976 DEC
f DÉCARBONISER (dé-kar-bo-ni-zé), v. a. Terme
de chimie, ôter d'une substance le carbone qu'elle
contient.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et carbone.
| DÉCARBURATION (dé-kar-bu-ra-sion), s. f.
Terme de chimie. Destruction de l'état de carbura-
tion d'une substance. La décarburation de la fonte
de fer se fait par une opération appelée le mazéage.
— ÉTYM. Décarburer.
f DÉCARBURER (dé-kar-bu-ré), v. a. Terme de
chimie. Enlever le carbone mêlé à d'autres substances.
|| Séparer le carbone de la fonte par l'affinage. || ôter
à l'acier une partie de son carbone sous une haute
■ température. || Se décarburer, v. rèfl. L'acier se dé-
carbure, c'est-à-dire perd une partie de son carbone,
quand on l'expose à une haute température.
— ÉTYM. De'.... préfixe, et carbure.
t DËCARDINALISER (dé-kar-di-na-li-zé), V. a.
Rayer de la liste des cardinaux.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et cardinal:
fDÉCARÊMER (SE) (dé-ka-rê-mé), v. réfl. Se
dédommager par un bon repas de l'abstinence du
carême, ou, en général, d'une abstinence quel-
conque.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et carême.
f DÉCARRELAGE (dé-ka-re-la-j'), s. m. Action
de décarreler.
DÉCARRELÉ, ÉE (dé-ka-re-lé, lée), part, passé.
Un corridor décarrelé.
DÉCARRELER (dé-ka-re-lé. VI se double, quand
la syllabe qui suit est muette : je décarrelle; je dé-
carrellerai), v. a. Ôter les carreaux qui recouvrent
le sol d'une chambre, d'un corridor.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et carrel ou carreau.
fDÉCÂRVER (dé-kar-vé), v. a. Terme de marine.
Croiser les écarts, pour fortifier la jonction de deux
pièces de bois.
fDÉCASER (dé-ka-zê), v. a. Déranger un papier,
une pièce, de la case où ils étaient. Papiers décasés.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et case.
t DÉCASPERME (dé-ka-spèr-m'), adj. Terme de
botanique. Qui renferme dix semences.
.— ÉTYM. Aéxst, dix, et
t DÉCASTER (dé-ka-sté), v. a. Néologisme. Faire
sortir d'une caste, d'une classe sociale. |] Se décaster,
v. réfl: Sortir de la caste, de la classe où l'on était.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et caste.
t DÉCASTÈRE (dé-ka-stê-r'), s. m. Mesure de la
valeur de dix stères.
— ÉTYM. Déca, et sfère.
DÉCASTYLE (dé-ka-sti-F), s. m. Terme d'archi-
tecture. Édifice à dix colonnes de face.
— ÉTYM. AexôcrtuXo;, de Séxa, dix, et orOXoç,
colonne.
DÉCASYLLABE (dé-ka-sil-la-b'). || 1° Adj. Oui a
dix syllabes. Thesaurochrysonicocrisides de Plaute
est un mot décasyllabe. || Vers décasyllabe, celui
qui a dix syllabes. || 2° S. m. Vers de dix syllabes.
Les anciennes gestes sont écrites en décasyllabes.
— ÉTYM. Aéxa, dix, et syllabe.
t DÉCASYLLABIQUE (dé-ka-sil-la-bi-k'), adj. Qui
est de dix syllabes.
— ÉTYM. Décasyllabe.
DÉCATI, EE (dé-ka-ti, tie), part, passé. Du drap
décati.
. DÉCATIR (dé-ka-tir), v. a. Ôter le cati, l'apprêt
que le fabricant a donné à une étoffe de laine. |) Sé-
parer les brins d'un écheveau collés ensemble,
f] Terme de chapellerie. Démêler le poil d'une peau.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et catir.
DÉCATISSAGE (dé-ka-ti-sa-j'), s. m. Action de
décatir; résultat de cette action.
-ÉTYM. Décatir.
DÉCATISSEUR (dé-ka-ti-seur), s. m. Celui qui fait
le décatissage.
— ÉTYM. Décatir.
t DÉCATOME (dé-ka-to-m'), adj. Terme de zoo-
logie. Qui est partagé en dix parties.
— ÉTYM. Aéxa, dix, et TOJJIYJ, section.
DÉCAVÉ, ÉE (dé-ka-vé, vée), part, passé. Un
joueur décavé.
DÉCAVER (dé-ka-vé), v. a. Terme de jeu. Gagner
toute la cave d'un joueur, toutl'argent qu'il a devant
lui. Il m'a décavé en deux coups. || Se décaver, v.
réfl. Perdre sa cave.
— ÉTYM. De".... préfixe, et cane, terme de jeu.
DÉCÉDÉ, ËE (dé-cé-dé, dée), part, passé. Mort
de mort naturelle. Un homme décédé. |j Substanti-
vement. Ces basiliques toutes moussues, remplies
des générations des décédés, CHATEAUB. Gén. in, i, 8.
DÉCÉDER (dé-sé-dé. La syllabe ce prend un ac-
cent grave quand la syllabe qui suit est muette : il
décède, excepté au futur et au conditionnel, où sans
DEC
raison suffisante on écrit : décédera,décéderait), v. n.
Mourir de mort naturelle, en parlant des personnes.
Cet homme est décédé. Honore la mémoire des gens
de bien qui sont décédés, FLÉCH. Lam.
— REM. Il se conjugue avec l'auxiliaire être.
— HIST. xvi" s. Le seigneur reserve à salut d'au-
cuns lesquels décèdent petis enfans de ce monde,
CALVIN, lnstit. IO79-I080. Il y en a de ceux qui dé-
cèdent petits enfans, qui sont héritiers du royaume
de Dieu, ID. ib. -1085. Il decedasi pauvre, que l'on ne
trouva pas chez lui de quoy le faire inhumer, AMYOT,
Arist. 66.
— ÉTYM. Latin, decedere, mourir, proprement,
s'en aller, de de, et cedere, aller (voy. CÉDER). '
f DÉCEINDRE (dé-sin-dr'), v. a. Défaire ce qui
est ceint. Déceindre son épée.
— HIST. xnc s. Là le desarment li baron qui l'ont
chier; Ils lui deslacent son vert elme à or mier[pur];
Puis li desçaignent son bon branc qu'est d'acier, lt.de
Cambrai, 62. || xme s. S'en i ot de teles [dames] as-
sez , Qui orent estrains les costés De çaintures ; s'en i ot
maintes Qui por le chant erent [étaient] desçaintes,
Lai du trot. || xve s. Et avoit la cuyrasse soubz une
robe desceinte, COMM. m, u. || xvic s. Adonc Bren-
nus deceignit son espée, et la mit, ceinture et tout,
dans la balance, AMYOT, Cam. 49.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et ceindre.
DÉCELÉ, ÉE (dé-se-lé, lée), part, passé. Cet
homme décelé par son complice. Son dessein impru-
demment décelé.
DÉCELEMENT (dé-sè-le-man), s. m. Action de
déceler.
— HIST. xvie s. La cause de ce decelement [de cer-
tains mystères aux païens], c. DU PERRON, dans le
Dict. de DOCHEZ.
— ÉTYM. Déceler.
DÉCELER (dé-se-lé. La syllabe ce prend un accent
grave, quand la syllabe qui suit est muette : je dé-
cèle, je décèlerai), v. a. |j i" Découvrir la personne
ou la chose qui était celée, cachée. Ils confessent
leur crime et n'osent déceler le sien, VAUGEL. Q. C.
liv. vi, ch. ». Mes frères, leur dit-il [le cerf aux
boeufs], ne me décelez pas; Je vous enseignerai les
pâtis les plus gras, LA FONT. Fabl. iv, 21. Ils pro-
mirent abolition de tout crime à celui qui aurait dé-
celé un prêtre, MAUCROIX, Schisme d'Angleterre,
liv. m, dans RICHELET. Heureux si je pouvais, avant
que m'immoler, Percer le traître coeur qui m'a pu
déceler, RAC. Mithr. iv, 2 Ciell si quelque in-
fidèle, Écoutant nos discours, nous allait déceler!
m. Esth. n, 9. Je me suis douté de quelque chose et
je suis.... ne me décelez pas au moins, BRUEYS, l'Im-
post. il, 10. || 2° Faire connaître, être l'indice de.
Sa colère me plaît et décèle une amante, A. CHÊN.
4 39. Oui, son oeil le décèle; C'est lui-même; sans
doute il médite un libelle, GILB. Apolog. Jusqu'ici
la comète d'Encke était le seul astre dont les mouve-
ments bien connus décelassent dans le ciel une in-
fluence autre que celle de l'attraction newtonienne,
FAYE, Comptes rendus, Acad. des se. t. LU, p. 370.
|| 3° Se déceler, v. réfl. Se faire connaître, se tra-
hir. Il se décela par une parole imprudente. Soaélo-
quence était déjà formée et se décelait par mille
traits, MAIRAN, Éloges, Polignac. Il est temps qu'à
ses yeux ma flamme se décèle, DELAV. Vêpres Sicil.
i, 2. || Se dénoncer l'un l'autre. Si l'on partage la vie
des partisans en deux portions égales, la première,
vive et agissante, est tout occupée à affliger le peu-
ple; et la seconde, voisine de la mort, à se déceler
et à se ruiner les uns les autres, LA BRUY. VI. || Terme
de vénerie. Un cerf se décèle, quand il quitte le
buisson où il s'était retiré pour refaire sa tête.
— REM. L'Académie, qui écrit celer et déceler,
avec un e muet, écrit cependant receler avec un é
accentué.
— HIST. xvi" s. Le secret que j'ay juré ne déceler
à nul autre, MONT , i, 217 Alcibiades, les cognoissant
très bien par leur nom, les décela à ceulx qui te-
noient le party des Syracusains, AMYOT, Aie. 40. Ils
avoient grande peur que leurs armes reluisantes aux
rayons delà lune, ne les décelassent, ID. Aratus, 24.
— ÉTYM. De ... préfixe, et celer; provenç. desce-
lar; catal. decelar.
t DÉCELEUR (dé-se-leur), s. m. Celui qui décèle.
— HIST. Le prix d'argent p.-omis au deceleur,
AMYOT, Aie. 36.
— ÉTYM". Déceler.
DÉCEMBRE (dé-san-br'), s. m. Le douzième et
dernier mois de notre année. Quand on est une fois
rangé à la campagne, les mois de novembre et de
décembre n'y sont point difficiles à passer, SËV.
7 déc. 1689 Compare prix pour prix Les étrennes
d'un juge à celles d'un marquis; Attends que nous
DEC
soyons à la fin de décembre, RAC. Plaid, i, 4.
||Poétiquement, les années. Le centième décembre
a les plaines ternies, Et le centième avril les a
peintes de fleurs, Depuis que parmi nous.leurs
brutales manies Ne causent que des pleurs, MALH.
II, 12. || Poétiquement encore, la mauvaise saison.
Mais qui fait enfler la.Sambre, Sous les Gémeaux
effrayés? Des froids torrents de décembre Les
champs partout sont noyés, BOIL. Ode sur la prise
de Namur (Cette prise eut lieu en juin comme
l'expriment les Gémeaux. Décembre indique ici les
grandes pluies qui tombèrent alors).
— ÉTYM. Bourguig. décambe; du latin december,
ainsi dit de decem, dix, parce que, dans l'ancienne
année latine, qui, commençant au mois de mars,
n'avait que dix mois, décembre était lfe dixième et
dernier.
fDËCEMDENTÉ.ÉE (dé-sèm'-dan-té, tée), adj.
Terme de botanique. Qui est terminé par dix dents.
— ÉTYM. Lat. decem, dix, et dent.
t DÉCEMFIDE (dé-sèm'-fi-d'), adj. Terme de bo-
tanique. Qui est découpé en dix parties.
— ÉTYM. Lat. decem, dix, et findere, fendre.
f DÉCEMLOCULAIRE (dé-sèm'-lo-ku-lê-r'), odj.
Terme de botanique. Qui est divisé en dix loges.
— ÉTYM. Lat. decem, dix, et loculus, loge.
DÉCEMMENT (dé-sa-man), adv. || 1" D'une ma-
nière décente. 11 est vêtu décemment. Il fut décem-
ment enterré. || D'une manière morale. Elle [une
actrice] est votre voisine, elle est sage, elle vit dé-
cemment avec sa mère et avec sa soeur, MARMONT.
Mém. iv. || 2° Convenablement. Décemment, nous
ne pouvons pas nous dispenser de lui faire visite.
— HIST. xvie s. Combien leurs classes seraient plus
décemment jonchées de fleurs que de tronçons d'o-
sier sanglants, MONT.I, 183. Platon me semble avoir
aimé cette forme de philosophie par dialogues, à
escient, pour loger plus décemment en diverses
bouches la diversité et variation de ses propres fan-
taisies, ID. il, 240. L'apostre enseigne que toutes
choses se doivent faire decentement et par ordre
entre nous [régulièrement], CALV. lnstit. 297.
— ËTYM. Décente, et le suffixe ment. Decentement
est un effort de la langue du xvi" siècle pour con-
former la nouvelle syntaxe des adjectifs en ent à
l'ancienne syntaxe des adverbes.
f DÉCEMNOVAL (dé-sèm'-no-val), adj. m. Terme
de chronologie. Cycle décemnoval, cycle lunaire de
dix-neuf ans.
— ÉTYM. Lat. decem, dix, etnovem, neuf.
f DÉCEMPARTI, IE (dé-sèm'-par-ti, tie), adj.
Terme de botanique. Qui est divisé, jusqu'à la base,
en dix parties. Calice décemparti.
— ÉTYM. Lat. decem, dix, et partitus, divisé
(voy. PARTIR).
| DÉCEMPÈDE (dé-sèm'-pè-d'), adj. Terme de
zoologie. Qui a dix pattes.
— ËTYM. Lat. decem, dix, etpes, pedis, pied.
t DÉCEMPONCTUÉ, ÉE (dé-sèm'-pon-ktu-é, ée),
adj'. Terme d'histoire naturelle. Qui est marqué de
dix points.
— ÉTYM. Lat. decem, dix, et ponctué.
DÉCEMVIR (dé-sèm'-vir), s. m. Terme d'histoire
romaine. Nom de magistrats chargés, l'an 304 de
Rome, de rédiger un code de lois, dit lois des douze
tables. || Magistrat chargé d'administrer la justice
en l'absence du préteur. || Membre de toute espèce
de commission composée de dix personnes nommés
légalement.
— ÉTYM. Lat. decemt;tr, de decem, dix, et vir,
homme.
DÉCEMVIRAL, ALE (dé-sèm'-vi-ral, ra-1'), adj.
Qui appartient aux décemvirs. Les pouvoirs .décem-
viraux. Lois décemvirales.
— ÉTYM. Lat. decemviralis, de decemvir.
DÉCEMYIRAT (dé-sèm'-vi-ra; le t ne se lie pas),
s. m. Office de decemvir. || Durée du décemvirat. On
lui continua le décemvirat.
— HIST. xive s. Ceux qui avoient requis le décem-
virat, BERCHEURE, f° 64, recto.
— ÉTYM. Lat. deeemviralus, de decemvir.
DÉCENCE (dé-san-s'), s. f.{\ i" Honnêteté qu'on doit
garder dans les actions, les discours, les habits, la
contenance, etc. et dont la règle est prise non-
seulement des préceptes de la morale, mais encore
de l'âge, de la condition, du caractère dont on est,
du temps et du lieu où l'on se trouve, des person-
nes avec lesquelles on vit. La décence, dont on fut
redevable principalement aux femmes qui rassem -
blèrent la société chez elles, rendit, les esprits plus
agréables, et la lecture les rendit à la longue plus
solides, VOLT. Louis XIV, 29. || Décence oratoire,
accord de la contenance, des gestes et de la voix de
f DÉCARBONISER (dé-kar-bo-ni-zé), v. a. Terme
de chimie, ôter d'une substance le carbone qu'elle
contient.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et carbone.
| DÉCARBURATION (dé-kar-bu-ra-sion), s. f.
Terme de chimie. Destruction de l'état de carbura-
tion d'une substance. La décarburation de la fonte
de fer se fait par une opération appelée le mazéage.
— ÉTYM. Décarburer.
f DÉCARBURER (dé-kar-bu-ré), v. a. Terme de
chimie. Enlever le carbone mêlé à d'autres substances.
|| Séparer le carbone de la fonte par l'affinage. || ôter
à l'acier une partie de son carbone sous une haute
■ température. || Se décarburer, v. rèfl. L'acier se dé-
carbure, c'est-à-dire perd une partie de son carbone,
quand on l'expose à une haute température.
— ÉTYM. De'.... préfixe, et carbure.
t DËCARDINALISER (dé-kar-di-na-li-zé), V. a.
Rayer de la liste des cardinaux.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et cardinal:
fDÉCARÊMER (SE) (dé-ka-rê-mé), v. réfl. Se
dédommager par un bon repas de l'abstinence du
carême, ou, en général, d'une abstinence quel-
conque.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et carême.
f DÉCARRELAGE (dé-ka-re-la-j'), s. m. Action
de décarreler.
DÉCARRELÉ, ÉE (dé-ka-re-lé, lée), part, passé.
Un corridor décarrelé.
DÉCARRELER (dé-ka-re-lé. VI se double, quand
la syllabe qui suit est muette : je décarrelle; je dé-
carrellerai), v. a. Ôter les carreaux qui recouvrent
le sol d'une chambre, d'un corridor.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et carrel ou carreau.
fDÉCÂRVER (dé-kar-vé), v. a. Terme de marine.
Croiser les écarts, pour fortifier la jonction de deux
pièces de bois.
fDÉCASER (dé-ka-zê), v. a. Déranger un papier,
une pièce, de la case où ils étaient. Papiers décasés.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et case.
t DÉCASPERME (dé-ka-spèr-m'), adj. Terme de
botanique. Qui renferme dix semences.
.— ÉTYM. Aéxst, dix, et
t DÉCASTER (dé-ka-sté), v. a. Néologisme. Faire
sortir d'une caste, d'une classe sociale. |] Se décaster,
v. réfl: Sortir de la caste, de la classe où l'on était.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et caste.
t DÉCASTÈRE (dé-ka-stê-r'), s. m. Mesure de la
valeur de dix stères.
— ÉTYM. Déca, et sfère.
DÉCASTYLE (dé-ka-sti-F), s. m. Terme d'archi-
tecture. Édifice à dix colonnes de face.
— ÉTYM. AexôcrtuXo;, de Séxa, dix, et orOXoç,
colonne.
DÉCASYLLABE (dé-ka-sil-la-b'). || 1° Adj. Oui a
dix syllabes. Thesaurochrysonicocrisides de Plaute
est un mot décasyllabe. || Vers décasyllabe, celui
qui a dix syllabes. || 2° S. m. Vers de dix syllabes.
Les anciennes gestes sont écrites en décasyllabes.
— ÉTYM. Aéxa, dix, et syllabe.
t DÉCASYLLABIQUE (dé-ka-sil-la-bi-k'), adj. Qui
est de dix syllabes.
— ÉTYM. Décasyllabe.
DÉCATI, EE (dé-ka-ti, tie), part, passé. Du drap
décati.
. DÉCATIR (dé-ka-tir), v. a. Ôter le cati, l'apprêt
que le fabricant a donné à une étoffe de laine. |) Sé-
parer les brins d'un écheveau collés ensemble,
f] Terme de chapellerie. Démêler le poil d'une peau.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et catir.
DÉCATISSAGE (dé-ka-ti-sa-j'), s. m. Action de
décatir; résultat de cette action.
-ÉTYM. Décatir.
DÉCATISSEUR (dé-ka-ti-seur), s. m. Celui qui fait
le décatissage.
— ÉTYM. Décatir.
t DÉCATOME (dé-ka-to-m'), adj. Terme de zoo-
logie. Qui est partagé en dix parties.
— ÉTYM. Aéxa, dix, et TOJJIYJ, section.
DÉCAVÉ, ÉE (dé-ka-vé, vée), part, passé. Un
joueur décavé.
DÉCAVER (dé-ka-vé), v. a. Terme de jeu. Gagner
toute la cave d'un joueur, toutl'argent qu'il a devant
lui. Il m'a décavé en deux coups. || Se décaver, v.
réfl. Perdre sa cave.
— ÉTYM. De".... préfixe, et cane, terme de jeu.
DÉCÉDÉ, ËE (dé-cé-dé, dée), part, passé. Mort
de mort naturelle. Un homme décédé. |j Substanti-
vement. Ces basiliques toutes moussues, remplies
des générations des décédés, CHATEAUB. Gén. in, i, 8.
DÉCÉDER (dé-sé-dé. La syllabe ce prend un ac-
cent grave quand la syllabe qui suit est muette : il
décède, excepté au futur et au conditionnel, où sans
DEC
raison suffisante on écrit : décédera,décéderait), v. n.
Mourir de mort naturelle, en parlant des personnes.
Cet homme est décédé. Honore la mémoire des gens
de bien qui sont décédés, FLÉCH. Lam.
— REM. Il se conjugue avec l'auxiliaire être.
— HIST. xvi" s. Le seigneur reserve à salut d'au-
cuns lesquels décèdent petis enfans de ce monde,
CALVIN, lnstit. IO79-I080. Il y en a de ceux qui dé-
cèdent petits enfans, qui sont héritiers du royaume
de Dieu, ID. ib. -1085. Il decedasi pauvre, que l'on ne
trouva pas chez lui de quoy le faire inhumer, AMYOT,
Arist. 66.
— ÉTYM. Latin, decedere, mourir, proprement,
s'en aller, de de, et cedere, aller (voy. CÉDER). '
f DÉCEINDRE (dé-sin-dr'), v. a. Défaire ce qui
est ceint. Déceindre son épée.
— HIST. xnc s. Là le desarment li baron qui l'ont
chier; Ils lui deslacent son vert elme à or mier[pur];
Puis li desçaignent son bon branc qu'est d'acier, lt.de
Cambrai, 62. || xme s. S'en i ot de teles [dames] as-
sez , Qui orent estrains les costés De çaintures ; s'en i ot
maintes Qui por le chant erent [étaient] desçaintes,
Lai du trot. || xve s. Et avoit la cuyrasse soubz une
robe desceinte, COMM. m, u. || xvic s. Adonc Bren-
nus deceignit son espée, et la mit, ceinture et tout,
dans la balance, AMYOT, Cam. 49.
— ÉTYM. Dé.... préfixe, et ceindre.
DÉCELÉ, ÉE (dé-se-lé, lée), part, passé. Cet
homme décelé par son complice. Son dessein impru-
demment décelé.
DÉCELEMENT (dé-sè-le-man), s. m. Action de
déceler.
— HIST. xvie s. La cause de ce decelement [de cer-
tains mystères aux païens], c. DU PERRON, dans le
Dict. de DOCHEZ.
— ÉTYM. Déceler.
DÉCELER (dé-se-lé. La syllabe ce prend un accent
grave, quand la syllabe qui suit est muette : je dé-
cèle, je décèlerai), v. a. |j i" Découvrir la personne
ou la chose qui était celée, cachée. Ils confessent
leur crime et n'osent déceler le sien, VAUGEL. Q. C.
liv. vi, ch. ». Mes frères, leur dit-il [le cerf aux
boeufs], ne me décelez pas; Je vous enseignerai les
pâtis les plus gras, LA FONT. Fabl. iv, 21. Ils pro-
mirent abolition de tout crime à celui qui aurait dé-
celé un prêtre, MAUCROIX, Schisme d'Angleterre,
liv. m, dans RICHELET. Heureux si je pouvais, avant
que m'immoler, Percer le traître coeur qui m'a pu
déceler, RAC. Mithr. iv, 2 Ciell si quelque in-
fidèle, Écoutant nos discours, nous allait déceler!
m. Esth. n, 9. Je me suis douté de quelque chose et
je suis.... ne me décelez pas au moins, BRUEYS, l'Im-
post. il, 10. || 2° Faire connaître, être l'indice de.
Sa colère me plaît et décèle une amante, A. CHÊN.
4 39. Oui, son oeil le décèle; C'est lui-même; sans
doute il médite un libelle, GILB. Apolog. Jusqu'ici
la comète d'Encke était le seul astre dont les mouve-
ments bien connus décelassent dans le ciel une in-
fluence autre que celle de l'attraction newtonienne,
FAYE, Comptes rendus, Acad. des se. t. LU, p. 370.
|| 3° Se déceler, v. réfl. Se faire connaître, se tra-
hir. Il se décela par une parole imprudente. Soaélo-
quence était déjà formée et se décelait par mille
traits, MAIRAN, Éloges, Polignac. Il est temps qu'à
ses yeux ma flamme se décèle, DELAV. Vêpres Sicil.
i, 2. || Se dénoncer l'un l'autre. Si l'on partage la vie
des partisans en deux portions égales, la première,
vive et agissante, est tout occupée à affliger le peu-
ple; et la seconde, voisine de la mort, à se déceler
et à se ruiner les uns les autres, LA BRUY. VI. || Terme
de vénerie. Un cerf se décèle, quand il quitte le
buisson où il s'était retiré pour refaire sa tête.
— REM. L'Académie, qui écrit celer et déceler,
avec un e muet, écrit cependant receler avec un é
accentué.
— HIST. xvi" s. Le secret que j'ay juré ne déceler
à nul autre, MONT , i, 217 Alcibiades, les cognoissant
très bien par leur nom, les décela à ceulx qui te-
noient le party des Syracusains, AMYOT, Aie. 40. Ils
avoient grande peur que leurs armes reluisantes aux
rayons delà lune, ne les décelassent, ID. Aratus, 24.
— ÉTYM. De ... préfixe, et celer; provenç. desce-
lar; catal. decelar.
t DÉCELEUR (dé-se-leur), s. m. Celui qui décèle.
— HIST. Le prix d'argent p.-omis au deceleur,
AMYOT, Aie. 36.
— ÉTYM". Déceler.
DÉCEMBRE (dé-san-br'), s. m. Le douzième et
dernier mois de notre année. Quand on est une fois
rangé à la campagne, les mois de novembre et de
décembre n'y sont point difficiles à passer, SËV.
7 déc. 1689 Compare prix pour prix Les étrennes
d'un juge à celles d'un marquis; Attends que nous
DEC
soyons à la fin de décembre, RAC. Plaid, i, 4.
||Poétiquement, les années. Le centième décembre
a les plaines ternies, Et le centième avril les a
peintes de fleurs, Depuis que parmi nous.leurs
brutales manies Ne causent que des pleurs, MALH.
II, 12. || Poétiquement encore, la mauvaise saison.
Mais qui fait enfler la.Sambre, Sous les Gémeaux
effrayés? Des froids torrents de décembre Les
champs partout sont noyés, BOIL. Ode sur la prise
de Namur (Cette prise eut lieu en juin comme
l'expriment les Gémeaux. Décembre indique ici les
grandes pluies qui tombèrent alors).
— ÉTYM. Bourguig. décambe; du latin december,
ainsi dit de decem, dix, parce que, dans l'ancienne
année latine, qui, commençant au mois de mars,
n'avait que dix mois, décembre était lfe dixième et
dernier.
fDËCEMDENTÉ.ÉE (dé-sèm'-dan-té, tée), adj.
Terme de botanique. Qui est terminé par dix dents.
— ÉTYM. Lat. decem, dix, et dent.
t DÉCEMFIDE (dé-sèm'-fi-d'), adj. Terme de bo-
tanique. Qui est découpé en dix parties.
— ÉTYM. Lat. decem, dix, et findere, fendre.
f DÉCEMLOCULAIRE (dé-sèm'-lo-ku-lê-r'), odj.
Terme de botanique. Qui est divisé en dix loges.
— ÉTYM. Lat. decem, dix, et loculus, loge.
DÉCEMMENT (dé-sa-man), adv. || 1" D'une ma-
nière décente. 11 est vêtu décemment. Il fut décem-
ment enterré. || D'une manière morale. Elle [une
actrice] est votre voisine, elle est sage, elle vit dé-
cemment avec sa mère et avec sa soeur, MARMONT.
Mém. iv. || 2° Convenablement. Décemment, nous
ne pouvons pas nous dispenser de lui faire visite.
— HIST. xvie s. Combien leurs classes seraient plus
décemment jonchées de fleurs que de tronçons d'o-
sier sanglants, MONT.I, 183. Platon me semble avoir
aimé cette forme de philosophie par dialogues, à
escient, pour loger plus décemment en diverses
bouches la diversité et variation de ses propres fan-
taisies, ID. il, 240. L'apostre enseigne que toutes
choses se doivent faire decentement et par ordre
entre nous [régulièrement], CALV. lnstit. 297.
— ËTYM. Décente, et le suffixe ment. Decentement
est un effort de la langue du xvi" siècle pour con-
former la nouvelle syntaxe des adjectifs en ent à
l'ancienne syntaxe des adverbes.
f DÉCEMNOVAL (dé-sèm'-no-val), adj. m. Terme
de chronologie. Cycle décemnoval, cycle lunaire de
dix-neuf ans.
— ÉTYM. Lat. decem, dix, etnovem, neuf.
f DÉCEMPARTI, IE (dé-sèm'-par-ti, tie), adj.
Terme de botanique. Qui est divisé, jusqu'à la base,
en dix parties. Calice décemparti.
— ÉTYM. Lat. decem, dix, et partitus, divisé
(voy. PARTIR).
| DÉCEMPÈDE (dé-sèm'-pè-d'), adj. Terme de
zoologie. Qui a dix pattes.
— ËTYM. Lat. decem, dix, etpes, pedis, pied.
t DÉCEMPONCTUÉ, ÉE (dé-sèm'-pon-ktu-é, ée),
adj'. Terme d'histoire naturelle. Qui est marqué de
dix points.
— ÉTYM. Lat. decem, dix, et ponctué.
DÉCEMVIR (dé-sèm'-vir), s. m. Terme d'histoire
romaine. Nom de magistrats chargés, l'an 304 de
Rome, de rédiger un code de lois, dit lois des douze
tables. || Magistrat chargé d'administrer la justice
en l'absence du préteur. || Membre de toute espèce
de commission composée de dix personnes nommés
légalement.
— ÉTYM. Lat. decemt;tr, de decem, dix, et vir,
homme.
DÉCEMVIRAL, ALE (dé-sèm'-vi-ral, ra-1'), adj.
Qui appartient aux décemvirs. Les pouvoirs .décem-
viraux. Lois décemvirales.
— ÉTYM. Lat. decemviralis, de decemvir.
DÉCEMYIRAT (dé-sèm'-vi-ra; le t ne se lie pas),
s. m. Office de decemvir. || Durée du décemvirat. On
lui continua le décemvirat.
— HIST. xive s. Ceux qui avoient requis le décem-
virat, BERCHEURE, f° 64, recto.
— ÉTYM. Lat. deeemviralus, de decemvir.
DÉCENCE (dé-san-s'), s. f.{\ i" Honnêteté qu'on doit
garder dans les actions, les discours, les habits, la
contenance, etc. et dont la règle est prise non-
seulement des préceptes de la morale, mais encore
de l'âge, de la condition, du caractère dont on est,
du temps et du lieu où l'on se trouve, des person-
nes avec lesquelles on vit. La décence, dont on fut
redevable principalement aux femmes qui rassem -
blèrent la société chez elles, rendit, les esprits plus
agréables, et la lecture les rendit à la longue plus
solides, VOLT. Louis XIV, 29. || Décence oratoire,
accord de la contenance, des gestes et de la voix de
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.59%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.59%.
- Collections numériques similaires Decombes Achille Decombes Achille /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Decombes Achille" or dc.contributor adj "Decombes Achille")Roland Louis Roland Louis /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Roland Louis" or dc.contributor adj "Roland Louis")
- Auteurs similaires Littré Émile Littré Émile /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Littré Émile" or dc.contributor adj "Littré Émile")Histoire littéraire de la France. T. XXVI-XXVIII, quatorzième siècle et suite. Tome 27 / ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur et continué par des membres de l'Institut (Académie des Inscriptions et Belles lettres) /ark:/12148/bd6t57813555.highres Application de la philosophie positive au gouvernement des sociétés et en particulier à la crise actuelle / par É. Littré,... /ark:/12148/bpt6k30562987.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 39/1146
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5406698m/f39.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5406698m/f39.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5406698m/f39.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5406698m/f39.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5406698m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5406698m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5406698m/f39.image × Aide