Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406698m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
DEC
mât attaché, SCARRON, Virg. trav. v. j| Fig. Des
traits malicieux, décochés par une bouche adroite.
De cent sots compliments, sans y compter les vôtres,
Contre moi décochés.... SCARRON, D. Japhet,m, 4.
DÉCOCHEMENT (dé-ko-che-man), s. m. Action
de décocher une flèche. || Fig. Le décochement
d'une épigramme.
— ËTYM. Décocher.
DÉCOCHER (dé-ko-ché), V. a. \\ i° Tirer une flèche
à l'aide d'un arc, d'une arbalète. On décocha con-
tre lui une flèche de deux coudées, VAUGEL. Q. C.
liv. ix, ch. 5. Et des traits infinis qu'ils ont pu dé-
cocher. Ce n'est que par hasard qu'ils ont blessé des
nôtres, TRISTAN, Panthèe, i, 4. Ils ont caché le ciel
des traits qu'ils décochaient, ROTROU, Relis, i, 6.
Un coeur de roche Impénétrable aux traits que l'a-
mour nous décoche, MAIR. Sophon. iv, 6. Que son
oeil fendu grand et bleu Décoche de matras [sorte de
dard] de feu ! SCARRON, Virg. trav. iv. || On dit aussi
que l'arc décoche une flèche. Il en est de notre
corps dans les passions, par exemple dans une faim
ou dans une colère violente, comme d'un arc bandé
dont toute la disposition tend à décocher le trait,
BOSS. Connaiss. m, 4 4. || 2° Fig. Décocher un trait
de satire, une épigramme, lancer un trait mordant,
faire une épigramme. On a vu en son lieu ce qu'il
[le maréchal de Duras] décocha au maréchal de Vil-
leroy, lorsqu'il passa de Flandre en Italie, ST-SIM.
4 40, 49. Aux moindres traits que sur toi l'on déco-
che.... J. B. ROUSS. Épitr. i, 4, aux Muses. Ils [les
athées] décocheront contre nous tous les arguments
des Stratons, VOLT. Âme, 5. || On dit aussi déco-
cher un compliment, une oeillade. || 3° V. n. Terme
de chasse. L'oiseau de proie décoche, quand il fond
comme un trait sur le gibier. |] 4° Se décocher, v.
réfl. Être décoché. Les traits malins qui se décochè-
rent dans ce salon sur les absents.
— HIST. xinc s. Atant estes vos un archier Qui une
flece a encochiée ; Envers le cerf a descochiée ; Que
il l'avoit bien avisé, Ren. 4 235G. Avant en va desus
le pont; Li sergent qui furent amont Descochent
carriax enpenez, ib. 18969. || xivc s. C.aillous et vi-
retons assez on descocha, Guescl. 20027. || xvie s.
Plustost que la flèche ailée Ne s'en vole au desco-
cher, Nostre verdeur escoulée Voit son printemps
dèsseicher, DUBELL. V, 64, verso. Laquelle [flèche]
lors, pour me rendre confus, Il desçocha sur mon
coeur rudement, MAHOT, I, 4 60. Il prend son arc et
sa flèche, et vous décoche rasibus l'image du saint,
DESPER. Contes, cxxiv. Lequel lui coupoit l'herbe
sous le pied, et le decochoit des bonnes grâces où
il se croyoit si bien ancré, YVER, p. 688. 11 com-
mence à crier: charge 1 charge! et puis descoche à
toutes brides, la lance en l'arrest, CARL. VI, 26. Ce-
pendant l'embuscade descoche, et prennent chacun
un chemin, et luy couppent la gorge, et le man-
gent, PARÉ, Animaux, xvi. Voulant son arc contre
moy descocher, Trouva l'escu aussi fort qu'un ro-
cher, RONS. 768. Les barbares descocherent en si
grande fureur, qu'ilz escarterent ceux qui besoi-
gnoient aux trenchées, AMYOT, Sylla, 46.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et le verbe hypothétique
cocher, mettre dans la coche, de coche 4.
| DÉCOCONNER (dé-ko-ko-né), v. a. Enlever les
bruyères et en détacher le cocon du ver à soie.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et cocon.
fDÉCOCTÉ (dé-ko-kté), s. m. Terme de pharma-
cie. Produit d'une décoction.
— ËTYM. Voy. DÉCOCTION.
DÉCOCTION (dé-ko-ksion; en poésie, de quatre
syllabes), s. f. Terme de pharmacie. Opération qui
consiste à faire bouillir, dans un liquide, des sub-
stances médicamenteuses dont on veut extraire les
principes solubles. || Le produit liquide de cette opé-
ration. Boire une décoction.
— HIST, xmc s. Et quant h décoctions sera faite
et coulée, ALEBRANT, f° 48. || xve s. De décoction
de vendange [vin] Recipé trois voltes [fois] et plus ;
Ne songe tant à tes escus, BASSELIN, xn. || xvie s. 11
y a deux causes qui donnent la dureté aux pierres,
l'une est abondance d'eau, l'autre est la longue dé-
coction, PALISSY, 293. Décoction, s'entend des mé-
taux parvenus à leur perfection, ID. 378.
— ÉTYM. Provenç. decoccio; espagn. decoccion;
ital. decozione; du latin decoctionem, iedecoquere,
cuire, de de, et coquere (voy. CUIRE).
t DÉCOGNOIR (dé-ko-gnoir), s. m. Coin de buis
pour serrer ou desserrer les formes typographiques.
— ÉTYM. De.... préfixe, et.com.
DÉCOIFFÉ, ÉE (dé-koi-fé, fée), part, passé. Une
. enime toute décoiffée. Une bouteille décoiffée.
DÉCOIFFER (dé-koi-fé), v. a. || 1° Ôter ce qui
coiffe. Il faut me décoiffer avec beaucoup de soin.
DEC
Il Déranger la coiffure, les cheveux, les mettre en
désordre. Le vent l'a toute décoiffée. [| Fig. Faire
sortir de la tête ou du coeur. C'est une idée extrava-
gante , une passion ridicule dont je voudrais bien le
décoiffer. || 2" Décoiffer une bouteille, ôter l'enve-
loppe qui entoure ïe bouchon; la déboucher. De
cette sorte, ayant dérobé sa bouteille sans qu'il l'eût
vu, je l'allai décoiffer en mon étude, où j'avalai de
bonnes gorgées, Francion, liv. iv, p. 450. || Décoiffer
une fusée, déchirer la garniture qui la préserve
contre les accidents du feu. || 3° Se décoiffer, v.
réfl. Déranger sa coiffure. Cet enfant se décoiffe
toujours. || Se décoiffer, déranger la coiffure l'un
de l'autre. X force de s'irriter, de s'injurier, de se
battre, de crier, de se décoiffer pour un liard, ils
avaient contracté, pour toute leur vie, l'air de l'in-
térêt sordide, de l'impudence et de la colère, DIDE-
ROT, Essaisur la peint, ch. 4.
— HIST. xiii" s. Ore se coife, ore se lie, Or se des-
coife, or se deslie, Contenance des femmes. ||xvi°s.
Mainte gentille nymphe et mainte belle fée, L'une
aux cheveux plies, et l'autre descoifée, RONS. 736.
Elle, marchant à tresses descoiffées, Apparoissoit la
princesse des fées, ID. 740. Mais je ne m'en puis
descoiffer [de cet amour] ; Je pense que c'est un en-
fer Dont jamais je ne sortiray, MAROT, I, 204.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et coiffer.
f DÉCOINCER (dé-koin-sé. Le c prend une cé-
dille devant a et o : nous décoinçons, je décoinçai),
v. a. Ôter un objet de dessus le coin qui le sup-
porte. |] Se décoincer, v. réfl. Être décoincé. Les
rails tendent constamment à se décoincer; cela
résulte de l'élasticité du bois, de la forme des coins
et des trépidations de la voie, Presse scientifique,
4 861, t. III, p. 229.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et coin.
f DÉCOLÉRER (dé-ko-lé-ré. La syllabe lé prend un
accent grave quand la syllabe qui suit est muette :
je décolère; excepté, suivant la règle non justifiée
que suit l'Académie, au futur et au conditionnel :
je décolérerai, je décolérerais), v. n. Cesser d'être
en colère. Il n'a pas décoléré de toute la journée. Il
ne décolère pas depuis qu'il a appris cette nouvelle.
|| Terme vulgaire.
— ÉTYM. De'.... préfixe, et colère.
DÉCOLLATION (dé-ko-la-sion; l'Académie dit
qu'on prononce les deux II; mais cette prononcia-
tion, qui n'est pas en rapport avec celle de décoller,
n'est pas non plus de l'usage le plus fréquent), s. f.
Action de décoller, de couper le cou. Icare auda-
cieux, téméraire lxion, Je te juge et condamne à
décollation, SCARRON, D. Japhet, m, 4. || Il sert à
désigner le martyre de saint Jean-Baptiste. Une ta-
pisserie de la décollation de saint Jean-Baptiste,
SÉV. 687. || Terme de chirurgie. Séparation de la
tête du foetus d'avec le tronc qui reste engagé dans
la matrice.
— HIST. xv° s. 11 fut jugé à estre decolé; et ce-
pendant qu'on le menoit à sa decolation sur une
charrette et séant sur une planche.... FROISS. liv. u,
p. 233, dans LACURNE.
— ÉTYM. Lat. decollatio, de decollare (voy. DÉ-
COLLER 4).
4. DÉCOLLÉ, ÉE (dé-ko-lé, lée), part, passé de
décoller 4. Qui a eu le cou coupé. Nicéphore pris
par les Bulgares fut décollé, VOLT. Moeurs, 28.
2. DÉCOLLÉ, ÉE (dé-ko-lé, lée), port, passe 1 de
décoller 2. Qui n'est plus collé.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et coMer.
4. DÉCOLLEMENT (dé-ko-le-man), s. m. Terme
d'arts. Action de couper une partie de quelque
chose. Les charpentiers disent faire un décollement
à un tenon.
— ÉTYM. Décoller 4.
2. DÉCOLLEMENT (dé-ko-le-man), s. m. Ac-
tion de .décoller, de défaire ce qui est collé; état
de ce qui est décollé. Le décollement du papier dans
cette pièce. || Terme de chirurgie. État d'un organe
séparé, par la destruction du tissu lamineux, des
parties auxquelles il adhérait naturellement. Dé-
collement du placenta.
— ÉTYM. Décoller 2.
I. DÉCOLLER (dé-ko-lé), v. a. Couper le cou à
quelqu'un. Lamberti rapporte que le czar Pierre avait
décoÛé de sa propre main son fils aîné, VOLT. Rus-
sie, il, -10. |] Terme de pèche. Couper la tête d'une
morue.
— HIST. xn" s. Venu sunt al quint jur de la na-
tivité En l'endemain que furent innocent decolé,
Que Herodes ocist par sa grant cruelté, Th. le mart.
437. || xiuc s. Je voudroie, par m'ame, qu'ele fust
decolée, Berte, xvi. Et fu sacrés à roi, et fu li pi-
res rois qui onques feust, puis le roi Herodes qui
DEC 989
fist les enfans décoller, Chron. de Rains, 420. La
nuis est revenue et li jors trespassés, Desous le Ci-
vetot fut li vaus [le vallon] gràns et lés : Là ot -de
nostre gent trente miîdecolé's, Clians. d'Ant. i 649.
|| xv° s. Le roi fit prendre tous ces seigneurs et en
fit decoler sans délai et sans connoissance de cause
jusques à vingt deux des plus grands barons, FROISS.
I,I, 6. || xvie s. Elle pour obeïr prend le pied de la
beste; Lors en lieu de l'hostie il décolla la teste Do
la femme perfide, RONS. 672.
— ÉTYM. Lat. decollare, de de, et collum, cou
(voy. cou).
2. DÉCOLLER (dé-ko-lé), v. a. || 1° Détacher une
chose qui était collée. Décoller du papier. Le matin
du mariage, chez les Juifs en Egypte, on colle les
paupières de la mariée avec de la gomme, et, quand
le moment de se coucher est venu, le mari les dé-
colle, ST-FOIX, ESS. Paris, OEuvres, t. iv, p. 346.
|| 2° Terme du jeu de billard. Décoller une bille, la
détacher de la bande. || 3° Se décoller, v. réfl. Cesser
d'être collé. Ce papier se décolle. |l Terme de jardi-
nage. Se détacher du sujet en parlant des greffes
et des jeunes bourgeons. La greffe s'est décollée.
|| Terme de jeu de billard. Écarter sa bille de la
bande. Décollez-vous, si vous pouvez.
— ÉTYM. De'.... préfixe., et colle.
f DÉCOLLET AGE (dé-ko-le-ta-j'), s. m. Action de
couper le collet des betteraves.
— ÉTYM. De'.... préfixe, et collet.
DÉCOLLETÉ, ÉE (dé-ko-le-té, tée), part, passé.
Dont on a rabattu, diminué le collet. Habit décol-
leté. || Par extension, femme décolletée, femme ha-
billée de manière à découvrir le cou, les épaules,
le haut de la poitrine. Sa femme [de Shrewsbury]
avait été belle et prétendait l'être encore, toute dé-
colletée, coiffée derrière l'oreille, ST-SIM. 340, 206.
|| Fig. Propos décolletés, propos trop libres.
DÉCOLLETER (dé-ko-le-té. Le t se double quand
la syllabe qui suit est muette : je décollette, je dé-
colletterai; il faut se garder d'une prononciation
très-répandue parmi les femmes : je décolte, il dé-
colte, et ainsi de suite partout où sont les deux tt),
v. a. Couper un vêtement de manière qu'il dégage
le cou. Décolleter une robe. || Rabattre le vêtement
de manière à découvrir le cou. || Se décolleter,
v. réfl. Se découvrir le cou, les épaules. Cette
femme se décollette trop.
— HIST. xm" s. S'ele a biau col et gorge blanche,
Gart que cil qui sa robe tranche [taille], Si très bien
la.li escolete, Que sa char père [paraisse] blanche et
nete Demi pié darierset devant, la Rose, 4 35)9.
— ËTYM. Dé.... préfixe, et collet.
t DÉCOLLEUR (dé-ko-leur), s. m. Terme de pê-
che. Celui qui coupe la tête et arrache les entrailles
de la morue. X mesure qu'ils prennent une morue,
ils lui coupent la langue, ensuite ils la livrent à
un mousse, pour la porter au décolleur, RAYNAL,
Hist. phil. xvn, 4 3.
— ÉTYM. Décoller 4.
DÉCOLORATION (dé-ko-lo-ra-sion; en poésie, de
six syllabes), s. f. || 1° Opération qui a pour but d'en-
lever à un corps sa couleur. || Perte de la couleur
naturelle. M. Génebrier, bibliothécairedenotrerêpu-
blique, a poussé beaucoup plus loin que moi les re-
cherches sur la décoloration des corps par la lumière,
BONNET, Décolor. corps lum. || 2° Fig. Décoloration
du style. La décoloration de la nature aux yeux de
celui dont l'âme est flétrie par de cruels chagrins.
— HIST. xvic s. Décoloration et amaigrissement,
enfleures aux jambes, PARÉ, XVIII, 66.
— ÉTYM. Provenç. descoloracio; du latin decolo-
rationem, de decolorare.
DÉCOLORÉ, ÉE (dé-ko-lo-ré, rée), part, passé.
Qui a perdu sa couleur. Des roses décolorées. Un ta-
bleau décoloré. L'oeil abattu, triste, désespérée, Lan-
guissante et décolorée, De quoi puis-je me préva-
loir? MOL. Psych.v, 3. Le nouveau Cicéron tremblant,
décoloré, BOIL. Lutr. vi. Ce frontdécoloré, ces adieux
menaçants, LEMERC. Agamemn. i, 4. Ce fut le 44
novembre que la colonne impériale sortit enfin de
Smolensk; sa marche était encore décidée, mais
morne et taciturne comme la nuit, comme cette na-
tu"j muette et décolorée au,milieu de laquelle elle
s'avançait, SÊGUR, Hist. de Napol. x, 3. || Fig. Un
style décoloré, un style qui est terne et sans éclat.
DÉCOLORER (dé-ko-lo-ré), «. a. || 1° Ôts.-, altérer
la couleur. La mort décolorait son front sans dia-
dème, VOLT. OEdipe, v, 4. || Fig. Il était souffrant,
et la souffrance décolorait pour lui la nature. || 2* Se
décolorer, v. réfl. Perdre sa couleur. Son teint se
décolore. Un lis penche et se décolore, DELAV. Paria,
n, 6. |1 Fig. Son style s'est décoloré. [Après le cri
de Pluton] Les expressions d'Homère se décolorent,
mât attaché, SCARRON, Virg. trav. v. j| Fig. Des
traits malicieux, décochés par une bouche adroite.
De cent sots compliments, sans y compter les vôtres,
Contre moi décochés.... SCARRON, D. Japhet,m, 4.
DÉCOCHEMENT (dé-ko-che-man), s. m. Action
de décocher une flèche. || Fig. Le décochement
d'une épigramme.
— ËTYM. Décocher.
DÉCOCHER (dé-ko-ché), V. a. \\ i° Tirer une flèche
à l'aide d'un arc, d'une arbalète. On décocha con-
tre lui une flèche de deux coudées, VAUGEL. Q. C.
liv. ix, ch. 5. Et des traits infinis qu'ils ont pu dé-
cocher. Ce n'est que par hasard qu'ils ont blessé des
nôtres, TRISTAN, Panthèe, i, 4. Ils ont caché le ciel
des traits qu'ils décochaient, ROTROU, Relis, i, 6.
Un coeur de roche Impénétrable aux traits que l'a-
mour nous décoche, MAIR. Sophon. iv, 6. Que son
oeil fendu grand et bleu Décoche de matras [sorte de
dard] de feu ! SCARRON, Virg. trav. iv. || On dit aussi
que l'arc décoche une flèche. Il en est de notre
corps dans les passions, par exemple dans une faim
ou dans une colère violente, comme d'un arc bandé
dont toute la disposition tend à décocher le trait,
BOSS. Connaiss. m, 4 4. || 2° Fig. Décocher un trait
de satire, une épigramme, lancer un trait mordant,
faire une épigramme. On a vu en son lieu ce qu'il
[le maréchal de Duras] décocha au maréchal de Vil-
leroy, lorsqu'il passa de Flandre en Italie, ST-SIM.
4 40, 49. Aux moindres traits que sur toi l'on déco-
che.... J. B. ROUSS. Épitr. i, 4, aux Muses. Ils [les
athées] décocheront contre nous tous les arguments
des Stratons, VOLT. Âme, 5. || On dit aussi déco-
cher un compliment, une oeillade. || 3° V. n. Terme
de chasse. L'oiseau de proie décoche, quand il fond
comme un trait sur le gibier. |] 4° Se décocher, v.
réfl. Être décoché. Les traits malins qui se décochè-
rent dans ce salon sur les absents.
— HIST. xinc s. Atant estes vos un archier Qui une
flece a encochiée ; Envers le cerf a descochiée ; Que
il l'avoit bien avisé, Ren. 4 235G. Avant en va desus
le pont; Li sergent qui furent amont Descochent
carriax enpenez, ib. 18969. || xivc s. C.aillous et vi-
retons assez on descocha, Guescl. 20027. || xvie s.
Plustost que la flèche ailée Ne s'en vole au desco-
cher, Nostre verdeur escoulée Voit son printemps
dèsseicher, DUBELL. V, 64, verso. Laquelle [flèche]
lors, pour me rendre confus, Il desçocha sur mon
coeur rudement, MAHOT, I, 4 60. Il prend son arc et
sa flèche, et vous décoche rasibus l'image du saint,
DESPER. Contes, cxxiv. Lequel lui coupoit l'herbe
sous le pied, et le decochoit des bonnes grâces où
il se croyoit si bien ancré, YVER, p. 688. 11 com-
mence à crier: charge 1 charge! et puis descoche à
toutes brides, la lance en l'arrest, CARL. VI, 26. Ce-
pendant l'embuscade descoche, et prennent chacun
un chemin, et luy couppent la gorge, et le man-
gent, PARÉ, Animaux, xvi. Voulant son arc contre
moy descocher, Trouva l'escu aussi fort qu'un ro-
cher, RONS. 768. Les barbares descocherent en si
grande fureur, qu'ilz escarterent ceux qui besoi-
gnoient aux trenchées, AMYOT, Sylla, 46.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et le verbe hypothétique
cocher, mettre dans la coche, de coche 4.
| DÉCOCONNER (dé-ko-ko-né), v. a. Enlever les
bruyères et en détacher le cocon du ver à soie.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et cocon.
fDÉCOCTÉ (dé-ko-kté), s. m. Terme de pharma-
cie. Produit d'une décoction.
— ËTYM. Voy. DÉCOCTION.
DÉCOCTION (dé-ko-ksion; en poésie, de quatre
syllabes), s. f. Terme de pharmacie. Opération qui
consiste à faire bouillir, dans un liquide, des sub-
stances médicamenteuses dont on veut extraire les
principes solubles. || Le produit liquide de cette opé-
ration. Boire une décoction.
— HIST, xmc s. Et quant h décoctions sera faite
et coulée, ALEBRANT, f° 48. || xve s. De décoction
de vendange [vin] Recipé trois voltes [fois] et plus ;
Ne songe tant à tes escus, BASSELIN, xn. || xvie s. 11
y a deux causes qui donnent la dureté aux pierres,
l'une est abondance d'eau, l'autre est la longue dé-
coction, PALISSY, 293. Décoction, s'entend des mé-
taux parvenus à leur perfection, ID. 378.
— ÉTYM. Provenç. decoccio; espagn. decoccion;
ital. decozione; du latin decoctionem, iedecoquere,
cuire, de de, et coquere (voy. CUIRE).
t DÉCOGNOIR (dé-ko-gnoir), s. m. Coin de buis
pour serrer ou desserrer les formes typographiques.
— ÉTYM. De.... préfixe, et.com.
DÉCOIFFÉ, ÉE (dé-koi-fé, fée), part, passé. Une
. enime toute décoiffée. Une bouteille décoiffée.
DÉCOIFFER (dé-koi-fé), v. a. || 1° Ôter ce qui
coiffe. Il faut me décoiffer avec beaucoup de soin.
DEC
Il Déranger la coiffure, les cheveux, les mettre en
désordre. Le vent l'a toute décoiffée. [| Fig. Faire
sortir de la tête ou du coeur. C'est une idée extrava-
gante , une passion ridicule dont je voudrais bien le
décoiffer. || 2" Décoiffer une bouteille, ôter l'enve-
loppe qui entoure ïe bouchon; la déboucher. De
cette sorte, ayant dérobé sa bouteille sans qu'il l'eût
vu, je l'allai décoiffer en mon étude, où j'avalai de
bonnes gorgées, Francion, liv. iv, p. 450. || Décoiffer
une fusée, déchirer la garniture qui la préserve
contre les accidents du feu. || 3° Se décoiffer, v.
réfl. Déranger sa coiffure. Cet enfant se décoiffe
toujours. || Se décoiffer, déranger la coiffure l'un
de l'autre. X force de s'irriter, de s'injurier, de se
battre, de crier, de se décoiffer pour un liard, ils
avaient contracté, pour toute leur vie, l'air de l'in-
térêt sordide, de l'impudence et de la colère, DIDE-
ROT, Essaisur la peint, ch. 4.
— HIST. xiii" s. Ore se coife, ore se lie, Or se des-
coife, or se deslie, Contenance des femmes. ||xvi°s.
Mainte gentille nymphe et mainte belle fée, L'une
aux cheveux plies, et l'autre descoifée, RONS. 736.
Elle, marchant à tresses descoiffées, Apparoissoit la
princesse des fées, ID. 740. Mais je ne m'en puis
descoiffer [de cet amour] ; Je pense que c'est un en-
fer Dont jamais je ne sortiray, MAROT, I, 204.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et coiffer.
f DÉCOINCER (dé-koin-sé. Le c prend une cé-
dille devant a et o : nous décoinçons, je décoinçai),
v. a. Ôter un objet de dessus le coin qui le sup-
porte. |] Se décoincer, v. réfl. Être décoincé. Les
rails tendent constamment à se décoincer; cela
résulte de l'élasticité du bois, de la forme des coins
et des trépidations de la voie, Presse scientifique,
4 861, t. III, p. 229.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et coin.
f DÉCOLÉRER (dé-ko-lé-ré. La syllabe lé prend un
accent grave quand la syllabe qui suit est muette :
je décolère; excepté, suivant la règle non justifiée
que suit l'Académie, au futur et au conditionnel :
je décolérerai, je décolérerais), v. n. Cesser d'être
en colère. Il n'a pas décoléré de toute la journée. Il
ne décolère pas depuis qu'il a appris cette nouvelle.
|| Terme vulgaire.
— ÉTYM. De'.... préfixe, et colère.
DÉCOLLATION (dé-ko-la-sion; l'Académie dit
qu'on prononce les deux II; mais cette prononcia-
tion, qui n'est pas en rapport avec celle de décoller,
n'est pas non plus de l'usage le plus fréquent), s. f.
Action de décoller, de couper le cou. Icare auda-
cieux, téméraire lxion, Je te juge et condamne à
décollation, SCARRON, D. Japhet, m, 4. || Il sert à
désigner le martyre de saint Jean-Baptiste. Une ta-
pisserie de la décollation de saint Jean-Baptiste,
SÉV. 687. || Terme de chirurgie. Séparation de la
tête du foetus d'avec le tronc qui reste engagé dans
la matrice.
— HIST. xv° s. 11 fut jugé à estre decolé; et ce-
pendant qu'on le menoit à sa decolation sur une
charrette et séant sur une planche.... FROISS. liv. u,
p. 233, dans LACURNE.
— ÉTYM. Lat. decollatio, de decollare (voy. DÉ-
COLLER 4).
4. DÉCOLLÉ, ÉE (dé-ko-lé, lée), part, passé de
décoller 4. Qui a eu le cou coupé. Nicéphore pris
par les Bulgares fut décollé, VOLT. Moeurs, 28.
2. DÉCOLLÉ, ÉE (dé-ko-lé, lée), port, passe 1 de
décoller 2. Qui n'est plus collé.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et coMer.
4. DÉCOLLEMENT (dé-ko-le-man), s. m. Terme
d'arts. Action de couper une partie de quelque
chose. Les charpentiers disent faire un décollement
à un tenon.
— ÉTYM. Décoller 4.
2. DÉCOLLEMENT (dé-ko-le-man), s. m. Ac-
tion de .décoller, de défaire ce qui est collé; état
de ce qui est décollé. Le décollement du papier dans
cette pièce. || Terme de chirurgie. État d'un organe
séparé, par la destruction du tissu lamineux, des
parties auxquelles il adhérait naturellement. Dé-
collement du placenta.
— ÉTYM. Décoller 2.
I. DÉCOLLER (dé-ko-lé), v. a. Couper le cou à
quelqu'un. Lamberti rapporte que le czar Pierre avait
décoÛé de sa propre main son fils aîné, VOLT. Rus-
sie, il, -10. |] Terme de pèche. Couper la tête d'une
morue.
— HIST. xn" s. Venu sunt al quint jur de la na-
tivité En l'endemain que furent innocent decolé,
Que Herodes ocist par sa grant cruelté, Th. le mart.
437. || xiuc s. Je voudroie, par m'ame, qu'ele fust
decolée, Berte, xvi. Et fu sacrés à roi, et fu li pi-
res rois qui onques feust, puis le roi Herodes qui
DEC 989
fist les enfans décoller, Chron. de Rains, 420. La
nuis est revenue et li jors trespassés, Desous le Ci-
vetot fut li vaus [le vallon] gràns et lés : Là ot -de
nostre gent trente miîdecolé's, Clians. d'Ant. i 649.
|| xv° s. Le roi fit prendre tous ces seigneurs et en
fit decoler sans délai et sans connoissance de cause
jusques à vingt deux des plus grands barons, FROISS.
I,I, 6. || xvie s. Elle pour obeïr prend le pied de la
beste; Lors en lieu de l'hostie il décolla la teste Do
la femme perfide, RONS. 672.
— ÉTYM. Lat. decollare, de de, et collum, cou
(voy. cou).
2. DÉCOLLER (dé-ko-lé), v. a. || 1° Détacher une
chose qui était collée. Décoller du papier. Le matin
du mariage, chez les Juifs en Egypte, on colle les
paupières de la mariée avec de la gomme, et, quand
le moment de se coucher est venu, le mari les dé-
colle, ST-FOIX, ESS. Paris, OEuvres, t. iv, p. 346.
|| 2° Terme du jeu de billard. Décoller une bille, la
détacher de la bande. || 3° Se décoller, v. réfl. Cesser
d'être collé. Ce papier se décolle. |l Terme de jardi-
nage. Se détacher du sujet en parlant des greffes
et des jeunes bourgeons. La greffe s'est décollée.
|| Terme de jeu de billard. Écarter sa bille de la
bande. Décollez-vous, si vous pouvez.
— ÉTYM. De'.... préfixe., et colle.
f DÉCOLLET AGE (dé-ko-le-ta-j'), s. m. Action de
couper le collet des betteraves.
— ÉTYM. De'.... préfixe, et collet.
DÉCOLLETÉ, ÉE (dé-ko-le-té, tée), part, passé.
Dont on a rabattu, diminué le collet. Habit décol-
leté. || Par extension, femme décolletée, femme ha-
billée de manière à découvrir le cou, les épaules,
le haut de la poitrine. Sa femme [de Shrewsbury]
avait été belle et prétendait l'être encore, toute dé-
colletée, coiffée derrière l'oreille, ST-SIM. 340, 206.
|| Fig. Propos décolletés, propos trop libres.
DÉCOLLETER (dé-ko-le-té. Le t se double quand
la syllabe qui suit est muette : je décollette, je dé-
colletterai; il faut se garder d'une prononciation
très-répandue parmi les femmes : je décolte, il dé-
colte, et ainsi de suite partout où sont les deux tt),
v. a. Couper un vêtement de manière qu'il dégage
le cou. Décolleter une robe. || Rabattre le vêtement
de manière à découvrir le cou. || Se décolleter,
v. réfl. Se découvrir le cou, les épaules. Cette
femme se décollette trop.
— HIST. xm" s. S'ele a biau col et gorge blanche,
Gart que cil qui sa robe tranche [taille], Si très bien
la.li escolete, Que sa char père [paraisse] blanche et
nete Demi pié darierset devant, la Rose, 4 35)9.
— ËTYM. Dé.... préfixe, et collet.
t DÉCOLLEUR (dé-ko-leur), s. m. Terme de pê-
che. Celui qui coupe la tête et arrache les entrailles
de la morue. X mesure qu'ils prennent une morue,
ils lui coupent la langue, ensuite ils la livrent à
un mousse, pour la porter au décolleur, RAYNAL,
Hist. phil. xvn, 4 3.
— ÉTYM. Décoller 4.
DÉCOLORATION (dé-ko-lo-ra-sion; en poésie, de
six syllabes), s. f. || 1° Opération qui a pour but d'en-
lever à un corps sa couleur. || Perte de la couleur
naturelle. M. Génebrier, bibliothécairedenotrerêpu-
blique, a poussé beaucoup plus loin que moi les re-
cherches sur la décoloration des corps par la lumière,
BONNET, Décolor. corps lum. || 2° Fig. Décoloration
du style. La décoloration de la nature aux yeux de
celui dont l'âme est flétrie par de cruels chagrins.
— HIST. xvic s. Décoloration et amaigrissement,
enfleures aux jambes, PARÉ, XVIII, 66.
— ÉTYM. Provenç. descoloracio; du latin decolo-
rationem, de decolorare.
DÉCOLORÉ, ÉE (dé-ko-lo-ré, rée), part, passé.
Qui a perdu sa couleur. Des roses décolorées. Un ta-
bleau décoloré. L'oeil abattu, triste, désespérée, Lan-
guissante et décolorée, De quoi puis-je me préva-
loir? MOL. Psych.v, 3. Le nouveau Cicéron tremblant,
décoloré, BOIL. Lutr. vi. Ce frontdécoloré, ces adieux
menaçants, LEMERC. Agamemn. i, 4. Ce fut le 44
novembre que la colonne impériale sortit enfin de
Smolensk; sa marche était encore décidée, mais
morne et taciturne comme la nuit, comme cette na-
tu"j muette et décolorée au,milieu de laquelle elle
s'avançait, SÊGUR, Hist. de Napol. x, 3. || Fig. Un
style décoloré, un style qui est terne et sans éclat.
DÉCOLORER (dé-ko-lo-ré), «. a. || 1° Ôts.-, altérer
la couleur. La mort décolorait son front sans dia-
dème, VOLT. OEdipe, v, 4. || Fig. Il était souffrant,
et la souffrance décolorait pour lui la nature. || 2* Se
décolorer, v. réfl. Perdre sa couleur. Son teint se
décolore. Un lis penche et se décolore, DELAV. Paria,
n, 6. |1 Fig. Son style s'est décoloré. [Après le cri
de Pluton] Les expressions d'Homère se décolorent,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.59%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.59%.
- Collections numériques similaires Fonds régional : Bourgogne Fonds régional : Bourgogne /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Bourgogn1"Édit... portant suppression de l'office de président au bailliage de Mascon... [Enregistré au Parlement le 1er avril 1716.] /ark:/12148/bd6t54204073d.highres Lettres patentes du Roy, sur arrest du Conseil, pour l'abonnement de la capitation de Bourgogne & de Bresse de l'année 1716. Données à Paris le 29. fevrier 1716. /ark:/12148/bd6t542040720.highres
- Auteurs similaires Fonds régional : Bourgogne Fonds régional : Bourgogne /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Bourgogn1"Édit... portant suppression de l'office de président au bailliage de Mascon... [Enregistré au Parlement le 1er avril 1716.] /ark:/12148/bd6t54204073d.highres Lettres patentes du Roy, sur arrest du Conseil, pour l'abonnement de la capitation de Bourgogne & de Bresse de l'année 1716. Données à Paris le 29. fevrier 1716. /ark:/12148/bd6t542040720.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 52/1146
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5406698m/f52.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5406698m/f52.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5406698m/f52.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5406698m/f52.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5406698m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5406698m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5406698m/f52.image × Aide