1646
FER
FER
FER
|] Fig. Il me semble qu'il ne faut pas, comme Fon-
tenelle, tenir la main fermée quand on est sûr d'y
avoir la vérité, D'ALEMB. Lett. au roi de Prusse, 9
mars i 770. || Frappera poings fermés, frapper ferme,
et, par plaisanterie,dormir à poings fermés, dormir
profondément. || Yeuxf'ermés, yeuxdontlespaupières
sontappliquéesexactemenU'unecontrel'auU'e. || Fig.
tes yeux fermés, se dit quand on agit par confiance
ou par déférence pour quelqu'un. J'ai signé les
yeux fermés. [| Yeux fermés, se dit aussi de celui
qui se laisse abuser, induire en erreur. Ses yeux
longtemps fermés s'ouvrirent à la fin; 11 connut son
erreur.... RAC. Brit. iv, 2. || Trouver la porte fermée,
ne pas rencontrer la personne qu'on venait voir.
\\ 3° Terme de marine. Port fermé, port obstrué par
les glaces ou bien entouré de côtes. || Navire fermé,
navire bien garanti de l'introduction des lames.
|| Rade fermée, rade à l'abri des lames. || Terme de
métier. Carde fermée, carde dont les dents sont
trop rapprochées. || 4" Fig. Il se dit de tout ce que
par similitude on dit fermé. Il [mon coeur] est
si peu fermé que chacun y peut lire, CORN. Ser-
tor. il, 2. C'est que vous voyez bien que tous les
moyens vous en sont fermés, MOL. G. D. ni, 8. Tous
les coeurs des humains sont-ils fermés pour moi ?
VOLT. Mariamne, m, 3. Ah! si pour moi jamais tout
coeur était fermé, ANDRÉ CHÊN. Èlég. xn. Dépouille
devant tous l'orgueil qui te dévore, Coeur gonflé d'a-
mertume et qui t'es cru fermé, A. DE MUSSET, Pocs.
nouv. Nuit d'avril. || Avoir le coeur fermé pour une
personne, être incapable d'amour pour elle. Mon <
coeur, tout à Plautine, est fermé pour Camille, CORN.
Othon, i, \. || 5" Enclos. Il fallut que le marquis
d'Obando , alors gouverneur, prit ce citoyen sous
sa sauvegarde, et lui assignat un terrain fermé où
il pût continuer avec sûreté ses opérations, RAY-
NAL, Hist. phil. v, 16. || 5. m. Terme de vénerie.
Le fermé, le terrain compris entre les baies. || 6" Fer-
mé à, interdit À nos vaisseaux la mer toujours
fermée, RAC. Iphig. i, 2. || Fermé à, qui ne revoit
pas. À tout autre désir mon coeur était fermé, ID.
Baj. v, 4. Des yeux fermés aux beautés de la na-
ture, et des coeurs encore moins ouverts aux senti-
ments qu'elle inspire, BUFF. Ois. t. xm, p. 403, dans
POUGENS. Ah! qu'à ces vains regrets ton âme soit
fermée! LAMART. Harm. n, 12.|| On dit de même :
Un esprit fermé à certaines idées, un esprit qui ne
tes admet pas, ne les comprend pas. || 7° Nuit fer-
mée, le moment où l'obscurité est devenue com-
plète. N'avez-vous point remarqué que les jours
n'ont point été si courts' [en décembre] qu'à l'or-
dinaire? il y a trois ou quatre ans que je l'entends
dire à Paris ; l'abbé Têtu en avait parlé à l'obser-
vatoire, et disait qu'à cinq heures la nuit était
fermée autrefois, et qu'à présent on lisait encore à
cinq heures, SÊV. 609. || 8° Aristocratie fermée, et,
en général, classe fermée, celle dont les membres
ne s'allient qu'entre eux, et qui n'admet pas de
membres étrangers par leur origine. || 9" X certains
jeux, au domino par exemple, on dit que le jeu
est fermé, lorsque aucun des joueurs ne peut plus
rien poser. || Proverbe. Il faut qu'une porte soit ou-
verte ou fermée, c'est-à-dire il ne faut pas vouloir,
ordonner des choses contradictoires.
f FERME-BOUUSE(fèr-me-bour-s'), s. m. Espèce
de fermoir qui clôt l'entrée d'une bourse. j| Au plur.
Des ferme-bourse.
— ÉTYM. Fermer, et bourse.
FERMEMENT (fèr-me-man), adv. || 1" D'une ma-
nière ferme, avec vigueur. S'appuyer fermement.
|| 2° D'une manière ferme, invariablement, con-
stamment. Il était fermement persuadé que l'année
était de trois cent soixante-cinq jours et un quart,
malgré la nouvelle philosophie de son temps, VOLT.
Zadig, i. Les miracles sont faits Pour qui veut ferme-
ment la mort ou le succès, SAHRIN, Sparlac. m, 4.
— HIST. XIII" s. De sa cemise estreitement [il]
Bende sa plaie fermement, MARIE, Gugemer. Et sa
nature [de l'aigle] est de esgarder contre le soleil si
fermement, que si oil [ses yeux] ne remuent goûte,
BRUN, LATINI, Trésor, p. i 96. Li quens Looys de Blois
et de Chartain, qui malades avoit esté ne encores
n'estoit mie fermement guéris, remest en Constan-
tinoble, VILLBH. CXIII. || xiv* s. Tien fermement que
cellui n'est pas bien enseigné qui ne scet avoir pa-
tience, Ménagier, i, 9. || iv s. 11 jurera aussi secon-
dement Qu'en ung seul lieu aimera fermement,
CH. D'ORL. i. ||xvi" s. Titus demouroit fermement i
amy de ceulx à qui il avoit une fois fait plaisir,
AMTOT, Flamin. et Philop. 2.
— ÊTYM. Ferme i, et le suffixe ment; provenç.
fermamen; catal. fermament; espagn. et portug.
firmemente; itaL fermamente.
FERMENT (fèr-man), s. m. || 1° Substance qui a la 1
propriété, sous certaines influences, de développer, i
dans les matières organiques, avec lesquelles on la I
met en contact, une action moléculaire d'où résul- i
tent_différents produits tels que de l'alcool, de l'a- 1
cide acétique, etc. La levure de bière est un fer- <
ment. || 2° Fig. Ce qui excite ou entretient. Quel ]
ferment de patriotisme dans tous les coeurs ! J. J. .
ROUSS. Pologne, 14. Les vertus qui n'attendaient pour
éclore que le ferment de l'adversité, ID. Conf. vi. Ce i
temple àla révolte ouvert incessamment D'une éter- i
nelle haine entretient le ferment, GUIRAUD, Hacha- :
bées, m, 6. || 3° Fragment d'hostie consacrée que les i
évêques envoyaient aux prêtres rie leur diocèse.
— HIST. xvr s. Quelque reliquat et portion du ;
ferment de ce virus, PARÉ, XVI, 36. ,
— ÉTYM. Provenç. ferment; espagn. et ital. fer-
menta ; du latin fermentum, de fervere, être chaud
(voy. FERVFUR).
fFERMENTAIKE (fèr-man-tê-r'), s. m. Nom'
donné aux chrétiens grées qui, dans la consécra-
tion, se servent de pain fait avec du levain, par oppo-
sition à azvmite.
t FERMENTANT, ANTE (fèr-man-tan, tan-t'),
adj. Qui fermente. Une matière fermentante.
FERMENTAT1F, 1VE (fèr-man-ta-tif, ti-v'), adj. :
Qui produit la fermentation. La levure de bière est '
une matière fermentative.
—ÊTYM. Fermenter.
FERMENTATION (fèr-man-ta-sion; en vers, de
cinq syllabes), s. f. || 1° Terme de chimie.Réaction
spontanée, qui s'opère dans un corps d'origine or- '
ganique par la seule présence d'un ferment, lequel i
n'emprunte ni ne cède rien au corps qu'il décom-
pose. 11 trouva qu'en exposant le grain dans des
étuves à une chaleur assez forte pour faire périr les ,
oeufs ou les nymphes des insectes, en le privant par
cette même opération de son humidité, on le garan-
tissait à la fois des deux fléaux les plus destructeurs,
la fermentation et les insectes, CONDORCET, Duha-
mel. || Fermentation saccharine, celle dans laquelle
il se forme du sucre aux dépens de la fécule. Fer- i
mentation vineuse, spiritueuse ou alcoolique, celle
qui produit l'alcool par la décomposition du sucre. ,
Fermentation acide, celle qui a pour principal ré- :
sultat de l'acide acétique. Fermentation putride,
celle qui donne lieu à des produits plus ou moins
infects. || 2° Dans l'ancienne physiologie, fermenta-
tion du sang, état hypothétique du sang comparé à
une fermentation. Il se fait dans le coeur une fer-
mentation du sang, BOSS. Conn. de Dieu, n, 9. Âge
où le sang en fermentation commence d'échauffer
l'âme, J. i. ROUSS. Ém. iv. || Dans l'ancienne méde-
cine, fermentation des humeurs, état hypothétique
des humeurs comparé à une fermentation. || 3" Il
s'est dit dans l'ancienne chimie pour toute espèce
de réaction. C'est réellement le feu qui produit le
mouvement interne de tous ces corps; mais, dira-
t-on, comment peut-il exciter des fermentations
froides qui font baisser le thermomètre? VOLT. Nat.
du feu, m, t. || 4° Fig. Agitation des esprits. C'est
qu'il n'y eut aucun levain de fermentation du temps
de Louis XII, et que, du temps de Henri II, tous les
ordres de l'État commençaient à être échauffés et
aigris, VOLT. Hist. du pari. ch. t3. Dans la fermen-
tation où sont les esprits on ne veut pas s'exposer ;
aux plaintes, ID. Lett. d'Argental, 27 janv. 1764. Il y
a des temps où il ne faut pas irriter les esprits, qui
ne sont que trop en fermentation, ID. Lett. Da- ,
milaville, 27 janv. 1764. La fermentation est aussi
forte dans les provinces qu'à Paris, ID. Lett. Riche- :
lieu, 2!> avr. 1771. Je ne sais si j'ai trop bonne opi- ■
nion de mon dècle ; mais il me semble qu'il y a une '
certaine fermentation de raison universelle qui tend i
à se développer, qu'on laissera peut-être se dissiper,
et dont on pourrait assurer, diriger et hâter les pro- ;
grès par une éducation bien entendue, DUCLOS, Con- ■
sid. moeurs, ch. 2. Avez-vous lu un ouvrage intitulé i
Dialogue sur le commerce des blés? il excite ici
une grande fermentation, D'ALEMB. Lett. à Voltaire, '.
25 janv. 1770. i
— ÊTYM. Fermenter. • \
FERMENTÉ, ÉE (fèr-man-té, tée), part, passé, i
Qui a subi la fermentation. Les liqueurs fermentées. |
FERMENTER (fèr-man-té). || i" V. a. Mettre en" l
fermentation (cet emploi actif, qui est latin et ar- l
chalque, n'est plus en usage). On peut penser que le l
coeur mêle dans le sang une matière, quelle qu'elle l
soit, capable de le fermenter, BOSS. Connaiss. n, 9. <
|| 2° Y. n. Terme de chimie. Être, entrer en fer- l
mentation. Ce limon fangeux, fermentant sous les 1
ardeurs du tropique, dut soutenir longtemps et mul- i
tiplier à l'infini toutes ces générations impures, in- c
formes, qui n'ont cédé la terre à des habitants plus
nobles que quand elle s'est épurée, BUFF. Oiseaux
t. xv, p. 3, dans POUGENS. || Il se dit quelquefois de
ce qui a l'apparence d'un mouvement de fermenta-
tion. C'est ainsi qu'une demi-once de sel volatil
d'urine et trois onces de vinaigre, en fermentant, font
baisser le thermomètre de neuf à dix degrés, VOLT.
Ess. sur la nat. du feu, m, <. || 3° Fig. S'agiter, s'é-
mouvoir. Les esprits, les têtes fermentent. Dans les
coeurs irrités la sédition fermente, ANCELOT, Fiesque,
m, 3. || 11 se dit aussi des passions et des sentiments.
La honte, le remords, la rage, la douleur, Mills
poisons brûlants fermentent dans mon coeur, DB
BKLLOY, Siège de Calais, n, 1. Mais où l'on vécut li-
bre, un reste de courage Longtemps fermente et fait
détester l'esclavage, M. J. CHÊN. Gracquts, i, 2.
— HIST. xvie s. Il inventa le levain pour fermen-
ter la paste, le sel pour luy donner saveur, RAB.
Faut, iv, 61.
— ÉTYM. Lat. fermentare, mettre ,en fermenta-
tion, de fermentum, ferment.
t FERMENTESCIBILITÉ ( fèr-man-tè-ssi-bi-li-
té), s. f. Qualité de ce qui est fermentescible.
f FERMENTESCIBLE (ler-man-tè-ssi-bl'),orf;. Qui
est sujet à la fermentation. L'analyse du grain de
froment présente deux substances très-caractérisées :
la première est muqueuse, nutritive, fermentesci-
ble, et connue sous le nom d'amidon, BONNET,. Con-
templ. nat. vi, vi, note 1.
— ÉTYM. Fermenter.
FERMER (fèr-mé), v. a. || 1" Arrêter, fixer. C'est
le sens propre de ce verbe conservé seulement dans
ce terme de navigation : fermer un bateau, l'ar-
rêter ou l'attacher ; et dans ce terme de droit cou-
tuniier: remire le témoignage appelé ferme; et
dans ce terme d'architecture: fermer une baie de
porte ou de croisée, établir sur ses pieds-droits
une arcade ou une plate-bande ou y poser des
linteaux; et dans ce terme de grammaire: fermer
l'e, fermer une voyelle, lui donner le son fermé.
Il 2" Appliquer, mettre ferme une chose qui sert à
clore. Fermez la porte, la fenêtre, les contre-
vents. || Fermer la porte à quelqu'un, l'empêcher
d'entrer. I| Fermer la porte sur quelqu'un, sur
soi, fermer la porte après que quelqu'un est en-
tré ou sorti, fermer la porte en entrant ou sortant.
|| Familièrement. Fermer la porte au nez de quel-
qu'un, à quelqu'un, pousser rudement la porte con-
tre lui au moment où il se présente pour entrer.
|| Fig. Fermer la porte à quelqu'un, ne pas le rece-
voir. Elle m'avait fait fermer sa porte le matin,
mais elle me reçut le soir, GENLIS, Ad. et Thèod.
t. i, lett. 3, p. 7, dans POUGENS. || Absolument. Fer-
mer sa porte, refuser toute visite. || Se faire fermer
la porte, éprouver le refus d'être admis. Anacréon
et les gens de sa sorte, Comme Waller, Saint-Êvre-
mont et moi, Ne se feront jamais fermer la porte;
Qui n'admettrait Anacréon chez soi? Qui bannirait
Waller et la Fontaine? LA FONT. Lett. xvm.|| Toutes
les portes lui sont fermées, il n'est reçu nulle part.
■ || Fig. La porte des emplois, des honneurs, lui est
• fermée, iln'aaucunmoyend'obteniruneplace,desdi-
gnités. || Fig. et poétiquement. Fermer les portes du
; templede Janus, les portes de la guerre, faire la paix
(voy. JANUS) || Fig. Fermer la porte aux desordres,
' aux abus, les empêcher, les prévenir. || Fermer la
porte aux mauvaises pensées, aux mauvais conseils,
les éloigner, les rejeter. || Fermer ses portes, se dit
d'une ville qui se décide à résister à un ennemi. Il
n'y eut que Samé, qui, après avoir fait sa soumis-
sion comme les autres, s'en repentit et ferma ses
portes aux Romains, BOLLIN, Hist. anc. OEuvres,
t. vin, p. 448, dans POUGENS. |] 3° Par extension,
clore ce qui est ouvert. Fermer une chambre, un
magasin, un secrétaire, une armoire, une malle.
Fermer une boutique. L'ange du Seigneur se fit
voir armé de l'épée, et ferma pour jamais l'entrée
de ce jardin de délices, BOURDAL. Exhort. Crucif. et
mort de J. C. t. n, p. 175. ||Fig. et familièrement.
Fermer boutique, cesser de travailler ou de vendre
en boutique, quitter le commerce. || Terme d'archi-
tecture. Fermer une voûte, en poser la clef. Fermer
un cours d'assises, en poser la dernière pierre.
|| Terme de marine. Fermer un port, en barrer
" l'entrée; mettre embargo sur les navires qui s'y
trouvent. Fermer une batterie, en laisser tomber
les mantelets. Fermer une voile, la brasser au vent.
Fermer l'angle, se placer de manière à apercevoir
deux objets sur une même ligne. || 4° Par analogie.
Fermer un robinet. || Fermer un tiroir, le faire ren-
trer dans le meuble où il est emboîté. || Fermer les
rideaux, tirer les rideaux. Brinon, mon ami, Iui-
dis-je, avec un grand soupir, fermez le rideauje
FER
FER
FER
|] Fig. Il me semble qu'il ne faut pas, comme Fon-
tenelle, tenir la main fermée quand on est sûr d'y
avoir la vérité, D'ALEMB. Lett. au roi de Prusse, 9
mars i 770. || Frappera poings fermés, frapper ferme,
et, par plaisanterie,dormir à poings fermés, dormir
profondément. || Yeuxf'ermés, yeuxdontlespaupières
sontappliquéesexactemenU'unecontrel'auU'e. || Fig.
tes yeux fermés, se dit quand on agit par confiance
ou par déférence pour quelqu'un. J'ai signé les
yeux fermés. [| Yeux fermés, se dit aussi de celui
qui se laisse abuser, induire en erreur. Ses yeux
longtemps fermés s'ouvrirent à la fin; 11 connut son
erreur.... RAC. Brit. iv, 2. || Trouver la porte fermée,
ne pas rencontrer la personne qu'on venait voir.
\\ 3° Terme de marine. Port fermé, port obstrué par
les glaces ou bien entouré de côtes. || Navire fermé,
navire bien garanti de l'introduction des lames.
|| Rade fermée, rade à l'abri des lames. || Terme de
métier. Carde fermée, carde dont les dents sont
trop rapprochées. || 4" Fig. Il se dit de tout ce que
par similitude on dit fermé. Il [mon coeur] est
si peu fermé que chacun y peut lire, CORN. Ser-
tor. il, 2. C'est que vous voyez bien que tous les
moyens vous en sont fermés, MOL. G. D. ni, 8. Tous
les coeurs des humains sont-ils fermés pour moi ?
VOLT. Mariamne, m, 3. Ah! si pour moi jamais tout
coeur était fermé, ANDRÉ CHÊN. Èlég. xn. Dépouille
devant tous l'orgueil qui te dévore, Coeur gonflé d'a-
mertume et qui t'es cru fermé, A. DE MUSSET, Pocs.
nouv. Nuit d'avril. || Avoir le coeur fermé pour une
personne, être incapable d'amour pour elle. Mon <
coeur, tout à Plautine, est fermé pour Camille, CORN.
Othon, i, \. || 5" Enclos. Il fallut que le marquis
d'Obando , alors gouverneur, prit ce citoyen sous
sa sauvegarde, et lui assignat un terrain fermé où
il pût continuer avec sûreté ses opérations, RAY-
NAL, Hist. phil. v, 16. || 5. m. Terme de vénerie.
Le fermé, le terrain compris entre les baies. || 6" Fer-
mé à, interdit À nos vaisseaux la mer toujours
fermée, RAC. Iphig. i, 2. || Fermé à, qui ne revoit
pas. À tout autre désir mon coeur était fermé, ID.
Baj. v, 4. Des yeux fermés aux beautés de la na-
ture, et des coeurs encore moins ouverts aux senti-
ments qu'elle inspire, BUFF. Ois. t. xm, p. 403, dans
POUGENS. Ah! qu'à ces vains regrets ton âme soit
fermée! LAMART. Harm. n, 12.|| On dit de même :
Un esprit fermé à certaines idées, un esprit qui ne
tes admet pas, ne les comprend pas. || 7° Nuit fer-
mée, le moment où l'obscurité est devenue com-
plète. N'avez-vous point remarqué que les jours
n'ont point été si courts' [en décembre] qu'à l'or-
dinaire? il y a trois ou quatre ans que je l'entends
dire à Paris ; l'abbé Têtu en avait parlé à l'obser-
vatoire, et disait qu'à cinq heures la nuit était
fermée autrefois, et qu'à présent on lisait encore à
cinq heures, SÊV. 609. || 8° Aristocratie fermée, et,
en général, classe fermée, celle dont les membres
ne s'allient qu'entre eux, et qui n'admet pas de
membres étrangers par leur origine. || 9" X certains
jeux, au domino par exemple, on dit que le jeu
est fermé, lorsque aucun des joueurs ne peut plus
rien poser. || Proverbe. Il faut qu'une porte soit ou-
verte ou fermée, c'est-à-dire il ne faut pas vouloir,
ordonner des choses contradictoires.
f FERME-BOUUSE(fèr-me-bour-s'), s. m. Espèce
de fermoir qui clôt l'entrée d'une bourse. j| Au plur.
Des ferme-bourse.
— ÉTYM. Fermer, et bourse.
FERMEMENT (fèr-me-man), adv. || 1" D'une ma-
nière ferme, avec vigueur. S'appuyer fermement.
|| 2° D'une manière ferme, invariablement, con-
stamment. Il était fermement persuadé que l'année
était de trois cent soixante-cinq jours et un quart,
malgré la nouvelle philosophie de son temps, VOLT.
Zadig, i. Les miracles sont faits Pour qui veut ferme-
ment la mort ou le succès, SAHRIN, Sparlac. m, 4.
— HIST. XIII" s. De sa cemise estreitement [il]
Bende sa plaie fermement, MARIE, Gugemer. Et sa
nature [de l'aigle] est de esgarder contre le soleil si
fermement, que si oil [ses yeux] ne remuent goûte,
BRUN, LATINI, Trésor, p. i 96. Li quens Looys de Blois
et de Chartain, qui malades avoit esté ne encores
n'estoit mie fermement guéris, remest en Constan-
tinoble, VILLBH. CXIII. || xiv* s. Tien fermement que
cellui n'est pas bien enseigné qui ne scet avoir pa-
tience, Ménagier, i, 9. || iv s. 11 jurera aussi secon-
dement Qu'en ung seul lieu aimera fermement,
CH. D'ORL. i. ||xvi" s. Titus demouroit fermement i
amy de ceulx à qui il avoit une fois fait plaisir,
AMTOT, Flamin. et Philop. 2.
— ÊTYM. Ferme i, et le suffixe ment; provenç.
fermamen; catal. fermament; espagn. et portug.
firmemente; itaL fermamente.
FERMENT (fèr-man), s. m. || 1° Substance qui a la 1
propriété, sous certaines influences, de développer, i
dans les matières organiques, avec lesquelles on la I
met en contact, une action moléculaire d'où résul- i
tent_différents produits tels que de l'alcool, de l'a- 1
cide acétique, etc. La levure de bière est un fer- <
ment. || 2° Fig. Ce qui excite ou entretient. Quel ]
ferment de patriotisme dans tous les coeurs ! J. J. .
ROUSS. Pologne, 14. Les vertus qui n'attendaient pour
éclore que le ferment de l'adversité, ID. Conf. vi. Ce i
temple àla révolte ouvert incessamment D'une éter- i
nelle haine entretient le ferment, GUIRAUD, Hacha- :
bées, m, 6. || 3° Fragment d'hostie consacrée que les i
évêques envoyaient aux prêtres rie leur diocèse.
— HIST. xvr s. Quelque reliquat et portion du ;
ferment de ce virus, PARÉ, XVI, 36. ,
— ÉTYM. Provenç. ferment; espagn. et ital. fer-
menta ; du latin fermentum, de fervere, être chaud
(voy. FERVFUR).
fFERMENTAIKE (fèr-man-tê-r'), s. m. Nom'
donné aux chrétiens grées qui, dans la consécra-
tion, se servent de pain fait avec du levain, par oppo-
sition à azvmite.
t FERMENTANT, ANTE (fèr-man-tan, tan-t'),
adj. Qui fermente. Une matière fermentante.
FERMENTAT1F, 1VE (fèr-man-ta-tif, ti-v'), adj. :
Qui produit la fermentation. La levure de bière est '
une matière fermentative.
—ÊTYM. Fermenter.
FERMENTATION (fèr-man-ta-sion; en vers, de
cinq syllabes), s. f. || 1° Terme de chimie.Réaction
spontanée, qui s'opère dans un corps d'origine or- '
ganique par la seule présence d'un ferment, lequel i
n'emprunte ni ne cède rien au corps qu'il décom-
pose. 11 trouva qu'en exposant le grain dans des
étuves à une chaleur assez forte pour faire périr les ,
oeufs ou les nymphes des insectes, en le privant par
cette même opération de son humidité, on le garan-
tissait à la fois des deux fléaux les plus destructeurs,
la fermentation et les insectes, CONDORCET, Duha-
mel. || Fermentation saccharine, celle dans laquelle
il se forme du sucre aux dépens de la fécule. Fer- i
mentation vineuse, spiritueuse ou alcoolique, celle
qui produit l'alcool par la décomposition du sucre. ,
Fermentation acide, celle qui a pour principal ré- :
sultat de l'acide acétique. Fermentation putride,
celle qui donne lieu à des produits plus ou moins
infects. || 2° Dans l'ancienne physiologie, fermenta-
tion du sang, état hypothétique du sang comparé à
une fermentation. Il se fait dans le coeur une fer-
mentation du sang, BOSS. Conn. de Dieu, n, 9. Âge
où le sang en fermentation commence d'échauffer
l'âme, J. i. ROUSS. Ém. iv. || Dans l'ancienne méde-
cine, fermentation des humeurs, état hypothétique
des humeurs comparé à une fermentation. || 3" Il
s'est dit dans l'ancienne chimie pour toute espèce
de réaction. C'est réellement le feu qui produit le
mouvement interne de tous ces corps; mais, dira-
t-on, comment peut-il exciter des fermentations
froides qui font baisser le thermomètre? VOLT. Nat.
du feu, m, t. || 4° Fig. Agitation des esprits. C'est
qu'il n'y eut aucun levain de fermentation du temps
de Louis XII, et que, du temps de Henri II, tous les
ordres de l'État commençaient à être échauffés et
aigris, VOLT. Hist. du pari. ch. t3. Dans la fermen-
tation où sont les esprits on ne veut pas s'exposer ;
aux plaintes, ID. Lett. d'Argental, 27 janv. 1764. Il y
a des temps où il ne faut pas irriter les esprits, qui
ne sont que trop en fermentation, ID. Lett. Da- ,
milaville, 27 janv. 1764. La fermentation est aussi
forte dans les provinces qu'à Paris, ID. Lett. Riche- :
lieu, 2!> avr. 1771. Je ne sais si j'ai trop bonne opi- ■
nion de mon dècle ; mais il me semble qu'il y a une '
certaine fermentation de raison universelle qui tend i
à se développer, qu'on laissera peut-être se dissiper,
et dont on pourrait assurer, diriger et hâter les pro- ;
grès par une éducation bien entendue, DUCLOS, Con- ■
sid. moeurs, ch. 2. Avez-vous lu un ouvrage intitulé i
Dialogue sur le commerce des blés? il excite ici
une grande fermentation, D'ALEMB. Lett. à Voltaire, '.
25 janv. 1770. i
— ÊTYM. Fermenter. • \
FERMENTÉ, ÉE (fèr-man-té, tée), part, passé, i
Qui a subi la fermentation. Les liqueurs fermentées. |
FERMENTER (fèr-man-té). || i" V. a. Mettre en" l
fermentation (cet emploi actif, qui est latin et ar- l
chalque, n'est plus en usage). On peut penser que le l
coeur mêle dans le sang une matière, quelle qu'elle l
soit, capable de le fermenter, BOSS. Connaiss. n, 9. <
|| 2° Y. n. Terme de chimie. Être, entrer en fer- l
mentation. Ce limon fangeux, fermentant sous les 1
ardeurs du tropique, dut soutenir longtemps et mul- i
tiplier à l'infini toutes ces générations impures, in- c
formes, qui n'ont cédé la terre à des habitants plus
nobles que quand elle s'est épurée, BUFF. Oiseaux
t. xv, p. 3, dans POUGENS. || Il se dit quelquefois de
ce qui a l'apparence d'un mouvement de fermenta-
tion. C'est ainsi qu'une demi-once de sel volatil
d'urine et trois onces de vinaigre, en fermentant, font
baisser le thermomètre de neuf à dix degrés, VOLT.
Ess. sur la nat. du feu, m, <. || 3° Fig. S'agiter, s'é-
mouvoir. Les esprits, les têtes fermentent. Dans les
coeurs irrités la sédition fermente, ANCELOT, Fiesque,
m, 3. || 11 se dit aussi des passions et des sentiments.
La honte, le remords, la rage, la douleur, Mills
poisons brûlants fermentent dans mon coeur, DB
BKLLOY, Siège de Calais, n, 1. Mais où l'on vécut li-
bre, un reste de courage Longtemps fermente et fait
détester l'esclavage, M. J. CHÊN. Gracquts, i, 2.
— HIST. xvie s. Il inventa le levain pour fermen-
ter la paste, le sel pour luy donner saveur, RAB.
Faut, iv, 61.
— ÉTYM. Lat. fermentare, mettre ,en fermenta-
tion, de fermentum, ferment.
t FERMENTESCIBILITÉ ( fèr-man-tè-ssi-bi-li-
té), s. f. Qualité de ce qui est fermentescible.
f FERMENTESCIBLE (ler-man-tè-ssi-bl'),orf;. Qui
est sujet à la fermentation. L'analyse du grain de
froment présente deux substances très-caractérisées :
la première est muqueuse, nutritive, fermentesci-
ble, et connue sous le nom d'amidon, BONNET,. Con-
templ. nat. vi, vi, note 1.
— ÉTYM. Fermenter.
FERMER (fèr-mé), v. a. || 1" Arrêter, fixer. C'est
le sens propre de ce verbe conservé seulement dans
ce terme de navigation : fermer un bateau, l'ar-
rêter ou l'attacher ; et dans ce terme de droit cou-
tuniier: remire le témoignage appelé ferme; et
dans ce terme d'architecture: fermer une baie de
porte ou de croisée, établir sur ses pieds-droits
une arcade ou une plate-bande ou y poser des
linteaux; et dans ce terme de grammaire: fermer
l'e, fermer une voyelle, lui donner le son fermé.
Il 2" Appliquer, mettre ferme une chose qui sert à
clore. Fermez la porte, la fenêtre, les contre-
vents. || Fermer la porte à quelqu'un, l'empêcher
d'entrer. I| Fermer la porte sur quelqu'un, sur
soi, fermer la porte après que quelqu'un est en-
tré ou sorti, fermer la porte en entrant ou sortant.
|| Familièrement. Fermer la porte au nez de quel-
qu'un, à quelqu'un, pousser rudement la porte con-
tre lui au moment où il se présente pour entrer.
|| Fig. Fermer la porte à quelqu'un, ne pas le rece-
voir. Elle m'avait fait fermer sa porte le matin,
mais elle me reçut le soir, GENLIS, Ad. et Thèod.
t. i, lett. 3, p. 7, dans POUGENS. || Absolument. Fer-
mer sa porte, refuser toute visite. || Se faire fermer
la porte, éprouver le refus d'être admis. Anacréon
et les gens de sa sorte, Comme Waller, Saint-Êvre-
mont et moi, Ne se feront jamais fermer la porte;
Qui n'admettrait Anacréon chez soi? Qui bannirait
Waller et la Fontaine? LA FONT. Lett. xvm.|| Toutes
les portes lui sont fermées, il n'est reçu nulle part.
■ || Fig. La porte des emplois, des honneurs, lui est
• fermée, iln'aaucunmoyend'obteniruneplace,desdi-
gnités. || Fig. et poétiquement. Fermer les portes du
; templede Janus, les portes de la guerre, faire la paix
(voy. JANUS) || Fig. Fermer la porte aux desordres,
' aux abus, les empêcher, les prévenir. || Fermer la
porte aux mauvaises pensées, aux mauvais conseils,
les éloigner, les rejeter. || Fermer ses portes, se dit
d'une ville qui se décide à résister à un ennemi. Il
n'y eut que Samé, qui, après avoir fait sa soumis-
sion comme les autres, s'en repentit et ferma ses
portes aux Romains, BOLLIN, Hist. anc. OEuvres,
t. vin, p. 448, dans POUGENS. |] 3° Par extension,
clore ce qui est ouvert. Fermer une chambre, un
magasin, un secrétaire, une armoire, une malle.
Fermer une boutique. L'ange du Seigneur se fit
voir armé de l'épée, et ferma pour jamais l'entrée
de ce jardin de délices, BOURDAL. Exhort. Crucif. et
mort de J. C. t. n, p. 175. ||Fig. et familièrement.
Fermer boutique, cesser de travailler ou de vendre
en boutique, quitter le commerce. || Terme d'archi-
tecture. Fermer une voûte, en poser la clef. Fermer
un cours d'assises, en poser la dernière pierre.
|| Terme de marine. Fermer un port, en barrer
" l'entrée; mettre embargo sur les navires qui s'y
trouvent. Fermer une batterie, en laisser tomber
les mantelets. Fermer une voile, la brasser au vent.
Fermer l'angle, se placer de manière à apercevoir
deux objets sur une même ligne. || 4° Par analogie.
Fermer un robinet. || Fermer un tiroir, le faire ren-
trer dans le meuble où il est emboîté. || Fermer les
rideaux, tirer les rideaux. Brinon, mon ami, Iui-
dis-je, avec un grand soupir, fermez le rideauje
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