Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406698m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
1758
FOU
FOU
FOU
d'agriculture. Plantes fourragères, plantes qu'on
cultive comme fourrage. || Culture fourragère, cul-
ture qui a pour but la production des fourrages.
|| 2° S. f. La pièce de terre la plus rapprochée de la
métairie et qui est consacrée à produire du fourrage.
— ÉTYM. Fourrage.
FOURRAGEUR (fou-ra-jeur), s. m. Cavalier qui
va au fourrage. Il faut tomber sur elle [l'infanterie
anglaise, à Fontenoy] comme des fourrageurs, VOLT.
Louis XV, 4 5. || Se dit aussi des maraudeurs.
— HIÇT. xv" s. Quand ils [les Anglais] se veoient
plus forts que les François fourrageurs, ils leur cou-
roient sus, et les meshaignoient et occioient, FBOISS.
H, n, 9. Fourrageurs vont à deux, à trois, à cinq, à
six lieues et aucunes fois à plus de sept loing qué-
rir à mangier, sans les guetes, escoutes, chevau-
cheurs et guides de toutes pars, que une compagnie
doit avoir quand elle n'est logée en lieu fort, le Jou-
vencel, ms. p. 577, dans LACURNE. ||xvr" s Que
de marcher le jour vers eux, leurs chevaux légers
ou leurs fourrageurs leur donneroyent advertisse-
ment, LANOUEJ 566.
— ÉTYHf. Fourrager.
f FOURRAGEUX, EDSE (fou-ra-jeû, jeû-z'), adj.
Qui fournit du fourrage, qui se consomme comme
fourrage. La paille du froment est fourrageuse.
4. FOURRÉ, ÉE (fou-ré, rée), part, passé de four-
rer. || i° Garni de fourrures. Un manteau fourré. Les
voilà tous deux arrivés Devant sa majesté fourrée,
LA FONT. Fabl. vu, 4 6. Les hermines dont ils [les
magistrats] s'emmaillottent en chats fourrés, PASC.
Puiss. tromp. imag. 2 (édit. FAUGÈRE). Il trouve de
pédants un escadron fourré, BOIL. Sat. vin. Et se
moquait très-librement Des bavards fourrés de l'é-
cole, VOLT. Épît. LXVI. || Qui a une peau bien garnie
de plumes. Les oiseaux presque nus, tels que l'au-
truche, le casoar, ledronte, ne se trouvent que
dans les pays chauds; tous ceux des pays froids sont
bien fourrés et bien couverts, BUFF. Ois. t. i,p. 60,
dans POUGENS. || Fig. Ce chapitre est encore fourré
d'historiettes agréables.... DIDER. Réflex. sxir l'Es-
prit. || Un innocent fourré de malice, homme mali-
cieux qui feint d'être simple et bon. Qu'un serpent
fourré de malice Avait occis en trahison, SCARR.
Virg. vit || 2° Langue fourrée, langue de boeuf, de
cochon, de mouton, recouverte d'une peau et que
ï'on fait cuire selon certaine manière. || Dans le nord
de la France, pain fourré, pain qu'on a ouvert tan-
dis qu'il était encore chaud, et dans lequel on a in-
troduit du beurre ou du jambon. 113° Garni- d'arbres,
d'arbustes, etc. Pays fourré. Le maréchal de Lorge
voyait des coteaux fourrés dont ilne connaissait niles
revers ni ce qui y pourrait être de troupes, ST.-SIM. 22,
260. Il se tient ordinairement dans des endroits four-
rés, dans les bruyères et même dans les bois, d'où lui
est venu le nom allemand Wald-lerche, BUFF. Ois.
t. ix, p. 407. || Bois fourré, bois qui est très-garni de
broussailles et d'épines. Dans les plus creux vallons
fondre en désespérés, Percer rapidement les bois les
plus fourrés, Ignorer où l'on va, n'avoir qu'un chien
pour guide, REGNARD, Dêmocr. i, 6. || 4° Médaille,
monnaie fourrée, celle dont l'intérieur n'est pas d'or
ou d'argent, comme les faces. On voit encore dans
les cabinets, des médailles qu'on appelle fourrées,
qui n'ont qu'une lame d'argent qui couvre le cuivre,
MONTESQ. Espr. XXII, 4 3. || On dit aujourd'hui mé-
daille plaquée. || Botte de paille, botte de foin four-
rée, botte où, parmi la bonne paille ou le bon foin,
on a mêlé de la paille, du foin de mauvaise qualité.
|| Fig. Paix fourrée, paix fausse, peu sincère, comme
est fausse une médaille fourrée. Ces deux confidents
| de Richelieu, Brézé et la Meilleraie] avaient fait
entre eux une paix fourrée, RETZ, I, 4 2. La cour ce
France, en 4 644, procura une paix fourrée [entre
'es Barberins et le duc de Parme], VOLT. Pol.et
législ. Droits des hommes. || Paix fourrée, se dit
particulièrement de la paix qui fut faite avec les
huguenots à Longjumeau en- 4 568. || 5° Terme d'es-
crime. Coup fourré, coup que l'on donne en même
temps que l'on en reçoit un ; locution qui vient de
ce que le coup donné et reçu est considéré comme
ayant sa fourrure, ce qui en fait un coup double,
un coup fourré. Qu'ils.... Se donnent l'un à l'autre
autant de coups fourrés, RÉGNIER, Ép. n. Ce sont
deux grands athlètes qui font un coup fourré,
DIDER. Salon de 4 767, OEuv. t. xiv, p. 54, dans
POUGENS. || Fig. Coup fourré, coup qui rend la pa-
reille, moyen par lequel on déjoue quelque chose.
Et contro cet assaut je sais un coup fourré, MOL.
VÉl. in, 6. || Coup fourré, mauvais offices que se
i-endent deux personnes en même temps l'une à l'au-
tre. || Porter un coup fourré, rendre en secret un
mauvais office a quelqu'un. Il [Maupertuis] me
porte tous les coups fourrés qu'il peut, et j'ai peur
qu'il ne me fasse plus de tort qu'à Koênig, VOLT.
Lett. Mme Denis, 22 mai 4 752. || G" Introduit, mis
dans. Le bâton fourré dans un trou. J'ai bien plus
besoin, moi, de la consolation de vous faire encore
ma cour, de vous voir et de vous entendre, que vous
n'en avez d'être fourré dans mes gazettes, VOLT.
Lett. Richelieu, 25 nov. 4 752. On vous [Polonais]
liera par des traités ; il n'y aura pas une guerre
en Europe où vous n'ayez l'honneur d'être fourrés,
J. J. ROBSS. Pologne, xi. || Il se dit souvent en cas
d'emprisonnement. On m'a parlé d'un homme de
Nancy qu'on dit fourré àla Bastille sur la dénoncia-
tion d'un jésuite, VOLT. Lett. Soisgelin, mars 4 767.
|| Familièrement. Être fourré, toujours fourré chez
quelqu'un, être très-souvent chez lui. Jeannot est
avec sa tante, qui doit le mener tantôt à la foire ;
car il faut toujours que cet enfant soit fourré chez
elle, surtout les fêtes, MARIV. Marianne, 3« part.
2. FOURRÉ (fou-ré), s. m. Partie de bois très-
fournie d'arbrisseaux, d'arbustes, etc. Je perce à tra-
vers un fourré de broussailles du côté d'où venait le
bruit, J. J. RODSS. Prom. 7. Paul se mit à courir çà
et là, tout hors de lui, pour chercher un chemin
hors de ce fourré épais, BERN. DE ST-P. Paul et Virg.
|| Par analogie. Un fourré de lilas.
— ÉTYM. Fourré 4.
FOURREAU (fou-rô), s. m. || 1" Sorte de gaine,
d'enveloppe servant à recouvrir un objet pour le
préserver. Fourreau d'épée, de baïonnette. Fourreau
de parapluie. Jacques I", avec beaucoup de courage,
sentit toute sa vie un frémissement involontaire
quand on tirait une épée du fourreau, VOLT. Dict.
phil. Influence. Occam demanda à l'empereur Louis
de Bavière qu'il défendît sa plume par son épée im-
périale contre Scot....heureusement l'épée de Louis
de Bavière resta dans le fourreau, ID. ib. Sottise. Le
fourreau de pure soie que notre chenille se con-
struit dans la tête du chardon, BONNET, Observ. 4 9,
Insectes. || Faux fourreau, sorte de fourreau dont
on couvre le vrai fourreau d'une épée, d'un pis-
tolet, etc. || Fig. C'est que je voulais, bourreau,
Que .... Ma dague au pommeau d'agate Eût ta
gorge pour fourreau, v. HUGO, Orientales, 30. || Fig.
Le fourreau est jeté, se dit d'une guerre à ou-
trance. Quelque insensée que fût l'entreprise d'Al-
béroni sans alliés, le fourreau était jeté, ST-SIM.
475, 4 4 4. || Tirer l'épée du fourreau, commencer
la guerre. Remettre l'épée au fourreau, faire la
paix. || Coucher comme l'épée . du roi dans son
fourreau, ou, simplement, coucher dans son four-
reau, coucher tout habillé. || Fig. La lame use le
fourreau, se dit d'une personne chez qui la grande
activité de l'âme use le corps. || 2° Robe d'enfant.
On mit à cette petite fille un fourreau. || Nom, depuis
le règne de Louis XVI jusque sous le premier em-
pire, d'une robe de femme taillée d'une façon étroite
et tout d'une venue. || 3" Morceau de peau dont on
garnit le trait d'un harnais à l'endroit où il frotte
contre le flanc du cheval. || 4" Terme de vétéri-
naire. Repli cutané, qui enferme la verge des che-
vaux et autres animaux dans l'état d'inaction.
|| 5° Tuyau de tôle dans lequel est ajustée une bas-
cule pour le service d'une sonnette. || Tuyau de
cuivre rapporté au haut d'un corps de pompe pour
servir de réservoir à l'eau. || 6" Grand cartouche
qui renferme plusieurs pots à feu d'artifice. |j 7° Mor-
ceau ae parchemin dont les batteurs d'or envelop-
pent les moules, pour que les feuilles d'or ne se dé-
rangent point. || 8° Ce qui enferme et couvre l'épi
quand il n'est pas encore bien formé. || 9° Mésange
à longue queue.
— HIST. XIe s. Contre deus deies [à deux doigts
près] l'ad du furrer jetée [son épée], Ch. de Roi.
xxxm. || XIIe s. Cil bastart jugleor qui vont par ces
vilax [villes], X [avec] ces grosses vieles as depen-
nez forriax, Chantent de Guiteclin.... Sax. n. || xme
s. Et salirent sus, et traisent les espées des fuerres,
et se ferirent grans cols [coups] sour les heaumes
et sour les escus, Chr. de Rains. Nus mestre du
mestier desus dit ne puet faire fourrel, ne cofi-
niau, ne autre estui, s'il n'a double fonz desous et
desus, Liv. des met. 165. S'il veut porter arc et sa-
jetes, port [qu'il porte] l'arc destendu et les sajetes
en le [la] main ou en forrel, BEAUM. LVIII, 4 3. ||XV*
s. X ces mots dit messire Pierre de Craon en tirant
son espée hors du fuerre : X mort, à mort Cliçon !
si vous faut mourir, FROISS. m, iv, 28.
— ÉTYM. Diminutif de l'ancien français fuere
(conservé dans le parler genevois : une fourre, un
fourreau) qui signifiait fourreau; ital./3dero;espagn.
et portug. forro. Fuere et les autres formes romanes
viennent du germanique : gothique et anc. haut
allem. fôdr, fourreau, gaîne ; suéd. fodcr; allem
mod. Futur, gaine, enveloppe extérieure. Mais le
français donnait aussi à fuerre, feurre, foare, le
sens de paille ou fourrage, qui a la même origine
(voy. FEURRE) .
t FOURREBUISSON (fou-re-bui-son), s. m. Oiseau
dit encore roi Bertaud, bérichon, ratillon, etc. c'est
la motacille troglodyte de Gmelin, nommée parfois
roitelet, et qu'il ne faut pas confondre avec la mo-
tacille régule, appelée plus communément joitelet,
LEGOARANT.
t FOURRÉE (fou-rée), s. f. Terme de pêche. Es-
pèce de parc en forme de fer à cheval, auquel on
amarre des filets pour retenir le poisson lorsque la
marée se retire.
FOURRER (fou-ré), v. a. Fourrer, venant de
l'ancien français fuere, qui signifiait fourreau, a
deux acceptions principales dont les autres dérivent:
envelopper, garnir comme d'un fourreau, et mettre
comme dans un fourreau. || 1° Garnir, doubler do
fourrure. Fourrer un manteau d'hermine. || 2° Terme
de monnayage. Couvrir avec des lames d'or et d'ar-
gent soudées par les bords un flan qu'on passe
ensuite dans les fers pour le monnayer. Fourrer une
médaille. || 3° Terme de construction. Garnir de
plâtre et de tuileau le dessous des faîtières pour les
affermir. || 4° Terme de marine. Envelopper une
corde quelconque de bandes de toile goudronnée et
de tresses, ou seulement de tours pressés et serrés
de bitord ou de fil caret pour la garantir du frotte-
ment, JAL. || 5° Donner avec excès, sans discrétion
(comme si on garnissait outre mesure de ce qui
enveloppe). Elle lui fourre toujours à manger. Cette
mère fourre toujours en cachette de l'argent à son
fils. || 6° Mettre dans un endroit creux, cacbé
(comme qui dirait mettre dans un fourreau). Four-
rez cela dans votre poche. Il aura fourré cela dans
un coin. Fourre-lui encore les cinq cents autres
guinées dans sa valise, VOLT. Écoss. V, 4. || Fig. Il a
bien fourré de la paille dans ses souliers, -,1 s'est
beaucoup enrichi. || Fig. et populairement. Fourrer
tout dans son ventre, dissiper ce qu'on a en bom-
bances. || 7° Introduire, mettre dans (sens qui dérive
du sens précédent). Fourrer son bras dans un trou.
Il laisse fourrer aux grâces Des fleurs sous son capu-
chon,BÉRANG. Ermite. || Fig. et familièrement. Four-
rer sonnez où on n'a que faire, se mêler indiscrète-
ment de quelque chose. || On dit de même : fourrer
son nez partout. || Fourrer en prison, emprisonner.
J'ai une aversion mortelle pour la prison ; je suis ma-
lade ; un air enfermé m'aurait tué ; on m'aurait peut-
être fourré dans un cachot, VOLT. Lett. d'Argental,
avril 4 734. Eh bien, monsieur, si vous aviez été mi-
nistre à Constantinople, au lieu de l'être à la Haye,
vous auriez donc été fourré aux sept tours? m. Lett.
Vorowof, 26 fév. 4769.Le clergé, remis en train,En
prison pourrait peut-être Fourrer l'auteur du Lutrin,
BÉRANG. Muse en fuite. ||Fig. Fourrer dans l'esprit,
mettre dans l'esprit. Le diable lui fourrait dans l'es-
prit ce qu'il y avait de plus sensible, HAMILT. Gramm.
3. Qu'on me dise qui diable lui a fourré dans la
tête de ne plus vouloir prendre leçon de don Bazile?
BEAUM. Barb. de Sév. m, 4. || Fourrer une chose dans
la tête, dans l'esprit de quelqu'un, la lui faire com-
prendre. On ne peut rien lui fourrer dans la tête.
|| Fourrer dans l'esprit, infatuer d'une chose. Qui a pu"
lui fourrer cette sotte idée dans l'esprit? || Se fourrer
dans la tête, dans l'esprit, s'obstiner, s'infatuer.
Quelle créature il s'était fourrée dans la tête pour
en faire sa femme, HAMILT. Gramm. s. || 8° Intro-
duire quelqu'un dans une maison, dans une ad-
ministration, l'engager dans une affaire. On Va
fourré dans les compagnies des chemins ce fer.
On aurait beaucoup mieux fait de prendre ce parti
que d'aller fourrer mal à propos la fille de M. le duc
de Luxembourg dans des querelles de comédie, VOLT
Lett. Thiriot, 7 juill. 4 76û! || 9° Insérer, et surtout
insérer mal à propos. Il fourre toujours du latin dans
ses discours. Les protestants, qui fourrent partout,
si l'on me permet de parler ainsi, leur synecdoche
[au sujet de la communion sous les deux espèces],
BOSS. Déf. de la trad. sur la communion, n, 33.
Que Merlin ne fourre pas mon nom àla bagatelle
que je lui ai'donnée, VOLT. Lett. Damilaville, 2
oct. < 767. On m'apprend qu'il a fourré une lettre de
moi dans le Mercure ; je ne sais si c'est celle dont
je vous parle, m. Lett. d'Argental, 20 juin 4767.
Ce peintre n'a que deux ou trois têtes qui roulent
dans la sienne et qu'il fourre partout, DIDER. Salon de
4767, OEuv. t. xiv, p. 409. || 10° Se fourrer, v. féfl.
Se vêtir de fourrures ou chaudement. Il s'est bien
fourré. Y voit-on des savants en droit, en médecine,
Endosser l'écarlate et se fourrerd'hermme ?BOIL. Sat.
FOU
FOU
FOU
d'agriculture. Plantes fourragères, plantes qu'on
cultive comme fourrage. || Culture fourragère, cul-
ture qui a pour but la production des fourrages.
|| 2° S. f. La pièce de terre la plus rapprochée de la
métairie et qui est consacrée à produire du fourrage.
— ÉTYM. Fourrage.
FOURRAGEUR (fou-ra-jeur), s. m. Cavalier qui
va au fourrage. Il faut tomber sur elle [l'infanterie
anglaise, à Fontenoy] comme des fourrageurs, VOLT.
Louis XV, 4 5. || Se dit aussi des maraudeurs.
— HIÇT. xv" s. Quand ils [les Anglais] se veoient
plus forts que les François fourrageurs, ils leur cou-
roient sus, et les meshaignoient et occioient, FBOISS.
H, n, 9. Fourrageurs vont à deux, à trois, à cinq, à
six lieues et aucunes fois à plus de sept loing qué-
rir à mangier, sans les guetes, escoutes, chevau-
cheurs et guides de toutes pars, que une compagnie
doit avoir quand elle n'est logée en lieu fort, le Jou-
vencel, ms. p. 577, dans LACURNE. ||xvr" s Que
de marcher le jour vers eux, leurs chevaux légers
ou leurs fourrageurs leur donneroyent advertisse-
ment, LANOUEJ 566.
— ÉTYHf. Fourrager.
f FOURRAGEUX, EDSE (fou-ra-jeû, jeû-z'), adj.
Qui fournit du fourrage, qui se consomme comme
fourrage. La paille du froment est fourrageuse.
4. FOURRÉ, ÉE (fou-ré, rée), part, passé de four-
rer. || i° Garni de fourrures. Un manteau fourré. Les
voilà tous deux arrivés Devant sa majesté fourrée,
LA FONT. Fabl. vu, 4 6. Les hermines dont ils [les
magistrats] s'emmaillottent en chats fourrés, PASC.
Puiss. tromp. imag. 2 (édit. FAUGÈRE). Il trouve de
pédants un escadron fourré, BOIL. Sat. vin. Et se
moquait très-librement Des bavards fourrés de l'é-
cole, VOLT. Épît. LXVI. || Qui a une peau bien garnie
de plumes. Les oiseaux presque nus, tels que l'au-
truche, le casoar, ledronte, ne se trouvent que
dans les pays chauds; tous ceux des pays froids sont
bien fourrés et bien couverts, BUFF. Ois. t. i,p. 60,
dans POUGENS. || Fig. Ce chapitre est encore fourré
d'historiettes agréables.... DIDER. Réflex. sxir l'Es-
prit. || Un innocent fourré de malice, homme mali-
cieux qui feint d'être simple et bon. Qu'un serpent
fourré de malice Avait occis en trahison, SCARR.
Virg. vit || 2° Langue fourrée, langue de boeuf, de
cochon, de mouton, recouverte d'une peau et que
ï'on fait cuire selon certaine manière. || Dans le nord
de la France, pain fourré, pain qu'on a ouvert tan-
dis qu'il était encore chaud, et dans lequel on a in-
troduit du beurre ou du jambon. 113° Garni- d'arbres,
d'arbustes, etc. Pays fourré. Le maréchal de Lorge
voyait des coteaux fourrés dont ilne connaissait niles
revers ni ce qui y pourrait être de troupes, ST.-SIM. 22,
260. Il se tient ordinairement dans des endroits four-
rés, dans les bruyères et même dans les bois, d'où lui
est venu le nom allemand Wald-lerche, BUFF. Ois.
t. ix, p. 407. || Bois fourré, bois qui est très-garni de
broussailles et d'épines. Dans les plus creux vallons
fondre en désespérés, Percer rapidement les bois les
plus fourrés, Ignorer où l'on va, n'avoir qu'un chien
pour guide, REGNARD, Dêmocr. i, 6. || 4° Médaille,
monnaie fourrée, celle dont l'intérieur n'est pas d'or
ou d'argent, comme les faces. On voit encore dans
les cabinets, des médailles qu'on appelle fourrées,
qui n'ont qu'une lame d'argent qui couvre le cuivre,
MONTESQ. Espr. XXII, 4 3. || On dit aujourd'hui mé-
daille plaquée. || Botte de paille, botte de foin four-
rée, botte où, parmi la bonne paille ou le bon foin,
on a mêlé de la paille, du foin de mauvaise qualité.
|| Fig. Paix fourrée, paix fausse, peu sincère, comme
est fausse une médaille fourrée. Ces deux confidents
| de Richelieu, Brézé et la Meilleraie] avaient fait
entre eux une paix fourrée, RETZ, I, 4 2. La cour ce
France, en 4 644, procura une paix fourrée [entre
'es Barberins et le duc de Parme], VOLT. Pol.et
législ. Droits des hommes. || Paix fourrée, se dit
particulièrement de la paix qui fut faite avec les
huguenots à Longjumeau en- 4 568. || 5° Terme d'es-
crime. Coup fourré, coup que l'on donne en même
temps que l'on en reçoit un ; locution qui vient de
ce que le coup donné et reçu est considéré comme
ayant sa fourrure, ce qui en fait un coup double,
un coup fourré. Qu'ils.... Se donnent l'un à l'autre
autant de coups fourrés, RÉGNIER, Ép. n. Ce sont
deux grands athlètes qui font un coup fourré,
DIDER. Salon de 4 767, OEuv. t. xiv, p. 54, dans
POUGENS. || Fig. Coup fourré, coup qui rend la pa-
reille, moyen par lequel on déjoue quelque chose.
Et contro cet assaut je sais un coup fourré, MOL.
VÉl. in, 6. || Coup fourré, mauvais offices que se
i-endent deux personnes en même temps l'une à l'au-
tre. || Porter un coup fourré, rendre en secret un
mauvais office a quelqu'un. Il [Maupertuis] me
porte tous les coups fourrés qu'il peut, et j'ai peur
qu'il ne me fasse plus de tort qu'à Koênig, VOLT.
Lett. Mme Denis, 22 mai 4 752. || G" Introduit, mis
dans. Le bâton fourré dans un trou. J'ai bien plus
besoin, moi, de la consolation de vous faire encore
ma cour, de vous voir et de vous entendre, que vous
n'en avez d'être fourré dans mes gazettes, VOLT.
Lett. Richelieu, 25 nov. 4 752. On vous [Polonais]
liera par des traités ; il n'y aura pas une guerre
en Europe où vous n'ayez l'honneur d'être fourrés,
J. J. ROBSS. Pologne, xi. || Il se dit souvent en cas
d'emprisonnement. On m'a parlé d'un homme de
Nancy qu'on dit fourré àla Bastille sur la dénoncia-
tion d'un jésuite, VOLT. Lett. Soisgelin, mars 4 767.
|| Familièrement. Être fourré, toujours fourré chez
quelqu'un, être très-souvent chez lui. Jeannot est
avec sa tante, qui doit le mener tantôt à la foire ;
car il faut toujours que cet enfant soit fourré chez
elle, surtout les fêtes, MARIV. Marianne, 3« part.
2. FOURRÉ (fou-ré), s. m. Partie de bois très-
fournie d'arbrisseaux, d'arbustes, etc. Je perce à tra-
vers un fourré de broussailles du côté d'où venait le
bruit, J. J. RODSS. Prom. 7. Paul se mit à courir çà
et là, tout hors de lui, pour chercher un chemin
hors de ce fourré épais, BERN. DE ST-P. Paul et Virg.
|| Par analogie. Un fourré de lilas.
— ÉTYM. Fourré 4.
FOURREAU (fou-rô), s. m. || 1" Sorte de gaine,
d'enveloppe servant à recouvrir un objet pour le
préserver. Fourreau d'épée, de baïonnette. Fourreau
de parapluie. Jacques I", avec beaucoup de courage,
sentit toute sa vie un frémissement involontaire
quand on tirait une épée du fourreau, VOLT. Dict.
phil. Influence. Occam demanda à l'empereur Louis
de Bavière qu'il défendît sa plume par son épée im-
périale contre Scot....heureusement l'épée de Louis
de Bavière resta dans le fourreau, ID. ib. Sottise. Le
fourreau de pure soie que notre chenille se con-
struit dans la tête du chardon, BONNET, Observ. 4 9,
Insectes. || Faux fourreau, sorte de fourreau dont
on couvre le vrai fourreau d'une épée, d'un pis-
tolet, etc. || Fig. C'est que je voulais, bourreau,
Que .... Ma dague au pommeau d'agate Eût ta
gorge pour fourreau, v. HUGO, Orientales, 30. || Fig.
Le fourreau est jeté, se dit d'une guerre à ou-
trance. Quelque insensée que fût l'entreprise d'Al-
béroni sans alliés, le fourreau était jeté, ST-SIM.
475, 4 4 4. || Tirer l'épée du fourreau, commencer
la guerre. Remettre l'épée au fourreau, faire la
paix. || Coucher comme l'épée . du roi dans son
fourreau, ou, simplement, coucher dans son four-
reau, coucher tout habillé. || Fig. La lame use le
fourreau, se dit d'une personne chez qui la grande
activité de l'âme use le corps. || 2° Robe d'enfant.
On mit à cette petite fille un fourreau. || Nom, depuis
le règne de Louis XVI jusque sous le premier em-
pire, d'une robe de femme taillée d'une façon étroite
et tout d'une venue. || 3" Morceau de peau dont on
garnit le trait d'un harnais à l'endroit où il frotte
contre le flanc du cheval. || 4" Terme de vétéri-
naire. Repli cutané, qui enferme la verge des che-
vaux et autres animaux dans l'état d'inaction.
|| 5° Tuyau de tôle dans lequel est ajustée une bas-
cule pour le service d'une sonnette. || Tuyau de
cuivre rapporté au haut d'un corps de pompe pour
servir de réservoir à l'eau. || 6" Grand cartouche
qui renferme plusieurs pots à feu d'artifice. |j 7° Mor-
ceau ae parchemin dont les batteurs d'or envelop-
pent les moules, pour que les feuilles d'or ne se dé-
rangent point. || 8° Ce qui enferme et couvre l'épi
quand il n'est pas encore bien formé. || 9° Mésange
à longue queue.
— HIST. XIe s. Contre deus deies [à deux doigts
près] l'ad du furrer jetée [son épée], Ch. de Roi.
xxxm. || XIIe s. Cil bastart jugleor qui vont par ces
vilax [villes], X [avec] ces grosses vieles as depen-
nez forriax, Chantent de Guiteclin.... Sax. n. || xme
s. Et salirent sus, et traisent les espées des fuerres,
et se ferirent grans cols [coups] sour les heaumes
et sour les escus, Chr. de Rains. Nus mestre du
mestier desus dit ne puet faire fourrel, ne cofi-
niau, ne autre estui, s'il n'a double fonz desous et
desus, Liv. des met. 165. S'il veut porter arc et sa-
jetes, port [qu'il porte] l'arc destendu et les sajetes
en le [la] main ou en forrel, BEAUM. LVIII, 4 3. ||XV*
s. X ces mots dit messire Pierre de Craon en tirant
son espée hors du fuerre : X mort, à mort Cliçon !
si vous faut mourir, FROISS. m, iv, 28.
— ÉTYM. Diminutif de l'ancien français fuere
(conservé dans le parler genevois : une fourre, un
fourreau) qui signifiait fourreau; ital./3dero;espagn.
et portug. forro. Fuere et les autres formes romanes
viennent du germanique : gothique et anc. haut
allem. fôdr, fourreau, gaîne ; suéd. fodcr; allem
mod. Futur, gaine, enveloppe extérieure. Mais le
français donnait aussi à fuerre, feurre, foare, le
sens de paille ou fourrage, qui a la même origine
(voy. FEURRE) .
t FOURREBUISSON (fou-re-bui-son), s. m. Oiseau
dit encore roi Bertaud, bérichon, ratillon, etc. c'est
la motacille troglodyte de Gmelin, nommée parfois
roitelet, et qu'il ne faut pas confondre avec la mo-
tacille régule, appelée plus communément joitelet,
LEGOARANT.
t FOURRÉE (fou-rée), s. f. Terme de pêche. Es-
pèce de parc en forme de fer à cheval, auquel on
amarre des filets pour retenir le poisson lorsque la
marée se retire.
FOURRER (fou-ré), v. a. Fourrer, venant de
l'ancien français fuere, qui signifiait fourreau, a
deux acceptions principales dont les autres dérivent:
envelopper, garnir comme d'un fourreau, et mettre
comme dans un fourreau. || 1° Garnir, doubler do
fourrure. Fourrer un manteau d'hermine. || 2° Terme
de monnayage. Couvrir avec des lames d'or et d'ar-
gent soudées par les bords un flan qu'on passe
ensuite dans les fers pour le monnayer. Fourrer une
médaille. || 3° Terme de construction. Garnir de
plâtre et de tuileau le dessous des faîtières pour les
affermir. || 4° Terme de marine. Envelopper une
corde quelconque de bandes de toile goudronnée et
de tresses, ou seulement de tours pressés et serrés
de bitord ou de fil caret pour la garantir du frotte-
ment, JAL. || 5° Donner avec excès, sans discrétion
(comme si on garnissait outre mesure de ce qui
enveloppe). Elle lui fourre toujours à manger. Cette
mère fourre toujours en cachette de l'argent à son
fils. || 6° Mettre dans un endroit creux, cacbé
(comme qui dirait mettre dans un fourreau). Four-
rez cela dans votre poche. Il aura fourré cela dans
un coin. Fourre-lui encore les cinq cents autres
guinées dans sa valise, VOLT. Écoss. V, 4. || Fig. Il a
bien fourré de la paille dans ses souliers, -,1 s'est
beaucoup enrichi. || Fig. et populairement. Fourrer
tout dans son ventre, dissiper ce qu'on a en bom-
bances. || 7° Introduire, mettre dans (sens qui dérive
du sens précédent). Fourrer son bras dans un trou.
Il laisse fourrer aux grâces Des fleurs sous son capu-
chon,BÉRANG. Ermite. || Fig. et familièrement. Four-
rer sonnez où on n'a que faire, se mêler indiscrète-
ment de quelque chose. || On dit de même : fourrer
son nez partout. || Fourrer en prison, emprisonner.
J'ai une aversion mortelle pour la prison ; je suis ma-
lade ; un air enfermé m'aurait tué ; on m'aurait peut-
être fourré dans un cachot, VOLT. Lett. d'Argental,
avril 4 734. Eh bien, monsieur, si vous aviez été mi-
nistre à Constantinople, au lieu de l'être à la Haye,
vous auriez donc été fourré aux sept tours? m. Lett.
Vorowof, 26 fév. 4769.Le clergé, remis en train,En
prison pourrait peut-être Fourrer l'auteur du Lutrin,
BÉRANG. Muse en fuite. ||Fig. Fourrer dans l'esprit,
mettre dans l'esprit. Le diable lui fourrait dans l'es-
prit ce qu'il y avait de plus sensible, HAMILT. Gramm.
3. Qu'on me dise qui diable lui a fourré dans la
tête de ne plus vouloir prendre leçon de don Bazile?
BEAUM. Barb. de Sév. m, 4. || Fourrer une chose dans
la tête, dans l'esprit de quelqu'un, la lui faire com-
prendre. On ne peut rien lui fourrer dans la tête.
|| Fourrer dans l'esprit, infatuer d'une chose. Qui a pu"
lui fourrer cette sotte idée dans l'esprit? || Se fourrer
dans la tête, dans l'esprit, s'obstiner, s'infatuer.
Quelle créature il s'était fourrée dans la tête pour
en faire sa femme, HAMILT. Gramm. s. || 8° Intro-
duire quelqu'un dans une maison, dans une ad-
ministration, l'engager dans une affaire. On Va
fourré dans les compagnies des chemins ce fer.
On aurait beaucoup mieux fait de prendre ce parti
que d'aller fourrer mal à propos la fille de M. le duc
de Luxembourg dans des querelles de comédie, VOLT
Lett. Thiriot, 7 juill. 4 76û! || 9° Insérer, et surtout
insérer mal à propos. Il fourre toujours du latin dans
ses discours. Les protestants, qui fourrent partout,
si l'on me permet de parler ainsi, leur synecdoche
[au sujet de la communion sous les deux espèces],
BOSS. Déf. de la trad. sur la communion, n, 33.
Que Merlin ne fourre pas mon nom àla bagatelle
que je lui ai'donnée, VOLT. Lett. Damilaville, 2
oct. < 767. On m'apprend qu'il a fourré une lettre de
moi dans le Mercure ; je ne sais si c'est celle dont
je vous parle, m. Lett. d'Argental, 20 juin 4767.
Ce peintre n'a que deux ou trois têtes qui roulent
dans la sienne et qu'il fourre partout, DIDER. Salon de
4767, OEuv. t. xiv, p. 409. || 10° Se fourrer, v. féfl.
Se vêtir de fourrures ou chaudement. Il s'est bien
fourré. Y voit-on des savants en droit, en médecine,
Endosser l'écarlate et se fourrerd'hermme ?BOIL. Sat.
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