*230
DOU
certaines Jpcalilés. Bête gui porte deux petits. || Bre-
bis de deux ans.
— ETyii. Double.
-j- DOUBLTS (dou-bli), s. m. Rang de tuiles qui s'ac-
crochent ' au cours des lattes, immédiatement au-
dessus de 1k cliànlâtte, et faisant partie d'un égout.
[| Dqubilj ou redoublis, partie basse d'un treillage.
— 'ÉTYJL Doubte.
f POnçLOIK. fdoù-blpir), s. m. Machine soqtenant
les bpbinps, sur lesquelles on a dévidé le fil ou la
soie qu'on veuf doubler. On dit aussi doublet.
— ÈTYJr. Doubler.
DOUBLON (dou-bjpn), s. m. || i° Monnaie d'or es-
pagnole vàiant'àp fr. 3S p., ou 40 fr. 76 p., ou 81 fr.
62 c. Un jour donc l'animal, qui ne songeait qu'à
nuire, Détachait du monceau tantôt quelque dou-
blon. Un jacpbus, un ducaton, Et puis 'quelque
noble à la rose, LA FONT. Fabl. xn, 3. |j 2° Terme
d'imprimerie. Faute des ouvriers lorsqu'ils compo-
sent deux fois le même mot, la rn&me phrase.
|| 3° Nom, (|ans quelques cantons, des poulains ou
des veaux de deux ans. |] 4° Feuille de tôle pïqyêe en
deux. || 5° S. m. plur. Languettes de métal' doublées
avant de passer sous le laminoir.
— HIST. xvi" s. Les Frapçois simples paravant,
Sont par doublons devenus doubles: Et les dou-
blons tournez en vent, Ou bien en cuivre et rouges
doubles, Sat. jïén. p. I 73. Une jument laiptant avec
son poulain; un dpub]on dpiiblonné de jument,
Cqufiim. ge'nér. t, n, p. 482.
— ÉTYSL Espagn. doblon, de doble,double; parce
que le doublon n'est pas une monnaie déterminée
par elle-même, mais plutôt le dpuble d'une autre.
L'unité étant j'écu de 2 piastres ou i o fr. i 8 c., il
y a le dpùbïon de 2 écus, le doublon de 4 épus et
celui de 8 écus.
| D0UBLONNE (dou-hlo-n'), s. f. rïpm, dans
l'ouest, de la mule de deux ans.
— ÉTYM. poublon.
f DQUJpLÔT (dou-blp), s. m. Fil de laine double
servant à fajre les lisières des droguets.
— ÉT\'k. Double.
DOUBLURE (dpu-blu-r'), s. f, || 1° Etoffe dont un
habit, un manteau est doublé. || Terme de carros-
sier. Panneaux de bois bianc placés dans l'intérieur
des voitures pour porter la matelassure et la garni-
ture d'étoffe."!] terme de tabletterie. Or ou argent
dont spnt revêtues les tabatières d'écaillé, de vernis
ou autrps, quand ie dessus n'est pas de la même
matière. || Terme de construction. Bandes ou dalles
de pierre que l'on rapporte sous les tranches de mar-
bre. H Défaut occasionné par une soudure manquée.
|| 2° Terme de théâtre. Celui qui joue les rôles en
l'absence du chef d'emploi, Là pièce fut jouée par
des doublures. || Ce mot ne se 'prend guère qu'en
mauvaise part. Qn dirait bien d'un bon acteur qu'il
en double' un autre, mais non pas qu'il en est la
doublure. Au commencement de' ce siècle Armand
doublait Fleury au Théâtre-Français ; ce n'était pas
une doublure. || Proverbe. Fin contre fin ne vaut
rien pour doublure ou n'est pas bon à faire dou-
blure, p'est-à-dire entreprendre de tromper aussi
fin que soi, c'est perdre sa peine.
— ÉTYM. Doubler; provenç. et espagn, §obla-
dxirq; portug. dqbradura; ital. doppiatura,,
f DOUÇ (dout), s. m. Espèce de'guenqn de la Co-
chinchine, le tasiopyge neinée. On a écrit aussi dok;
dok ou doue signifiant, dans le pays, singe, LEGOA-
RANT.
' "'f POUCE (dou-s'), s. f. Terme de métallurgjp.
Mine douce de fer.
— ÉTYM, DOUX.
DOUÇE-ÀilÈRE (dpu-sa-mê-r'), s. f. Spus^àrbris-
seau (ldont les tiges, d'une saveur un peu amère, laissent
un arrière-goût sucré, et qui est employé dans cer-
taines affections de la peaii. || Au plur.Des douces-
amères, qu'on prononce cpmmp au singulier.
— ÉTYM. Doux, amer.
DOUCEATRE (dou-sâ-tr'), adj. Qui est d'une
douceur fade. Goût douceâtre. Une eau douceâtre.
Lorsque le vin sort de la grappe il a une doupeur
fade, et, lprsqu'il n'est pas entièrement fait, il a une
âereté rude; mais quand il a suffisamment bouilli,
il perd son gpû{ douceâtre, LE -P. COURBEVILLE. dans
DESFONTAINÈS.
— REM. L'e après lec, dans douceâtre, est la trace
de l'ancien usage qui, lorsqu'on n'avait pas encore
introduit le c à cédille, mettait un e après le c pour
indiquer que le c se prononçait comme une s.
— HIST. xvie s. Une médecine douceâtre, DES-
ppR, Contes, xçi.
— ÉTYM. Doux, avec la finale péjorative âtre.
DOU
DOUCEMENT (dou-se-man), adv. || 1° D'une ma-
nière douce, délicate, légère. Frotter doucement.
Frapper, toucher doucement. Marcher doucement.
La fortune passa, l'éveilla doucement, Et lui dit:
mon mignon, je vous sauve la vie, LA FONT. Fabl.
v, il. Elle voyait facilement sa soeur qu'un rayon
de lumière éclairait doucement, STAËL, Corinne,
XVII, 9. || 2° Lentement. Pour délasser le soldat que
cette expédition avait fatigué, il revint doucement à
Babylone, VAUGEL. Q. C. 594, Mon avis c'est d'y aller
tout doucement à pied, SÉV. 193. Si l'on travaille tous
les jours aussi doucement qu'aujourd'hui, le procès
durera encore un temps infini, ID. Lelt. 24 nov. \ 664.
|| 3° À" voix basse, sans bruit. Parler doucement.
Je me suis doucement esquivé sans rien dire, MOL.
Fdch. i, 1.114" Doucement, tout doucement, c'est-à-
dire peu àppu, graduellement. Allez doueementpour
les austérités, BOSS. Lelt. Corn. iïb. Si elles [vos
opinions] paraissaient tout à coup dans leur dernier
excès, elles causeraient de l'horreur; mais le pro-
grès lent et insensible y accoutume doucement les
hommes et en ôte le scandale, Pi.sc. Prov. 13. J'ap-
proche tout doucement du moment où les philosophes
et les imbéciles ont la même destinée,'VOLT. Lett.
d'Argenee, 3 sept. 1770. ||5° D'une manière calme,
modérée, sans éclat. Je reçois doucement toutes les
réprimandes que vous me faites sur Ge sujet, VOIT.
Lett. 25.11 l'a, grâces aux dieux, doucement amené
[le prince], CORN. Nicom. i, 5. Et la haine à mon gré
les fait plus doucement [les divorces] Que quand....
m. Hcracl. m, -I. Mais proposer de front ou vouloir
doucement Contre ce qu'il résout tourner son senti-
ment, C'est ce que nous n'osons ni moi ni pas un
autre, ID. Attila, iv, t. L'amour de Perpenna le
fera révolter; Souffrez qu'un peu de temps douce-
ment le ménage, ID. Sertor. iv, 2. Je veux.... Le
chasser avec gloire, et mêler doucement Le prix de
son mérite à mon ressentiment, m. Nicom. n, i.
Je prends tout doucement les hommes comme ils
sont, MOL. Jfts. i, i. On ne peut pas mieux dire; en
effet H est bon D'aller tout doucement.... ID. Sga-
nar. <3. Vous voulez doucement m'annoncer mon
arrêt, COLLIN D'HARLEV. Optimiste, ni, il. || Aller
doucement en besogne a aussi le sens d'agir molle-
ment. || 6° Avec bonté, sans sévérité. Reprendre
quelqu'un doucement. Aussi furent-ils [les Juifs] tou-
jours doucement traités, BOSS. Hist. n', 5. || 7° Com-
modément, agréablement, avec douceur. Passer le
temps doucement avec ses amis. C'est mourir dou-
cement, mais enfin c'est mourir, CORN. Théod. v, 6,
On se perd doucement quand on pera ce qu'on
hait; Et qui tue en mourant doit mourir satisfait,
ROTR. Hercule mour. n,2. ||Dans une certaine ai-
sance. On peut vivre doucement à la campagne sans
grande dépense. || 8° Médiocrement bien^ Comment
va le malade?— Tout doucement, bien doucement.
|| S" Dopcement s'emploie elliptiquement pour aver-
tir quelqu'un de trop prompt, de trop vif. Douce-
ment, monsieur, vous ne songez pas que vous êtes
malade, MOL. Mal.imag. i, 5. Doucement! diras-tu,
que sert de s'emporter? BOIL. Sat. vin.
— HIST. xi° s. Et vers Franceis humbles est dulce-
ment, Ch. de Uol. LXXXIX. ||xne s. Si doucement ne
fu trahis nus [nul] nom, Coiici, vi. Là couronna sa
famé Quiteclins li poissanz; Doucement la baisa et
estraint par les flans, Sax. v. || xur s. Si vos pri
[je vous prie] moût doucement que vos m'i laissiés
aler, VILLEH. CXVI. AU palefroy la montent sa gent
moût doucement, Berte, ix. Quant li rois Pépins
l'ot [ouït] si doucement parler, ib. cxn. || xv" s. Ge
ban fait, on en fit un autre de par la ville de Bru-
ges, que chacun et chacune reçut bellement et dou-
cement en ses hostels les bonnes gens de Gand,
FROISS. n, n, 56. Et lors le roy benignement et doul-
cement luy pardonna et faisoit ce qu'on vouloit, JU-
VÉNAL, Charles VI, 1407. ||xvr s. Ce lion s'appro-
cha tout doulcement de moy, MONT, n, i 93. A'celle
fin que, s'il advient qu'on les perde, qu'on en sup-
porte la peine plus doulcement, AMYOT, De la tran-
quillité, 16. '
— ÉTYM. Douce, etle suffixe ment; provenç. dol-
Hament, dqussament ; espagn. dulcement; portug.
docemente; ital. dolcemeiile.
' f DOUÇERETTE (dou-se-rè-f), s. f. Fille ou femme
qui affecte un air doux.
— ÉTYM. Diminutif de douce, doux,
t DOUCEREUSEMENT (dou-se-reû-ze-man), adv.
D'une manière doucereuse,
— ÉTYM. Doucereuse, et le suffixe ment.
DOUCEREUX, EUSE (dou-se-reû, reû-z'), adj,
|| i° Qui est doux sans être agréable au goût. Et qui
[vin], rouge et vermeil, mais fade el doucereux.
N'avait rien qu'un goût plat et qu'un déboire af-
DOU
freux, BOIL. Sat. in. || 2° Fig. Qui a un agrément,
une douceur fade. Peignez donc, fy consens, lès
héros amoureux, Mais ne m'en faites pas des Vergers
doucereux, BOIL. Art p."m. tomyrïs : Un madrigal
que j'ai fait ce matin pour le ebarmanf ennemi que
j'aime.— Minos : Hélas 1 qu'elle est âpiicerppsp! p.
Héros de romans. Ces' doucereuxRenauds, ces in-
sensés Rolands, m. Sat! x. || Substantivement. Un
doucereux. Votre Clitandre dont vous, me parlez et
qui fait tant le doucereux, est le dernjpr (les foniM 63
pour qui j'aurais de l'amitié, MOL.''Mis. v, 4. Je
laisse aux doucereux ce langage affecté, BOIL. Sat.
ix. || Il se dit aussi des choses. Pour un enfant mal-
traité, Dit Iris, votre langage Me parait biph dou-
cereux, CHADL. L'am. et l'amitié. Ce n'est pas un
tissu de mots doucereux, LA BRUT. j. Les propos
doucereux dont on veut l'amuser, i. j. 'ROUSS. Êm. v.
|] 3° Qui 4 une douceur affectée, Ces gens-là, quoi-
que doucereux, Sont quelquefois bien dangereux,
SCARRON, Yirg. trav. vl. Je ne suis ni doucereuse,
ni importune, MAINTENON, Lett. aVAubig'nè, 22 juil-
let 1680. il y a des vieillards doucereux, circon-
spects, pleins de ménagements, comme s'ils avaient
leur fortune à faire, VOLT. Lett. Mme du Défiant,
t5 janv. ilGi. || Il se dit aussi des choses" Sa figure
effrayante et doucereuse m'est bien restée, et j'ai
peine à me le rappeler sans frémir, i. J. ROUSS.
Confess. ni.
— HIST. XIII" s. Lors estuet [il faut! jones gens
entendre  estrë gais et amoureus Por le tens bel
et doucereus, la Èose, 80. Et espérance me ramené
Un pensé doucereus et frois [frais], Jîpmon de la
Poire. || xiv s. Qui proit paroles doucereuses Sou-
vent les trouve venimeuses", LEROUX DE LINCY, Prov,
t. n, p. 3*7. || xvi" s. 0 doux parler dont lés mots
doucereux Sont engravés au fond de ma mémoire!
RONS. 30. Remy Belleau, ce doucereux et gentil
poêle, DES ACCORDS, Bigarr. f° 79, dans LACUR'NE.
— ÉTYM. Pieard, douçhereux; wallon, dqûcrèse;
rouchi, dquereux; de douceur, anpiennement dou-
cor, d'où doucereux par atténuation de î'o,, comme
dans l'ancienne forme dolereus, douloureux. Dans
l'ancienne langue, doucereus. n'avait pas un sens
péjoratif.
i. DOUCET, ETTE (dou-sè, sè-t'), adj. Diminu-
tif de doux. Il ne se dit que des personnes. Et tout
ce qui de jour la fait voir si doucette, RÉGNIER, Sat.
ix. Vous êtes si gente et doucette, m. Mac. X tout
ce qu'on disait, doucet, je m'accordais, ID. Sat. x.
....Vous faites la discrète, Et vous n'y touchez pas,
tant vous semblez doucette, MOL. Tart.i, 1.|| Sub-
stantivement. Et faisant le doucet de parole et de
geste,' RÉGNIER, Sat. vin. Sur ce point Jeanne ar-
rive, et faisant la doucette, ID. ib.xi. Mon fils, di.
la souris, ce doucet est un chat, LA FONT. Fabl. vi, 6.
■ •— HIST. xnc s. Au commencer [je] la trovai si
doucete, Qu'onc ne cuidai par li [elle] maus endu-
rer, Coùci, vi. || xve s. Si fut cest enfant bel et dou-
ce^ et très plaisant à nourrir, Bouciq. i, 2. || xvi' s.
Nymphette que j'idolâtre, Ma doucette, ma sucrée,
RONS; 309.
— ÉTYM. Diminutif de doux; provenç. dossel,
dousset.
f 2. DOUCET (dou-sè), s. m. || 1° Variété de rai-
sin. || Variété de pomme à cidre, nommée aussi
rouget pt muscadet'. |] 2" Doupet, poisson dit aussi
caltionyme lyre, ou souris de mer.
1. DOUCETTE (dpu-sè-f), s. f. Sorte de mâehe,
la valérianelle cultivée,
— ÉTYM. Doucet; bourguig. douçote.
f 2. DOUCETTE (dou-sè-t'), s. f. Terme de çpm-
méree. Légère étoffe de seie. || Serte de soude de
mauvaise qualité. || Mélasse ou sirop de sucre appelé
aussi roussette.
— ÉTYM. Doucet.
DOUCETTEMENT (dou-sè-te-man|, adv. Tout
doueement, Terme familier.
— HIST. xyie s. Chanter doucettement, MAROT?
II, 249, "
'—ÉTYM. Doucette, etle suffixe ment; prpvenç,
doltettamen.
DOUCEUR (dqu-seur), s, f. || 1° Qualité de ce qui
est doux. Ce fruit a de la dcùcéur. La deuceur d'Un
parfum. La douceur de son chant. La dpupeur de la
peau. || Au plur. Des choses doupes au goût. Appep-
tez cependant quelque peu de douceurs, Fort pro-
pres en ces lieux à conforter les coeurs; Les sèches
sont dessous, celles-ci sont liquides, CORN. Suite
du Ment, n, 6. Merveille qui m'as enchanté Par tes
douceurs et tes pistoles, Sache un peu mieux les
partager; Et, si tu veux nous obliger X dépeindre
aux races futures L'éclat de tps faits inpuïs ; Gards
peur tpi les ponfitures, Et nous aGpable de louis,
DOU
certaines Jpcalilés. Bête gui porte deux petits. || Bre-
bis de deux ans.
— ETyii. Double.
-j- DOUBLTS (dou-bli), s. m. Rang de tuiles qui s'ac-
crochent ' au cours des lattes, immédiatement au-
dessus de 1k cliànlâtte, et faisant partie d'un égout.
[| Dqubilj ou redoublis, partie basse d'un treillage.
— 'ÉTYJL Doubte.
f POnçLOIK. fdoù-blpir), s. m. Machine soqtenant
les bpbinps, sur lesquelles on a dévidé le fil ou la
soie qu'on veuf doubler. On dit aussi doublet.
— ÈTYJr. Doubler.
DOUBLON (dou-bjpn), s. m. || i° Monnaie d'or es-
pagnole vàiant'àp fr. 3S p., ou 40 fr. 76 p., ou 81 fr.
62 c. Un jour donc l'animal, qui ne songeait qu'à
nuire, Détachait du monceau tantôt quelque dou-
blon. Un jacpbus, un ducaton, Et puis 'quelque
noble à la rose, LA FONT. Fabl. xn, 3. |j 2° Terme
d'imprimerie. Faute des ouvriers lorsqu'ils compo-
sent deux fois le même mot, la rn&me phrase.
|| 3° Nom, (|ans quelques cantons, des poulains ou
des veaux de deux ans. |] 4° Feuille de tôle pïqyêe en
deux. || 5° S. m. plur. Languettes de métal' doublées
avant de passer sous le laminoir.
— HIST. xvi" s. Les Frapçois simples paravant,
Sont par doublons devenus doubles: Et les dou-
blons tournez en vent, Ou bien en cuivre et rouges
doubles, Sat. jïén. p. I 73. Une jument laiptant avec
son poulain; un dpub]on dpiiblonné de jument,
Cqufiim. ge'nér. t, n, p. 482.
— ÉTYSL Espagn. doblon, de doble,double; parce
que le doublon n'est pas une monnaie déterminée
par elle-même, mais plutôt le dpuble d'une autre.
L'unité étant j'écu de 2 piastres ou i o fr. i 8 c., il
y a le dpùbïon de 2 écus, le doublon de 4 épus et
celui de 8 écus.
| D0UBLONNE (dou-hlo-n'), s. f. rïpm, dans
l'ouest, de la mule de deux ans.
— ÉTYM. poublon.
f DQUJpLÔT (dou-blp), s. m. Fil de laine double
servant à fajre les lisières des droguets.
— ÉT\'k. Double.
DOUBLURE (dpu-blu-r'), s. f, || 1° Etoffe dont un
habit, un manteau est doublé. || Terme de carros-
sier. Panneaux de bois bianc placés dans l'intérieur
des voitures pour porter la matelassure et la garni-
ture d'étoffe."!] terme de tabletterie. Or ou argent
dont spnt revêtues les tabatières d'écaillé, de vernis
ou autrps, quand ie dessus n'est pas de la même
matière. || Terme de construction. Bandes ou dalles
de pierre que l'on rapporte sous les tranches de mar-
bre. H Défaut occasionné par une soudure manquée.
|| 2° Terme de théâtre. Celui qui joue les rôles en
l'absence du chef d'emploi, Là pièce fut jouée par
des doublures. || Ce mot ne se 'prend guère qu'en
mauvaise part. Qn dirait bien d'un bon acteur qu'il
en double' un autre, mais non pas qu'il en est la
doublure. Au commencement de' ce siècle Armand
doublait Fleury au Théâtre-Français ; ce n'était pas
une doublure. || Proverbe. Fin contre fin ne vaut
rien pour doublure ou n'est pas bon à faire dou-
blure, p'est-à-dire entreprendre de tromper aussi
fin que soi, c'est perdre sa peine.
— ÉTYM. Doubler; provenç. et espagn, §obla-
dxirq; portug. dqbradura; ital. doppiatura,,
f DOUÇ (dout), s. m. Espèce de'guenqn de la Co-
chinchine, le tasiopyge neinée. On a écrit aussi dok;
dok ou doue signifiant, dans le pays, singe, LEGOA-
RANT.
' "'f POUCE (dou-s'), s. f. Terme de métallurgjp.
Mine douce de fer.
— ÉTYM, DOUX.
DOUÇE-ÀilÈRE (dpu-sa-mê-r'), s. f. Spus^àrbris-
seau (ldont les tiges, d'une saveur un peu amère, laissent
un arrière-goût sucré, et qui est employé dans cer-
taines affections de la peaii. || Au plur.Des douces-
amères, qu'on prononce cpmmp au singulier.
— ÉTYM. Doux, amer.
DOUCEATRE (dou-sâ-tr'), adj. Qui est d'une
douceur fade. Goût douceâtre. Une eau douceâtre.
Lorsque le vin sort de la grappe il a une doupeur
fade, et, lprsqu'il n'est pas entièrement fait, il a une
âereté rude; mais quand il a suffisamment bouilli,
il perd son gpû{ douceâtre, LE -P. COURBEVILLE. dans
DESFONTAINÈS.
— REM. L'e après lec, dans douceâtre, est la trace
de l'ancien usage qui, lorsqu'on n'avait pas encore
introduit le c à cédille, mettait un e après le c pour
indiquer que le c se prononçait comme une s.
— HIST. xvie s. Une médecine douceâtre, DES-
ppR, Contes, xçi.
— ÉTYM. Doux, avec la finale péjorative âtre.
DOU
DOUCEMENT (dou-se-man), adv. || 1° D'une ma-
nière douce, délicate, légère. Frotter doucement.
Frapper, toucher doucement. Marcher doucement.
La fortune passa, l'éveilla doucement, Et lui dit:
mon mignon, je vous sauve la vie, LA FONT. Fabl.
v, il. Elle voyait facilement sa soeur qu'un rayon
de lumière éclairait doucement, STAËL, Corinne,
XVII, 9. || 2° Lentement. Pour délasser le soldat que
cette expédition avait fatigué, il revint doucement à
Babylone, VAUGEL. Q. C. 594, Mon avis c'est d'y aller
tout doucement à pied, SÉV. 193. Si l'on travaille tous
les jours aussi doucement qu'aujourd'hui, le procès
durera encore un temps infini, ID. Lelt. 24 nov. \ 664.
|| 3° À" voix basse, sans bruit. Parler doucement.
Je me suis doucement esquivé sans rien dire, MOL.
Fdch. i, 1.114" Doucement, tout doucement, c'est-à-
dire peu àppu, graduellement. Allez doueementpour
les austérités, BOSS. Lelt. Corn. iïb. Si elles [vos
opinions] paraissaient tout à coup dans leur dernier
excès, elles causeraient de l'horreur; mais le pro-
grès lent et insensible y accoutume doucement les
hommes et en ôte le scandale, Pi.sc. Prov. 13. J'ap-
proche tout doucement du moment où les philosophes
et les imbéciles ont la même destinée,'VOLT. Lett.
d'Argenee, 3 sept. 1770. ||5° D'une manière calme,
modérée, sans éclat. Je reçois doucement toutes les
réprimandes que vous me faites sur Ge sujet, VOIT.
Lett. 25.11 l'a, grâces aux dieux, doucement amené
[le prince], CORN. Nicom. i, 5. Et la haine à mon gré
les fait plus doucement [les divorces] Que quand....
m. Hcracl. m, -I. Mais proposer de front ou vouloir
doucement Contre ce qu'il résout tourner son senti-
ment, C'est ce que nous n'osons ni moi ni pas un
autre, ID. Attila, iv, t. L'amour de Perpenna le
fera révolter; Souffrez qu'un peu de temps douce-
ment le ménage, ID. Sertor. iv, 2. Je veux.... Le
chasser avec gloire, et mêler doucement Le prix de
son mérite à mon ressentiment, m. Nicom. n, i.
Je prends tout doucement les hommes comme ils
sont, MOL. Jfts. i, i. On ne peut pas mieux dire; en
effet H est bon D'aller tout doucement.... ID. Sga-
nar. <3. Vous voulez doucement m'annoncer mon
arrêt, COLLIN D'HARLEV. Optimiste, ni, il. || Aller
doucement en besogne a aussi le sens d'agir molle-
ment. || 6° Avec bonté, sans sévérité. Reprendre
quelqu'un doucement. Aussi furent-ils [les Juifs] tou-
jours doucement traités, BOSS. Hist. n', 5. || 7° Com-
modément, agréablement, avec douceur. Passer le
temps doucement avec ses amis. C'est mourir dou-
cement, mais enfin c'est mourir, CORN. Théod. v, 6,
On se perd doucement quand on pera ce qu'on
hait; Et qui tue en mourant doit mourir satisfait,
ROTR. Hercule mour. n,2. ||Dans une certaine ai-
sance. On peut vivre doucement à la campagne sans
grande dépense. || 8° Médiocrement bien^ Comment
va le malade?— Tout doucement, bien doucement.
|| S" Dopcement s'emploie elliptiquement pour aver-
tir quelqu'un de trop prompt, de trop vif. Douce-
ment, monsieur, vous ne songez pas que vous êtes
malade, MOL. Mal.imag. i, 5. Doucement! diras-tu,
que sert de s'emporter? BOIL. Sat. vin.
— HIST. xi° s. Et vers Franceis humbles est dulce-
ment, Ch. de Uol. LXXXIX. ||xne s. Si doucement ne
fu trahis nus [nul] nom, Coiici, vi. Là couronna sa
famé Quiteclins li poissanz; Doucement la baisa et
estraint par les flans, Sax. v. || xur s. Si vos pri
[je vous prie] moût doucement que vos m'i laissiés
aler, VILLEH. CXVI. AU palefroy la montent sa gent
moût doucement, Berte, ix. Quant li rois Pépins
l'ot [ouït] si doucement parler, ib. cxn. || xv" s. Ge
ban fait, on en fit un autre de par la ville de Bru-
ges, que chacun et chacune reçut bellement et dou-
cement en ses hostels les bonnes gens de Gand,
FROISS. n, n, 56. Et lors le roy benignement et doul-
cement luy pardonna et faisoit ce qu'on vouloit, JU-
VÉNAL, Charles VI, 1407. ||xvr s. Ce lion s'appro-
cha tout doulcement de moy, MONT, n, i 93. A'celle
fin que, s'il advient qu'on les perde, qu'on en sup-
porte la peine plus doulcement, AMYOT, De la tran-
quillité, 16. '
— ÉTYM. Douce, etle suffixe ment; provenç. dol-
Hament, dqussament ; espagn. dulcement; portug.
docemente; ital. dolcemeiile.
' f DOUÇERETTE (dou-se-rè-f), s. f. Fille ou femme
qui affecte un air doux.
— ÉTYM. Diminutif de douce, doux,
t DOUCEREUSEMENT (dou-se-reû-ze-man), adv.
D'une manière doucereuse,
— ÉTYM. Doucereuse, et le suffixe ment.
DOUCEREUX, EUSE (dou-se-reû, reû-z'), adj,
|| i° Qui est doux sans être agréable au goût. Et qui
[vin], rouge et vermeil, mais fade el doucereux.
N'avait rien qu'un goût plat et qu'un déboire af-
DOU
freux, BOIL. Sat. in. || 2° Fig. Qui a un agrément,
une douceur fade. Peignez donc, fy consens, lès
héros amoureux, Mais ne m'en faites pas des Vergers
doucereux, BOIL. Art p."m. tomyrïs : Un madrigal
que j'ai fait ce matin pour le ebarmanf ennemi que
j'aime.— Minos : Hélas 1 qu'elle est âpiicerppsp! p.
Héros de romans. Ces' doucereuxRenauds, ces in-
sensés Rolands, m. Sat! x. || Substantivement. Un
doucereux. Votre Clitandre dont vous, me parlez et
qui fait tant le doucereux, est le dernjpr (les foniM 63
pour qui j'aurais de l'amitié, MOL.''Mis. v, 4. Je
laisse aux doucereux ce langage affecté, BOIL. Sat.
ix. || Il se dit aussi des choses. Pour un enfant mal-
traité, Dit Iris, votre langage Me parait biph dou-
cereux, CHADL. L'am. et l'amitié. Ce n'est pas un
tissu de mots doucereux, LA BRUT. j. Les propos
doucereux dont on veut l'amuser, i. j. 'ROUSS. Êm. v.
|] 3° Qui 4 une douceur affectée, Ces gens-là, quoi-
que doucereux, Sont quelquefois bien dangereux,
SCARRON, Yirg. trav. vl. Je ne suis ni doucereuse,
ni importune, MAINTENON, Lett. aVAubig'nè, 22 juil-
let 1680. il y a des vieillards doucereux, circon-
spects, pleins de ménagements, comme s'ils avaient
leur fortune à faire, VOLT. Lett. Mme du Défiant,
t5 janv. ilGi. || Il se dit aussi des choses" Sa figure
effrayante et doucereuse m'est bien restée, et j'ai
peine à me le rappeler sans frémir, i. J. ROUSS.
Confess. ni.
— HIST. XIII" s. Lors estuet [il faut! jones gens
entendre  estrë gais et amoureus Por le tens bel
et doucereus, la Èose, 80. Et espérance me ramené
Un pensé doucereus et frois [frais], Jîpmon de la
Poire. || xiv s. Qui proit paroles doucereuses Sou-
vent les trouve venimeuses", LEROUX DE LINCY, Prov,
t. n, p. 3*7. || xvi" s. 0 doux parler dont lés mots
doucereux Sont engravés au fond de ma mémoire!
RONS. 30. Remy Belleau, ce doucereux et gentil
poêle, DES ACCORDS, Bigarr. f° 79, dans LACUR'NE.
— ÉTYM. Pieard, douçhereux; wallon, dqûcrèse;
rouchi, dquereux; de douceur, anpiennement dou-
cor, d'où doucereux par atténuation de î'o,, comme
dans l'ancienne forme dolereus, douloureux. Dans
l'ancienne langue, doucereus. n'avait pas un sens
péjoratif.
i. DOUCET, ETTE (dou-sè, sè-t'), adj. Diminu-
tif de doux. Il ne se dit que des personnes. Et tout
ce qui de jour la fait voir si doucette, RÉGNIER, Sat.
ix. Vous êtes si gente et doucette, m. Mac. X tout
ce qu'on disait, doucet, je m'accordais, ID. Sat. x.
....Vous faites la discrète, Et vous n'y touchez pas,
tant vous semblez doucette, MOL. Tart.i, 1.|| Sub-
stantivement. Et faisant le doucet de parole et de
geste,' RÉGNIER, Sat. vin. Sur ce point Jeanne ar-
rive, et faisant la doucette, ID. ib.xi. Mon fils, di.
la souris, ce doucet est un chat, LA FONT. Fabl. vi, 6.
■ •— HIST. xnc s. Au commencer [je] la trovai si
doucete, Qu'onc ne cuidai par li [elle] maus endu-
rer, Coùci, vi. || xve s. Si fut cest enfant bel et dou-
ce^ et très plaisant à nourrir, Bouciq. i, 2. || xvi' s.
Nymphette que j'idolâtre, Ma doucette, ma sucrée,
RONS; 309.
— ÉTYM. Diminutif de doux; provenç. dossel,
dousset.
f 2. DOUCET (dou-sè), s. m. || 1° Variété de rai-
sin. || Variété de pomme à cidre, nommée aussi
rouget pt muscadet'. |] 2" Doupet, poisson dit aussi
caltionyme lyre, ou souris de mer.
1. DOUCETTE (dpu-sè-f), s. f. Sorte de mâehe,
la valérianelle cultivée,
— ÉTYM. Doucet; bourguig. douçote.
f 2. DOUCETTE (dou-sè-t'), s. f. Terme de çpm-
méree. Légère étoffe de seie. || Serte de soude de
mauvaise qualité. || Mélasse ou sirop de sucre appelé
aussi roussette.
— ÉTYM. Doucet.
DOUCETTEMENT (dou-sè-te-man|, adv. Tout
doueement, Terme familier.
— HIST. xyie s. Chanter doucettement, MAROT?
II, 249, "
'—ÉTYM. Doucette, etle suffixe ment; prpvenç,
doltettamen.
DOUCEUR (dqu-seur), s, f. || 1° Qualité de ce qui
est doux. Ce fruit a de la dcùcéur. La deuceur d'Un
parfum. La douceur de son chant. La dpupeur de la
peau. || Au plur. Des choses doupes au goût. Appep-
tez cependant quelque peu de douceurs, Fort pro-
pres en ces lieux à conforter les coeurs; Les sèches
sont dessous, celles-ci sont liquides, CORN. Suite
du Ment, n, 6. Merveille qui m'as enchanté Par tes
douceurs et tes pistoles, Sache un peu mieux les
partager; Et, si tu veux nous obliger X dépeindre
aux races futures L'éclat de tps faits inpuïs ; Gards
peur tpi les ponfitures, Et nous aGpable de louis,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.59%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.59%.
- Collections numériques similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"Paris, Sèvres, Saint-Cloud, Versailles, Saint-Germain, Fontainebleau, Saint-Denis, Chantilly : avec la liste des rues de Paris / par Paul Joanne... /ark:/12148/bd6t5774757r.highres La comédie à la cour : les théâtres de société royale pendant le siècle dernier, la duchesse du Maine et les grandes nuits de Sceaux, Mme de Pompadour et le théâtre des petits cabinets, le théâtre de Marie-Antoinette à Trianon / Adolphe Jullien /ark:/12148/bd6t5773930r.highres
- Auteurs similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"Paris, Sèvres, Saint-Cloud, Versailles, Saint-Germain, Fontainebleau, Saint-Denis, Chantilly : avec la liste des rues de Paris / par Paul Joanne... /ark:/12148/bd6t5774757r.highres La comédie à la cour : les théâtres de société royale pendant le siècle dernier, la duchesse du Maine et les grandes nuits de Sceaux, Mme de Pompadour et le théâtre des petits cabinets, le théâtre de Marie-Antoinette à Trianon / Adolphe Jullien /ark:/12148/bd6t5773930r.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 293/1146
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5406698m/f293.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5406698m/f293.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5406698m/f293.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5406698m/f293.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5406698m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5406698m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5406698m/f293.image × Aide