Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406698m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
M 42
DEV
DEV
DÉV
son avide orgueil je sais qu'il nous dévore, RAC.
Alex, n, 2. D'un oeild'impatience.il dévoraitsa proie,
VOLT. Henr. x. || Dévorer des yeux, jeter des re-
gards pleins d'ardeur et de convoitise. Il dévore des
yeux et du. coeur cent beautés, LA PONT. Scam. Il
dévore des yeux ie fruit de tous- ses crimes, VOLT.
Catil. iv, 4. ici une amante affligée exprime sa lan-
gueur, une autre dévore des yeux son amant, MON-
TESQ. Lett. pers. 28. Mes yeux dévorent des charmes
dont ma bouche n'ose approcher, j. J. ROUSS. Hél.
i, 8. || 9° Dévorer le temps, anticiper avec impa-
tience sur le temps. L'impatient Thierry dévore les
instants, LEMERC. Bruneh. ru, 6. Et semble d'un
regard dévorer l'avenir, DUCIS, Macbeth, n, 6. Son
fier regard semblait, dévoraDt l'avenir, Poursuivre
avidement une gloire lointaine, ANGELOT , Fiesque,
i, 4. || 10° Ne pas laisser paraître, renfoncer en soi-
même. Dévorer ses larmes, ses chagrins. Rongée de
soucis, je suis obligée de paraître gaie et contente;
il faut que je dévore mes larmes, MAINTENON, Lett.
à Mme de St-Géran, 4" avril 4 679. Je me suis tu,
j'ai dévoré ma peine, FÉN. Tél. vu. Toujours verser
des pleurs qu'il faut que je dévoreI RAC. Bérén.i, 2.
Sous un maître odieux dévorant ma tristesse, YOLT.
Mérope, u, 7. Comment avez-vous pu dévorer si
longtemps Une "douleur plus tendre et des maux
plus touchants? ID. Bratus, n, 4. Dévorant mon
dépit et mes soupirs honteux, ID. Orphel. m, 4..Eh
bien! je dévorais une haine funeste, DOCIS, Abu-
far, m, 4. || Dévorer un affront, l'endurer sans en
faire paraître aucun ressentiment. Quiconque ne
saitpas dévorer un affront,... Loin del'aspectdes rois
qu'il s'écarte, qu'il fuie, RAC. Eslh. ni, 4. On dévore
les rebuts les plus outrageants, MASS. Car. Las. Vous
dévorerez leurs inégalités et leurs caprices, ID. Car.
Pardon. Le roi présent dévore la menace; Son âme
altière est contrainte à fléchir, MILLEV. le Maneenil-
lier. || 11°Dévorer les difficultés, venir courageuse-
ment à bout de ce qui est difficile. Les affaires n'eu-
rent jamais rien d'obscur qu'il n'éclaircit, rien de
douteux qu'il ne décidât.... rien de pénible qu'il ne
dévorât, MASS. Or. fun. Viller. || 12° Se dévorer, ;
e. rèfl. Se dévorer l'un l'autre. Les brochets se dé-
vorent les uns les autres. || Se dévorer soi-même.
Il est juste qu'une espèce si perverse se dévore elle-
même, VOLT. Dial. 4 4. || Très-familièrement. Se ,
dévorer, se gratter avec une sorte de rage. Empê-
chez donc cet enfant de se dévorer. || Fig. Se livrer
à l'impatience, au chagrin. Je me dévore de cette
envie, SÉV. 30.'Et là-dessus on s'abat, on se dé-
vore soi-même , on renonce presque à l'espérance de
son salut, MASS. Profess. relig. Serm. 4. , ;
— HiST. xiie s. Li sire en la sue ire les conturbe-
rat, et sis [si les] devurerat fus [le feu], Liber psal.
p. 24. Turbé sunt e moud [ému] si cume ivre, e tute
la sapience d'els devorede est, ib. p. 465. Tuit chi •
uvrent felunie, chi dévorent le mien pople sicume ;
viande de pain, ib. p. 70. Dévorer le verrez par mil :
divisions [morceaux], Bxmc. p. 200. De Joseph li :
sovint cui si altre noef frère Vendirent pur deniers :
e distrentàlur père Que dévorez esteit d'icelebeste 1
1ère, Th. le mart. 65. Si jo sui hume Deu, dune :
descendet li feus del ciel e devurt tei e tes cinquante ]
cumpaignuns, Rois, p. 346. || xnr s. Ne de beste sau-
vage [que je ne sois] devourée ne prise, Perte, .
xxxi. Je croi bien que les bestes l'ont morte et de- :
vorée, ib. civ. Qui dont les deùst devourer, [ils] Ne
se tenissent de plourer ; Leur cuer furent de pitié :
tendre, Quant vint au point de congié prendre, Bl.
etJeh. 4947. Por dant Renart que l'en devoure, Plouré :
Grinbert et prie et oure, Ben. 44636 Li vilain :
s'en atant, Et Tybert s'en vait dévorant [maudis-
sant] Les vilains et la pute au prestre, ib. 24 892.
Et li cors qui les biens dévore, Si sera converti en
cendre, Guersai. || xiv s. Il fendoit et ouvroit les
femmes grosses et trahoit les enfans de leurs corps
et les devoroit, ORESME, Eth. 203. Nulz homs n'o-
zoit passer, environ ni entour, S'il ne creoit en
Dieu, la père creatour, Qu'il ne fuist devourez à
honte et à doulour, Baud. de Seb. vi, 246. Li lions en
a teil despit Qu'il li ceurt [court] sus sans nul respit,
Et si l'estranle et le deveure, 3. DE CONDET, p. 4 0.
ÉTYM. Provenç. et espagn. devorar; ital. divo-
rare; du latin devorare, de la préposition de, et
vorare (voy. VORACE).
f DÉVOREUR, EUSE(dé-vo-reur, reû-z'), s. m.
et f. Celui, celle qui dévore. Dans les festins d'Ho-
mère, on tue un boeuf pour régaler ses hôtes, comme
on tuerait de nos jours un cochon de lait; en lisant
qu'Abraham servit un veau à trois personnes, qu'Eu-
mée fit. rôtir deux chevreaux pour le dîner d'Ulysse,
et qu'autant en fit Rébecca pour celui de son mari,
on peut juger quels terribles dévoreurs de viande
étaient les hommes de ce temps-là, J. J. ROUSS. dans
LA VEAUX. Il Fig. Un dévoreur délivres, un homme
qui lit avidement. Pauline, cette dévoreuse de li-
vres, SÉV. 644.
— ÉTYM. Dévorer.
DEVOT, DÉVOTE (dé-vo, dé-vo-t'), adj. || l'Atta-
ché aux pratiques religieuses.- Ce prince était dévot,
généreux, équitable, TRISTAN, Panthée, 1, 4. C'est
dans ce calme et le silence Que l'âme dévote s'a-
vance Et que de l'Écriture elle apprend le secret,
COHN. Imit. 1, 20. Il est connu pour n'être pas dé-
vot, PASC. Prov. 7. Pour être dévot, je n'en suis pas
moins homme, MOL. Tart. m, 3. U n'y a rien que
je souhaitasse plus fortement que d'être dévote, SÉV.
Lett. 5 févr. 4690. Gardez toutes vos pratiques de
dévotion, j'y consens, et je vous y exhorte même
très-fortement ; mais, avant que d'être dévot, je veux
que vous soyez chrétien, BOURD. Pensées, 1.1, p. 458.
Songez que, dès qu'on n'est pas assez dévot pour
être capucin, il n'est rien de plus beau que de se
faire tuer, MAINTENON, Lett. à M. d'Aubigné, 4 9 sept.
4 672. Il Etre dévot à.... avoir une dévotion particu-
lière pour la Vierge, pour un saint, pour une église.
Vous n'êtes point dévot à la Vierge, SÉV. 296. || 2° Qui
a le caractère de la dévotion, en parlant des choses.
Air dévot. Ardeur dévote. Lis un livre dévot, simple
et sans éloquence Avec plaisir pareil Que ceux où
se produit l'orgueil de la science En son haut appa-
reil, CORN. Imit. 1, 5. Un sermon où il apporte un
zèle tout dévot, PASC. dans COUSIN. Rien n'est plus
agréable et plus dévot que cette église souterraine
[à Bethléem], CHATEAUB. Itin. n, 460. Il avait pris,
à leur école, un certain jargon dévot dont il usait
sans cesse, J. J. ROUSS. Confess. n. || 3°' Il se dit
quelquefois par dénigrement, soit d'une mauvaise
dévotion, soit de l'hypocrisie qui feint la dévotion.
Louis XI fut un prince dévot et cruel. Moi dévote I
qui, moi? m'écriai-je à mon tour, L'esprit blessé
d'un terme employé d'ordinaire Lorsque d'un hy-
pocrite on parle sans détour, DESHOOLIÈRES, auP. de
la Chaise. Sais-tu bien cependant, sous cette humi-
lité, L'orgueil que quelquefois nous cache une bi-
gote, Alcippe, et connais-tu la nation dévote? BOIL.
Sat. x. Celui qui depuis quelque temps à la cour
était dévot et par là, contre toute raison, peu éloi-
gné du ridicule, pouvait-il espérer de devenir à la
mode? LABRDY. xni. De quoi n'est point capable un
courtisan, dans la vue de sa fortune, si, pour ne
pas la manquer, il devient dévot? ID. ib. Le cour-
tisan autrefois avait ses cheveux, était en chausses
et en pourpoint, portait de larges canons, et il était
libertin [esprit fort] : cela ne sied plus ; il porte une
perruque, l'habit serré, le bas uni, et il est dévot:-
tout se règle par la mode, ID. ib. Car d'un dévot sou-
vent au chrétien véritable La distance est deux fois
plus longue, à mon avis, Que du pôle antarctique
au détroit de Davis, BOIL. Sat. xi. || 4° Substantive-
ment. Un dévot. Une dévote minutieuse. Ces dévots
indiscrets dont le zèle incommode, Pour les rendre
saints à leur mode, Leur forme une conduite et fait
des lois à part, Au lieu de s'avancer par un secret
mérite, Perdent ce qu'en commun dans la règle on
profite, X force de vivre à l'écart, CORN. Imit. m,
4 3. Ces dévots à demi, sur qui la chair plus forte
Domine encore en quelque sorte, Penchent à tous
moments vers ses mortels appas, ID. ib. 1, 6. Il est
de faux dévots ainsi que de faux braves, MOL. Tart.
i, 6. Mais les dévots de coeur sont aisés à connaître:
Jamais contre un pécheur ils n'ont d'acharnement;
Ils attachent leur haine au péché seulement, ID. ib.
Les dévots qui ont plus de zèle que de science, PASC.
dans COUSIN. Il y a des dévots indiscrets qui ne croient
jamais dire assez s'ils n'en disent trop, THIERS, Dis-
sert, sur le portail de Reims, dans RICHELET. || Dévot
déplace, faux dévot qui affiche les pratiques. Que
ces francs charlatans, que ces dévots de place, MOL.
Tart. I, 6. y Dans la dernière moitié du xvir siècle,
dévot se prenait en mauvaise part pour faux dévot,
hypocrite. Fâche-t-on un dévot, c'est Dieu qu'on
fâche en lui ; Ces apôtres du temps, qui des pre-
miers apôtres Ne nous font point ressouvenir, Par-
donnent bien moins que nous autres, DESHOULIÈRES,
au P. de la Chaise'. Un dévot est celui qui, sous un
roi athée, serait athée, LA BRUY. XIII. Les dévots ne
connaissent de crime que l'incontinence; parlons
plus précisément, que le bruit ou les dehors de l'in-
continence, ID. ib. X force de voir la conduite des
hommes, la lâcheté des braves, les faiblesses des
philosophes, les bêtises des politiques, la fausseté
des dévots, je suis parvenue à ne les pas plus esti-
mer que les femmes, qui sont pourtant de jour en
jour plus méprisables, MAINTENON, Lett. Card. de
Noailles, 3 sept. 4740. Les dévots fâchent le monde,
et les gens pieux l'édifient, MARIVAUX, Pays, parv
t. 1, part. 4™, p. 98, dans POU&ENS. || C'est une de f
j3es dévotes, se dit d'une des femmes qui sont sous
la direction d'un prêtre. || Fig. Homme dévoué à un i
homme, à une doctrine. Il est un des dévots de
Descartes. Vous êtes un dévot de la philosophie mo-
derne, y 5° Votre dévot fils, formule usitée chez les
souverains qui écrivent au pape.
— SYN. DÉVOT , DÉVOTIEUX. L'homme dévot est ce-
lui qui a de la dévotion; l'homme dévotieux est celui
qui est rempli de dévotion, la finale eux donnant
d'ordinaire un sens de ce genre aux adjectifs. Il faut
ajouter que dévot est très-usité, et que dévotieux
l'est peu.
— HIST. XIIC s. Por ce ke il puist ferir et ocire les
dévotes pensées, s'atapist il desoz la covreture de
dolor, Job, p. 446. Ceste apparicions nostre Segnor
clarifiet ui cest jor, et li devocions et li honoremens
des rois le fait dévot et honravle, ST BERN. 654.
[| xur s. Ne seroit baillif ne prevost, Tant seroit li
pueple devost, la Rose, 6584. || xiv' s. Cil le renvoya
[un moine] en son propre dévot lieu [couvent],
Chr. de St-Denis, 1.1, f° 4 64, dans LACURNE.|| xve s.
Et firent [les Gantois] par les églises plusieurs pro-
cessions et dévotes oblations, FROISS. II, II, 4 58.
Avec ce que le mareschal est très charitable, il aime
Dieu et le redoubte surtout et est très dévot, Bou-
ciq. iv, ch. 3. y xvie s. C'est une religieuse liaison
et dévote que le mariage, MONT, I, 226. Ils senti-
ront leurs âmes plus dévotes envers Dieu, et leurs
coeurs plus secourahles envers leurs prochains, LA-
NOUE, 638.
— ÉTYM. Provenç. dévot; espagn. devoto; ital.
divoto; du latin devotus, dévoué, de la préposition
de, et vovere, vouer (voy. VOEO).
DÉVOTEMENT (dé-vo-te-man), adv. D'une ma-
nière dévote. Entendre dévotement la messe. 11
soupa, lui tout seul, devant elle, Et fort dévote-
ment il mangea deux perdrix, MOL. Tart. 1, 6.
— HIST. xine s. Et puis rechurent corpus Domini
cascun endroit soi au plus dévotement que il pot,
H. DE VALENC. VI. Le servise de sainte Esglise es-
coute dévotement et de cùer et de bouche, JOINV.
300. y xvie s. Il pria Dieu dévotement, D'AUB.
Vie, LV. Remerciant Dieu dévotement, AMYOT,
Cam. 65.
— ÉTYM. Dévote, et le suffixe ment; provenç. de-
votament, devotamen; espagn. devotamente; ital.
divotamente.
DÉVOTIEUSEMENT ( dé-vo-si-eû-ze-man ), adv.
D'une manière dévotieuse.
— HIST. xve s. Tant que tous les varlets de son
hostel servent Dieu en jeusnes et dévotions, et se
contiennent à l'Eglise aussi devotieusement que fe-
roient religieux, Bouciq. iv, ch. 5. || xvi° s. Pour
ceste contribution si nécessaire : dont dependoit le
contentement de ceux qu'on avoit si devotieusement
[ardemment] attendus, LANODE, 625.
— ÉTYM. Dévotieuse, et le suffixe ment.
DÉVOTIEUX, EUSE (dé-vo-si-eû, eû-z'), adj.
Rempli de dévotion. C'est un homme fort dévotieux.
Que le taureau soit prêt, quand j'aurai dans les
cieux Poussé le zèle saint d'un coeur dévotieux,
ROTROU, Hercule mourant, ni, 4. || Substantivement.
Les dévotieux, o. NAUDÊ, Apologie, p. 24.
— HIST. xvie s. La Rochelle, qui jà leur estoit dé-
votieuse [aux réformés], ayant embrassé l'Evangile,
et rejette la doctrine du pape, LANOUE, 643. Le peuple
des villes,outre les chosesdevotieuses, nelaisseaussi
d'appliquer son esprit aux arts, ID. 544. Cette Roxe-
lane esclave fit la dévotieuse, D'AUB. Hist. 1, 34.
— ÉTYM. Voy. DÉVOT.
DÉVOTION (dé-vo-sion ; en vers, de quatre syl-
labes), 4'. f. H 1° Attachement aux pratiques reli-
gieuses. Personne pleine de dévotion. U a beaucoup
de dévotion. Et qui, jeune, n'a pas grande dévotion,
RÉGNIER, Sot. XIII. Faire de son devoir son mérite
par rapport à Dieu, son plaisir par rapport à soi-
même , et son honneur par rapport au monde ; voilà
en quoi consiste la vraie vertu de l'homme et la so-
lide dévotion du chrétien, BOURD AL. Pensées, 1.1,
p. 397. C'est dans le grand monde qu'on trouve ces
dévotions aisées et commodes, ces dévotions que
l'on veut accorder avec les maximes du siècle, ID.
Exhort. Ste Thér. t. 1, p. 304. Certain air de dévo-
tion, Lorsque l'on n'est plus jeune; atoujours bonne
grâce, DESHOULIÈRES,a» P. de la Chaise. Je sais com-
bien crédule en sa dévotion Le peuple suit le freia
de la religion, RAC. Baj. 1, 2. Mme de Montespac
s'est jetée dans la plus grande dévotion; il est bien
temps qu'elle nous édifie, MAINTENON, Lettre à
Mme de St-Géran, 40 sept. 4683. Je ne suis point
dévote, mon cher frère: mais je veux l'être; je suis
DEV
DEV
DÉV
son avide orgueil je sais qu'il nous dévore, RAC.
Alex, n, 2. D'un oeild'impatience.il dévoraitsa proie,
VOLT. Henr. x. || Dévorer des yeux, jeter des re-
gards pleins d'ardeur et de convoitise. Il dévore des
yeux et du. coeur cent beautés, LA PONT. Scam. Il
dévore des yeux ie fruit de tous- ses crimes, VOLT.
Catil. iv, 4. ici une amante affligée exprime sa lan-
gueur, une autre dévore des yeux son amant, MON-
TESQ. Lett. pers. 28. Mes yeux dévorent des charmes
dont ma bouche n'ose approcher, j. J. ROUSS. Hél.
i, 8. || 9° Dévorer le temps, anticiper avec impa-
tience sur le temps. L'impatient Thierry dévore les
instants, LEMERC. Bruneh. ru, 6. Et semble d'un
regard dévorer l'avenir, DUCIS, Macbeth, n, 6. Son
fier regard semblait, dévoraDt l'avenir, Poursuivre
avidement une gloire lointaine, ANGELOT , Fiesque,
i, 4. || 10° Ne pas laisser paraître, renfoncer en soi-
même. Dévorer ses larmes, ses chagrins. Rongée de
soucis, je suis obligée de paraître gaie et contente;
il faut que je dévore mes larmes, MAINTENON, Lett.
à Mme de St-Géran, 4" avril 4 679. Je me suis tu,
j'ai dévoré ma peine, FÉN. Tél. vu. Toujours verser
des pleurs qu'il faut que je dévoreI RAC. Bérén.i, 2.
Sous un maître odieux dévorant ma tristesse, YOLT.
Mérope, u, 7. Comment avez-vous pu dévorer si
longtemps Une "douleur plus tendre et des maux
plus touchants? ID. Bratus, n, 4. Dévorant mon
dépit et mes soupirs honteux, ID. Orphel. m, 4..Eh
bien! je dévorais une haine funeste, DOCIS, Abu-
far, m, 4. || Dévorer un affront, l'endurer sans en
faire paraître aucun ressentiment. Quiconque ne
saitpas dévorer un affront,... Loin del'aspectdes rois
qu'il s'écarte, qu'il fuie, RAC. Eslh. ni, 4. On dévore
les rebuts les plus outrageants, MASS. Car. Las. Vous
dévorerez leurs inégalités et leurs caprices, ID. Car.
Pardon. Le roi présent dévore la menace; Son âme
altière est contrainte à fléchir, MILLEV. le Maneenil-
lier. || 11°Dévorer les difficultés, venir courageuse-
ment à bout de ce qui est difficile. Les affaires n'eu-
rent jamais rien d'obscur qu'il n'éclaircit, rien de
douteux qu'il ne décidât.... rien de pénible qu'il ne
dévorât, MASS. Or. fun. Viller. || 12° Se dévorer, ;
e. rèfl. Se dévorer l'un l'autre. Les brochets se dé-
vorent les uns les autres. || Se dévorer soi-même.
Il est juste qu'une espèce si perverse se dévore elle-
même, VOLT. Dial. 4 4. || Très-familièrement. Se ,
dévorer, se gratter avec une sorte de rage. Empê-
chez donc cet enfant de se dévorer. || Fig. Se livrer
à l'impatience, au chagrin. Je me dévore de cette
envie, SÉV. 30.'Et là-dessus on s'abat, on se dé-
vore soi-même , on renonce presque à l'espérance de
son salut, MASS. Profess. relig. Serm. 4. , ;
— HiST. xiie s. Li sire en la sue ire les conturbe-
rat, et sis [si les] devurerat fus [le feu], Liber psal.
p. 24. Turbé sunt e moud [ému] si cume ivre, e tute
la sapience d'els devorede est, ib. p. 465. Tuit chi •
uvrent felunie, chi dévorent le mien pople sicume ;
viande de pain, ib. p. 70. Dévorer le verrez par mil :
divisions [morceaux], Bxmc. p. 200. De Joseph li :
sovint cui si altre noef frère Vendirent pur deniers :
e distrentàlur père Que dévorez esteit d'icelebeste 1
1ère, Th. le mart. 65. Si jo sui hume Deu, dune :
descendet li feus del ciel e devurt tei e tes cinquante ]
cumpaignuns, Rois, p. 346. || xnr s. Ne de beste sau-
vage [que je ne sois] devourée ne prise, Perte, .
xxxi. Je croi bien que les bestes l'ont morte et de- :
vorée, ib. civ. Qui dont les deùst devourer, [ils] Ne
se tenissent de plourer ; Leur cuer furent de pitié :
tendre, Quant vint au point de congié prendre, Bl.
etJeh. 4947. Por dant Renart que l'en devoure, Plouré :
Grinbert et prie et oure, Ben. 44636 Li vilain :
s'en atant, Et Tybert s'en vait dévorant [maudis-
sant] Les vilains et la pute au prestre, ib. 24 892.
Et li cors qui les biens dévore, Si sera converti en
cendre, Guersai. || xiv s. Il fendoit et ouvroit les
femmes grosses et trahoit les enfans de leurs corps
et les devoroit, ORESME, Eth. 203. Nulz homs n'o-
zoit passer, environ ni entour, S'il ne creoit en
Dieu, la père creatour, Qu'il ne fuist devourez à
honte et à doulour, Baud. de Seb. vi, 246. Li lions en
a teil despit Qu'il li ceurt [court] sus sans nul respit,
Et si l'estranle et le deveure, 3. DE CONDET, p. 4 0.
ÉTYM. Provenç. et espagn. devorar; ital. divo-
rare; du latin devorare, de la préposition de, et
vorare (voy. VORACE).
f DÉVOREUR, EUSE(dé-vo-reur, reû-z'), s. m.
et f. Celui, celle qui dévore. Dans les festins d'Ho-
mère, on tue un boeuf pour régaler ses hôtes, comme
on tuerait de nos jours un cochon de lait; en lisant
qu'Abraham servit un veau à trois personnes, qu'Eu-
mée fit. rôtir deux chevreaux pour le dîner d'Ulysse,
et qu'autant en fit Rébecca pour celui de son mari,
on peut juger quels terribles dévoreurs de viande
étaient les hommes de ce temps-là, J. J. ROUSS. dans
LA VEAUX. Il Fig. Un dévoreur délivres, un homme
qui lit avidement. Pauline, cette dévoreuse de li-
vres, SÉV. 644.
— ÉTYM. Dévorer.
DEVOT, DÉVOTE (dé-vo, dé-vo-t'), adj. || l'Atta-
ché aux pratiques religieuses.- Ce prince était dévot,
généreux, équitable, TRISTAN, Panthée, 1, 4. C'est
dans ce calme et le silence Que l'âme dévote s'a-
vance Et que de l'Écriture elle apprend le secret,
COHN. Imit. 1, 20. Il est connu pour n'être pas dé-
vot, PASC. Prov. 7. Pour être dévot, je n'en suis pas
moins homme, MOL. Tart. m, 3. U n'y a rien que
je souhaitasse plus fortement que d'être dévote, SÉV.
Lett. 5 févr. 4690. Gardez toutes vos pratiques de
dévotion, j'y consens, et je vous y exhorte même
très-fortement ; mais, avant que d'être dévot, je veux
que vous soyez chrétien, BOURD. Pensées, 1.1, p. 458.
Songez que, dès qu'on n'est pas assez dévot pour
être capucin, il n'est rien de plus beau que de se
faire tuer, MAINTENON, Lett. à M. d'Aubigné, 4 9 sept.
4 672. Il Etre dévot à.... avoir une dévotion particu-
lière pour la Vierge, pour un saint, pour une église.
Vous n'êtes point dévot à la Vierge, SÉV. 296. || 2° Qui
a le caractère de la dévotion, en parlant des choses.
Air dévot. Ardeur dévote. Lis un livre dévot, simple
et sans éloquence Avec plaisir pareil Que ceux où
se produit l'orgueil de la science En son haut appa-
reil, CORN. Imit. 1, 5. Un sermon où il apporte un
zèle tout dévot, PASC. dans COUSIN. Rien n'est plus
agréable et plus dévot que cette église souterraine
[à Bethléem], CHATEAUB. Itin. n, 460. Il avait pris,
à leur école, un certain jargon dévot dont il usait
sans cesse, J. J. ROUSS. Confess. n. || 3°' Il se dit
quelquefois par dénigrement, soit d'une mauvaise
dévotion, soit de l'hypocrisie qui feint la dévotion.
Louis XI fut un prince dévot et cruel. Moi dévote I
qui, moi? m'écriai-je à mon tour, L'esprit blessé
d'un terme employé d'ordinaire Lorsque d'un hy-
pocrite on parle sans détour, DESHOOLIÈRES, auP. de
la Chaise. Sais-tu bien cependant, sous cette humi-
lité, L'orgueil que quelquefois nous cache une bi-
gote, Alcippe, et connais-tu la nation dévote? BOIL.
Sat. x. Celui qui depuis quelque temps à la cour
était dévot et par là, contre toute raison, peu éloi-
gné du ridicule, pouvait-il espérer de devenir à la
mode? LABRDY. xni. De quoi n'est point capable un
courtisan, dans la vue de sa fortune, si, pour ne
pas la manquer, il devient dévot? ID. ib. Le cour-
tisan autrefois avait ses cheveux, était en chausses
et en pourpoint, portait de larges canons, et il était
libertin [esprit fort] : cela ne sied plus ; il porte une
perruque, l'habit serré, le bas uni, et il est dévot:-
tout se règle par la mode, ID. ib. Car d'un dévot sou-
vent au chrétien véritable La distance est deux fois
plus longue, à mon avis, Que du pôle antarctique
au détroit de Davis, BOIL. Sat. xi. || 4° Substantive-
ment. Un dévot. Une dévote minutieuse. Ces dévots
indiscrets dont le zèle incommode, Pour les rendre
saints à leur mode, Leur forme une conduite et fait
des lois à part, Au lieu de s'avancer par un secret
mérite, Perdent ce qu'en commun dans la règle on
profite, X force de vivre à l'écart, CORN. Imit. m,
4 3. Ces dévots à demi, sur qui la chair plus forte
Domine encore en quelque sorte, Penchent à tous
moments vers ses mortels appas, ID. ib. 1, 6. Il est
de faux dévots ainsi que de faux braves, MOL. Tart.
i, 6. Mais les dévots de coeur sont aisés à connaître:
Jamais contre un pécheur ils n'ont d'acharnement;
Ils attachent leur haine au péché seulement, ID. ib.
Les dévots qui ont plus de zèle que de science, PASC.
dans COUSIN. Il y a des dévots indiscrets qui ne croient
jamais dire assez s'ils n'en disent trop, THIERS, Dis-
sert, sur le portail de Reims, dans RICHELET. || Dévot
déplace, faux dévot qui affiche les pratiques. Que
ces francs charlatans, que ces dévots de place, MOL.
Tart. I, 6. y Dans la dernière moitié du xvir siècle,
dévot se prenait en mauvaise part pour faux dévot,
hypocrite. Fâche-t-on un dévot, c'est Dieu qu'on
fâche en lui ; Ces apôtres du temps, qui des pre-
miers apôtres Ne nous font point ressouvenir, Par-
donnent bien moins que nous autres, DESHOULIÈRES,
au P. de la Chaise'. Un dévot est celui qui, sous un
roi athée, serait athée, LA BRUY. XIII. Les dévots ne
connaissent de crime que l'incontinence; parlons
plus précisément, que le bruit ou les dehors de l'in-
continence, ID. ib. X force de voir la conduite des
hommes, la lâcheté des braves, les faiblesses des
philosophes, les bêtises des politiques, la fausseté
des dévots, je suis parvenue à ne les pas plus esti-
mer que les femmes, qui sont pourtant de jour en
jour plus méprisables, MAINTENON, Lett. Card. de
Noailles, 3 sept. 4740. Les dévots fâchent le monde,
et les gens pieux l'édifient, MARIVAUX, Pays, parv
t. 1, part. 4™, p. 98, dans POU&ENS. || C'est une de f
j3es dévotes, se dit d'une des femmes qui sont sous
la direction d'un prêtre. || Fig. Homme dévoué à un i
homme, à une doctrine. Il est un des dévots de
Descartes. Vous êtes un dévot de la philosophie mo-
derne, y 5° Votre dévot fils, formule usitée chez les
souverains qui écrivent au pape.
— SYN. DÉVOT , DÉVOTIEUX. L'homme dévot est ce-
lui qui a de la dévotion; l'homme dévotieux est celui
qui est rempli de dévotion, la finale eux donnant
d'ordinaire un sens de ce genre aux adjectifs. Il faut
ajouter que dévot est très-usité, et que dévotieux
l'est peu.
— HIST. XIIC s. Por ce ke il puist ferir et ocire les
dévotes pensées, s'atapist il desoz la covreture de
dolor, Job, p. 446. Ceste apparicions nostre Segnor
clarifiet ui cest jor, et li devocions et li honoremens
des rois le fait dévot et honravle, ST BERN. 654.
[| xur s. Ne seroit baillif ne prevost, Tant seroit li
pueple devost, la Rose, 6584. || xiv' s. Cil le renvoya
[un moine] en son propre dévot lieu [couvent],
Chr. de St-Denis, 1.1, f° 4 64, dans LACURNE.|| xve s.
Et firent [les Gantois] par les églises plusieurs pro-
cessions et dévotes oblations, FROISS. II, II, 4 58.
Avec ce que le mareschal est très charitable, il aime
Dieu et le redoubte surtout et est très dévot, Bou-
ciq. iv, ch. 3. y xvie s. C'est une religieuse liaison
et dévote que le mariage, MONT, I, 226. Ils senti-
ront leurs âmes plus dévotes envers Dieu, et leurs
coeurs plus secourahles envers leurs prochains, LA-
NOUE, 638.
— ÉTYM. Provenç. dévot; espagn. devoto; ital.
divoto; du latin devotus, dévoué, de la préposition
de, et vovere, vouer (voy. VOEO).
DÉVOTEMENT (dé-vo-te-man), adv. D'une ma-
nière dévote. Entendre dévotement la messe. 11
soupa, lui tout seul, devant elle, Et fort dévote-
ment il mangea deux perdrix, MOL. Tart. 1, 6.
— HIST. xine s. Et puis rechurent corpus Domini
cascun endroit soi au plus dévotement que il pot,
H. DE VALENC. VI. Le servise de sainte Esglise es-
coute dévotement et de cùer et de bouche, JOINV.
300. y xvie s. Il pria Dieu dévotement, D'AUB.
Vie, LV. Remerciant Dieu dévotement, AMYOT,
Cam. 65.
— ÉTYM. Dévote, et le suffixe ment; provenç. de-
votament, devotamen; espagn. devotamente; ital.
divotamente.
DÉVOTIEUSEMENT ( dé-vo-si-eû-ze-man ), adv.
D'une manière dévotieuse.
— HIST. xve s. Tant que tous les varlets de son
hostel servent Dieu en jeusnes et dévotions, et se
contiennent à l'Eglise aussi devotieusement que fe-
roient religieux, Bouciq. iv, ch. 5. || xvi° s. Pour
ceste contribution si nécessaire : dont dependoit le
contentement de ceux qu'on avoit si devotieusement
[ardemment] attendus, LANODE, 625.
— ÉTYM. Dévotieuse, et le suffixe ment.
DÉVOTIEUX, EUSE (dé-vo-si-eû, eû-z'), adj.
Rempli de dévotion. C'est un homme fort dévotieux.
Que le taureau soit prêt, quand j'aurai dans les
cieux Poussé le zèle saint d'un coeur dévotieux,
ROTROU, Hercule mourant, ni, 4. || Substantivement.
Les dévotieux, o. NAUDÊ, Apologie, p. 24.
— HIST. xvie s. La Rochelle, qui jà leur estoit dé-
votieuse [aux réformés], ayant embrassé l'Evangile,
et rejette la doctrine du pape, LANOUE, 643. Le peuple
des villes,outre les chosesdevotieuses, nelaisseaussi
d'appliquer son esprit aux arts, ID. 544. Cette Roxe-
lane esclave fit la dévotieuse, D'AUB. Hist. 1, 34.
— ÉTYM. Voy. DÉVOT.
DÉVOTION (dé-vo-sion ; en vers, de quatre syl-
labes), 4'. f. H 1° Attachement aux pratiques reli-
gieuses. Personne pleine de dévotion. U a beaucoup
de dévotion. Et qui, jeune, n'a pas grande dévotion,
RÉGNIER, Sot. XIII. Faire de son devoir son mérite
par rapport à Dieu, son plaisir par rapport à soi-
même , et son honneur par rapport au monde ; voilà
en quoi consiste la vraie vertu de l'homme et la so-
lide dévotion du chrétien, BOURD AL. Pensées, 1.1,
p. 397. C'est dans le grand monde qu'on trouve ces
dévotions aisées et commodes, ces dévotions que
l'on veut accorder avec les maximes du siècle, ID.
Exhort. Ste Thér. t. 1, p. 304. Certain air de dévo-
tion, Lorsque l'on n'est plus jeune; atoujours bonne
grâce, DESHOULIÈRES,a» P. de la Chaise. Je sais com-
bien crédule en sa dévotion Le peuple suit le freia
de la religion, RAC. Baj. 1, 2. Mme de Montespac
s'est jetée dans la plus grande dévotion; il est bien
temps qu'elle nous édifie, MAINTENON, Lettre à
Mme de St-Géran, 40 sept. 4683. Je ne suis point
dévote, mon cher frère: mais je veux l'être; je suis
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