FIN
fin, en avertit longtemps [de l'infidélité du duc de
Savoie], sans qu'on voulût le croire, ST-SIM. 122, 90.
Il Kg. Avoir l'oreille fine, se connaître en musique,
remarquer jusqu'aux moindres fautes des exécu-
tants. H14° Qui n'est appréciable que par un esprit
pénétrant ou un goût délicat. Une expression, une
pensée fine. Une fine plaisanterie. Les uns com-
prennent bien les effets de l'eau ; en quoi il y a peu
de principes, mais dont les conséquences sont si
fines qu'il n'y a qu'une grande pénétijition qui puisse
y aller, PASC. Pensées, part. 1, art. lo. Un chance-
lier offrant un jour sa protection au parlement, le
premier président se tournant vers sa compagnie :
Messieurs, dit-il, remercions M. le chancelier, il
nous donne plus que nous ne lui demandons; c'est
là une réponse très-fine, VOLT. Dict. phil. Finesse. Le
sujet de ce petit poème est si fin que beaucoup de
personnes ne l'ont pas entendu, DIDER. Salon de
4 765, OEuvres, t. an, p. 4 95, dans POUGENS. Hormis
quelques mots fins qu'il [M. Necker] plaçait çà et
là, personnage muet, il laissait à sa femme le soin
de soutenir la conversation, MARMONTEL, Mém. x.
L'analogie donne la raison de l'usage ou le corrige;
elle est la partie la plus fine de la philosophie
même du langage, VILLEMAIN, Dict. de l'Âcad. Pré-
face, p. XXI. H15° Il se dit de l'esprit, du goût, du
jugement, etc. pour en signifier la subtilité, la
sagacité. Avoir le goût, le jugement fin. Les esprits
fins sont ceux qui remarquent par la raison jusques
aux moindres différences des choses; qui prévoient
les effets des causes cachées, peu ordinaires et peu
visibles; enfin ce sont ceux qui pénètrent davantage
les sujets qu'il considèrent, MALEBB. Recherche, 11,11,
en. VIII, 4. L'esprit fin est souvent feux, précisément
parce qu'il est trop fin ; c'est un corps trop délié
pour avoir de la consistance, DUCLOS, Consid. moeurs,
chap 43. Il Regard fin, physionomie fine, qui an-
nonce de l'esprit. Son souris aussi fin qu'il parait
gracieux, BOISSY, Déh. tromp. 1, -l. || 16° Rusé,
adroit, pénétrant. C'est un fin matois. Car si cette
Africaine aussi fine que belle Emploie à se sauver
quelque ruse nouvelle.... MAIH. Sop/iore. m, 4. L'é-
pouse indiscrète et peu fine, LA FONT. Fàbl. vra, 6.
L'homme à qui nous avons affaire n'est pas des plus
fins de ce monde, MOL. Am. méd. m, s. Il faut être
bien fin pour remarquer cette différence, PASC.
Amour. Quand je suis déguisé, je le donne au plus
fin, Si, me voulant connaître, il n'y perd son latin,
TH. CORN. l'Inconnu, 1, 4. C'est avoir fait un grand
pas dans la finesse que de faire penser de soi que
l'on n'est que médiocrement fin, LA BRUY. vin.
Il Plus fin que lui n'est pas bête, se dit d'un homme
fort adroit, fort rusé. J'entends, plus fin que vous
n'est pas bête, monsieur, HAUTEROCHE, le Deuil, se.
l. H On dit dans le même sens : Bien fin qui l'attra-
pera. Il II se dit de certains animaux. Le renard-est
très-fin. Ils [les merles] passent communément pour
être très-fins, parce qu'ayant la vue perçante, ils
découvrent les chasseurs de fort loin, et se laissent
approcher difficilement, BUFF. Ois. t. vi, p. 3, dans
POUGENS. Il Fig. C'est un fin renard, une fine bête,
une fine mouche, c'est une personne fort rusée.
Il Fig. et populairement. C'est un fin merle, un fin
matou. H Substantivement. Quant à moi, ce n'est
pas l'esprit, c'est la sottise qui me fait aller en pri-
son : j'ai cru bonnement à la charte ; je le con-
fesse, à ma très-grande honte ; et pourtant de plus
fins y ont été pris comme moi, p. L. COUR. Réponse
aux anonymes. || C'est un gros fin, ou il est fin
comme une dague de plomb, se dit de quelqu'un
dont on découvre aisément ce qu'il croit cacher
adroitement. Il joue ici le rôle de ce qu'on ap-
pelle un gros fin, et rien n'est ni moins tragique ni
plus mal imaginé, VOLT. Comm. Corn. Rem. Rodo-
gune, GEuv. t. LXVI, p. 277. || Faire le fin, se piquer
de ruse, d'adresse, de finesse. Ce lourdaud veut faire
le fin. Il Faire le fin d'une chose, ou, simplement,
faire le fin, ne vouloir pas découvrir ce qu'on en
sait, ce qu'on en pense. N'en fais donc point la fine,
et vainement ne cache Ce qu'il faut, malgré toi,
que tout le monde sache.... RÉGNIER, Dial. Je vous
embarrassai, n'en faites point la fine, CORN. Ment, v,
6. Mais je ne t'en fais pas le fin, Nous avions bu de
je ne sais quel vin Qui m'a fait oublier tout ce que
j'ai pu faire, MOL. Amph. 11, 3. || Familièrement.
Jouer au fin, au plus fin, c'est-à-dire à qui sera
le fin, le plus fin, user d'adresse pour venir à bout
de ce qu'on se propose. Il faut jouer au fin contre
un esprit si double, CORN. Veuve, 1, 3. || 17° Il se dit
des choses qui décèlent de l'adresse, de la ruse. Le
tour est fin. Je sais des gens de cour quelle est la
politique; J'en connais mieux que lui la plus fine
pratique, CORN. Poly. v, 4. f[ 18° Adv. Terme de bil-
D1CT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.
FIN
lard. Prendre une bille fin, trop fin, la toucher sur
le côté. On dit aussi prendre le fin d'une bille.
Il On dit encore adjectivement : Prenez la bille très-
fine. Il 19° S. m. Ce qu'il y a de décisif, de prin-
cipal. Voilà qui est spirituellement remarqué, et
c'est prendre le fin des choses, MOL. Critique, se. 7.
Il faut être théologien pour en voir le fin, PASC. Prov.
t. H Ce qu'il y a de plus caché en une affaire. De
concert avec la Palatine, je leur fis voir le fin des
intentions de Monsieur, RETZ, m, 4 60. || Tirer le fin
du fin, tirer d'une affaire tout ce qui s'en peut sa-
voir. Il Savoir le fort et le fin d*un art, le connaître
parfaitement Tu sais de leur art et le fort et le
fin, BOIL. Sat. vin. Faire naître les conspirations,
les étouffer, c'est le fort et le fin de la science des
hommes d'État, p. L. COUR. Lett. x. || On dit de même :
savoir le fin. Je sais le fin du jeu. Sans avoir saisi
le fin du métier, je ne laissai pas d'en prendre la
marche courante, assez pour pouvoir l'exercer ron-
dement, J. J. BOUSS. Confess. vin. || 20° Le fin de
l'autruche, ce qu'il y a de plus délié dans le plu-
mage de l'autruche. Fin à pointes, les plumes les
plus noires de l'autruche, les plus propres à faire
des panaches. || Fin d'once, fin de rame, fin bédelin,
plusieurs sortes de coton que l'on tire du Levant.
Il 21° Dans un langage très-vulgaire, la plus fine,
les excréments, la matière fécale. Et dit-on que de
la plus fine Son brun visage fut lavé, Cabinet sat.
dans LE BOUX, Dict. comique. || Proverbes. Fin con-
tre fin n'est pas bon à faire doublure, n'est pas bon
pour double, ne vaut rien pour doublure, c'est-à-
dire il ne faut pas entreprendre de tromper aussi
fin que soi. On dit dans le même sens : Il ne faut
pas mettre fin sur fin. || Il est fin à dorer, il a beau-
coup de finesse, proprement il vaudrait la peine
d'être doré.
— HlST. xi* s. Diz muls chargez du plus fin or
d'Arabe, Ch. de Roi. u. \\xsv s. Loyaus amors et
fine et droituriere, Coud, xvm. S'avec ces biens
[beauté et courtoisie] [vous]accueillez félonie,Vostre
fin cuer [vous] en feriez blasmer, ib. xxi. Nule
chançon ne m'agrée S'el ne vient de fine amor, ib.
1. Et fins amans destrois et angoisseus Doit joie
avoir par jugement d'amors, ib. vu. Tant [j'] ai d'a-
mour mon fin cuer esprouvé Que jà sans lui n'au-
rai joie certaine, ib. xiv. || xnr° s. Et Johannis fist
assaillir la cité et la prist par fine force, VILLEH.
CLVII. Mais ele par estait de si fine nature.... Rerte,
XLII. Bertain [elles] treuvent ouvrant d'oeuvre très
fine et vraie, ib. LVIII. Car elle ert [était] apensée,
et bone et sage et fine, ib. LVI. Et por ce que fins
amans soies, Voil-je [veux-je] et commans que tu
aies En ung seul leu tout ton cuer mis, la Rose,
2249. Il xiv° s. La dame estait si fine belle, Que n'a-
voit dame ne pucelè Ens el païs qui l'ateindist [l'at-
teignît], Roman de Coud, v. 6)76. C'est celuy,pour
sçavoir le fin, Que soubs couleur d'allégorie En se-
crette philosophie Argent vif [on nomme], Traité
d'alchim. 60. ||xv° s. Amours, veuillez moi confor-
ter; Regardez mon cueur qui se pasme, Qui est tout
finprest de finer, AL. CHARTIER, Poésies,p. 79), dans
LACURNE. NOUS mourons de fine famine, Palhelin.
Vous en estes un fin droiet maistre [de tromperie],
ib. Le roy leut la lettre seul, et puis se retira en une
garderobbe tout fin seul, COMM. IV, 5. Au long de la
rivière et sur le fin bort, in. 1, 9. Et si estoit en fin
cueur d'yver, m. 11, 3. En dépit de vous, il aab-
batu vostre escu qui pendoit à l'arbre; el se vous à
autre qu'à luy vous enprenez, ce sera, dit-il, fine
recreantise, Lancelot du Lac, t. 11, f° 92, dans LA-
CURNE. Versez du vin, et leur donnez Du fin meil-
leur.... Recueil de farces, p. 292. ||xvic s. [Il] M'aja
fait maistresse passée [dans cette danse] De fine
force, par mon ame, De me dire : tournez, madame,
MAROT, 11, 4 4 0. Si en enfer il sçet quelques nouvel-
les De sa seurté, au fin fons il se fourre, ID. m, 8.
Si me voulez en donner une bonne [haquenée],
Sçavez comment Marot l'acceptera? D'aussi bon
cueur comme la sienne [qui ne valait rien] il donne
Au fin premier qui la demandera, m. m, 20. Panta-
gruel, duquel la renommée me avoyt icy attiré du
fin fond de l'Angleterre.... RAB. Pant. 11, 20. Me
avez vous treuvé en la confrairye des faultiers? ja-
mais, jamais, on grand fin jamais, m. ib. m, 4 4.
S'attendant qu'elle auroit son petit picotin pour le
fin moins, DES PERIERS ,Contes, xxxiv. Les fines gents
remarquent bien plus curieusement et plus de cho-
ses, MONT. 1, 233. Il n'y a si fin d'entre nous qui ne
se laisse embabouiner de cette contradiction, m. 1,
370. En Italie, où il y a plus de beauté à vendre et
de la plus fine, ID. m, 5. Ce barbare, qui aimoit les
personnes fines et mauvaises, avoit en admiration
sa facilité de.... AMYOT, Aie. 47. L'ordinaire de nos
FIN
1681
anciens estoit d'employer le mot de fin pour bon en
toutes les occurrences qui se présentaient, PASQUIER_
Recherches, p. 766, dans LACUBNE. X fin, dit-on, fin
et demi, MONTLUC, Mèm. t. 1, p. 4 50, dans LACURNE.
— ÉTYM. Berry, fin premier, le premier de tous ;
tout fin seul, tout seul; le fin bord d'un fossé; le
fin fait, le sommet; provenç. fin, fi; catal.fi, es-
pagn. portug. et ital. fino. Il y a dans le h. allem.
fin, dans I'allem. fein, fin, dans l'anglais fine, beau;
mais, d'après Diez, ces mots ont passé du roman
dans les langues germaniques. Le sens propre do
fin est parfait, vrai, pur : fin or, fine amor, fine
vérité. Diez pense que fin provient, par apocope,
du latin finitus, fini, achevé, parfait. Pour de pa-
reils raccourcissements il cite le provençal clin de
clinatus, l'espagnol cuerdo de cordalus, l'italien
manso de mansuetus. C'est cette étymologie qui a
déterminé la classification des sens : l'or fin, c'est l'or
fini, parfait; puis viennent les sens d'excellence, de
perfection; puis celui de svelte ; puis celui de menu,
délié ; puis figurément ceux de spirituel et de rasé.
FINAGE (fi-na-j'), s. m. Terme d'ancienne pra-
tique. Etendue d'une juridiction ou d'une paroisse.
Cette maison est dans le finage de telle paroisse.
Il Aujourd'hui il se dit encore-, en quelques pro-
vinces, de l'étendue du territoire d'une commune.
— HIST. xve s. Au regart et en tant que touche
le terrouer et finaige du royaume de France, il y
creut competemment de blez, J. DE TROÎES, Chron.
4460. y xvie s. Bestes blanches peuvent estre me-
nées [vainpàturer] si loin qu'on veut, pourvu qu'elles
retournent de jour au giste, en leur finage, LOYSEL,
249.
— ÉTYM. Fin 4, dans le sens de limite, frontière.
FINAL, ALE (fi-nal, na-1'), adj. ||i°*Qui finit, qui
est à la fin. État final. Compte final. La syllabe fi-
nale d'un mot. La mesure finale d'un air. || Point
final, le point qui termine une phrase et qui marque
un sens complet. || Populairement. En fin finale,
finalement, enfin. || 2° Terme de théologie. Qui dura
jusqu'à la fin de la vie. ImpénitenGe finale. || Fami-
lièrement. Mourir dans l'im pénitence finale, garder,
contre les avis, une opinion qu'on s'est formée. Il
est vrai que je meurs dans l'impénitence finale sur
les testaments ; mais aussi je meurs dans le respect
et dans la reconnaissance finale avec laquelle j'ai
l'honneur d'être, VOLT. Lett. Mme d'Aiguillon, 4 6
oct. ) 771. Il 3° Cause finale, le but qu'on se propose.
La gloire de Dieu doit être la cause finale de toutes
nos actions, Dict. de l'Acad. || Particulièrement,
dans le langage de la philosophie, cause finale, la fin,
la destination dernière des choses et, par consé-
quent, l'objet pour lequel elles sont faites. Newton
croyait aux causes finales; j'ose y croire comme lui;
car enfin la lumière sert à nos yeux, et nos yeux
semblent faits pour elle, VOLT. Lett. Dionis, i 8 janv.
4 776. J'avoue qu'une raison tirée des causes finales
n'établira ni ne détruira jamais un système en phy-
sique, BUFF. Animaux, Syst. de la génération. La
nature est bien éloignée de s'assujettir à des causes
finales dans la composition des êtres, ID. Cochon.
Quelques partisans des causes finales . ont imaginé
que la lune avait été donnée à la terre pour l'é-
clairer pendant les nuits, LAPLACE, Exp. iv, 5. |] La
doctrine des causes finales, celle qui prétend assi-
gner l'objet spécial que la divinité s'est proposé
dans la création de chaque être. || 4° S. f. La der-
nière syllabe d'un mot. La finale est longue, brève.
Il La dernière partie d'un son. [Les pétrels da-
miers] faisant entendre leur voix aigre et en-
rouée, dont la finale a quelque chose'du cri du
goéland, BUFF. Ois. t. xvn, p. 445, dans POUGENS.
Il Terme de musique. La principale corde du
mode, sur laquelle un morceau doit finir; on l'ap-
pelle aussi tonique. || Terme de plain-chant. Note
sur laquelle se termine une antienne, une hymne
ou un autre morceau. || Terme de danse. La cin-
quième et dernière figure du quadrille ordinaire.
Cette figure se compose ainsi : 4° Les deux couples
vis-à-vis traversent et retraversent en pas de galop
(8 mesures) ; 2° ils font en avant quatre et en ar-
rière, même pas (4 mesures) ; 3° en avant quatre et
en arrière en changeant de dames (4 mesures) ;
4° chaîne des dames ( 8 mesures ) ; 5° et 6° on re-
commence les 2° et 3° ( 8 mesures j ; 7° pour finir,
grand rond en pas de galop. — La finale se dansait
différemment il y a trente ans. On commençait par
un chassez-croisez exécuté par les deux couples
vis-à-vis ; après quoi on dansait la figure de l'été ;
cela se répétait quatre fois; pour finir on faisait un
chassez-huit. || Final fait au masculin pluriel finals :
sons finals.
— HIST. xmc s. Chascune ars a une finel chose
1. —211
fin, en avertit longtemps [de l'infidélité du duc de
Savoie], sans qu'on voulût le croire, ST-SIM. 122, 90.
Il Kg. Avoir l'oreille fine, se connaître en musique,
remarquer jusqu'aux moindres fautes des exécu-
tants. H14° Qui n'est appréciable que par un esprit
pénétrant ou un goût délicat. Une expression, une
pensée fine. Une fine plaisanterie. Les uns com-
prennent bien les effets de l'eau ; en quoi il y a peu
de principes, mais dont les conséquences sont si
fines qu'il n'y a qu'une grande pénétijition qui puisse
y aller, PASC. Pensées, part. 1, art. lo. Un chance-
lier offrant un jour sa protection au parlement, le
premier président se tournant vers sa compagnie :
Messieurs, dit-il, remercions M. le chancelier, il
nous donne plus que nous ne lui demandons; c'est
là une réponse très-fine, VOLT. Dict. phil. Finesse. Le
sujet de ce petit poème est si fin que beaucoup de
personnes ne l'ont pas entendu, DIDER. Salon de
4 765, OEuvres, t. an, p. 4 95, dans POUGENS. Hormis
quelques mots fins qu'il [M. Necker] plaçait çà et
là, personnage muet, il laissait à sa femme le soin
de soutenir la conversation, MARMONTEL, Mém. x.
L'analogie donne la raison de l'usage ou le corrige;
elle est la partie la plus fine de la philosophie
même du langage, VILLEMAIN, Dict. de l'Âcad. Pré-
face, p. XXI. H15° Il se dit de l'esprit, du goût, du
jugement, etc. pour en signifier la subtilité, la
sagacité. Avoir le goût, le jugement fin. Les esprits
fins sont ceux qui remarquent par la raison jusques
aux moindres différences des choses; qui prévoient
les effets des causes cachées, peu ordinaires et peu
visibles; enfin ce sont ceux qui pénètrent davantage
les sujets qu'il considèrent, MALEBB. Recherche, 11,11,
en. VIII, 4. L'esprit fin est souvent feux, précisément
parce qu'il est trop fin ; c'est un corps trop délié
pour avoir de la consistance, DUCLOS, Consid. moeurs,
chap 43. Il Regard fin, physionomie fine, qui an-
nonce de l'esprit. Son souris aussi fin qu'il parait
gracieux, BOISSY, Déh. tromp. 1, -l. || 16° Rusé,
adroit, pénétrant. C'est un fin matois. Car si cette
Africaine aussi fine que belle Emploie à se sauver
quelque ruse nouvelle.... MAIH. Sop/iore. m, 4. L'é-
pouse indiscrète et peu fine, LA FONT. Fàbl. vra, 6.
L'homme à qui nous avons affaire n'est pas des plus
fins de ce monde, MOL. Am. méd. m, s. Il faut être
bien fin pour remarquer cette différence, PASC.
Amour. Quand je suis déguisé, je le donne au plus
fin, Si, me voulant connaître, il n'y perd son latin,
TH. CORN. l'Inconnu, 1, 4. C'est avoir fait un grand
pas dans la finesse que de faire penser de soi que
l'on n'est que médiocrement fin, LA BRUY. vin.
Il Plus fin que lui n'est pas bête, se dit d'un homme
fort adroit, fort rusé. J'entends, plus fin que vous
n'est pas bête, monsieur, HAUTEROCHE, le Deuil, se.
l. H On dit dans le même sens : Bien fin qui l'attra-
pera. Il II se dit de certains animaux. Le renard-est
très-fin. Ils [les merles] passent communément pour
être très-fins, parce qu'ayant la vue perçante, ils
découvrent les chasseurs de fort loin, et se laissent
approcher difficilement, BUFF. Ois. t. vi, p. 3, dans
POUGENS. Il Fig. C'est un fin renard, une fine bête,
une fine mouche, c'est une personne fort rusée.
Il Fig. et populairement. C'est un fin merle, un fin
matou. H Substantivement. Quant à moi, ce n'est
pas l'esprit, c'est la sottise qui me fait aller en pri-
son : j'ai cru bonnement à la charte ; je le con-
fesse, à ma très-grande honte ; et pourtant de plus
fins y ont été pris comme moi, p. L. COUR. Réponse
aux anonymes. || C'est un gros fin, ou il est fin
comme une dague de plomb, se dit de quelqu'un
dont on découvre aisément ce qu'il croit cacher
adroitement. Il joue ici le rôle de ce qu'on ap-
pelle un gros fin, et rien n'est ni moins tragique ni
plus mal imaginé, VOLT. Comm. Corn. Rem. Rodo-
gune, GEuv. t. LXVI, p. 277. || Faire le fin, se piquer
de ruse, d'adresse, de finesse. Ce lourdaud veut faire
le fin. Il Faire le fin d'une chose, ou, simplement,
faire le fin, ne vouloir pas découvrir ce qu'on en
sait, ce qu'on en pense. N'en fais donc point la fine,
et vainement ne cache Ce qu'il faut, malgré toi,
que tout le monde sache.... RÉGNIER, Dial. Je vous
embarrassai, n'en faites point la fine, CORN. Ment, v,
6. Mais je ne t'en fais pas le fin, Nous avions bu de
je ne sais quel vin Qui m'a fait oublier tout ce que
j'ai pu faire, MOL. Amph. 11, 3. || Familièrement.
Jouer au fin, au plus fin, c'est-à-dire à qui sera
le fin, le plus fin, user d'adresse pour venir à bout
de ce qu'on se propose. Il faut jouer au fin contre
un esprit si double, CORN. Veuve, 1, 3. || 17° Il se dit
des choses qui décèlent de l'adresse, de la ruse. Le
tour est fin. Je sais des gens de cour quelle est la
politique; J'en connais mieux que lui la plus fine
pratique, CORN. Poly. v, 4. f[ 18° Adv. Terme de bil-
D1CT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.
FIN
lard. Prendre une bille fin, trop fin, la toucher sur
le côté. On dit aussi prendre le fin d'une bille.
Il On dit encore adjectivement : Prenez la bille très-
fine. Il 19° S. m. Ce qu'il y a de décisif, de prin-
cipal. Voilà qui est spirituellement remarqué, et
c'est prendre le fin des choses, MOL. Critique, se. 7.
Il faut être théologien pour en voir le fin, PASC. Prov.
t. H Ce qu'il y a de plus caché en une affaire. De
concert avec la Palatine, je leur fis voir le fin des
intentions de Monsieur, RETZ, m, 4 60. || Tirer le fin
du fin, tirer d'une affaire tout ce qui s'en peut sa-
voir. Il Savoir le fort et le fin d*un art, le connaître
parfaitement Tu sais de leur art et le fort et le
fin, BOIL. Sat. vin. Faire naître les conspirations,
les étouffer, c'est le fort et le fin de la science des
hommes d'État, p. L. COUR. Lett. x. || On dit de même :
savoir le fin. Je sais le fin du jeu. Sans avoir saisi
le fin du métier, je ne laissai pas d'en prendre la
marche courante, assez pour pouvoir l'exercer ron-
dement, J. J. BOUSS. Confess. vin. || 20° Le fin de
l'autruche, ce qu'il y a de plus délié dans le plu-
mage de l'autruche. Fin à pointes, les plumes les
plus noires de l'autruche, les plus propres à faire
des panaches. || Fin d'once, fin de rame, fin bédelin,
plusieurs sortes de coton que l'on tire du Levant.
Il 21° Dans un langage très-vulgaire, la plus fine,
les excréments, la matière fécale. Et dit-on que de
la plus fine Son brun visage fut lavé, Cabinet sat.
dans LE BOUX, Dict. comique. || Proverbes. Fin con-
tre fin n'est pas bon à faire doublure, n'est pas bon
pour double, ne vaut rien pour doublure, c'est-à-
dire il ne faut pas entreprendre de tromper aussi
fin que soi. On dit dans le même sens : Il ne faut
pas mettre fin sur fin. || Il est fin à dorer, il a beau-
coup de finesse, proprement il vaudrait la peine
d'être doré.
— HlST. xi* s. Diz muls chargez du plus fin or
d'Arabe, Ch. de Roi. u. \\xsv s. Loyaus amors et
fine et droituriere, Coud, xvm. S'avec ces biens
[beauté et courtoisie] [vous]accueillez félonie,Vostre
fin cuer [vous] en feriez blasmer, ib. xxi. Nule
chançon ne m'agrée S'el ne vient de fine amor, ib.
1. Et fins amans destrois et angoisseus Doit joie
avoir par jugement d'amors, ib. vu. Tant [j'] ai d'a-
mour mon fin cuer esprouvé Que jà sans lui n'au-
rai joie certaine, ib. xiv. || xnr° s. Et Johannis fist
assaillir la cité et la prist par fine force, VILLEH.
CLVII. Mais ele par estait de si fine nature.... Rerte,
XLII. Bertain [elles] treuvent ouvrant d'oeuvre très
fine et vraie, ib. LVIII. Car elle ert [était] apensée,
et bone et sage et fine, ib. LVI. Et por ce que fins
amans soies, Voil-je [veux-je] et commans que tu
aies En ung seul leu tout ton cuer mis, la Rose,
2249. Il xiv° s. La dame estait si fine belle, Que n'a-
voit dame ne pucelè Ens el païs qui l'ateindist [l'at-
teignît], Roman de Coud, v. 6)76. C'est celuy,pour
sçavoir le fin, Que soubs couleur d'allégorie En se-
crette philosophie Argent vif [on nomme], Traité
d'alchim. 60. ||xv° s. Amours, veuillez moi confor-
ter; Regardez mon cueur qui se pasme, Qui est tout
finprest de finer, AL. CHARTIER, Poésies,p. 79), dans
LACURNE. NOUS mourons de fine famine, Palhelin.
Vous en estes un fin droiet maistre [de tromperie],
ib. Le roy leut la lettre seul, et puis se retira en une
garderobbe tout fin seul, COMM. IV, 5. Au long de la
rivière et sur le fin bort, in. 1, 9. Et si estoit en fin
cueur d'yver, m. 11, 3. En dépit de vous, il aab-
batu vostre escu qui pendoit à l'arbre; el se vous à
autre qu'à luy vous enprenez, ce sera, dit-il, fine
recreantise, Lancelot du Lac, t. 11, f° 92, dans LA-
CURNE. Versez du vin, et leur donnez Du fin meil-
leur.... Recueil de farces, p. 292. ||xvic s. [Il] M'aja
fait maistresse passée [dans cette danse] De fine
force, par mon ame, De me dire : tournez, madame,
MAROT, 11, 4 4 0. Si en enfer il sçet quelques nouvel-
les De sa seurté, au fin fons il se fourre, ID. m, 8.
Si me voulez en donner une bonne [haquenée],
Sçavez comment Marot l'acceptera? D'aussi bon
cueur comme la sienne [qui ne valait rien] il donne
Au fin premier qui la demandera, m. m, 20. Panta-
gruel, duquel la renommée me avoyt icy attiré du
fin fond de l'Angleterre.... RAB. Pant. 11, 20. Me
avez vous treuvé en la confrairye des faultiers? ja-
mais, jamais, on grand fin jamais, m. ib. m, 4 4.
S'attendant qu'elle auroit son petit picotin pour le
fin moins, DES PERIERS ,Contes, xxxiv. Les fines gents
remarquent bien plus curieusement et plus de cho-
ses, MONT. 1, 233. Il n'y a si fin d'entre nous qui ne
se laisse embabouiner de cette contradiction, m. 1,
370. En Italie, où il y a plus de beauté à vendre et
de la plus fine, ID. m, 5. Ce barbare, qui aimoit les
personnes fines et mauvaises, avoit en admiration
sa facilité de.... AMYOT, Aie. 47. L'ordinaire de nos
FIN
1681
anciens estoit d'employer le mot de fin pour bon en
toutes les occurrences qui se présentaient, PASQUIER_
Recherches, p. 766, dans LACUBNE. X fin, dit-on, fin
et demi, MONTLUC, Mèm. t. 1, p. 4 50, dans LACURNE.
— ÉTYM. Berry, fin premier, le premier de tous ;
tout fin seul, tout seul; le fin bord d'un fossé; le
fin fait, le sommet; provenç. fin, fi; catal.fi, es-
pagn. portug. et ital. fino. Il y a dans le h. allem.
fin, dans I'allem. fein, fin, dans l'anglais fine, beau;
mais, d'après Diez, ces mots ont passé du roman
dans les langues germaniques. Le sens propre do
fin est parfait, vrai, pur : fin or, fine amor, fine
vérité. Diez pense que fin provient, par apocope,
du latin finitus, fini, achevé, parfait. Pour de pa-
reils raccourcissements il cite le provençal clin de
clinatus, l'espagnol cuerdo de cordalus, l'italien
manso de mansuetus. C'est cette étymologie qui a
déterminé la classification des sens : l'or fin, c'est l'or
fini, parfait; puis viennent les sens d'excellence, de
perfection; puis celui de svelte ; puis celui de menu,
délié ; puis figurément ceux de spirituel et de rasé.
FINAGE (fi-na-j'), s. m. Terme d'ancienne pra-
tique. Etendue d'une juridiction ou d'une paroisse.
Cette maison est dans le finage de telle paroisse.
Il Aujourd'hui il se dit encore-, en quelques pro-
vinces, de l'étendue du territoire d'une commune.
— HIST. xve s. Au regart et en tant que touche
le terrouer et finaige du royaume de France, il y
creut competemment de blez, J. DE TROÎES, Chron.
4460. y xvie s. Bestes blanches peuvent estre me-
nées [vainpàturer] si loin qu'on veut, pourvu qu'elles
retournent de jour au giste, en leur finage, LOYSEL,
249.
— ÉTYM. Fin 4, dans le sens de limite, frontière.
FINAL, ALE (fi-nal, na-1'), adj. ||i°*Qui finit, qui
est à la fin. État final. Compte final. La syllabe fi-
nale d'un mot. La mesure finale d'un air. || Point
final, le point qui termine une phrase et qui marque
un sens complet. || Populairement. En fin finale,
finalement, enfin. || 2° Terme de théologie. Qui dura
jusqu'à la fin de la vie. ImpénitenGe finale. || Fami-
lièrement. Mourir dans l'im pénitence finale, garder,
contre les avis, une opinion qu'on s'est formée. Il
est vrai que je meurs dans l'impénitence finale sur
les testaments ; mais aussi je meurs dans le respect
et dans la reconnaissance finale avec laquelle j'ai
l'honneur d'être, VOLT. Lett. Mme d'Aiguillon, 4 6
oct. ) 771. Il 3° Cause finale, le but qu'on se propose.
La gloire de Dieu doit être la cause finale de toutes
nos actions, Dict. de l'Acad. || Particulièrement,
dans le langage de la philosophie, cause finale, la fin,
la destination dernière des choses et, par consé-
quent, l'objet pour lequel elles sont faites. Newton
croyait aux causes finales; j'ose y croire comme lui;
car enfin la lumière sert à nos yeux, et nos yeux
semblent faits pour elle, VOLT. Lett. Dionis, i 8 janv.
4 776. J'avoue qu'une raison tirée des causes finales
n'établira ni ne détruira jamais un système en phy-
sique, BUFF. Animaux, Syst. de la génération. La
nature est bien éloignée de s'assujettir à des causes
finales dans la composition des êtres, ID. Cochon.
Quelques partisans des causes finales . ont imaginé
que la lune avait été donnée à la terre pour l'é-
clairer pendant les nuits, LAPLACE, Exp. iv, 5. |] La
doctrine des causes finales, celle qui prétend assi-
gner l'objet spécial que la divinité s'est proposé
dans la création de chaque être. || 4° S. f. La der-
nière syllabe d'un mot. La finale est longue, brève.
Il La dernière partie d'un son. [Les pétrels da-
miers] faisant entendre leur voix aigre et en-
rouée, dont la finale a quelque chose'du cri du
goéland, BUFF. Ois. t. xvn, p. 445, dans POUGENS.
Il Terme de musique. La principale corde du
mode, sur laquelle un morceau doit finir; on l'ap-
pelle aussi tonique. || Terme de plain-chant. Note
sur laquelle se termine une antienne, une hymne
ou un autre morceau. || Terme de danse. La cin-
quième et dernière figure du quadrille ordinaire.
Cette figure se compose ainsi : 4° Les deux couples
vis-à-vis traversent et retraversent en pas de galop
(8 mesures) ; 2° ils font en avant quatre et en ar-
rière, même pas (4 mesures) ; 3° en avant quatre et
en arrière en changeant de dames (4 mesures) ;
4° chaîne des dames ( 8 mesures ) ; 5° et 6° on re-
commence les 2° et 3° ( 8 mesures j ; 7° pour finir,
grand rond en pas de galop. — La finale se dansait
différemment il y a trente ans. On commençait par
un chassez-croisez exécuté par les deux couples
vis-à-vis ; après quoi on dansait la figure de l'été ;
cela se répétait quatre fois; pour finir on faisait un
chassez-huit. || Final fait au masculin pluriel finals :
sons finals.
— HIST. xmc s. Chascune ars a une finel chose
1. —211
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