Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406698m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
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jusques à sa gent qui estaient sur-la rive de la mer,
M>. 246. || xv" s. Douze cents chevaliers d'un escu
Fqui n'avaient point d'autres chevaliers à leurs or-
dres], FEOiss. I, I, 295. Se çonsuirent des glaives
si roidement en my leurs escus, qu'ils volèrent en
pièces, IB. il, II, 43. J'ai veu partout honourer mon
escu, Et en tous lieux doubter ma seigneurie, EUST.
DESCH. Compl. delà France. Honneur est ses droiz
escus. ID. Poésies mss. f» 45, dans LACURNE. Les
chevaliers tous desarmez jouoient aux escuz les uns
aux autres, pour estre plus droitz et pour aucun
tour nouvel aprendre, Perceforest, t. v, f° 6. Je me
trouvay du costé gauche, où estaient les gentils-
hommes, des vingt escus,, et les autres de la maison
du roy, et les pensionnaires, COMM. vm, 6. ||xvies.
Donques estant tousjours plus à priser l'escu que le
teston, o. DE SERBES, 72. Le soc qu'on emploiera à
ce défrichement n'aura qu'une aureille, appellée en
France l'escu; afin que par icelle seule les gazons
ou. mottes se puissent renverser toutes d'un costé,
m. 73. Escus du palais [jetons], OUDIN.
— ÉTYM. Provenç. escut; espagn. et portug. es-
cudo; ital. scudo; du latin scutum, du grec CTXÛTOÇ,
peau et bouclier; radical sanscrit sku, couvrir.
f.ÉCUAGE (é-ku-a-j'), s. m. Terme de féodalité.
Service auquel un écuyer était tenu envers le fief
dominant. ]| Droit que l'on payait pour s'exempter
du service militaire. || Terme de blason. Droit de
purter l'écu.
— HIST. xiy" s. Et tiel tenant qui tient sa terre
par escuage, tient par service de chevalier, DU CANGE,
scutagium.
— ÊTYM. Écu.
f ÉCUANTEUR (é-ku-an-teur), s. /. Terme de
charronnage. Espèce de cône preux que présente le
dehors d'une roue de voiture; inclinaison des rais
sur le moyeu.
ÉCUBIER ( é-ku-bié ), s. m. Terme de marine.
Trou horizontal et rond, percé à l'avant du navire,
à droite ou à gauche de l'étrave, pour le passage du
câble attaché à une ancre, JAL.
— ÊTYM. Equibien, le père RENÉ FRANÇOIS, ES-
says des merveilles de ta nature, 4 624, dans JAL;
escubier, en 4643, dans JAL; escouvan (dont escau-
ban est une transcription grossière), qui a fait escu-
bier, JAL; escouve, Commentarios d'Alboquerque,
en 4 567, dans JAL. Origine inconnue.
ÉCUEIL (é-keull, Il mouillées, et non é-keuye),
s. m. || i° Rocher et, par extension, banc de sable,
de roches, de coquillage, de corail, qui, élevé à la
surface ou près de la surface des eaux, présente.
aux navires qui passent le danger de s'y échouer ou
même d'y périr, JAL. Donner sur un écueil. Ce port
est fermé par des écueils. Relever un écueil, pren-
dre note de sa situation. Le coeur ingrat de ce hé-
ros Braverait l'effort de mes larmes Comme un su-
perbe écueil brave celui des flots, TRISTAN, II. de
Chrispe, Il, 4. Sûr que tous les siens seront ralliés
par sa victoire, par l'appât de ce riche butin, par
l'étonnant spectacle de Moscou prisonnière, et par
lui surtout, dont la gloire, du haut de ce grand dé-
bris, attirait encore comme un fanal sur un écueil,
SÉGUR, Hist. de Napol. YIII,_ 9. || 2° Fig. Il se dit de
tout ce qui est dangereux pour la vertu, l'honneur,
la fortune, etc. Combien à cet écueil se sont déjà
brisés? CORN. Cinna, i, 2. Et voir leur fier amas de
puissance et de gloire, Brisé contre l'écueil d'une
seule victoire, ID. Serlor. Il, 4. La haine et la flat-
terie sont des écueils où la vérité fait naufrage, LA
ROCHEFOUCAULD ; Mém. dans RICHELET. Voilà des
écueils à ma constance, et ces écueils se rencontrent
souvent, SÉV. 4 9. Cet écueil qu'on trouve sur la fin
de sa vie, ID. 236. Ce tombeau fatal, écueil des
grandeurs humaines, FLÉCH. le Tellier. Des écueils
de la cour ils sauvent sa vertu, BOIL. Sat. v Va
pâlir sur la Bible, Va marquer les écueils de cette
mer terrible, ID. Sot. vm. La fausse gloire est l'écueil
de la vanité, LA BRUY. XI. Tes yeux, sur ma conduite
incessamment ouverts. M'ont sauvé jusqu'ici de mille
écueils couverts, RAC. Brit. i, 4. Rhodes, des Otto-
mans ce redoutable écueil, ID. Baj. n, 4. La foi
c,ui paraît l'écueil de la raison, MASS. Car. Vér. de
la relig. Tout deviendra tentation ou écueil à votre
faiblesse, ID. ib. Voc. Ainsi que saint Augustin,
saint Jérôme trouva son écueil dans les voluptés du
monde; CHATEAUB. Génie, m, iv, 2.
--- HIST. xrv" s. Nature apprend au doigt à l'oeil,
A se tirer de cest escueil, Traité d'alch. 390.
— ÉTYM. Provenç. escuclh, escueyll ; anc. catal.
escoll; espagn; escollo; portug. escotho; ital. scô-
glio; du latin scopulus. Il y a dans l'ancien fran-
çais un autre escueil, qui signifié action de ras-
sembler, accueil, élan, et qui vient à'cx-cdligere.
ÉCHELLE (é-kuè-P; kuè est diphthongue et ne
faii qu'une syllabe), s. f. ||l°Vase creux contenant
la portion ordinaire d'une seule personne. ÊcuoUe
de bois, de terre, d'argent. Il faut, perdant le jour,
esprit, sens et vigueur, Mourir comme Enguerrand
ou comme Jacques Coeur, Et descendre là-bas où,
sans choix de personnes, Les écuelles de bois s'é-
galent aux couronnes, RÉGNIER, Sat. xvi. Diogène
n'avait pour tout meuble qu'un bâton, une besace
et une écuelle; encore, ayant aperçu un jeune en-
fant qui buvait dans le creux de sa main : il m'ap-
prend, dit-il, que je conserve encore du superflu,
et il cassa son écuelle, ROLLIN, Hist. anc.liv. xxvi,
4™ part. ch. n,.art. 6. Mon cher maître, répondit
Cacambo, Cunégonde lave les écuelles sur le bord de
la Propontide, chez un prince qui a très-peu d'é-
cuelles, VOLT. Cand. 27. || Prendre l'écuelle aux
dents, se mettre à manger. Au fond d'un antre sau-
vage Un satyre et ses enfants Allaient manger leur
potage Et prendre l'écuelle aux dents, LA FONT. Fabl.
v, 7. || Ils se raccommoderont à l'écuelle comme
des gueux , c'est-à-dire en mangeant ensemble.
|| Verser son écuelle, faire mal ses affaires. || Man-
ger à la même écuelle, manger ensemble; et, fig.
avoir des affaires, des projets communs. || II a plu
dans son écuelle, il lui est venu beaucoup de bien.
11 Rogner l'écuelle à quelqu'un, lui retrancher de
sa subsistance, de son revenu. || Cela est propre
comme une écuelle à chat, se dit de quelque chose
de sale. D'autres, vu que le chat est un animal
qui lèche les plats comme si on les lavait, attri-
buent à cette locution un sens opposé et la di-
sent de quelque chose de propre, de net. || Mettre
tout par écuelles, ne rien épargner pour faire
grand'chère à quelqu'un. Et notre pédant com-
mença incontinent de mettre tout par écuelles,
chargeant la table d'une honnête collation, Fran-
cion, liv. iv, p. 464. || On dit dans un sens ana-
logue: tout va par écuelles. Comment 1 vous vous
plaignez que tout va par écuelle? LEGRAND, Roi
de Cocagne, i, 3. || Anciennement. Archer de l'é-
cuelle, archer chargé d'arrêter les mendiants [les
mendiants portaient écuelle]. || Au moyen âge, dans
les dîners, même les plus grands, la part de chaque
convive se servait dans des écuelles. || 2° Le contenu
d'une écuelle. J'ai vu mille pauvres recevoir mille
écuelles de soupe à la porte de Marmoutiers, p. L.
COUR. I, <83. || 3° Écuelle d'eau, plante ombellifère
qui croit dans les marécages (hydrocotylevulgaris),
dite aussi herbe aux Patagons. || 4° Terme demarine.
Plaque de fer creuse sur laquelle s'appuie et tourne
le pivot du cabestan d'un navire. On dit aussi chau-
dron ou saucier. || 5° Terme de zoologie. Disque
que les deux nageoires ventrales forment en se
réunissant, chez certains poissons. || Proverbes. Il
n'y a dans cette maison ni pot au feu, ni écuelles
lavées, c'est une maison où tout manque pour la
cuisine. || J'aime mieux mon écuelle vide que rien
dedans, c'est-à-dire j'aime mieux n'avoir rien que d'a-
voir quelque chose en apparence et rien en réalité.
|| Qui s'attend à l'écuelle d'autrui a souvent mal
dîné , c'est-à-dire celui qui fait trop de fonds sur
autrui est souvent déçu.
— HIST. xii' s. Hom d'Aroaise ne vaut une cinele;
Trop par sont bon por vuidier escuele, Raoul de C.
48. || xme s. A tart manjue qui à autrui escuele
s'atent. LEROHX DE LINCY, Prov. t. n, 4 95. Et doit,
por grâce deservir, Devant le compaignon servir, Qui
doit mengier en s'escuele, la Rose, 43605. Et si [la
femme de Rutebeuf] n'est pas gente ne bêle, Cin-
quante anz a en s'escuele, S'est maigre et sèche,
RUTEB. 6. || xiV s. Lesquelx jouèrent ensemble toute
nuit à croix et à pille, et entre deux escuelles, et à
autres jeux, DU CANGE, escuallium. ||xve s. Avant
que je fisse ce marché, il ne me demeurerait plat
d'argent ni escuelle à vendre ou à engager, FROISS.
m, iv, 25. Il y eut jusques à huyt cent chevaliers
seans à table, et si n'y eut celuy qui n'eust une dame
ou une pucelle à son costé ou à son escuelle, Perce-
forest, t. i, f° 24. Ainsi aura chascun une mienne
niepee à son escuelle, ib. f° 4 25.' Vint Lizane sa da-
moiselle qui apportait l'escuelle du premier mets,
ib. f° 94. Lors vindrent les servans et servirent du
dernier mets, qui esloit de chevrots de presse con-
fitz en espices, et c'estoit le souverain mets que on
servist adonc, et en avoit à chascune escuelle le
quartier d'ung, ib. f° 430. En grant escuelle peut
l'en faire mauvaise part, LEROUX DE LINCY, Prov. t. n,
p. 4 96. Qui es't loing de son escuelle est près de
son domaige, ib. p. 394. || xvie s. Bassins, plats,
plats-escueles, assietes, escueles-à-oreille, salières,
cueillers.... o. DE SERRES, 881.
— ÉTYM. Wallon, Mêle; namur, "vvale, clmèle;
provenç. escudella; espagn. escudilla; portug. es-
cudela; ital. scodella; du latin scutella, diminutif
de scuta, écuelle. Dans l'ancienne versification,
cucl, dans escuele, faisait deux syllabes.
ÉCUELLÉE (é-kuè-lée), s. f. Ce que contient une
écuelle. Une écuellêe de soupe.
— HIST. xine s. Tandis que il aloient de leur hos-
tel à l'ostel du soudanc, frère Yves vit une femme
vieille qui traversoit parmi la rue, et portait une es-
cuellée pleine de fëu, JOINV. 258. || xive s. Et lors
metz tremper en une bêle escuelée d'eau clere l'aesle
d'une poulette, Modus, f° LXXX, verso.
— ÉTYM. Émette.
t ÉCUISSAGE (é-kui-sa-j'j, s. m. Action d'écuis-
ser un arbre.
ÉCUISSÉ, ÉE (é-kui-sé, sée), part, passé. Chêne
écuissé.
ÉCUISSER (é-kui-sé), v. a. Faire éclater le tronc
d'un arbre en l'abattant. L'ordonnance veut qu'on
abatte les arbres à coups de cognée, à fleur de terre,
saris les écuisserni lès éclater, RICHELET.
— HIST. XIIIe s. Laidement [il] t'a ton chapel trait ;
Par poi qu'il ne t'a escuissié [coupé les cuisses],
Ren. 4 0434.
— ÉTYM. ^pour es.... préfixe, et cuisse.
ÉCULÉ, ÉE (é-ku-lé, lée), part, passé. Souliers
éculés.
ÉCULER (é-ku-lé), e. a. || 1° Marcher sur le lalon
de ses chaussures; le rabattre en marchant. || 2° Foiv
mer la cire en petits pains. On refond cette cire
pour la troisième et dernière fois : cette opération se
nomme éculer; elle consiste à mouler la cire en pe-
tits pains, Dict. des arts et met. Amsterd. 4 767, ci-
rier. || 3° S'éculér, «. réfl. Se déformer du côté du
talon. Des souliers trop courts s'éculent.
— HIST. xvi" s. Esculer [rompre le cul], NICOT.
Esculerune aiguille, ID.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et cul; bourguig.
écueillai, équelai.
t ÉCULON (é-ku-lon), s. m. Vase pour emplir les
planches où se font les pains de cire.
— ÉTYM. Éculer.
t ÉCUMAGE (é-ku-ma-j'), s. m. Action d'écumer.
ÉCUMANT, ANTE (é-ku-man, man-t'), ad)'.' Qui
écume, qui jette de l'écume. La mer battue par les
vents et écumante. Un homme écumant de colère.
L'onde était écumante sous les coups de rames,
FËN. Tél. n. Là bornant son discours, encor tout
écumante, Elle souffle aux guerriers l'esprit qui la
tourmente, BOIL. Lutrin, v. Et ce peuple au mépris
des traités solennels Par des chiens écumants chassé
jusqu'aux autels, BENJ. CONST. Walstein, iv, 6. Sur
un sable mobile ou des flots écumants, c. DELAV.
Paria, îv, 7.
ÉCUME (é-ku-m'), s. /. || 1° Sorte de mousse blan-
châtre qui se forme à la surface des liquides agités,
chauffés, ou en fermentation. L'écume de la mer.
L'écume du pot au feu. Le vent avec fureur dans les
voiles frémit, La mer blanchit d'écume, et l'air au
loin gémit, BOIL. Longin, vm. La rive au loin gé-
mit blanchissante d'écume, RAC. lphig. v, 6. || Écume
de mer, un composé de plantes marines et de poly-
piers que les vagues jettent sur le rivage, et dont on
se sert pour engraisser les terres. || 2° Bave de cer-
tains animaux. Chevaux couverts d'écume. Ils [les
coursiers] rougissent le mors d'une sanglante écume,
RAC. Phèd. v, 6. || Écume de terre ou écume prin-
tanière, dite aussi crachat de coucou, crachat de
grenouille, écume dont s'enveloppe la larve d'un in-
secte hémiptère (l'aphrophore écumeuse). On adonné
le nom d'écumes printanières à ces amas de malière
mousseuse qu'on voit au printemps sur les herbes
des prairies; le peuple, qui en ignore la vraie nature,
les prend pour des crachats de différents animaux;
Poupart est le premier qui nous en ait donné l'his-
toire, BONNET,Contempl. nat.xn* part. ch. 4 3. || Il se
dit quelquefois de la sueur qui s'amasse sur le corps
du cheval. Ce cheval était couvert d'écume, Dict. de
l'Acad. || 3° Fig. Partie la plus vile d'une foule. C'est
l'écume de la société. Elle [une colonie] n'étai*- point
engendrée de cette écume de l'Europe, que la France
avait comme vomie dans le nouveau monde au temps
du Système, RAYNAL, Hist. phil. xvi, 8. || 4° Scorie
des métaux en fusion. || Terme d'architecture. Nom
du mâchefer dans les ouvrages de rocailles. H Terme
de minéralogie. Écume de terre, substance calcaire,
blanc jaunâtre ou verdâtre des montagnes de Thu-
ringe et de Misnië. || Écume de fer, fer écailleux; fér
oligistè. || Écume de manganèse; variété de manga-
nèse terreux; || Écume de mer, nom impropre d'une
variété blanche et légère de màgriésite, dont on fait
les pipes dites d'écume de mer. Werner donne aussi
à la magnésite le nom de M"er Schaum, écume da
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jusques à sa gent qui estaient sur-la rive de la mer,
M>. 246. || xv" s. Douze cents chevaliers d'un escu
Fqui n'avaient point d'autres chevaliers à leurs or-
dres], FEOiss. I, I, 295. Se çonsuirent des glaives
si roidement en my leurs escus, qu'ils volèrent en
pièces, IB. il, II, 43. J'ai veu partout honourer mon
escu, Et en tous lieux doubter ma seigneurie, EUST.
DESCH. Compl. delà France. Honneur est ses droiz
escus. ID. Poésies mss. f» 45, dans LACURNE. Les
chevaliers tous desarmez jouoient aux escuz les uns
aux autres, pour estre plus droitz et pour aucun
tour nouvel aprendre, Perceforest, t. v, f° 6. Je me
trouvay du costé gauche, où estaient les gentils-
hommes, des vingt escus,, et les autres de la maison
du roy, et les pensionnaires, COMM. vm, 6. ||xvies.
Donques estant tousjours plus à priser l'escu que le
teston, o. DE SERBES, 72. Le soc qu'on emploiera à
ce défrichement n'aura qu'une aureille, appellée en
France l'escu; afin que par icelle seule les gazons
ou. mottes se puissent renverser toutes d'un costé,
m. 73. Escus du palais [jetons], OUDIN.
— ÉTYM. Provenç. escut; espagn. et portug. es-
cudo; ital. scudo; du latin scutum, du grec CTXÛTOÇ,
peau et bouclier; radical sanscrit sku, couvrir.
f.ÉCUAGE (é-ku-a-j'), s. m. Terme de féodalité.
Service auquel un écuyer était tenu envers le fief
dominant. ]| Droit que l'on payait pour s'exempter
du service militaire. || Terme de blason. Droit de
purter l'écu.
— HIST. xiy" s. Et tiel tenant qui tient sa terre
par escuage, tient par service de chevalier, DU CANGE,
scutagium.
— ÊTYM. Écu.
f ÉCUANTEUR (é-ku-an-teur), s. /. Terme de
charronnage. Espèce de cône preux que présente le
dehors d'une roue de voiture; inclinaison des rais
sur le moyeu.
ÉCUBIER ( é-ku-bié ), s. m. Terme de marine.
Trou horizontal et rond, percé à l'avant du navire,
à droite ou à gauche de l'étrave, pour le passage du
câble attaché à une ancre, JAL.
— ÊTYM. Equibien, le père RENÉ FRANÇOIS, ES-
says des merveilles de ta nature, 4 624, dans JAL;
escubier, en 4643, dans JAL; escouvan (dont escau-
ban est une transcription grossière), qui a fait escu-
bier, JAL; escouve, Commentarios d'Alboquerque,
en 4 567, dans JAL. Origine inconnue.
ÉCUEIL (é-keull, Il mouillées, et non é-keuye),
s. m. || i° Rocher et, par extension, banc de sable,
de roches, de coquillage, de corail, qui, élevé à la
surface ou près de la surface des eaux, présente.
aux navires qui passent le danger de s'y échouer ou
même d'y périr, JAL. Donner sur un écueil. Ce port
est fermé par des écueils. Relever un écueil, pren-
dre note de sa situation. Le coeur ingrat de ce hé-
ros Braverait l'effort de mes larmes Comme un su-
perbe écueil brave celui des flots, TRISTAN, II. de
Chrispe, Il, 4. Sûr que tous les siens seront ralliés
par sa victoire, par l'appât de ce riche butin, par
l'étonnant spectacle de Moscou prisonnière, et par
lui surtout, dont la gloire, du haut de ce grand dé-
bris, attirait encore comme un fanal sur un écueil,
SÉGUR, Hist. de Napol. YIII,_ 9. || 2° Fig. Il se dit de
tout ce qui est dangereux pour la vertu, l'honneur,
la fortune, etc. Combien à cet écueil se sont déjà
brisés? CORN. Cinna, i, 2. Et voir leur fier amas de
puissance et de gloire, Brisé contre l'écueil d'une
seule victoire, ID. Serlor. Il, 4. La haine et la flat-
terie sont des écueils où la vérité fait naufrage, LA
ROCHEFOUCAULD ; Mém. dans RICHELET. Voilà des
écueils à ma constance, et ces écueils se rencontrent
souvent, SÉV. 4 9. Cet écueil qu'on trouve sur la fin
de sa vie, ID. 236. Ce tombeau fatal, écueil des
grandeurs humaines, FLÉCH. le Tellier. Des écueils
de la cour ils sauvent sa vertu, BOIL. Sat. v Va
pâlir sur la Bible, Va marquer les écueils de cette
mer terrible, ID. Sot. vm. La fausse gloire est l'écueil
de la vanité, LA BRUY. XI. Tes yeux, sur ma conduite
incessamment ouverts. M'ont sauvé jusqu'ici de mille
écueils couverts, RAC. Brit. i, 4. Rhodes, des Otto-
mans ce redoutable écueil, ID. Baj. n, 4. La foi
c,ui paraît l'écueil de la raison, MASS. Car. Vér. de
la relig. Tout deviendra tentation ou écueil à votre
faiblesse, ID. ib. Voc. Ainsi que saint Augustin,
saint Jérôme trouva son écueil dans les voluptés du
monde; CHATEAUB. Génie, m, iv, 2.
--- HIST. xrv" s. Nature apprend au doigt à l'oeil,
A se tirer de cest escueil, Traité d'alch. 390.
— ÉTYM. Provenç. escuclh, escueyll ; anc. catal.
escoll; espagn; escollo; portug. escotho; ital. scô-
glio; du latin scopulus. Il y a dans l'ancien fran-
çais un autre escueil, qui signifié action de ras-
sembler, accueil, élan, et qui vient à'cx-cdligere.
ÉCHELLE (é-kuè-P; kuè est diphthongue et ne
faii qu'une syllabe), s. f. ||l°Vase creux contenant
la portion ordinaire d'une seule personne. ÊcuoUe
de bois, de terre, d'argent. Il faut, perdant le jour,
esprit, sens et vigueur, Mourir comme Enguerrand
ou comme Jacques Coeur, Et descendre là-bas où,
sans choix de personnes, Les écuelles de bois s'é-
galent aux couronnes, RÉGNIER, Sat. xvi. Diogène
n'avait pour tout meuble qu'un bâton, une besace
et une écuelle; encore, ayant aperçu un jeune en-
fant qui buvait dans le creux de sa main : il m'ap-
prend, dit-il, que je conserve encore du superflu,
et il cassa son écuelle, ROLLIN, Hist. anc.liv. xxvi,
4™ part. ch. n,.art. 6. Mon cher maître, répondit
Cacambo, Cunégonde lave les écuelles sur le bord de
la Propontide, chez un prince qui a très-peu d'é-
cuelles, VOLT. Cand. 27. || Prendre l'écuelle aux
dents, se mettre à manger. Au fond d'un antre sau-
vage Un satyre et ses enfants Allaient manger leur
potage Et prendre l'écuelle aux dents, LA FONT. Fabl.
v, 7. || Ils se raccommoderont à l'écuelle comme
des gueux , c'est-à-dire en mangeant ensemble.
|| Verser son écuelle, faire mal ses affaires. || Man-
ger à la même écuelle, manger ensemble; et, fig.
avoir des affaires, des projets communs. || II a plu
dans son écuelle, il lui est venu beaucoup de bien.
11 Rogner l'écuelle à quelqu'un, lui retrancher de
sa subsistance, de son revenu. || Cela est propre
comme une écuelle à chat, se dit de quelque chose
de sale. D'autres, vu que le chat est un animal
qui lèche les plats comme si on les lavait, attri-
buent à cette locution un sens opposé et la di-
sent de quelque chose de propre, de net. || Mettre
tout par écuelles, ne rien épargner pour faire
grand'chère à quelqu'un. Et notre pédant com-
mença incontinent de mettre tout par écuelles,
chargeant la table d'une honnête collation, Fran-
cion, liv. iv, p. 464. || On dit dans un sens ana-
logue: tout va par écuelles. Comment 1 vous vous
plaignez que tout va par écuelle? LEGRAND, Roi
de Cocagne, i, 3. || Anciennement. Archer de l'é-
cuelle, archer chargé d'arrêter les mendiants [les
mendiants portaient écuelle]. || Au moyen âge, dans
les dîners, même les plus grands, la part de chaque
convive se servait dans des écuelles. || 2° Le contenu
d'une écuelle. J'ai vu mille pauvres recevoir mille
écuelles de soupe à la porte de Marmoutiers, p. L.
COUR. I, <83. || 3° Écuelle d'eau, plante ombellifère
qui croit dans les marécages (hydrocotylevulgaris),
dite aussi herbe aux Patagons. || 4° Terme demarine.
Plaque de fer creuse sur laquelle s'appuie et tourne
le pivot du cabestan d'un navire. On dit aussi chau-
dron ou saucier. || 5° Terme de zoologie. Disque
que les deux nageoires ventrales forment en se
réunissant, chez certains poissons. || Proverbes. Il
n'y a dans cette maison ni pot au feu, ni écuelles
lavées, c'est une maison où tout manque pour la
cuisine. || J'aime mieux mon écuelle vide que rien
dedans, c'est-à-dire j'aime mieux n'avoir rien que d'a-
voir quelque chose en apparence et rien en réalité.
|| Qui s'attend à l'écuelle d'autrui a souvent mal
dîné , c'est-à-dire celui qui fait trop de fonds sur
autrui est souvent déçu.
— HIST. xii' s. Hom d'Aroaise ne vaut une cinele;
Trop par sont bon por vuidier escuele, Raoul de C.
48. || xme s. A tart manjue qui à autrui escuele
s'atent. LEROHX DE LINCY, Prov. t. n, 4 95. Et doit,
por grâce deservir, Devant le compaignon servir, Qui
doit mengier en s'escuele, la Rose, 43605. Et si [la
femme de Rutebeuf] n'est pas gente ne bêle, Cin-
quante anz a en s'escuele, S'est maigre et sèche,
RUTEB. 6. || xiV s. Lesquelx jouèrent ensemble toute
nuit à croix et à pille, et entre deux escuelles, et à
autres jeux, DU CANGE, escuallium. ||xve s. Avant
que je fisse ce marché, il ne me demeurerait plat
d'argent ni escuelle à vendre ou à engager, FROISS.
m, iv, 25. Il y eut jusques à huyt cent chevaliers
seans à table, et si n'y eut celuy qui n'eust une dame
ou une pucelle à son costé ou à son escuelle, Perce-
forest, t. i, f° 24. Ainsi aura chascun une mienne
niepee à son escuelle, ib. f° 4 25.' Vint Lizane sa da-
moiselle qui apportait l'escuelle du premier mets,
ib. f° 94. Lors vindrent les servans et servirent du
dernier mets, qui esloit de chevrots de presse con-
fitz en espices, et c'estoit le souverain mets que on
servist adonc, et en avoit à chascune escuelle le
quartier d'ung, ib. f° 430. En grant escuelle peut
l'en faire mauvaise part, LEROUX DE LINCY, Prov. t. n,
p. 4 96. Qui es't loing de son escuelle est près de
son domaige, ib. p. 394. || xvie s. Bassins, plats,
plats-escueles, assietes, escueles-à-oreille, salières,
cueillers.... o. DE SERRES, 881.
— ÉTYM. Wallon, Mêle; namur, "vvale, clmèle;
provenç. escudella; espagn. escudilla; portug. es-
cudela; ital. scodella; du latin scutella, diminutif
de scuta, écuelle. Dans l'ancienne versification,
cucl, dans escuele, faisait deux syllabes.
ÉCUELLÉE (é-kuè-lée), s. f. Ce que contient une
écuelle. Une écuellêe de soupe.
— HIST. xine s. Tandis que il aloient de leur hos-
tel à l'ostel du soudanc, frère Yves vit une femme
vieille qui traversoit parmi la rue, et portait une es-
cuellée pleine de fëu, JOINV. 258. || xive s. Et lors
metz tremper en une bêle escuelée d'eau clere l'aesle
d'une poulette, Modus, f° LXXX, verso.
— ÉTYM. Émette.
t ÉCUISSAGE (é-kui-sa-j'j, s. m. Action d'écuis-
ser un arbre.
ÉCUISSÉ, ÉE (é-kui-sé, sée), part, passé. Chêne
écuissé.
ÉCUISSER (é-kui-sé), v. a. Faire éclater le tronc
d'un arbre en l'abattant. L'ordonnance veut qu'on
abatte les arbres à coups de cognée, à fleur de terre,
saris les écuisserni lès éclater, RICHELET.
— HIST. XIIIe s. Laidement [il] t'a ton chapel trait ;
Par poi qu'il ne t'a escuissié [coupé les cuisses],
Ren. 4 0434.
— ÉTYM. ^pour es.... préfixe, et cuisse.
ÉCULÉ, ÉE (é-ku-lé, lée), part, passé. Souliers
éculés.
ÉCULER (é-ku-lé), e. a. || 1° Marcher sur le lalon
de ses chaussures; le rabattre en marchant. || 2° Foiv
mer la cire en petits pains. On refond cette cire
pour la troisième et dernière fois : cette opération se
nomme éculer; elle consiste à mouler la cire en pe-
tits pains, Dict. des arts et met. Amsterd. 4 767, ci-
rier. || 3° S'éculér, «. réfl. Se déformer du côté du
talon. Des souliers trop courts s'éculent.
— HIST. xvi" s. Esculer [rompre le cul], NICOT.
Esculerune aiguille, ID.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et cul; bourguig.
écueillai, équelai.
t ÉCULON (é-ku-lon), s. m. Vase pour emplir les
planches où se font les pains de cire.
— ÉTYM. Éculer.
t ÉCUMAGE (é-ku-ma-j'), s. m. Action d'écumer.
ÉCUMANT, ANTE (é-ku-man, man-t'), ad)'.' Qui
écume, qui jette de l'écume. La mer battue par les
vents et écumante. Un homme écumant de colère.
L'onde était écumante sous les coups de rames,
FËN. Tél. n. Là bornant son discours, encor tout
écumante, Elle souffle aux guerriers l'esprit qui la
tourmente, BOIL. Lutrin, v. Et ce peuple au mépris
des traités solennels Par des chiens écumants chassé
jusqu'aux autels, BENJ. CONST. Walstein, iv, 6. Sur
un sable mobile ou des flots écumants, c. DELAV.
Paria, îv, 7.
ÉCUME (é-ku-m'), s. /. || 1° Sorte de mousse blan-
châtre qui se forme à la surface des liquides agités,
chauffés, ou en fermentation. L'écume de la mer.
L'écume du pot au feu. Le vent avec fureur dans les
voiles frémit, La mer blanchit d'écume, et l'air au
loin gémit, BOIL. Longin, vm. La rive au loin gé-
mit blanchissante d'écume, RAC. lphig. v, 6. || Écume
de mer, un composé de plantes marines et de poly-
piers que les vagues jettent sur le rivage, et dont on
se sert pour engraisser les terres. || 2° Bave de cer-
tains animaux. Chevaux couverts d'écume. Ils [les
coursiers] rougissent le mors d'une sanglante écume,
RAC. Phèd. v, 6. || Écume de terre ou écume prin-
tanière, dite aussi crachat de coucou, crachat de
grenouille, écume dont s'enveloppe la larve d'un in-
secte hémiptère (l'aphrophore écumeuse). On adonné
le nom d'écumes printanières à ces amas de malière
mousseuse qu'on voit au printemps sur les herbes
des prairies; le peuple, qui en ignore la vraie nature,
les prend pour des crachats de différents animaux;
Poupart est le premier qui nous en ait donné l'his-
toire, BONNET,Contempl. nat.xn* part. ch. 4 3. || Il se
dit quelquefois de la sueur qui s'amasse sur le corps
du cheval. Ce cheval était couvert d'écume, Dict. de
l'Acad. || 3° Fig. Partie la plus vile d'une foule. C'est
l'écume de la société. Elle [une colonie] n'étai*- point
engendrée de cette écume de l'Europe, que la France
avait comme vomie dans le nouveau monde au temps
du Système, RAYNAL, Hist. phil. xvi, 8. || 4° Scorie
des métaux en fusion. || Terme d'architecture. Nom
du mâchefer dans les ouvrages de rocailles. H Terme
de minéralogie. Écume de terre, substance calcaire,
blanc jaunâtre ou verdâtre des montagnes de Thu-
ringe et de Misnië. || Écume de fer, fer écailleux; fér
oligistè. || Écume de manganèse; variété de manga-
nèse terreux; || Écume de mer, nom impropre d'une
variété blanche et légère de màgriésite, dont on fait
les pipes dites d'écume de mer. Werner donne aussi
à la magnésite le nom de M"er Schaum, écume da
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