Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406698m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
1870
GIB
GIB
GIB
— ÉTYM. Lat. gesliculationem, de gesticulare,
gesticuler.
f GESTICULÉ, ÉE (jè-sti-ku-lé, lée), adj. Exprimé
par gestes. Quand le sujet d'une proposition oratoire
ou gesticulée n'est pas annoncé, l'application des
autres signes reste suspendue, DIDER. Lett. sur les
sourds et muets.
GESTICULER (jè-sti-ku-lé), v.n. Faire beaucoup
de gestes. Vous devez prendre un air posé, un ton
de voix naturel, et gesticuler le moins qu'il vous sera
possible, MOL. Impromptu, t. Il faut être à la mode,
ou l'on est ridicule ; On n'est point regardé si l'on
ne gesticule, Si dans les jeux de main, ne cédant à
pas un, On ne se fait un peu distinguer du com-
mun, QMNAULT, Mère coquette, i, 3. Mobiles comme
le mercure, ils pirouettent, ils gesticulent, ils
crient, ils s'agitent, LA BRUY. IX. Les acteurs qui ges-
ticulent le moins sont, parmi nous, ceux qui ont le
geste le plus naturel, DUCLOS, Mém. ad. thédt. QEuv.
t. ix, p. 332, dans POUGENS. Emile parle et gesti-
cule avec feu, J. J. ROUSS. Ém. v. || Il se conjugue
avec l'auxiliaire avoir.
— ÉTYM. Lat. gesticulare, de gesticulus, diminu-
tif de gestus, geste.
GESTION (jè-stion; en vers, de trois syllabes),
s. f. Action, manière de gérer. Avoir la gestion des
biens d'une personne.
— HIST. xvie s. Sa première gestion fut de chasser
du roiaume tout exercice de la religion romaine,
D'AÏÏB. Hist. i, 182.
— ÉTYM. Provenç. gestio ; du lat. gestionem , de
gestum, supin de gerere, porter, gérer.
f GEYSER (ghey'-sèr), s. m. Terme de géologie.
Sous le nom de geyser, qui signifie jaillissant sui-
vant les uns et furieux suivant les autres, on dé-
signe des sources jaillissantes d'eau bouillante, les
unes continues, les autres intermittentes, dont on
trouve un grand nombre en Islande, BEODANT, Cours
élémentaire de géologie, § 62. Vous avez sans doute
entendu parler des fameux geysers de Californie,
dont les allures ont la plus grande analogie avec
ceux de l'Islande et avec les soffioni de la Toscane,
A. POMIER, Presse scientifique, 486), t. m, p. 710.
f GIAOUR (ji-a-our), s. m. Mot par lequel les
Turcs désignent tous ceux qui ne font pas profes-
sion de l'islamisme. Le Giaour est le titre d'un poème
célèbre de lord Byron.
— ÉTYM. Turc, giaour, incroyant, traduction de
l'arabe liaftr.
f GIBBAR (ji-bbar), s. m. Espèce de cétacê, 6a-
ijvna phijsalus, L.
f GIBBE (ji-b'), s. f. Coquille terrestre, univalve,
blanclie et longue de trois centimètres.
GIBBEUX, ECSE (ji-bbeû, bbeû-z'), adj. Terme
didactique. Relevé en bosses plus ou moins appa-
rentes. Les parties gibbeuses de la lune sont les plus
éclairées. || Partie gibbëuse du foie, celle d'où la
veine cave prend naissance. || Corolle gibbëuse, co-
rolle à laquelle o1* remarque des dilatations en forme
de bosses.
— HIST. xvi' s. La partie cave de la ratte et la
gibbëuse du ventricule, PARÉ, I, 13.
— ÉTYM. Provenç. gibos; espagn. giboso ; ital.
gibboso ; du lat. gibbosus, de gibba, bosse ; grec,
tf6oç. Gibba avait donné gibbe, bosse, dans le xvic
siècle.
| GIBBIE (ji-bbie), s. f. Genre d'insectes coléo-
ptères, ainsi dits à cause de la forme globuleuse de
l'abdomen. ,
—. ÉTYM. Lat. gibba, bosse ; dénomination qui
vient de l'abdomen globuleux de cet insecte.
t GIBBIFÈRE (ji-bbi-fè-r'), adj. Terme d'bistoire
naturelle. Qui porte une bosse.
— ÉTYM. Lat. gibba, bosse, et ferre, porter,
f GÏBBIFLORE (ji-bbi-flo-r'), adj. Terme de bo-
tanique. Dont les pétales sont gibbeux.
— ÉTYM. Lat. gibba, bosse, et flos, fleur.
f GIBBIPENNE (ji-bbi-pè-n'), adj. Terme d'en-
tomologie. Dont les élytres sont bombés et comme
gibbeux.
— ÉTYM. Lat. gibba, bosse, et penne.
f GIBBON (ji-bbon), s. m. Grand singe des In-
des. Le gibbon, dont les jambes de devant ou les
bras sont aussi longs que tout le corps, y compris
même les jambes de derrière, se trouve aux gran-
des Indes et point en Amérique, BUFF. Quadrup.
t. m, p. f 87. î
GIBBOSITÉ (ji-bbô-zi-té), s. f. ||1° Terme d'his-
toire naturelle. Proéminence en forme de bosse.
Géologiquement parlant, ces gibbosités [certains
pics des Alpes] sont le produit de l'entre-croisement
de deux dislocations au moins, FOURNET, Acad. des
se. Comptes rendus, t. LV, p. 862. || 2° Terme de
, médecine. Courbure de la colonne vertébrale; ce
qui y produit une bosse,
è — HIST. xiv s. Une grant vains seule qui naist
3 de la gibbosité du foie, H. DE MONDEVILLE, f° 22.
s La gilbosité qui vient par deslouement des spon-
s dilles [vertèbres] ne reçoipt point de cure, puis que
elle est confermée, LANFRANC, f° 66. ||xvrs. Les
p signes communs des luxations sont tumeurs ou
i gibbosités où l'os estforjetté, PARÉ, xiv, )4 Dont
j. s'ensuit gibbosité ou bosse, ID. xiv, 17.
, — ÉTYM. Lat. gibbosus, gibbeux; provenç. gilbo-
i sitat, gelbositat.
i t GIBECIER (ji-be-sié), s. m. Celui qui fait des
- gibecières. Paris avait une corporation qui se quali-
3 fiait de maîtres boursiers et gibeciers.
s — HIST. xvie s. Troisième rang, qui sont les mes-
- tiers médiocres : boursier, gibecierier, colletier,
î bauldroyeur, Édit, avril 1597.
— ÉTYM. Voy. GIBECIÈRE.
GIBECIÈRE (ji-be-siè-r'), s. f.\\i° Sorte de
s bourse large et plate qu'on portait autrefois à la cein-
ture. Gibecière, espèce de bourse large et aplatie,
- dont les miniatures et la sculpture des xine et xive
siècles nous ont conservé les modèles, DE LABORDE,
, Émaux, p. 329. || Sorte de grande poche ou de petit
s sac que le berger pend à son côté pour mettre son
pain. || 2° Sorte de grande bourse où les chasseurs
r portent leurs munitions et mettent le gibier. || Fig.
, dans un langage très-familier, garnir ou remplir sa
gibecière, se garnir ou se remplir la gibecière, man-
3 ger et boire copieusement, surtout avant de partir.
|| 3° Sac à l'usage des escamoteurs, qu'ils attachent
. devant eux quand ils opèrent. || Tour de gibecière,
- escamotage. C'est un faiseur de tours de gibecière
- qui escamote ce qu'il a donné, DIDER. NOUV. pens.
s phil. 3. || Fig. Il a plus d'un tour dans sa gibecière,
i ou il sait plus d'un tour de gibecière. || 4° Nom
s de diverses coquilles bivalves, appartenant au genre
" peigne.
, — HIST. xrv" s. Une petite gibecière de l'euvre
c d'Engleterre, DE LABORDE, Émaux, p. 329. Pour six
, gibecières brodées et estoffées à boutons de perles,
■ données aux chevaliers qui servirent la dite dame à
s son sacre, DU CANGE , gibacaria. Jolian Bourrebas
- avoit à sa ceinture un petit gibacier, et avoit audit
e gibacier huit solsparisis, m. ib. || xve s. Le suppliant
prit un gibecier de cuir auquel avoit une cedule, DU
e CANGE, ib. Une gibecière blanche de toille de Hol-
lande à fers d'argent, Bibï. des" ch. 6« série, t. î,
- p. 430. || xvi" s. Les envieux tant amys qu'enne-
mis du dit sieur d'Espernon accouraient.... lesquels,
, voyant le tiltre [d'un livre], deboursoient de leurs
gibbecieres pour en faire l'achat, BRANT. Cap. fr.
e t. il, p. 3)4, dans LACURNE Comme dient les Alle-
- mans, ce ne sont les mots qui remplissent la gibe-
s ciere, ains ce qu'on fourre dedans, CHOLIÈRES, Con-
a tes, t.-1, matinée 7.
— ÉTYM. Diez le rattache à gibier, avec raison ;
e car le vieux français -a gibecer, en bas-latin gibi-
cere, aller à la chasse du gibier ; c'est par l'inter-
a médiaire de ces formes que vient gibacaria, gibe-
cière. Cela écarte le bas-latin giba, coffre, le grec
. xCëëot, petit sac, et l'arabe djib, poche, sac.
, f GIBÈLE (ji-bè-1'), s. f. Un des noms vulgaires
' d'un poisson, le cyprinus gibelio.
GIBELET (ji-be-lè ; le « ne se lie pas dans le par-
- 1er ordinaire ; au pluriel, Ys se lie : des ji-be-lè-z ai-
2 gus), s. m. Petit foret à l'usage des marchands de
vin, pour percer d'un coup les pièces à déguster.
i || Fig. Cet homme a un coup de gibelet [à la tête],
il est toqué, il est fou.
3 — HIST. xve s. Le guibelet, les \ B joyes de ma-
riage, p. 63. || XYle s. L'instrument avec lequel on
perce les tonneaux, guimbelet, o. DE SERRES, 832.
—ÉTYM. Gibelet paraît être un diminutif de l'ancien
français gibe, qui a signifié entre autres une sorte
de ferrement. Quant au normand vimblet, tarière ;
- angl. gimbUt; bas-breton gwimelet, foret; irl. gime-
3 leid ; gaélique, gimleid ; ces mots, dont le sens est
commun, sont ici réunis, sans savoir s'ils tiennent
les uns aux autres et à gibelet.
GIBELIN (ji-be-lin), s. m. Partisan d'une faction
s attachée à l'empereur d'Allemagne et opposée aux
s Guelfes partisans du pape, pendant le moyen âge,
- en Italie (on met un G majuscule). Dante, vieux
. Gibelin, quand je vois en passant Le plâtre blanc
et mat de ce masque puissant Que l'art nous a
- laissé de ta divine tête, BARBIER, Ïambes, Dante.
. || Adj. Gibelin, gibeline. La faction gibeline. || Fig. '
s Les Guelfes et les Gibelins, les personnes les plus
t opposées. Mme de Maintenon, Mme de Thiange,
s Guelfes et Gibelins, songez que tout est rassemblé,
3 SÉV. 29juill. 1670.
i — HIST. xive s. Gyton Doire [Doria], capitaine
de nostre armée guibeline que nous avons eu der-
t nierement en la mer, DU CANGE, gibelini. ||xvr s.
Au regard des Guelphes et Gibelins, encore que nous
■ soyons asseurez que ces deux paroles eussent pris
: leur commencement de la querelle du pape avec
i l'empereur Frédéric, si est-ce que, quand vous au-
. rez bien recherché tous les autheurs qui en ont es-
; crit, malaisément que puissiez sçavoir qui donna la
première entrée à ces deux mots, PASQUIER, Rech.
■ p. 737, dans LACURNE.
— ÉTYM. [Conrad de] Weibelingen, Conrad III, élu
; en -H38 empereur d'Allemagne; ital. ghibellino.
f GIBELOT (ji-be-lo), s. m. Terme de marine.
Pièce de bois courbé fixée entre les deux plats bords
■ et l'étrave.
GIBELOTTE (ji-be-lo-f), s. f. Sorte de ragoût de
lapin. Manger une gibelotte.
— HIST. xnie s. Niules, oublées, gibelés Et pastés
i de vis oiselés, FI. et Bl. fl. 3(87. Cil aiment poules
■ et rost, Oiseaux et gibelez Entremêliez de poucinez,
, Bat. de quaresme et charnage.
—ÉTYM. Wallon, giblè d'âwe, abattis d'oie ; angl.
, giblets, abatis. La forme ancienne est gibelet, dont
; l'origine n'est pas connue; car gibelet ni pour k
i sens ni pour la forme n'est le diminutif de gibier.
i GIBERNE (ji-bèr-n') ,s.f.\\l° Anciennement, nom
. d'une espèce de sac, dans lequel les grenadiers por-
t taient des grenades. || 2° Aujourd'hui, boite recou-
■ verte de cuir où les soldats mettent leurs cartou-
. ches. || Enfant de giberne, enfant né d'un militaire
t en activité. || Il a son bâton de maréchal dans sa
, giberne, se dit pour exprimer qu'un simple soldat
i peut parvenir aux plus hauts grades.
— ÉTYM. Ital. giberna, giberne et gibecière. 11
, est vraisemblable que le radical est dans le bas-lat.
i giba, ballot, que d'ailleurs on a rapproché du grec
i xîë6oe, petit sac, et de l'arabe djib, poche.
jGIBERNERIE (ji-bèr-ne-rie), s. f. Assortiment,
; fabrique, commerce de gibernes.
: GIBET (ji-bè; le t ne se lie pas dans le parler or-
, dinaire; au pluriel, l's se lie : des ji-bè-z odieux;
t gibets rime avec traits, succès, paix, etc.), s. m.
s || i" Instrument de supplice pour la pendaison.
t Lors bien peu s'en fallut, sans plus longtemps at-
; tendre, Que de rage au gibet je ne m'allasse pen-
i dre, RÉGNIER, Sat. vm. Le valet est un scélérat qui
■ sera par Géronte envoyé au gibet avant qu'il soit
demain, MOL. Scap. ni, 3. || 2° Fourches patibulaires
- où l'on exposait les corps des suppliciés. La popu-
, lace traîna le corps de l'amiral [Coligni] par les
i rues, et le pendit par les pieds avec une chaîne
, de fer au gibet de Montfaucon, VOLT. Henr. n,
- note. Le cadavre embaumé [de Cromwell J, que
• Charles II fit exhumer depuis et porter au gibet,
■ fut enterré dans le tombeau des rois, ID. Moeurs,
181. On ne voyait que des gibets aux environs de
, son château [de Louis XI]; c'était à ces affreuses
■ marques qu'on reconnaissait les lieux habités par
■ un roi, DUCLOS, Hist. Louis XI, QEuv. t. in, p. 358,
■ dans POUGENS. ||3° Gibet, se dit aussi de la croix.
: Le gibet auquel Jésus fut attaché. || Proverbes. .
Le gibet ne perd pas ses droits, se dit d'un scélérat
i qui a échappé une fois de la potence, mais qui fi-
nira par y trouver sa juste punition. || Le gibet n'est
fait que pour les malheureux, se dit pour exprimer
que les gens riches et puissants échappent à la pu-
i nition méritée.
— SYN. GIBET, POTENCE. Au stiis d'instrument de
supplice, gibet et potence sont tout à fait syno-
nymes.
— HIST. xme s. Et fu pendus à un gibet tout nuef,
i et à un caignon tout nuef, que la corde ne rompist,
Ch. de Bains, )73. Car s'il est mal acquis, tout le
leur convient rendre, S'il ne vuelent leur âmes au
gibet d'enfer pendre, i. DE MEUNG, Test. 330. || xives.
Jeune président, jeune mire [médecin] Font plein
gibet, plein cimetire, p. PARIS, MSS. français, t. vi,
p. 258. Haro ! ce dit Girart, fort gibet convenroit :
Je suis si grans et gros ; comment m'en soustenroit
Girart de Ross. v. 659. Estre pendu au gibet de fust
ou de pierre, Ménagier, î, 3. Les charpentiers et
charrons de Baugencysont tenus de faire à lorcous
et despens, par baillant de quoy, les portes et lejuy-
bet de la ville, DU CANGE, justitia. || xvie s. Que le
siegè d'un juge ne soit pas un gibet desja dressé.
CALVIN, Instit. 1200. Les gens du Vivarès appellent
ces paquets-là [raisins empaquetés en feuilles de
figuier] , supplications et gibets; et à Paris, où
quelques fois les marchands y en apportent, vire-
cots, o. DE SERRES, 242. Le repentir vient trop tard
au gibbet, COTGRAVE. Les beaux hommes au gibbet,
ID, 11 est plus malheureux que le bois dont on fait le
GIB
GIB
GIB
— ÉTYM. Lat. gesliculationem, de gesticulare,
gesticuler.
f GESTICULÉ, ÉE (jè-sti-ku-lé, lée), adj. Exprimé
par gestes. Quand le sujet d'une proposition oratoire
ou gesticulée n'est pas annoncé, l'application des
autres signes reste suspendue, DIDER. Lett. sur les
sourds et muets.
GESTICULER (jè-sti-ku-lé), v.n. Faire beaucoup
de gestes. Vous devez prendre un air posé, un ton
de voix naturel, et gesticuler le moins qu'il vous sera
possible, MOL. Impromptu, t. Il faut être à la mode,
ou l'on est ridicule ; On n'est point regardé si l'on
ne gesticule, Si dans les jeux de main, ne cédant à
pas un, On ne se fait un peu distinguer du com-
mun, QMNAULT, Mère coquette, i, 3. Mobiles comme
le mercure, ils pirouettent, ils gesticulent, ils
crient, ils s'agitent, LA BRUY. IX. Les acteurs qui ges-
ticulent le moins sont, parmi nous, ceux qui ont le
geste le plus naturel, DUCLOS, Mém. ad. thédt. QEuv.
t. ix, p. 332, dans POUGENS. Emile parle et gesti-
cule avec feu, J. J. ROUSS. Ém. v. || Il se conjugue
avec l'auxiliaire avoir.
— ÉTYM. Lat. gesticulare, de gesticulus, diminu-
tif de gestus, geste.
GESTION (jè-stion; en vers, de trois syllabes),
s. f. Action, manière de gérer. Avoir la gestion des
biens d'une personne.
— HIST. xvie s. Sa première gestion fut de chasser
du roiaume tout exercice de la religion romaine,
D'AÏÏB. Hist. i, 182.
— ÉTYM. Provenç. gestio ; du lat. gestionem , de
gestum, supin de gerere, porter, gérer.
f GEYSER (ghey'-sèr), s. m. Terme de géologie.
Sous le nom de geyser, qui signifie jaillissant sui-
vant les uns et furieux suivant les autres, on dé-
signe des sources jaillissantes d'eau bouillante, les
unes continues, les autres intermittentes, dont on
trouve un grand nombre en Islande, BEODANT, Cours
élémentaire de géologie, § 62. Vous avez sans doute
entendu parler des fameux geysers de Californie,
dont les allures ont la plus grande analogie avec
ceux de l'Islande et avec les soffioni de la Toscane,
A. POMIER, Presse scientifique, 486), t. m, p. 710.
f GIAOUR (ji-a-our), s. m. Mot par lequel les
Turcs désignent tous ceux qui ne font pas profes-
sion de l'islamisme. Le Giaour est le titre d'un poème
célèbre de lord Byron.
— ÉTYM. Turc, giaour, incroyant, traduction de
l'arabe liaftr.
f GIBBAR (ji-bbar), s. m. Espèce de cétacê, 6a-
ijvna phijsalus, L.
f GIBBE (ji-b'), s. f. Coquille terrestre, univalve,
blanclie et longue de trois centimètres.
GIBBEUX, ECSE (ji-bbeû, bbeû-z'), adj. Terme
didactique. Relevé en bosses plus ou moins appa-
rentes. Les parties gibbeuses de la lune sont les plus
éclairées. || Partie gibbëuse du foie, celle d'où la
veine cave prend naissance. || Corolle gibbëuse, co-
rolle à laquelle o1* remarque des dilatations en forme
de bosses.
— HIST. xvi' s. La partie cave de la ratte et la
gibbëuse du ventricule, PARÉ, I, 13.
— ÉTYM. Provenç. gibos; espagn. giboso ; ital.
gibboso ; du lat. gibbosus, de gibba, bosse ; grec,
tf6oç. Gibba avait donné gibbe, bosse, dans le xvic
siècle.
| GIBBIE (ji-bbie), s. f. Genre d'insectes coléo-
ptères, ainsi dits à cause de la forme globuleuse de
l'abdomen. ,
—. ÉTYM. Lat. gibba, bosse ; dénomination qui
vient de l'abdomen globuleux de cet insecte.
t GIBBIFÈRE (ji-bbi-fè-r'), adj. Terme d'bistoire
naturelle. Qui porte une bosse.
— ÉTYM. Lat. gibba, bosse, et ferre, porter,
f GÏBBIFLORE (ji-bbi-flo-r'), adj. Terme de bo-
tanique. Dont les pétales sont gibbeux.
— ÉTYM. Lat. gibba, bosse, et flos, fleur.
f GIBBIPENNE (ji-bbi-pè-n'), adj. Terme d'en-
tomologie. Dont les élytres sont bombés et comme
gibbeux.
— ÉTYM. Lat. gibba, bosse, et penne.
f GIBBON (ji-bbon), s. m. Grand singe des In-
des. Le gibbon, dont les jambes de devant ou les
bras sont aussi longs que tout le corps, y compris
même les jambes de derrière, se trouve aux gran-
des Indes et point en Amérique, BUFF. Quadrup.
t. m, p. f 87. î
GIBBOSITÉ (ji-bbô-zi-té), s. f. ||1° Terme d'his-
toire naturelle. Proéminence en forme de bosse.
Géologiquement parlant, ces gibbosités [certains
pics des Alpes] sont le produit de l'entre-croisement
de deux dislocations au moins, FOURNET, Acad. des
se. Comptes rendus, t. LV, p. 862. || 2° Terme de
, médecine. Courbure de la colonne vertébrale; ce
qui y produit une bosse,
è — HIST. xiv s. Une grant vains seule qui naist
3 de la gibbosité du foie, H. DE MONDEVILLE, f° 22.
s La gilbosité qui vient par deslouement des spon-
s dilles [vertèbres] ne reçoipt point de cure, puis que
elle est confermée, LANFRANC, f° 66. ||xvrs. Les
p signes communs des luxations sont tumeurs ou
i gibbosités où l'os estforjetté, PARÉ, xiv, )4 Dont
j. s'ensuit gibbosité ou bosse, ID. xiv, 17.
, — ÉTYM. Lat. gibbosus, gibbeux; provenç. gilbo-
i sitat, gelbositat.
i t GIBECIER (ji-be-sié), s. m. Celui qui fait des
- gibecières. Paris avait une corporation qui se quali-
3 fiait de maîtres boursiers et gibeciers.
s — HIST. xvie s. Troisième rang, qui sont les mes-
- tiers médiocres : boursier, gibecierier, colletier,
î bauldroyeur, Édit, avril 1597.
— ÉTYM. Voy. GIBECIÈRE.
GIBECIÈRE (ji-be-siè-r'), s. f.\\i° Sorte de
s bourse large et plate qu'on portait autrefois à la cein-
ture. Gibecière, espèce de bourse large et aplatie,
- dont les miniatures et la sculpture des xine et xive
siècles nous ont conservé les modèles, DE LABORDE,
, Émaux, p. 329. || Sorte de grande poche ou de petit
s sac que le berger pend à son côté pour mettre son
pain. || 2° Sorte de grande bourse où les chasseurs
r portent leurs munitions et mettent le gibier. || Fig.
, dans un langage très-familier, garnir ou remplir sa
gibecière, se garnir ou se remplir la gibecière, man-
3 ger et boire copieusement, surtout avant de partir.
|| 3° Sac à l'usage des escamoteurs, qu'ils attachent
. devant eux quand ils opèrent. || Tour de gibecière,
- escamotage. C'est un faiseur de tours de gibecière
- qui escamote ce qu'il a donné, DIDER. NOUV. pens.
s phil. 3. || Fig. Il a plus d'un tour dans sa gibecière,
i ou il sait plus d'un tour de gibecière. || 4° Nom
s de diverses coquilles bivalves, appartenant au genre
" peigne.
, — HIST. xrv" s. Une petite gibecière de l'euvre
c d'Engleterre, DE LABORDE, Émaux, p. 329. Pour six
, gibecières brodées et estoffées à boutons de perles,
■ données aux chevaliers qui servirent la dite dame à
s son sacre, DU CANGE , gibacaria. Jolian Bourrebas
- avoit à sa ceinture un petit gibacier, et avoit audit
e gibacier huit solsparisis, m. ib. || xve s. Le suppliant
prit un gibecier de cuir auquel avoit une cedule, DU
e CANGE, ib. Une gibecière blanche de toille de Hol-
lande à fers d'argent, Bibï. des" ch. 6« série, t. î,
- p. 430. || xvi" s. Les envieux tant amys qu'enne-
mis du dit sieur d'Espernon accouraient.... lesquels,
, voyant le tiltre [d'un livre], deboursoient de leurs
gibbecieres pour en faire l'achat, BRANT. Cap. fr.
e t. il, p. 3)4, dans LACURNE Comme dient les Alle-
- mans, ce ne sont les mots qui remplissent la gibe-
s ciere, ains ce qu'on fourre dedans, CHOLIÈRES, Con-
a tes, t.-1, matinée 7.
— ÉTYM. Diez le rattache à gibier, avec raison ;
e car le vieux français -a gibecer, en bas-latin gibi-
cere, aller à la chasse du gibier ; c'est par l'inter-
a médiaire de ces formes que vient gibacaria, gibe-
cière. Cela écarte le bas-latin giba, coffre, le grec
. xCëëot, petit sac, et l'arabe djib, poche, sac.
, f GIBÈLE (ji-bè-1'), s. f. Un des noms vulgaires
' d'un poisson, le cyprinus gibelio.
GIBELET (ji-be-lè ; le « ne se lie pas dans le par-
- 1er ordinaire ; au pluriel, Ys se lie : des ji-be-lè-z ai-
2 gus), s. m. Petit foret à l'usage des marchands de
vin, pour percer d'un coup les pièces à déguster.
i || Fig. Cet homme a un coup de gibelet [à la tête],
il est toqué, il est fou.
3 — HIST. xve s. Le guibelet, les \ B joyes de ma-
riage, p. 63. || XYle s. L'instrument avec lequel on
perce les tonneaux, guimbelet, o. DE SERRES, 832.
—ÉTYM. Gibelet paraît être un diminutif de l'ancien
français gibe, qui a signifié entre autres une sorte
de ferrement. Quant au normand vimblet, tarière ;
- angl. gimbUt; bas-breton gwimelet, foret; irl. gime-
3 leid ; gaélique, gimleid ; ces mots, dont le sens est
commun, sont ici réunis, sans savoir s'ils tiennent
les uns aux autres et à gibelet.
GIBELIN (ji-be-lin), s. m. Partisan d'une faction
s attachée à l'empereur d'Allemagne et opposée aux
s Guelfes partisans du pape, pendant le moyen âge,
- en Italie (on met un G majuscule). Dante, vieux
. Gibelin, quand je vois en passant Le plâtre blanc
et mat de ce masque puissant Que l'art nous a
- laissé de ta divine tête, BARBIER, Ïambes, Dante.
. || Adj. Gibelin, gibeline. La faction gibeline. || Fig. '
s Les Guelfes et les Gibelins, les personnes les plus
t opposées. Mme de Maintenon, Mme de Thiange,
s Guelfes et Gibelins, songez que tout est rassemblé,
3 SÉV. 29juill. 1670.
i — HIST. xive s. Gyton Doire [Doria], capitaine
de nostre armée guibeline que nous avons eu der-
t nierement en la mer, DU CANGE, gibelini. ||xvr s.
Au regard des Guelphes et Gibelins, encore que nous
■ soyons asseurez que ces deux paroles eussent pris
: leur commencement de la querelle du pape avec
i l'empereur Frédéric, si est-ce que, quand vous au-
. rez bien recherché tous les autheurs qui en ont es-
; crit, malaisément que puissiez sçavoir qui donna la
première entrée à ces deux mots, PASQUIER, Rech.
■ p. 737, dans LACURNE.
— ÉTYM. [Conrad de] Weibelingen, Conrad III, élu
; en -H38 empereur d'Allemagne; ital. ghibellino.
f GIBELOT (ji-be-lo), s. m. Terme de marine.
Pièce de bois courbé fixée entre les deux plats bords
■ et l'étrave.
GIBELOTTE (ji-be-lo-f), s. f. Sorte de ragoût de
lapin. Manger une gibelotte.
— HIST. xnie s. Niules, oublées, gibelés Et pastés
i de vis oiselés, FI. et Bl. fl. 3(87. Cil aiment poules
■ et rost, Oiseaux et gibelez Entremêliez de poucinez,
, Bat. de quaresme et charnage.
—ÉTYM. Wallon, giblè d'âwe, abattis d'oie ; angl.
, giblets, abatis. La forme ancienne est gibelet, dont
; l'origine n'est pas connue; car gibelet ni pour k
i sens ni pour la forme n'est le diminutif de gibier.
i GIBERNE (ji-bèr-n') ,s.f.\\l° Anciennement, nom
. d'une espèce de sac, dans lequel les grenadiers por-
t taient des grenades. || 2° Aujourd'hui, boite recou-
■ verte de cuir où les soldats mettent leurs cartou-
. ches. || Enfant de giberne, enfant né d'un militaire
t en activité. || Il a son bâton de maréchal dans sa
, giberne, se dit pour exprimer qu'un simple soldat
i peut parvenir aux plus hauts grades.
— ÉTYM. Ital. giberna, giberne et gibecière. 11
, est vraisemblable que le radical est dans le bas-lat.
i giba, ballot, que d'ailleurs on a rapproché du grec
i xîë6oe, petit sac, et de l'arabe djib, poche.
jGIBERNERIE (ji-bèr-ne-rie), s. f. Assortiment,
; fabrique, commerce de gibernes.
: GIBET (ji-bè; le t ne se lie pas dans le parler or-
, dinaire; au pluriel, l's se lie : des ji-bè-z odieux;
t gibets rime avec traits, succès, paix, etc.), s. m.
s || i" Instrument de supplice pour la pendaison.
t Lors bien peu s'en fallut, sans plus longtemps at-
; tendre, Que de rage au gibet je ne m'allasse pen-
i dre, RÉGNIER, Sat. vm. Le valet est un scélérat qui
■ sera par Géronte envoyé au gibet avant qu'il soit
demain, MOL. Scap. ni, 3. || 2° Fourches patibulaires
- où l'on exposait les corps des suppliciés. La popu-
, lace traîna le corps de l'amiral [Coligni] par les
i rues, et le pendit par les pieds avec une chaîne
, de fer au gibet de Montfaucon, VOLT. Henr. n,
- note. Le cadavre embaumé [de Cromwell J, que
• Charles II fit exhumer depuis et porter au gibet,
■ fut enterré dans le tombeau des rois, ID. Moeurs,
181. On ne voyait que des gibets aux environs de
, son château [de Louis XI]; c'était à ces affreuses
■ marques qu'on reconnaissait les lieux habités par
■ un roi, DUCLOS, Hist. Louis XI, QEuv. t. in, p. 358,
■ dans POUGENS. ||3° Gibet, se dit aussi de la croix.
: Le gibet auquel Jésus fut attaché. || Proverbes. .
Le gibet ne perd pas ses droits, se dit d'un scélérat
i qui a échappé une fois de la potence, mais qui fi-
nira par y trouver sa juste punition. || Le gibet n'est
fait que pour les malheureux, se dit pour exprimer
que les gens riches et puissants échappent à la pu-
i nition méritée.
— SYN. GIBET, POTENCE. Au stiis d'instrument de
supplice, gibet et potence sont tout à fait syno-
nymes.
— HIST. xme s. Et fu pendus à un gibet tout nuef,
i et à un caignon tout nuef, que la corde ne rompist,
Ch. de Bains, )73. Car s'il est mal acquis, tout le
leur convient rendre, S'il ne vuelent leur âmes au
gibet d'enfer pendre, i. DE MEUNG, Test. 330. || xives.
Jeune président, jeune mire [médecin] Font plein
gibet, plein cimetire, p. PARIS, MSS. français, t. vi,
p. 258. Haro ! ce dit Girart, fort gibet convenroit :
Je suis si grans et gros ; comment m'en soustenroit
Girart de Ross. v. 659. Estre pendu au gibet de fust
ou de pierre, Ménagier, î, 3. Les charpentiers et
charrons de Baugencysont tenus de faire à lorcous
et despens, par baillant de quoy, les portes et lejuy-
bet de la ville, DU CANGE, justitia. || xvie s. Que le
siegè d'un juge ne soit pas un gibet desja dressé.
CALVIN, Instit. 1200. Les gens du Vivarès appellent
ces paquets-là [raisins empaquetés en feuilles de
figuier] , supplications et gibets; et à Paris, où
quelques fois les marchands y en apportent, vire-
cots, o. DE SERRES, 242. Le repentir vient trop tard
au gibbet, COTGRAVE. Les beaux hommes au gibbet,
ID, 11 est plus malheureux que le bois dont on fait le
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