Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406698m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
FRO
Ilist. anc. CEui. t. xi, 1" part. p. 384, dans r
POUGENS. || Pierres de fronde, pierres travaillées t
pour être lancées par la fronde, qu'on trouve dans v
les habitations lacustres anté-historiques et chez •;
quelques peuples sauvages actuels. Les pierres tail- d
lêes nommées pierres de fronde ont une forme sphé- 1
rique ou discoïde présentant une rainure dans leur c
partie moyenne plus ou moins profonde, MARCEL t
DE SERRES, Comptes rendus, Acad. des se. t. LUI, J
p. 4)24. || 2° Terme de chirurgie. Bandage à quatre i
chefs, ainsi appelé parce qu'il a la forme d'une 1
fronde. || 3° Nom du parti qui s'insurgea contre Ma- 1
zarin et la cour pendant la minorité de Louis XIV ; c
en ce sens on met. une majuscule : la guerre de la f
Fronde. Il en est [des diables] de lourdauds, de i
hargneux et de mornes; Il en est d'enjoués, il (
en est de grondants, De danseurs sur la corde j
et d'arracheurs de dents; Il en est de village, il en i
est de grand monde ; Il en est à la mode, il en ,
est à la Fronde, TH. CORN. Feint astrologue, v, e. ]
Les romans de Scarron n'ont point troublé le monde; j
Chapelain ne fît point la guerre de la Fronde, VOLT, I
Éplt. 4 00. Tout cela part, dit-on, du collège Maza- <
rin ; il faudra que nous disions comme du temps de '
la Fronde : point de Mazarin, m. Lett. Damilaville, 1
4 juin 4 767. || Il s'estdit,au pluriel, des mouvements l
que la Fronde avait excités. Vous me faites plaisir j
de me mander tout le détail de vos frondes, PASC. !
Lett. àPérier, 4664. i
—REM. Au xvii" siècle quelques-uns disaient en- i
core fonde, qui jadis avait été seul usité, et qui est ]
la forme correcte : Lygdame cependant, cet homme
incomparable X lancer de la fonde un plomb iné- i
vitable, BRÉBEUF, Pharsale, m. Ghifflet, Gramm.
p. 33, se contente de remarquer que fronde est ;
meilleur que fonde.
— HIST. XII" s. Prist sun bastun al puin, e sa
funde; e eslist cinc bêles pierres de la rivière, Rois,
p. 66. || XIII' s. Et si avoit vilains qui à nostre gent
jettoient des pierres en grans -fondes, qui moult
merveilleusement lor grevoient, H. DE VALENC.
XXXIV. || xv' s. Ils prirent le varlet, et lui pendirent
les lettres au cou, et le mirent tout en un mont en
la fonde d'un engin, et puis le renvoyèrent dedans
Auberoche, FROISS. I, I, 228. ||xvr s. Les paysans
retirez [dans Sancerre assiégée] qui se servoient
principallement de fondes, d'où vint que les assie-
geans les nommèrent les harquebuses de Sancerre,
D'AUB. ïlist. ir, 4). Fronde, PARÉ, IX, 2« dise.
(? — ÈTYM. Berry, fonde ; provenç. fonda, fronda ;
catal. fona; espagn. honda; portug. funda ; ital.
fionda ; du latin funda. On remarquera dans fronde
l'épenthèse d'une r qui ne paraît pas remonter plus
haut que le xvr» siècle, bien qu'elle soit plus an-
cienne dans le provençal. Pour l'explication du
sens de fronde, guerre durant la minorité de
Louis XIV, voy. FRONDER à la remarque. Funda
est de même radical que açEvSôvri, fronde, l's dispa-
raissant comme dans fallere, par rapport à ocpâX).u;
les étymologistes rattachent crçevSâvï) au sanscrit
spand, s'agiter.
t 2. FRONDE (fron-d'), s. f. Terme de botani-
que. Nom qu'on donne généralement aux expan-
sions membraneuses des acotylédones. Les fougères
ont des frondes et non des feuilles, en langage
technique ; mais beaucoup d'auteurs disent simple-
ment des feuilles.
— ÉTYM. Lat. frons, frondis, feuillage.
FRONDÉ, ÉE (frdn-dé, dée), part, passé de fron-
der. || i° Lancé avec la fronde. Une pierre frondée
avec roideur. || 2° Critiqué. Mauvais goût justement
frondé par Boileau, VOLT. Comm. Corn. Rem. Toi-
son d'or, Préf. || Substantivement. Cela prouve que
les frondeurs veulent s'appuyer de votre nom et
que les frondés le craignent, VOLT. Lett. d'Alemb.
43déc. 4763
t FRONDÉE (fron-dée), s. f. Espace embrassé par
un trait de fronde.
— ÉTYM. Fronde.
FRONDER (fron-dé), v. a. || 1° Lancer avec la
fronde. Chacun d'eux avait une fronde, Non pas
pour fronder des arrêts, Mais des pierres, cailloux
et grès, SGARR. Yirg. v. || Absolument. Bachau-
mont s'avisa de dire un jour que le parlement fai-
sait comme les écoliers qui frondent dans les fossés
de Paris, qui se séparent dès qu'ils voient le lieute-
nant civil, et qui se rassemblent dès qu'il ne paraît
plus, RETZ, ri, 385. Sur les bords bienheureux du
Tibre Vous trouverez un peuple libre, Et qui fronde
en diable et demi, Quand il lui vient quelque en-
nemi, SCARRON, Tirg. v. || Par extension. Il lui fronda
une assiette à la tête. || Fronder quelque chose ou
quelqu'un, le frapper avec une chose lancée. Rincy,
FRO
éprisant la soupe de village, entame un pain, le
ouve dur et trop rassis, en fronde un abricotier j
jisin, SCARR. Lett. OEuvres, t. i, p. 2)0, dans pou-
ÎNS. || 2" Absolument, s'est dit, sous la minorité t
2 Louis XIV, pour prendre part aux intrigues, aux s
ittes de la Fronde. || Par extension. L'art de fron- (
sr et bouleverser les Etats, est d'ébranler les cou- i
imes établies, en sondant jusque dans leur source,
our marquer leur défaut de justice, PASC. DU J
rai bien, 4, éd. FAUGÊRE. || 3° Faire le mécontent,
; critique à l'égard de choses ou de personnes. ]
ien des gens ont frondé cette comédie, MOL. Préf. i
e l'École des femmes. Il ne se soucie pas qu'on .
onde ses pièces, pourvu qu'il y vienne du monde,
). Critique, 7. A mon ordinaire, je frondai cette ;
èpense, SÊV. 347. La grandeur d'âme ne consiste
oint à fronder ceux qui ont l'autorité en main, ;
AINTENON, Lett. à Mme de Caylus. 4 4 déc. 4 716.
e te redisais les mêmes paroles qu'il m'a dites
)rsque j'ai voulu fronder sa conduite, BARON,
lomm. à bonn. fort, i, 4 2. De nos vaines témé-
ités Vos vers sont la fidèle histoire ; On peut fron-
er les vanités Quand on est au sein de la gloire,
OLT. Lett. au roi de Pr. 24 janv. 4 747. J'aime à
•onder les préjugés gothiques, Et les cordons de
îutes les couleurs, BÉRANG. NOUV. Diog. || Absolu-
ment. On a frondé rudement contre M. de Saint-
lalo, SÉV. 239. Chacun fronde sur sa dépense,
ESTOUCHES, Diss. ni, 6. || C'est un homme qui passe
a vie à fronder, se dit d'un homme qui montre une
umeur morose, qui désapprouve, blâme tout.
— REM. Fronder, dans le sens de faire la guerre
e la Fronde, et puis de blâmer, vient du mot,
apporté plus haut, de Bachaumont. Quelques jours
près, le même Bachaumont , entendant opiner
uelques-uns de messieurs du parlement en fa-
eur du ministère, se souvenant de sa comparai-
on, dit qu'il allait fronder cet avis. Ces mots ayant
té reçus avec approbation par ces conseillers, et
unployés ensuite heureusement en vers par M. de
larigny, on appela frondeurs ceux qui étaient con-
raires au ministre et au ministère.
— ÉTYM. Fronde; provenç. fondeiar.
f FRONDERIE (fron-de-rie), s. f. || 1° Mouvements,
umulte de la Fronde. || 2° Mécontentement, cla-
neurs. Il y a ici de grandes fronderies, mais cela
'apaise en vingt-quatre heures, SÉV. 8).
— ÉTYM. Fronder.
t FRONDESCENT,ENTE (fron-dè-ssan, ssan-t'),
[dj. Terme de botanique. Qui est en forme de feuil-
age. Expansion frondescente. || Qui se couvre de
éuillage.
— ÉTYM. Lat. frondescens, qui se couvre de feuil-
age, de frons, frondis, feuillage.
FRONDEUR (fron-deur), s. m. || 1° Celui qui
ance des pierres avec la fronde. On mêlait quel-
juefois parmi ces archers des frondeurs qui lançaient
le grosses pierres avec une raideur extrême, ROL-
*IN, Hist. anc. GEuv. t. n, p. 405, dans POUGENS.
|| 2° Frondeur, frondeuse, celui, celle qui, sous la
ninorité de Louis XIV, appartenait au parti de la
Fronde. Mlle de Montpensier affecta de faire la
Tondeuse avec emportement, RETZ, dans le Dict.
ie DOCHEZ. || Adjectivement. Je n'avais auprès de
moi que la jeunesse frondeuse, RETZ, m, 364.
| 3° Par extension, celui, celle qui parle contre
le gouvernement. Le nom de frondeurs qu'on donne
lux censeurs du gouvernement, VOLT. Louis XIV,
4. Quand un peuple n'est pas un frondeur dan-
gereux, il est le plus séducteur des courtisans,
DIDEROT, Claude et Nér. i, 82. || 4° Celui, celle qui
fronde, qui critique. Vous plaisez aux plus délicats ;
cela console des frondeurs, MAINTENON, Lett. au
card. de Noailles, 7 oct. 4 697. Timon, qui, dupasse
profond admirateur, Du présent qu'il ignore est
l'éternel frondeur, VOLT. Èvén. 4 744. La richesse
que des frondeurs Dédaignent et pour cause, BÉRANG.
El. de la rich. || Adj. Un siècle frondeur. Si le carac-
tère indépendant, mais peu vigoureux de Courier,
si son esprit frondeur plutôt qu'arrêté en certains
principes, sont assez compris par ce qui précède, on
ne s'étonnera point qu'il continuât à servir malgré
son peu de goût pour la nouvelle forme de gouver-
nement établie en France, CARREL, OEuvres, t. v,
p.4 93. || Celui qui montre une humeur morose, cha-
grine, qui désapprouve tout. C'est un frondeur
éternel.
— HIST. xn' s. E li fundeor e li archier aloient
devant l'ost, llachab. i, 9.
— ÉTYM. Fronder; prov. frondeiador.
t FRONDIFÈRE (fron-di-fè-r'), adj. Terme de bota-
nique. Qui porté des feuilles ou des expansions fo-
liacées.
FRO
1789
— ÉTYM. Lat. front, frondis, feuillage, et ferre
porter.
fFRONDIPARE (fron-di-pa-r'), adj. Terme de bo-
tanique. Fleur, fruit frondipare, fleur, fruit d'où.
sort un rameau qui continue à s'accroître, et que
ces organes n'ont pas coutume de porter, LEGOA-
RANT.
— ÉTYM. Lat. frons, feuillage (voy. FRONDE 2), et
parère, produire.
FRONT (fron ; le t se lie : un fron-t élevé^au
pluriel, l's se lie : des fron-z élevés), s. m. || 1" Partie^
de la face qui s'étend de l'origine des cheveux aux "'
sourcils et d'une tempe à l'autre. Un front large.
Un front élevé. Il a le front bas. Aux lauriers im-
mortels qui lui ceignent le front, CORN. Hor. v, 3.
Elle vient, et son front, siège de la candeur, An- -
nonce en rougissant les vertus de son coeur, VOLT^
Fanât, i, 4. Le front est une des grandes parties de
la face, et l'une de celles qui contribuent le plus à
la beauté de sa forme, BUFF. Hist. nat. hom. Son
front était pensif, son âme était émue, DDCIS, Abu-
far, n, 2. Partout où, le long des chemins, J'ai posé
mon front dans mes mains, Et sangloté comme une
femme.... A. DE MDSSET, Poésies nouv. Nuit de dé-
cembre. || Fig. Quant aux volontés souveraines De
celui qui fait tout et rien qu'avec dessein, Qui les
sait que lui seul? comment lire en son sein? Au-
rait-il imprimé sur le front des étoiles Ce que la
nuit des temps enferme dans ses voiles ? LA FONT,
Fabl. n, 43. Quelle Jérusalem nouvelle.... Et porte
sur le front une marque immortelle? RAC. Aïhdl.
m, 7. Sion a son front dans les cieux, ID. ib.
m, 8. || Frotter son front, geste que l'on fait quand
on cherche quelque idée. J'ai beau frotter mon
front, j'ai beau mordre mes doigts ; Je ne puis ar-
racher du creux de ma cervelle Que des vers plus
forcés que ceux de la Pucelle, BOIL. Sat. vn. || Se
frapper le front, se dit d'un geste qu'on fait quand
on a quelque inspiration ou réminiscence soudaine.
Il se frappa le front, en s'écriant : J'y suis. || Donner
du front contre, se heurter le devant de la tête
contre. Peut-être en ce moment, pour vous épou-
vanter, Il se soufflettera d'une main mutinée, Se
donnera du front contre une cheminée, REGNARD,
le Joueur, u, 4. |j Dérider le front, ôter du front
les rides qui indiquent le sérieux, la préoccupa-
tion. J'aime mieux Arioste et ses fables comi-
ques Que ces auteurs toujours froids et mélancoli-
ques Qui dans leur sombre humeur se croiraient
faire affront Si les grâces jamais leur déridaient le
front, BOIL. Art p. m. || Le front rougit, se dit d'un
sentiment de honte qui y fait monter la rougeur.
Son front, nouveau tondu, symbole de candeur,
Rougit en approchant d'une honnête pudeur, BOIL.
Lutr. i. Combien nos fronts pour elle onWls rougi
de fois ! RAC. Iphig. iv, 4. Je ne suis point de ces
femmes hardies Qui, goûtant dans le crime une
tranquille paix, Ont su se faire un front qui ne
rougit jamais, ID. Phèdre, in, 3. || Fig. N'avoir
point de front, n'avoir ni honte, ni pudeur. || Oc
dit, dans un sens analogue, endurcir son front.
Elle a endurci son front, elle ne sait plus rougir,
BOSS. Var. 3. || 2° Le devant de la tête de certains
animaux. Le front d'un cheval, d'un boeuf. Son
front large [d'un monstre marin] est armé de cornes
menaçantes, RAC. Phèdre, v, 6. || Chez les crus-
tacés, intervalle qui sépare les yeux quand le bord
antérieur de la tête ne se prolonge point en rostre.
|| Chez les insectes, partie antérieure et supérieure
de la tête, comprise entre la bouche, les antennes,
les yeux et l'occiput. || 3° Se dit pour le visage
entier. Un front serein. Un front sévère. 11 est
vrai, s'agissant d'un secret qui nous touche, On
■ croit que le front parle, au défaut de la bouche,
'■ HAUTEROCHE, Nobles de province, ni, 4. Il lit au
! front de ceux qu'un vain luxe environne Que
. la fortune vend ce qu'on croit qu'elle donne, LA
■ FONT. Phil. et Bauc. Ce front satisfait Dit assez à
, mes yeux que Porus est défait, RAC. Alex, m, 4. Je
> me connais, je sais que, blanchi sous les armes, Ce
i front triste et sévère a pour vous peu de charmes,
i VOLT. Mér. i, 3. Songe à ce bras puissant, vainqueur
- de tant de rois, S cet aimable front que la gloire
, couronne, ID. Zaïre, i, 4. Il verra si mon front sou-
• tiendra la couronne, ID. Mérope, i, 3. || 4° La tête,
r surtout dans le style élevé et les vers. Chaque mol
sur mon front fait dresser mes cheveux, RAC. Phèd.
t îv, 6. Je renvoie Hermione, et je mets sur son
front, Au lieu de ma couronne, un éternel affront,
ID. Andr. m, 7. Et pourquoi me cacher? et par
. quelle injustice Faut-il que sur mon front sa honte
- rejaillisse? w.lphig. m, 2. || Fig. Humilier, cour-
ber, baisser le front, se dit de l'humiliation de l'a-
Ilist. anc. CEui. t. xi, 1" part. p. 384, dans r
POUGENS. || Pierres de fronde, pierres travaillées t
pour être lancées par la fronde, qu'on trouve dans v
les habitations lacustres anté-historiques et chez •;
quelques peuples sauvages actuels. Les pierres tail- d
lêes nommées pierres de fronde ont une forme sphé- 1
rique ou discoïde présentant une rainure dans leur c
partie moyenne plus ou moins profonde, MARCEL t
DE SERRES, Comptes rendus, Acad. des se. t. LUI, J
p. 4)24. || 2° Terme de chirurgie. Bandage à quatre i
chefs, ainsi appelé parce qu'il a la forme d'une 1
fronde. || 3° Nom du parti qui s'insurgea contre Ma- 1
zarin et la cour pendant la minorité de Louis XIV ; c
en ce sens on met. une majuscule : la guerre de la f
Fronde. Il en est [des diables] de lourdauds, de i
hargneux et de mornes; Il en est d'enjoués, il (
en est de grondants, De danseurs sur la corde j
et d'arracheurs de dents; Il en est de village, il en i
est de grand monde ; Il en est à la mode, il en ,
est à la Fronde, TH. CORN. Feint astrologue, v, e. ]
Les romans de Scarron n'ont point troublé le monde; j
Chapelain ne fît point la guerre de la Fronde, VOLT, I
Éplt. 4 00. Tout cela part, dit-on, du collège Maza- <
rin ; il faudra que nous disions comme du temps de '
la Fronde : point de Mazarin, m. Lett. Damilaville, 1
4 juin 4 767. || Il s'estdit,au pluriel, des mouvements l
que la Fronde avait excités. Vous me faites plaisir j
de me mander tout le détail de vos frondes, PASC. !
Lett. àPérier, 4664. i
—REM. Au xvii" siècle quelques-uns disaient en- i
core fonde, qui jadis avait été seul usité, et qui est ]
la forme correcte : Lygdame cependant, cet homme
incomparable X lancer de la fonde un plomb iné- i
vitable, BRÉBEUF, Pharsale, m. Ghifflet, Gramm.
p. 33, se contente de remarquer que fronde est ;
meilleur que fonde.
— HIST. XII" s. Prist sun bastun al puin, e sa
funde; e eslist cinc bêles pierres de la rivière, Rois,
p. 66. || XIII' s. Et si avoit vilains qui à nostre gent
jettoient des pierres en grans -fondes, qui moult
merveilleusement lor grevoient, H. DE VALENC.
XXXIV. || xv' s. Ils prirent le varlet, et lui pendirent
les lettres au cou, et le mirent tout en un mont en
la fonde d'un engin, et puis le renvoyèrent dedans
Auberoche, FROISS. I, I, 228. ||xvr s. Les paysans
retirez [dans Sancerre assiégée] qui se servoient
principallement de fondes, d'où vint que les assie-
geans les nommèrent les harquebuses de Sancerre,
D'AUB. ïlist. ir, 4). Fronde, PARÉ, IX, 2« dise.
(? — ÈTYM. Berry, fonde ; provenç. fonda, fronda ;
catal. fona; espagn. honda; portug. funda ; ital.
fionda ; du latin funda. On remarquera dans fronde
l'épenthèse d'une r qui ne paraît pas remonter plus
haut que le xvr» siècle, bien qu'elle soit plus an-
cienne dans le provençal. Pour l'explication du
sens de fronde, guerre durant la minorité de
Louis XIV, voy. FRONDER à la remarque. Funda
est de même radical que açEvSôvri, fronde, l's dispa-
raissant comme dans fallere, par rapport à ocpâX).u;
les étymologistes rattachent crçevSâvï) au sanscrit
spand, s'agiter.
t 2. FRONDE (fron-d'), s. f. Terme de botani-
que. Nom qu'on donne généralement aux expan-
sions membraneuses des acotylédones. Les fougères
ont des frondes et non des feuilles, en langage
technique ; mais beaucoup d'auteurs disent simple-
ment des feuilles.
— ÉTYM. Lat. frons, frondis, feuillage.
FRONDÉ, ÉE (frdn-dé, dée), part, passé de fron-
der. || i° Lancé avec la fronde. Une pierre frondée
avec roideur. || 2° Critiqué. Mauvais goût justement
frondé par Boileau, VOLT. Comm. Corn. Rem. Toi-
son d'or, Préf. || Substantivement. Cela prouve que
les frondeurs veulent s'appuyer de votre nom et
que les frondés le craignent, VOLT. Lett. d'Alemb.
43déc. 4763
t FRONDÉE (fron-dée), s. f. Espace embrassé par
un trait de fronde.
— ÉTYM. Fronde.
FRONDER (fron-dé), v. a. || 1° Lancer avec la
fronde. Chacun d'eux avait une fronde, Non pas
pour fronder des arrêts, Mais des pierres, cailloux
et grès, SGARR. Yirg. v. || Absolument. Bachau-
mont s'avisa de dire un jour que le parlement fai-
sait comme les écoliers qui frondent dans les fossés
de Paris, qui se séparent dès qu'ils voient le lieute-
nant civil, et qui se rassemblent dès qu'il ne paraît
plus, RETZ, ri, 385. Sur les bords bienheureux du
Tibre Vous trouverez un peuple libre, Et qui fronde
en diable et demi, Quand il lui vient quelque en-
nemi, SCARRON, Tirg. v. || Par extension. Il lui fronda
une assiette à la tête. || Fronder quelque chose ou
quelqu'un, le frapper avec une chose lancée. Rincy,
FRO
éprisant la soupe de village, entame un pain, le
ouve dur et trop rassis, en fronde un abricotier j
jisin, SCARR. Lett. OEuvres, t. i, p. 2)0, dans pou-
ÎNS. || 2" Absolument, s'est dit, sous la minorité t
2 Louis XIV, pour prendre part aux intrigues, aux s
ittes de la Fronde. || Par extension. L'art de fron- (
sr et bouleverser les Etats, est d'ébranler les cou- i
imes établies, en sondant jusque dans leur source,
our marquer leur défaut de justice, PASC. DU J
rai bien, 4, éd. FAUGÊRE. || 3° Faire le mécontent,
; critique à l'égard de choses ou de personnes. ]
ien des gens ont frondé cette comédie, MOL. Préf. i
e l'École des femmes. Il ne se soucie pas qu'on .
onde ses pièces, pourvu qu'il y vienne du monde,
). Critique, 7. A mon ordinaire, je frondai cette ;
èpense, SÊV. 347. La grandeur d'âme ne consiste
oint à fronder ceux qui ont l'autorité en main, ;
AINTENON, Lett. à Mme de Caylus. 4 4 déc. 4 716.
e te redisais les mêmes paroles qu'il m'a dites
)rsque j'ai voulu fronder sa conduite, BARON,
lomm. à bonn. fort, i, 4 2. De nos vaines témé-
ités Vos vers sont la fidèle histoire ; On peut fron-
er les vanités Quand on est au sein de la gloire,
OLT. Lett. au roi de Pr. 24 janv. 4 747. J'aime à
•onder les préjugés gothiques, Et les cordons de
îutes les couleurs, BÉRANG. NOUV. Diog. || Absolu-
ment. On a frondé rudement contre M. de Saint-
lalo, SÉV. 239. Chacun fronde sur sa dépense,
ESTOUCHES, Diss. ni, 6. || C'est un homme qui passe
a vie à fronder, se dit d'un homme qui montre une
umeur morose, qui désapprouve, blâme tout.
— REM. Fronder, dans le sens de faire la guerre
e la Fronde, et puis de blâmer, vient du mot,
apporté plus haut, de Bachaumont. Quelques jours
près, le même Bachaumont , entendant opiner
uelques-uns de messieurs du parlement en fa-
eur du ministère, se souvenant de sa comparai-
on, dit qu'il allait fronder cet avis. Ces mots ayant
té reçus avec approbation par ces conseillers, et
unployés ensuite heureusement en vers par M. de
larigny, on appela frondeurs ceux qui étaient con-
raires au ministre et au ministère.
— ÉTYM. Fronde; provenç. fondeiar.
f FRONDERIE (fron-de-rie), s. f. || 1° Mouvements,
umulte de la Fronde. || 2° Mécontentement, cla-
neurs. Il y a ici de grandes fronderies, mais cela
'apaise en vingt-quatre heures, SÉV. 8).
— ÉTYM. Fronder.
t FRONDESCENT,ENTE (fron-dè-ssan, ssan-t'),
[dj. Terme de botanique. Qui est en forme de feuil-
age. Expansion frondescente. || Qui se couvre de
éuillage.
— ÉTYM. Lat. frondescens, qui se couvre de feuil-
age, de frons, frondis, feuillage.
FRONDEUR (fron-deur), s. m. || 1° Celui qui
ance des pierres avec la fronde. On mêlait quel-
juefois parmi ces archers des frondeurs qui lançaient
le grosses pierres avec une raideur extrême, ROL-
*IN, Hist. anc. GEuv. t. n, p. 405, dans POUGENS.
|| 2° Frondeur, frondeuse, celui, celle qui, sous la
ninorité de Louis XIV, appartenait au parti de la
Fronde. Mlle de Montpensier affecta de faire la
Tondeuse avec emportement, RETZ, dans le Dict.
ie DOCHEZ. || Adjectivement. Je n'avais auprès de
moi que la jeunesse frondeuse, RETZ, m, 364.
| 3° Par extension, celui, celle qui parle contre
le gouvernement. Le nom de frondeurs qu'on donne
lux censeurs du gouvernement, VOLT. Louis XIV,
4. Quand un peuple n'est pas un frondeur dan-
gereux, il est le plus séducteur des courtisans,
DIDEROT, Claude et Nér. i, 82. || 4° Celui, celle qui
fronde, qui critique. Vous plaisez aux plus délicats ;
cela console des frondeurs, MAINTENON, Lett. au
card. de Noailles, 7 oct. 4 697. Timon, qui, dupasse
profond admirateur, Du présent qu'il ignore est
l'éternel frondeur, VOLT. Èvén. 4 744. La richesse
que des frondeurs Dédaignent et pour cause, BÉRANG.
El. de la rich. || Adj. Un siècle frondeur. Si le carac-
tère indépendant, mais peu vigoureux de Courier,
si son esprit frondeur plutôt qu'arrêté en certains
principes, sont assez compris par ce qui précède, on
ne s'étonnera point qu'il continuât à servir malgré
son peu de goût pour la nouvelle forme de gouver-
nement établie en France, CARREL, OEuvres, t. v,
p.4 93. || Celui qui montre une humeur morose, cha-
grine, qui désapprouve tout. C'est un frondeur
éternel.
— HIST. xn' s. E li fundeor e li archier aloient
devant l'ost, llachab. i, 9.
— ÉTYM. Fronder; prov. frondeiador.
t FRONDIFÈRE (fron-di-fè-r'), adj. Terme de bota-
nique. Qui porté des feuilles ou des expansions fo-
liacées.
FRO
1789
— ÉTYM. Lat. front, frondis, feuillage, et ferre
porter.
fFRONDIPARE (fron-di-pa-r'), adj. Terme de bo-
tanique. Fleur, fruit frondipare, fleur, fruit d'où.
sort un rameau qui continue à s'accroître, et que
ces organes n'ont pas coutume de porter, LEGOA-
RANT.
— ÉTYM. Lat. frons, feuillage (voy. FRONDE 2), et
parère, produire.
FRONT (fron ; le t se lie : un fron-t élevé^au
pluriel, l's se lie : des fron-z élevés), s. m. || 1" Partie^
de la face qui s'étend de l'origine des cheveux aux "'
sourcils et d'une tempe à l'autre. Un front large.
Un front élevé. Il a le front bas. Aux lauriers im-
mortels qui lui ceignent le front, CORN. Hor. v, 3.
Elle vient, et son front, siège de la candeur, An- -
nonce en rougissant les vertus de son coeur, VOLT^
Fanât, i, 4. Le front est une des grandes parties de
la face, et l'une de celles qui contribuent le plus à
la beauté de sa forme, BUFF. Hist. nat. hom. Son
front était pensif, son âme était émue, DDCIS, Abu-
far, n, 2. Partout où, le long des chemins, J'ai posé
mon front dans mes mains, Et sangloté comme une
femme.... A. DE MDSSET, Poésies nouv. Nuit de dé-
cembre. || Fig. Quant aux volontés souveraines De
celui qui fait tout et rien qu'avec dessein, Qui les
sait que lui seul? comment lire en son sein? Au-
rait-il imprimé sur le front des étoiles Ce que la
nuit des temps enferme dans ses voiles ? LA FONT,
Fabl. n, 43. Quelle Jérusalem nouvelle.... Et porte
sur le front une marque immortelle? RAC. Aïhdl.
m, 7. Sion a son front dans les cieux, ID. ib.
m, 8. || Frotter son front, geste que l'on fait quand
on cherche quelque idée. J'ai beau frotter mon
front, j'ai beau mordre mes doigts ; Je ne puis ar-
racher du creux de ma cervelle Que des vers plus
forcés que ceux de la Pucelle, BOIL. Sat. vn. || Se
frapper le front, se dit d'un geste qu'on fait quand
on a quelque inspiration ou réminiscence soudaine.
Il se frappa le front, en s'écriant : J'y suis. || Donner
du front contre, se heurter le devant de la tête
contre. Peut-être en ce moment, pour vous épou-
vanter, Il se soufflettera d'une main mutinée, Se
donnera du front contre une cheminée, REGNARD,
le Joueur, u, 4. |j Dérider le front, ôter du front
les rides qui indiquent le sérieux, la préoccupa-
tion. J'aime mieux Arioste et ses fables comi-
ques Que ces auteurs toujours froids et mélancoli-
ques Qui dans leur sombre humeur se croiraient
faire affront Si les grâces jamais leur déridaient le
front, BOIL. Art p. m. || Le front rougit, se dit d'un
sentiment de honte qui y fait monter la rougeur.
Son front, nouveau tondu, symbole de candeur,
Rougit en approchant d'une honnête pudeur, BOIL.
Lutr. i. Combien nos fronts pour elle onWls rougi
de fois ! RAC. Iphig. iv, 4. Je ne suis point de ces
femmes hardies Qui, goûtant dans le crime une
tranquille paix, Ont su se faire un front qui ne
rougit jamais, ID. Phèdre, in, 3. || Fig. N'avoir
point de front, n'avoir ni honte, ni pudeur. || Oc
dit, dans un sens analogue, endurcir son front.
Elle a endurci son front, elle ne sait plus rougir,
BOSS. Var. 3. || 2° Le devant de la tête de certains
animaux. Le front d'un cheval, d'un boeuf. Son
front large [d'un monstre marin] est armé de cornes
menaçantes, RAC. Phèdre, v, 6. || Chez les crus-
tacés, intervalle qui sépare les yeux quand le bord
antérieur de la tête ne se prolonge point en rostre.
|| Chez les insectes, partie antérieure et supérieure
de la tête, comprise entre la bouche, les antennes,
les yeux et l'occiput. || 3° Se dit pour le visage
entier. Un front serein. Un front sévère. 11 est
vrai, s'agissant d'un secret qui nous touche, On
■ croit que le front parle, au défaut de la bouche,
'■ HAUTEROCHE, Nobles de province, ni, 4. Il lit au
! front de ceux qu'un vain luxe environne Que
. la fortune vend ce qu'on croit qu'elle donne, LA
■ FONT. Phil. et Bauc. Ce front satisfait Dit assez à
, mes yeux que Porus est défait, RAC. Alex, m, 4. Je
> me connais, je sais que, blanchi sous les armes, Ce
i front triste et sévère a pour vous peu de charmes,
i VOLT. Mér. i, 3. Songe à ce bras puissant, vainqueur
- de tant de rois, S cet aimable front que la gloire
, couronne, ID. Zaïre, i, 4. Il verra si mon front sou-
• tiendra la couronne, ID. Mérope, i, 3. || 4° La tête,
r surtout dans le style élevé et les vers. Chaque mol
sur mon front fait dresser mes cheveux, RAC. Phèd.
t îv, 6. Je renvoie Hermione, et je mets sur son
front, Au lieu de ma couronne, un éternel affront,
ID. Andr. m, 7. Et pourquoi me cacher? et par
. quelle injustice Faut-il que sur mon front sa honte
- rejaillisse? w.lphig. m, 2. || Fig. Humilier, cour-
ber, baisser le front, se dit de l'humiliation de l'a-
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