FLA
mèches ej, des débris ardents volaient jusque sur
les toits du Kremlin, quand le vent du nord, tour-
nant vers l'ouest, les chassa dans une autre direc-.
tion, SÉGUR, Bist. de Napol. vhi, 6. L'élite de l'ar-
mée et l'empereur, étaient perdus, si une seule des
flammèches qui volaient sur nos têtes s'était posée
sur un seul caisson, ID. ib.
— HIST. xii" s. Vraiement tost font flamme, mais
plus tost refroident en flammasche. Joli, p. 544.
H xv 8 s. Le roi de Grenade se doutoit grandement
que, au temps à venir, les flameches qui de ce feu
pourraient naistre ne retournassent sur lui et sur
son royaume, FROISS. II, m, 40. Et ardirent [dix ou
douze villes], et en voloient les flameches et les
tisons en la ville de' Valenciennes, ID. i, i, tu.
— ÉTYM. Dérivé de flamme; norm. falmèche,
falumèche, étinoelle. La forme flamasche, flamesche
conduirait à un latin fictif, flammasticus, comme
domesche, de domesticus.
■ | FLAMMEROLE (fla-me-ro-l'), s. f. || i° Exha-
laison qui sort des lieux marécageux et qui s'en-
flamme dans l'atmosphère. || 2" S. f. plur. Un des
noms donnés au feu Saint-Elme.
— HIST. xv° s. Sorciers et sorcières, flamerolles
ou feux follets, et luttins ou démons ou esprits ces-
sent leurs mauvaises façons vers minuit, Percefo-
rest, t. II, f° 4 3.
— ÉTYM. Dérivé de flamme, par le suffixe rolle,
en italien ruola, qui est diminutif. I
f 4. FLAMMETTE (fla-mè-f), s. f. Nom vul-
gaire de la renoncule petite douve, ranunculus
flammula, L. et de plusieurs espèces de clématite.
t s. FLAMMETTE (fla-mè-f), s. f. Synonyme de
flamme 2.
— HIST. xive s. Instrument trenchant si comme
rasoir ou flammete, H. DE MONDEVILLE, f" 4 06.
t 3. FLAMMETTE (fla-mè-f), s. f. Terme de
marine. Petite flamme. La flammette du trinquet,
du même taffetas, État des bannières de la galère
Vigilante, dans JAL.
fFLAMMIVOME (fla-mmi-vo-m'), adj. Terme
didactique. Qui vomit des flammes.
— ÈTYM. Lat. flammivonws, de flamma, flamme,
et vomere, vomir.
4. FLAN (flan), s. m. Terme de pâtisserie. Tarte
faite avec de la crème fouettée, des oeufs et de la
farine.
— HIST. XIII" s. De chaus flaons à bone mine,
BARB. Fabliaux, iv, 94. || xrve s. Tout li froisse et
esmie les eostes et les flans; Janmais ne mengnera,
à la Pasque, de flans, Baud. de Seb. vil, 698.
— ÉTYM. Wallon, /lot'ou; génev. flon; provenç.
flauzon; ital. fiadone; bas-lat. flato, flatonis; anc.
haut-allem. flado; allem. Fladen; holl. vlaade. Est-
ce le bas-latin qui vient du germanique, ou le ger-
manique qui vient du bas-latin, qui alors provien-
drait du latin flare, souffler?
2. FLAN (flan), s. m. Terme de monnayage. Pièce
de métal qu'on a taillée et préparée pour en faire
une pièce de monnaie, un jeton, une médaille.
— HIST. xiv" s. Jehan de Gennes, ouvrier" de
monnoye, a esté prins et emprisonné pour sous-
peçon d'avoir ouvré flaons de monnoye qui n'es-
toient pas de bon aloy, DU CANGE, flans.
— ÉTYM. Flan i ; ainsi dit par assimilation du flaon
(bas-lat. flato) du monnayage avec le flaon, gâteau.
FLANC (flan ; le c ne se lie pas, excepté dans :
de flan-k en flanc ; au pluriel, 1'* se lie :"des flan-z
allongés), s. m. || 1" Chaque côté du corps, de-
puis le défaut des côtes jusqu'aux hanches. Le
flanc droit. Le flanc gauche. Se repose la nuit sur
l'un et l'autre flanc, RÉGNIER, Sat. v. Le lion hé-
risse sa crinière.... il bat ses flancs avec sa lon-
gue queue, FËNEL. Tél. u. Un dieu qui d'aiguil-
lons pressait leurs flancs poudreux [des chevaux],
RAC. Phèdre, v, 6. Il a observé que les Tartares de
Crimée et de la province de Cuban jusqu'à Astracan,
sont de taille médiocre, qu'ils ont les épaules lar-
ges, le flanc étroit, les membres nerveux, les yeux
noirs et le teint basané, BUFF. Bist. nat. hom.
(Eut), t. v, p. 19, dans POUGENS. Tout me pèse [au
malade] et me lasse ; aide-moi, je me meurs ;
Tourne-moi sur le flanc, ah ! j'expire ! Ô douleurs !
A. CHÊN. le Malade. ||Par extension. La voyez-vous
passer, la nuée au. flanc noir ? v. HUGO, Orient. 1.
fi Familièrement. Être sur le flanp, être alité. Voilà
trois semaines qu'il est sur le flanc. || Terme de ma-
nège. On dit qu'un cheval a du flanc quand ses cô-
tes sont amples et bien tournées. On dit qu'il a les
flancs cousus, lorsqu'il y a si peu d'épaisseur de
l'un à l'autre flanc qu'ils semblent cousus. || Battre
du flanc ou des flancs, se dit d'un cheval essouf-
flé. || Fig. Se battre les flancs pour quelque
FLA
chose, s'agiter, se donner beaucoup de mouve-
ment sans succès, métaphore prise-du lion qui se
bat les flancs de sa queue quand il est irrité. Je
me bats les flancs pour trouver la façon d'être la
moins malheureuse qu'il me soit possible ; car,
pour le mot d'heureux, il ne me paraît guère fait
que pour les romans, VOLT. Lett. Mme du Deffant,
3 oct. 1764. || 2° Le sein, les entrailles. Mes yeux ont
vu son sang Couler à gros bouillons de' son géné-
reux flanc, CORN. Cid, II, 9. Je vois que votre hon-
neur demande tout mon sang, Que tout le mien
consiste à vous percer le flanc, m. Bor. n, 3. Des
victimes vous-même interrogez le flanc, RAC. Iphig.
i, 2. Narhas, on va plonger le couteau dans son
flanc, VOLT. Me'rope, m, 5. Barbare, il est trop vrai:
viens épuiser mon flanc Du reste infortuné de cet
auguste sang, ID. Zaïre, v, 4 0. || Poétiquement.
Le sein d'une mère. Elle porte en ses flancs un
fruit de cet amour, CORN. Sertor. m, 4. Il mêle avec
l'orgueil qu'il a pris dans leur sang La fierté des
Nérons qu'il puisa dans mon flanc, RAC. Brit. I, I.
Ce fils qu'une amazone a porté dans son flanc, ID.
Phèdre,!, 3. || 3"Se dit des objets creux et enfoncés.
Et dans les flancs affreux de leurs roches sanglantes
Remportent à grands cris ces dépouilles vivantes,
VOLT. Henriade, iv. Soit dans les flancs obscurs des
rochers d'Inistore, ARNAULT, Oscar, n, 4. || 4° Côté
d'une chose. Le flanc d'un vaisseau. En août 4773,
à Montigny-sur-Braine, bailliage de Châlon, vicomte
d'Auxonne, en creusant le puits de la cure, on a
trouvé, à trente-trois pieds de profondeur, un arbre
couché sur son flanc, dont on n'a pu découvrir l'es-
pèce, BUFF. Âddit. théor. terr. GEuv. t. xrn, p. 195,
dans POUGENS. Des torrents écumeux se précipitent le
long des flancs de cette montagne, BERN. DE ST-P.
Paul et Tirg. || Terme de géographie. Pente d'une
montagne ; la partie comprise entre la cime et le
pied. || Terme d'architecture. Le côté d'un pavillon
par lequel il est joint à un autre corps de bâtiment.
|| 5e Terme de fortification. Partie du bastion qui
est entre la face du bastion et la courtine et qui sert
à défendre la courtine, le flanc et la face du bas-
tion opposé. Un flanc bas. Un flanc rasant. 116° Terme
militaire. Le côté d'une troupe, par opposition à
son front. Le flanc d'un bataillon. Il avait chargé le
maréchal en flanc, SÉV. 204. Si, après avoir mis en
désordre l'aile gauche qui lui était opposée, il eût
pris le reste des ennemis en flanc et eût pénétré
jusqu'au centre où était Artaxerce, il y a très-
grande apparence qu'il aurait remporté une vic-
toire complète, ROLLIN, Eist. anc. QEuv. t. iv,
p. 163, dans POUGENS. Les Russes l'ayaient-ils pré-
venu? sa manoeuvre était-elle manquée? n'aurait-il
point mis assez de rapidité dans cette marche, où
il s'agissait de dépasser le flanc gauche de Kutusof?
SÉGUR, Bist. de Nap. ix, 2. || Par le flanc droit, par
le flanc gauche, commandement, dont on se sert
pour ordonner aux soldats d'une troupe de se
tourner à droite ou à gauche. On dit dans le même
sens : faire par le flanc gauche, par le flanc droit.
Il Marche de flanc, marche d'une armée qui se di-
rige par le côté qu'un de ses flancs occupe. Une
lettre de Berthier à Kutusof, datée du premier jour
de cette marche de flanc, fut à la fois une dernière
tentative de paix et peut-être une ruse de guerre,
SÉGUR, Bist. de Nap. ix, 4. || Une troupe prête le
flanc, quand son flanc, qui est son côté faible, est
exposé aux attaques de l'ennemi. En défilant si près
de l'ennemi, il fallait marcher serré pour ne pas
lui prêter un flanc trop allongé, SÉGUR, Bist. de
Nap. K, 2. y Fig. Prêter le flanc, donner prise aux
attaques de la critique. Malheur à qui prête le flanc
au ridicule, J. J. ROUSS. Bel. 11, 4 7.
— HIST. xie s. Grêles es flancs et larges les costez,
Ch. de Roi. ccxxvn. || xne s. Que mauvais homs
vous ait au flanc pendue [la bonne épée Durandal],
Ronc. p. 405. Le cors e le ventrail durement freit
[froid] [il] aveit, E de sun mal del flanc achaisenus
[maladif] esteit, E pur ço tut adès chaudement se
vesteit, Th. le mort. 4 56. || XIIIC s. Diex confonde la
mère qu'en [qui en] ses flans la porta, Berte,
Lxxvra. H xvie s. Ilz vouloient que leurs gens feis-
sent teste et flanc en tout sens, selon que l'affaire
et le besoing s'en présenterait, AMYOT, Pélop. 40.
Il feit marcher les siens contre les Lacedasmoniens,
qui avoient les flancs desnuez de gens de cheval,
ID. Philop. 46. La navire capitainesse, pendant que
les vagues luy donnèrent en flanc, résista aux
coups de mer, ID. Pyrrh. 34. Ilz se rengerent et se
serrèrent ensemble au long d'un flanc de rocher
umbragé et obscur, ID. Aratus, 25. Des granges des
quelles la couverture pend jusques à terre et sert
de flancq, MONT, I, 237. Là où les flancs des bastions
FLA
1691
se peuvent emboucher ou briser, quand les espaules
sont débiles, LA NOUE, 337. Plus servit aux assiégez
un petit logis pour deux arquebusiers à la fois, que
la Mothe avoit fait au bas de la contr'escarpe,
ayant pris sa ligne de deffence à fleur de la ruine ;
et ainsi l'expérience et la nécessité leur faisant faire
grossièrement dès-lors ce que nos plus subtils ingé-
nieux d'aujourd'hui appellent flancs-fichez, D'AUB.
Bist. I, 343.
— ÉTYM. Provenç. flanc; espagn. et portug.
flanco ; ital. fianco. Les étymologistes tirent d'ordi-
naire ce mot du haut-allemand lanclw,, flanc, auquel
répond une forme rare, hlancha; à quoi Diez objecte
que la forme flancha, dont on aurait besoin, n'a
pas encore été trouvée; que l'articulation germa-
nique hl ne se rend pas en français par fl, ni en
italien par fi (cependant on cite, des Reali di Frah-
cia, Fiovo dérivé de Chlodoveus) ; et que les noms
germaniques féminins en a gardent d'ordinaire
leur genre dans les langues romanes. De là il con-
clut que l'origine germanique est peu probable,
et que l'origine latine l'est davantage. Cette ori-
gine est flaccus, mou, faible, avec l'épenthèse do
Vn (comme dans ancolie pour acolie); la partie
molle, faible, ayant été appelée le flanc, comme
en allemand die Weiche, la partie molle. Mais, hr
se rendant par fr (voy. freux, frime), l'étymologie
germanique reste plus probable. C'est du roman
que les langues germaniques ont tiré leur Flanke.
f FLANCHET (fian-chè),s. m. Terme de bouche-
rie. Partie du boeuf en dessous de l'animal entre la
tranche grasse et la poitrine. || Terme de pêche.
Partie de la morue située au-dessous des ailes.
— HIST. xive s. D'un mouton, le flanchet est ca
qui demeure du quartier de devant quand l'espaule
en est levée, Ménagier, 11, 4. Icellui Colart, eh soy
virant et tournant, fu attaint ou [au] flanchet de son
ventre d'un petit coustelet, DU CANGE, flandius.
— ÉTYM. Diminutif de flanc.
FLANCONADE (flan-ko-na-d'), s. f. Terme d'es-
crime. Botte de quarte forcée qu'on porte dans le
flanc de son adversaire.
— ÉTYM. Flanc.
FLANDRIN, INE (flan-drin, dri-n'), adj. \\ Ie Qui
est de Flandre. Si l'on voulait la relever [la race
des moutons] pour la force et la taille, il faudrait
unir le moufflonavec notre brebis flandrine et ces-
ser de propager les races inférieures, BUFF. Qua-
drup. t. vu, p. 204, dans POUGENS. C'est apparem-
ment cette même race de vaches à lait qu'on a
transportée et multipliée en Poitou, en Aunis et
dans les marais de Charente, où on les appelle va-
ches flandrines, ID. ib. 1.1, p. 222. || 2° S. m< Terme
familier. Flandrin, homme grand et fluet. Notre
grand flandrin de vicomte.... est un homme qui ne
saurait me revenir, MOL. Misanth. v, 4. Je ne pren-
drais pas pour amants de ces grands flandrins qui
attendent qu'une femme fasse les avances, LEGRAND,
le Fleuve d'oubli, se. 3.
— HIST. xvie s. Un grand flandrin [un homme
mal fait], OUDIN, Curios. fr.
— ÉTYM. Flandrin signifie de Flandre, Flamand,
et est un sobriquet péjoratif donné aux gens grands
et fluets à cause de la haute taille qui est ordi-
naire chez les Flamands.
FLANELLE (fla-nè-1'), s.f. Etoffe mince de laine
plucheuse, tissée un peu lâche. || Nom donné, dans
les manufactures de glace, aux étoffes peu serrées,
de quelque espèce qu'elles soient, au travers des-
quelles se filtre le vif argent coulant de dessus les
glaces étamées, et qui servent à le purifier.
— ÉTYM. Espagn. franela; portug. farinella;
ital. flanella, frenella ; bas-lat. flaneha; angl.flan-
nel. Diez le tire de l'ancien français (laine, courte-
pointe; il n'est pas éloigné de croire que flaine est
dérivé du latin velamen, v'iamen, ce qui voile,
couvre. Mais il est plus probable qu'il est le bas latin
flamineum, étoffe de laine, provenant de flamineum,
sorte dévoile, lequel est tiré du latin flamen, flamine.
f FLÂNER (flâ-né), v.n. Se promener sans but,
au hasard; user son temps sans profit.
— ÉTYM. Origine inconnue. Pourtant on a pro-
posé l'islandais flanni, libertin. Le normand a fla-
nier, avare.
f FLÂNERIE (flâ-ne-rie), s. f. Action de flâner;
promenade sans but, au hasard, à l'aventure.
— ÉTYM. Flâner.
f FLÂNEUR, EUSE (flâ-neur, neû-z'), s. m. et/".
Celui, celle qui' flâne. Bon pour moi, flâneur et
désoeuvré, c'est ma spécialité, CH. DE BERNARD, la
Chasse aux amants, § 11.
— ÉTYM. Flâner. .
t FLÂNIER, 1ERE (flâ-nié, niè-r'), s. m. et f.
mèches ej, des débris ardents volaient jusque sur
les toits du Kremlin, quand le vent du nord, tour-
nant vers l'ouest, les chassa dans une autre direc-.
tion, SÉGUR, Bist. de Napol. vhi, 6. L'élite de l'ar-
mée et l'empereur, étaient perdus, si une seule des
flammèches qui volaient sur nos têtes s'était posée
sur un seul caisson, ID. ib.
— HIST. xii" s. Vraiement tost font flamme, mais
plus tost refroident en flammasche. Joli, p. 544.
H xv 8 s. Le roi de Grenade se doutoit grandement
que, au temps à venir, les flameches qui de ce feu
pourraient naistre ne retournassent sur lui et sur
son royaume, FROISS. II, m, 40. Et ardirent [dix ou
douze villes], et en voloient les flameches et les
tisons en la ville de' Valenciennes, ID. i, i, tu.
— ÉTYM. Dérivé de flamme; norm. falmèche,
falumèche, étinoelle. La forme flamasche, flamesche
conduirait à un latin fictif, flammasticus, comme
domesche, de domesticus.
■ | FLAMMEROLE (fla-me-ro-l'), s. f. || i° Exha-
laison qui sort des lieux marécageux et qui s'en-
flamme dans l'atmosphère. || 2" S. f. plur. Un des
noms donnés au feu Saint-Elme.
— HIST. xv° s. Sorciers et sorcières, flamerolles
ou feux follets, et luttins ou démons ou esprits ces-
sent leurs mauvaises façons vers minuit, Percefo-
rest, t. II, f° 4 3.
— ÉTYM. Dérivé de flamme, par le suffixe rolle,
en italien ruola, qui est diminutif. I
f 4. FLAMMETTE (fla-mè-f), s. f. Nom vul-
gaire de la renoncule petite douve, ranunculus
flammula, L. et de plusieurs espèces de clématite.
t s. FLAMMETTE (fla-mè-f), s. f. Synonyme de
flamme 2.
— HIST. xive s. Instrument trenchant si comme
rasoir ou flammete, H. DE MONDEVILLE, f" 4 06.
t 3. FLAMMETTE (fla-mè-f), s. f. Terme de
marine. Petite flamme. La flammette du trinquet,
du même taffetas, État des bannières de la galère
Vigilante, dans JAL.
fFLAMMIVOME (fla-mmi-vo-m'), adj. Terme
didactique. Qui vomit des flammes.
— ÈTYM. Lat. flammivonws, de flamma, flamme,
et vomere, vomir.
4. FLAN (flan), s. m. Terme de pâtisserie. Tarte
faite avec de la crème fouettée, des oeufs et de la
farine.
— HIST. XIII" s. De chaus flaons à bone mine,
BARB. Fabliaux, iv, 94. || xrve s. Tout li froisse et
esmie les eostes et les flans; Janmais ne mengnera,
à la Pasque, de flans, Baud. de Seb. vil, 698.
— ÉTYM. Wallon, /lot'ou; génev. flon; provenç.
flauzon; ital. fiadone; bas-lat. flato, flatonis; anc.
haut-allem. flado; allem. Fladen; holl. vlaade. Est-
ce le bas-latin qui vient du germanique, ou le ger-
manique qui vient du bas-latin, qui alors provien-
drait du latin flare, souffler?
2. FLAN (flan), s. m. Terme de monnayage. Pièce
de métal qu'on a taillée et préparée pour en faire
une pièce de monnaie, un jeton, une médaille.
— HIST. xiv" s. Jehan de Gennes, ouvrier" de
monnoye, a esté prins et emprisonné pour sous-
peçon d'avoir ouvré flaons de monnoye qui n'es-
toient pas de bon aloy, DU CANGE, flans.
— ÉTYM. Flan i ; ainsi dit par assimilation du flaon
(bas-lat. flato) du monnayage avec le flaon, gâteau.
FLANC (flan ; le c ne se lie pas, excepté dans :
de flan-k en flanc ; au pluriel, 1'* se lie :"des flan-z
allongés), s. m. || 1" Chaque côté du corps, de-
puis le défaut des côtes jusqu'aux hanches. Le
flanc droit. Le flanc gauche. Se repose la nuit sur
l'un et l'autre flanc, RÉGNIER, Sat. v. Le lion hé-
risse sa crinière.... il bat ses flancs avec sa lon-
gue queue, FËNEL. Tél. u. Un dieu qui d'aiguil-
lons pressait leurs flancs poudreux [des chevaux],
RAC. Phèdre, v, 6. Il a observé que les Tartares de
Crimée et de la province de Cuban jusqu'à Astracan,
sont de taille médiocre, qu'ils ont les épaules lar-
ges, le flanc étroit, les membres nerveux, les yeux
noirs et le teint basané, BUFF. Bist. nat. hom.
(Eut), t. v, p. 19, dans POUGENS. Tout me pèse [au
malade] et me lasse ; aide-moi, je me meurs ;
Tourne-moi sur le flanc, ah ! j'expire ! Ô douleurs !
A. CHÊN. le Malade. ||Par extension. La voyez-vous
passer, la nuée au. flanc noir ? v. HUGO, Orient. 1.
fi Familièrement. Être sur le flanp, être alité. Voilà
trois semaines qu'il est sur le flanc. || Terme de ma-
nège. On dit qu'un cheval a du flanc quand ses cô-
tes sont amples et bien tournées. On dit qu'il a les
flancs cousus, lorsqu'il y a si peu d'épaisseur de
l'un à l'autre flanc qu'ils semblent cousus. || Battre
du flanc ou des flancs, se dit d'un cheval essouf-
flé. || Fig. Se battre les flancs pour quelque
FLA
chose, s'agiter, se donner beaucoup de mouve-
ment sans succès, métaphore prise-du lion qui se
bat les flancs de sa queue quand il est irrité. Je
me bats les flancs pour trouver la façon d'être la
moins malheureuse qu'il me soit possible ; car,
pour le mot d'heureux, il ne me paraît guère fait
que pour les romans, VOLT. Lett. Mme du Deffant,
3 oct. 1764. || 2° Le sein, les entrailles. Mes yeux ont
vu son sang Couler à gros bouillons de' son géné-
reux flanc, CORN. Cid, II, 9. Je vois que votre hon-
neur demande tout mon sang, Que tout le mien
consiste à vous percer le flanc, m. Bor. n, 3. Des
victimes vous-même interrogez le flanc, RAC. Iphig.
i, 2. Narhas, on va plonger le couteau dans son
flanc, VOLT. Me'rope, m, 5. Barbare, il est trop vrai:
viens épuiser mon flanc Du reste infortuné de cet
auguste sang, ID. Zaïre, v, 4 0. || Poétiquement.
Le sein d'une mère. Elle porte en ses flancs un
fruit de cet amour, CORN. Sertor. m, 4. Il mêle avec
l'orgueil qu'il a pris dans leur sang La fierté des
Nérons qu'il puisa dans mon flanc, RAC. Brit. I, I.
Ce fils qu'une amazone a porté dans son flanc, ID.
Phèdre,!, 3. || 3"Se dit des objets creux et enfoncés.
Et dans les flancs affreux de leurs roches sanglantes
Remportent à grands cris ces dépouilles vivantes,
VOLT. Henriade, iv. Soit dans les flancs obscurs des
rochers d'Inistore, ARNAULT, Oscar, n, 4. || 4° Côté
d'une chose. Le flanc d'un vaisseau. En août 4773,
à Montigny-sur-Braine, bailliage de Châlon, vicomte
d'Auxonne, en creusant le puits de la cure, on a
trouvé, à trente-trois pieds de profondeur, un arbre
couché sur son flanc, dont on n'a pu découvrir l'es-
pèce, BUFF. Âddit. théor. terr. GEuv. t. xrn, p. 195,
dans POUGENS. Des torrents écumeux se précipitent le
long des flancs de cette montagne, BERN. DE ST-P.
Paul et Tirg. || Terme de géographie. Pente d'une
montagne ; la partie comprise entre la cime et le
pied. || Terme d'architecture. Le côté d'un pavillon
par lequel il est joint à un autre corps de bâtiment.
|| 5e Terme de fortification. Partie du bastion qui
est entre la face du bastion et la courtine et qui sert
à défendre la courtine, le flanc et la face du bas-
tion opposé. Un flanc bas. Un flanc rasant. 116° Terme
militaire. Le côté d'une troupe, par opposition à
son front. Le flanc d'un bataillon. Il avait chargé le
maréchal en flanc, SÉV. 204. Si, après avoir mis en
désordre l'aile gauche qui lui était opposée, il eût
pris le reste des ennemis en flanc et eût pénétré
jusqu'au centre où était Artaxerce, il y a très-
grande apparence qu'il aurait remporté une vic-
toire complète, ROLLIN, Eist. anc. QEuv. t. iv,
p. 163, dans POUGENS. Les Russes l'ayaient-ils pré-
venu? sa manoeuvre était-elle manquée? n'aurait-il
point mis assez de rapidité dans cette marche, où
il s'agissait de dépasser le flanc gauche de Kutusof?
SÉGUR, Bist. de Nap. ix, 2. || Par le flanc droit, par
le flanc gauche, commandement, dont on se sert
pour ordonner aux soldats d'une troupe de se
tourner à droite ou à gauche. On dit dans le même
sens : faire par le flanc gauche, par le flanc droit.
Il Marche de flanc, marche d'une armée qui se di-
rige par le côté qu'un de ses flancs occupe. Une
lettre de Berthier à Kutusof, datée du premier jour
de cette marche de flanc, fut à la fois une dernière
tentative de paix et peut-être une ruse de guerre,
SÉGUR, Bist. de Nap. ix, 4. || Une troupe prête le
flanc, quand son flanc, qui est son côté faible, est
exposé aux attaques de l'ennemi. En défilant si près
de l'ennemi, il fallait marcher serré pour ne pas
lui prêter un flanc trop allongé, SÉGUR, Bist. de
Nap. K, 2. y Fig. Prêter le flanc, donner prise aux
attaques de la critique. Malheur à qui prête le flanc
au ridicule, J. J. ROUSS. Bel. 11, 4 7.
— HIST. xie s. Grêles es flancs et larges les costez,
Ch. de Roi. ccxxvn. || xne s. Que mauvais homs
vous ait au flanc pendue [la bonne épée Durandal],
Ronc. p. 405. Le cors e le ventrail durement freit
[froid] [il] aveit, E de sun mal del flanc achaisenus
[maladif] esteit, E pur ço tut adès chaudement se
vesteit, Th. le mort. 4 56. || XIIIC s. Diex confonde la
mère qu'en [qui en] ses flans la porta, Berte,
Lxxvra. H xvie s. Ilz vouloient que leurs gens feis-
sent teste et flanc en tout sens, selon que l'affaire
et le besoing s'en présenterait, AMYOT, Pélop. 40.
Il feit marcher les siens contre les Lacedasmoniens,
qui avoient les flancs desnuez de gens de cheval,
ID. Philop. 46. La navire capitainesse, pendant que
les vagues luy donnèrent en flanc, résista aux
coups de mer, ID. Pyrrh. 34. Ilz se rengerent et se
serrèrent ensemble au long d'un flanc de rocher
umbragé et obscur, ID. Aratus, 25. Des granges des
quelles la couverture pend jusques à terre et sert
de flancq, MONT, I, 237. Là où les flancs des bastions
FLA
1691
se peuvent emboucher ou briser, quand les espaules
sont débiles, LA NOUE, 337. Plus servit aux assiégez
un petit logis pour deux arquebusiers à la fois, que
la Mothe avoit fait au bas de la contr'escarpe,
ayant pris sa ligne de deffence à fleur de la ruine ;
et ainsi l'expérience et la nécessité leur faisant faire
grossièrement dès-lors ce que nos plus subtils ingé-
nieux d'aujourd'hui appellent flancs-fichez, D'AUB.
Bist. I, 343.
— ÉTYM. Provenç. flanc; espagn. et portug.
flanco ; ital. fianco. Les étymologistes tirent d'ordi-
naire ce mot du haut-allemand lanclw,, flanc, auquel
répond une forme rare, hlancha; à quoi Diez objecte
que la forme flancha, dont on aurait besoin, n'a
pas encore été trouvée; que l'articulation germa-
nique hl ne se rend pas en français par fl, ni en
italien par fi (cependant on cite, des Reali di Frah-
cia, Fiovo dérivé de Chlodoveus) ; et que les noms
germaniques féminins en a gardent d'ordinaire
leur genre dans les langues romanes. De là il con-
clut que l'origine germanique est peu probable,
et que l'origine latine l'est davantage. Cette ori-
gine est flaccus, mou, faible, avec l'épenthèse do
Vn (comme dans ancolie pour acolie); la partie
molle, faible, ayant été appelée le flanc, comme
en allemand die Weiche, la partie molle. Mais, hr
se rendant par fr (voy. freux, frime), l'étymologie
germanique reste plus probable. C'est du roman
que les langues germaniques ont tiré leur Flanke.
f FLANCHET (fian-chè),s. m. Terme de bouche-
rie. Partie du boeuf en dessous de l'animal entre la
tranche grasse et la poitrine. || Terme de pêche.
Partie de la morue située au-dessous des ailes.
— HIST. xive s. D'un mouton, le flanchet est ca
qui demeure du quartier de devant quand l'espaule
en est levée, Ménagier, 11, 4. Icellui Colart, eh soy
virant et tournant, fu attaint ou [au] flanchet de son
ventre d'un petit coustelet, DU CANGE, flandius.
— ÉTYM. Diminutif de flanc.
FLANCONADE (flan-ko-na-d'), s. f. Terme d'es-
crime. Botte de quarte forcée qu'on porte dans le
flanc de son adversaire.
— ÉTYM. Flanc.
FLANDRIN, INE (flan-drin, dri-n'), adj. \\ Ie Qui
est de Flandre. Si l'on voulait la relever [la race
des moutons] pour la force et la taille, il faudrait
unir le moufflonavec notre brebis flandrine et ces-
ser de propager les races inférieures, BUFF. Qua-
drup. t. vu, p. 204, dans POUGENS. C'est apparem-
ment cette même race de vaches à lait qu'on a
transportée et multipliée en Poitou, en Aunis et
dans les marais de Charente, où on les appelle va-
ches flandrines, ID. ib. 1.1, p. 222. || 2° S. m< Terme
familier. Flandrin, homme grand et fluet. Notre
grand flandrin de vicomte.... est un homme qui ne
saurait me revenir, MOL. Misanth. v, 4. Je ne pren-
drais pas pour amants de ces grands flandrins qui
attendent qu'une femme fasse les avances, LEGRAND,
le Fleuve d'oubli, se. 3.
— HIST. xvie s. Un grand flandrin [un homme
mal fait], OUDIN, Curios. fr.
— ÉTYM. Flandrin signifie de Flandre, Flamand,
et est un sobriquet péjoratif donné aux gens grands
et fluets à cause de la haute taille qui est ordi-
naire chez les Flamands.
FLANELLE (fla-nè-1'), s.f. Etoffe mince de laine
plucheuse, tissée un peu lâche. || Nom donné, dans
les manufactures de glace, aux étoffes peu serrées,
de quelque espèce qu'elles soient, au travers des-
quelles se filtre le vif argent coulant de dessus les
glaces étamées, et qui servent à le purifier.
— ÉTYM. Espagn. franela; portug. farinella;
ital. flanella, frenella ; bas-lat. flaneha; angl.flan-
nel. Diez le tire de l'ancien français (laine, courte-
pointe; il n'est pas éloigné de croire que flaine est
dérivé du latin velamen, v'iamen, ce qui voile,
couvre. Mais il est plus probable qu'il est le bas latin
flamineum, étoffe de laine, provenant de flamineum,
sorte dévoile, lequel est tiré du latin flamen, flamine.
f FLÂNER (flâ-né), v.n. Se promener sans but,
au hasard; user son temps sans profit.
— ÉTYM. Origine inconnue. Pourtant on a pro-
posé l'islandais flanni, libertin. Le normand a fla-
nier, avare.
f FLÂNERIE (flâ-ne-rie), s. f. Action de flâner;
promenade sans but, au hasard, à l'aventure.
— ÉTYM. Flâner.
f FLÂNEUR, EUSE (flâ-neur, neû-z'), s. m. et/".
Celui, celle qui' flâne. Bon pour moi, flâneur et
désoeuvré, c'est ma spécialité, CH. DE BERNARD, la
Chasse aux amants, § 11.
— ÉTYM. Flâner. .
t FLÂNIER, 1ERE (flâ-nié, niè-r'), s. m. et f.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.59%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.59%.
- Collections numériques similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"Paris, Sèvres, Saint-Cloud, Versailles, Saint-Germain, Fontainebleau, Saint-Denis, Chantilly : avec la liste des rues de Paris / par Paul Joanne... /ark:/12148/bd6t5774757r.highres La comédie à la cour : les théâtres de société royale pendant le siècle dernier, la duchesse du Maine et les grandes nuits de Sceaux, Mme de Pompadour et le théâtre des petits cabinets, le théâtre de Marie-Antoinette à Trianon / Adolphe Jullien /ark:/12148/bd6t5773930r.highres
- Auteurs similaires Littré Émile Littré Émile /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Littré Émile" or dc.contributor adj "Littré Émile")Histoire littéraire de la France. T. XXVI-XXVIII, quatorzième siècle et suite. Tome 27 / ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur et continué par des membres de l'Institut (Académie des Inscriptions et Belles lettres) /ark:/12148/bd6t57813555.highres Application de la philosophie positive au gouvernement des sociétés et en particulier à la crise actuelle / par É. Littré,... /ark:/12148/bpt6k30562987.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 754/1146
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5406698m/f754.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5406698m/f754.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5406698m/f754.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5406698m/f754.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5406698m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5406698m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5406698m/f754.image × Aide