. Un corps combustible allumé à ladistance
de 20 ou 24 pieds par la répercussion et la concen-
tration de la chaleur d'un charbon situé entre deux
miroirs concaves, SAUSSURE, Voy. Alp. t. îv, p. 69,
dans POUGENS. || 2° Terme de musique. Se dit
de la première entrée de chacune des parties
de la fugue, soit qu'elles fassent entendre le sujet,
soit qu'elles contiennent la réponse. || 3° Terme de
médecine. Action des répercussifs. C'est à la facilité
avec laquelle s'exécute [sur les hautes montagnes] la
perspiration cutanée et pulmonaire que nous devons
de n'avoir rien à redouter de la répercussion de la
sueur, quand nous atteignons ces cimes, bien que
nous ayons passé du chaud au froid et du mouvement
au repos, RAMOND, Instit. Mëm. scienc. (823, t. vi,
p. (23. || Disparition brusque d'une tumeur ou d'un
exanthème ou de toute autre affection qui est suscep-
tible de répercussion.
— HIST. xiv« s. Puisque l'accident nepuest estre .
curé par repercussion ne par resolution, H. DE MON-
DEV. f" 46. || xvie s. La terminaison desapostemesse
fait par quatre manières, moyennant qu'elles ne
soient empeschées par repercussion.... PARÉ, V, 3.
Echo n'est qu'une repercussion d'air qui se fait à
cause de quelque rocher, DES ACCORDS, Big. Éclio.
— ÉTYM. Provenç. repercussio; espagn. réper-
cussion ; ital. ripercussione ; du lat. repercussionem,
de repercutere, répercuter.
RÉPERCUTÉ, ÉE (ré-pèr-ku-té, tée), part, passé
de répercuter. Le feu du soleil, répercuté sur la
lune, renvoyé vers nous, et réuni au foyer d'un
verre ardent, VOLT. Phil. Newl. I, l.
RÉPERCUTER (ré-pèr-ku-té), v. a. || i" Terme
didactique. Réfléchir, renvoyer. Répercuter la cha-
leur, la lumière, le son Un coup de fusil que
l'écho répercute Tonne et roule au-dessus du bruit
sourd de la chute [du Rhin], LAMART. Joe. ni, 93.
|| 2° Terme de médecine. Faire rentrer les humeurs.
L'air froid, frappant incessamment sur la peau, ré-
percute en dedans la sueur, et empêche les pores
de s'ouvrir assez pour lui donner un passage libre,
i. J. ROUSS. Ém. il. || 3° Se répercuter, v. réfl. Être
répercuté. Le son se répercute. Il est mauvais"
qu'une éruption se répercute.
— HIST. xive s. Tel corps ne est pas miroir re-
percutant figures, combien que il repercute coleur
ou lumière, ORESME, Thèse de MEUNIER. Se nulle de
ces causes ne te deffent, repercute chault aposlume
en la manière que nous dirons, LANFRANC, f° 60,.
verso. || xvie s. Comme si, battu de ce bruit, il [un
homme travaillant au milieu du bruit] se ramenast
et reserrast plus en soy pour la contemplation, et
que ceste tempeste de voix repercustat ses pensées
au dedans, MONT, IV, 257.
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