Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-02-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 10 février 1936 10 février 1936
Description : 1936/02/10 (Numéro 40). 1936/02/10 (Numéro 40).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k508315c
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/01/2008
JOURNAL DES DEBATS DU LUNDI 10 FEVRIER 1936
Académie des «sciences coloniales
Présidence du général de Trentinian.
La condition de la femme annamite. Jus-
qu'ici, tous les écrivains qui ont abordé ce sujet
n'ont mis en œuvre qu'une seule et même source
"de renseignements". îe: code des Le, daté de
1877, et celui .de. Gia: Long, paru en 1812. Le
premier, renfermant des dispositions, assez fa-
vorables à la femme, avait été détrôné par le
second, uniquement hase sur le principe de
lagnation pure, de la .prépondérance des mâles.
Depuis iq3i, une nouveau code civil a été
prom> "gué. Inspiré du code des Le, de notre
propre code, aussi, il apporte de grands adou-
cissements au sort de la femme indigène. Tou-
tefois, sa mise en vigueur est trop récente en-
core pour que son action ait pu influencer les
mœurs.
D'après. M. Georges Cordier, c'est de la- dif-
fusion de l'enseignement dans le monde féminin
qu'il faut attendre ce résultat. Cette diffusion,
œuvre de la France, fut pour la première fois
encouragée et félicitée par M. A. Sarraut, alors
qu'il était gouverneur de la grande colonie
d Asie. C est lui qui ouvrit à Saigon le premier
collège de jeunes filles annamites, en 1919.
Problèmes d'éducation africaine. M La-
bouret, .professeur à l'Ecole nationale de la
France d'outre-mer, souligne la nécessité d'édu-
quer les indigènes pour en faire des associés.
Examinant les réalisations intervenues en Afri-
que occidentale française, il rend hommage à
I œuvre accomplie en matière d'enseignement par
le gouverneur général Roume et de gouverneur
Guy, auxquels on doit, en iox>3, la première
charte de 1 enseignement.
Cependant, la masse de la population demeu-
rait sans instruction. Le gouverneur général
Brevie, estimant l'instant venu de dispenser
parmi elle les bienfaits de l'enseignement, vient
de créer l'Ecole rurale indigène et de lui impo-
ser un programme simple et pratique compor-
tant des connaissances de français parié, d'ecri-
ture, de lecture, de calcul et, surtout, des no-
tions de travail manuel et d'agriculture. M. Bré-
vié a institué, d'autre part, un cours spécial
d'instituteurs ruraux recevant une formation
appropriée.
M. Labouret fait une comparaison intéres-
sante entre les méthodes françaises et les mé-
thodes anglaises qu'il a pu étudier en Afrique.
Il soBbgne l'importance sociale et coloniale de
Ja décision prise par Je gouverneur général de
I A- O. F- et les heureux résultats qu'elle a déjà.
·
ACADEMIE DES BEAUX-ARTS
Mi<> Séance du 8 février .̃•
'*?• Florent Schmitf, récemment élu membre
ordinaire dans la sectioii décomposition masi-
Cale, est introduit et prend séance suivant le
ceremoniaJ d'usage.
L'Académie dec!are vacant le fauteuil de M
Hippolyte Lefebvre, dans la section de sculp-
ture.
M. Sabatté donne ensuite lecture de sa notice
la vie et ies oeuvres de son prédécesseur,
Albert Besnard.
Le Conseil supérieur
de l'instruction publique
Nous avons dit que la première session
pour 1936 du Conseil supérieur de l'instruc-
tion publique s'ouvrira le mardi 11 février, à
9 h. 30, au ministère de l'éducation natio-
nale.
Sept projets sont soumis à son examen; les
deux premiers concernent l'enseignement su-
périeur les deux suivants, l'enseignement se-
condaire et les trois derniers, l'enseignement
primaire.
I" Projet de décret relatif à la participation
des directeurs d'Observatoire des départe-
ments à l'assemblée de la Faculté des
sciences.
2° Projet de décret fixant le statut des agré-
gés, des chefs de travaux et des assistants
des facultés de médecine.
3° Projet de décret relatif aux maxima de
service dans l'enseignement secondaire.
», 4°..Projet d'arrêté relatif à l'agrégation
d histoire e et de. géographie..
S° Projet de décret fixant les conditions
dans lesquelles les instituteurs délégués assi-
milés d'Ecole normale et d'Ecole primaire
supérieure peuvent être nommés chargés
d'enseignements spéciaux.
6° Projet d'arrêté modifiant l'article 213 de
l'arrêté du 18 janvier 1887 en ce qui concerne
le certificat d'aiptitude à l'enseignement du
chant et de la musique (degré élémentaire).
7°. Projet de décret modifiant le décret du
18 janvier 1887, modifié par le décret du
18 août 1927, en ce qui concerne les condi-
tions d'admission des élèves- dans les écoles
primaires supérieures et les cours complé-
mentaires.
Le procès des oustachi
Après l'inspecteur Borel, la Cour d'assises
des Bouches-du-Rhône entendit, hier, trois
autres policiers l'inspecteur de la police ju-
diciaire Moreux et les commissaires de la Sû-
reté nationale Belin et Barthelet, qui suivi-
rent, les deux premiers, les assassins entre
Thonon et Fontainebleau, et le second la
piste de Petrovitch en Autriche, où celui-ci
devait d'ailleurs être arrêté.
M" de Saint-Auban ipense- aux facilités que
M. Simonovich avait trouvées auprès de la
police française.
La police autrichienne, demande-t-il au
témoin, s'est-elle montrée .avec vous aussi
cornçl^sante ?
tvA Budapest, on m'a prié de ne me mêler
de rien, mais c'est que la Yougoslavie venaif
de porter plainte à Genève contre la Hon-
grie.
C'est ensuite l'émouvant témoignage de
deux anciens combattants de l'armée d'Orient:
M. Héraut a rapporté de trois voyages en
Yougoslavie l'impression que tous les Croa-
tes, excepté quelques énergumènes, n'avaient
FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS
du 10 février 1936 (14)
LE BILLET DE THEATRE
par O'NEVES
d'après le roman de S. C. LETHBRIDGE
Elle n'était qu'une intruse, la vérité allait
être découverte, et Michel Sayne la mépri-
serait.
Bizarrement, le mépris de Michel Sayne
ïni serait plus dur à supporter que celui de
Mrs Ferrars. Ce bon Michel avait déjà paru
si étonné quand il l'avait rencontrée avec
M. Dundale. Elle n'aurait pas cru que son
visage pût devenir aussi sévère.
On frappa à la porte. Rosemary tressail-
lit comme si elle avait été surprise dans J'ac-
complissement d'une mauvaise action. Le
moindre bruit l'épouvantait. Ce fut d'une
voix éteinte qu'elle murmura
Entrez
Mnis, ma petite enfant, dit une voix
à l'extérieur celle de Mrs Ferrars je
ne puis pas entrer; vous avez fermé votre
porte à clé. Michel est venu me conduire
jusqu'ici, et il est redescendu. Venez m'ou-
vrir, je m» sens tout à fait perdue.
Le sang aïïlua au visage pâli de Rosemary.
Précipitamment, elle sauta du lit, ouvrit la
porte et introduisit Mrs Ferrars.
Ma chérie, dit celle-ci, Dundale et Mi-
chel sont en bas. Ils m'ont raconté qu'ils vous
ont ramenée.
Reproduction In-.erdite.
ptJïïf leur roi qu'affection7 et respect et M.
Gorbier rapporte ce mot que lui dit un joui
Alexandre Jv « Nous en avons vu de dures
ensemble, Monsieur Cordier, mais si vous
saviez comme c'est plus dur encore de déra-
ciner la haine semée dans les cceurs par ceus
qui ne veulent pas de notre unité nationale »
Le commissaire Martin, de la police mo-
bile, explique ensuite comment il fut amené
à prendre M. Simonovitch comme interprète
Et l'audience se termina par l'audition de M.
Vizarchioni, ancien commissaire de police de
Versailles, de M. Cadot, coinmissaire à Fon-
tainebleau, précisant les allées et venues, là
de Pospichil et de Rajtich, ici, de Kralj, avec
l'arrestation de ce dernier, et de M. Audot,
ancien commissaire de police à Mëlun, "rap"
portant que Kralj est sorti d'un long séjour
dans les. broussailles de la forêt de Fontai-
nebleau, les mollets en sang, et que, après
avoir été restauré, c'est lui-même qui de-
manda à être interrogé par M. Simonovich.
La déposition de M. Audot, racontant cet in-
terrogatoire, est assez longue; le président en
renvoie la suite à demain et lève l'audience
L'assassinat du bébé Lindbergh
M. Fauconnet, commissaire central à Bou-
logne-sur-Mer, trouvait, vendredi soir, en
rentrant chez lui, une lettre écrite par une
femme qui déclare avoir habité pendant plu-
sieurs années l'Amérique et se dit en mesure
de donner à la police des renseignements qui
la mettraient sur la piste du véritable assas-
sin du bébé Lindbergh.
M. Fauconnet convoquera cette femme et,
si ses déclarations paraissent vraisemblables,
il avisera la Sûreté nationale.
FAIT S -DIVERS
Département*
M. Edouard fterriot échappe à un accident.
Hier après-midi, une collision s'est pro-
duite près de Pont-de-Beauvoisin (Savoie)
entre deux voitures, dont celle de M. Edouard
Hernot. Il n'y eut heureusement que des dé-
gâts matériels et M. Herriot est rentré sain
et sauf à Lyon.
Un financier avait détourné un million.
Un homme d'affaires, Georges Cassagny.
quarante ans, habitantà Vi\leneuve-sur-Lot, a
été arrête, hier, sous l'inculpation d'abus de
confiance. Ir se livrait à des opérations de
Boursepour le compte de cultivateurs de la
région et réussit ainsi à détourner un mil-
lion.
Arrestation de deux assassins. On a dé-
couvert, hier, dans un chemin creux, près de
Morlaix, le cadavre ensanglanté et couvert
de boue d'un docker. Joseph Pemp. vingt-
neuf ans. Deux de ses camarades Jacques
Merel et Joseph Tharaval, ont été arrêtés
dans la soirée. Ils ont déclaré que c'est au
cours d'une dispute, survenue à propos de
consommations, qu'ils avaient tué Pemp.
Encore un enfant brûlé vif. A Outine,
près de Châlons-sur-Marne. une boulangère
avait couché son enfant, âgé de deux ans. et
était sortie. Pendant sa courte absence. le
bébé, s'étant emparé d'une boîte d'allumettes,
mit le feu à son lit. Quand les parents ren-
trèrent, le pauvre petit succombait à d'atroces
souffrances.
La pêche dans l'Océan. Une statistique
indique que les grands chalutiers à vapeur de
La Rochelle ont apporté, dans ce port, l'an
dernier, 9-S33.94I kilogs de poissons, alors
qu'en 1934 ces apports avaient été de 8 mil-
lions 879.230 kilogs.
Cette augmentation de 654.711 kilogs est
due aux apports de poissons péchés sur les
côtes du Maroc et de Mauritanie.
TRIBUNAUX
Tentative d'assassinat
Le 2 avril, Lucien Gaillard s'introd'ui.saijtaur,
domicile de M. Antoine Arrouèt. 68. rue Vic-
tor-Hugo, à Colombes, avec l'intention de
dévaliser le rentier. Il tirait aussitôt sur M.
Arrouet quatre balles d'un pistolet automati-
que trois atteignirent le vieillard au cou, au
visage et au sternum.
Lucien Gaillard, qui prit la fuite aux appels
de la victime, comparaissait, hier, devant la
Cour d'assises. Après plaidoirie de M* Meller,
il a été condamné à sept ans de réclusion.
Parents indignes
Le tribunal correctionnel d'Yssingeaus
(Haute-Loire) vient de condamner deux mé-
nages pour privation de soins et mauvais
traitements envers leurs enfants ces der-
niers avaient d'ailleurs été confiés à l'Assis-
tance publique. Etienne Besson. 30 ans, jour-
nalier à Retournac. a été condamné à deui
mois de prison, et sa femme, qui avait aban-
donné le domicile conjugal, à quatre mois de
la même peine. Paul Girard, 4.s ans. veuf, ha-
bitant Tiranges, qui nourrissait ses chiens
avec le pain qu'il recevait pour ses enfants,
a été condamné à un mois de prison; soa
amie a été condamnée à quinze jours de pri-
son avec sursis.
A L'INSTRUCTION
Un adjoint au maire cambrioleur renvoyé
devant les assises de l'Oise. La chambre
des mises en accusation de la cour d'appel
d'Amiens vient de renvoyer devant les assises
de l'Oise, pour abus de confiance qualifié et
tentative de vol qualifié, le nommé Roger
Villin, 36 ans, ôrigiffaifë''aë'Dde Rove (Sommet, ancien" clerc d'huissier
et ancien adjoint S._ F. I. O. au maire de
Montataire. L'inculpé avait détourné au pré-
judice de la société de capitalisation dont il
était l'employé une somme d'une quinzaine
de mille francs, ainsi que des fonds encais-
sés pour le compte d'un huissier de Creil.
Enfin, Villin avait attaqué, une nuit. dans son
appartement, un clerc d'huissier, pour lui dé-
rober les clefs du coffre-fort.
Elle prit la main de sa jeune amie et la
caressant affectueusement
Ils ne savent pas pourquoi vous êtes
partie, ma chérie, mais moi je le sais bien.
C'est la vieille histoire qui revient sur l'eau.
Vous avez vu ou entendu quelque chose qui
vous a paru un indice. Vous avez cru avoil
découvert une piste.- Vous vous êtes élancée.
Et comme vous saviez bien que vous me
désobéissiez, que je serais fâchée, vous avez
pensé que vous ne reviendriez plus, mé-
chante J'ai bien deviné, n'est-ce- pas ? J'ai lu
clairement ce qui s'est passé dans ce pauvre
cœur troublé.
Elle s'arrêta, attendant une réponse que
Rosemary, malade de honte et de remords,
ne trouvait pas.
Mrs Ferrars aurait pu être froissée, la
juger égoïste, lui tenir rigueur. Au lieu de
cela, elle avait essayé de comprendre, lui
avait cherché des excuses, lui montrait dé
la Sympathie.
Rosemary tomba à genoux et enfouit son
visage dans la robe de sa protectrice.
Ah vous êtes un ange s'écria-t-ellé
Un ange, c'est le seul mot qui convienne. Si
vous me connaissiez mieux, vous me haïriez,
vous ne pourriez vous empêcher de ma haït.
Si vous saviez.
L'aveugle posa sa main sur la tête pressée
contre elle, et ce geste écait si expressif qu'il
apaisa le désespoir de la malheureuse. Elle
demeura immobile, se sentant obscurément
transportée dans un monde nouveau où ré-
gnaient la paix et la tranquillité. Une main
douce comme celle qui caressait ses cheveux
écartait de sa route les ronces et les épines,
la guidait vers l'oasis.
Elisabeth
Rosemary tresssaillit. Chaque fois qu'on lui
COURRIER DES SPECTACLES
LE THEATRE i;
CE SOIR DIMANCHE
A i/Oféka-Comiçue, à 8 h. 15, Mignon (Mlle
Jennie Tourel, M. Jean Givaudan, Ml!e Mar-
guerite BelJan, M. Morturier, etc. Danse Mlle
Juanina et le corps de ballet). Chef d'orchestre:
M. E. Picheran.
A LA Comés ie-Française, à 8 h. 30. Esther
(MM. Georges Le Roy, Çhambreuil, de Rigoujt,
Jean Valcourt, Escande "Mtoês Delvair, Marie-
Bell, Jeanne .-Sully, Irène Brillant, Mary Mor-
gan, Marcelle Brou, Marcelle Gabarre et Ger-
maine Rouer). Un Caprice (M.. Georges Le Roy
Mimes Gabrielle Robinne et Mary Morgan').'
A l'Odéon, à 8 h. 40, Vive le Roi (Mme
Elvire Po-pesco. MM. Louis Venneuil, Emile
Drain, Mmes Lily Mounet. Suzanne Courtal.
Jane Làmy, MM. Lucien Pascal, Raymond Gi-
rard. Louis Seigner, Marcel Bourdel. Paui
Amiot. Roger Weber. etc.).
Au Gymnase, à 9 heures, Le Cœur, pièce
nouvelle en cinq actes, de M. Henry Bemstein,
interprétée par M. Victor Francen, Mlle Hélène
Perdrière, MM. Claude Dauphin, Jean-Pierrt
Aumont, Mlles Lucy Léger et Suzet Mais.
Au Théâtre DE LA MADELEINE, à 9 h. 15
La Fin du Monde, pièce en cinq actes et un
prologue, de M. Sacha Guitry, avec l'auteur
dans le principal rôle.
Au Théâtre Michel, à 9 heures, Trou
Six, Neuf (MM. André Luguet. Jean Wall
Mmes Suzy Prim et Meg Lemonnier).
Au Théâtre DE LA Michodière, à 9 heures,
Bichon, le grand succès de comédie de M. Jean
de Létraz, avec Mme Marguerite Deval/ M. Vic-
tor Boucher et tous les créateurs.
Au Théâtre DE la Nouvelle-Comédie, re-
lâche pour les répétitions de travail du nouveau
spectacle.
LA SEMAINE PROCHAINE
Jeudi
Au Théâtre de l'Œuvre, en soirée, répétition
générale A de Dame nature, pièce en trois actes
de M, André Birabeau.
Vendredi i'
A la 'Comédje des Chairtps-Elysiées, en; soirée,
répétition générale de Le Guéridon Empire, fan-
taisie en vers mêlée de couplets de Rip.
Au Théâtre de l'Œuvre, en soirée, répéti-
tion générale B de Dame nature. ,̃̃ ̃̃: i
̃̃̃'̃ -'̃ --Samedi' "̃ '̃ ̃'•̃̃'̃" ° | te;?
Au Théâtre êtes Deux-Masques, en matjBiée,
24" gala de la pièce en un acte.
Au Théâtre de l'Œii/vre, en soirée, pre-
mière représentation de Dame nature. •
INFORMATIONS
A l'Opêra-Comique:
Mercredi soir, le ténor Giuseppe Lugo et Mille
Lillie Grandwal seront les principaux interprètes
de Manon.
A LA Comédie-Française?
M. Jacques Roudié, directeur de l'Opéra, a
aimablement autorisé M. Serge Lifar à régler
chez Molière les danses de Bolivar, de M. Jules
Supervielle.
A
♦♦ Le Théâtre de la Madeleine a donné,
hier soir, la 150* représentation de La Fin du
Monde, de M. Sacha Guitry.
♦♦ M. Aquistapace créera, la saison pro-
chaine, au Théâtre de l'Œuvre, le principal rôle
d'une pièce intitulée provisoirement Halie Où
allez-vous? découverte par M. Lugné Poe et
dont l'auteur, M. Gerber, est Alsacien.
LA SEMAINE
DANS LES SUBVENTIONNES
A l'Opéra:
Lundi, à 8 heures, La Valkyrie. Mercredi,
à 8 h. 30, Thaïs. VendJredi, à 8 h. 15, Les
Créatures de Prométhée, Le Rouet d'Atmor,
Icare, Salade. Samedi, à 8 h. 1$, Lu Flûte
l6fic*K?W'^vviV,î"|tmy) H/JiOtîiHMS» Ift^ "Ui f "5
A l'Opéra-Comique; v >?"
Mardi, à 8 h. 15, Le Chemineau. Mercredi,'
à 8 h. 15, Manon. Jeudi, à 8 h. 45, Quatre-
Vingt-Trcize. Vendredi, à 8 heures. Madame
Butterfly, Le Lac des Cygnes. Samedi, à
8 heures, Mireille, Mon Ami Pierrot. Di-
manche, à 1 h. m La Tosca, Les Deux Aveu-
gles à 8 h. 30, Frasquiia.
A LA Comédie-Française;
Lundi, à 8 h. 30, Le Dépit amoureux, Le Mi-
santhrope. Mardi, à 8 h. 45, Aimer, Le Che-
valier Canepin. Mercredi, à 8 h. 45, Martine,
Le Jeu de V Amour et du Hasard. Jeudi, à 2 h..
Le Passant, Britannicus: à 8 h. 45, Aimer, Le
Chevalier Canepin. Vendredii, à 8 h. 30, La
Nuit de Mai, Lucrèce Forgia. Samedi, à
8 h. 30, Madame Quinze. Dimanche, à 2 heu-
res, Esther, Le Médecin malgré lui à 8 h. 45,
La Belle Aventure.
A l'Odéon;
Lundi, à 8 h. 30, L'Avare, Le Médecin malgré
lui. Mardi, à 8 h. 30, La Ville morte, L'In-
cident du 7 avril. Mercredi, à 8 h. 40, Vive
le Roi. –jeudi, à 2 h. 15, L'Honneur et l'Ar-
gent, Le Dépit amoureux; à 8 h. 49, Vive le
Roi. Vendredi, à 2 h. 30, La Ville morte,
L'Habit vert. Samedi, à 2 h. 30, La Ville
morte, L'Incident du 7 avril; à 8 h. 40, Vive
le Roi. Dimanche, à 2 h. 40 et à 8 h. 40,
Vive le Roi.
MUSIC-HALLS I
CIRQUES ET CABARETS,)
Avant le gala Antonet
Le « Gala Antonet >, organisé à Medrano
sous le patronage de notre confrère l'Intran-
sigeant et de la station « Radio-Cité », est fixé
au lundi 17 février à 21 heures. On sait que
cette soirée est destinée à venir en aide à la
veuve du grand clown qui fut le partenaire
de Grock etdpntla carrière, exceptionnellement
brillante, a été définitivement brisée il y a quel-
donnait ce nom, elle se troublait. Elle répon-
dit vite
Que désirez-vous, Mistress Ferrars ?
Quand je me suis trouvée seule, après
le départ de Michel sorti à votre recherche,
j'ai beaucoup réfléchi et je suis arrivée à
cette conclusion que toutes vos souffrances,
toutes vos fatigues de ces dernières années
ont amené l'épuisement. Vous êtes à bout de
forces, ma pauvre enfant. Vous avez besoin
de repos et d'oubli. Ce qu'il vous faut, c'est
un changement complet de milieu, d'idées.
Alors, j'ai décidé que nous ne reparlerons
jamais du passé, jamais, jamais. Nous évite-
rons tout ce qui pourrait vous en faire sou-
venir. Nous commencerons une vie nouvelle,
nous avons enseveli l'ancienne, nous l'enter-
rons, vous m'entendez, et profondément. Le
passé doit être si bien mort que jamais plus
vous ne serez tentée de m'abandonner. Vous
ne pouvez imaginer, ma chérie, combien c'est
horrible de se sentir livrée à des étrangers.
Vous resterez mon appui, mon soutien. Par-
donnez-moi, ma petite amie, de vous laisser
voir ma lâcheté, mais devant vous je ne cose
pas, Elisabeth. Je me montre telle que je suis.
Hélène avait parlé longuement, pour don-
ner à la jeune fille le temps de reprendre,
avec la possession d'elle-même, son équilibre
moral.
Une vié nouvelle, murmura Rosemary
d'une voix étranglée, l'oubli du passé.
L'oubli complet. C'est votre seule chance
de salut. Promettez-moi de suivre mon con-
seil.
Rosemary saisit la main posée sur sa tête,
la porta à ses lèvres, la baisa avec ferveur.
Comment pourrais-je faire autrement ?
Comment pourrais-je ne pas vous obéir, à
vous qui me sauvez du désespoir et me mon-
ques semaines par l'issue fatale d'une longue
maladie.-
Les plus célèbres vedettes viendront le 17 fé-
vrier entourer, dans la piste de Meùrano les
principales- attractions .du nouveau programme.
C'est ainsi' que Maurice Chevalier, qui rourn-e
actuellement un film à Londres, a accepté de
vernir par avion chsnter à MedVano, ce soir-là
pour la veuve de son malheureux camarade
Précisons également que DorviMe, Marie Duibas,
Geo Dorliss, Sainf-Granier, les sœurs Schwartz
Mlle Bordas, Ladoiimègue, Tino Rossi, leanne
Aubert, Deglane et Lcew, Philippe Cattiau et
Gardère et le populaire champion du monde
Marcel Tihilï sont parmi les premières, vediettes
dont les concours sont acquis d'ores et déjà.
Mais la liste, si copieuse soit-elle, n'est certair
nement pas close, tant est vif le mouvement de
sympathie suscité .par le « Gala Antonet >
Aussi reparlerons-nous du programme de cette
soirée qui s'annonce magnifique et pour la-
o.uellela location commence demain à Medrano.
les prix .des places, variant de 6 à 50 francs.
CE SOIR
A l'Alhambra (place de la République), i
3 heures et à 9 heures Le Tour du Mondi
en 3 heures. Deuxième festival international dl
music-hall et de variétés.
♦♦ La direction du cabaret des Noctambu-
les vient d'engager_ le poète romancier André
Salmon pour paraître au cours du prochain
spectacle.
LA MUSIQUE
Concerts et Récitals
Mme Libussé Novak
Le 3, Mme Novak a donné un concert. Elle
se fit apprécier en soliste dans les Etudes sym-
phoniques de Schumann et le Poème des mon-
tagnes de V. d'Indy. Nous n'étions présent que
lorsqu'elle donna ses soins à la seconde de ces
œuvres. Elle y rappela l'étendue de sa capacité
technique. Nous avons, naguère, indiqué que
Mme Novak agit selon les principes de fille
Selva. Nous avons même donné à entendre que
les rares défectuosités dont son jeu était enta-
ché. provenaient, à notre avis, de son obéissance
aux lois formulées par la célèbre: théoricienne., v
Çelle'Ct les a-t-elles conçues, au moins pwtr une.
part, en fonction de certains ouvrages de
V. d'Indy ? Nul autre qu'elle-même ne pourrait
nous éclairer sur ce point. Le fait indéniable,
c'est qu'en l'occurence, loin d'être une gêne pour
Mme Novak, ils lui furent, au contraire, un sou'
tien. On sait la haute estime en laquelle nous
tenons l'intelligence de la musicienne. Elle en
trouva un large emploi dans le Poème de
V. d'Indy. Si elle se montra peut-être un peu
plus mesurée qu'on ne l'eût souhaité dans les
passages où l'auteur s'abandonne, plus sérieuse
aussi qu'on ne s'y fût attendu dans les endroits
où il y a de la malice, par contre, elle mit dans
son expression pleine de sincérité une poésie
fine, un rythme ferme, un élan fort. Et elle co-
lora le discours des teintes très diverses conve-.
nant aux différents tableaux qu'il évoque avec
un bonheur tel qu'elle fit oublier la diffiadtê
de sa tâche. D'autre part, Mme Novak colla-
bora avec le réputé Quatuor Calvet (MM. Cal-
vet, Guilevitch, L. Pascal et P. Mas) dans le
Quintette de Franck, puis, M. Guilevitch s'abste-
nant, dans le Quatuor en la de Chausson. Mme
Novak remplit convenablement son rôle dans la
première de ces compositions, mais non sans
manifester quelque inquiétude. Elle se montra
beaucoup mieux à son aise dans /'op. 30 de
Chausson. Bien que sa partie y fût chargée, elle
permit que celles de ses partenaires eussent tout
leur relief sans cesser de mettre la sienne, en
valeur torsgti'jl convenait. Le sentiment ,él£gia~
que par lequel vit le « Très- calme » fut rendu
à soulwit. Sous les doigts des artistes, la dame
« Simple et sans itâte » exerça ses charmes ra*
vissants. Et, dans l '« Animé » final, les asso-
ciés d'un jour entrèrent unanimement dans la
passion du morceau ardent.
Maurice Imbert.
LE CINEMA
AUJOURD'HUI
Au Marivaux-Pathé (permanent) La Ker-
messe héroïque, film de Jacques Feyder (Grand
Prix du Cinéma).
A
a
♦♦ C'est au Colisée que l'on présentera, jeudi
prochain, à 10 h. 15, Images de Rouergue et
Branle-Bas de combat.
♦* On termine, «n Angleterre, The Secret
Agent, dont les principaux interprètes sont
Madeleine C-rroll et Ro>bert Young. Ajoutons
que le -prochain film de Robert Young sera
Ifs Love Agatn, qu'il tournera avec Jessie
Matthews comme partenaire.
^1^*1 RAB10
DEMAIN LUNDI
Théâtre lyrique
20 heures (Lille-P.T.T.) Sélection d'opéras et
d'opéras-comiques.
20 heures (Tour. Eiffel) La.Walkyrie, de
Wagner, depuis l'Opéra.
20 h. 3o (Lyon-P.T.T.) Ciboulette, opérette de
R. Hahn.
21 heures (Radio-Toulouse) Guillaume Tell,
opéra-comique de Rossini.
21 h. 5 (Luxembourg) l'Etudiant pauvre,
opéra-comique de Millocker.
Théâtre '"̃̃̃ ̃•'
20 h. 15 (Radio-Lyon) Gala A de Musset.
20 h. 3o (Lille-P.T.T.) La flambée, de Kiste-
trez un moyen de salut. Votre bonté me 'cou-
fond. mais je voudrais vous demander en-
core une chose.
Tout au monde, je suis prête à tout
vous accorder.
En commençant la vie nouvelle que
vous m'offrez, je né veux pas garder ce nom
d'Elisabeth. Appelez-moi Rose, voulez-vous ?
C'est mon nom aussi.
Oui, oui, vous avez raison, ce sera un
lien rompu, c'est une excellente idée, ma pe-
tite Rosé.
Mrs Ferrars s'applaudissait d'avoir con-
seillé le traitement Si la malade qu'elle vou-
lait guérir continuait de montrer cette doci-
lité, la cure serait bientôt complète; Elle
quitta la jeune fille, lui recommandant de se ~`
reposer encore, et sonna Germaine pour
qu'elle l'aidât à descendre retrouver ses visi-
teurs. ̃ "•'
Dundale seul l'avait attendu.
Michel est parti, dit-il C'im ton dégagé.
Il n'a pu supporter ma société. Je suis de-
venu sa bête noiro depuis qu'il m'a rencon-
tré avec votre gentille protégée. Savez-vous
l'idée qui m'est venue, Hélène; je voudrais
peindre le portrait de Miss Saint-Erth y
faites-vous quelque objection?
Mrs Ferrars hésita. Le bizarre pressenti-
ment d'un malheur l'étreignit. Une intuition
la poussait à répondre « Non » pendant que
sa raison disait « Pourquoi pas? »
XIII
L'hésitation de Mrs Ferrais parut froisser
l'artiste. Il dit sèchement
Ma chère cousine, vous me regarde* <
comme si j'étais un ogre prêt à dévorer votre <
charmante favorite. Me prenez-vous pour j
une bête féroce devant laquelle il faut fuir?
maeckers (dep. le Th.-Français), MM. André
Brunot, Alexandre, Denis d'Inès, Ledoux, Do-
rival, de Rigoult, Le Marchand, Le Goff, Jean
Valcourt, Balpétré et Robert Vidalin de
Mmes Suzanne Devoyod, Mary Marquet, Ni-
zan et Marcelle Gabarre.
20 h. 3o (Paris-P.T.T.) Sapho, d'A. Daudet et
A. Belot.
20 h. 3o (Montpellier-P.T.T.) La châtelaine de
Shenstotie, de Bisson (depuis l'Odéon).
21 h. 20 (Poste Parisien) Suivez le guide,
sketch.
Concerts symphoniques
11 heures et 12 h. 15 (Radio-Paris) Concert
Pasdeloup, dir. Flament (Mozart, Schumann,
Wagner, Rossini, Cranados, Debussy).
.17 heures, 18 heures et 19 h. 38. (Paris-P.T.T.)
Orchestre symphonique de Paris, dir. Tomasi
(Mozart, Lully, Boccherini, Godard).
17 h. 3o et 18 h. 3o; (Radio-Paris) Orchestre
symphonique de Paris, dir, Tomasi.
19 h. 3o (Palerme) Œuvres de Bach, Puccini,
Bellini, Gagliano.
19 h. 35 (Rome) Concert symphonique et vocal
(Donizetti, Mozart, Rossini, Brahms).
20 h. 30 (Bordeaux-P.T.T.) Œuvres de Saint-
Saens, Borodine, Ravel, Bach, Beethoven.
21 h. 25 (Copenhague) Œuvres de Rameau,
Couperin, Grétry.
Musique de chambre
10 h. 45 (Régional Anglais) Concert d'orgue.
13 h. 15 (National Anglais) Concert d'orgue
(Franck, Saint-Saéns, d'Indy).
14 h. 3o (Radio-Paris) Mélodies de Debussy,
Poulenc, Hahn, Schmitt.
16 heures (Paris-P.T.T.) Concert d'orgue dep.
la Schola Cantorum.
16 heures (National Anglais) Récital de harpe
et alto.
18 h. 3o (National Anglais) Quintette pour
cordes et clavecin.
18 h. 3o (Régional Anglais) Sextuor (Debussy,
Granados, Drdla, German).
20 heures (Régional Anglais) Récital de musi-
que estonienne, pour violon et piano.
20 h. 45 (Radio-Paris) Concert, chœurs et poé-
sies, avec le concours du Quatuor Radio-
Paris.
21 h. 55 (Poste Parisien) Octuor (Mendels-
sohn).
22 heures (National Anglais) Œuvres de
Brahms, Bridge, Wolff.
Musique variée
14 h. '&} (Poste colonial) Airs de chez nous
(Yvain, Moretti, Gabaroche, Lenoir, Ganne).
18 h. 50 (Suisse alémanique) Concert d'orgue,
avec chrpi"- • ̃
••̃̃ ̃̃̃̃•:̃ ̃'> -Conférences W:
17 heures (Bordeaux-P.T.T.) « Les trouba-
dours de l'époque classique » Bernard de
Ventadour.
17 h. 10 (Radio-Paris) « Marie Stuart », cau-
serie, f
LA CURIOSITÉ
Prochaines ventes
Lundi 10, Hôtel Drouot, salle 8, vente d'une
quatrième partie des livres anciens et modernes
ayant composé le fonds de M. Lucien Gougy,
ancien libraire livres des quinzième, seizième,
dix-septième et dix-huitième siècles, manuscrits
et imprimés, reliures 'armoriées (continuation
mardi et mercredi). M" Henri Baudoin et Bois-
girard, M. Ch. Bosse.
Salle il, après décès de Mme L., vente d'un
mobilier ancien et moderne, gravures anciennes
et modernes, dessins et tableaux, porcelaines et
faïences, argenterie, bronzes, pendules, lustres,
sièges et meubles, principalement du dix-hui-
tième siècle, dont un beau secrétaire époque
Louis XV, signé de N. A. Lapie et six fauteuils,
époque Louis XV, garnis d'ancienne tapisserie;
tapis de Smyrne et tapis indien, etc.; 2° vente
de meubles et objets d'art anciens et modernes,
gravures et tableaux, soupière style Louis XV,
chenets du dix-septième siècle et meubles, pour
la plupart du dix-huitième siècle; importantes
fourrures, etc., appartenant à divers. M8/. Bos-
cher, MM. Guillaume et Dillée.
Salle 6, ̃ -vérité de tableaux, aquarelles, pastels,
dessins/ gra,vui;essuccession de Mme D. et appartenant à divers
amateurs. M° Etienne Ader et M. André Schœl-
ler.
CCn LES SPORTS
BOXE
Kid Nitram battu par Karel Muller
Le tchèque Karel Muller a battu le boxeui
français Kid Nitram aux points, en dix repri-
ses, mais au prix d'un rude effort. Dominé au
début par le vétéran français, qui n'a rien perdu
de sa science du contre, Muller, bien que blessé
à l'arcade sourcillère gauche, revint très fort
dans la deuxième partie du combat et prit net-
tement le meilleur dans les trois dernières re-
prises.
Le championnat de France
sur courts couverts
Au cours de l'avant-dernière journée des
championnats internationaux de France sur
courts couverts, deux finales, celle du simple
messieurs ont été disputées.
Résultats
Simple dames (finale). Mlle Adamson (Bel-
gique) bat Mlle Iribarne (France), 2-6, 7-5, 6-2
Double messieurs (finale). Borotra-Destre-
meau battent Féret-Lesueur, 7-5, 5-7, 6-4, 6-4.
Double mixte (demi-finale). Mlle ^Adamson-
Lesueur battent Mme Gorodnitchenko-Goldsch-
midt, 6-1, 6-3. •
̃Co%ùf>è ide-iVI: :Jb,:H^ C. (quarts de finale).
P. Pellizza bat A. Casanova, 6-3, 6-2.
L'assemblée générale de l'Union des expefn
comptables libres de France s'est tenue, hier, à l'a
mairie du 6' arrondissement, sous la présidence
de M. Jean Pérkaud, qui a été réélu par accla
mations pour une durée de 3 ans. A été^reélv
membre du comité, M. Camus, et ont été élus
pour la première fois, MM. Bernadat et Rozicr.
Ou suis-je si fascinant que chaque femme
tombe fatalement amoureuse? J'ai mauvaise
réputation, je le sais, mais c'est une répu-
tation surfaite, et je n'ai jamais manqué aux
règles de l'honneur le plus scrupuleux. Je
considère la femme comme un encombre-
ment inutile. Elle gâche le travail d'un
homme, et c'est l'animal Je plus exigeant de
la création. Je la déteste.
L'amertume de sa voix, sa violence conte-
nue, ne rassurèrent pas Hélème Ferrars, bie»
au contraire.
Très bien! Dundale, interrompit-elle
d'un ton sérieux. Je n'ai pas peur pour ma
protégée à propos, je l'ai rebaptisée Rose.
c'est un de ses noms et il lui plaît mieux
je n'ai pas peur qu'elle devienne amour*.use;
si vous me pardonnez de vous le dire, mais.
Elle s'arrêta. Dundale gardant son silence
décourageant, elle !tiut compléter sa pensée.
Je déteste les commérages, Dundale,
pourtant je ne puis empêcher qu'il m'en
vienne aux oreilles. Et l'on m'a rapporté une
chose singulière. On m'a dii que voùs avez
épousé un. ou plutôt une de vos modèles
une jeune personne terrible qui vous fait la
vie dure, car vous gardez votre mariage se-
cret et la tenez à l'écart de vos parents et
de vos amis. Et comme la personne qui me
renseignait se heurtait à mon scepticisme,
même mon incrédulité, elle m'a nommé la
jeune fille, Anna Dolling. Dites-moi franche-
ment ce qu'il en est, Dundaie. Je sais bien
que je n'ai pas le droit de me mêler de vos
affaires, et vous me connaissez assez pour
savoir que ce n'est pas une vaine curiosité
qui me pousse, mais il se peut que le charme
d'Elisabeth. je veux dire Rose, vous attire.
Alors, qu'adviendra-t-il?
Elle tourna vers lui ses yeux sans regard.
Bibliographie
Nationale 6
Parmi les initiateurs et les maîtres du théâtre
nouveau, Jeant-Jacques Bernard est un des pre-
miers. Nationale 6, de l'auteur de Martine et de
L'Ame en peine, marque une nouvelle". et glo-
rieuse date dans notre histoire dTamatique On
lira cette belle et émouvante pièce dans le vo-
lume qui vient de paraître en librairie. (Natio-
nale 6. Albin Michel, éditeur).
LA VIE AERIENNE
L'Aérogare du Bourget (projet LabrO)
va être construite
M. Marcel Déat, ministre de l'"ir, vient <\î
signer le marché des travaux de la nouvelle
gare du Bourget (projet LaJ^ro). Voilà qui met
fin à toutes les discussions. L'entr.epr:reur va
prendre toutes les dispositions nécessaires pour
que le chantier soit ouvert dans les dé-
lais les plus brefs. 11 est ainsi permis d'es-pérel
que, en 10.37, les visiteurs de l'Exposition trou-
veront enfin au Bourget une aérogare digne da
Paris.
Tommy Rosé retardé
L'aviateur anglais Tommy Rose, paru
hier matin de Kisuma (Kenyai pour poursuivre
sa tentative de record Londres-Le C- p, est
arrivé à Salisbury avec plusieurs heures de re-
tard sur son itinéraire. Il est aussitôt reparti
pour Kimberky. L'aviateur a exj.!iq«i6 que, en
raison des conditions rtmosphérwues. il n'avait
pu repérer Salisbury hier soir et qu'il avait été
contrain: à v.n atterrissage forcé à une cen-
taine de kilomètres au sud de cette ville. Les
7.200 kilomètres de Lymprie à Kisumu avaient
été couverts en 2 jpurs heures et les chances
de Tommy Rosé étaient grandes de battre le
record de Mrs Amy Mollison (4 jours 6 heures
et 53 minutes).
Un -refus de subvention des parlementaires
de l'Inde aux Indian National Airways
Après le gouvernement australien, les parle-
mentaires de l'Inde viennent de prendre' une
décision de nature à compromettre 1 continuité
du système postal aérien d'Empire dont le fonc-
tionnement .était généralement prévu pour 1937.
Là'commission des finances de V Assemblée lé-
gislative a rejeté, par .8 voix contre 6, une pro-
position diu gouvernement --tendant à accorder
une subvention de 8.300 livres sterling aux In-
dian National Airways, destinée à l'amélio-
ration de la ligne K:' rachi-Lahore et devant
permettre ultérieurement à la Cité de mettre ses
services en harmonie avec les besoins du plan
impérial.
Le gouvernement avait déjà renoncé, pour
des raisons d'économie, à appliquer ledit plan en
ce qui concerne le territoire de la Confédéra-
tion.
NOUVELLES DIVERSES
♦ M. Marcel Dést, ministre de l'air, accom-
pagné du capitaine Bailly, a quitte Paris dans
la soirée pour se rendre à Béziers et à Mont-
pellier. A cette occasion, le ministre v'sïtora les
installations des aéroclubs régionaux.
♦ Un avion d'ALr-Bleu est parti hier, à il h. 45,
pour Limoges, ayant à bord' des sérums^frais
réclamés d'urgence. Cet avion était piloté pa:
Desglise. Ce n'est pas la .première fois que des
avions postaux sont utilisés dans un but mé-
dical.
̃fr Michel Détroyat a fait, hier, un premier vol
d'essai du Morane 350- Renault 220 CV, à Vil-
lacoublay. Sur ce biplan d'entraînement, il a
effectué plusieurs figures d'acrobatie.
♦ L'aviateur britannique Llewelyn, qui avait
quitté l'Angleterre ce matin, à destination du
Cap, a pris le départ avec son aviennette de
36 CV, de Marignane, ce matin à 8 heures,
à destination de Cannes et de Pise.
♦ Le pilote Descamps a conduit au Bourget
le 13* bimoteur cte transport pour quatorze pas-
sagers,' Pofez 62" destine à J3 -Compagnie Air-
France.
♦ Le pilote Lionel de Marmier est parti du
Bourget, hier, avec M. Serre, directeur du ma-!
tériel d'Air-France, et l'ingénieur Desbruères,
du ministère de l'air, pour effectuer un vol d'es-
sai sur un Potez 62 Hispano de la Compagnie
Air-France.
♦ Le nom du regretté Robert Bajac, chef pi-
lote d'Air-France, mort le i" avril dernier, va
être attribué au square situé à l'angle de l'ave-
nue de la Porte-d'Italie et du boulevard Keller-
mann.
̃fr Le célèbre automobiliste anglais S. Eyston,
venant de Croydon, a atterri, hier après-midi*
à 15 h. 30, sur l'aérodrome d'Orly. Il était à
bord de son avion personne! de tourisme Eys*-
ton, qui était accompagné de son mécanicien,
compte demeurer quelques jours en France en
vue d'une tentative contre le record du monde
qu'il doit effectuer sur l'autodrome de Mont-
lhéry.
Le cortège du Bœuf gras
Le comité provisoire institué .pour l'organi-
sation d'une cavalcade du « Bœuf gras le
19 mars, jour de la Mi-Carême, vient d'être
définitivement constitué au cours d'une réu-
nion tenue à l'Hôtel de Ville. En sont mem-
bres, es conseillers municipaux des quartiers
qui seront traversés par la cavalcade.
L'itinéraire de cette dernière a été provi-
soirement fixé de la façon suivante
->>Iiépstrt-^ttiJî>a.cosit-ioast (norte de
Versailles), nie de Vaugirard. gare Montpar-
nasse, rond-point de l'Observatoire, boule-
vard Saint-Michel, place de l'Hôtel-de-Ville,
boulevard de Sébastopol, boulevard de Stras-
bourg, gare de l'Est, faubourg Saint-Martin,
îue Lafayette, avenue leari- Taures et disloca-
tion à la Villette.
Le siège du comité a été établi dans les
bureaux mis à la disposition des organisa-
teurs par le comité de la Foire de Paris,
23, rue Notre-Dame-des-Victoircs, Paris (2").
TENNIS
C'était à des minutes comme celles-ci qu'elle
souffrait le plus de son infirmité. Si elle avait
pu voir Dundale, elle aurait lu sur son visage,
sans se tromper, sa pensée réelle que ses pa-
roles pourraient cacher.
On vous a menti, dit Dundale prompte-
ment, d'une voix assurée, on vous a odieu-
sement menti. Je vous demande pardon, Hé-
lène, mais c'est le seul mot pour qualifier la
conduite de votre informateur. Je ne suis
pas marié, et vous me connaissez assez,
n'est-ce pas, pour me croire quand je vous
l'affirme. Dans quel but d'ailleurs vous ca-
cherais-je la vérité? Si j'avais été assez sot
pour épouser un de mes modèles, je vous le
dirais. Je crois que vous en ririez plus que
vous n'en seriez scandalisée.
Hélène le crut sur parole. Elle sVxcusa
d'avçtir répété le propos.
Il n'est pas absolument sans fondement,
avoua Dundale. Avec vous, Hélène, je ne
puis être que très franc.
C'est vrai que j'emploie comme modèle
une jeune fille qui s'appelle* Anna Dolling,
et il m'est revenu qu'en diverses occasions
cette aimable personne s'est vantée d'un en-
gagement entre nous. Je ne sais si c'est de
sa part fanfaronnade ou si elle s'est réelle-
ment mis cette idée en tête, mais, sur mon
honneur, jamais un mot de ma part n'a pu
l'y encourager. Je suis même à son égard
un peu moins qu'aimable. Elle apprécie ma
position et croit que j'ai de la fortune. C'est
une jeune personne très intéressée, mais qui
sait pourtant garder de la tenue. L'amour
n'entre pas en compte dans ses calculs. Elle
est incapable d'aimer jamais personne sauf
elle-même; c'est tout son culte, et moi ..e ne
suis pas aux genoux de la divinité, j l'affirme. (A suivre.)
Académie des «sciences coloniales
Présidence du général de Trentinian.
La condition de la femme annamite. Jus-
qu'ici, tous les écrivains qui ont abordé ce sujet
n'ont mis en œuvre qu'une seule et même source
"de renseignements". îe: code des Le, daté de
1877, et celui .de. Gia: Long, paru en 1812. Le
premier, renfermant des dispositions, assez fa-
vorables à la femme, avait été détrôné par le
second, uniquement hase sur le principe de
lagnation pure, de la .prépondérance des mâles.
Depuis iq3i, une nouveau code civil a été
prom> "gué. Inspiré du code des Le, de notre
propre code, aussi, il apporte de grands adou-
cissements au sort de la femme indigène. Tou-
tefois, sa mise en vigueur est trop récente en-
core pour que son action ait pu influencer les
mœurs.
D'après. M. Georges Cordier, c'est de la- dif-
fusion de l'enseignement dans le monde féminin
qu'il faut attendre ce résultat. Cette diffusion,
œuvre de la France, fut pour la première fois
encouragée et félicitée par M. A. Sarraut, alors
qu'il était gouverneur de la grande colonie
d Asie. C est lui qui ouvrit à Saigon le premier
collège de jeunes filles annamites, en 1919.
Problèmes d'éducation africaine. M La-
bouret, .professeur à l'Ecole nationale de la
France d'outre-mer, souligne la nécessité d'édu-
quer les indigènes pour en faire des associés.
Examinant les réalisations intervenues en Afri-
que occidentale française, il rend hommage à
I œuvre accomplie en matière d'enseignement par
le gouverneur général Roume et de gouverneur
Guy, auxquels on doit, en iox>3, la première
charte de 1 enseignement.
Cependant, la masse de la population demeu-
rait sans instruction. Le gouverneur général
Brevie, estimant l'instant venu de dispenser
parmi elle les bienfaits de l'enseignement, vient
de créer l'Ecole rurale indigène et de lui impo-
ser un programme simple et pratique compor-
tant des connaissances de français parié, d'ecri-
ture, de lecture, de calcul et, surtout, des no-
tions de travail manuel et d'agriculture. M. Bré-
vié a institué, d'autre part, un cours spécial
d'instituteurs ruraux recevant une formation
appropriée.
M. Labouret fait une comparaison intéres-
sante entre les méthodes françaises et les mé-
thodes anglaises qu'il a pu étudier en Afrique.
Il soBbgne l'importance sociale et coloniale de
Ja décision prise par Je gouverneur général de
I A- O. F- et les heureux résultats qu'elle a déjà.
·
ACADEMIE DES BEAUX-ARTS
Mi<> Séance du 8 février .̃•
'*?• Florent Schmitf, récemment élu membre
ordinaire dans la sectioii décomposition masi-
Cale, est introduit et prend séance suivant le
ceremoniaJ d'usage.
L'Académie dec!are vacant le fauteuil de M
Hippolyte Lefebvre, dans la section de sculp-
ture.
M. Sabatté donne ensuite lecture de sa notice
la vie et ies oeuvres de son prédécesseur,
Albert Besnard.
Le Conseil supérieur
de l'instruction publique
Nous avons dit que la première session
pour 1936 du Conseil supérieur de l'instruc-
tion publique s'ouvrira le mardi 11 février, à
9 h. 30, au ministère de l'éducation natio-
nale.
Sept projets sont soumis à son examen; les
deux premiers concernent l'enseignement su-
périeur les deux suivants, l'enseignement se-
condaire et les trois derniers, l'enseignement
primaire.
I" Projet de décret relatif à la participation
des directeurs d'Observatoire des départe-
ments à l'assemblée de la Faculté des
sciences.
2° Projet de décret fixant le statut des agré-
gés, des chefs de travaux et des assistants
des facultés de médecine.
3° Projet de décret relatif aux maxima de
service dans l'enseignement secondaire.
», 4°..Projet d'arrêté relatif à l'agrégation
d histoire e et de. géographie..
S° Projet de décret fixant les conditions
dans lesquelles les instituteurs délégués assi-
milés d'Ecole normale et d'Ecole primaire
supérieure peuvent être nommés chargés
d'enseignements spéciaux.
6° Projet d'arrêté modifiant l'article 213 de
l'arrêté du 18 janvier 1887 en ce qui concerne
le certificat d'aiptitude à l'enseignement du
chant et de la musique (degré élémentaire).
7°. Projet de décret modifiant le décret du
18 janvier 1887, modifié par le décret du
18 août 1927, en ce qui concerne les condi-
tions d'admission des élèves- dans les écoles
primaires supérieures et les cours complé-
mentaires.
Le procès des oustachi
Après l'inspecteur Borel, la Cour d'assises
des Bouches-du-Rhône entendit, hier, trois
autres policiers l'inspecteur de la police ju-
diciaire Moreux et les commissaires de la Sû-
reté nationale Belin et Barthelet, qui suivi-
rent, les deux premiers, les assassins entre
Thonon et Fontainebleau, et le second la
piste de Petrovitch en Autriche, où celui-ci
devait d'ailleurs être arrêté.
M" de Saint-Auban ipense- aux facilités que
M. Simonovich avait trouvées auprès de la
police française.
La police autrichienne, demande-t-il au
témoin, s'est-elle montrée .avec vous aussi
cornçl^sante ?
tvA Budapest, on m'a prié de ne me mêler
de rien, mais c'est que la Yougoslavie venaif
de porter plainte à Genève contre la Hon-
grie.
C'est ensuite l'émouvant témoignage de
deux anciens combattants de l'armée d'Orient:
M. Héraut a rapporté de trois voyages en
Yougoslavie l'impression que tous les Croa-
tes, excepté quelques énergumènes, n'avaient
FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS
du 10 février 1936 (14)
LE BILLET DE THEATRE
par O'NEVES
d'après le roman de S. C. LETHBRIDGE
Elle n'était qu'une intruse, la vérité allait
être découverte, et Michel Sayne la mépri-
serait.
Bizarrement, le mépris de Michel Sayne
ïni serait plus dur à supporter que celui de
Mrs Ferrars. Ce bon Michel avait déjà paru
si étonné quand il l'avait rencontrée avec
M. Dundale. Elle n'aurait pas cru que son
visage pût devenir aussi sévère.
On frappa à la porte. Rosemary tressail-
lit comme si elle avait été surprise dans J'ac-
complissement d'une mauvaise action. Le
moindre bruit l'épouvantait. Ce fut d'une
voix éteinte qu'elle murmura
Entrez
Mnis, ma petite enfant, dit une voix
à l'extérieur celle de Mrs Ferrars je
ne puis pas entrer; vous avez fermé votre
porte à clé. Michel est venu me conduire
jusqu'ici, et il est redescendu. Venez m'ou-
vrir, je m» sens tout à fait perdue.
Le sang aïïlua au visage pâli de Rosemary.
Précipitamment, elle sauta du lit, ouvrit la
porte et introduisit Mrs Ferrars.
Ma chérie, dit celle-ci, Dundale et Mi-
chel sont en bas. Ils m'ont raconté qu'ils vous
ont ramenée.
Reproduction In-.erdite.
ptJïïf leur roi qu'affection7 et respect et M.
Gorbier rapporte ce mot que lui dit un joui
Alexandre Jv « Nous en avons vu de dures
ensemble, Monsieur Cordier, mais si vous
saviez comme c'est plus dur encore de déra-
ciner la haine semée dans les cceurs par ceus
qui ne veulent pas de notre unité nationale »
Le commissaire Martin, de la police mo-
bile, explique ensuite comment il fut amené
à prendre M. Simonovitch comme interprète
Et l'audience se termina par l'audition de M.
Vizarchioni, ancien commissaire de police de
Versailles, de M. Cadot, coinmissaire à Fon-
tainebleau, précisant les allées et venues, là
de Pospichil et de Rajtich, ici, de Kralj, avec
l'arrestation de ce dernier, et de M. Audot,
ancien commissaire de police à Mëlun, "rap"
portant que Kralj est sorti d'un long séjour
dans les. broussailles de la forêt de Fontai-
nebleau, les mollets en sang, et que, après
avoir été restauré, c'est lui-même qui de-
manda à être interrogé par M. Simonovich.
La déposition de M. Audot, racontant cet in-
terrogatoire, est assez longue; le président en
renvoie la suite à demain et lève l'audience
L'assassinat du bébé Lindbergh
M. Fauconnet, commissaire central à Bou-
logne-sur-Mer, trouvait, vendredi soir, en
rentrant chez lui, une lettre écrite par une
femme qui déclare avoir habité pendant plu-
sieurs années l'Amérique et se dit en mesure
de donner à la police des renseignements qui
la mettraient sur la piste du véritable assas-
sin du bébé Lindbergh.
M. Fauconnet convoquera cette femme et,
si ses déclarations paraissent vraisemblables,
il avisera la Sûreté nationale.
FAIT S -DIVERS
Département*
M. Edouard fterriot échappe à un accident.
Hier après-midi, une collision s'est pro-
duite près de Pont-de-Beauvoisin (Savoie)
entre deux voitures, dont celle de M. Edouard
Hernot. Il n'y eut heureusement que des dé-
gâts matériels et M. Herriot est rentré sain
et sauf à Lyon.
Un financier avait détourné un million.
Un homme d'affaires, Georges Cassagny.
quarante ans, habitantà Vi\leneuve-sur-Lot, a
été arrête, hier, sous l'inculpation d'abus de
confiance. Ir se livrait à des opérations de
Boursepour le compte de cultivateurs de la
région et réussit ainsi à détourner un mil-
lion.
Arrestation de deux assassins. On a dé-
couvert, hier, dans un chemin creux, près de
Morlaix, le cadavre ensanglanté et couvert
de boue d'un docker. Joseph Pemp. vingt-
neuf ans. Deux de ses camarades Jacques
Merel et Joseph Tharaval, ont été arrêtés
dans la soirée. Ils ont déclaré que c'est au
cours d'une dispute, survenue à propos de
consommations, qu'ils avaient tué Pemp.
Encore un enfant brûlé vif. A Outine,
près de Châlons-sur-Marne. une boulangère
avait couché son enfant, âgé de deux ans. et
était sortie. Pendant sa courte absence. le
bébé, s'étant emparé d'une boîte d'allumettes,
mit le feu à son lit. Quand les parents ren-
trèrent, le pauvre petit succombait à d'atroces
souffrances.
La pêche dans l'Océan. Une statistique
indique que les grands chalutiers à vapeur de
La Rochelle ont apporté, dans ce port, l'an
dernier, 9-S33.94I kilogs de poissons, alors
qu'en 1934 ces apports avaient été de 8 mil-
lions 879.230 kilogs.
Cette augmentation de 654.711 kilogs est
due aux apports de poissons péchés sur les
côtes du Maroc et de Mauritanie.
TRIBUNAUX
Tentative d'assassinat
Le 2 avril, Lucien Gaillard s'introd'ui.saijtaur,
domicile de M. Antoine Arrouèt. 68. rue Vic-
tor-Hugo, à Colombes, avec l'intention de
dévaliser le rentier. Il tirait aussitôt sur M.
Arrouet quatre balles d'un pistolet automati-
que trois atteignirent le vieillard au cou, au
visage et au sternum.
Lucien Gaillard, qui prit la fuite aux appels
de la victime, comparaissait, hier, devant la
Cour d'assises. Après plaidoirie de M* Meller,
il a été condamné à sept ans de réclusion.
Parents indignes
Le tribunal correctionnel d'Yssingeaus
(Haute-Loire) vient de condamner deux mé-
nages pour privation de soins et mauvais
traitements envers leurs enfants ces der-
niers avaient d'ailleurs été confiés à l'Assis-
tance publique. Etienne Besson. 30 ans, jour-
nalier à Retournac. a été condamné à deui
mois de prison, et sa femme, qui avait aban-
donné le domicile conjugal, à quatre mois de
la même peine. Paul Girard, 4.s ans. veuf, ha-
bitant Tiranges, qui nourrissait ses chiens
avec le pain qu'il recevait pour ses enfants,
a été condamné à un mois de prison; soa
amie a été condamnée à quinze jours de pri-
son avec sursis.
A L'INSTRUCTION
Un adjoint au maire cambrioleur renvoyé
devant les assises de l'Oise. La chambre
des mises en accusation de la cour d'appel
d'Amiens vient de renvoyer devant les assises
de l'Oise, pour abus de confiance qualifié et
tentative de vol qualifié, le nommé Roger
Villin, 36 ans, ôrigiffaifë''aë'D
et ancien adjoint S._ F. I. O. au maire de
Montataire. L'inculpé avait détourné au pré-
judice de la société de capitalisation dont il
était l'employé une somme d'une quinzaine
de mille francs, ainsi que des fonds encais-
sés pour le compte d'un huissier de Creil.
Enfin, Villin avait attaqué, une nuit. dans son
appartement, un clerc d'huissier, pour lui dé-
rober les clefs du coffre-fort.
Elle prit la main de sa jeune amie et la
caressant affectueusement
Ils ne savent pas pourquoi vous êtes
partie, ma chérie, mais moi je le sais bien.
C'est la vieille histoire qui revient sur l'eau.
Vous avez vu ou entendu quelque chose qui
vous a paru un indice. Vous avez cru avoil
découvert une piste.- Vous vous êtes élancée.
Et comme vous saviez bien que vous me
désobéissiez, que je serais fâchée, vous avez
pensé que vous ne reviendriez plus, mé-
chante J'ai bien deviné, n'est-ce- pas ? J'ai lu
clairement ce qui s'est passé dans ce pauvre
cœur troublé.
Elle s'arrêta, attendant une réponse que
Rosemary, malade de honte et de remords,
ne trouvait pas.
Mrs Ferrars aurait pu être froissée, la
juger égoïste, lui tenir rigueur. Au lieu de
cela, elle avait essayé de comprendre, lui
avait cherché des excuses, lui montrait dé
la Sympathie.
Rosemary tomba à genoux et enfouit son
visage dans la robe de sa protectrice.
Ah vous êtes un ange s'écria-t-ellé
Un ange, c'est le seul mot qui convienne. Si
vous me connaissiez mieux, vous me haïriez,
vous ne pourriez vous empêcher de ma haït.
Si vous saviez.
L'aveugle posa sa main sur la tête pressée
contre elle, et ce geste écait si expressif qu'il
apaisa le désespoir de la malheureuse. Elle
demeura immobile, se sentant obscurément
transportée dans un monde nouveau où ré-
gnaient la paix et la tranquillité. Une main
douce comme celle qui caressait ses cheveux
écartait de sa route les ronces et les épines,
la guidait vers l'oasis.
Elisabeth
Rosemary tresssaillit. Chaque fois qu'on lui
COURRIER DES SPECTACLES
LE THEATRE i;
CE SOIR DIMANCHE
A i/Oféka-Comiçue, à 8 h. 15, Mignon (Mlle
Jennie Tourel, M. Jean Givaudan, Ml!e Mar-
guerite BelJan, M. Morturier, etc. Danse Mlle
Juanina et le corps de ballet). Chef d'orchestre:
M. E. Picheran.
A LA Comés ie-Française, à 8 h. 30. Esther
(MM. Georges Le Roy, Çhambreuil, de Rigoujt,
Jean Valcourt, Escande "Mtoês Delvair, Marie-
Bell, Jeanne .-Sully, Irène Brillant, Mary Mor-
gan, Marcelle Brou, Marcelle Gabarre et Ger-
maine Rouer). Un Caprice (M.. Georges Le Roy
Mimes Gabrielle Robinne et Mary Morgan').'
A l'Odéon, à 8 h. 40, Vive le Roi (Mme
Elvire Po-pesco. MM. Louis Venneuil, Emile
Drain, Mmes Lily Mounet. Suzanne Courtal.
Jane Làmy, MM. Lucien Pascal, Raymond Gi-
rard. Louis Seigner, Marcel Bourdel. Paui
Amiot. Roger Weber. etc.).
Au Gymnase, à 9 heures, Le Cœur, pièce
nouvelle en cinq actes, de M. Henry Bemstein,
interprétée par M. Victor Francen, Mlle Hélène
Perdrière, MM. Claude Dauphin, Jean-Pierrt
Aumont, Mlles Lucy Léger et Suzet Mais.
Au Théâtre DE LA MADELEINE, à 9 h. 15
La Fin du Monde, pièce en cinq actes et un
prologue, de M. Sacha Guitry, avec l'auteur
dans le principal rôle.
Au Théâtre Michel, à 9 heures, Trou
Six, Neuf (MM. André Luguet. Jean Wall
Mmes Suzy Prim et Meg Lemonnier).
Au Théâtre DE LA Michodière, à 9 heures,
Bichon, le grand succès de comédie de M. Jean
de Létraz, avec Mme Marguerite Deval/ M. Vic-
tor Boucher et tous les créateurs.
Au Théâtre DE la Nouvelle-Comédie, re-
lâche pour les répétitions de travail du nouveau
spectacle.
LA SEMAINE PROCHAINE
Jeudi
Au Théâtre de l'Œuvre, en soirée, répétition
générale A de Dame nature, pièce en trois actes
de M, André Birabeau.
Vendredi i'
A la 'Comédje des Chairtps-Elysiées, en; soirée,
répétition générale de Le Guéridon Empire, fan-
taisie en vers mêlée de couplets de Rip.
Au Théâtre de l'Œuvre, en soirée, répéti-
tion générale B de Dame nature. ,̃̃ ̃̃: i
̃̃̃'̃ -'̃ --Samedi' "̃ '̃ ̃'•̃̃'̃" ° | te;?
Au Théâtre êtes Deux-Masques, en matjBiée,
24" gala de la pièce en un acte.
Au Théâtre de l'Œii/vre, en soirée, pre-
mière représentation de Dame nature. •
INFORMATIONS
A l'Opêra-Comique:
Mercredi soir, le ténor Giuseppe Lugo et Mille
Lillie Grandwal seront les principaux interprètes
de Manon.
A LA Comédie-Française?
M. Jacques Roudié, directeur de l'Opéra, a
aimablement autorisé M. Serge Lifar à régler
chez Molière les danses de Bolivar, de M. Jules
Supervielle.
A
♦♦ Le Théâtre de la Madeleine a donné,
hier soir, la 150* représentation de La Fin du
Monde, de M. Sacha Guitry.
♦♦ M. Aquistapace créera, la saison pro-
chaine, au Théâtre de l'Œuvre, le principal rôle
d'une pièce intitulée provisoirement Halie Où
allez-vous? découverte par M. Lugné Poe et
dont l'auteur, M. Gerber, est Alsacien.
LA SEMAINE
DANS LES SUBVENTIONNES
A l'Opéra:
Lundi, à 8 heures, La Valkyrie. Mercredi,
à 8 h. 30, Thaïs. VendJredi, à 8 h. 15, Les
Créatures de Prométhée, Le Rouet d'Atmor,
Icare, Salade. Samedi, à 8 h. 1$, Lu Flûte
l6fic*K?W'^vviV,î"|tmy) H/JiOtîiHMS» Ift^ "Ui f "5
A l'Opéra-Comique; v >?"
Mardi, à 8 h. 15, Le Chemineau. Mercredi,'
à 8 h. 15, Manon. Jeudi, à 8 h. 45, Quatre-
Vingt-Trcize. Vendredi, à 8 heures. Madame
Butterfly, Le Lac des Cygnes. Samedi, à
8 heures, Mireille, Mon Ami Pierrot. Di-
manche, à 1 h. m La Tosca, Les Deux Aveu-
gles à 8 h. 30, Frasquiia.
A LA Comédie-Française;
Lundi, à 8 h. 30, Le Dépit amoureux, Le Mi-
santhrope. Mardi, à 8 h. 45, Aimer, Le Che-
valier Canepin. Mercredi, à 8 h. 45, Martine,
Le Jeu de V Amour et du Hasard. Jeudi, à 2 h..
Le Passant, Britannicus: à 8 h. 45, Aimer, Le
Chevalier Canepin. Vendredii, à 8 h. 30, La
Nuit de Mai, Lucrèce Forgia. Samedi, à
8 h. 30, Madame Quinze. Dimanche, à 2 heu-
res, Esther, Le Médecin malgré lui à 8 h. 45,
La Belle Aventure.
A l'Odéon;
Lundi, à 8 h. 30, L'Avare, Le Médecin malgré
lui. Mardi, à 8 h. 30, La Ville morte, L'In-
cident du 7 avril. Mercredi, à 8 h. 40, Vive
le Roi. –jeudi, à 2 h. 15, L'Honneur et l'Ar-
gent, Le Dépit amoureux; à 8 h. 49, Vive le
Roi. Vendredi, à 2 h. 30, La Ville morte,
L'Habit vert. Samedi, à 2 h. 30, La Ville
morte, L'Incident du 7 avril; à 8 h. 40, Vive
le Roi. Dimanche, à 2 h. 40 et à 8 h. 40,
Vive le Roi.
MUSIC-HALLS I
CIRQUES ET CABARETS,)
Avant le gala Antonet
Le « Gala Antonet >, organisé à Medrano
sous le patronage de notre confrère l'Intran-
sigeant et de la station « Radio-Cité », est fixé
au lundi 17 février à 21 heures. On sait que
cette soirée est destinée à venir en aide à la
veuve du grand clown qui fut le partenaire
de Grock etdpntla carrière, exceptionnellement
brillante, a été définitivement brisée il y a quel-
donnait ce nom, elle se troublait. Elle répon-
dit vite
Que désirez-vous, Mistress Ferrars ?
Quand je me suis trouvée seule, après
le départ de Michel sorti à votre recherche,
j'ai beaucoup réfléchi et je suis arrivée à
cette conclusion que toutes vos souffrances,
toutes vos fatigues de ces dernières années
ont amené l'épuisement. Vous êtes à bout de
forces, ma pauvre enfant. Vous avez besoin
de repos et d'oubli. Ce qu'il vous faut, c'est
un changement complet de milieu, d'idées.
Alors, j'ai décidé que nous ne reparlerons
jamais du passé, jamais, jamais. Nous évite-
rons tout ce qui pourrait vous en faire sou-
venir. Nous commencerons une vie nouvelle,
nous avons enseveli l'ancienne, nous l'enter-
rons, vous m'entendez, et profondément. Le
passé doit être si bien mort que jamais plus
vous ne serez tentée de m'abandonner. Vous
ne pouvez imaginer, ma chérie, combien c'est
horrible de se sentir livrée à des étrangers.
Vous resterez mon appui, mon soutien. Par-
donnez-moi, ma petite amie, de vous laisser
voir ma lâcheté, mais devant vous je ne cose
pas, Elisabeth. Je me montre telle que je suis.
Hélène avait parlé longuement, pour don-
ner à la jeune fille le temps de reprendre,
avec la possession d'elle-même, son équilibre
moral.
Une vié nouvelle, murmura Rosemary
d'une voix étranglée, l'oubli du passé.
L'oubli complet. C'est votre seule chance
de salut. Promettez-moi de suivre mon con-
seil.
Rosemary saisit la main posée sur sa tête,
la porta à ses lèvres, la baisa avec ferveur.
Comment pourrais-je faire autrement ?
Comment pourrais-je ne pas vous obéir, à
vous qui me sauvez du désespoir et me mon-
ques semaines par l'issue fatale d'une longue
maladie.-
Les plus célèbres vedettes viendront le 17 fé-
vrier entourer, dans la piste de Meùrano les
principales- attractions .du nouveau programme.
C'est ainsi' que Maurice Chevalier, qui rourn-e
actuellement un film à Londres, a accepté de
vernir par avion chsnter à MedVano, ce soir-là
pour la veuve de son malheureux camarade
Précisons également que DorviMe, Marie Duibas,
Geo Dorliss, Sainf-Granier, les sœurs Schwartz
Mlle Bordas, Ladoiimègue, Tino Rossi, leanne
Aubert, Deglane et Lcew, Philippe Cattiau et
Gardère et le populaire champion du monde
Marcel Tihilï sont parmi les premières, vediettes
dont les concours sont acquis d'ores et déjà.
Mais la liste, si copieuse soit-elle, n'est certair
nement pas close, tant est vif le mouvement de
sympathie suscité .par le « Gala Antonet >
Aussi reparlerons-nous du programme de cette
soirée qui s'annonce magnifique et pour la-
o.uellela location commence demain à Medrano.
les prix .des places, variant de 6 à 50 francs.
CE SOIR
A l'Alhambra (place de la République), i
3 heures et à 9 heures Le Tour du Mondi
en 3 heures. Deuxième festival international dl
music-hall et de variétés.
♦♦ La direction du cabaret des Noctambu-
les vient d'engager_ le poète romancier André
Salmon pour paraître au cours du prochain
spectacle.
LA MUSIQUE
Concerts et Récitals
Mme Libussé Novak
Le 3, Mme Novak a donné un concert. Elle
se fit apprécier en soliste dans les Etudes sym-
phoniques de Schumann et le Poème des mon-
tagnes de V. d'Indy. Nous n'étions présent que
lorsqu'elle donna ses soins à la seconde de ces
œuvres. Elle y rappela l'étendue de sa capacité
technique. Nous avons, naguère, indiqué que
Mme Novak agit selon les principes de fille
Selva. Nous avons même donné à entendre que
les rares défectuosités dont son jeu était enta-
ché. provenaient, à notre avis, de son obéissance
aux lois formulées par la célèbre: théoricienne., v
Çelle'Ct les a-t-elles conçues, au moins pwtr une.
part, en fonction de certains ouvrages de
V. d'Indy ? Nul autre qu'elle-même ne pourrait
nous éclairer sur ce point. Le fait indéniable,
c'est qu'en l'occurence, loin d'être une gêne pour
Mme Novak, ils lui furent, au contraire, un sou'
tien. On sait la haute estime en laquelle nous
tenons l'intelligence de la musicienne. Elle en
trouva un large emploi dans le Poème de
V. d'Indy. Si elle se montra peut-être un peu
plus mesurée qu'on ne l'eût souhaité dans les
passages où l'auteur s'abandonne, plus sérieuse
aussi qu'on ne s'y fût attendu dans les endroits
où il y a de la malice, par contre, elle mit dans
son expression pleine de sincérité une poésie
fine, un rythme ferme, un élan fort. Et elle co-
lora le discours des teintes très diverses conve-.
nant aux différents tableaux qu'il évoque avec
un bonheur tel qu'elle fit oublier la diffiadtê
de sa tâche. D'autre part, Mme Novak colla-
bora avec le réputé Quatuor Calvet (MM. Cal-
vet, Guilevitch, L. Pascal et P. Mas) dans le
Quintette de Franck, puis, M. Guilevitch s'abste-
nant, dans le Quatuor en la de Chausson. Mme
Novak remplit convenablement son rôle dans la
première de ces compositions, mais non sans
manifester quelque inquiétude. Elle se montra
beaucoup mieux à son aise dans /'op. 30 de
Chausson. Bien que sa partie y fût chargée, elle
permit que celles de ses partenaires eussent tout
leur relief sans cesser de mettre la sienne, en
valeur torsgti'jl convenait. Le sentiment ,él£gia~
que par lequel vit le « Très- calme » fut rendu
à soulwit. Sous les doigts des artistes, la dame
« Simple et sans itâte » exerça ses charmes ra*
vissants. Et, dans l '« Animé » final, les asso-
ciés d'un jour entrèrent unanimement dans la
passion du morceau ardent.
Maurice Imbert.
LE CINEMA
AUJOURD'HUI
Au Marivaux-Pathé (permanent) La Ker-
messe héroïque, film de Jacques Feyder (Grand
Prix du Cinéma).
A
a
♦♦ C'est au Colisée que l'on présentera, jeudi
prochain, à 10 h. 15, Images de Rouergue et
Branle-Bas de combat.
♦* On termine, «n Angleterre, The Secret
Agent, dont les principaux interprètes sont
Madeleine C-rroll et Ro>bert Young. Ajoutons
que le -prochain film de Robert Young sera
Ifs Love Agatn, qu'il tournera avec Jessie
Matthews comme partenaire.
^1^*1 RAB10
DEMAIN LUNDI
Théâtre lyrique
20 heures (Lille-P.T.T.) Sélection d'opéras et
d'opéras-comiques.
20 heures (Tour. Eiffel) La.Walkyrie, de
Wagner, depuis l'Opéra.
20 h. 3o (Lyon-P.T.T.) Ciboulette, opérette de
R. Hahn.
21 heures (Radio-Toulouse) Guillaume Tell,
opéra-comique de Rossini.
21 h. 5 (Luxembourg) l'Etudiant pauvre,
opéra-comique de Millocker.
Théâtre '"̃̃̃ ̃•'
20 h. 15 (Radio-Lyon) Gala A de Musset.
20 h. 3o (Lille-P.T.T.) La flambée, de Kiste-
trez un moyen de salut. Votre bonté me 'cou-
fond. mais je voudrais vous demander en-
core une chose.
Tout au monde, je suis prête à tout
vous accorder.
En commençant la vie nouvelle que
vous m'offrez, je né veux pas garder ce nom
d'Elisabeth. Appelez-moi Rose, voulez-vous ?
C'est mon nom aussi.
Oui, oui, vous avez raison, ce sera un
lien rompu, c'est une excellente idée, ma pe-
tite Rosé.
Mrs Ferrars s'applaudissait d'avoir con-
seillé le traitement Si la malade qu'elle vou-
lait guérir continuait de montrer cette doci-
lité, la cure serait bientôt complète; Elle
quitta la jeune fille, lui recommandant de se ~`
reposer encore, et sonna Germaine pour
qu'elle l'aidât à descendre retrouver ses visi-
teurs. ̃ "•'
Dundale seul l'avait attendu.
Michel est parti, dit-il C'im ton dégagé.
Il n'a pu supporter ma société. Je suis de-
venu sa bête noiro depuis qu'il m'a rencon-
tré avec votre gentille protégée. Savez-vous
l'idée qui m'est venue, Hélène; je voudrais
peindre le portrait de Miss Saint-Erth y
faites-vous quelque objection?
Mrs Ferrars hésita. Le bizarre pressenti-
ment d'un malheur l'étreignit. Une intuition
la poussait à répondre « Non » pendant que
sa raison disait « Pourquoi pas? »
XIII
L'hésitation de Mrs Ferrais parut froisser
l'artiste. Il dit sèchement
Ma chère cousine, vous me regarde* <
comme si j'étais un ogre prêt à dévorer votre <
charmante favorite. Me prenez-vous pour j
une bête féroce devant laquelle il faut fuir?
maeckers (dep. le Th.-Français), MM. André
Brunot, Alexandre, Denis d'Inès, Ledoux, Do-
rival, de Rigoult, Le Marchand, Le Goff, Jean
Valcourt, Balpétré et Robert Vidalin de
Mmes Suzanne Devoyod, Mary Marquet, Ni-
zan et Marcelle Gabarre.
20 h. 3o (Paris-P.T.T.) Sapho, d'A. Daudet et
A. Belot.
20 h. 3o (Montpellier-P.T.T.) La châtelaine de
Shenstotie, de Bisson (depuis l'Odéon).
21 h. 20 (Poste Parisien) Suivez le guide,
sketch.
Concerts symphoniques
11 heures et 12 h. 15 (Radio-Paris) Concert
Pasdeloup, dir. Flament (Mozart, Schumann,
Wagner, Rossini, Cranados, Debussy).
.17 heures, 18 heures et 19 h. 38. (Paris-P.T.T.)
Orchestre symphonique de Paris, dir. Tomasi
(Mozart, Lully, Boccherini, Godard).
17 h. 3o et 18 h. 3o; (Radio-Paris) Orchestre
symphonique de Paris, dir, Tomasi.
19 h. 3o (Palerme) Œuvres de Bach, Puccini,
Bellini, Gagliano.
19 h. 35 (Rome) Concert symphonique et vocal
(Donizetti, Mozart, Rossini, Brahms).
20 h. 30 (Bordeaux-P.T.T.) Œuvres de Saint-
Saens, Borodine, Ravel, Bach, Beethoven.
21 h. 25 (Copenhague) Œuvres de Rameau,
Couperin, Grétry.
Musique de chambre
10 h. 45 (Régional Anglais) Concert d'orgue.
13 h. 15 (National Anglais) Concert d'orgue
(Franck, Saint-Saéns, d'Indy).
14 h. 3o (Radio-Paris) Mélodies de Debussy,
Poulenc, Hahn, Schmitt.
16 heures (Paris-P.T.T.) Concert d'orgue dep.
la Schola Cantorum.
16 heures (National Anglais) Récital de harpe
et alto.
18 h. 3o (National Anglais) Quintette pour
cordes et clavecin.
18 h. 3o (Régional Anglais) Sextuor (Debussy,
Granados, Drdla, German).
20 heures (Régional Anglais) Récital de musi-
que estonienne, pour violon et piano.
20 h. 45 (Radio-Paris) Concert, chœurs et poé-
sies, avec le concours du Quatuor Radio-
Paris.
21 h. 55 (Poste Parisien) Octuor (Mendels-
sohn).
22 heures (National Anglais) Œuvres de
Brahms, Bridge, Wolff.
Musique variée
14 h. '&} (Poste colonial) Airs de chez nous
(Yvain, Moretti, Gabaroche, Lenoir, Ganne).
18 h. 50 (Suisse alémanique) Concert d'orgue,
avec chrpi"- • ̃
••̃̃ ̃̃̃̃•:̃ ̃'> -Conférences W:
17 heures (Bordeaux-P.T.T.) « Les trouba-
dours de l'époque classique » Bernard de
Ventadour.
17 h. 10 (Radio-Paris) « Marie Stuart », cau-
serie, f
LA CURIOSITÉ
Prochaines ventes
Lundi 10, Hôtel Drouot, salle 8, vente d'une
quatrième partie des livres anciens et modernes
ayant composé le fonds de M. Lucien Gougy,
ancien libraire livres des quinzième, seizième,
dix-septième et dix-huitième siècles, manuscrits
et imprimés, reliures 'armoriées (continuation
mardi et mercredi). M" Henri Baudoin et Bois-
girard, M. Ch. Bosse.
Salle il, après décès de Mme L., vente d'un
mobilier ancien et moderne, gravures anciennes
et modernes, dessins et tableaux, porcelaines et
faïences, argenterie, bronzes, pendules, lustres,
sièges et meubles, principalement du dix-hui-
tième siècle, dont un beau secrétaire époque
Louis XV, signé de N. A. Lapie et six fauteuils,
époque Louis XV, garnis d'ancienne tapisserie;
tapis de Smyrne et tapis indien, etc.; 2° vente
de meubles et objets d'art anciens et modernes,
gravures et tableaux, soupière style Louis XV,
chenets du dix-septième siècle et meubles, pour
la plupart du dix-huitième siècle; importantes
fourrures, etc., appartenant à divers. M8/. Bos-
cher, MM. Guillaume et Dillée.
Salle 6, ̃ -vérité de tableaux, aquarelles, pastels,
dessins/ gra,vui;es
amateurs. M° Etienne Ader et M. André Schœl-
ler.
CCn LES SPORTS
BOXE
Kid Nitram battu par Karel Muller
Le tchèque Karel Muller a battu le boxeui
français Kid Nitram aux points, en dix repri-
ses, mais au prix d'un rude effort. Dominé au
début par le vétéran français, qui n'a rien perdu
de sa science du contre, Muller, bien que blessé
à l'arcade sourcillère gauche, revint très fort
dans la deuxième partie du combat et prit net-
tement le meilleur dans les trois dernières re-
prises.
Le championnat de France
sur courts couverts
Au cours de l'avant-dernière journée des
championnats internationaux de France sur
courts couverts, deux finales, celle du simple
messieurs ont été disputées.
Résultats
Simple dames (finale). Mlle Adamson (Bel-
gique) bat Mlle Iribarne (France), 2-6, 7-5, 6-2
Double messieurs (finale). Borotra-Destre-
meau battent Féret-Lesueur, 7-5, 5-7, 6-4, 6-4.
Double mixte (demi-finale). Mlle ^Adamson-
Lesueur battent Mme Gorodnitchenko-Goldsch-
midt, 6-1, 6-3. •
̃Co%ùf>è ide-iVI: :Jb,:H^ C. (quarts de finale).
P. Pellizza bat A. Casanova, 6-3, 6-2.
L'assemblée générale de l'Union des expefn
comptables libres de France s'est tenue, hier, à l'a
mairie du 6' arrondissement, sous la présidence
de M. Jean Pérkaud, qui a été réélu par accla
mations pour une durée de 3 ans. A été^reélv
membre du comité, M. Camus, et ont été élus
pour la première fois, MM. Bernadat et Rozicr.
Ou suis-je si fascinant que chaque femme
tombe fatalement amoureuse? J'ai mauvaise
réputation, je le sais, mais c'est une répu-
tation surfaite, et je n'ai jamais manqué aux
règles de l'honneur le plus scrupuleux. Je
considère la femme comme un encombre-
ment inutile. Elle gâche le travail d'un
homme, et c'est l'animal Je plus exigeant de
la création. Je la déteste.
L'amertume de sa voix, sa violence conte-
nue, ne rassurèrent pas Hélème Ferrars, bie»
au contraire.
Très bien! Dundale, interrompit-elle
d'un ton sérieux. Je n'ai pas peur pour ma
protégée à propos, je l'ai rebaptisée Rose.
c'est un de ses noms et il lui plaît mieux
je n'ai pas peur qu'elle devienne amour*.use;
si vous me pardonnez de vous le dire, mais.
Elle s'arrêta. Dundale gardant son silence
décourageant, elle !tiut compléter sa pensée.
Je déteste les commérages, Dundale,
pourtant je ne puis empêcher qu'il m'en
vienne aux oreilles. Et l'on m'a rapporté une
chose singulière. On m'a dii que voùs avez
épousé un. ou plutôt une de vos modèles
une jeune personne terrible qui vous fait la
vie dure, car vous gardez votre mariage se-
cret et la tenez à l'écart de vos parents et
de vos amis. Et comme la personne qui me
renseignait se heurtait à mon scepticisme,
même mon incrédulité, elle m'a nommé la
jeune fille, Anna Dolling. Dites-moi franche-
ment ce qu'il en est, Dundaie. Je sais bien
que je n'ai pas le droit de me mêler de vos
affaires, et vous me connaissez assez pour
savoir que ce n'est pas une vaine curiosité
qui me pousse, mais il se peut que le charme
d'Elisabeth. je veux dire Rose, vous attire.
Alors, qu'adviendra-t-il?
Elle tourna vers lui ses yeux sans regard.
Bibliographie
Nationale 6
Parmi les initiateurs et les maîtres du théâtre
nouveau, Jeant-Jacques Bernard est un des pre-
miers. Nationale 6, de l'auteur de Martine et de
L'Ame en peine, marque une nouvelle". et glo-
rieuse date dans notre histoire dTamatique On
lira cette belle et émouvante pièce dans le vo-
lume qui vient de paraître en librairie. (Natio-
nale 6. Albin Michel, éditeur).
LA VIE AERIENNE
L'Aérogare du Bourget (projet LabrO)
va être construite
M. Marcel Déat, ministre de l'"ir, vient <\î
signer le marché des travaux de la nouvelle
gare du Bourget (projet LaJ^ro). Voilà qui met
fin à toutes les discussions. L'entr.epr:reur va
prendre toutes les dispositions nécessaires pour
que le chantier soit ouvert dans les dé-
lais les plus brefs. 11 est ainsi permis d'es-pérel
que, en 10.37, les visiteurs de l'Exposition trou-
veront enfin au Bourget une aérogare digne da
Paris.
Tommy Rosé retardé
L'aviateur anglais Tommy Rose, paru
hier matin de Kisuma (Kenyai pour poursuivre
sa tentative de record Londres-Le C- p, est
arrivé à Salisbury avec plusieurs heures de re-
tard sur son itinéraire. Il est aussitôt reparti
pour Kimberky. L'aviateur a exj.!iq«i6 que, en
raison des conditions rtmosphérwues. il n'avait
pu repérer Salisbury hier soir et qu'il avait été
contrain: à v.n atterrissage forcé à une cen-
taine de kilomètres au sud de cette ville. Les
7.200 kilomètres de Lymprie à Kisumu avaient
été couverts en 2 jpurs heures et les chances
de Tommy Rosé étaient grandes de battre le
record de Mrs Amy Mollison (4 jours 6 heures
et 53 minutes).
Un -refus de subvention des parlementaires
de l'Inde aux Indian National Airways
Après le gouvernement australien, les parle-
mentaires de l'Inde viennent de prendre' une
décision de nature à compromettre 1 continuité
du système postal aérien d'Empire dont le fonc-
tionnement .était généralement prévu pour 1937.
Là'commission des finances de V Assemblée lé-
gislative a rejeté, par .8 voix contre 6, une pro-
position diu gouvernement --tendant à accorder
une subvention de 8.300 livres sterling aux In-
dian National Airways, destinée à l'amélio-
ration de la ligne K:' rachi-Lahore et devant
permettre ultérieurement à la Cité de mettre ses
services en harmonie avec les besoins du plan
impérial.
Le gouvernement avait déjà renoncé, pour
des raisons d'économie, à appliquer ledit plan en
ce qui concerne le territoire de la Confédéra-
tion.
NOUVELLES DIVERSES
♦ M. Marcel Dést, ministre de l'air, accom-
pagné du capitaine Bailly, a quitte Paris dans
la soirée pour se rendre à Béziers et à Mont-
pellier. A cette occasion, le ministre v'sïtora les
installations des aéroclubs régionaux.
♦ Un avion d'ALr-Bleu est parti hier, à il h. 45,
pour Limoges, ayant à bord' des sérums^frais
réclamés d'urgence. Cet avion était piloté pa:
Desglise. Ce n'est pas la .première fois que des
avions postaux sont utilisés dans un but mé-
dical.
̃fr Michel Détroyat a fait, hier, un premier vol
d'essai du Morane 350- Renault 220 CV, à Vil-
lacoublay. Sur ce biplan d'entraînement, il a
effectué plusieurs figures d'acrobatie.
♦ L'aviateur britannique Llewelyn, qui avait
quitté l'Angleterre ce matin, à destination du
Cap, a pris le départ avec son aviennette de
36 CV, de Marignane, ce matin à 8 heures,
à destination de Cannes et de Pise.
♦ Le pilote Descamps a conduit au Bourget
le 13* bimoteur cte transport pour quatorze pas-
sagers,' Pofez 62" destine à J3 -Compagnie Air-
France.
♦ Le pilote Lionel de Marmier est parti du
Bourget, hier, avec M. Serre, directeur du ma-!
tériel d'Air-France, et l'ingénieur Desbruères,
du ministère de l'air, pour effectuer un vol d'es-
sai sur un Potez 62 Hispano de la Compagnie
Air-France.
♦ Le nom du regretté Robert Bajac, chef pi-
lote d'Air-France, mort le i" avril dernier, va
être attribué au square situé à l'angle de l'ave-
nue de la Porte-d'Italie et du boulevard Keller-
mann.
̃fr Le célèbre automobiliste anglais S. Eyston,
venant de Croydon, a atterri, hier après-midi*
à 15 h. 30, sur l'aérodrome d'Orly. Il était à
bord de son avion personne! de tourisme Eys*-
ton, qui était accompagné de son mécanicien,
compte demeurer quelques jours en France en
vue d'une tentative contre le record du monde
qu'il doit effectuer sur l'autodrome de Mont-
lhéry.
Le cortège du Bœuf gras
Le comité provisoire institué .pour l'organi-
sation d'une cavalcade du « Bœuf gras le
19 mars, jour de la Mi-Carême, vient d'être
définitivement constitué au cours d'une réu-
nion tenue à l'Hôtel de Ville. En sont mem-
bres, es conseillers municipaux des quartiers
qui seront traversés par la cavalcade.
L'itinéraire de cette dernière a été provi-
soirement fixé de la façon suivante
->>Iiépstrt-^ttiJî>a.c
Versailles), nie de Vaugirard. gare Montpar-
nasse, rond-point de l'Observatoire, boule-
vard Saint-Michel, place de l'Hôtel-de-Ville,
boulevard de Sébastopol, boulevard de Stras-
bourg, gare de l'Est, faubourg Saint-Martin,
îue Lafayette, avenue leari- Taures et disloca-
tion à la Villette.
Le siège du comité a été établi dans les
bureaux mis à la disposition des organisa-
teurs par le comité de la Foire de Paris,
23, rue Notre-Dame-des-Victoircs, Paris (2").
TENNIS
C'était à des minutes comme celles-ci qu'elle
souffrait le plus de son infirmité. Si elle avait
pu voir Dundale, elle aurait lu sur son visage,
sans se tromper, sa pensée réelle que ses pa-
roles pourraient cacher.
On vous a menti, dit Dundale prompte-
ment, d'une voix assurée, on vous a odieu-
sement menti. Je vous demande pardon, Hé-
lène, mais c'est le seul mot pour qualifier la
conduite de votre informateur. Je ne suis
pas marié, et vous me connaissez assez,
n'est-ce pas, pour me croire quand je vous
l'affirme. Dans quel but d'ailleurs vous ca-
cherais-je la vérité? Si j'avais été assez sot
pour épouser un de mes modèles, je vous le
dirais. Je crois que vous en ririez plus que
vous n'en seriez scandalisée.
Hélène le crut sur parole. Elle sVxcusa
d'avçtir répété le propos.
Il n'est pas absolument sans fondement,
avoua Dundale. Avec vous, Hélène, je ne
puis être que très franc.
C'est vrai que j'emploie comme modèle
une jeune fille qui s'appelle* Anna Dolling,
et il m'est revenu qu'en diverses occasions
cette aimable personne s'est vantée d'un en-
gagement entre nous. Je ne sais si c'est de
sa part fanfaronnade ou si elle s'est réelle-
ment mis cette idée en tête, mais, sur mon
honneur, jamais un mot de ma part n'a pu
l'y encourager. Je suis même à son égard
un peu moins qu'aimable. Elle apprécie ma
position et croit que j'ai de la fortune. C'est
une jeune personne très intéressée, mais qui
sait pourtant garder de la tenue. L'amour
n'entre pas en compte dans ses calculs. Elle
est incapable d'aimer jamais personne sauf
elle-même; c'est tout son culte, et moi ..e ne
suis pas aux genoux de la divinité, j
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 79.68%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 79.68%.
- Collections numériques similaires Pawlowski Gaston de Pawlowski Gaston de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Pawlowski Gaston de" or dc.contributor adj "Pawlowski Gaston de")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 4/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k508315c/f4.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k508315c/f4.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k508315c/f4.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k508315c/f4.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k508315c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k508315c
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k508315c/f4.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest