REC
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-aient leurs petits, c'est-à-di :e qu'elles les appellent.
j| 9° Terme de turf. Course à réclamer, course dans
laquelle le vainqueur peut être réclamé, c'est-à-dire
acheté moyennant une somme au moins égale à la
somme fixée par son propriétaire antérieurement à
!a course, plus certaines redevances déterminées
dans les règlements des sociétés. ]| 10° Se réclamer,
v. réfl. Se disait, dans l'ancienne jurisprudence,
pour faire un appel. Se réclamer de cour inférieure
en cour suzeraine. || Aujourd'hui, et dans le langage
général, se réclamer de quelqu'un, déclarer qu'on
est connu de lui, qu'on est à son service, qu'on est
son parent. Il me demande si effectivement un
nommé Ollery, ayant passé à Altenheim, qui s'est
réclamé de moi, m'a été amené, Corresp. du génè-
' rai Klinglin, t. i, p. 437. || Se réclamer de quelque
chose, invoquer cette chose en sa faveur. On le
conduisit [un général russe prisonnier] au duc de
Trévise; la il se réclama,audacieusement du droit
des gens qu'on violait, disait-il, en sa.personne,
SÉGUR, Hist. de ftrap. ix, 6. || 11° Se réclamer, s'ap-
peler l'un l'autre, en parlant de certains oiseaux.
Les k'iolos se réclament par ce cri pour se rallier
avant la nuit, BDFF. Ois. t. xv, p. 263. •
—REM. Vawenargues a employé réclamer dans le
sens de déclamer de nouveau : 11 réclame ces vers
pompeux et ces magnifiques tirades qu'on a tant
vantées autrefois, Cotin ou le Bel esprit. Cet emploi
n'est pas reçu par l'usage.
— HIST. xi° s. Mahomet [ilj sert et Apollin re-
claimet, Ch. de Roi. i. Mult haltement il reclaime
sa culpe, ib. CXLVIII. Li empereres reclaime ses
Franceis, ib. CCXLVIII. j| xm" s. Si songent [en dor-
mant] les choses amées, Que tant ont par jor recla-
. mées, la Rose, 18002. Bien se gart cil qui se re-
claimme à tort, il quiet [choit, tombe] en l'amende,
BEAUMAN. LV, i. Quant son doulz non |de la sainte
Vierge! reclaimïnent pecheour, Et il dient son Ave-
Maria, N'ont puis doute du maufei [diable] tricheour,
RUTEB. 11, 7. 11 ne lour hoir... ne poent [peuvent]
ne ne doient.... riens reclamer ne faire reclamer à
autrui, tant qu'il aient fait plain paiement... Bibl.
des cli. 6e série, t. m, p. 582. || xive s. Et par les
champs les bëstes mues Gisoient toutes esperdues;
N'estoit nulz qui les reclamast, Ne qui pour siennes
les clamast, MACHAUT, p. 75. il xvr* s. Jusqu'à la
mort, d'ame t'eusse clamée; Mais un nouveau t'a
si bien reclamée, Que tu ne veux qu'à son leurre
venir, MAHOT, II, 400.
— ÉTYM. Picard, erclamer, se recommander;
provenç. et' espagn. reclamar; ital, richiamare;
du lat. reelamare, de re, et clamare, crier, appe-
ler (YOy. CLAMEUR).
-j- RÉCLAMEUR (ré-kla-meur), s.m. Merle d'Afrique.
j RECLASSEMENT (re-kla-se-man), s. m. Classe-
ment nouveau, différent. Le reclassement des dis-
tricts électoraux exigé par la réforme en Angleterre.
fRÉCLINAISON (ré-kli-nê-zon), s. /. ]| 1° Terme
de gnomonique. Situation d'un plan qui, au lieu
d'être d'aplomb, penche vers l'horizon ; nombre
de degrés dont ce plan s'éloigne de la verticale.
|| 2° Terme de chirurgie. Réclinaison de la cata-
racte, abaissement de la cataracte. .
— ÉTYM. Voy. RÉCL1NER.
f RÉCLINANT (ré-kli-nan), adj. m. Terme de
gnomonique. Se dit d'un cadran qui penche vers
l'horizon.
f RÉCLINATIF, 1YE - (ré-kli-na-tif, ti-v'), adj.
Terme de botanique. La préfoliaison est réclinative,
quand le sommet des feuilles est renversé en arrière.
t RÉCLINÉ, ÉE (ré-kli-né, née), adj. Terme de
botanique. Bout le sommet est moins élevé que la
base ou penche vers la terre.
t RÉCLINER (ré-kli-né), r. n. Terme de gnomo-
nique. S'éloigner de la verticale. || J'. a. Pencher
un cadran.
— ÉTYM. Lat. reclinare, pencher, incliner, de
rc et clinare, pencher.
RECLOUÉ, ÊE (re-klou-é, ée), part, passé de re-
clouer.
RECLOUER (re-klou-é), v. a. Clouer de nouveau.
Reclouer une planche qui s'était déclouée. || Fig.
et familièrement. Remettre, refixer. Ne manquez
pas de faire une respectueuse révérence pour moi
a -votre très-digne cardinal [GrimaldiJ.... je crois
qu'il a bien été de ceux qui ont recloué le chapeau
sur la tête du nôtre [Retz, qui avait voulu rendre
e chapeau], SEV\I6 déc. 1675.
— ÉTYM. Re..., et clouer ; wallon, rililawé.
RECLURE (re-klu-r'), v- a. usité seulement à
l'infinitif et aux temps composés : j'ai reclus, j'avais
reclus, etc. Renfermer dansune clôture rigoureuse,
priver de toute communication avec le reste des
DICT, DE 1.4 'LANGUE FRANÇAISE.
hommes. || Se reclure, v. réfl. S'enfermer et ne voir
personne.
— HIST. xii" s. Pluisur rei le requerent en dreit
pèlerinage, Gens de divers païs, de mult divers lan-
guage, Prélat, moine reclus, Th. lemarl. I58.|| xnr= s.
Qui de famé vuet avoir grâce, Mete la tous jors en
espace; Jà cum recluse ne la tiengne, Ains voise
[aille] à son voloir etviengne, la Rose, 9751. ||xives.
Sa main [de Milon] demora en la fente, qui se re-
clost quand le coing fu hors, ORESME, Eth. 44.
Il xvi" s. Le lieu estoit tellement reclus qu'on n'y
pouvoit rien voir, CALV. Inslit. 54. Les plus reclus
secrets et plus cachées subtilitez de la géométrie,
AMYOT, tfuma, 35. L'humeur chaud et pourri, re-
clus en quelque lieu que ce soit hors des veines....
PARÉ, xx, 20. Sera bon, en mesme temps qu'on
bisne la vigne, qu'en certains endroits du Langue-
doc on appelle reclorre, de la faire espamprer et
esbourgeonner, 0. DE SERRES, 174.
— ÉTYM. Prov. reclame, resciure, part, reclus;
espagn. rechdr, part, reclwo; ital. richiudere,
port, richiuso; du lat. recludere, qui veut dire ou-
vrir, mais, dans les bas temps, fermer, de re, et
claudere, fermer (voy. CLORE).
RECLUS, USE (re-klû, klû-z'), part, passé de re-
clure.. j| i° Renfermé. Un pénitent reclus en une
maison religieuse. || 2° Terme de botanique. Se dit
de l'embryon lorsqu'il est renfermé dans le péri-
sperme. H 3" Qui vit dans la retraite. Il est demeuré re-
clus tout l'hiver. Et je suis, à Paris, triste, pauvre et
reclus, HOIL. Sat. 1.1| Il est reclus dans sa chambre,
dans sa maison, il n'en sort point et ne veut voir per-
sonne. H 4° S. m. et f. Un reclus, une recluse, celui,
cille qui vit dans la clôture. Les choses d'ici-bas ne-
me regardent plus ; En quoi peut un pauvre reclus
Vous assister? que peut-il faire Que de prier le ciel
qu'il vous aide en ceci ? LA FONT. Fabl. vu, 3. Comme
elle la regarde ! comme une pauvre recluse regar-
derait au travers des barreaux de sa cellule deux
amants tendres et passionnés, DIDEROT, Salon de
1765, OEuv. t. XIII, p. 339, dans POUGENS. || Recluses,
nom donné, dans le moyen âge, à des filles, à des
veuves qui se faisaient bâtir une petite chambre
joignant le mur de quelque église. Agnès du Rochier,
âgée de dix-huit ans, très-jolie, et fille unique d'un
riche marchand de cette rue, se fit recluse à la
paroisse de Sainte-Opportune, le 6 octobre 1403,
SAINT-FOIX, Ess. Paris, OEuv. t. m, p. 296, dans
POUGENS. H 5° S. ro. Reclus marin, mollusque des
mers du Nord. C'est, pour les uns, l'ascidie rustique
(acéphales nus), pour d'autres, l'ascidie domuncule
ou ascidie maisonnette.
—REM. Voltaire a dit au féminin reclues, suivant en
cela la conjugaison de conclure : Aussitôt de nos trois
reclues Chaque membre se raccourcit, Dimanche.
f RECLUSERIE (re-klu-ze-rie), s. f. Petite cel-
lule dans laquelle un pénitent se condamnait à vi-
vre sans en sortir jamais.
— ÉTYM. Reclus.
RECLUSION (re-klu-zion ; en vers, de quatre
syllabes; quelques-uns écrivent et prononcent réclu-
sion), s. f. Il i° Etat d'une personne renfermée. Il
est triste, et vit dans une véritable réclusion.
Il 2° Peine infligée aux personnes qu'on enferme
dansune maison de force. Condamné à la réclusion.
— ÉTYM, Lat.rechisum, supin àerecludere, reclure.
| RECLUSIONNA1RE (re-klu-zio-nê-r'), s. m. et
/. Se dit des condamnés à la réclusion.
t RECOCHER (re-ko-ché), v. a. Rabattre la
pâte avec le creux de la main. || Se dit aussi du
mastic, de l'argile.
RECOGNË, ÉE (re-ko-gné, gnée), part, passé de
recogner. Un clou défait, puis reçogné.
RECOGNER (re-ko-gné), v. a. || 1° Cogner de
nouveau. Cet enfant vient de se recogner la tête.
I| 2° Fig. Renfoncer, faire rentrer. Il n'y a plus au-
cune plaie [à la jambe].;... mais l'endroit était de-
meuré si dur, et tant de sérosités y avaient été re-
cognées par les eaux froides.... SÉV. 13 juin 1685.
« Les ennemis sont battus, et tout est à nous : »
Villars à l'instant recogne ses larmes et court avec
Magnac à l'infanterie, ST-SIM. m, 198. || 3°Repous-
ser. Nos troupes recognèrent l'ennemi. || En ce
sens, il a vieilli. || 4° Populairement. Repousser du-
rement, battre. Ces insolents se firent recogner.
— HIST. xmc s. ^t se l'une des lances est plus
grant de l'autre, le seigneur les deit faire re-
coigner d'un point, et deit les deus champions
faire bien garder à l'alerou champ, Ass. de J. 1,167.
Il xv s. [X la bataille d'Azincourt] Les Anglois
furent fort recognés d'abord, p. DE FENIN, p. 460,
dans LACURNE. || xvies. Le peuple voit arriver des
Adrets à sa ville, prend courage à sa veue, recongne
Gondrin dans son logis comme il pensoit gagner
l'une des portes D'AUB. Hist. 1, 145. Les Anglois
firent une grande sortie, de laquelle estans re-
congnés dans la ville.... ID. ib. 1, 199.
— ÉTYM. Re..., et cogner.
RECOGNITIF, IVE (ré-kogh-ni-tif, ti-v'), adj
Il i° Qui sert à reconnaître. Les signes récognitifs.
Il 2° Terme de jurisprudence. Acte récognitif, acte
par lequel on reconnaît une obligation, en rap-
pelant le titre qui l'a créée.
— ÉTYM. Voy. RÉCOGNITION.
t'RECOGNITION (ré-kogh-ni-sion), s. f. || 1" Ac-
tion de reconnaître. M. Donders trouva que le
temps exigé pour la récognition d'un son déterminé
est.... PARVILLE, Joum. officiel, -H mars 4869, p. 327,
,4e col. Il 2° Terme de philosophie. Acte de la mé-
moire qui reconnaît une idée perdue pendant quel-
que temps, au moment même où la perception re-
produit cette idée. Il 3° Les Récognitions, ouvrage
attribué faussement au pape saint Clément, mort à
la fin du 1" siècle.
— ÉTYM. Lat. recognitionem, de recognoscere
(voy. RECONNAÎTRE).
t RKCOHORER (re-ko-o-bé), v. a. Cobober de
nouveau.
RECOIFFÉ, ÉE (re-koi-fé, fée), part, passé de
recoiffer.
RECOIFFER (re-koi-fé), v. a..\\ i° CoitTer une
seconde fois, réparer le désordre d'une coiffure. La
maréchale la coiffa de sa propre main, comme on
coiffe les femmes qui doivent accoucher, et qui ne
doivent pas être recoiffées de longtemps, GTJYOT DE
PITAVAL, Causes célèbres, t. 1, p. 204. Voilà qui est
décidé, je me ferai sûrement recoiffer pour l'Opéra,
GENLIS', Théât. d'éduc. l'Enfant gâté, 1, 3. || 2" Se dit
aussi des bouteilles. || 3" Se recoiffer, v. réfl. Rac-
commoder sa coiffure. En attendant le dîner, elle se
recoiffa , se frisa et se poudra, se mit un tablier et
un peignoir à dentelle, SCARR. Boni. coin. 11, to.
— BIST. xvie s. Elle prend son arc turquois, Re-
coiffe sa tresse blonde, Met pour chevet son car-
quois, Puis s'endort au bruit de l'onde, RONS. 433.
— ÉTYM. Re..., et coiffer.
RECOIN (re-koin), s. m. || i° Coin plus caché,
moins en vue. Me tapissant au recoin d'une porte,
RÉGNIER, Sat. XIII. Il n'est coin et recoin que je
n'aie tenté, ID. ib. xiv. Il descendit dans les villages
qui étaient épars çà et là dans le recoin des vallons,
D'ABLANCOURT, Retraite des dix mille, iv, <.. Je
l'aperçus hier, sans en être aperçu, Dans un recoin
du bois où nul ne se retire, MOL. Dëp. am. 11, 7.
Leur appétit fougueux, par l'objet excité, Parcourt
tous les recoins d'un monstrueux pâté, BOIL. Lutr. v.
Ils rôdent dans les maisons, ils visitent tous les re-
coins, ils se disputent sur le partage à faire, A.DU-
VAL, les Héritiers, se. 8. Je viens d'envoyer cent
cinquante grenadiers pour visiter toutes les cavités,
tous les recoins de ces rochers, ID. Edouard en
Ecosse, 11, 13. H Fig. Ces notions privilégiées qu'il
appréhende de sonder, et qui sont placées dans un
recoin de sa cervelle, DIDEROT, Pens. philos. n° 34.
Il 2° Par extension, lieu retiré. L'homme, sans lu-
mière, abandonné à lui-même et comme égaré dans
ce recoin de l'univers, PASC. Pens. xi, 8, éd. HAVET.
Il ne s'y trouva [aux Tuileries, pour la duchesse du
Maine] que deux grandes pièces qui furent partagées
à ses femmes; j'eus, selon ma. destinée, un petit re-
coin sans jour et sans feu que celui d'une anticham-
bre commune, STAAL, Méra. t. 1, p. 289. Lorsqu'on
revient sur soi, et qu'on compare les talents qu'on a
reçus avec ceux d'un Leibnitz, on est tenté de jeter
loiij les livres, et d'aller mourir tranquille au fond
de quelque recoin ignoré, DIDEROT, Opin. des an c.
philos. Leibnitgianisme. Le pauvre Rodio, depuis
pris dans un recoin de la Calabre, fut jugé par une
commission militaire, p. L. COUR. Lelt. 1, p. 282.
Il 3° Fig. Ce qu'il y a de plus caché. Il poursuit un
raisonnement jusque dans les derniers recoins de la
logique, MOL. Mal. imag. 11, 6. Non-seulement ces
sciences ont des recoins etdes renfoncements fort peu
utiles... Logique de Port-Royal, p. 2. Il faut qu'il
me suive dans tous les recoins de ma vie, J. J. RODSS.
Conf. n. Il Les recoins du coeur, de la conscience, ce '
qu'il y ade plus caché dansle coeur, dans la conscience.
— HIST. xvi° s. Dalangane attaqua effrontément
cette infanterie, et Montai venant par un recoin
pour la soutenir.... D'AUB. Hist. n, 168. Dans ce
recoin ce courageux tint autant de jours qu'il faloit
pour.... ID. ib. m, J64.
— ÉTYM. Renforcement de coin par la parliculere.
RÉCOLÉ, ÉE (ré-ko-lée), part, passé de récoler.
Témoins confrontés et récolés.
RÉCOLEMENT (ré-ko-le-man), s. m. il 1° Terme
II. - 190 .
REC
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-aient leurs petits, c'est-à-di :e qu'elles les appellent.
j| 9° Terme de turf. Course à réclamer, course dans
laquelle le vainqueur peut être réclamé, c'est-à-dire
acheté moyennant une somme au moins égale à la
somme fixée par son propriétaire antérieurement à
!a course, plus certaines redevances déterminées
dans les règlements des sociétés. ]| 10° Se réclamer,
v. réfl. Se disait, dans l'ancienne jurisprudence,
pour faire un appel. Se réclamer de cour inférieure
en cour suzeraine. || Aujourd'hui, et dans le langage
général, se réclamer de quelqu'un, déclarer qu'on
est connu de lui, qu'on est à son service, qu'on est
son parent. Il me demande si effectivement un
nommé Ollery, ayant passé à Altenheim, qui s'est
réclamé de moi, m'a été amené, Corresp. du génè-
' rai Klinglin, t. i, p. 437. || Se réclamer de quelque
chose, invoquer cette chose en sa faveur. On le
conduisit [un général russe prisonnier] au duc de
Trévise; la il se réclama,audacieusement du droit
des gens qu'on violait, disait-il, en sa.personne,
SÉGUR, Hist. de ftrap. ix, 6. || 11° Se réclamer, s'ap-
peler l'un l'autre, en parlant de certains oiseaux.
Les k'iolos se réclament par ce cri pour se rallier
avant la nuit, BDFF. Ois. t. xv, p. 263. •
—REM. Vawenargues a employé réclamer dans le
sens de déclamer de nouveau : 11 réclame ces vers
pompeux et ces magnifiques tirades qu'on a tant
vantées autrefois, Cotin ou le Bel esprit. Cet emploi
n'est pas reçu par l'usage.
— HIST. xi° s. Mahomet [ilj sert et Apollin re-
claimet, Ch. de Roi. i. Mult haltement il reclaime
sa culpe, ib. CXLVIII. Li empereres reclaime ses
Franceis, ib. CCXLVIII. j| xm" s. Si songent [en dor-
mant] les choses amées, Que tant ont par jor recla-
. mées, la Rose, 18002. Bien se gart cil qui se re-
claimme à tort, il quiet [choit, tombe] en l'amende,
BEAUMAN. LV, i. Quant son doulz non |de la sainte
Vierge! reclaimïnent pecheour, Et il dient son Ave-
Maria, N'ont puis doute du maufei [diable] tricheour,
RUTEB. 11, 7. 11 ne lour hoir... ne poent [peuvent]
ne ne doient.... riens reclamer ne faire reclamer à
autrui, tant qu'il aient fait plain paiement... Bibl.
des cli. 6e série, t. m, p. 582. || xive s. Et par les
champs les bëstes mues Gisoient toutes esperdues;
N'estoit nulz qui les reclamast, Ne qui pour siennes
les clamast, MACHAUT, p. 75. il xvr* s. Jusqu'à la
mort, d'ame t'eusse clamée; Mais un nouveau t'a
si bien reclamée, Que tu ne veux qu'à son leurre
venir, MAHOT, II, 400.
— ÉTYM. Picard, erclamer, se recommander;
provenç. et' espagn. reclamar; ital, richiamare;
du lat. reelamare, de re, et clamare, crier, appe-
ler (YOy. CLAMEUR).
-j- RÉCLAMEUR (ré-kla-meur), s.m. Merle d'Afrique.
j RECLASSEMENT (re-kla-se-man), s. m. Classe-
ment nouveau, différent. Le reclassement des dis-
tricts électoraux exigé par la réforme en Angleterre.
fRÉCLINAISON (ré-kli-nê-zon), s. /. ]| 1° Terme
de gnomonique. Situation d'un plan qui, au lieu
d'être d'aplomb, penche vers l'horizon ; nombre
de degrés dont ce plan s'éloigne de la verticale.
|| 2° Terme de chirurgie. Réclinaison de la cata-
racte, abaissement de la cataracte. .
— ÉTYM. Voy. RÉCL1NER.
f RÉCLINANT (ré-kli-nan), adj. m. Terme de
gnomonique. Se dit d'un cadran qui penche vers
l'horizon.
f RÉCLINATIF, 1YE - (ré-kli-na-tif, ti-v'), adj.
Terme de botanique. La préfoliaison est réclinative,
quand le sommet des feuilles est renversé en arrière.
t RÉCLINÉ, ÉE (ré-kli-né, née), adj. Terme de
botanique. Bout le sommet est moins élevé que la
base ou penche vers la terre.
t RÉCLINER (ré-kli-né), r. n. Terme de gnomo-
nique. S'éloigner de la verticale. || J'. a. Pencher
un cadran.
— ÉTYM. Lat. reclinare, pencher, incliner, de
rc et clinare, pencher.
RECLOUÉ, ÊE (re-klou-é, ée), part, passé de re-
clouer.
RECLOUER (re-klou-é), v. a. Clouer de nouveau.
Reclouer une planche qui s'était déclouée. || Fig.
et familièrement. Remettre, refixer. Ne manquez
pas de faire une respectueuse révérence pour moi
a -votre très-digne cardinal [GrimaldiJ.... je crois
qu'il a bien été de ceux qui ont recloué le chapeau
sur la tête du nôtre [Retz, qui avait voulu rendre
e chapeau], SEV\I6 déc. 1675.
— ÉTYM. Re..., et clouer ; wallon, rililawé.
RECLURE (re-klu-r'), v- a. usité seulement à
l'infinitif et aux temps composés : j'ai reclus, j'avais
reclus, etc. Renfermer dansune clôture rigoureuse,
priver de toute communication avec le reste des
DICT, DE 1.4 'LANGUE FRANÇAISE.
hommes. || Se reclure, v. réfl. S'enfermer et ne voir
personne.
— HIST. xii" s. Pluisur rei le requerent en dreit
pèlerinage, Gens de divers païs, de mult divers lan-
guage, Prélat, moine reclus, Th. lemarl. I58.|| xnr= s.
Qui de famé vuet avoir grâce, Mete la tous jors en
espace; Jà cum recluse ne la tiengne, Ains voise
[aille] à son voloir etviengne, la Rose, 9751. ||xives.
Sa main [de Milon] demora en la fente, qui se re-
clost quand le coing fu hors, ORESME, Eth. 44.
Il xvi" s. Le lieu estoit tellement reclus qu'on n'y
pouvoit rien voir, CALV. Inslit. 54. Les plus reclus
secrets et plus cachées subtilitez de la géométrie,
AMYOT, tfuma, 35. L'humeur chaud et pourri, re-
clus en quelque lieu que ce soit hors des veines....
PARÉ, xx, 20. Sera bon, en mesme temps qu'on
bisne la vigne, qu'en certains endroits du Langue-
doc on appelle reclorre, de la faire espamprer et
esbourgeonner, 0. DE SERRES, 174.
— ÉTYM. Prov. reclame, resciure, part, reclus;
espagn. rechdr, part, reclwo; ital. richiudere,
port, richiuso; du lat. recludere, qui veut dire ou-
vrir, mais, dans les bas temps, fermer, de re, et
claudere, fermer (voy. CLORE).
RECLUS, USE (re-klû, klû-z'), part, passé de re-
clure.. j| i° Renfermé. Un pénitent reclus en une
maison religieuse. || 2° Terme de botanique. Se dit
de l'embryon lorsqu'il est renfermé dans le péri-
sperme. H 3" Qui vit dans la retraite. Il est demeuré re-
clus tout l'hiver. Et je suis, à Paris, triste, pauvre et
reclus, HOIL. Sat. 1.1| Il est reclus dans sa chambre,
dans sa maison, il n'en sort point et ne veut voir per-
sonne. H 4° S. m. et f. Un reclus, une recluse, celui,
cille qui vit dans la clôture. Les choses d'ici-bas ne-
me regardent plus ; En quoi peut un pauvre reclus
Vous assister? que peut-il faire Que de prier le ciel
qu'il vous aide en ceci ? LA FONT. Fabl. vu, 3. Comme
elle la regarde ! comme une pauvre recluse regar-
derait au travers des barreaux de sa cellule deux
amants tendres et passionnés, DIDEROT, Salon de
1765, OEuv. t. XIII, p. 339, dans POUGENS. || Recluses,
nom donné, dans le moyen âge, à des filles, à des
veuves qui se faisaient bâtir une petite chambre
joignant le mur de quelque église. Agnès du Rochier,
âgée de dix-huit ans, très-jolie, et fille unique d'un
riche marchand de cette rue, se fit recluse à la
paroisse de Sainte-Opportune, le 6 octobre 1403,
SAINT-FOIX, Ess. Paris, OEuv. t. m, p. 296, dans
POUGENS. H 5° S. ro. Reclus marin, mollusque des
mers du Nord. C'est, pour les uns, l'ascidie rustique
(acéphales nus), pour d'autres, l'ascidie domuncule
ou ascidie maisonnette.
—REM. Voltaire a dit au féminin reclues, suivant en
cela la conjugaison de conclure : Aussitôt de nos trois
reclues Chaque membre se raccourcit, Dimanche.
f RECLUSERIE (re-klu-ze-rie), s. f. Petite cel-
lule dans laquelle un pénitent se condamnait à vi-
vre sans en sortir jamais.
— ÉTYM. Reclus.
RECLUSION (re-klu-zion ; en vers, de quatre
syllabes; quelques-uns écrivent et prononcent réclu-
sion), s. f. Il i° Etat d'une personne renfermée. Il
est triste, et vit dans une véritable réclusion.
Il 2° Peine infligée aux personnes qu'on enferme
dansune maison de force. Condamné à la réclusion.
— ÉTYM, Lat.rechisum, supin àerecludere, reclure.
| RECLUSIONNA1RE (re-klu-zio-nê-r'), s. m. et
/. Se dit des condamnés à la réclusion.
t RECOCHER (re-ko-ché), v. a. Rabattre la
pâte avec le creux de la main. || Se dit aussi du
mastic, de l'argile.
RECOGNË, ÉE (re-ko-gné, gnée), part, passé de
recogner. Un clou défait, puis reçogné.
RECOGNER (re-ko-gné), v. a. || 1° Cogner de
nouveau. Cet enfant vient de se recogner la tête.
I| 2° Fig. Renfoncer, faire rentrer. Il n'y a plus au-
cune plaie [à la jambe].;... mais l'endroit était de-
meuré si dur, et tant de sérosités y avaient été re-
cognées par les eaux froides.... SÉV. 13 juin 1685.
« Les ennemis sont battus, et tout est à nous : »
Villars à l'instant recogne ses larmes et court avec
Magnac à l'infanterie, ST-SIM. m, 198. || 3°Repous-
ser. Nos troupes recognèrent l'ennemi. || En ce
sens, il a vieilli. || 4° Populairement. Repousser du-
rement, battre. Ces insolents se firent recogner.
— HIST. xmc s. ^t se l'une des lances est plus
grant de l'autre, le seigneur les deit faire re-
coigner d'un point, et deit les deus champions
faire bien garder à l'alerou champ, Ass. de J. 1,167.
Il xv s. [X la bataille d'Azincourt] Les Anglois
furent fort recognés d'abord, p. DE FENIN, p. 460,
dans LACURNE. || xvies. Le peuple voit arriver des
Adrets à sa ville, prend courage à sa veue, recongne
Gondrin dans son logis comme il pensoit gagner
l'une des portes D'AUB. Hist. 1, 145. Les Anglois
firent une grande sortie, de laquelle estans re-
congnés dans la ville.... ID. ib. 1, 199.
— ÉTYM. Re..., et cogner.
RECOGNITIF, IVE (ré-kogh-ni-tif, ti-v'), adj
Il i° Qui sert à reconnaître. Les signes récognitifs.
Il 2° Terme de jurisprudence. Acte récognitif, acte
par lequel on reconnaît une obligation, en rap-
pelant le titre qui l'a créée.
— ÉTYM. Voy. RÉCOGNITION.
t'RECOGNITION (ré-kogh-ni-sion), s. f. || 1" Ac-
tion de reconnaître. M. Donders trouva que le
temps exigé pour la récognition d'un son déterminé
est.... PARVILLE, Joum. officiel, -H mars 4869, p. 327,
,4e col. Il 2° Terme de philosophie. Acte de la mé-
moire qui reconnaît une idée perdue pendant quel-
que temps, au moment même où la perception re-
produit cette idée. Il 3° Les Récognitions, ouvrage
attribué faussement au pape saint Clément, mort à
la fin du 1" siècle.
— ÉTYM. Lat. recognitionem, de recognoscere
(voy. RECONNAÎTRE).
t RKCOHORER (re-ko-o-bé), v. a. Cobober de
nouveau.
RECOIFFÉ, ÉE (re-koi-fé, fée), part, passé de
recoiffer.
RECOIFFER (re-koi-fé), v. a..\\ i° CoitTer une
seconde fois, réparer le désordre d'une coiffure. La
maréchale la coiffa de sa propre main, comme on
coiffe les femmes qui doivent accoucher, et qui ne
doivent pas être recoiffées de longtemps, GTJYOT DE
PITAVAL, Causes célèbres, t. 1, p. 204. Voilà qui est
décidé, je me ferai sûrement recoiffer pour l'Opéra,
GENLIS', Théât. d'éduc. l'Enfant gâté, 1, 3. || 2" Se dit
aussi des bouteilles. || 3" Se recoiffer, v. réfl. Rac-
commoder sa coiffure. En attendant le dîner, elle se
recoiffa , se frisa et se poudra, se mit un tablier et
un peignoir à dentelle, SCARR. Boni. coin. 11, to.
— BIST. xvie s. Elle prend son arc turquois, Re-
coiffe sa tresse blonde, Met pour chevet son car-
quois, Puis s'endort au bruit de l'onde, RONS. 433.
— ÉTYM. Re..., et coiffer.
RECOIN (re-koin), s. m. || i° Coin plus caché,
moins en vue. Me tapissant au recoin d'une porte,
RÉGNIER, Sat. XIII. Il n'est coin et recoin que je
n'aie tenté, ID. ib. xiv. Il descendit dans les villages
qui étaient épars çà et là dans le recoin des vallons,
D'ABLANCOURT, Retraite des dix mille, iv, <.. Je
l'aperçus hier, sans en être aperçu, Dans un recoin
du bois où nul ne se retire, MOL. Dëp. am. 11, 7.
Leur appétit fougueux, par l'objet excité, Parcourt
tous les recoins d'un monstrueux pâté, BOIL. Lutr. v.
Ils rôdent dans les maisons, ils visitent tous les re-
coins, ils se disputent sur le partage à faire, A.DU-
VAL, les Héritiers, se. 8. Je viens d'envoyer cent
cinquante grenadiers pour visiter toutes les cavités,
tous les recoins de ces rochers, ID. Edouard en
Ecosse, 11, 13. H Fig. Ces notions privilégiées qu'il
appréhende de sonder, et qui sont placées dans un
recoin de sa cervelle, DIDEROT, Pens. philos. n° 34.
Il 2° Par extension, lieu retiré. L'homme, sans lu-
mière, abandonné à lui-même et comme égaré dans
ce recoin de l'univers, PASC. Pens. xi, 8, éd. HAVET.
Il ne s'y trouva [aux Tuileries, pour la duchesse du
Maine] que deux grandes pièces qui furent partagées
à ses femmes; j'eus, selon ma. destinée, un petit re-
coin sans jour et sans feu que celui d'une anticham-
bre commune, STAAL, Méra. t. 1, p. 289. Lorsqu'on
revient sur soi, et qu'on compare les talents qu'on a
reçus avec ceux d'un Leibnitz, on est tenté de jeter
loiij les livres, et d'aller mourir tranquille au fond
de quelque recoin ignoré, DIDEROT, Opin. des an c.
philos. Leibnitgianisme. Le pauvre Rodio, depuis
pris dans un recoin de la Calabre, fut jugé par une
commission militaire, p. L. COUR. Lelt. 1, p. 282.
Il 3° Fig. Ce qu'il y a de plus caché. Il poursuit un
raisonnement jusque dans les derniers recoins de la
logique, MOL. Mal. imag. 11, 6. Non-seulement ces
sciences ont des recoins etdes renfoncements fort peu
utiles... Logique de Port-Royal, p. 2. Il faut qu'il
me suive dans tous les recoins de ma vie, J. J. RODSS.
Conf. n. Il Les recoins du coeur, de la conscience, ce '
qu'il y ade plus caché dansle coeur, dans la conscience.
— HIST. xvi° s. Dalangane attaqua effrontément
cette infanterie, et Montai venant par un recoin
pour la soutenir.... D'AUB. Hist. n, 168. Dans ce
recoin ce courageux tint autant de jours qu'il faloit
pour.... ID. ib. m, J64.
— ÉTYM. Renforcement de coin par la parliculere.
RÉCOLÉ, ÉE (ré-ko-lée), part, passé de récoler.
Témoins confrontés et récolés.
RÉCOLEMENT (ré-ko-le-man), s. m. il 1° Terme
II. - 190 .
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