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ENC
Aujourd'hui la distinction est établie, et on ne
dit plus : brûler, offrir des encens, mais de l'encens.
— HIST. xii' s. Encontre lei [contre la loi ] en-
cens [il] volt offrir al altel, Rois, p. 391. Plus soef
oient [sentent] que encens ne piment, Ronc. p. 402.
Del saint encens porter el temple s'eiihardi ; Deus
s'en ert [était] cureciez,deliepre le feri [frappa], Th.
le mart. 74. |j xvi* s. L'encens est un arbre qui croist
en Arabie.—On sophistique l'encens avec résine de
pin, PARÉ, xxvi, 45. Herbe d'absinthe ou encens
puant, FOBILLOUX, Fauconn. f° 28, dans LACCRNE.
— ÉTYM. Provenç. encens, ensens, ences, eces,
esses; catal. encens; espagn. incienso; portug. et
ital. incenso; du latin incensum, brûlé, de incen-
dere, brûler (voy. INCENDIE).
ENCENSÉ, ÉE (an-san-sé, sée), part, passé. Qui
reçoit l'encensement. Encensé par le prêtre. || Fig.
Un roi encensé par des flatteurs.
ENCENSEMENT (an-san-se-man), s. m. Action
d'encenser. Ils ne l'invoquèrent plus avec les so-
lennités des encensements et des victimes que dans
le temple, MASS. Carême, Temples. Elle fait brûler
devant eux la fumée des encensements, m. Prof,
rel. 3. L'autel et monseigneur le cardinal de Sour-
dis furent encensés et non le roi ; disant les chape-
lains de Sa Majesté, qu'on avait autrefois empoi-
sonné des rois par le moyen des encensements,
SÀINT-FOIX, Ess. sur Paris, OEuvres, t. iv, p. 464,
dans POUGENS.
— HIST. xvi* s. Ils n'ont point voulu faire par 1
fums et encensements aux idoles, CALV. 227. David
prioit que son oraison montast devant le Seigneur
comme un encensement, ID. Instit. -H 60.
— ÉTYM. Encenser.
ENCENSER (an*san-sé), v. a. [| 1° Faire brûler
l'encens devant quelqu'un, devant quelque chose.
Encenser une idole. Encenser les autels. Encenser
l'évèquè. || Absolument. Il entra pendant qu'on en-
censait. || 2° Fig. Honorer d'une sorte de culte,-
d'hommage. Elle [la politique romaine] encensait
quelquefois le Dieu des Juifs avec tous les autres,
BOSS. Hist. Il, 42. Qui voudra désormais encenser
mes autels? BOIL. Lutrin, i. Vénus.... vous a-t-elle'
forcé d'encenser ses autels? BAC. Phèd. i, 4. On en-
cense, et on adore l'idole qu'on méprise, MASS. Ca-
rême, Tent. Moi 1 de ce fanatique encenser les pres-
tiges! VOLT. Fanât, i, t. Allez donc et jamais
n'encensez ses erreurs, ID. Brutus, n, 4. || 3° Don-
ner des louanges excessives. Pour gagner les hom-
mes, il n'est point de meilleure voie que de donner
dans leurs maximes et encenser leurs défauts, MOL.
l'Av. i, -i. Jamais il n'avait encensé le pouvoir ar-
bitraire du premier, HAMILT. Gramm. 6. On n'en-
censa jamais la vertu fugitive, VOLT. Triumv. I, 3.
Sur un trône l'ennui se carre, Fier d'être encensé
par des sots, BÉRANG. Prince de Navarre. J'encense
une personne auguste ; Pour toi je ne puis plus chan-
ter, ID. Poêle de cour. || Familièrement. Encen-
ser à tour de bras, donner des louanges outrées.
|| 4° Terme de manège. Le cheval encense, quand il
fait avec sa tête un mouvement de bas en haut.
|| 5" Encenser a été employé comme un verbe neu-
tre; cette tournure n'a pas été reçue. Encenser aux
dieux, SAURIN (le prédicateur), Disc, de saint Paul
à Félix et Drusille. Il arrive assez souvent que
toutes ces belles promesses [des prédicateurs dans
les guerres de religion] sont suivies de la perte
d'une bataille; le prédicateur n'en est pas décon-
certé ; il trouve cent admirables ressources : si l'on
avait vaincu, on se serait trop confié au bras de la
chair; on aurait trop encensé à ses rets; une dé-
faite nous apprend que nous n'étions pas assez
humbles, BAYLE, Dict. Déjotarus, note K. || 6° S'en-
censer, v. réfl. Se donner les uns aux autres de
l'encens, des flatteries.
— HIST. XIe s. Gaillardement touz [ils] les ont en-
censez, Ch. de Roi. ccix. ||xir s. Joaz le mestier
Deu cum prestres envaï, Encensa cum evesques in
domo domini, Th. le mart. 76. Este vus [voici] uns
prudum de Juda ki vint de part nostre Seignur en
Bétel, e truvad le rei Jéroboam tut en estant, e cel
altel aviultre [adultère] encensant, Rois, p. 286.
H XIIIe s. Que toutes les famés vivans Lor cors, lor
cuers et lor pensées Ont de celé odor encensées, la
Rose, 20880. || xv s. Il bouta sa teste au trou du
retrait où il fut bien encensé, Dieu le sait, de la
confiture de leans, LOUIS XI, Nouv. LXXII. ||xvr s
Un charbon ardent s'estant coulé dans la manche
d'un enfant lacedemonien, ainsi qu'il encensoit...,
MONT, m, 164.
— ÉTYM. Encens; provenç. encessar, ecessar;
datai, encensar; espagn. incensar; ital. incensare.
ENjGBHSEUK(aii-saB-seur), *. », Ne se dit qu'au
ENC
fig. Celui qui donne de l'encens, des louanges ex-
cessives. Et, faute d'encenseurs pour les défauts
qu'ils ont, Ils s'accoutumeraient à se voir têts qu'ils
sont, BOURSADLT, Fables d'Ésope, m, 4.
— ÉTYM. Encenser.
fENCENSIER (an-san-sié), s. m. Nom vulgaire du
romarin officinal, dit aussi encens.
— ÉTYM. Encens. Cette plante a été ainsi nom-
mée de l'encensier, ancien nom de Vencensoir,
ainsi qu'on voit à l'étymologie à'encensoir.
ENCENSOIR (an-san-soir), s. m. || 1° Vase sacré,
ou sorte de cassolette suspendue à de longues chaî-
nettes, dans laquelle on brûle de l'encens. Qui
porte l'encensoir ne peut porter l'épée, LEMIERRE,
Charlem. n, 4. Elevez-vous [prières] dans le silence
X l'heure où dans l'ombre du soir La lampe des
nuits se balance, Quand le prêtre éteint l'encensoir,
LAMART. Harm. î, 4.||Fig. Prendre l'encensoir,
louer excessivement. L'autre jour, suivant à la trace
Deux ânes qui, prenant tour à tour l'encensoir, Se
louaient tour à tour, comme c'est la manière, LA
FONT. Fabl. xi, 6. || Fig. et familièrement. Casser le
nez à coups d'encensoir, donner de l'encensoir par
le nez, donner en face des louanges outrées. Mais
un auteur novice à répandre l'encens Souvent à son
héros, dans un bizarre ouvrage, Donne de l'encen-
soir au travers du visage, BOIL. Éplt. rx. || 2° Fig.
Le sacerdoce, le pontificat. Il tient le sceptre et
l'encensoir. Quand j'osai contre lui disputer l'encen-
soir, BAC. Âthal. m, 3. || Mettre la main à l'encen-
soir, entreprendre sur le ministère des ecclésias-
tiques. On ne m'a jamais vu.... D'une indiscrète
main profaner l'encensoir, VOLT. Henriade, u. Il
{Pierre le Grand] ne touchait point à l'encensoir,
mais il dirigeait les mains qui le. portaient, ID.
Russie, i, *o. || 3°Terme d'astronomie. Constellation
de l'hémisphère austral qu'on nomme aussi l'Autel.
|| 4° Synonyme d'encensier, plante.
— HIST. xme s. Il ne laissa en les yglises d'Engle-
terre ne calices, ne encensuers, Hist. occid. des
Croisades, t. i, p. 202. || xvr* s. Les femmes et quel-
ques ministres faisoient jouer des feux d'artifices,
etentr'autres une pièce qu'ils appeloient l'encensoir,
c'estoit un mas qui tournoit sur un pivot, et avoit
une chaudière au long bout, duquel long bout on ver-
soit le feu dans le milieu du fossé, D'AUB. Hist. n, 47.
— ÉTYM. Encenser. La langue ancienne disait de
préférence encensier: xu' s. Desphieles, desencen-
siers e des altres ustilz, Rois, p. 244.
f ENCÉPHALALGIE (an-sé-fa-lal-jie), s. f. Terme
de médecine. Douleur nerveuse de l'encéphale.
— ÉTYM. Encéphale, et àX-p;, douleur.
f ENCÉPHALALGIQCE (an-sé-fa-lal-ji-k'), adj.
Qui a le caractère de l'encéphalalgie.
ENCÉPHALE (an-sé-fa-f), s. m. || 1° Terme d'a-
natomie. L'organe nerveux qui, chez tous les ani-
maux vertébrés, est contenu dans la cavité du crâne.
|| 2° Adj. Terme de zoologie. Se dit de vers qui s'en-
gendrent dans la tête. Cet emploi est aujourd'hui
inusité.
— ÉTYM. 'EyxéçaXov, de èv, en, et xeçaX^, tête.
ENCÉPHALIQUE (an-sé-fa-li-k'), adj. Qui ap-
partient à l'encéphale.
— ÉTYM. Encéphale.
f ENCÉPHALITE (an-sê-fa-li-f), s. f. Terme de
médecine. Inflammation de l'encéphale.
— ÉTYM. Encéphale, et la finale médicale ite,
en grec itiç, indiquant inflammation.
t ENCÉPIIALOCËLE (an-sé-fa-)o-sè-l'), s. /'.Ter-
me de chirurgie. Hernie du cerveau.
— ÉTYM. Encéphale, et x^Xri, tumeur.
f 4. ENCÉPI1ALOÏDE (an-sé-fa-lo-ï-d'), adj.
Terme d'anatomie. Qui offre des sinuosités compa-
rables à celles d'un cerveau. || Terme d'anatomie pa-
thologique. Substance encéphaloïde, une des ma-
tières morbifiques qui forment le plus souvent les
tumeurs dites cancéreuses.
— ÉTYM. Encéphale, et eTSoç, forme.
f 2. ENCÉPHALOÏDE (an-sé-fa-lo-ï-d'), s. m.
Terme de minéralogie. Espèce de madrépore fossile.
— ÉTYM. Voyez le précédent.
f ENCÉPHALOLITHE (an-sé-fa-lo-li-f), s. m.
Terme d'anatomie pathologique. Calcul ou concré-
tion du cerveau.
— ÉTYM. Encéphale, etXîSo;, pierre.
f ENCÉPHALOLOGIE (an-sé-fa-lo-lo-jie), s. f.
Traité sur l'encéphale.
— ÉTYM. Encéphale, et Xoyoç, traité.
f ENCÉPUALOPATHIE (an-sé-fa-lo-pa-tie), s. f.
Terme de médecine. Nom donné à des accidents
nerveux graves, tels que le délire, le coma, et aussi
à différentes formes de maladies nerveuses.
— ÉTYM. Encéphale, et rcâBoç, maladie.
ENC
+ ENCÉPHALOZOAIRE (an-sé-fa-lo-zo-ê-T,)l adj.
Terme de zoologie. Les animaux encéphalozoaires, les
animaux qui sont pourvus d'un cerveau. || S. m. Les
encéphalozoaires.
— ÉTYM. Encéphale, et Çraâpiov, diminutif de
Çwov, animal; mot d'ailleurs mal fait, car il signifie
les petits animaux qui sedéveloppent dans le cerveau.
ENCHAÎNÉ, ÉE (an-chê-né, née), port, passé.
|| 1° Lié avec des chaînes. Un criminel enchaîné.
|| Par extension. Ces vents depuis trois mois enchaî-
nés sur nos têtes, RAC. Iphig. i, 4. || Fig. Quoi 1
toujours enchaîné de ma gloire passée.:., RAC.
Brit. iv, 3. Et que, de mon devoir esclave infor-
tunée, X d'éternels ennuis je me voie enchaînée, ID.
llilhr. Il, 6. Le roi jusqu'à ce jour ignore qui je
suis; Celui par qui le ciel règle ma destinée, Sur
ce secret encor tient ma langue enchaînée, ID. Eslh.
i, 4. Il [un officier russe] n'a été relâché qu'à iîow-
no, après vingt-six jours, ayant partagé toutes nos
douleurs, libre d'y échapper, mais enchaîné par
sa parole, SËGUR, Hist. de Napol. x, 8. || 2° Il se
dit aussi du lien de l'amour et du mariage. Et
qu'ensuite à l'envi mille autres hyménêes De nos
deux nations l'une à l'autre enchaînées .Mêlent si
bien le sang et l'intérêt commun.... CORN. Sert.
i, 2. Enchaînée à Gusman par des noeuds éternels,
VOLT. Ali. m, 4. || 3" Tenu dans l'oppression. Ils
adorent la main qui les tient enchaînés, RAC. Brit.
iv, 4. || 4° Uni par un enchaînement. Mais l'Etat
aujourd'hui suivra ma destinée, Je tiens avec mon
sort sa fortune enchaînée, RAC. Alex, i, 4. Heureux
si ses vertus l'une à l'autre enchaînées, ID. Brit.
I, 2. Mille prospérités l'une à l'autre enchaînées,
ID. Bérén. v, 7. Les malheurs sont souvent enchaî-
nés l'un à l'autre, ID. Eslh. m, 4. || Uni par un rap-
port logique, et, simplement, qui se suit bien. Des
idées étroitement enchaînées.
ENCHAÎNEMENT (an-chê-ne-man), s.m. \\i° Ac-
tion de mettre à la chaîne. L'enchaînement des for-
çats. || 2° Fig. Suite ou série de-choses de même
nature, ou qui ont des rapports entre elles. L'en-
chaînement des causes, des raisonnements. Un
enchaînement de circonstances. Nous appelons opéra
un certain enchaînement de danses ef de musique
qui n'ont pas un rapport bien juste, ST-ÉVREM. dans
RICHELET. Les parties du monde ont toutes un tel
rapport et un tel enchaînement l'une avec l'autre,
que je crois impossible l'une sans l'autre et sans le
tout, PASC. Pensées, t. i, p. 262, édit. Lahure. Ce
Dieu qui a fait l'enchaînement de l'univers, BOSS.
Hist. ni, 2. Par quels secrets ressorts, par quel
enchaînement Le ciel a-t-il conduit ce grand événe-
ment? RAC. Esth. i, t. Ces repas qui font l'enchaî-
nement des autres voluptés, HAMILT. Gramm. 8.
Sa vie parut un enchaînement continuel de crimes,
FËN. Tél. vin. Une succession de pensées qui nais-
sent dans les peuples les unes après les autres, et
dont l'enchaînement bien observé pourrait donner
lieu à des espèces de prophéties, FONTSN. Leibnitss,
Quoi! toute votre vie n'a peut-être été qu'un enchaî-
nement déplorable de passions et db misères, MASS.
Car. Pécheresse. On voit le progrès immense que les
sciences ont fait, et on a perdi'. l'enchaînement in-
sensible par lequel elles tiennent aux premières
idées, TURGOT , Ébauche du 2« dise. Progrès de
Vesprit humain, p. 269. L'ordre et l'enchaînement
des idées les graveront dan3 ma tête d'une manière
ineffaçable, M"" DE GENLIS, Adèle et Théod. 1.1,
lett. 8, p. 36, dans PODGENS.
— ÉTYM. Enchaîner; provenç. encademen.
ENCHAÎNER (an-chê-né), v. a. || i° Attacher
avec une chaîne. Enchaîner un criminel, un ani-
mal féroce. Tandis que l'ennemi par ma fuite
trompé.... Et, gravant en airain ses frêles avan-
tages , De mes États conquis enchaînait les images,
RAC. Slithr. m, 4. || Par extension. Le froid enchaîne
les eaux, les ruisseaux, c'est-à-dire il en glace la
surface qui cesse de couler. L'hiver, qui si long-
temps a fait blanchir nos plaines, N'enchaîne
plus le cours des paisibles ruisseaux, i. B. ROUSS
liv. ni, ode 6. Mon front est blanchi par le temps;
Mon sang refroidi coule à peine, Semblable à cett»
onde qu'enchaîne Le souffle glacé des autans, LA-
MART. Méd. I, 9. || Fig. Maudit soit le premier dont
la verve insensée.... Voulut avec la rime enchaîner
la raison ! BOIL. Sat. n. L'homme en ses passions
toujours errant, sans guide, A besoin qu'on lui
mette et le frein et la bride; Son pouvoir malheu-
reux ne sert qu'à le gêner; Et, pour le rendre li-
bre, il le faut enchaîner, ID. ib. x. Heureux si cette
vie [du roi] était enchaînée de travaux qui roulassent
sur luil D'ARGENSON, Mémoires, t. m, p. 86, ^el.
I Certain de ma vertu, je conçois l'espérance D'en-
ENC
Aujourd'hui la distinction est établie, et on ne
dit plus : brûler, offrir des encens, mais de l'encens.
— HIST. xii' s. Encontre lei [contre la loi ] en-
cens [il] volt offrir al altel, Rois, p. 391. Plus soef
oient [sentent] que encens ne piment, Ronc. p. 402.
Del saint encens porter el temple s'eiihardi ; Deus
s'en ert [était] cureciez,deliepre le feri [frappa], Th.
le mart. 74. |j xvi* s. L'encens est un arbre qui croist
en Arabie.—On sophistique l'encens avec résine de
pin, PARÉ, xxvi, 45. Herbe d'absinthe ou encens
puant, FOBILLOUX, Fauconn. f° 28, dans LACCRNE.
— ÉTYM. Provenç. encens, ensens, ences, eces,
esses; catal. encens; espagn. incienso; portug. et
ital. incenso; du latin incensum, brûlé, de incen-
dere, brûler (voy. INCENDIE).
ENCENSÉ, ÉE (an-san-sé, sée), part, passé. Qui
reçoit l'encensement. Encensé par le prêtre. || Fig.
Un roi encensé par des flatteurs.
ENCENSEMENT (an-san-se-man), s. m. Action
d'encenser. Ils ne l'invoquèrent plus avec les so-
lennités des encensements et des victimes que dans
le temple, MASS. Carême, Temples. Elle fait brûler
devant eux la fumée des encensements, m. Prof,
rel. 3. L'autel et monseigneur le cardinal de Sour-
dis furent encensés et non le roi ; disant les chape-
lains de Sa Majesté, qu'on avait autrefois empoi-
sonné des rois par le moyen des encensements,
SÀINT-FOIX, Ess. sur Paris, OEuvres, t. iv, p. 464,
dans POUGENS.
— HIST. xvi* s. Ils n'ont point voulu faire par 1
fums et encensements aux idoles, CALV. 227. David
prioit que son oraison montast devant le Seigneur
comme un encensement, ID. Instit. -H 60.
— ÉTYM. Encenser.
ENCENSER (an*san-sé), v. a. [| 1° Faire brûler
l'encens devant quelqu'un, devant quelque chose.
Encenser une idole. Encenser les autels. Encenser
l'évèquè. || Absolument. Il entra pendant qu'on en-
censait. || 2° Fig. Honorer d'une sorte de culte,-
d'hommage. Elle [la politique romaine] encensait
quelquefois le Dieu des Juifs avec tous les autres,
BOSS. Hist. Il, 42. Qui voudra désormais encenser
mes autels? BOIL. Lutrin, i. Vénus.... vous a-t-elle'
forcé d'encenser ses autels? BAC. Phèd. i, 4. On en-
cense, et on adore l'idole qu'on méprise, MASS. Ca-
rême, Tent. Moi 1 de ce fanatique encenser les pres-
tiges! VOLT. Fanât, i, t. Allez donc et jamais
n'encensez ses erreurs, ID. Brutus, n, 4. || 3° Don-
ner des louanges excessives. Pour gagner les hom-
mes, il n'est point de meilleure voie que de donner
dans leurs maximes et encenser leurs défauts, MOL.
l'Av. i, -i. Jamais il n'avait encensé le pouvoir ar-
bitraire du premier, HAMILT. Gramm. 6. On n'en-
censa jamais la vertu fugitive, VOLT. Triumv. I, 3.
Sur un trône l'ennui se carre, Fier d'être encensé
par des sots, BÉRANG. Prince de Navarre. J'encense
une personne auguste ; Pour toi je ne puis plus chan-
ter, ID. Poêle de cour. || Familièrement. Encen-
ser à tour de bras, donner des louanges outrées.
|| 4° Terme de manège. Le cheval encense, quand il
fait avec sa tête un mouvement de bas en haut.
|| 5" Encenser a été employé comme un verbe neu-
tre; cette tournure n'a pas été reçue. Encenser aux
dieux, SAURIN (le prédicateur), Disc, de saint Paul
à Félix et Drusille. Il arrive assez souvent que
toutes ces belles promesses [des prédicateurs dans
les guerres de religion] sont suivies de la perte
d'une bataille; le prédicateur n'en est pas décon-
certé ; il trouve cent admirables ressources : si l'on
avait vaincu, on se serait trop confié au bras de la
chair; on aurait trop encensé à ses rets; une dé-
faite nous apprend que nous n'étions pas assez
humbles, BAYLE, Dict. Déjotarus, note K. || 6° S'en-
censer, v. réfl. Se donner les uns aux autres de
l'encens, des flatteries.
— HIST. XIe s. Gaillardement touz [ils] les ont en-
censez, Ch. de Roi. ccix. ||xir s. Joaz le mestier
Deu cum prestres envaï, Encensa cum evesques in
domo domini, Th. le mart. 76. Este vus [voici] uns
prudum de Juda ki vint de part nostre Seignur en
Bétel, e truvad le rei Jéroboam tut en estant, e cel
altel aviultre [adultère] encensant, Rois, p. 286.
H XIIIe s. Que toutes les famés vivans Lor cors, lor
cuers et lor pensées Ont de celé odor encensées, la
Rose, 20880. || xv s. Il bouta sa teste au trou du
retrait où il fut bien encensé, Dieu le sait, de la
confiture de leans, LOUIS XI, Nouv. LXXII. ||xvr s
Un charbon ardent s'estant coulé dans la manche
d'un enfant lacedemonien, ainsi qu'il encensoit...,
MONT, m, 164.
— ÉTYM. Encens; provenç. encessar, ecessar;
datai, encensar; espagn. incensar; ital. incensare.
ENjGBHSEUK(aii-saB-seur), *. », Ne se dit qu'au
ENC
fig. Celui qui donne de l'encens, des louanges ex-
cessives. Et, faute d'encenseurs pour les défauts
qu'ils ont, Ils s'accoutumeraient à se voir têts qu'ils
sont, BOURSADLT, Fables d'Ésope, m, 4.
— ÉTYM. Encenser.
fENCENSIER (an-san-sié), s. m. Nom vulgaire du
romarin officinal, dit aussi encens.
— ÉTYM. Encens. Cette plante a été ainsi nom-
mée de l'encensier, ancien nom de Vencensoir,
ainsi qu'on voit à l'étymologie à'encensoir.
ENCENSOIR (an-san-soir), s. m. || 1° Vase sacré,
ou sorte de cassolette suspendue à de longues chaî-
nettes, dans laquelle on brûle de l'encens. Qui
porte l'encensoir ne peut porter l'épée, LEMIERRE,
Charlem. n, 4. Elevez-vous [prières] dans le silence
X l'heure où dans l'ombre du soir La lampe des
nuits se balance, Quand le prêtre éteint l'encensoir,
LAMART. Harm. î, 4.||Fig. Prendre l'encensoir,
louer excessivement. L'autre jour, suivant à la trace
Deux ânes qui, prenant tour à tour l'encensoir, Se
louaient tour à tour, comme c'est la manière, LA
FONT. Fabl. xi, 6. || Fig. et familièrement. Casser le
nez à coups d'encensoir, donner de l'encensoir par
le nez, donner en face des louanges outrées. Mais
un auteur novice à répandre l'encens Souvent à son
héros, dans un bizarre ouvrage, Donne de l'encen-
soir au travers du visage, BOIL. Éplt. rx. || 2° Fig.
Le sacerdoce, le pontificat. Il tient le sceptre et
l'encensoir. Quand j'osai contre lui disputer l'encen-
soir, BAC. Âthal. m, 3. || Mettre la main à l'encen-
soir, entreprendre sur le ministère des ecclésias-
tiques. On ne m'a jamais vu.... D'une indiscrète
main profaner l'encensoir, VOLT. Henriade, u. Il
{Pierre le Grand] ne touchait point à l'encensoir,
mais il dirigeait les mains qui le. portaient, ID.
Russie, i, *o. || 3°Terme d'astronomie. Constellation
de l'hémisphère austral qu'on nomme aussi l'Autel.
|| 4° Synonyme d'encensier, plante.
— HIST. xme s. Il ne laissa en les yglises d'Engle-
terre ne calices, ne encensuers, Hist. occid. des
Croisades, t. i, p. 202. || xvr* s. Les femmes et quel-
ques ministres faisoient jouer des feux d'artifices,
etentr'autres une pièce qu'ils appeloient l'encensoir,
c'estoit un mas qui tournoit sur un pivot, et avoit
une chaudière au long bout, duquel long bout on ver-
soit le feu dans le milieu du fossé, D'AUB. Hist. n, 47.
— ÉTYM. Encenser. La langue ancienne disait de
préférence encensier: xu' s. Desphieles, desencen-
siers e des altres ustilz, Rois, p. 244.
f ENCÉPHALALGIE (an-sé-fa-lal-jie), s. f. Terme
de médecine. Douleur nerveuse de l'encéphale.
— ÉTYM. Encéphale, et àX-p;, douleur.
f ENCÉPHALALGIQCE (an-sé-fa-lal-ji-k'), adj.
Qui a le caractère de l'encéphalalgie.
ENCÉPHALE (an-sé-fa-f), s. m. || 1° Terme d'a-
natomie. L'organe nerveux qui, chez tous les ani-
maux vertébrés, est contenu dans la cavité du crâne.
|| 2° Adj. Terme de zoologie. Se dit de vers qui s'en-
gendrent dans la tête. Cet emploi est aujourd'hui
inusité.
— ÉTYM. 'EyxéçaXov, de èv, en, et xeçaX^, tête.
ENCÉPHALIQUE (an-sé-fa-li-k'), adj. Qui ap-
partient à l'encéphale.
— ÉTYM. Encéphale.
f ENCÉPHALITE (an-sê-fa-li-f), s. f. Terme de
médecine. Inflammation de l'encéphale.
— ÉTYM. Encéphale, et la finale médicale ite,
en grec itiç, indiquant inflammation.
t ENCÉPIIALOCËLE (an-sé-fa-)o-sè-l'), s. /'.Ter-
me de chirurgie. Hernie du cerveau.
— ÉTYM. Encéphale, et x^Xri, tumeur.
f 4. ENCÉPI1ALOÏDE (an-sé-fa-lo-ï-d'), adj.
Terme d'anatomie. Qui offre des sinuosités compa-
rables à celles d'un cerveau. || Terme d'anatomie pa-
thologique. Substance encéphaloïde, une des ma-
tières morbifiques qui forment le plus souvent les
tumeurs dites cancéreuses.
— ÉTYM. Encéphale, et eTSoç, forme.
f 2. ENCÉPHALOÏDE (an-sé-fa-lo-ï-d'), s. m.
Terme de minéralogie. Espèce de madrépore fossile.
— ÉTYM. Voyez le précédent.
f ENCÉPHALOLITHE (an-sé-fa-lo-li-f), s. m.
Terme d'anatomie pathologique. Calcul ou concré-
tion du cerveau.
— ÉTYM. Encéphale, etXîSo;, pierre.
f ENCÉPHALOLOGIE (an-sé-fa-lo-lo-jie), s. f.
Traité sur l'encéphale.
— ÉTYM. Encéphale, et Xoyoç, traité.
f ENCÉPUALOPATHIE (an-sé-fa-lo-pa-tie), s. f.
Terme de médecine. Nom donné à des accidents
nerveux graves, tels que le délire, le coma, et aussi
à différentes formes de maladies nerveuses.
— ÉTYM. Encéphale, et rcâBoç, maladie.
ENC
+ ENCÉPHALOZOAIRE (an-sé-fa-lo-zo-ê-T,)l adj.
Terme de zoologie. Les animaux encéphalozoaires, les
animaux qui sont pourvus d'un cerveau. || S. m. Les
encéphalozoaires.
— ÉTYM. Encéphale, et Çraâpiov, diminutif de
Çwov, animal; mot d'ailleurs mal fait, car il signifie
les petits animaux qui sedéveloppent dans le cerveau.
ENCHAÎNÉ, ÉE (an-chê-né, née), port, passé.
|| 1° Lié avec des chaînes. Un criminel enchaîné.
|| Par extension. Ces vents depuis trois mois enchaî-
nés sur nos têtes, RAC. Iphig. i, 4. || Fig. Quoi 1
toujours enchaîné de ma gloire passée.:., RAC.
Brit. iv, 3. Et que, de mon devoir esclave infor-
tunée, X d'éternels ennuis je me voie enchaînée, ID.
llilhr. Il, 6. Le roi jusqu'à ce jour ignore qui je
suis; Celui par qui le ciel règle ma destinée, Sur
ce secret encor tient ma langue enchaînée, ID. Eslh.
i, 4. Il [un officier russe] n'a été relâché qu'à iîow-
no, après vingt-six jours, ayant partagé toutes nos
douleurs, libre d'y échapper, mais enchaîné par
sa parole, SËGUR, Hist. de Napol. x, 8. || 2° Il se
dit aussi du lien de l'amour et du mariage. Et
qu'ensuite à l'envi mille autres hyménêes De nos
deux nations l'une à l'autre enchaînées .Mêlent si
bien le sang et l'intérêt commun.... CORN. Sert.
i, 2. Enchaînée à Gusman par des noeuds éternels,
VOLT. Ali. m, 4. || 3" Tenu dans l'oppression. Ils
adorent la main qui les tient enchaînés, RAC. Brit.
iv, 4. || 4° Uni par un enchaînement. Mais l'Etat
aujourd'hui suivra ma destinée, Je tiens avec mon
sort sa fortune enchaînée, RAC. Alex, i, 4. Heureux
si ses vertus l'une à l'autre enchaînées, ID. Brit.
I, 2. Mille prospérités l'une à l'autre enchaînées,
ID. Bérén. v, 7. Les malheurs sont souvent enchaî-
nés l'un à l'autre, ID. Eslh. m, 4. || Uni par un rap-
port logique, et, simplement, qui se suit bien. Des
idées étroitement enchaînées.
ENCHAÎNEMENT (an-chê-ne-man), s.m. \\i° Ac-
tion de mettre à la chaîne. L'enchaînement des for-
çats. || 2° Fig. Suite ou série de-choses de même
nature, ou qui ont des rapports entre elles. L'en-
chaînement des causes, des raisonnements. Un
enchaînement de circonstances. Nous appelons opéra
un certain enchaînement de danses ef de musique
qui n'ont pas un rapport bien juste, ST-ÉVREM. dans
RICHELET. Les parties du monde ont toutes un tel
rapport et un tel enchaînement l'une avec l'autre,
que je crois impossible l'une sans l'autre et sans le
tout, PASC. Pensées, t. i, p. 262, édit. Lahure. Ce
Dieu qui a fait l'enchaînement de l'univers, BOSS.
Hist. ni, 2. Par quels secrets ressorts, par quel
enchaînement Le ciel a-t-il conduit ce grand événe-
ment? RAC. Esth. i, t. Ces repas qui font l'enchaî-
nement des autres voluptés, HAMILT. Gramm. 8.
Sa vie parut un enchaînement continuel de crimes,
FËN. Tél. vin. Une succession de pensées qui nais-
sent dans les peuples les unes après les autres, et
dont l'enchaînement bien observé pourrait donner
lieu à des espèces de prophéties, FONTSN. Leibnitss,
Quoi! toute votre vie n'a peut-être été qu'un enchaî-
nement déplorable de passions et db misères, MASS.
Car. Pécheresse. On voit le progrès immense que les
sciences ont fait, et on a perdi'. l'enchaînement in-
sensible par lequel elles tiennent aux premières
idées, TURGOT , Ébauche du 2« dise. Progrès de
Vesprit humain, p. 269. L'ordre et l'enchaînement
des idées les graveront dan3 ma tête d'une manière
ineffaçable, M"" DE GENLIS, Adèle et Théod. 1.1,
lett. 8, p. 36, dans PODGENS.
— ÉTYM. Enchaîner; provenç. encademen.
ENCHAÎNER (an-chê-né), v. a. || i° Attacher
avec une chaîne. Enchaîner un criminel, un ani-
mal féroce. Tandis que l'ennemi par ma fuite
trompé.... Et, gravant en airain ses frêles avan-
tages , De mes États conquis enchaînait les images,
RAC. Slithr. m, 4. || Par extension. Le froid enchaîne
les eaux, les ruisseaux, c'est-à-dire il en glace la
surface qui cesse de couler. L'hiver, qui si long-
temps a fait blanchir nos plaines, N'enchaîne
plus le cours des paisibles ruisseaux, i. B. ROUSS
liv. ni, ode 6. Mon front est blanchi par le temps;
Mon sang refroidi coule à peine, Semblable à cett»
onde qu'enchaîne Le souffle glacé des autans, LA-
MART. Méd. I, 9. || Fig. Maudit soit le premier dont
la verve insensée.... Voulut avec la rime enchaîner
la raison ! BOIL. Sat. n. L'homme en ses passions
toujours errant, sans guide, A besoin qu'on lui
mette et le frein et la bride; Son pouvoir malheu-
reux ne sert qu'à le gêner; Et, pour le rendre li-
bre, il le faut enchaîner, ID. ib. x. Heureux si cette
vie [du roi] était enchaînée de travaux qui roulassent
sur luil D'ARGENSON, Mémoires, t. m, p. 86, ^el.
I Certain de ma vertu, je conçois l'espérance D'en-
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