Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406698m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
GOB
mâcher. Des cerises gobées. j| 2° Fig. Pris, attrapé,
saisi; Le grand prieur, gobé comme on l'a marqué
de son temps, obtint enfin sa liberté, ST-SIM. 302,
9.
— ÉTYM. Voy. GOBELET.
f GOBE-DIEU (go-be-dieu), s. m. Se dit, par
dénigrement, d'une personne dévote qui communie
souvent. Quel est, dans la capitale des Yelches, le
porte-Dieu ou le gobe-Dieu qui ose dire : c'est moi
qu'on a voulu'désigner par les prêtres de Pluton?
VOLT. Le.it. d'Argental, 21 déc. 1768.
f GOBE-GOUJONS (go-be-gou-jon), s. m. Man-
geur de goujons, c'est-à-dire homme faisant maigre
chère. Ma table sans viande et sans oeufs Est celle
d'un anachorète ; Je n'y suis entouré que de gobe-
goujons, De mangeurs de lupins, de raves, cham-
pignons, CHAUL. À la duchesse du Maine* || Au plur.
Des gobe-goujons.
— ÉTYM. Gober, et goujon.
GOBELET (ge-be-lè ; le t ne se lie pas; au pluriel,
Vs se lie : des go-be-lè-z argentés; gobelets rime
avec traits, succès, paix, etc.), s. m. || 1° Vase à
boire, rond et sans anse, ordinairement sans pied.
Il me donna pour récompense Un beau gobelet de
faïence, Un jeu de quilles et son .sac, Un gros rou-
leau de son tabac, SCARR. Yirg. vm. Il s'en fallut peu
que des Mélitus et des Anitus ne présentassent un
gobelet de ciguë à votre ami [Helvétius], VOLT. Lett.
GalliUin, 1 9 juin 1773. || Hausser le gobelet, boire
beaucoup, vider les pots. Qui se vante de son cou-
rage Lorsqu'il hausse le gobelet, Parnasse des ffu-
ses, dans LE ROUX, Dict. comique. ||Fig. Jouer des
gobelets, employer le poison, NAUDÉ, Des coups d'É-
tat, t. 11, p. 4(7, dans LACURNE. Il Ce que tient un
gobelet.. Mlle Duménil aimait le vin, elle avait cou-
tume d'en boire un gobelet dans les entr'actes, mais
avec assez d'eau pour ne pas s'enivrer, MARMONTEL,
ITém. iv. Il 2° Autrefois, dans la'maison du roi, of-
fice qui avait en charge le linge, le pain, le vin et
le fruit qu'on devait servir au roi. Le gobelet était
le premier des sept offices. Milord Taff lui servait
[au roi d'Angleterre] d'écuyer de cuisine et de chef
de gobelet, RETZ, m, 106. Le père Tout-à-tous l'in-
troduisit chez la femme d'un officier du gobelet,
VOLT. Ingénu, XIII. Servez, disais-je, à messieurs
de la bouche, Versez, versez, messieurs du gobelet,
BÉRANG. bamoclès. Il Le gobelet, les officiers pré-
posés à ce service. Le gobelet a reçu ordre de faire
telle chose. || 3° Sorte de vase à l'usage des esca-
moteurs, fait ordinairement de fer-blanc; le des-
sous en es* concave ; les gobelets des escamoteurs
sont coniques ou en troncs de cône, de manière à
s'emboîter les uns dans les autres. Pait bien jouer
des gobelets, Faire comédie et ballets, SCARRON,
Yirg. 1. Tous les hommes.... ont été contenus de
père en fils comme des gobelets renfermés les uns
dans les autres, BERN. DE ST-P. Préamb. Ch. ind.
Il Un joueur de gobelets, un escamoteur, celui qui
sait jouer des gobelets. Il y a parmi la mascarade
une joueuse de gobelets, qui chante, qui danse,
qui fait des tours, DANCOURT. Gai. jardinier, 22.
Quand elle vit les diableries des joueurs de gobe-
lets, SÉV. 622. Il Fig. Un joueur dé gobelets, un
fourbe, un homme qui ne cherche qu'à tromper. Je
conçois bien que tant de joueurs de gobelets ont
voulu se faire payer en argent et en honneurs;
on ne tromperait pas, dit-on, s'il n'y avait rien à
gagner, VOLT. Lett. chin. 4. || On dit dans un sens
analogue : jouer des gobelets. || 4" Terme de phar-
, macie. Gobelet de gaïac, gobelet fait avec le bois
de gaïac, dans lequel on laisse pendant une nuit
de l'eau froide qui se charge légèrement des princi-
pes du bois et qu'on fait boire dans diverses affec-
tions chroniques. || Gobelet émétique, vase en
forme de gobelet, composé d'antimoine émétique,
et dans leque? on. laissait séjourner du vin blanc,
qui y acquérait une vertu émétique. 11 5° Terme
d'artificier. Enveloppe de fusée. || 6° Terme de botani-
que. Se dit de fleurs qui ont la forme d'un godet.
Il 7° Terme d'horticulture. Disposition des arbres
fruitiers qui ne diffère des buissons que parce que
le bas est intérieurement aussi large que le haut.
— HIST. xm" S. El mois de moy [mai] prenez .ve-
roine [véronique], triblez [pilez], et si bevez deljus
plein gubulet, Ms. St Jean. || xiv° s. Pour rappa-
reiller un gobelet d'or, pour monseigneur d'Anjou,
lequel gobelet estait fait en manière d'un tonnel et
est assis sur un trepié de trois chiennes ; pour y
mectre x perles, et iv esmeraudes et ij rubis, DE
LABORDE, Émaux, p. 331. Pour un gobelet de cris-
tal, à une anse sur le couvercle, à pierrerie, ID. ib.
Une pille de gobelets de fou [hêtre], où il en a dix
en un estuy de fust, ID. ib. p. 332. || xvie s. Le go-
DICT. DE LA LANSÏÏE FRANÇAISE.
GOB
belet du gland, COTGRAVE. Le gobelet d'une row,
ID. Jouer des gobelets [dérober, prendre), ID.
— ÉTYM. Berry, goubelet : bourguig. gôbelle, petit
vase ; provenç. gobelet; espagn. cubilete; diminutif
du bas-latin gubellus, qui lui-même est un diminu-
tif de cuva, tonneau (voy. CUVE).
f GOBELETERIE (go-be-lè-te-rie), s. f. Fabrica-
tion et commerce de gobelets, et, en particulier,
de vases en verre et bouteilles.
— ÉTYM. Gobelet.
f GOBELÉT1ER (go-be-lè-tié), s. m. Ouvrier qui
travaille en gobeleterie. ij Marchand de gobeleterie.
\\Adj. Apprenti gobeletier.
f GOBELIN (go-be-lin), s. m. Esprit follet. De
petits amours une bande Dansait auprès la sara-
bande, Et, leur faisant maints tours malins, Riaient
comme des gobelins, la Benriade travestie,vs., 147.
— HIST. xvi» s. Démons, cacodemons, incubes,
succubes, gobelins, lutins, PARÉ, XIX, 26.
—ETYM. Bas-lat. go belinus, nom vulgaire, dans Or-
deric Vital, d'un démon qui hantait les environs d'É-
vreux; angl.go&Knjdubas-lat. covalus, cobalus,qui
vient de xôëaÀoç, méchant, malin, satyre, .faune.
L'allemand Kobold, lutin, est de même racine.
GOBELINS (go-be-lin), s. m. pi. Manufacture de
teinture et de tapisserie à Paris.
— HIST. xvie s. Et c'est celui ruisseau [la Bièvre]
qui de présent passe à St-Victor : au quel Gobelin
teint l'ecarlate, RA'BEL. II, 22. Ny le drap enyvré
des eaux du Gobelin, RONS. 801.
— ÉTYM Les Gobelins étaient une famille de tein-
turiers déjà célèbre au xv° siècle, et dont plusieurs
membres furent magistrats et anoblis ; leur établis-
sement fut racheté par Louis XIV et retint leur nom;
le marquis de Brinvilliers était Antoine Gobelin de
son nom, JADBERT, Gloss. t. 11, p. 679.
GOBELOTTER ( go-be-lo-té), v. n. Terme fami-
lier. Boire à plusieurs petits coups ; faire une partie
de table. Vous ne me disiez pas que vous aviez go-
belotté au cabaret avec M. Damilaville ; il me paraît
digne de boire et de penser avec vous, VOLT. Lett.
Thiriot, i» nov. 1760. || Plus souvent, terme de mé-
pris ou de dénigrement. Boire dans des cabarets de
bas étage. X Clément que Dijon vit naître, Laharpe,
homme de haut savoir, Ex cathedra prononce en
maître Que son esprit sent le terroir; La Seine est
un bel abreuvoir : Mais de plus d'un rare génie
Dijon est aussi la patrie ; Pardon Volnay, Beaune et
Pomard, Le fin gourmet qui >;ous décrie, Gobelot-
tait à Vaugirard, PIRON, Contre Laharpe.
— ÉTYM. Gobelot ou gobelet.
f GOBELOTTEUR, EUSE (go-be-lo-teur, teû-z'),
s. m. et f. Celui, celle qui aime à gobelotter, qui
gobelotte souvent.
f GOBE-MOUCHERIE (go-be-mou-che-rie), s. f.
Caractère du gobe-mouches.
t GOBE-MOUCHERONS ( go-be-mou-che-ron ),
s. m. Nom donné par Buffon {Oiseaux,. t. vin,
p. 359) à un oiseau plus petit que le gobe-mouches.
GOBE-MOUCHES (go-be-mou-ch'), s. m. || 1° Oi-
seau de l'ordre des passereaux, qui se nourrit prin-
cipalement de mouches. Une queue assez longue et
dont l'aile pliée ne recouvre pas la moitié, sont des
caractères que portent tous les gobe-mouches, mou-
cherolles et tyrans, BUFF. Oiseaux, t. vm, p. 301.
Il Petit lézard des Antilles, qui ressemble au stel-
lion, et qui change, comme le caméléon, de couleur
suivant les choses entre lesquelles il fait sa de-
meure. Il II se dit aussi de quelques plantes dont
la tige visqueuse ou certaines parties contractiles
retiennent les mouches et autres insectes qui vien-
nent, s'y poser. La plante nouvellement découverte
dans l'Amérique anglaise (dionea muscipula, L.
droséracées), à laquelle on a donné le plaisant
nom de venus gobe-mouches ; c'est une espèce de
sensitive épineuse dont les feuilles se replient, et
les mouches sont prises dans ces feuilles et y péris-
sent plus sûrement que dans une toile d'araignées,
VOLT. Dict.phil. Polypes. || 2° Fig. Terme familier.
Celui qui n'a point d'avis à lui et qui paraît être de
l'avis de tout le" monde. En contrefaisant cette ma-
nière d'opiner qui avait valu à d'Argental le nom
de gobe-mouches, MARMONTEL, Mém. vi. || Homme
qui croit sans examen toutes les nouvelles débitées.
J'allais avec la foule des gobe-mouches attendre sur
la place l'arrivée des courriers, et, plus bête que
l'âne de lafah'e, je m'inquiétais beaucoup pour sa-
voir de quel maître j'aurais l'honneur de porter le
bât, j. j. ROUSS. Conf. v. || Homme qui s'occupe niaise-
ment de bagatelles. || Au plur. Des gobe-mouches.
— REM. L'Académie écrit gobe-mouches avec s,
et chasse-mouche sans s. Il n'y a aucune raison
pour établir une différence d'orthographe entre ces
GOB '1889
deux mots. Il n'y aurait aucune faute à écrire gobe-
mouche, mouche étant alors pris en un sens collectif.
— ÉTYM. Gober, et mouches.
f GOBE-MOUTON (go-be-mou-ton), s. m. Nom de
certaines pillules empoisonnées qui font mourir les
bestiaux. || Au plur. Des gobe-mouton.
— ÉTYM. Gober, et mouton, c'est-à-dire : mou-
ton, gobe, prends, avale.
GOBER (go-bê), v. a. || 1" Terme familier. Ava-
ler sans savourer, sans mâcher. Le gober en huître
à l'écaillé, SCARRON, Yirg. m. || Saisir et avaler. Une
grue Qui les croque, qui les tue, Qui les gobe à son'
plaisir, LA EONT. Fabl. m, 4. Nous en savons plus
d'un, dit-il en les gobant; C'est tour de vieille
guerre.... ID. ib. m, 18. L'un jure foi de roi, l'autre
foi de hibou, Qu'ils ne se goberaient leurs petits,
peu ni prou, ID. ib.v, 18. Quoi!. toujours il me
manquera Quelqu'un de ce peuple imbécile ! Tou-
jours le loup m'en gobera, ID. ib. ix, 19. Le brochet
gobe assez souvent les oiseaux qui plongent ou fri-
sent en volant la surface de l'eau, BUFF. Ois. t. XIII,
p. 362., j! Fig. Gober des mouches, du vent, perdre
du temps à niaiser, à attendre. || On a laissé cet
homme à gober les mouches, se dit de quelqu'un
qu'on a laissé longtemps attendre en un lieu. || Po-
pulairement. Tu la gobes, tu es attrapé, puni, mal-
mené. Il Fig. Gober le morceau, gober l'hameçon, se
laisser facilement tromper. Mais je ne suis pas
homme à gober le morceau, MOL. Se. des femmes,
n, 1. Tous deux également sont propres à gober les
hameçons qu'on leur veut tendre, ID. Pourc. 11, 3,
H Fig. Un gobe-affront, un homme qui supporte
lâchement les affronts. Un courtisan, un gobe-
affront Aura l'âme assez mercenaire..;, SCARR. Yirg.
vu. H 2° Populairement. Faire prisonnier quelqu'un
que l'on guette. On l'a gobé au sortir de chez lui.
Il 3° Fig. Croire légèrement et sottement. Amusez
les rois par des songes.... Ils goberont l'appât, vous
serez leur ami, LA FONT. Fabl. vm, 14. [Monsei-
gneur] prince incapable de ne pas gober les absur-
dités les plus grossières etlesplus palpables, ST-SIM.
2S5, 123. Vieux-Port goba aisément ce prestige de
noblesse, et crut figurer, ID. 404, 42. Cette belle
lettre parvint à M. le duc de Gboiseul, qui d'abord
goba cette sottise, mais qui bientôt après me rendit
justice, VOLT. Lett. d'Argental, 16 oct. 1767.
Il 4° Terme de fauconnerie. Chasser les perdrix avec
l'autour et l'épervier..|| 5°Se gober, v. réfl. Être avalé
en gobant. L'huître ne se mâche pas, elle se gobe.
— HIST. xve s. Au moins, donnez-nous une pes-
cbe, Pour faire ung "peu gobe quinault, Rcc. de far-
ces, etc. p. 302.
— ÉTYM. Le radical gob paraît appartenir au cel-
tique : gaélique, gob, gab, bouche; irl. gob, bouche,
bec; kimry, gwp, bec. Gob dans unpa'joisanglais a
le sens de mâchoire et y vient probablement du
celtique. L'anglais gob, bouchée, vient du français.
_l. GOBERGE (go-bèr-j'), s. f. ||1° Nom d'une
perche, ou d'un instrument de bois, qui sert à te-
nir quelque chose en presse, surtout chez les me-
nuisiers ; un des bouts de la goberge touche au mur,
ou au plancher, et l'autre est fortement appuyé sur
ce qui doit être pressé. Pour un millier de gober-
ges réduites à quatre pieds, le millier faisant deux-
voies, est dû 18 livres, 8 sols, Décl. 22 oct. 1716,
Tarif. || 2° Perche dont les ébénistes se servent pour
maintenir le placage fraîchement collé. || 3° Petite
planche mince dont les layetiers se servent.. || 4° Au
plur. Nom des petits ais qui soutiennent la pail-
lasse et les matelas sur un bois de lit.
— ÉTYM. Ce paraît être une corruption de écoper-
che (voy. ce mot).
f 2. GOBERGE (go-bèr-j'), s. f. Morue la plus
large et la plus grande de l'océan.
— ÉTYM. Peut-être ainsi dite de goberger, parce
que c'est un beau poisson qui sert à se goberger.
GOBERGER (SE) (go-bèr-jé. Le g prend un e de-
vant a et 0 : gobergeant, gobergeons), v. réfl. Terme
familier. 11 i° Prendre ses aises. Il se gobergeait
dans un bon fauteuil. || 2° Se divertir. Comment il se
gobergera, Quand ensuite il égorgera Femme, mari,
père, grand-père, SCARRON, Yirg. n. Vous voyez,
avec grande joie, Un nouveau Xanthus tous les
jours, Et vous gobergez dans son cours, ID. ib. m.
Il 3° Se moquer. Gobergeons-nous ensemble de ce
cousin de meunier, DANCOURT, les Vacances, se. i.
Quoi ! tu peux refuser l'offre d'une couronne ! —
Guillot : C'est pour se goberger, morgue, qu'il me
la donne, LE GRAND, ROI de Cocagne, m, 7.
— HIST. xv° s. Le bon sergent en luy print af-
fiance, Et luy livra sans nulle défiance Son oeque-
ton, son enseigne et sa verge, Sans qu'il cognust que
Faifeu le gauberge, Faifeu, p. 62, dans LACURNE,
I. - 237
mâcher. Des cerises gobées. j| 2° Fig. Pris, attrapé,
saisi; Le grand prieur, gobé comme on l'a marqué
de son temps, obtint enfin sa liberté, ST-SIM. 302,
9.
— ÉTYM. Voy. GOBELET.
f GOBE-DIEU (go-be-dieu), s. m. Se dit, par
dénigrement, d'une personne dévote qui communie
souvent. Quel est, dans la capitale des Yelches, le
porte-Dieu ou le gobe-Dieu qui ose dire : c'est moi
qu'on a voulu'désigner par les prêtres de Pluton?
VOLT. Le.it. d'Argental, 21 déc. 1768.
f GOBE-GOUJONS (go-be-gou-jon), s. m. Man-
geur de goujons, c'est-à-dire homme faisant maigre
chère. Ma table sans viande et sans oeufs Est celle
d'un anachorète ; Je n'y suis entouré que de gobe-
goujons, De mangeurs de lupins, de raves, cham-
pignons, CHAUL. À la duchesse du Maine* || Au plur.
Des gobe-goujons.
— ÉTYM. Gober, et goujon.
GOBELET (ge-be-lè ; le t ne se lie pas; au pluriel,
Vs se lie : des go-be-lè-z argentés; gobelets rime
avec traits, succès, paix, etc.), s. m. || 1° Vase à
boire, rond et sans anse, ordinairement sans pied.
Il me donna pour récompense Un beau gobelet de
faïence, Un jeu de quilles et son .sac, Un gros rou-
leau de son tabac, SCARR. Yirg. vm. Il s'en fallut peu
que des Mélitus et des Anitus ne présentassent un
gobelet de ciguë à votre ami [Helvétius], VOLT. Lett.
GalliUin, 1 9 juin 1773. || Hausser le gobelet, boire
beaucoup, vider les pots. Qui se vante de son cou-
rage Lorsqu'il hausse le gobelet, Parnasse des ffu-
ses, dans LE ROUX, Dict. comique. ||Fig. Jouer des
gobelets, employer le poison, NAUDÉ, Des coups d'É-
tat, t. 11, p. 4(7, dans LACURNE. Il Ce que tient un
gobelet.. Mlle Duménil aimait le vin, elle avait cou-
tume d'en boire un gobelet dans les entr'actes, mais
avec assez d'eau pour ne pas s'enivrer, MARMONTEL,
ITém. iv. Il 2° Autrefois, dans la'maison du roi, of-
fice qui avait en charge le linge, le pain, le vin et
le fruit qu'on devait servir au roi. Le gobelet était
le premier des sept offices. Milord Taff lui servait
[au roi d'Angleterre] d'écuyer de cuisine et de chef
de gobelet, RETZ, m, 106. Le père Tout-à-tous l'in-
troduisit chez la femme d'un officier du gobelet,
VOLT. Ingénu, XIII. Servez, disais-je, à messieurs
de la bouche, Versez, versez, messieurs du gobelet,
BÉRANG. bamoclès. Il Le gobelet, les officiers pré-
posés à ce service. Le gobelet a reçu ordre de faire
telle chose. || 3° Sorte de vase à l'usage des esca-
moteurs, fait ordinairement de fer-blanc; le des-
sous en es* concave ; les gobelets des escamoteurs
sont coniques ou en troncs de cône, de manière à
s'emboîter les uns dans les autres. Pait bien jouer
des gobelets, Faire comédie et ballets, SCARRON,
Yirg. 1. Tous les hommes.... ont été contenus de
père en fils comme des gobelets renfermés les uns
dans les autres, BERN. DE ST-P. Préamb. Ch. ind.
Il Un joueur de gobelets, un escamoteur, celui qui
sait jouer des gobelets. Il y a parmi la mascarade
une joueuse de gobelets, qui chante, qui danse,
qui fait des tours, DANCOURT. Gai. jardinier, 22.
Quand elle vit les diableries des joueurs de gobe-
lets, SÉV. 622. Il Fig. Un joueur dé gobelets, un
fourbe, un homme qui ne cherche qu'à tromper. Je
conçois bien que tant de joueurs de gobelets ont
voulu se faire payer en argent et en honneurs;
on ne tromperait pas, dit-on, s'il n'y avait rien à
gagner, VOLT. Lett. chin. 4. || On dit dans un sens
analogue : jouer des gobelets. || 4" Terme de phar-
, macie. Gobelet de gaïac, gobelet fait avec le bois
de gaïac, dans lequel on laisse pendant une nuit
de l'eau froide qui se charge légèrement des princi-
pes du bois et qu'on fait boire dans diverses affec-
tions chroniques. || Gobelet émétique, vase en
forme de gobelet, composé d'antimoine émétique,
et dans leque? on. laissait séjourner du vin blanc,
qui y acquérait une vertu émétique. 11 5° Terme
d'artificier. Enveloppe de fusée. || 6° Terme de botani-
que. Se dit de fleurs qui ont la forme d'un godet.
Il 7° Terme d'horticulture. Disposition des arbres
fruitiers qui ne diffère des buissons que parce que
le bas est intérieurement aussi large que le haut.
— HIST. xm" S. El mois de moy [mai] prenez .ve-
roine [véronique], triblez [pilez], et si bevez deljus
plein gubulet, Ms. St Jean. || xiv° s. Pour rappa-
reiller un gobelet d'or, pour monseigneur d'Anjou,
lequel gobelet estait fait en manière d'un tonnel et
est assis sur un trepié de trois chiennes ; pour y
mectre x perles, et iv esmeraudes et ij rubis, DE
LABORDE, Émaux, p. 331. Pour un gobelet de cris-
tal, à une anse sur le couvercle, à pierrerie, ID. ib.
Une pille de gobelets de fou [hêtre], où il en a dix
en un estuy de fust, ID. ib. p. 332. || xvie s. Le go-
DICT. DE LA LANSÏÏE FRANÇAISE.
GOB
belet du gland, COTGRAVE. Le gobelet d'une row,
ID. Jouer des gobelets [dérober, prendre), ID.
— ÉTYM. Berry, goubelet : bourguig. gôbelle, petit
vase ; provenç. gobelet; espagn. cubilete; diminutif
du bas-latin gubellus, qui lui-même est un diminu-
tif de cuva, tonneau (voy. CUVE).
f GOBELETERIE (go-be-lè-te-rie), s. f. Fabrica-
tion et commerce de gobelets, et, en particulier,
de vases en verre et bouteilles.
— ÉTYM. Gobelet.
f GOBELÉT1ER (go-be-lè-tié), s. m. Ouvrier qui
travaille en gobeleterie. ij Marchand de gobeleterie.
\\Adj. Apprenti gobeletier.
f GOBELIN (go-be-lin), s. m. Esprit follet. De
petits amours une bande Dansait auprès la sara-
bande, Et, leur faisant maints tours malins, Riaient
comme des gobelins, la Benriade travestie,vs., 147.
— HIST. xvi» s. Démons, cacodemons, incubes,
succubes, gobelins, lutins, PARÉ, XIX, 26.
—ETYM. Bas-lat. go belinus, nom vulgaire, dans Or-
deric Vital, d'un démon qui hantait les environs d'É-
vreux; angl.go&Knjdubas-lat. covalus, cobalus,qui
vient de xôëaÀoç, méchant, malin, satyre, .faune.
L'allemand Kobold, lutin, est de même racine.
GOBELINS (go-be-lin), s. m. pi. Manufacture de
teinture et de tapisserie à Paris.
— HIST. xvie s. Et c'est celui ruisseau [la Bièvre]
qui de présent passe à St-Victor : au quel Gobelin
teint l'ecarlate, RA'BEL. II, 22. Ny le drap enyvré
des eaux du Gobelin, RONS. 801.
— ÉTYM Les Gobelins étaient une famille de tein-
turiers déjà célèbre au xv° siècle, et dont plusieurs
membres furent magistrats et anoblis ; leur établis-
sement fut racheté par Louis XIV et retint leur nom;
le marquis de Brinvilliers était Antoine Gobelin de
son nom, JADBERT, Gloss. t. 11, p. 679.
GOBELOTTER ( go-be-lo-té), v. n. Terme fami-
lier. Boire à plusieurs petits coups ; faire une partie
de table. Vous ne me disiez pas que vous aviez go-
belotté au cabaret avec M. Damilaville ; il me paraît
digne de boire et de penser avec vous, VOLT. Lett.
Thiriot, i» nov. 1760. || Plus souvent, terme de mé-
pris ou de dénigrement. Boire dans des cabarets de
bas étage. X Clément que Dijon vit naître, Laharpe,
homme de haut savoir, Ex cathedra prononce en
maître Que son esprit sent le terroir; La Seine est
un bel abreuvoir : Mais de plus d'un rare génie
Dijon est aussi la patrie ; Pardon Volnay, Beaune et
Pomard, Le fin gourmet qui >;ous décrie, Gobelot-
tait à Vaugirard, PIRON, Contre Laharpe.
— ÉTYM. Gobelot ou gobelet.
f GOBELOTTEUR, EUSE (go-be-lo-teur, teû-z'),
s. m. et f. Celui, celle qui aime à gobelotter, qui
gobelotte souvent.
f GOBE-MOUCHERIE (go-be-mou-che-rie), s. f.
Caractère du gobe-mouches.
t GOBE-MOUCHERONS ( go-be-mou-che-ron ),
s. m. Nom donné par Buffon {Oiseaux,. t. vin,
p. 359) à un oiseau plus petit que le gobe-mouches.
GOBE-MOUCHES (go-be-mou-ch'), s. m. || 1° Oi-
seau de l'ordre des passereaux, qui se nourrit prin-
cipalement de mouches. Une queue assez longue et
dont l'aile pliée ne recouvre pas la moitié, sont des
caractères que portent tous les gobe-mouches, mou-
cherolles et tyrans, BUFF. Oiseaux, t. vm, p. 301.
Il Petit lézard des Antilles, qui ressemble au stel-
lion, et qui change, comme le caméléon, de couleur
suivant les choses entre lesquelles il fait sa de-
meure. Il II se dit aussi de quelques plantes dont
la tige visqueuse ou certaines parties contractiles
retiennent les mouches et autres insectes qui vien-
nent, s'y poser. La plante nouvellement découverte
dans l'Amérique anglaise (dionea muscipula, L.
droséracées), à laquelle on a donné le plaisant
nom de venus gobe-mouches ; c'est une espèce de
sensitive épineuse dont les feuilles se replient, et
les mouches sont prises dans ces feuilles et y péris-
sent plus sûrement que dans une toile d'araignées,
VOLT. Dict.phil. Polypes. || 2° Fig. Terme familier.
Celui qui n'a point d'avis à lui et qui paraît être de
l'avis de tout le" monde. En contrefaisant cette ma-
nière d'opiner qui avait valu à d'Argental le nom
de gobe-mouches, MARMONTEL, Mém. vi. || Homme
qui croit sans examen toutes les nouvelles débitées.
J'allais avec la foule des gobe-mouches attendre sur
la place l'arrivée des courriers, et, plus bête que
l'âne de lafah'e, je m'inquiétais beaucoup pour sa-
voir de quel maître j'aurais l'honneur de porter le
bât, j. j. ROUSS. Conf. v. || Homme qui s'occupe niaise-
ment de bagatelles. || Au plur. Des gobe-mouches.
— REM. L'Académie écrit gobe-mouches avec s,
et chasse-mouche sans s. Il n'y a aucune raison
pour établir une différence d'orthographe entre ces
GOB '1889
deux mots. Il n'y aurait aucune faute à écrire gobe-
mouche, mouche étant alors pris en un sens collectif.
— ÉTYM. Gober, et mouches.
f GOBE-MOUTON (go-be-mou-ton), s. m. Nom de
certaines pillules empoisonnées qui font mourir les
bestiaux. || Au plur. Des gobe-mouton.
— ÉTYM. Gober, et mouton, c'est-à-dire : mou-
ton, gobe, prends, avale.
GOBER (go-bê), v. a. || 1" Terme familier. Ava-
ler sans savourer, sans mâcher. Le gober en huître
à l'écaillé, SCARRON, Yirg. m. || Saisir et avaler. Une
grue Qui les croque, qui les tue, Qui les gobe à son'
plaisir, LA EONT. Fabl. m, 4. Nous en savons plus
d'un, dit-il en les gobant; C'est tour de vieille
guerre.... ID. ib. m, 18. L'un jure foi de roi, l'autre
foi de hibou, Qu'ils ne se goberaient leurs petits,
peu ni prou, ID. ib.v, 18. Quoi!. toujours il me
manquera Quelqu'un de ce peuple imbécile ! Tou-
jours le loup m'en gobera, ID. ib. ix, 19. Le brochet
gobe assez souvent les oiseaux qui plongent ou fri-
sent en volant la surface de l'eau, BUFF. Ois. t. XIII,
p. 362., j! Fig. Gober des mouches, du vent, perdre
du temps à niaiser, à attendre. || On a laissé cet
homme à gober les mouches, se dit de quelqu'un
qu'on a laissé longtemps attendre en un lieu. || Po-
pulairement. Tu la gobes, tu es attrapé, puni, mal-
mené. Il Fig. Gober le morceau, gober l'hameçon, se
laisser facilement tromper. Mais je ne suis pas
homme à gober le morceau, MOL. Se. des femmes,
n, 1. Tous deux également sont propres à gober les
hameçons qu'on leur veut tendre, ID. Pourc. 11, 3,
H Fig. Un gobe-affront, un homme qui supporte
lâchement les affronts. Un courtisan, un gobe-
affront Aura l'âme assez mercenaire..;, SCARR. Yirg.
vu. H 2° Populairement. Faire prisonnier quelqu'un
que l'on guette. On l'a gobé au sortir de chez lui.
Il 3° Fig. Croire légèrement et sottement. Amusez
les rois par des songes.... Ils goberont l'appât, vous
serez leur ami, LA FONT. Fabl. vm, 14. [Monsei-
gneur] prince incapable de ne pas gober les absur-
dités les plus grossières etlesplus palpables, ST-SIM.
2S5, 123. Vieux-Port goba aisément ce prestige de
noblesse, et crut figurer, ID. 404, 42. Cette belle
lettre parvint à M. le duc de Gboiseul, qui d'abord
goba cette sottise, mais qui bientôt après me rendit
justice, VOLT. Lett. d'Argental, 16 oct. 1767.
Il 4° Terme de fauconnerie. Chasser les perdrix avec
l'autour et l'épervier..|| 5°Se gober, v. réfl. Être avalé
en gobant. L'huître ne se mâche pas, elle se gobe.
— HIST. xve s. Au moins, donnez-nous une pes-
cbe, Pour faire ung "peu gobe quinault, Rcc. de far-
ces, etc. p. 302.
— ÉTYM. Le radical gob paraît appartenir au cel-
tique : gaélique, gob, gab, bouche; irl. gob, bouche,
bec; kimry, gwp, bec. Gob dans unpa'joisanglais a
le sens de mâchoire et y vient probablement du
celtique. L'anglais gob, bouchée, vient du français.
_l. GOBERGE (go-bèr-j'), s. f. ||1° Nom d'une
perche, ou d'un instrument de bois, qui sert à te-
nir quelque chose en presse, surtout chez les me-
nuisiers ; un des bouts de la goberge touche au mur,
ou au plancher, et l'autre est fortement appuyé sur
ce qui doit être pressé. Pour un millier de gober-
ges réduites à quatre pieds, le millier faisant deux-
voies, est dû 18 livres, 8 sols, Décl. 22 oct. 1716,
Tarif. || 2° Perche dont les ébénistes se servent pour
maintenir le placage fraîchement collé. || 3° Petite
planche mince dont les layetiers se servent.. || 4° Au
plur. Nom des petits ais qui soutiennent la pail-
lasse et les matelas sur un bois de lit.
— ÉTYM. Ce paraît être une corruption de écoper-
che (voy. ce mot).
f 2. GOBERGE (go-bèr-j'), s. f. Morue la plus
large et la plus grande de l'océan.
— ÉTYM. Peut-être ainsi dite de goberger, parce
que c'est un beau poisson qui sert à se goberger.
GOBERGER (SE) (go-bèr-jé. Le g prend un e de-
vant a et 0 : gobergeant, gobergeons), v. réfl. Terme
familier. 11 i° Prendre ses aises. Il se gobergeait
dans un bon fauteuil. || 2° Se divertir. Comment il se
gobergera, Quand ensuite il égorgera Femme, mari,
père, grand-père, SCARRON, Yirg. n. Vous voyez,
avec grande joie, Un nouveau Xanthus tous les
jours, Et vous gobergez dans son cours, ID. ib. m.
Il 3° Se moquer. Gobergeons-nous ensemble de ce
cousin de meunier, DANCOURT, les Vacances, se. i.
Quoi ! tu peux refuser l'offre d'une couronne ! —
Guillot : C'est pour se goberger, morgue, qu'il me
la donne, LE GRAND, ROI de Cocagne, m, 7.
— HIST. xv° s. Le bon sergent en luy print af-
fiance, Et luy livra sans nulle défiance Son oeque-
ton, son enseigne et sa verge, Sans qu'il cognust que
Faifeu le gauberge, Faifeu, p. 62, dans LACURNE,
I. - 237
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.59%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.59%.
- Collections numériques similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"Paris, Sèvres, Saint-Cloud, Versailles, Saint-Germain, Fontainebleau, Saint-Denis, Chantilly : avec la liste des rues de Paris / par Paul Joanne... /ark:/12148/bd6t5774757r.highres La comédie à la cour : les théâtres de société royale pendant le siècle dernier, la duchesse du Maine et les grandes nuits de Sceaux, Mme de Pompadour et le théâtre des petits cabinets, le théâtre de Marie-Antoinette à Trianon / Adolphe Jullien /ark:/12148/bd6t5773930r.highres
- Auteurs similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"Paris, Sèvres, Saint-Cloud, Versailles, Saint-Germain, Fontainebleau, Saint-Denis, Chantilly : avec la liste des rues de Paris / par Paul Joanne... /ark:/12148/bd6t5774757r.highres La comédie à la cour : les théâtres de société royale pendant le siècle dernier, la duchesse du Maine et les grandes nuits de Sceaux, Mme de Pompadour et le théâtre des petits cabinets, le théâtre de Marie-Antoinette à Trianon / Adolphe Jullien /ark:/12148/bd6t5773930r.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 952/1146
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5406698m/f952.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5406698m/f952.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5406698m/f952.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5406698m/f952.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5406698m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5406698m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5406698m/f952.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest