Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406698m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
EPI
Terme de chirurgie. Hernie dans la région épigas-
trique.
— ÉTYM. Épigastre, et xiiiXi), tumeur.
t ÉPIGÉ, ÉE (é-pi-jé, jée), adj. Terme de bota-
nique. Qui est sur la terre ou hors de terre. Coty-
lédons épigês, ceux qui, lors de la germination, s'é-
lèvent hors de terre par l'allongement ducolîetqui les
sépare de la radicule, par exemple ceux du haricot.
— ÉTYM. 'EiuYal05i de "tî, sur, et yaïu., terre.
t ÉPIGÉIQUE (é-pi-jé-i-k'), adj. Terme de géo-
logie. Se dit d'un dépôt d'une récente formation.
— ÉTYM. Épigé.
■(■ ÉPIGÈXE (é-pi-jê-n'), adj. Terme de minéra-
logie. Qui offre le phénomène de l'épigénie.
— ÉTYM. 'Em, sur, et un radical yev qui signifie
engendrer.
f ÉPIGENÈSE (é-pi-je-nê-z'), s. f. Système d'a-
près lequel on conçoit la formation des corps orga-
nisés par genèse graduelle, c'est-à-dire par l'addi-
iion successive de leurs diverses parties; le nouvel
être étant d'abord à l'état d'ovule, puis de germe,
enfin d'embryon. L'épigenèse, opposée au système
d'après lequel les parties, préexistant dans le germe,
ne font que se développer, est adoptée par la phy-
siologie moderne.
— ÉTYM. 'Em, sur, et Yévecxtç, génération (voy.
GENÈSE).
t ÉPIGENÉSIQUE (é-pi-je-né-zi-k'}, adj. Quia
rapport à l'épigenèse.
t ÉPIGENÉS1STE (é-pi-je-né-zi-sf), s. m. Phy-
siologiste qui est partisan de l'épigenèse.
t ÉPIGÉNIE (é-pi-jé-nie), s. f. Terme de miné-
ralogie. Phénomène qui a lieu, quand un cristal,
sans changer déforme, change de nature chimique.
— ÉTYM. Épigène.
t fiPIGEONNER (é-pi-jo-né), v. a. Terme de ma-
çonnerie. Voy. PIGEONNER.
f ÉPIGLOSSE (é-pi-glo-s'), s. f. Terme de zoolo-
gie. Partie de la bouche des insectes hyménoptères.
— ÉTYM. 'ETÙ, sur, et f\&aati, langue.
ÉPIGLOTTE (é-pi-glo-f), s.-f. Terme d'anatomie.
Valvule fibro-cartilagineuse, qui, placée à la partie
supérieure du larynx, recouvre la glotte au moment
de la déglutition, et empêche ainsi l'introduction des
aliments ou des boissons dans les voies aériennes.
— HIST. xiv* s. Le neu de la gorge est dit epi-
glote, H. DE MONDEVILLE, f" 18, verso. || xvi" s. L'e-
piglotte ou languette couvre et descouvre l'orifice
du larynx, ainsi qu'un couvercle couvre un pot,
PARÉ, 1Y, I 5.
— ÉTYM. 'E7«Y),diquant adjonction, et YXwroa, langue.
t ÉPIGLOTTIQUE (é-pi-glo-tti-k'), adj. Qui a
rapport à l'épiglotte.
t ÉPIGLOTTITE (é-pi-glo-tti-f), s. f. Terme de
médecine. Inflammation de l'épiglotte.
— ÉTYM. Épiglotte, et le suffixe médical ite, in-
diquant inflammation.
f ÉPIGNATHÈ (é-pigh-na-f), s. m. Terme de té-
ratologie. Monstre qui a une tête accessoire très-in-
complète attachée au palais de la tête principale.
— ÉTYM. 'Erci, sur, et yvetBoç, mâchoire.
f ÉPIGNATHIE (é-pigh-na-tiê), s. f. État des
monstres épignathes.
+ 1. ÉPIGONE (é-pi-go-n'), s. m. Terme de botani-
que. Enveloppe de tissu cellulaire qui recouvre l'en-
dogone.
— ÉTYM. Voy. au suivant l'étymologie.
f 2. ÉPIGONE (é-pi-go-n'), s. m. Terme de my-
thologique grecque. Nom des héros qui firent la se-
conde expédition contre Thèbes et prirent cette
ville; nom donné parce qu'ils étaient les fils de ceux
qui avaient fait la première guerre.
— ÉTYM. 'EJUYOVO;, né après, de èni, sur, et
Yovoç, engendrement.
ÉPIGRAMMATIQUE (é-pi-gra-mma-ti-k'), adj.
Qui appartient à l'épigramme. Style, trait épigram-
matique. Marot me semble à cet égard le plus in-
génieux des poètes épigranimatiques tant par la sin-
gularité que parla variété de ses petits dessins,
HARMONTEL, Elém. litt. GEuv. t. vu, p. 226, dans
POUGENS.
— ÉTYM. Épigramme.
t ÉPIGRAMMATIQUEMENT (é-pi-gra-mma-ti-ke-
man), adv. D'une manière épigrammatique.
— ÉTYM. Épigrammatique, et le suffixe ment.
t ÉPIGRAMMATISER (é-pi-gra-mma-ti-zé), v. n.
Néologisme. Faire des épigrammes.
— ÉTYM. Épigramme.
ÉP1GKAMMAT1STE (é-pi-gra-mma-ti-sf), s. m.
Celui qui compose des épigrammes. Un épigram-
roatiste spirituel.
— ÉTYM. Épignmme.
EPI
EPIGRAMME (é-pi-gra-m'), s. f. || !• Ancienne-
ment, petite pièce de vers sur toute sorte de sujets.
L'épigramme, pour les anciens, était une petite
pièce qui ne passait guère huit ou dix vers, d'ordi-
naire en vers hexamètres et pentamètres ; c'était
une inscription soit tumulaire, soit triomphale, soit
votive ou descriptive ; une peinture pastorale trop
courte pour faire une idylle, une déclaration ou
une plainte amoureuse trop peu développée pour
faire une élégie; la raillerie y a aussi sa part, mais
une part restreinte, tandis que, dans les épigram-
mes modernes, elle est presque tout, et que c'est
toujours le trait et la pointe finale à quoi l'on vise,
SAINTE-BEUVE, Constitutionnel, 4 janv. 1S64.
|| 2° Courte pièce de vers qui se termine par un
mot ou par un trait piquant. La pointe d'une épi-
gramme. Alcandre, c'est ta passion; Tu veux une
longue épigramme, Bien qu'elle soit digne de
blâme, Comme une longue inscription; D'un seul
coup elle fait sa brèche, Ainsi que le trait d'un ar-
cher; As-tu jamais vu décocher Une pique au lieu d'une
flèche? GOMBAUD, dans RICHELET. D'un trait plai-
sant aiguiser l'épigramme, BOIL. Art p. i. L'épi-
gramme, plus libre en son tour plus borné, N'est
souvent qu'un bon mot de deux rimes orné, ID. ib.
H. || 3"Par extension, mot très-piquant ou railleur,
lancé dans la conversation ordinaire ou ailleurs.
Cela a bien l'air d'une épigramme. Il y a bien à dire
des épigrammes là-dessus, SÉV. 393. Fi 1 dites-
vous ; sous l'épigramme Ces fous rêveurs [Fourier,
St-Simon, Enfantin] tombent tous trois, BÉRANG.
Fous. Poursuivons de nos épigrammesCe sexeque j'ai
trop aimé, ID. Vin et coq. || Employé adjectivement,
emploi qui n'est plus en usage. Cela me parait fort
épigramme, SÉV. 37. || 4° Terme de cuisine. Epi-
gramme d'agneau, ragoût au blanc dans lequel on
fait entrer quelques parties intérieures de l'animal.
Côtelettes en épigramme.
— REM. Epigramme a été longtemps de genre
incertain; aujourd'hui il est féminin décidémeat.
M. de Zuglichem n'a pas dédaigné de montrer au
public le cas qu'il fait de cette comédie par deux
épigrammes, l'un français et l'autre latin, CORN.
Menteur, Avis au lecteur. Epigramme est ici dans
le sens du n° i.
— HIST. xvie s. Mais d'avantage, Lazare de Baïf
a donné à nostre langue le nom' d'Epigrammes et
d'Elégies, aveq ce beau mot composé Aigredoux ,
afin qu'on n'attribue l'honneur de ces choses à quel-
qu'autre, DU BELLAY, I, 39, recto. 11 y a un epi-
gramme en Martial, qui est des bons, MONT, m,
104. Il y a entre autres une sienne statue, soubs
laquelle est engravé cest epigramme [épigraphe,
inscription], AMYOT, Marcell. 61.
— ÉTYM. 'E!tiYpa[i[j.o, inscription, petite pièee en
vers, de êjrt, sur, et ypâyui, écrire.
ÉPIGRAPHE (é-pi-gra-f), s. f. || 1° Inscription
mise sur un édifice pour en marquer la date, la
destination, etc. || 2° Courte citation qu'on met en
tête d'un ouvrage ou d'un chapitre, pour en indi-
quer l'esprit. Ji a pris pour épigraphe un vers
d'Homère.
— ÉTYM. 'ETtiYpaçr], de im, sur, et Ypâçpeiv,
écrire.
t ÉPIGRAPHIE (é-pi-gra-fie), s. f. Science des
inscriptions.
— ÉTYM. Épigraphe.
f ÉPIGRAPHIQDE (é-pi-gra-fi-k') , adj. Qui est
propre à l'épigraphe. Style épigraphique. [| Qui est
relatif à l'épigraphie. Etudes épigraphiques.
t ÉPIGYNE (é-pi-ji-n') ou ÉP1GYMQUE (é-pi-ji-
ni-k'), adj. Terme de botanique. Qui natt sur l'o-
vaire ou au-dessus. Corolle, étamines épigynes.
— ÉTYM. 'ETO, sur, et Yuv*i> femme, femelle.
T ÉPIGYNIE (é-pi-ji-nie), s. f. Terme de botani-
que. Etat d'une plante dont la corolle ou les éta-
mines sont épigynes.
t ÉPILANCE (é-pi-)an-s'), s. f. Terme de fau-
connerie. Espèce d'épilepsie à laquelle les oiseaux
sont sujets.
— HIST. xvi° s. Epilence, dans COTGRAVE.
— ÉTYM. Forme altérée d'épilepsie (voy. ce nom),
pour laquelle on trouve aussi espilencie.
t_ ÉPILARYNGIEN,IENNE (é-pi-la-rin-jiin,jiè-n'),
adj. Terme d'anatomie. Qui est, qui se passe au-
dessus du larynx. Les phénomènes épilaryngiens de
la phonation.
— ÉTYM. 'Eid, sur, et laryngien.
t ÉPILATION (é-pi-la-sion), s. f. Action d'arra-
cher des poils. || Terme de médecine. Avulsion des
cheveux, afin de guérir certaines affections du sys-
tème pileux dues à des cryptogames parasites.
— ÉTYM. Épiler.
ÉPI
1461
ÉPILATOIRE (é-pi-la-toi-r'), adj. Qui sert à épi-
ler. Pâte, onguent épilatoire.
— ÉTYM. Épiler.
ÉPILÉ, ÉE (é-pi-lé, lée), part, passe". Un côté de
la tête était épilé.
EPILEPSIE (é-pi-lè-psie), s. f. Terme de méde-
cine. Affection cérébrale caractérisée par la perte
subite de connaissance et par des convulsions. Une
attaque d'épilepsie.
— HIST. xv« s Je vouldroye Qu'fk fussent
mors du mal d'espilencie, EUST. DESCH. Poésies mss.
dans LACURNE. || xvi° s. Epilepsie signifie surprise
ou rétention 'de tous les sentiments. — On le nomme
aussi le mal Saint-Jean, pource que la teste de
saint Jean cheut en terre lorsqu'il fut-décapité,
puis posée dedans un plat à l'appétit d'Herodias,
PARÉ, VIII, 25.
—ÉTYM. Provenç. epilepsia, epilemcia, epilencia;
espagn. epilepsia ; ital. epilessia; de êjtiXu)<|ûot, sur-
prise, epilepsie, de ètti, sur, et Xajiêâvsiv, prendre.
t ÉPILEPTIFORME (é-pi-lè-pti-for-m'),adj.Terme
de médecine. Qui se rapproche des accidents de
l'épilepsie, sans dépendre de la même cause. Con-
gestion épilepliforme.
— ÉTYM. Epileptique, et forme.
ÉPILEPTIQUE (é-pi-lè-pti-k'), adj. || 1° Qui est
de la nature de l'épilepsie. Convulsions épileptiques.
|| 2° Qui y est sujet. Cette personne est epileptique.
|| Substantivement. Les épileptiques. Un epileptique.
. —HIST. xme s. Boçu, e tort, epilenlic, Muet,
gutus [goutteux] e pleuretic, Edouard le confes-
seur, v. 4425. || xvi' s. Convulsions épileptiques,
PARÉ, xx bis, e.
— ÉTYM. 'EmAïinTixi;, de êmXi)t|/ïa, epilepsie.
ÉPILER (é-pi-lé), t>. o. || 1" Arracher, faire tom-
ber les poils ou les cheveux. || Absolument. Onguent
pour épiler. || 2° Enlever les cheveux blancs. 11 se
fait épiler pour cacher son âge. || 3° Enlever les jets
des pièces d'étain fondues. || 4" S'épiler, v. réfl.
S'ôter les cheveux, et, en particulier, les cheveux
blancs. Il s'épile chaque matin.
— ÉTYM. È pour es.... préfixe, et le lat. piius,
poil; picard, e'poillier.
f ÉPILEUR, EUSE (é-pi-leur, leû-z'), s. m. et f.
Celui, celle qui épile.
t ÉPILIMNIQUE (é-pi-li-mni-k'), adj. Terme de
géologie. Se dit des terrains lacustres supérieurs.
— ÉTYM. 'Ejtt, sur, et Xi|iv<], marais.
ÉPILLET (é-pi-Uè, Il mouillées ; le ( ne se lie
pas dans le parler ordinaire; au pluriel, 1'* se lie :
les é-pi-llè-z agglomérés), s. m.Terme de botanique.
Subdivision d'un épi composé.
— ÉTYM. Diminutif d'epî.
t ÉPILOBE AÉPI(é-pi-lo-b'), s. pi. Osier fleuri
(epilobium spicatum L.) (onagrariées) , dit aussi
laurier de Saint-Antoine.
— ÉTYM. 'Erà, sur, et Xoëô; (voy. LOBE).
fÉPILOGATlON (é-pi-lo-ga-sion), s. f. Action
d'épiloguer.
— HIST. xivB s. Epilogacion, c'est longue chose
briefvement racontée, DU CANGE, epilogalio.
— ÉTYM. Épilogue.
f ÉPILOGISME (é-pi-lo-gi-sm'), s. m. Raisonne-
ment qui induit d'un fait sensible à un fait caché.
— ÉTYM. 'EmXoYtffH-ô;, de èiti, sur, et XOYNT(I.O{,
raisonnement.
ÉPILOGUE (é-pi-lo-gh'), s. m. Sorte de conclu-
sion, de résumé placé à la fin d'un apologue ou
d'un discours et surtout d'un livre. La Fontaine a
mis des épilogues à la fin de plusieurs livres de ses
Fables. L'épilogue du poème de Jocelyn.
— HIST. xiv s. Il fait son epylogue où il recapi-
tule.... ORESME, Thèse de MEUNIER.
— ÉTYM. 'E7t£Xoyoç, de èiti, sur, et Xôyoç, discours.
ÉPILOGUE, ÉE (é-pi-lo-ghé, ghée), part, passé.
Qui a été l'objet de commentaires peu charitables.
Sa conduite épiloguée en cent façons.
ÉPILOGUER (é-pi-lo-ghé). || 1° Y. n. Chercher,
trouver à redire. C'est un homme qui épilogue sur
tout Et pourquoi, s'il vous plaît, Lui bailler un
savant qui sans cesse épilogue ? MOL. F. sav. v, 3.
Adieu, ma chère enfant; venez et partez, et tenez-
vous donc une fois pour décidée, et défaites-vous
d'épiloguer sur les bienséances de votre voyage...
SÉV. Lett. 2) oct. I67d. Il fut attentif à épiloguer sur
les paroles, BOSS. Avert. 4. Cinq aunes pour un ha-
bit à l'espagnole ! juste ciel!.... mais n'épiloguons
pas là-dessus; les tailleurs qui sont en réputation
en prennent toujours plus que les autres, LSÏAGE,
Gil Bios, vin, 7. || 2° Y. a. Censurer. Ëpilogyer les
actions d'autrui. Sans qu'on vous épilogue et sans
qu'on vous méprise, BOSS. Lett. Corn. (27. || 3" S'é-
piloguer, v. réfl. Se critiquer mutuellement.
Terme de chirurgie. Hernie dans la région épigas-
trique.
— ÉTYM. Épigastre, et xiiiXi), tumeur.
t ÉPIGÉ, ÉE (é-pi-jé, jée), adj. Terme de bota-
nique. Qui est sur la terre ou hors de terre. Coty-
lédons épigês, ceux qui, lors de la germination, s'é-
lèvent hors de terre par l'allongement ducolîetqui les
sépare de la radicule, par exemple ceux du haricot.
— ÉTYM. 'EiuYal05i de "tî, sur, et yaïu., terre.
t ÉPIGÉIQUE (é-pi-jé-i-k'), adj. Terme de géo-
logie. Se dit d'un dépôt d'une récente formation.
— ÉTYM. Épigé.
■(■ ÉPIGÈXE (é-pi-jê-n'), adj. Terme de minéra-
logie. Qui offre le phénomène de l'épigénie.
— ÉTYM. 'Em, sur, et un radical yev qui signifie
engendrer.
f ÉPIGENÈSE (é-pi-je-nê-z'), s. f. Système d'a-
près lequel on conçoit la formation des corps orga-
nisés par genèse graduelle, c'est-à-dire par l'addi-
iion successive de leurs diverses parties; le nouvel
être étant d'abord à l'état d'ovule, puis de germe,
enfin d'embryon. L'épigenèse, opposée au système
d'après lequel les parties, préexistant dans le germe,
ne font que se développer, est adoptée par la phy-
siologie moderne.
— ÉTYM. 'Em, sur, et Yévecxtç, génération (voy.
GENÈSE).
t ÉPIGENÉSIQUE (é-pi-je-né-zi-k'}, adj. Quia
rapport à l'épigenèse.
t ÉPIGENÉS1STE (é-pi-je-né-zi-sf), s. m. Phy-
siologiste qui est partisan de l'épigenèse.
t ÉPIGÉNIE (é-pi-jé-nie), s. f. Terme de miné-
ralogie. Phénomène qui a lieu, quand un cristal,
sans changer déforme, change de nature chimique.
— ÉTYM. Épigène.
t fiPIGEONNER (é-pi-jo-né), v. a. Terme de ma-
çonnerie. Voy. PIGEONNER.
f ÉPIGLOSSE (é-pi-glo-s'), s. f. Terme de zoolo-
gie. Partie de la bouche des insectes hyménoptères.
— ÉTYM. 'ETÙ, sur, et f\&aati, langue.
ÉPIGLOTTE (é-pi-glo-f), s.-f. Terme d'anatomie.
Valvule fibro-cartilagineuse, qui, placée à la partie
supérieure du larynx, recouvre la glotte au moment
de la déglutition, et empêche ainsi l'introduction des
aliments ou des boissons dans les voies aériennes.
— HIST. xiv* s. Le neu de la gorge est dit epi-
glote, H. DE MONDEVILLE, f" 18, verso. || xvi" s. L'e-
piglotte ou languette couvre et descouvre l'orifice
du larynx, ainsi qu'un couvercle couvre un pot,
PARÉ, 1Y, I 5.
— ÉTYM. 'E7«Y),
t ÉPIGLOTTIQUE (é-pi-glo-tti-k'), adj. Qui a
rapport à l'épiglotte.
t ÉPIGLOTTITE (é-pi-glo-tti-f), s. f. Terme de
médecine. Inflammation de l'épiglotte.
— ÉTYM. Épiglotte, et le suffixe médical ite, in-
diquant inflammation.
f ÉPIGNATHÈ (é-pigh-na-f), s. m. Terme de té-
ratologie. Monstre qui a une tête accessoire très-in-
complète attachée au palais de la tête principale.
— ÉTYM. 'Erci, sur, et yvetBoç, mâchoire.
f ÉPIGNATHIE (é-pigh-na-tiê), s. f. État des
monstres épignathes.
+ 1. ÉPIGONE (é-pi-go-n'), s. m. Terme de botani-
que. Enveloppe de tissu cellulaire qui recouvre l'en-
dogone.
— ÉTYM. Voy. au suivant l'étymologie.
f 2. ÉPIGONE (é-pi-go-n'), s. m. Terme de my-
thologique grecque. Nom des héros qui firent la se-
conde expédition contre Thèbes et prirent cette
ville; nom donné parce qu'ils étaient les fils de ceux
qui avaient fait la première guerre.
— ÉTYM. 'EJUYOVO;, né après, de èni, sur, et
Yovoç, engendrement.
ÉPIGRAMMATIQUE (é-pi-gra-mma-ti-k'), adj.
Qui appartient à l'épigramme. Style, trait épigram-
matique. Marot me semble à cet égard le plus in-
génieux des poètes épigranimatiques tant par la sin-
gularité que parla variété de ses petits dessins,
HARMONTEL, Elém. litt. GEuv. t. vu, p. 226, dans
POUGENS.
— ÉTYM. Épigramme.
t ÉPIGRAMMATIQUEMENT (é-pi-gra-mma-ti-ke-
man), adv. D'une manière épigrammatique.
— ÉTYM. Épigrammatique, et le suffixe ment.
t ÉPIGRAMMATISER (é-pi-gra-mma-ti-zé), v. n.
Néologisme. Faire des épigrammes.
— ÉTYM. Épigramme.
ÉP1GKAMMAT1STE (é-pi-gra-mma-ti-sf), s. m.
Celui qui compose des épigrammes. Un épigram-
roatiste spirituel.
— ÉTYM. Épignmme.
EPI
EPIGRAMME (é-pi-gra-m'), s. f. || !• Ancienne-
ment, petite pièce de vers sur toute sorte de sujets.
L'épigramme, pour les anciens, était une petite
pièce qui ne passait guère huit ou dix vers, d'ordi-
naire en vers hexamètres et pentamètres ; c'était
une inscription soit tumulaire, soit triomphale, soit
votive ou descriptive ; une peinture pastorale trop
courte pour faire une idylle, une déclaration ou
une plainte amoureuse trop peu développée pour
faire une élégie; la raillerie y a aussi sa part, mais
une part restreinte, tandis que, dans les épigram-
mes modernes, elle est presque tout, et que c'est
toujours le trait et la pointe finale à quoi l'on vise,
SAINTE-BEUVE, Constitutionnel, 4 janv. 1S64.
|| 2° Courte pièce de vers qui se termine par un
mot ou par un trait piquant. La pointe d'une épi-
gramme. Alcandre, c'est ta passion; Tu veux une
longue épigramme, Bien qu'elle soit digne de
blâme, Comme une longue inscription; D'un seul
coup elle fait sa brèche, Ainsi que le trait d'un ar-
cher; As-tu jamais vu décocher Une pique au lieu d'une
flèche? GOMBAUD, dans RICHELET. D'un trait plai-
sant aiguiser l'épigramme, BOIL. Art p. i. L'épi-
gramme, plus libre en son tour plus borné, N'est
souvent qu'un bon mot de deux rimes orné, ID. ib.
H. || 3"Par extension, mot très-piquant ou railleur,
lancé dans la conversation ordinaire ou ailleurs.
Cela a bien l'air d'une épigramme. Il y a bien à dire
des épigrammes là-dessus, SÉV. 393. Fi 1 dites-
vous ; sous l'épigramme Ces fous rêveurs [Fourier,
St-Simon, Enfantin] tombent tous trois, BÉRANG.
Fous. Poursuivons de nos épigrammesCe sexeque j'ai
trop aimé, ID. Vin et coq. || Employé adjectivement,
emploi qui n'est plus en usage. Cela me parait fort
épigramme, SÉV. 37. || 4° Terme de cuisine. Epi-
gramme d'agneau, ragoût au blanc dans lequel on
fait entrer quelques parties intérieures de l'animal.
Côtelettes en épigramme.
— REM. Epigramme a été longtemps de genre
incertain; aujourd'hui il est féminin décidémeat.
M. de Zuglichem n'a pas dédaigné de montrer au
public le cas qu'il fait de cette comédie par deux
épigrammes, l'un français et l'autre latin, CORN.
Menteur, Avis au lecteur. Epigramme est ici dans
le sens du n° i.
— HIST. xvie s. Mais d'avantage, Lazare de Baïf
a donné à nostre langue le nom' d'Epigrammes et
d'Elégies, aveq ce beau mot composé Aigredoux ,
afin qu'on n'attribue l'honneur de ces choses à quel-
qu'autre, DU BELLAY, I, 39, recto. 11 y a un epi-
gramme en Martial, qui est des bons, MONT, m,
104. Il y a entre autres une sienne statue, soubs
laquelle est engravé cest epigramme [épigraphe,
inscription], AMYOT, Marcell. 61.
— ÉTYM. 'E!tiYpa[i[j.o, inscription, petite pièee en
vers, de êjrt, sur, et ypâyui, écrire.
ÉPIGRAPHE (é-pi-gra-f), s. f. || 1° Inscription
mise sur un édifice pour en marquer la date, la
destination, etc. || 2° Courte citation qu'on met en
tête d'un ouvrage ou d'un chapitre, pour en indi-
quer l'esprit. Ji a pris pour épigraphe un vers
d'Homère.
— ÉTYM. 'ETtiYpaçr], de im, sur, et Ypâçpeiv,
écrire.
t ÉPIGRAPHIE (é-pi-gra-fie), s. f. Science des
inscriptions.
— ÉTYM. Épigraphe.
f ÉPIGRAPHIQDE (é-pi-gra-fi-k') , adj. Qui est
propre à l'épigraphe. Style épigraphique. [| Qui est
relatif à l'épigraphie. Etudes épigraphiques.
t ÉPIGYNE (é-pi-ji-n') ou ÉP1GYMQUE (é-pi-ji-
ni-k'), adj. Terme de botanique. Qui natt sur l'o-
vaire ou au-dessus. Corolle, étamines épigynes.
— ÉTYM. 'ETO, sur, et Yuv*i> femme, femelle.
T ÉPIGYNIE (é-pi-ji-nie), s. f. Terme de botani-
que. Etat d'une plante dont la corolle ou les éta-
mines sont épigynes.
t ÉPILANCE (é-pi-)an-s'), s. f. Terme de fau-
connerie. Espèce d'épilepsie à laquelle les oiseaux
sont sujets.
— HIST. xvi° s. Epilence, dans COTGRAVE.
— ÉTYM. Forme altérée d'épilepsie (voy. ce nom),
pour laquelle on trouve aussi espilencie.
t_ ÉPILARYNGIEN,IENNE (é-pi-la-rin-jiin,jiè-n'),
adj. Terme d'anatomie. Qui est, qui se passe au-
dessus du larynx. Les phénomènes épilaryngiens de
la phonation.
— ÉTYM. 'Eid, sur, et laryngien.
t ÉPILATION (é-pi-la-sion), s. f. Action d'arra-
cher des poils. || Terme de médecine. Avulsion des
cheveux, afin de guérir certaines affections du sys-
tème pileux dues à des cryptogames parasites.
— ÉTYM. Épiler.
ÉPI
1461
ÉPILATOIRE (é-pi-la-toi-r'), adj. Qui sert à épi-
ler. Pâte, onguent épilatoire.
— ÉTYM. Épiler.
ÉPILÉ, ÉE (é-pi-lé, lée), part, passe". Un côté de
la tête était épilé.
EPILEPSIE (é-pi-lè-psie), s. f. Terme de méde-
cine. Affection cérébrale caractérisée par la perte
subite de connaissance et par des convulsions. Une
attaque d'épilepsie.
— HIST. xv« s Je vouldroye Qu'fk fussent
mors du mal d'espilencie, EUST. DESCH. Poésies mss.
dans LACURNE. || xvi° s. Epilepsie signifie surprise
ou rétention 'de tous les sentiments. — On le nomme
aussi le mal Saint-Jean, pource que la teste de
saint Jean cheut en terre lorsqu'il fut-décapité,
puis posée dedans un plat à l'appétit d'Herodias,
PARÉ, VIII, 25.
—ÉTYM. Provenç. epilepsia, epilemcia, epilencia;
espagn. epilepsia ; ital. epilessia; de êjtiXu)<|ûot, sur-
prise, epilepsie, de ètti, sur, et Xajiêâvsiv, prendre.
t ÉPILEPTIFORME (é-pi-lè-pti-for-m'),adj.Terme
de médecine. Qui se rapproche des accidents de
l'épilepsie, sans dépendre de la même cause. Con-
gestion épilepliforme.
— ÉTYM. Epileptique, et forme.
ÉPILEPTIQUE (é-pi-lè-pti-k'), adj. || 1° Qui est
de la nature de l'épilepsie. Convulsions épileptiques.
|| 2° Qui y est sujet. Cette personne est epileptique.
|| Substantivement. Les épileptiques. Un epileptique.
. —HIST. xme s. Boçu, e tort, epilenlic, Muet,
gutus [goutteux] e pleuretic, Edouard le confes-
seur, v. 4425. || xvi' s. Convulsions épileptiques,
PARÉ, xx bis, e.
— ÉTYM. 'EmAïinTixi;, de êmXi)t|/ïa, epilepsie.
ÉPILER (é-pi-lé), t>. o. || 1" Arracher, faire tom-
ber les poils ou les cheveux. || Absolument. Onguent
pour épiler. || 2° Enlever les cheveux blancs. 11 se
fait épiler pour cacher son âge. || 3° Enlever les jets
des pièces d'étain fondues. || 4" S'épiler, v. réfl.
S'ôter les cheveux, et, en particulier, les cheveux
blancs. Il s'épile chaque matin.
— ÉTYM. È pour es.... préfixe, et le lat. piius,
poil; picard, e'poillier.
f ÉPILEUR, EUSE (é-pi-leur, leû-z'), s. m. et f.
Celui, celle qui épile.
t ÉPILIMNIQUE (é-pi-li-mni-k'), adj. Terme de
géologie. Se dit des terrains lacustres supérieurs.
— ÉTYM. 'Ejtt, sur, et Xi|iv<], marais.
ÉPILLET (é-pi-Uè, Il mouillées ; le ( ne se lie
pas dans le parler ordinaire; au pluriel, 1'* se lie :
les é-pi-llè-z agglomérés), s. m.Terme de botanique.
Subdivision d'un épi composé.
— ÉTYM. Diminutif d'epî.
t ÉPILOBE AÉPI(é-pi-lo-b'), s. pi. Osier fleuri
(epilobium spicatum L.) (onagrariées) , dit aussi
laurier de Saint-Antoine.
— ÉTYM. 'Erà, sur, et Xoëô; (voy. LOBE).
fÉPILOGATlON (é-pi-lo-ga-sion), s. f. Action
d'épiloguer.
— HIST. xivB s. Epilogacion, c'est longue chose
briefvement racontée, DU CANGE, epilogalio.
— ÉTYM. Épilogue.
f ÉPILOGISME (é-pi-lo-gi-sm'), s. m. Raisonne-
ment qui induit d'un fait sensible à un fait caché.
— ÉTYM. 'EmXoYtffH-ô;, de èiti, sur, et XOYNT(I.O{,
raisonnement.
ÉPILOGUE (é-pi-lo-gh'), s. m. Sorte de conclu-
sion, de résumé placé à la fin d'un apologue ou
d'un discours et surtout d'un livre. La Fontaine a
mis des épilogues à la fin de plusieurs livres de ses
Fables. L'épilogue du poème de Jocelyn.
— HIST. xiv s. Il fait son epylogue où il recapi-
tule.... ORESME, Thèse de MEUNIER.
— ÉTYM. 'E7t£Xoyoç, de èiti, sur, et Xôyoç, discours.
ÉPILOGUE, ÉE (é-pi-lo-ghé, ghée), part, passé.
Qui a été l'objet de commentaires peu charitables.
Sa conduite épiloguée en cent façons.
ÉPILOGUER (é-pi-lo-ghé). || 1° Y. n. Chercher,
trouver à redire. C'est un homme qui épilogue sur
tout Et pourquoi, s'il vous plaît, Lui bailler un
savant qui sans cesse épilogue ? MOL. F. sav. v, 3.
Adieu, ma chère enfant; venez et partez, et tenez-
vous donc une fois pour décidée, et défaites-vous
d'épiloguer sur les bienséances de votre voyage...
SÉV. Lett. 2) oct. I67d. Il fut attentif à épiloguer sur
les paroles, BOSS. Avert. 4. Cinq aunes pour un ha-
bit à l'espagnole ! juste ciel!.... mais n'épiloguons
pas là-dessus; les tailleurs qui sont en réputation
en prennent toujours plus que les autres, LSÏAGE,
Gil Bios, vin, 7. || 2° Y. a. Censurer. Ëpilogyer les
actions d'autrui. Sans qu'on vous épilogue et sans
qu'on vous méprise, BOSS. Lett. Corn. (27. || 3" S'é-
piloguer, v. réfl. Se critiquer mutuellement.
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