Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406698m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
ECA
escachés, MAROT, iv, B8. L'utilité des ongles est de
grater, prendre et tenir, escacher et tuer les petits
animaux, PARÉ, IV, 20. Choses qui confondent,
meurtrissent et escachent, ID. vin, 38.
— ÉTYM. Picard, écoocher; norm. ècancher. Le
simple cacher se trouve dans Ronsard (.... à pieds
deschaux cache le vin nouveau, 746), dans le wal-
lon quahî, couper, le namurois quachi, couper,
le rpuchi quoissier, blesser. Grangagnage le tire
du hollandais kwetsen, blesser, meurtrir ; allem.
quetschen; angl. to quash. Mais les formes ancien-
nes, qui n'ont point d's dans la finale, et la forme
picarde ne s'y accoident pas bien. 11 faut donc se
tourner du côté de Diez, qui .y voit le parallèle de
l'espagnol cacho, serré, presse; ital. gua*!o;pro-
venç. quait; sarde, cattare, aplatir en serrant; le
tout venant du participe latincoacJus, serré, pressé
(voy. CACHER).
f ÉCACHEUR (é-ka-cheur), s. m. Ouvrier qui
aplatit le fil de métal en le faisant passer entre deux
meules. || Celui qui pétrit la cire pour la rendre ma-
niable. Il Celui qui dresse les limes ou les croissants
•sur la meule.
— HIST. xvr s. Tireur, batteur d'or et d'argent,
autrement appeliez escacheurs, Ord. <686.
t ECAFFER (é-ka-fé), v. a. Terme de vannier.
Partager l'osier en deux dans le sens de son épais-
seur.
t ÉCAFLOTE (é-ka-flo-f), s. f. Peau de légumes
qui reste dans la passoire, quand la purée est
passée.
— HIST. xv" s. J'avoie [étant enfant], dessous un
escame [escabeau], D'escafottes [sens indéterminé]
un grand grenier, FROISS. Poésies mss. dans LACURNE.
L'escù à trois eschafottes d'argent, Perceforest,
t. 11, f" 4 29. Il xvi" s. Escafete [grande coquille de
moule de rivière], OUDIN, Dict.
— ÉTYM.- Est-ce un diminutif de scaffa qui se
trouve dans du Cange pour cosse?
f ÉCAGNE (é-ka-gn'), s. f. Portion d'un écheveau
qu'on a divisé.
— HIST. xv° s. Certaines escaignes de fil, DU
CANGE, eschaola. || xvie s. Escagne, MCOT. Escaigne,
COTGRAVE.
— ÉTYM. Bas-lat. scagna. Origine incertaine.
Comparez ÉCHEVEAU.
jÉCAlLLAGE (é-kâ-lla-j', Il mouillées), s. m.
Il i° Action d'enlever les écailles. || Action d'écailler
les huîtres, de les ouvrir. || 2° Terme d'arts. Défaut
d'une poterie, d'une peinture qui s'écaille. || 3° Action
de détacher par écailles le sel qui est demeuré ad-
hérent à une chaudière.
— ÉTYM. Écailler.
ÉCAILLE (é-kâ-lP, Il mouillées, et non é-kâ-ye),
s. f. Il 1° Nom des lames plates et minces qui cou-
vrent la peau des poissons et de certains reptiles.
Lorsque Psyché alla à cette fontaine, le monstre se
réjouissait au soleil, qui tantôt, dorait ses écailles,
tantôt les faisait paraître de cent couleurs, LA FONT.
Psyché,n, \~n. Tout son corps est couvert d'écaillés
jaunissantes, RAC. Phèd. v, 6. || Les mailles d'une ar-
mure, les plaques qui forment certaines armes dé-
fensives. H 2° Petites plaques cornées qui garnissent
les pattes des oiseaux et la queue de certains mam-
mifères comme la queue du castor. || 3° Enveloppe
dure qui couvre et défend le corps de certains mol-
lusques. Écailles d'huître. || Fig. Laisser les écailles,
s'emparer de tout le profit d'une affaire, c'est-à-dire
manger l'huître et laisser les écailles aux autres.
Tenez, la cour vous donne à chacun une écaille,
LA FONT. Fdbl. ix, 9. Et par ce bel arrêt terminant
la bataille : Tenez, voilà, dit-elle, à' chacun une
écaille, BOIL. Éptt. 11. Un tiers sans droit mangea
l'huître et laissa les écailles aux prétendants, ST-SIM.
65, 79. y 4° Terme de commerce. Substance prove-
nant des grandes plaques épidermiques ou cornées
qui recouvrent la carapace d'une tortue marine ap-
pelée clielonia imbricata. Une tabatière d'écaillé.
Il 5° Terme de botanique. Nom d'organes appendi-
culaires fort différents que l'on a comparés à des
écailles de poisson et qui s'insèrent à la tige dans
toute ou la plus grande partie de leur base qui n'est
pas pédiculée. || Terme de pathologie. Nom de petites
lamelles formées de cellules épidermiques plus ou
moins nombreuses et se détachant d'elles-mêmes
dans certaines affections cutanées. || Poussière ré-
pandue sur les ailes des lépidoptères. || 6° Par analo-
gie, tout ce qui se détache des corps en petites par-
ties minces et légères, comme dans un vieux tableau
qui tombe par écailles. || Ecailles de bronze, de fer,
do marbre, petites parties qui tombent du cuivre ou
du bronze lorsqu'on le met en oeuvre; du marbre
lorsqu'on le taille en bloc; et du fer lorsqu'on le
DICT. D2 LA LANGUE FRANÇAISE.
ECA
forge en armes tranchantes. || Terme de monnaie.
Écaille d'acier, poudre d'acier qui se met sous le
carré pour le hausser plus ou moins. || Terme de
métallurgie. Croûte mince qui se forme à la surface
du fer qu'on échauffe. || 7" Fig. Causes de l'aveugle-
ment de l'esprit. Voilà les écailles qui tombent de
ces yeux fermés à la lumière , FÉN. t. xvn, p. 300.
[Cette réprimande] Ce fut pour mon père un coup
de tonnerre; les écailles lui tombèrent des yeux,
ST-SIM. vu, 91. Une si énorme bévue aurait ou-
vert lès yeux des chrétiens, si l'ignorance ne les
avait pas couverts d'écaillés, VOLT. Phil. v, 368. Je
ne peux croire que des anges [M. et Mme d'Argen-
tal, que Voltaire appelait ses anges] qui écrivent si
bien aient tort sur ce Droit du seigneur [comédie de
Voltaire] ; cependant les écailles ne sont pas encore
tombées de mes yeux, m. Lelt. d'Argental, il janv.
-176-1. y 8" Terme d'architecture. Nom de petits or-
nements, en forme d'écaillés de poisson, couchées
l'une sur l'autre, qu'on taille sur les moulures ron-
des. Il Ornements en forme d'écaillé de poisson, que
l'on emploie dans la menuiserie, la broderie, la ta-
pisserie, etc. Il Ardoises étroites et arrondies dans
le bout de la partie visible et servant à la couver-
ture des dômes. || 9° Écaille de mer, ou, simple-
ment, écaille, pierre pour broyer les couleurs.
Il Tesson sur lequel le savonnier fait couler un peu
de savon pour juger s'il est assez cuit. || 10° Terme
de relieur. Sorte de rouge écarlate. Une belle écaille.
L'écaillé; qui n'est plus guère en usage aujourd'hui,
se fait avec une forte décoction de bois de Fernam-
bouc, auquel on joint de l'alun et même de la co-
chenille, LESNË, la Reliure, p. 200. ||li° Écaille de
Bergame, espèce d'ancienne tapisserie. || 12" Grande
écaille, nom d'un chétodon, poisson.
— HIST. xiie s. De saint Jame l'escale [l'écaillé
des pèlerins de St Jacques], Th. le mart. i B8. || xme s.
On ne doit pas selon l'escaille Juger li quels noyaus
vaut mieux, la Mort, JUBIN. Il, 274. Tandis que le
roy estait à Sayette, li apporta l'en une pierre qui
se levoitpar escales, la plus merveilleuse du monde,
JOINV. 28t. !| xiv» s. Oes [oeufs] de galines cuis 0
[avec] leur escailles, H. DE MONDEVILLE, f° 44, verso.
Les escailles des escrevisses, Mênagier, 11, 5. || xv" s.
L'escaille [croûte] dudit pain ostée, EUST. DESCH.
Poésies mss. dans LACURNE. || XVI" s. Il estoit de lu-
nettes caparassonné, comme une tortue d'escailles,
RAB. Pant. v, -18. Jeunes enfans à grand'peine sor-
tis de l'escaille, CALV. Instit. 878. Lesquels venins
sont comme litarge, ceruse, piastre, escaille d'ai-
rain, limeure de plomb, etc. PARÉ, xxm, 6. Re-
faire les defautes de massonneries, charpentages,
couvertures d'escailles [ardoises], Nouv. coutum.
génêr. t. 11, p. 75. Estoit armé d'une escaille cou-
verte de velours verd, un morion doré en teste, et
une hallebarde dorée à la main, MONTLUC, Mém.
t. I, p. 653, dans LACURNE.
— ÉTYM. Wallon, haie; anc. wallon, escaille;
namurois, scaie; rouchi, école; ital. scaglia; du
germanique: goth. skalja, tuile ; allem. Schale,
écaille.
ÉCAILLÉ, ÉE (é-kâ-llé, liée, H mouillées, et non
é-kâ-yé),port. passé. || l°Dont on a enlevé les écailles.
Carpe écaillée. || 2°Qui se lève,sedétachepar écailles,
par plaques minces et légères. Peau écaillée. Email-
lure écaillée. Marbre écaillé.|| 3° Couvert d'écaillés.
Animaux écaillés. De grands corps énormes qui volent
sur la mer.... et qui viennent jeter sur le rivage des
gens- inconnus tout écaillés de fer, FONTEN. Les
Mondes, 2' soir. Il y a beaucoup d'espèces d'ani-
maux qui engendrent sans copulation, comme les
poissons écaillés, les huîtres, les pucerons, VOLT.
L'homme aux Wécus, mariage. Le budget.... qui,
laissant à flots l'or couler de ses plaies, Traîne un
ventre splendide écaillé de monnaies, v. HUG. Crép. i.
Il Terme de blason. Animal écaillé, animal dont les
écailles sont dessinées d'un autre émail que le corps.
Il porte de sable au crocodile d'argent ombré et
écaillé de sinople.
fÉCAILLEMENT (é-kâ-lle-man, Il mouillées),
s. m. H i° Action d'ôter les écailles, la coquille. L'écaii-
lemen't des huîtres. || 2° Action de s'écailler. L'écaille-
ment d'un tableau. || 3" Écailles de cuivre que ven-
dent les chaudronniers.
— HIST. xvi" s. Escaillement, COTGRAVE.
— ÉTYM. Écailler.
i. ÉCAILLER (é-kà-llé, //mouillées, et non é-kâ-
yé), ». o. Il 1° Dépouiller des écailles un poisson,
une huître, etc. Écailler une carpe, des huîtres.
Il 2" S'écailler, v. réfl. S'enlever par écailles comme
les enduits de plâtre. j| On dit qu'un tableau s'é-
caille, lorsqu'il s'en 'létache de petites croûtes et
parcelles.
ECA
1265
— HIST. xin' s. Petit valt [vaut] noiz, qui ne l'es-
quaille ; Li noeax [noyau] gist dedans Peschaille,
Hist. de sainte Leoc. mss de Saint-Germain, dans
LACURNE. ||XV° S. Ailleurs avez escaille noix, Vous
sçavez tout le sens du monde; Tout science en vous
habonde, EUST. DESCH. Poésies mss. dans LACURNE.
Que nul paintre ne paygne ymage de bois viel,
pour ce que la dicte ymage se retrairoit après qu'il
seroit paint, et pour ce que la painture s'escaille-
roit et ne dureroit point, Ordonn. dêcemb. J49C.
|| xvie s. Il trouva bien, en peu de temps, en quoi
dépenser l'argent qu'il avoit apporté, comme celui
qui escailloit bien sa jeunesse, YVER, p. 640. Il a
le corps armé d'un cuir escaille et très dur comme
celuy du crocodile, PARÉ, Licorne, 7.
— ÉTYM. Écaille; ital. scagliare.
2. ÉCAILLER, ÈRE (é-kâ-llé, Uê-r', //mouillées,
et non é-kâ-yé, yê-r'), s. m. et f. Celui ou celle qui
vend et ouvre des huîtres.
— ÉTYM. Écaille.
fÉCAILLETTE (é-kâ-llè-f, // mouillées), s. f.
Petite écaille.
— ÉTYM. Diminutif d'écaillé.
ÉCAILLEUX, EUSE (é-kâ-lleû, lleù-z', // mouil-
lées, et non é-kâ-yeû), ad}.. \\ 1° Qui est suscep-
tible de s'enlever par écailles. Ardoise écailleuse.
H 2° Terme d'histoire naturelle. Couvert ou formé
d'écaillés. || Terme d'analomie. Qui a de l'analogie
avec les écailles. Portion écailleuse du temporal. Su-
ture écailleuse, suture temporo-pariétale.
— HIST. xvie s. Ces os sont dits escailleux, pour
ce qu'ils ressemblent à une crouste ou incrustation,
par quoi ils se brisent aisément, PARÉ, IV, 4.
— ÉTYM. Écaille; ital. scaglioso.
t ÉCAILLON (é-kâ-llon, //mouillées), s. m.Prin-
cipal ouvrier d'une ardoisière.
— ÉTYM. Écaille, dans le sens d'ardoise.
jÉCAILLORE (é-kâ-llu-r', // mouillées), s. f.
Pellicule qu'on enlève de la surface du plomb avec
le grattoir.
— HIST. xvie Escaillure, COTGRAVE.
— ÉTYM. Écailler.
■1. ÉCALE .(é-ka-P), s. f. Il 1° Enveloppe qui couvre
la coque des noix. || 2" Gousse dans laquelle se trou-
vent les fèves, les pois. || 3" Coquille d'oeuf. || 4° Au
pi. Fragments de grès propres à paver des lieux
de peu d'importance, ou les débords. || 5" Portion
de soie dont les fils sont contenus par une gomme
blanche et légère.
— ÉTYM. Le même que écaille; Berry, échale.
t 2. ÉCALE (é-ka-P), s. f. || 1° Terme de marine.
Voy. ESCALE. Il 2° Trou dans lequel se place l'ouvrier
monnayeur qui met les flans sur le carré.
— ÉTYM. Autre forme à'escale.
ÉCALÉ,ÉE(é-ka-lé,lée),part.passé. || i-Dêpouillé
de son écale. Des noix écalées;j| 2"-Terme rural.
Terre ècalée, celle qui, dans-certains cantons, ne
faisant partie d'aucune exploitation, se loue isolé-
ment , sans bâtiment.
ÉCALER (é-ka-lé), v. a. || 1° ôter l'écale. Ëcaler
des noix. || 2° S'écaler, v. réfl. Se détacher de l'écale.
Les noix très-mûres s'écalent. || Terme de métier.
Se séparer par lames, en parlant d'une pièce de bois.
— ÉTYM. Écale t; Berry, échaler; bourguign.
échaiïlai.
-[ ÉCALEUSE (é-ka-Ieû-z), s. f. Femme qui casse
des noix.
— ÉTYM. Écaler.
f ÉCALOT (é-ka-lo), s. m. Un des noms vulgaires
du hanneton.Il Espèce de noix.
t ÉCALURE (é-ka-lu-r), s. f. Terme de com-
merce. Pellicule dure de certains fruits. Ecalure de
café.
— ÉTYM. Écaler.
-j- ÉCANG (é-kan), s. m. Terme rural. Instrument
pour écanguer.
-j-ÉCANGAGE (é-kan-ga-j'), *. m. Action d'écan-
guer; effet de cette action.
t ÉCANGUER (é-kan-ghé), v. a. Terme rural.
Broyer le chanvre ou le lin pour en détacher la
paille.
■j- ÉCANGUEUR (é-kan-gheur), s. m. Ouvrier qu i
écangue le lin ou le chanvre.
t ÉCAQUEUR (é-ka-keur), s. m. Terme de pêch e
Celui qui est chargé de caquer le hareng.
— ÉTYM. Caque.
ÉCARBOUILLÉ, ÉE (é-kar-bou-llé, liée, // mouil-
lées , et non é-kar-bou-yé), part, passé. Il reçut un
coup dans la face et eut le nez tout écarbouillé
ÉCARBOUILLER (é-kar-bdu-llé, //mouillées, et
non é-kar-bou-yé), v. a. Terme populaire. Réduire
en fragments, en écachant. Écarbouiller la tète.
Enfin, finit la destinée Du redoutable Alcionée, De
I. — ,159
escachés, MAROT, iv, B8. L'utilité des ongles est de
grater, prendre et tenir, escacher et tuer les petits
animaux, PARÉ, IV, 20. Choses qui confondent,
meurtrissent et escachent, ID. vin, 38.
— ÉTYM. Picard, écoocher; norm. ècancher. Le
simple cacher se trouve dans Ronsard (.... à pieds
deschaux cache le vin nouveau, 746), dans le wal-
lon quahî, couper, le namurois quachi, couper,
le rpuchi quoissier, blesser. Grangagnage le tire
du hollandais kwetsen, blesser, meurtrir ; allem.
quetschen; angl. to quash. Mais les formes ancien-
nes, qui n'ont point d's dans la finale, et la forme
picarde ne s'y accoident pas bien. 11 faut donc se
tourner du côté de Diez, qui .y voit le parallèle de
l'espagnol cacho, serré, presse; ital. gua*!o;pro-
venç. quait; sarde, cattare, aplatir en serrant; le
tout venant du participe latincoacJus, serré, pressé
(voy. CACHER).
f ÉCACHEUR (é-ka-cheur), s. m. Ouvrier qui
aplatit le fil de métal en le faisant passer entre deux
meules. || Celui qui pétrit la cire pour la rendre ma-
niable. Il Celui qui dresse les limes ou les croissants
•sur la meule.
— HIST. xvr s. Tireur, batteur d'or et d'argent,
autrement appeliez escacheurs, Ord. <686.
t ECAFFER (é-ka-fé), v. a. Terme de vannier.
Partager l'osier en deux dans le sens de son épais-
seur.
t ÉCAFLOTE (é-ka-flo-f), s. f. Peau de légumes
qui reste dans la passoire, quand la purée est
passée.
— HIST. xv" s. J'avoie [étant enfant], dessous un
escame [escabeau], D'escafottes [sens indéterminé]
un grand grenier, FROISS. Poésies mss. dans LACURNE.
L'escù à trois eschafottes d'argent, Perceforest,
t. 11, f" 4 29. Il xvi" s. Escafete [grande coquille de
moule de rivière], OUDIN, Dict.
— ÉTYM.- Est-ce un diminutif de scaffa qui se
trouve dans du Cange pour cosse?
f ÉCAGNE (é-ka-gn'), s. f. Portion d'un écheveau
qu'on a divisé.
— HIST. xv° s. Certaines escaignes de fil, DU
CANGE, eschaola. || xvie s. Escagne, MCOT. Escaigne,
COTGRAVE.
— ÉTYM. Bas-lat. scagna. Origine incertaine.
Comparez ÉCHEVEAU.
jÉCAlLLAGE (é-kâ-lla-j', Il mouillées), s. m.
Il i° Action d'enlever les écailles. || Action d'écailler
les huîtres, de les ouvrir. || 2° Terme d'arts. Défaut
d'une poterie, d'une peinture qui s'écaille. || 3° Action
de détacher par écailles le sel qui est demeuré ad-
hérent à une chaudière.
— ÉTYM. Écailler.
ÉCAILLE (é-kâ-lP, Il mouillées, et non é-kâ-ye),
s. f. Il 1° Nom des lames plates et minces qui cou-
vrent la peau des poissons et de certains reptiles.
Lorsque Psyché alla à cette fontaine, le monstre se
réjouissait au soleil, qui tantôt, dorait ses écailles,
tantôt les faisait paraître de cent couleurs, LA FONT.
Psyché,n, \~n. Tout son corps est couvert d'écaillés
jaunissantes, RAC. Phèd. v, 6. || Les mailles d'une ar-
mure, les plaques qui forment certaines armes dé-
fensives. H 2° Petites plaques cornées qui garnissent
les pattes des oiseaux et la queue de certains mam-
mifères comme la queue du castor. || 3° Enveloppe
dure qui couvre et défend le corps de certains mol-
lusques. Écailles d'huître. || Fig. Laisser les écailles,
s'emparer de tout le profit d'une affaire, c'est-à-dire
manger l'huître et laisser les écailles aux autres.
Tenez, la cour vous donne à chacun une écaille,
LA FONT. Fdbl. ix, 9. Et par ce bel arrêt terminant
la bataille : Tenez, voilà, dit-elle, à' chacun une
écaille, BOIL. Éptt. 11. Un tiers sans droit mangea
l'huître et laissa les écailles aux prétendants, ST-SIM.
65, 79. y 4° Terme de commerce. Substance prove-
nant des grandes plaques épidermiques ou cornées
qui recouvrent la carapace d'une tortue marine ap-
pelée clielonia imbricata. Une tabatière d'écaillé.
Il 5° Terme de botanique. Nom d'organes appendi-
culaires fort différents que l'on a comparés à des
écailles de poisson et qui s'insèrent à la tige dans
toute ou la plus grande partie de leur base qui n'est
pas pédiculée. || Terme de pathologie. Nom de petites
lamelles formées de cellules épidermiques plus ou
moins nombreuses et se détachant d'elles-mêmes
dans certaines affections cutanées. || Poussière ré-
pandue sur les ailes des lépidoptères. || 6° Par analo-
gie, tout ce qui se détache des corps en petites par-
ties minces et légères, comme dans un vieux tableau
qui tombe par écailles. || Ecailles de bronze, de fer,
do marbre, petites parties qui tombent du cuivre ou
du bronze lorsqu'on le met en oeuvre; du marbre
lorsqu'on le taille en bloc; et du fer lorsqu'on le
DICT. D2 LA LANGUE FRANÇAISE.
ECA
forge en armes tranchantes. || Terme de monnaie.
Écaille d'acier, poudre d'acier qui se met sous le
carré pour le hausser plus ou moins. || Terme de
métallurgie. Croûte mince qui se forme à la surface
du fer qu'on échauffe. || 7" Fig. Causes de l'aveugle-
ment de l'esprit. Voilà les écailles qui tombent de
ces yeux fermés à la lumière , FÉN. t. xvn, p. 300.
[Cette réprimande] Ce fut pour mon père un coup
de tonnerre; les écailles lui tombèrent des yeux,
ST-SIM. vu, 91. Une si énorme bévue aurait ou-
vert lès yeux des chrétiens, si l'ignorance ne les
avait pas couverts d'écaillés, VOLT. Phil. v, 368. Je
ne peux croire que des anges [M. et Mme d'Argen-
tal, que Voltaire appelait ses anges] qui écrivent si
bien aient tort sur ce Droit du seigneur [comédie de
Voltaire] ; cependant les écailles ne sont pas encore
tombées de mes yeux, m. Lelt. d'Argental, il janv.
-176-1. y 8" Terme d'architecture. Nom de petits or-
nements, en forme d'écaillés de poisson, couchées
l'une sur l'autre, qu'on taille sur les moulures ron-
des. Il Ornements en forme d'écaillé de poisson, que
l'on emploie dans la menuiserie, la broderie, la ta-
pisserie, etc. Il Ardoises étroites et arrondies dans
le bout de la partie visible et servant à la couver-
ture des dômes. || 9° Écaille de mer, ou, simple-
ment, écaille, pierre pour broyer les couleurs.
Il Tesson sur lequel le savonnier fait couler un peu
de savon pour juger s'il est assez cuit. || 10° Terme
de relieur. Sorte de rouge écarlate. Une belle écaille.
L'écaillé; qui n'est plus guère en usage aujourd'hui,
se fait avec une forte décoction de bois de Fernam-
bouc, auquel on joint de l'alun et même de la co-
chenille, LESNË, la Reliure, p. 200. ||li° Écaille de
Bergame, espèce d'ancienne tapisserie. || 12" Grande
écaille, nom d'un chétodon, poisson.
— HIST. xiie s. De saint Jame l'escale [l'écaillé
des pèlerins de St Jacques], Th. le mart. i B8. || xme s.
On ne doit pas selon l'escaille Juger li quels noyaus
vaut mieux, la Mort, JUBIN. Il, 274. Tandis que le
roy estait à Sayette, li apporta l'en une pierre qui
se levoitpar escales, la plus merveilleuse du monde,
JOINV. 28t. !| xiv» s. Oes [oeufs] de galines cuis 0
[avec] leur escailles, H. DE MONDEVILLE, f° 44, verso.
Les escailles des escrevisses, Mênagier, 11, 5. || xv" s.
L'escaille [croûte] dudit pain ostée, EUST. DESCH.
Poésies mss. dans LACURNE. || XVI" s. Il estoit de lu-
nettes caparassonné, comme une tortue d'escailles,
RAB. Pant. v, -18. Jeunes enfans à grand'peine sor-
tis de l'escaille, CALV. Instit. 878. Lesquels venins
sont comme litarge, ceruse, piastre, escaille d'ai-
rain, limeure de plomb, etc. PARÉ, xxm, 6. Re-
faire les defautes de massonneries, charpentages,
couvertures d'escailles [ardoises], Nouv. coutum.
génêr. t. 11, p. 75. Estoit armé d'une escaille cou-
verte de velours verd, un morion doré en teste, et
une hallebarde dorée à la main, MONTLUC, Mém.
t. I, p. 653, dans LACURNE.
— ÉTYM. Wallon, haie; anc. wallon, escaille;
namurois, scaie; rouchi, école; ital. scaglia; du
germanique: goth. skalja, tuile ; allem. Schale,
écaille.
ÉCAILLÉ, ÉE (é-kâ-llé, liée, H mouillées, et non
é-kâ-yé),port. passé. || l°Dont on a enlevé les écailles.
Carpe écaillée. || 2°Qui se lève,sedétachepar écailles,
par plaques minces et légères. Peau écaillée. Email-
lure écaillée. Marbre écaillé.|| 3° Couvert d'écaillés.
Animaux écaillés. De grands corps énormes qui volent
sur la mer.... et qui viennent jeter sur le rivage des
gens- inconnus tout écaillés de fer, FONTEN. Les
Mondes, 2' soir. Il y a beaucoup d'espèces d'ani-
maux qui engendrent sans copulation, comme les
poissons écaillés, les huîtres, les pucerons, VOLT.
L'homme aux Wécus, mariage. Le budget.... qui,
laissant à flots l'or couler de ses plaies, Traîne un
ventre splendide écaillé de monnaies, v. HUG. Crép. i.
Il Terme de blason. Animal écaillé, animal dont les
écailles sont dessinées d'un autre émail que le corps.
Il porte de sable au crocodile d'argent ombré et
écaillé de sinople.
fÉCAILLEMENT (é-kâ-lle-man, Il mouillées),
s. m. H i° Action d'ôter les écailles, la coquille. L'écaii-
lemen't des huîtres. || 2° Action de s'écailler. L'écaille-
ment d'un tableau. || 3" Écailles de cuivre que ven-
dent les chaudronniers.
— HIST. xvi" s. Escaillement, COTGRAVE.
— ÉTYM. Écailler.
i. ÉCAILLER (é-kà-llé, //mouillées, et non é-kâ-
yé), ». o. Il 1° Dépouiller des écailles un poisson,
une huître, etc. Écailler une carpe, des huîtres.
Il 2" S'écailler, v. réfl. S'enlever par écailles comme
les enduits de plâtre. j| On dit qu'un tableau s'é-
caille, lorsqu'il s'en 'létache de petites croûtes et
parcelles.
ECA
1265
— HIST. xin' s. Petit valt [vaut] noiz, qui ne l'es-
quaille ; Li noeax [noyau] gist dedans Peschaille,
Hist. de sainte Leoc. mss de Saint-Germain, dans
LACURNE. ||XV° S. Ailleurs avez escaille noix, Vous
sçavez tout le sens du monde; Tout science en vous
habonde, EUST. DESCH. Poésies mss. dans LACURNE.
Que nul paintre ne paygne ymage de bois viel,
pour ce que la dicte ymage se retrairoit après qu'il
seroit paint, et pour ce que la painture s'escaille-
roit et ne dureroit point, Ordonn. dêcemb. J49C.
|| xvie s. Il trouva bien, en peu de temps, en quoi
dépenser l'argent qu'il avoit apporté, comme celui
qui escailloit bien sa jeunesse, YVER, p. 640. Il a
le corps armé d'un cuir escaille et très dur comme
celuy du crocodile, PARÉ, Licorne, 7.
— ÉTYM. Écaille; ital. scagliare.
2. ÉCAILLER, ÈRE (é-kâ-llé, Uê-r', //mouillées,
et non é-kâ-yé, yê-r'), s. m. et f. Celui ou celle qui
vend et ouvre des huîtres.
— ÉTYM. Écaille.
fÉCAILLETTE (é-kâ-llè-f, // mouillées), s. f.
Petite écaille.
— ÉTYM. Diminutif d'écaillé.
ÉCAILLEUX, EUSE (é-kâ-lleû, lleù-z', // mouil-
lées, et non é-kâ-yeû), ad}.. \\ 1° Qui est suscep-
tible de s'enlever par écailles. Ardoise écailleuse.
H 2° Terme d'histoire naturelle. Couvert ou formé
d'écaillés. || Terme d'analomie. Qui a de l'analogie
avec les écailles. Portion écailleuse du temporal. Su-
ture écailleuse, suture temporo-pariétale.
— HIST. xvie s. Ces os sont dits escailleux, pour
ce qu'ils ressemblent à une crouste ou incrustation,
par quoi ils se brisent aisément, PARÉ, IV, 4.
— ÉTYM. Écaille; ital. scaglioso.
t ÉCAILLON (é-kâ-llon, //mouillées), s. m.Prin-
cipal ouvrier d'une ardoisière.
— ÉTYM. Écaille, dans le sens d'ardoise.
jÉCAILLORE (é-kâ-llu-r', // mouillées), s. f.
Pellicule qu'on enlève de la surface du plomb avec
le grattoir.
— HIST. xvie Escaillure, COTGRAVE.
— ÉTYM. Écailler.
■1. ÉCALE .(é-ka-P), s. f. Il 1° Enveloppe qui couvre
la coque des noix. || 2" Gousse dans laquelle se trou-
vent les fèves, les pois. || 3" Coquille d'oeuf. || 4° Au
pi. Fragments de grès propres à paver des lieux
de peu d'importance, ou les débords. || 5" Portion
de soie dont les fils sont contenus par une gomme
blanche et légère.
— ÉTYM. Le même que écaille; Berry, échale.
t 2. ÉCALE (é-ka-P), s. f. || 1° Terme de marine.
Voy. ESCALE. Il 2° Trou dans lequel se place l'ouvrier
monnayeur qui met les flans sur le carré.
— ÉTYM. Autre forme à'escale.
ÉCALÉ,ÉE(é-ka-lé,lée),part.passé. || i-Dêpouillé
de son écale. Des noix écalées;j| 2"-Terme rural.
Terre ècalée, celle qui, dans-certains cantons, ne
faisant partie d'aucune exploitation, se loue isolé-
ment , sans bâtiment.
ÉCALER (é-ka-lé), v. a. || 1° ôter l'écale. Ëcaler
des noix. || 2° S'écaler, v. réfl. Se détacher de l'écale.
Les noix très-mûres s'écalent. || Terme de métier.
Se séparer par lames, en parlant d'une pièce de bois.
— ÉTYM. Écale t; Berry, échaler; bourguign.
échaiïlai.
-[ ÉCALEUSE (é-ka-Ieû-z), s. f. Femme qui casse
des noix.
— ÉTYM. Écaler.
f ÉCALOT (é-ka-lo), s. m. Un des noms vulgaires
du hanneton.Il Espèce de noix.
t ÉCALURE (é-ka-lu-r), s. f. Terme de com-
merce. Pellicule dure de certains fruits. Ecalure de
café.
— ÉTYM. Écaler.
-j- ÉCANG (é-kan), s. m. Terme rural. Instrument
pour écanguer.
-j-ÉCANGAGE (é-kan-ga-j'), *. m. Action d'écan-
guer; effet de cette action.
t ÉCANGUER (é-kan-ghé), v. a. Terme rural.
Broyer le chanvre ou le lin pour en détacher la
paille.
■j- ÉCANGUEUR (é-kan-gheur), s. m. Ouvrier qu i
écangue le lin ou le chanvre.
t ÉCAQUEUR (é-ka-keur), s. m. Terme de pêch e
Celui qui est chargé de caquer le hareng.
— ÉTYM. Caque.
ÉCARBOUILLÉ, ÉE (é-kar-bou-llé, liée, // mouil-
lées , et non é-kar-bou-yé), part, passé. Il reçut un
coup dans la face et eut le nez tout écarbouillé
ÉCARBOUILLER (é-kar-bdu-llé, //mouillées, et
non é-kar-bou-yé), v. a. Terme populaire. Réduire
en fragments, en écachant. Écarbouiller la tète.
Enfin, finit la destinée Du redoutable Alcionée, De
I. — ,159
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