Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1839-02-27
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 février 1839 27 février 1839
Description : 1839/02/27. 1839/02/27.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
a anoncé !a prochaine arrivée de la duchesse de Berry et du duc
de Bordeaux. Ces rumeurs absurdes ont rencontré peu de crédu-
nteparmiieshabitans.
OnntdansieJoMnM/(/eRe!)))s:
n Qu'on s'en souvienne (ht résultat d's élections en gênerai dépend
l'avenir de notre vitte qui prenait rang parmi les premières cites indus-
trieUf's, et qui peut en un instant perdre beaucoup de ce qu'elle avait ac-
quis. Personne n'ignore qu'alors m<*me que, cornuela coalition serait complètement battue, son existence de quelques jours
nenousaMratfpas coMte )Kot??sds~M~ ?))!cours possible, tant que, les amis de l'ordre et de la paix n'auront pas
prouve tt~partM ~MtrMcfeM' coa<~M qu'on sait faire justice de leurs
intentions." »
Le Courrier du M~, journal du département de l'Hérault, an-
nonce que des rassemMemens d'ouvriers ont eu lieu à Lodève, et que
l'excitation despartisa'y estpoint étrang re. Hn'estpoint d'inventions
coupaNes qu'on n'ait sem6es parmi ces populations pour troubler )e re-
pos dont eties jouissaient depuis deux ans et pour inuuencer leselecteurs.
On est aUe jusqu'à dire que la cause de la dissolution tient à ce que
ies ministres avaient refusé de rendre des comptes à la chambre,
parce qu'Us avaient dépensé pour )acotM'des t()i)tionsdot)tns ne pou-
vaient justifier! Trompés p:)r ces bruits absurdes, on a entendu
des gens du peuple s'écrier dans )es rassemMemens, qui se sont pro-
longés jusque dans la nuit: Nous nous en mêterons! r
Conçoit-on que c'est en présence d'un budget présenté il y a un
mois par !e ministre des finances et offrant un excédant de recettes
de 83 millions, que les ennemis du gouvernement osent répandre
des bruits aussi infâmes!
On nous écrit encore du même département:
` Dés que les derniers résultats produits par la coalition ont été con-
nus ici, i[ eu est advenu de Faghatioa sur plusieurs points du départe-
ment. A. Pauihan, une de nos communes rurafes, qui dans !cs momens
de crise, a toujours à compter avec t'autorite, t'ordre a été. troublé d'une
manière grave; le dernier jour de carnaval, un groupe~sëdiiieux a par-
couru te viiïage en proclamant )a répubiique et ta.déchéance du roi des
Français. Des poursuites et une enquête judiciaire sont commencées.
Au sur[)[us, tout te mondera remarque tjue des hommes étrangers à
ce département y répandent l'iutunidation dans les campagnes.
La coalition est large avec les siens. EUe ouMie entièrement le
passé, c'est-à-dire les ptaisanteries insultantes de M. Thiers et le dé-
~dain affecté de M. Guizot. EUe trouve à cette abnégation ~M
~'œ6o7'<'<, et pttM Ainsi, elle oublie que M. Persil a demandé la tête du gérant du
N~OMM ~rc/f~t/c~qui soulevèrent une véritable tempête dans l'affaire,
du pont d'Arcole; elle oublie toute la carrière du procureur-général
et du garde-des-sceaux pour ne se souvenir que du coalisé. C'est
bien.
Cependant, comme les meilleures plaisanteries sontlesplus courtes,
il ne faudrait pas pousser.la chose trop loin. Que M. Persil soit tout~
ce qu'on voudra, un libéral pur, très sùsceptibte en ce qui touche
l'honneur national, un grand directeur de la monnaie, un homme
subHme sur les hypothèques, nous n'y faisons pas d'objection. Mais,
au moins, qu'on .ne nous donne pas comme un défenseur in-
traitable des prérogatives parlementaires l'homme qui prononçait Ïe
discours de rentrée suivant, le 4 novembre 1833.
Ilest des attaques que nous ayons poursuivies et qnenous conti-
nuerons de~ poursuivre sans reUche~ parcf que h dignité naLionate y est
attachée, ce sout celles qui s'adressent à ta personne du roi.
"Nous n'ignorez pas le prétexte de ces offenses quotidiennes OK M
~at?!f de la coopera~tOMdM rot~M yo:{t;erHeMCK< da?tx les h'mtres Më-
-tMe~e ~aeo)Mttt«!to;t; on veut l'en ëtoigner pour le placer au )'aM~
o&<~ede~rots /c;tMea)M. C'e~t alors ~M'oH aMt-a~ bon marcAede~a
MOHarc/Me. L'inutilité d'un roi qui n'aurait d'autre mission que de vivre
aux dépens du peuple serait bientôt démontrée, et la répuhtiqne naîtrait'
detanëcessttë d'avoir un gouvernement véritable. Lesrëpubticaius )e
savent, et voUà pourquoi, atin de mieux annufer )e roi, i!sse couvrent
de cette maxime MMfe dfmocra~'yKe.- Le roi t-)e et Me ~o!Cette maxime n'est pas vraie elle n'a pu être inventée que dans
un système anti-monarchique. On en a récemmentfjtt t'aveu.~e ~at<,
MO!Mtat~ejM!'Me<, c'es~coM~e~ MO)K REGNER ET GOUVERNER SOXT DEUX CHOSES JNSEPARABLES,OU
plutôt eues ne forment qu'une seule et même chose."
Nous laissonsà M. Thiers, l'inventeur bien connu et dûment bre-
veté,de la fameuse maxime, le soin d'expliquer à M. Persil si eu ef-
fet il ne l'a mise au jour que e<~Mc. Ce que nous voulons faire remarquer, c'est ce qu'il y a de sin-
gulier, pour ne rien dire de plus, à voir un homme qui a prononcé
les paroles que nous venons de citer, faire chorus avec l'Opposition
pour se plaindre roi..
Il faut, en vérité, que la coalition ait une aussi pauvre opinion de
la ~Ms?Kt~ électorale que de la rer qu'elle se laissera prendre à ses beaux semblans de constitution-
nalisme nouveau-né.
CABfD!DATCRES ÉLECTORALES.
La réunion préparatoire des électeurs du 5' arrondissement de Paris a eu
lieu ce soir, à 7 heures, dans t'ancien bazar de la rue Montesquieu; le nom-
bre des électeurs était très considérante; la séance a été présidée par M. Be.s-
son, pair de France, assisté de MM. Odier, François Detessert et Cottier
appuyant la candidature de M. Decan~ et de MM. Horace Say et Pinguet,
Piedanna et Desmarest père appuyant )a candidature de M. Legenti).
Le président a ouvert )a séance en demandant à l'assemblée de s'abstenir
de toutes marques d'approbation ou d'imnrobation, et M. Legentita pris )a
parole le premier pour exp)iquer sa conduite politique, il a déclaré qu'itavait
voté avec les 2)5, et, dans un discours assez étendu, il reproduit iésargu-
mëns que t'opposition a fait valoir dans la discussion de l'adresse,
t M. Decan a pris ensuite la parole, i) afranchemtnt adopté tes opinions
et les actes des 221, i) a protesté de son dévoùment à .)a dynastie et aux
institutions de juittet, i) a déctaré que toujours prêt a défendre te gouverne-
ment, il n'appuyerait qu'un ministcre, expression d'une majorité qui sou-
tiendrait le système politique suivi depuis le 15 mars.
L'allocution de M. Decan a été prononcée avec. une franchisé et um di-
gnité qui )ui ont concilié la faveur de ta majorité de t'assembtée
De nombreuses interpettatioM ont été adressées aux deux candidats,
l'heure avancée nous empêche d'en rendre compte aujourd'hui.
L'élection d< M. Decan paratt assurée.
Les électeurs dp. plusieurs cotféges de fa Seine, en retirant à la mairie,
leur carte pour t'etection du 2 mars, ont remarque' divers changemens dans
la distribution des quartiers attribués à chaque section.
Ces modifications sont faciles à expliquer
Le quatrième collége, par exempte, qui en 1857, était de 1,066 ëtecteurs,
se trouvant eteve au nombre 1,289, il a été nécessaire, conformément à
t'artic!e 41 de la loi du 19 avril 1851, de le diviser en trois sections au lieu
de deux.
La troisième section du troisième eottëge se trouvant comprendre plus de i;
600 noms d'électeurs, U a fallu egatement pour se conformer au premier 1
paragraphe de )a toi précitée qui inique MpreMément que dans chaque sec-
tion le nombre des lecteurs ne doit pas excéder 600, il a fallu ajouter a )a 1
section voMine dite première section, une portion de ia rue Montmartre nu-
méros pairs, de 160 à 182.
Enfin, ia deuxième seoion du huitième co))ége ayant enlS39 plus de 600
nems, M. !c préfet (le la Seine a du égatement prendre un arrête pour mo-
difier les limites des deux sections de ce coHége; et compléter la première
section qui était trop faib!e, en y réunissant, une portion du quartier des
Quinze-Vingt, qui précédemment appartenait a la deuxième section.
Toutes )c.< sections des onze autres co)!éges du département n'ont subi
aucun changement )es limites mées pour tu dernière élection des maires,
en décembre 1857, ont été maintenues.
–JLes étecteurs du septième arrondissement de Paris sont prévenus qu'il
y aura une réunion préparatoire jeudi, 28 février, à 7 heures du soir, à
ias.tHedu-Wauxha)), près le Château d'Eau.
Ou ne sera admis dans la salle que sur la présentation d'une lettre de
convocation adressée par )a poste à chaque électeur.
Le nouvel arrêté des)is!esé)ectora)esde la Seine~ dressé en exécution de
fart. 32 de la toi du 19 avrit i85), vient d'être pub)ié.
Les divers retranchemens des individus décédés ou rayés en exécution
d'un jugement du tribunal de commerce, modiûent- ainsi qu'il suit les qua-
torze coiiéges de la Seine
I"co)i(;ge. l,S23ë]ect. S'coUt'ge. 624<;)ect.
2' id 2,St3 10' M 1,273
S" id l,St8 11' M 1,186
4* M 1,280 12° id 7o3
5° id 1,560 15° id 799
6' id 1,632 M' id 966
..7" M 1,047
8' M 1.1-4S ~TotaI. 17,591etect.
MEttSB M. Gënin ~e présente de nouveau aux suffrages des électeurs
de Verdun, où son ëiectionparaitcertaine.
'Ptëin de patriotisme et de modestie, M. Gënin est un de ces hommes dont
t'esprit de parti a toujours respecté )e caractère. Depuis dtï ans qu'il siège
à la chambre des députés, cet honorable membre a souvent porte J'inde-
pendance de ses opinions jusqu'à se séparer momentanément de ses amis
par suite de scrupules que iui commandait la pureté de ses principes.
Membre de plusieurs commissions importantes, ses coiifgues out pu ap-
précier tout ce qu'it mettait de zèle et de dévouement dans teure travaux
communs.
C'est un de ces députés qui traitent les affaires avec une aptitude rare,
qui ne montent à la tribune que !orsqu'i)s le jugent indispensable, mais qui,
dans les discussions intérieures de la chambre, contribuent puissamment à
cc)airer toutes les questions. » '1
N~MVcMes ea. Ei'ai<.s taivea's.
Hier matin, le roi a travaillé avec MM. les ministres de la guerre et du
commerce.
S. M.. est allée dans l'après-midi visiter )e Louvre.
Dans la soirée LL. MM. ont reçu S. A. le prince Pau).de Wurtemberg,
MM. l'ambassadeur de Sardaigne, le ministre de Saxe, le ministre de la
marine, l'amiral Jacob et le préfet de la Seine.
–M. le ministre de l'intérieur a déeidé qu'une médaille serait frappée
pour consacrer )e souvenir de ta prise de St-Jean-d'Uiioa et de !a gloire dont
s'est couverte ta marine française dans cette expédition.
–M. Chas, ancien commandant de la place d'Avesnes, vient d'être nommé
commandant de la p)ace de Lafcre. C'est un neuve) acte de justice rendu à
d'aciens et'bons services.
Le duc de WeHington a eu, vendredi dernier, une attaque de paralysie.
Use trouve en ce moment gravement indisposé. Quatre médecins ont été
appelés auprès du malade.
Une rixe entre garçons boulangers a encore ensanglanté hier le voisi-
nage de )a Halle aux farines. Le nommé Ourrivai (Pierre), âgé de vingt-six
ans, après avoir renversé à terre un de ses camarades, Jacques Lutz, plus
jeune et moins vigoureux que )ui, t'a frappé avec une brutalité telle que ce
n'est que dans le plus dép)orab)e.ctatct presque sans vie qu'on est parvenu
a-t'arrachcr deSes mains. M. ie commissaire de police Lenoir a fait trans-
porter ie, malheureux Lutz à l'Hotet-Dieu, tandis que Pierre Ourrival était
envoyé au
Samedi dernier, vers 2 heures, un gendarme de service au bois de
Boulogne, )e nomme Jacquet, vit venir, dans la direction de la porte MaiHot,
quatre individus qui s'avançaient silencieusement et dans l'attitude de gens
que préoccupe t'issue prochaine d'une anaire d'honneur. Ces quatre indivi-
dus, marchant à distance, étaient divisés en deux couples, composée chacun
d'un bourgeois et d'un militaire, ceux-ci en uniforme, et portant au schako
ie np du 14' régiment deiigne~ En les observant avec attention, le gendarme
Jacquet reconnut qu'un des soldats portait sous sa capote une paire de fleu-
rets démouchetés et ne doutant plus d s-)ors de )eur projet, au moment
où iis pénétraient dans le fourré, i) s'avança vers eux, et somma ce)ui qui
portait les armes de les lui remettre entre )es mains. A peine le gendarme
avait fait cette injonction, que d'une .main vigoureuse );un des individus
vêtus en bourgeois le prit au collet, tandis que les autres s'eubrçaient de lui
arracher les fleurets dont un se brisa entre ses mains. Seui contre quatre,
le gendarme opposa une courageuse résistance, mais l'un des bourgeois s'ar-
mant du tronçon du Heuret brisa, le fui plaça sur la poitrine, en le mena-
çant de lui percer le cœur s'il ne se retirait et ne promettait de ne pas dres-
ser procès-verbaL Le gendarme a!)ait céder, car il n'y avait pas de résis-
tance possible, et l'exaspération des gens qui l'attaquaient rendait le dan-
ger imminent, lorsque par bonheur deux de ses camarades arrivèrent sur le
tieu de la scène.
Les quatre individus ont été arrêtés les deux bourgeois, Achille G.
âgé de vingt-huit ans, peintre sur porcelaine, et Jean M.fabricant de
j'ipes, ont été conduits à )a préfecture de police; quant aux deux militaires,
Jean Pcyreb)gcur au même régiment, dirigés d'abord sur i'état major de la place, i)i
ont été immédiatement envoyés a la prison de l'Abbaye.
Hier Mir, le sieur Dsiannoy, coiffeur, rue d'Ormesson, étant occupé
au fond de sa~ boutique, aperçut la figure d'un jeune homme appuyée contre
le vitrage de )a devanture, a la hauteur d'environ dix pieds au-dessus du
pavé, puis, un peu plus haut encore, un bras qui s'ationgeait et cherchait à
décrocher t'enseigne, ïi sortit précipitamment, mais, a son approche, le
jeune homme, qui était monté sur'tes épaules d'un autre, s'élança rapide-
ment à terre et prit la fuite. Celui qui avait fait )a courte-échelle voulut fuir
également, mais le sieur Delannoy ne lui en laissa pas le temps, le saisit
au coHet et le conduisit au poste voisin, ou ii a été consigné à ]a disposition
du commissaire de police du quartier.
Le nommé Cook, boxeur de profession, a tué, dans un assaut au pu-
gi)at. )e nommé Richard Roberts. Le combat, pour iequei y avait des paris
considérabfes, a eu lieu dans la cour d'uncabaret de Liverpoo). Cook sera
jugé aux prochaines assises du comtés pour crime de meurtre.
M. )e docteur Masiieurat Lagemard ouvrira jeudi prochain et conti-
nuera tous tes samedis, a i'Ëcote pratique de Médecine, un cours public, et
gratuit d'anatomie appliquée à la peinture et à la sculpture.
Ce soir, à l'opéra, la .c! Dupont feront leur rentrée par )e ;affo de ~erc. ce pas qui reçoit d'elles
et dont ei!es reçoivent tant df grâces. Les deux soeurs, qui ont vidé les ser-
res de Bordeaux et de Marscifie de toutes les Meurs qu'on y réc'.aunait pour
testais de J'hiver. retrouveront ce soir )e succès qui !es a partout sui-
vies, parce qu'e!!es Je portent dans leur'atest
TF'MBtMSBSMM.
L'instruction retative aux événemens qui ont eu )feu à La RocheXe les
1" et 3 janvier, est terminée. Les nombreuses pièces de ce procès sont par-
ties pour Poitiers, et vont être soumises à la chambre des mises en ac-
cusation. Tous les détenus sont maintenant sous mandat de dépôt, et ]a
cour royate peut seule statuer sur leur ~tat de prévention.
On ne sait pas encore si cette grande araire sera jugée à Saintes ou à La
Rochelle, où quelques personnes pensaient que les débats s'ouvriraient, pour
éviter un trop grand déplacement de prévenus et de témoins. D'autres pen-
sent qu'en raison de fa conncxité des faits qui ont eu lieu sur d'autres
points du département, on matntiendra à Saintes les assises, qui auraient une
session extraordinaire.
On Mt dans la aaze«f
Nous avons ttéja fait connaitre une contestation élevée entre <'0j~tet-
Contt'~Me et le TAtMtre de la ~!e)MM!aMce sur tu bizarre question de savoir
quelle ditTërence il y a entre un atr )toKHenM et un opera-com~tfe. En atten-
dant que les tribunaux statuent sur cette question musico-tégato, un noM-
yeau débat va s'engager entre M. Crosnicr et M. Anténor Joiy, et cette fois
it s'agit encore d'interpréter le dictionnaire de l'Académie; il s'agit de StUoir
ce que c'est qu'un arfMtc, ce que c'est qu'un e/iorMsion
Aux termes du privilége accordé au théâtre de la /!f');K;'M!;ee, M. Joly ne
petit engager les artMtMdcs theatr's royaux que trois ans apres teur.sortie
de ces théâtres, sauf, même avant l'expiration de ce délai, l'autorisation du
ministre de Fintérieur. Cette condition avait pour effet d'empêcher le dé-
membrement des théâtres royaux par tes surenchères de )a concurrence.
Or, M. Joly s'étant mis en quête pour trouver un ténor qu'il pût placer
à cote de sa gracieuse pr~a do't'fa, avisa sur le théâtre de Metz un chan-
teur fort remarquable, plein de taient et d'avenir, M. Marié. M. Juty l'en-
gagea à son théâtre. Déjà l'opéra du début se préparait, torsqn.'est survenu
M. Crosnier, réclamant à son tour le ténor de Metz. M. Crosnier 'avait en
effet découvert que M. Marié s'appetait il y u deux ans Mécène, et que Mé-
cène, modeste et obscur choriste, figurait 'a cette époque sur le the&tre de
J'Opera-Comique, où, confondu avec tes B).ju de )a troupe, chaque soir it
jM''a!f,mnre/ia!<, &;était sorti, à ~'expiration de son engagement pour devc)opper aU!eurs un
taient méconnu et au.jue) on refusait l'occasion de se produire.
Uone, maintenant que le choriste Mécène est dcvenn t'habite chanteur
Marie, M. Crosnier soutient qu'il ne peut se faire entendre sur le théâtre v
de ta /!e)ta!.<46N!C< attendu qu'il était nrtt~e de t'Opëra-Comique et qu'U
n'y a pas trois ans qu'il en est sorti; de plus, M. Crosnier veut lui faire
réintégrer son théâtre. A quoi M. Joty répond que te priv!tcge ne peut
avoir un effet rétroactif; que lors de l'octroi de ce privilège, Marié n'était
plus attaché au théâtre de t'Opéra-Comique; que d'ailleurs un e/Mr~te n'est
pas un arf~te dans le sens des rëgtcmens théâtraux; que Marie, fidcte a ses
engagemens, ne demandait quêtes remplir, et que si M. Crosnier avait
tui-meme fermé la porte de son théâtre à Mécène, il ne pouvait pas de
force y faire rentrer Marié.
'Tette est la contestation soumise en ce moment au ministre de t'inté-
rieur, et qui, si ette n'est pas tranchée par t'arrêté .d'autorisation que le
ministre., dans tous tes cas, a droit de'donner, va se débattre devant les
tribunaux.
It parait, du reste que la lutte ne s'engage pas seulement entre les
deux directions, et que, de part et d'autre, se groupent de puissans auxi-
liaires. La commission dramatique des auteurs soutient, dit-on, fort chaude-
ment tes droits de M. Jo)y et il paratt que d'un autre côté la commis-
sion des théâtres royaux, attendu que t'Opéra-Comique, en sa qualité de
théâtre subventionné, a droit à toute faveur, a pensé qu'i) convenait de lan-
cer contre Marié, au profit de ce théâtre, ce que messieurs les geutUshommes
de la chambre, ses ittustres devanciers, appelaient un ordre de début. Mais
si Marie ne s'accommode pas de tout ceci, s'il veut tenir sa parole et chanter
où it lui ptait, que fera-t-on maintenant que ie Fort-i'Evéque est supprimé ?
-Cet incident du procès ne sera pas moins curieux que le procès tui-meme.
tCAMS~VtCT
i~~MiiLFii~.i..
CHAPITRE III.
B~ttaMtco t Ai! 9 KtMnStz~'
(Voir IaPreMedes25et26 février.)
Avant de continuer ce récit, nous devons mettre en lumière trois
de ses principaux acteurs. Nous pensons que jamais, peut-être,
l'histoire humaine n'a offert à l'imagination la ptus sombre et la pins
ardente, quelque chose de si étrange dans ses contrastes, de si
terrible dans son caractère, de si fatal dans son ehsemb)e,que ces
trois puissantes figures que Dante a dû rêver, KHAMCO, M!e;
ALI, Quantànous, souvent nous sommes restes frappes de vertige en
voulant pénétrer les incommensurables profondeurs de cette trinité
mystérieuse, qui semble parfois sortir des limites du possible, et par
l'exagération exorbitante de forfaits inouïs, et par ta majesté sauvage–.
de quelques rares, mais sublimes dévoûmens.
Fils d'un bey de Tebelen, tenancier de la Porte; issu de {~tea!
cienne race albanaise qui avait abjure le christianisme apre~[a~%n~
quête musulmane,.Vely, époux de Kbamco, père d'Ali c~de~K~Î-
nitza, eut, lors du partage des biens paternels, de graves~~mtëstà'
fions d'intérêt avec ses deux frères, Salik et Mehemet. Pou~é$ijdër'
cette question, cette famine en appela, selon ses mœurs fart~~e~
au ~t'o~ du ~rassemblant leurs nombreux'partisans contre Ve]y et les sienj, l'atta-
quèrent. Ce dernier, après quelques sanglantes rencontres, fut obligé
de fuir de Tebelen, d'abandonner sa part de l'héritage paternel, et de
se réfugier dans les Haiiac-Monts où il se fit chevalier errant ajbanais,
c'est-à-dire A~~A~ ou voleur sur la montagne., comme dit cette
vieitlechansond'Eph'e:
« Nancs est alté aux montagnes, sur les hautes crètes des monta-
gnes; II rassemble des ktephtes, des jeunes garçons et des braves.
11 en rassemble, il en réunit, il en trouve trois mille, et tout le
jour j) leur fait la leçon, et toute la nuit il leur dit Ecoutez,
mes braves, et vous, mes enfans, je neveux point de Klëphtes à che-
vreaux, de Klëphtes à moutons; je veux des klephtes à sabre, des
Klëphtes à mousquet. Une marche de trois jours, faisons-la en une
~nuit. Allons surprendre la maison de cette Nikolo, qui a tant d'espè-
ces et de la belle vaisselle d'argent. Bien soit venu Nanos; dira-t-
elle et bien venus soient ses braves. Et les braves auront les pièces
d'or, les jeunes garçons auront les paras, etmoijeveux ladame(l). »
Comme le célèbre Nanos, Vely rassembla des jeunes garçons et
des braves, non pas de timides Klëphtes à chevreaux ou à mou-
tons, mais de hardis Klephtes à sabres et à mousquets; et après trois
années d'une vie errante, pillarde et meurtrière, ayant réuni une
bande de partisans déterminés, il descendit une nuit des monta-
gnes, traversa le Voïoussa à la nage, et surprenant ses frères dans la
maison paternelle, il les y poignarda malgré leur résistance désespérée.
Cette façon de rentrer dans son héritage, par le meurtre et le fra-
tricide, é:ait tellement dans les habitudes de ces contrées sauvages,
où le succès et le courage justinent tout, que Vely fut simplement
regardé par ses voisins comme un homme habile, qui. vient de
terminer heureusement un long procès de famille.
Sa bande de Klephtes fut naturetk'mcnt transformée en armatoii-
kes (2), et bientôt Vely nommé premier agà de Tebelen, put se livrer
paii-iMement à tout son penchant pour l'hrpgnerie.
De temps à autre, néanmoins, il tentait quelques courses sur ie
territoire des tribus ou pbarès voisines, sans doute en mémoire de
MB ancien métier.
Vers 17S6, Vely avait épousé Kbamco, fille du bey .de Conitza,
son voisin. De cette a)Iiance toute politique et nullement fondée sur
l'affection (du moins de la part de Khamco), deux enfans naquirent,
.AU et KjUNiTZA. Environseize ans-après son mariage, Vely mo'<-
rut subitement à ~5 ans, les uns disent des suites d'excès bachi-
ques, d'autres par le poison.
Khamco avait alors trente-quatre ans, Ali seize, et sa sœur Ka'ï-
nitza quinze.
La mâle et sévère beauté de leur mère Khamco, !a brune fille du
(1) Faune), chants popu)aires de)a Grèce, ta leçon de Nanos, chanson
K.)ephte.
(2) Sorte ~e );ens-d'armM destines à pretéger )
de Bordeaux. Ces rumeurs absurdes ont rencontré peu de crédu-
nteparmiieshabitans.
OnntdansieJoMnM/(/eRe!)))s:
n Qu'on s'en souvienne (ht résultat d's élections en gênerai dépend
l'avenir de notre vitte qui prenait rang parmi les premières cites indus-
trieUf's, et qui peut en un instant perdre beaucoup de ce qu'elle avait ac-
quis. Personne n'ignore qu'alors m<*me que, cornue
nenousaMratfpas coMte )Kot??sds~M~ ?))!
prouve tt~partM ~MtrMcfeM' coa<~M qu'on sait faire justice de leurs
intentions." »
Le Courrier du M~, journal du département de l'Hérault, an-
nonce que des rassemMemens d'ouvriers ont eu lieu à Lodève, et que
l'excitation despartisa'y estpoint étrang re. Hn'estpoint d'inventions
coupaNes qu'on n'ait sem6es parmi ces populations pour troubler )e re-
pos dont eties jouissaient depuis deux ans et pour inuuencer leselecteurs.
On est aUe jusqu'à dire que la cause de la dissolution tient à ce que
ies ministres avaient refusé de rendre des comptes à la chambre,
parce qu'Us avaient dépensé pour )acotM'des t()i)tionsdot)tns ne pou-
vaient justifier! Trompés p:)r ces bruits absurdes, on a entendu
des gens du peuple s'écrier dans )es rassemMemens, qui se sont pro-
longés jusque dans la nuit: Nous nous en mêterons! r
Conçoit-on que c'est en présence d'un budget présenté il y a un
mois par !e ministre des finances et offrant un excédant de recettes
de 83 millions, que les ennemis du gouvernement osent répandre
des bruits aussi infâmes!
On nous écrit encore du même département:
` Dés que les derniers résultats produits par la coalition ont été con-
nus ici, i[ eu est advenu de Faghatioa sur plusieurs points du départe-
ment. A. Pauihan, une de nos communes rurafes, qui dans !cs momens
de crise, a toujours à compter avec t'autorite, t'ordre a été. troublé d'une
manière grave; le dernier jour de carnaval, un groupe~sëdiiieux a par-
couru te viiïage en proclamant )a répubiique et ta.déchéance du roi des
Français. Des poursuites et une enquête judiciaire sont commencées.
Au sur[)[us, tout te mondera remarque tjue des hommes étrangers à
ce département y répandent l'iutunidation dans les campagnes.
La coalition est large avec les siens. EUe ouMie entièrement le
passé, c'est-à-dire les ptaisanteries insultantes de M. Thiers et le dé-
~dain affecté de M. Guizot. EUe trouve à cette abnégation ~M
~'œ6o7'<'<, et pttM
N
du pont d'Arcole; elle oublie toute la carrière du procureur-général
et du garde-des-sceaux pour ne se souvenir que du coalisé. C'est
bien.
Cependant, comme les meilleures plaisanteries sontlesplus courtes,
il ne faudrait pas pousser.la chose trop loin. Que M. Persil soit tout~
ce qu'on voudra, un libéral pur, très sùsceptibte en ce qui touche
l'honneur national, un grand directeur de la monnaie, un homme
subHme sur les hypothèques, nous n'y faisons pas d'objection. Mais,
au moins, qu'on .ne nous donne pas comme un défenseur in-
traitable des prérogatives parlementaires l'homme qui prononçait Ïe
discours de rentrée suivant, le 4 novembre 1833.
Ilest des attaques que nous ayons poursuivies et qnenous conti-
nuerons de~ poursuivre sans reUche~ parcf que h dignité naLionate y est
attachée, ce sout celles qui s'adressent à ta personne du roi.
"Nous n'ignorez pas le prétexte de ces offenses quotidiennes OK M
~at?!f de la coopera~tOMdM rot~M yo:{t;erHeMCK< da?tx les h'mtres Më-
-tMe~e ~aeo)Mttt«!to;t; on veut l'en ëtoigner pour le placer au )'aM~
o&<~ede~rots /c;tMea)M. C'e~t alors ~M'oH aMt-a~ bon marcAede~a
MOHarc/Me. L'inutilité d'un roi qui n'aurait d'autre mission que de vivre
aux dépens du peuple serait bientôt démontrée, et la répuhtiqne naîtrait'
detanëcessttë d'avoir un gouvernement véritable. Lesrëpubticaius )e
savent, et voUà pourquoi, atin de mieux annufer )e roi, i!sse couvrent
de cette maxime MMfe dfmocra~'yKe.- Le roi t-)e et Me ~o!
un système anti-monarchique. On en a récemmentfjtt t'aveu.~e ~at<,
MO!M
plutôt eues ne forment qu'une seule et même chose."
Nous laissonsà M. Thiers, l'inventeur bien connu et dûment bre-
veté,de la fameuse maxime, le soin d'expliquer à M. Persil si eu ef-
fet il ne l'a mise au jour que e<
gulier, pour ne rien dire de plus, à voir un homme qui a prononcé
les paroles que nous venons de citer, faire chorus avec l'Opposition
pour se plaindre
Il faut, en vérité, que la coalition ait une aussi pauvre opinion de
la ~Ms?Kt~ électorale que de la rer qu'elle se laissera prendre à ses beaux semblans de constitution-
nalisme nouveau-né.
CABfD!DATCRES ÉLECTORALES.
La réunion préparatoire des électeurs du 5' arrondissement de Paris a eu
lieu ce soir, à 7 heures, dans t'ancien bazar de la rue Montesquieu; le nom-
bre des électeurs était très considérante; la séance a été présidée par M. Be.s-
son, pair de France, assisté de MM. Odier, François Detessert et Cottier
appuyant la candidature de M. Decan~ et de MM. Horace Say et Pinguet,
Piedanna et Desmarest père appuyant )a candidature de M. Legenti).
Le président a ouvert )a séance en demandant à l'assemblée de s'abstenir
de toutes marques d'approbation ou d'imnrobation, et M. Legentita pris )a
parole le premier pour exp)iquer sa conduite politique, il a déclaré qu'itavait
voté avec les 2)5, et, dans un discours assez étendu, il reproduit iésargu-
mëns que t'opposition a fait valoir dans la discussion de l'adresse,
t M. Decan a pris ensuite la parole, i) afranchemtnt adopté tes opinions
et les actes des 221, i) a protesté de son dévoùment à .)a dynastie et aux
institutions de juittet, i) a déctaré que toujours prêt a défendre te gouverne-
ment, il n'appuyerait qu'un ministcre, expression d'une majorité qui sou-
tiendrait le système politique suivi depuis le 15 mars.
L'allocution de M. Decan a été prononcée avec. une franchisé et um di-
gnité qui )ui ont concilié la faveur de ta majorité de t'assembtée
De nombreuses interpettatioM ont été adressées aux deux candidats,
l'heure avancée nous empêche d'en rendre compte aujourd'hui.
L'élection d< M. Decan paratt assurée.
Les électeurs dp. plusieurs cotféges de fa Seine, en retirant à la mairie,
leur carte pour t'etection du 2 mars, ont remarque' divers changemens dans
la distribution des quartiers attribués à chaque section.
Ces modifications sont faciles à expliquer
Le quatrième collége, par exempte, qui en 1857, était de 1,066 ëtecteurs,
se trouvant eteve au nombre 1,289, il a été nécessaire, conformément à
t'artic!e 41 de la loi du 19 avril 1851, de le diviser en trois sections au lieu
de deux.
La troisième section du troisième eottëge se trouvant comprendre plus de i;
600 noms d'électeurs, U a fallu egatement pour se conformer au premier 1
paragraphe de )a toi précitée qui inique MpreMément que dans chaque sec-
tion le nombre des lecteurs ne doit pas excéder 600, il a fallu ajouter a )a 1
section voMine dite première section, une portion de ia rue Montmartre nu-
méros pairs, de 160 à 182.
Enfin, ia deuxième seoion du huitième co))ége ayant enlS39 plus de 600
nems, M. !c préfet (le la Seine a du égatement prendre un arrête pour mo-
difier les limites des deux sections de ce coHége; et compléter la première
section qui était trop faib!e, en y réunissant, une portion du quartier des
Quinze-Vingt, qui précédemment appartenait a la deuxième section.
Toutes )c.< sections des onze autres co)!éges du département n'ont subi
aucun changement )es limites mées pour tu dernière élection des maires,
en décembre 1857, ont été maintenues.
–JLes étecteurs du septième arrondissement de Paris sont prévenus qu'il
y aura une réunion préparatoire jeudi, 28 février, à 7 heures du soir, à
ias.tHedu-Wauxha)), près le Château d'Eau.
Ou ne sera admis dans la salle que sur la présentation d'une lettre de
convocation adressée par )a poste à chaque électeur.
Le nouvel arrêté des)is!esé)ectora)esde la Seine~ dressé en exécution de
fart. 32 de la toi du 19 avrit i85), vient d'être pub)ié.
Les divers retranchemens des individus décédés ou rayés en exécution
d'un jugement du tribunal de commerce, modiûent- ainsi qu'il suit les qua-
torze coiiéges de la Seine
I"co)i(;ge. l,S23ë]ect. S'coUt'ge. 624<;)ect.
2' id 2,St3 10' M 1,273
S" id l,St8 11' M 1,186
4* M 1,280 12° id 7o3
5° id 1,560 15° id 799
6' id 1,632 M' id 966
..7" M 1,047
8' M 1.1-4S ~TotaI. 17,591etect.
MEttSB M. Gënin ~e présente de nouveau aux suffrages des électeurs
de Verdun, où son ëiectionparaitcertaine.
'Ptëin de patriotisme et de modestie, M. Gënin est un de ces hommes dont
t'esprit de parti a toujours respecté )e caractère. Depuis dtï ans qu'il siège
à la chambre des députés, cet honorable membre a souvent porte J'inde-
pendance de ses opinions jusqu'à se séparer momentanément de ses amis
par suite de scrupules que iui commandait la pureté de ses principes.
Membre de plusieurs commissions importantes, ses coiifgues out pu ap-
précier tout ce qu'it mettait de zèle et de dévouement dans teure travaux
communs.
C'est un de ces députés qui traitent les affaires avec une aptitude rare,
qui ne montent à la tribune que !orsqu'i)s le jugent indispensable, mais qui,
dans les discussions intérieures de la chambre, contribuent puissamment à
cc)airer toutes les questions. » '1
N~MVcMes ea. Ei'ai<.s taivea's.
Hier matin, le roi a travaillé avec MM. les ministres de la guerre et du
commerce.
S. M.. est allée dans l'après-midi visiter )e Louvre.
Dans la soirée LL. MM. ont reçu S. A. le prince Pau).de Wurtemberg,
MM. l'ambassadeur de Sardaigne, le ministre de Saxe, le ministre de la
marine, l'amiral Jacob et le préfet de la Seine.
–M. le ministre de l'intérieur a déeidé qu'une médaille serait frappée
pour consacrer )e souvenir de ta prise de St-Jean-d'Uiioa et de !a gloire dont
s'est couverte ta marine française dans cette expédition.
–M. Chas, ancien commandant de la place d'Avesnes, vient d'être nommé
commandant de la p)ace de Lafcre. C'est un neuve) acte de justice rendu à
d'aciens et'bons services.
Le duc de WeHington a eu, vendredi dernier, une attaque de paralysie.
Use trouve en ce moment gravement indisposé. Quatre médecins ont été
appelés auprès du malade.
Une rixe entre garçons boulangers a encore ensanglanté hier le voisi-
nage de )a Halle aux farines. Le nommé Ourrivai (Pierre), âgé de vingt-six
ans, après avoir renversé à terre un de ses camarades, Jacques Lutz, plus
jeune et moins vigoureux que )ui, t'a frappé avec une brutalité telle que ce
n'est que dans le plus dép)orab)e.ctatct presque sans vie qu'on est parvenu
a-t'arrachcr deSes mains. M. ie commissaire de police Lenoir a fait trans-
porter ie, malheureux Lutz à l'Hotet-Dieu, tandis que Pierre Ourrival était
envoyé au
Samedi dernier, vers 2 heures, un gendarme de service au bois de
Boulogne, )e nomme Jacquet, vit venir, dans la direction de la porte MaiHot,
quatre individus qui s'avançaient silencieusement et dans l'attitude de gens
que préoccupe t'issue prochaine d'une anaire d'honneur. Ces quatre indivi-
dus, marchant à distance, étaient divisés en deux couples, composée chacun
d'un bourgeois et d'un militaire, ceux-ci en uniforme, et portant au schako
ie np du 14' régiment deiigne~ En les observant avec attention, le gendarme
Jacquet reconnut qu'un des soldats portait sous sa capote une paire de fleu-
rets démouchetés et ne doutant plus d s-)ors de )eur projet, au moment
où iis pénétraient dans le fourré, i) s'avança vers eux, et somma ce)ui qui
portait les armes de les lui remettre entre )es mains. A peine le gendarme
avait fait cette injonction, que d'une .main vigoureuse );un des individus
vêtus en bourgeois le prit au collet, tandis que les autres s'eubrçaient de lui
arracher les fleurets dont un se brisa entre ses mains. Seui contre quatre,
le gendarme opposa une courageuse résistance, mais l'un des bourgeois s'ar-
mant du tronçon du Heuret brisa, le fui plaça sur la poitrine, en le mena-
çant de lui percer le cœur s'il ne se retirait et ne promettait de ne pas dres-
ser procès-verbaL Le gendarme a!)ait céder, car il n'y avait pas de résis-
tance possible, et l'exaspération des gens qui l'attaquaient rendait le dan-
ger imminent, lorsque par bonheur deux de ses camarades arrivèrent sur le
tieu de la scène.
Les quatre individus ont été arrêtés les deux bourgeois, Achille G.
âgé de vingt-huit ans, peintre sur porcelaine, et Jean M.fabricant de
j'ipes, ont été conduits à )a préfecture de police; quant aux deux militaires,
Jean Pcyreb)
ont été immédiatement envoyés a la prison de l'Abbaye.
Hier Mir, le sieur Dsiannoy, coiffeur, rue d'Ormesson, étant occupé
au fond de sa~ boutique, aperçut la figure d'un jeune homme appuyée contre
le vitrage de )a devanture, a la hauteur d'environ dix pieds au-dessus du
pavé, puis, un peu plus haut encore, un bras qui s'ationgeait et cherchait à
décrocher t'enseigne, ïi sortit précipitamment, mais, a son approche, le
jeune homme, qui était monté sur'tes épaules d'un autre, s'élança rapide-
ment à terre et prit la fuite. Celui qui avait fait )a courte-échelle voulut fuir
également, mais le sieur Delannoy ne lui en laissa pas le temps, le saisit
au coHet et le conduisit au poste voisin, ou ii a été consigné à ]a disposition
du commissaire de police du quartier.
Le nommé Cook, boxeur de profession, a tué, dans un assaut au pu-
gi)at. )e nommé Richard Roberts. Le combat, pour iequei y avait des paris
considérabfes, a eu lieu dans la cour d'uncabaret de Liverpoo). Cook sera
jugé aux prochaines assises du comtés pour crime de meurtre.
M. )e docteur Masiieurat Lagemard ouvrira jeudi prochain et conti-
nuera tous tes samedis, a i'Ëcote pratique de Médecine, un cours public, et
gratuit d'anatomie appliquée à la peinture et à la sculpture.
Ce soir, à l'opéra, la .c!
et dont ei!es reçoivent tant df grâces. Les deux soeurs, qui ont vidé les ser-
res de Bordeaux et de Marscifie de toutes les Meurs qu'on y réc'.aunait pour
testais de J'hiver. retrouveront ce soir )e succès qui !es a partout sui-
vies, parce qu'e!!es Je portent dans leur'atest
TF'MBtMSBSMM.
L'instruction retative aux événemens qui ont eu )feu à La RocheXe les
1" et 3 janvier, est terminée. Les nombreuses pièces de ce procès sont par-
ties pour Poitiers, et vont être soumises à la chambre des mises en ac-
cusation. Tous les détenus sont maintenant sous mandat de dépôt, et ]a
cour royate peut seule statuer sur leur ~tat de prévention.
On ne sait pas encore si cette grande araire sera jugée à Saintes ou à La
Rochelle, où quelques personnes pensaient que les débats s'ouvriraient, pour
éviter un trop grand déplacement de prévenus et de témoins. D'autres pen-
sent qu'en raison de fa conncxité des faits qui ont eu lieu sur d'autres
points du département, on matntiendra à Saintes les assises, qui auraient une
session extraordinaire.
On Mt dans la aaze«f
Nous avons ttéja fait connaitre une contestation élevée entre <'0j~tet-
Contt'~Me et le TAtMtre de la ~!e)MM!aMce sur tu bizarre question de savoir
quelle ditTërence il y a entre un atr )toKHenM et un opera-com~tfe. En atten-
dant que les tribunaux statuent sur cette question musico-tégato, un noM-
yeau débat va s'engager entre M. Crosnicr et M. Anténor Joiy, et cette fois
it s'agit encore d'interpréter le dictionnaire de l'Académie; il s'agit de StUoir
ce que c'est qu'un arfMtc, ce que c'est qu'un e/iorM
Aux termes du privilége accordé au théâtre de la /!f');K;'M!;ee, M. Joly ne
petit engager les artMtMdcs theatr's royaux que trois ans apres teur.sortie
de ces théâtres, sauf, même avant l'expiration de ce délai, l'autorisation du
ministre de Fintérieur. Cette condition avait pour effet d'empêcher le dé-
membrement des théâtres royaux par tes surenchères de )a concurrence.
Or, M. Joly s'étant mis en quête pour trouver un ténor qu'il pût placer
à cote de sa gracieuse pr~a do't'fa, avisa sur le théâtre de Metz un chan-
teur fort remarquable, plein de taient et d'avenir, M. Marié. M. Juty l'en-
gagea à son théâtre. Déjà l'opéra du début se préparait, torsqn.'est survenu
M. Crosnier, réclamant à son tour le ténor de Metz. M. Crosnier 'avait en
effet découvert que M. Marié s'appetait il y u deux ans Mécène, et que Mé-
cène, modeste et obscur choriste, figurait 'a cette époque sur le the&tre de
J'Opera-Comique, où, confondu avec tes B).ju de )a troupe, chaque soir it
jM''a!f,mnre/ia!<, &;était sorti, à ~'expiration de son engagement pour devc)opper aU!eurs un
taient méconnu et au.jue) on refusait l'occasion de se produire.
Uone, maintenant que le choriste Mécène est dcvenn t'habite chanteur
Marie, M. Crosnier soutient qu'il ne peut se faire entendre sur le théâtre v
de ta /!e)ta!.<46N!C< attendu qu'il était nrtt~e de t'Opëra-Comique et qu'U
n'y a pas trois ans qu'il en est sorti; de plus, M. Crosnier veut lui faire
réintégrer son théâtre. A quoi M. Joty répond que te priv!tcge ne peut
avoir un effet rétroactif; que lors de l'octroi de ce privilège, Marié n'était
plus attaché au théâtre de t'Opéra-Comique; que d'ailleurs un e/Mr~te n'est
pas un arf~te dans le sens des rëgtcmens théâtraux; que Marie, fidcte a ses
engagemens, ne demandait quêtes remplir, et que si M. Crosnier avait
tui-meme fermé la porte de son théâtre à Mécène, il ne pouvait pas de
force y faire rentrer Marié.
'Tette est la contestation soumise en ce moment au ministre de t'inté-
rieur, et qui, si ette n'est pas tranchée par t'arrêté .d'autorisation que le
ministre., dans tous tes cas, a droit de'donner, va se débattre devant les
tribunaux.
It parait, du reste que la lutte ne s'engage pas seulement entre les
deux directions, et que, de part et d'autre, se groupent de puissans auxi-
liaires. La commission dramatique des auteurs soutient, dit-on, fort chaude-
ment tes droits de M. Jo)y et il paratt que d'un autre côté la commis-
sion des théâtres royaux, attendu que t'Opéra-Comique, en sa qualité de
théâtre subventionné, a droit à toute faveur, a pensé qu'i) convenait de lan-
cer contre Marié, au profit de ce théâtre, ce que messieurs les geutUshommes
de la chambre, ses ittustres devanciers, appelaient un ordre de début. Mais
si Marie ne s'accommode pas de tout ceci, s'il veut tenir sa parole et chanter
où it lui ptait, que fera-t-on maintenant que ie Fort-i'Evéque est supprimé ?
-Cet incident du procès ne sera pas moins curieux que le procès tui-meme.
tCAMS~VtCT
i~~MiiLFii~.i..
CHAPITRE III.
B~ttaMtco t Ai! 9 KtMnStz~'
(Voir IaPreMedes25et26 février.)
Avant de continuer ce récit, nous devons mettre en lumière trois
de ses principaux acteurs. Nous pensons que jamais, peut-être,
l'histoire humaine n'a offert à l'imagination la ptus sombre et la pins
ardente, quelque chose de si étrange dans ses contrastes, de si
terrible dans son caractère, de si fatal dans son ehsemb)e,que ces
trois puissantes figures que Dante a dû rêver, KHAMCO, M!e;
ALI,
voulant pénétrer les incommensurables profondeurs de cette trinité
mystérieuse, qui semble parfois sortir des limites du possible, et par
l'exagération exorbitante de forfaits inouïs, et par ta majesté sauvage–.
de quelques rares, mais sublimes dévoûmens.
Fils d'un bey de Tebelen, tenancier de la Porte; issu de {~tea!
cienne race albanaise qui avait abjure le christianisme apre~[a~%n~
quête musulmane,.Vely, époux de Kbamco, père d'Ali c~de~K~Î-
nitza, eut, lors du partage des biens paternels, de graves~~mtëstà'
fions d'intérêt avec ses deux frères, Salik et Mehemet. Pou~é$ijdër'
cette question, cette famine en appela, selon ses mœurs fart~~e~
au ~t'o~ du ~rassemblant leurs nombreux'partisans contre Ve]y et les sienj, l'atta-
quèrent. Ce dernier, après quelques sanglantes rencontres, fut obligé
de fuir de Tebelen, d'abandonner sa part de l'héritage paternel, et de
se réfugier dans les Haiiac-Monts où il se fit chevalier errant ajbanais,
c'est-à-dire A~~A~ ou voleur sur la montagne., comme dit cette
vieitlechansond'Eph'e:
« Nancs est alté aux montagnes, sur les hautes crètes des monta-
gnes; II rassemble des ktephtes, des jeunes garçons et des braves.
11 en rassemble, il en réunit, il en trouve trois mille, et tout le
jour j) leur fait la leçon, et toute la nuit il leur dit Ecoutez,
mes braves, et vous, mes enfans, je neveux point de Klëphtes à che-
vreaux, de Klëphtes à moutons; je veux des klephtes à sabre, des
Klëphtes à mousquet. Une marche de trois jours, faisons-la en une
~nuit. Allons surprendre la maison de cette Nikolo, qui a tant d'espè-
ces et de la belle vaisselle d'argent. Bien soit venu Nanos; dira-t-
elle et bien venus soient ses braves. Et les braves auront les pièces
d'or, les jeunes garçons auront les paras, etmoijeveux ladame(l). »
Comme le célèbre Nanos, Vely rassembla des jeunes garçons et
des braves, non pas de timides Klëphtes à chevreaux ou à mou-
tons, mais de hardis Klephtes à sabres et à mousquets; et après trois
années d'une vie errante, pillarde et meurtrière, ayant réuni une
bande de partisans déterminés, il descendit une nuit des monta-
gnes, traversa le Voïoussa à la nage, et surprenant ses frères dans la
maison paternelle, il les y poignarda malgré leur résistance désespérée.
Cette façon de rentrer dans son héritage, par le meurtre et le fra-
tricide, é:ait tellement dans les habitudes de ces contrées sauvages,
où le succès et le courage justinent tout, que Vely fut simplement
regardé par ses voisins comme un homme habile, qui. vient de
terminer heureusement un long procès de famille.
Sa bande de Klephtes fut naturetk'mcnt transformée en armatoii-
kes (2), et bientôt Vely nommé premier agà de Tebelen, put se livrer
paii-iMement à tout son penchant pour l'hrpgnerie.
De temps à autre, néanmoins, il tentait quelques courses sur ie
territoire des tribus ou pbarès voisines, sans doute en mémoire de
MB ancien métier.
Vers 17S6, Vely avait épousé Kbamco, fille du bey .de Conitza,
son voisin. De cette a)Iiance toute politique et nullement fondée sur
l'affection (du moins de la part de Khamco), deux enfans naquirent,
.AU et KjUNiTZA. Environseize ans-après son mariage, Vely mo'<-
rut subitement à ~5 ans, les uns disent des suites d'excès bachi-
ques, d'autres par le poison.
Khamco avait alors trente-quatre ans, Ali seize, et sa sœur Ka'ï-
nitza quinze.
La mâle et sévère beauté de leur mère Khamco, !a brune fille du
(1) Faune), chants popu)aires de)a Grèce, ta leçon de Nanos, chanson
K.)ephte.
(2) Sorte ~e );ens-d'armM destines à pretéger )
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