Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1941-11-03
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 novembre 1941 03 novembre 1941
Description : 1941/11/03 (Numéro 300). 1941/11/03 (Numéro 300).
Description : Note : supplément économique et financier pages 3... Note : supplément économique et financier pages 3 et 4.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k410900t
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE FIGARO ECONOMIQUE ET FINANCIER (pcrae 3)
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le Gaulois
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Jt m ntssx ̃» bue m tout., or reu« otn» rouet d'en flcuih. 'K ANNEE
̃EAtTMABCRâ» No 300 V « I 1 6* ANNEE
DIRECTEUR « Pierre BRISSON
Le rayonnement
de notre langue
Dans le livre
dont j'ai déjà par-
lé, M. Louis Pié-
rard, l'écrivain
'belge bien connu,
analysant les raisons qu'un
étranger a d'aimer la France
cite, parmi les bienfaits que
dispense le génie français, la
qualité de notre langue. Il
est un autre empiré dont la
France peut toujours, aujour-
d'hui, tirer un motif d'orgueil,
écrit M. Louis Piérard, c'est
celui de sa langue. Un empire
intellectuel qui déborde lés
frontières de l'Etat. Une Fran-
ce hors la France. »
Il n'est pas douteux que le
français a exercé une sorte de
souveraineté intellectuelle. Ri-
varol la célébrait déjà dans un
discours fameux qu'il avait
composé .eh Ï784 à, "l'occasion
d'un concours organisé, par
l'académie de Berlin sur le
sujet stiivant « :Qu'est-ce qui
a fait de la langue française
la- langue ..universelle de l'Eu-
rope ? Par où mérite-t-eJle cet-
te prérogative ? Peut-on pré;
sumer qu'elle la conserve ? »
A. cette époque, le français
• était, en effet, non seulement
la langue des chancelleries
européennes, (elle le demeura
jusqu'à ces derniers temps)
mais celle aussi de • l'Europe
civilisée. ̃ -̃
Sans doute, d'autres lan-
^gués connaissent-elles, si, j'osé
dire, une « exportation » plus
considérable. L'anglais est par-
lé non seulement dans le Com-:
monwealthi mais par les
Américains du Nord et, dans
tout l'Orient, l'Extrême-Orient,
'c'est la seule langue étrangè-
re qui soit courante. L'espa-
gnol se'parle au Mexiquè, en
^Amérique Centrale et en Amé-
rique du Sud (sauf au Brésil
où le portugais est resté do-
minant). L'émigi-ation alle-
mande et italienne a beaucoup
fait, dans certains pays du
.continent américain, pour la
jrjïfïusion de l'allemand et de
l'italien. Notre! langue ne- dis-
pas de publics aussi vastes.;
Mais; partout* où -il y a des;
gens cultivés, elle est restée!
.en honneur. Le français est
parlé par une élite. C'est es-'
sentiellement un langage in-
tellectuel, un brevet d'éduca-
tion.
• H ne faut pas se dissimuler
pourtant que '.ces" positions
séculaires sont battues en
brèche et que. dans la géné-
ration actuelle, on parle de
•moins en moins le français.
Cette .décroissance est liée à
celle de la culture intellectuel-
le qui est l'un des traits sail-
lants de notre époque. En ou-
tre, le développement scienti-
fique, économique, n'est pas
favorable à la propagation de
notre langue. Le français n'est
pasleiangage habituel des in-
dustries ni celui du commer-
ce. L'allemand et l'anglais
l'emportent de loin dans ces
domaines. En revanche, le
français reste la langue de la
littérature, de l'art. Or la cul-
ture littéraire est partout en
baisse. Le français était aussi
le langage des cours, des a-
lons,.des aristocraties. Or les
princes russes sont chauffeurs
de taxis (là où il y en a an-
corej! ) et les seigneurs média-
tisés' ouvrent eux-mêmes leurs
portes. L'aristocratie interna-
tionale, qui parlait français, ne
parle plus du tout.
C'est fort dommage parce
qu'elle avait beaucoup d'en-
fants et que ces enfants rece-
vaient tous une institutrice,
un précepteur français dès
l'age où ils apprenaient à se
tenir. C'est bien ce qui nous
a gâtées. Partout où nous al-
lions,- nous entendions parler
DErVÎAINi dans le m
FIGARO LITTERAIRE |
SULLY rebâtit
la maison paysanne
par Henri Pourrat.
La controverse des pianistes
sur tes sonates de Beethoven
par Julien Sixte.
Voix des jeunes universitaires:
SOUFFRANCES et PLAISIRS
DE L'EXAMINATEUR
par Jean Thomas.
L'ANn-LITTRE
^NOS RUBRIQUES ECHOS
̃INFORMATIONS LITTERAIRES
̃TRAVAUX DES ECRIVAINS
notre langue par les élites di-
rigeantes, aussi bien et par-
fois mieux que chez nous. Et
le français formait ainsi un
trait d'union, non seulement
entre les étrangers et nous,
mais d'une nation à l'autre,
entre les étrangers entre eux.
Tout cela est. changé et
dans le monde actuel, ces
échanges intellectuels sont ré-
duits au minimum. Le nivel-
lement des sociétés, la socia-
lisation* des Etats, l'avènement
d'une puissante oligarchie éco-
nomique internationale, la dis-
parition des vieilles aristocra-
ties, l'abaissement général du
niveau intellectuel, tout cela a
pour effet de réduire le rayon
d'action de notre langue. En
dehors de toute considération
nationaliste, nous avons le
droit de dire que c'est un mal
pour la discipline générale des
esprits.
Il nous appartient, de réagir
contre cette tendance. La sau-
vegarde du langage français
dans le monde est liée à no-
tre redressement national. Ce
sont les grandes unités politi-
ques et les civilisations qu'el-
les ont créées qui ont toujours
assuré, le rayonnement des
langues. Si du monde hellé-
nique il est resté le grec si
du monde romain il est resté
le latin et si ces deux tangues
mortes depuis des siècles vi-
vent encore et continuent à
vivifier tes esprits, c'est que
.a souveraineté des civilisa-
tions hellénique et romaine
ne s'est pas encore épuisée.
C'est uniquement la puissance
spirituelle d'une nation qui fait
le règne de sa langue; c'est
son âme. Pour que la langue:
française conserve prestige et
autorité, il faut que la France
demeure ce qu'elle a toujours!
été. Notre résurrection ou no-
tre irrémédiable déchéance dé-
pendent, en définitive, de no-
tre^eaprit, ̃
Wladimir d'ORMESSON.
Les Jours iè suivent
Infortune
Le sort matériel de ta Grèce
suscite un peu partout des sen-
timents de commisération et, de
sympathie. La Grèce, comme au-
jourd'hui tant de pays en Euro-
pe, souffre des conséquences de
la guerre et du blocus continen-
tal. Le peuple grec est sobre,
dans beaucoup de régions, le
pain, en abondance, le fromage,
l'huile formaient les principales
ressources des repas: Or'le pain
à présent est rationné à l'extrê-
me et l'huile a disparu. Des en-
fqnts grecs ont faim
La France connaît de dures
privations mais il est dans son
naturel de plaindre ceux qui non
loin d'elle en supportent de pi-
res Et la Grèce éveille des idées
d'autant plus vtves qu'elles ap-
partiennent aux connaissances
et aux élans de notre jeunesse.
Ce que nous avons, appris d'une
certaine perfection des hommes,
du triomphe de l'intelligence, du
rayonnement d'une dme collec-
tive cette âme grecque qu'He-
gel définissait « l'individualité
belle» c'est à la découverte
de ta Grèce, sur les bancs des
écoles, que nous le devons. Ces
traditions venues jusqu'à, nous
par des textes, des monuments,
des sculptures d'une harmonie
inégalable reposent en nous, tel-
le une vie antérieure. Dès qu'on
l'évoque, elle apparaft tout en-
tière, comme une- lointaine- et lu-
mineuse enfance la Grèce est
le soleil de nos souvenirs.
Nous avons ressenti vivement
cette impression en lisant ces
derniers jours (avec la ferveur
d'un intime hommage) les pages
de littérature antique que le R.
P. Chevalier et M. R. Bady, pro-
fesseurs à ^'Université de Fri-
bourg, ont réunies sous te titre de
L'Ame Grecque. H ne s'agil pas
d'une anthologie établie selon
les genres bu la chronologie,
mais d'un ensemble harmonieux
et le plus propre à évoquer l'ima-
ge d'unerivilisation. Les textes
se groupent, comme d'eux-mê-
mes, autour des aspects moraux
et matériels, de l'Hellade les lé-
gendes, l'idéal moral, l'éducation
]selon les rythmes, la. Cité, les
Arts, les Sciences, 'la Patrie, la
Guerre et ta Mort. La pensée de
Platon, la poésie d'Homère, la
grdce de Pindare, la dissertation
de Xénophon, le témoignage de
Plutarque, le qénie divinateur
d'Eschyle et de Sophocle, se re-
lient, s'assemblent en ces pages
et recomposent un monument de
tous côtés baigné par la lumière.
Le sentiment d'une présence
de là lumière est peut-être, celui
qui s'impose le plus à Pi lecture
de ces pages. ainsi qu'A toute
approchn de ta Grèce e> c'est
parce que l'impression en est si
forte que nous souffrons de sa-
voir la Grèce en proie aux pri-
vations et à ta nuit
GUERMAN7'ES.
LES FORCES DU REICH
et les troupes roumaines
ont occupé Simf eropol
capitale de la Crimée
Le Maréchal Timochenko serait résolu
à défendre aprement le détroit de Kertch
(Phuto L'artillerie lourde bombarde les défenses avancées de Moscou,
(Photo Trampus.) '̃
DOUBLE
OFFENSIVE
VERS TOULA
Frontière soviétiçrue, 2 novem-
bre. Au 133' jour de la. campa;
gne de Russie, la chute de TotWa
est généralement considérée com-
me imminente. L'offensive alle-
mande concentrique qui se dé-
ploie sur la ligne Kafinine.Klin.
Petrovosk-Maloyaroslavetz et qui
a pour théâtre les rives de la.Moe-
kova, de la Mara et de i'Oka, s'est
étendue à un nouveau secteur
celui du cours .moyen de la Loupa.
Toula est attaquée, à' la fois du
nord par les armées allemandes
qui opèrent depuis la base de Ka.
louga et par l'offensive alleman-
de-venant d'Orel qui remonte les
rives de l'Oupa.. Ce sont ces der-
nières unités qui ont atteint les
faubourgs sud de Toula.
(Suite page 2, col. 5 et 6)
LE RELEVEMiNT DES INDEMNITES
des fonctionnaires
Protection de la famille, principe de hiérarchie, principe
d'autorité et solidarité envers les anciens serviteurs de P Etat'
I. Les indemnités de résidence
faaniliale
A compter du 1er novembre 1941 et à titre tran-
sitoire, les taux de l'indemnité de résidence pré-
vus par le décret du 11 décembre 1919 et les tex-
tes subséquents varient dans chaque localité con-
formément aux tableaux annexés au présent dé-
cret suivant la situation de famille des agents.
En ce qui concerne leur situation de famille,
les agents sont placés en trois catégories
Catégorie !• Chefs de famille avec enfants
«fliou»1110 "̃ agents mariés, veufs, divorcés, sépa-
rés judiciairement, s'ils ont au moins
un enfànt n'ayant pas atteint l'âge
limite pour les allocations.
Paris, Seine, Banlieue 6 enfants
et au-dessus 20.000 fr. 4 et 5 en-
fants 16.000 fr. 3 enfants 12:000
francs 2 enfants 8.000 fr., un en-
fant 7.000 fr.
PafânnniR R- Chef de famille sans enfant
catégorie B,Cher francs. faÍnille Slj,ns enfant
ùaiegoriB n.6000 francs_
CatégOrieC: Autres agents 5.000 fr.
2. L'indemnité de direction
Lyon, Lille, Roubaix, Tourcoing et Marseille
Les taux de l'indemnité pour les cinq classes de
la catégorie A et pour les catégories B et C sont
16.000 fr., 12.500 fr., 10.000 fr.. 7.000 fr.. 6.000 fr.
5.000 fr.. 4.000 fr.
Villes de plus de 150.000 habitants 12.500 rr.,
tO.000 fr., 8.000 fr.. 6.000 fr.. 5.000 fr.. 4.000 fr.,
3.500 francs.
Villes de 70.000 à 150.000 habitants' 10.000 fr.,
8.000 fr.. 6.000 fr.. 4.000 fr. 3.500 fr.. 3.250 fr.,
3.000 francs.
Villes de 40.000 à 70.000 habitants r 8.000 fr.,
6.500 fr., 5.000 fr.. 3.000 fr., 2.750 fr 2.500 fr.,
2.250 francs.
Villes de 20.OOO à 40.000 habitants 7 000 fr.,
5.500 fr.. 4.000 fr.. 2.500 fr., 2.250 rr 2.000 fr.,
1.750 francs.
Villes de 6.000 à 20.000 habitants 6.000 fr.,
4.50O fr.. 3.000 fr.. 2.£>0 fr.. 2.000 fr., 1.750 fr.
1.500 francs.
Villes de 2.000 à 5.000 habitants 5.000 fr.,
4.000 fr., 2.500 fr., 1.500 fr.. 1.250 fr., 1.000 rr.,
1.000 francs.
COMMUNIQUE ALLEMAND
Berlin, 2 novembre. Du grand quartier-général du Führer Le
haut commandement des forces armées allemandes communique
Exploitant résolument notre victoire en Crimée, nos troupes conti.
nuent énergiquement la poursuite de l'ennemi battu. Les premiers con-
treforts septentrionaux du massif latla-Dagh ont été atteints aur un
large front.
Des troupe «allemandes et roumaines ont occupé hier la ville de
Simterapol, capitale de la1 Crimée? ^te. unités continuent leur progres-
sion sur Sébastopol.
[Simferopol, Akmetchek en tar-
tare, capitate de ta Crimée, est
une ville de 88.000 habitants, si-
tuée à l'intérieur de la presqu'île,
sur les premiers contreforts des
monts yaïla Dagh, dont le point
EXTRAIT DU COMMUNIQUE RUSSE
Moscou. 2 novembre. Extraits du communiqué soviétique
Au cours de la nuit, nos troupes ont combattu l'adversaire sur
toute l'Étendue du front.
Les unités d'aviation opérant sur les fronts central et méridional
ont détruit, le 31 octobre, 40 tanks, ,10 auto-mitrailleuses,- 400 autos mi-
litaires chargées de personnel et de matériel de guerre, 30 canons de
campagne et ont réduit au silence plusieurs dizaines de nids de mi-
trailleuses. 1
Une unité blindée ennemie a été également anéantie et deux régi-
ments d'infanterie dispersés. Sur le front sud, l'artillerie a décimé
deux bataillons ennemis et mis hors de combat deux groupes d'artil-
lerie adverses.
L'Officiel publie également une loi disposant
qu'à compter du 1er novembre 1941 les fonction-
naires des services extérieurs des diverses admi-
nistrations de l'Etat occupant des emplois dont
la liste est fixée par arrêté du secrétaire d'Etat
intéressé et du secrétaire .d'Etat à l'Economie Na-
tionale et aux Finances et comportant la respon-
sabilité directe, personnelle et exclusive d'un ser-
vice régional ou départemental peuvent recevoir,
dans la limite des crédits spécialement ouverts à
net effet, des indemnités de direction fixées au
taux annuel ci-après
CHEFS DE SERVICES REGIONAUX. Catégo-
rie A 12.000 fr. catégorie B 15.000 fr. caté.
gorie C 18.000 fr.
CHEFS DE SERVICES DEPARTEMENTAUX.
Catégorie A 6.000 fr. catégorie B 8.000 fr.
catégorie C 10.000 fr.
Le classement des intéressés dans les catégo-
ries A B et C est personnel et indépendant de la
classe ou catégorie territoriale du poste par eux
occupé.
Les taux des catégories A. B et C sont majorés
de 20 en ce qui concerne les préfets.
3. Les agents et ouvriers civils
Une autre loi porte supprc-ssion des indemnités
spéciales temporaires et attribution d'un supplé.
ment de traitement et de solde aux fonctionnai-
res agents et ouvriers civils et militaires de l'Etat.
Agents dont la rémunération brute anniMlIe est
inférieure à 9.000 francs 4.200 francs.
Agents dont la rémunération brute annuelle est
comprise entre 9.000 et 30.000 francs 5.000 fr.
Entre 30.001 et 40.000 fr. 6.000 fr.
Entre 40.001 fr. 50.000 fr. 7.000 fr,
Entre 50.001 et 60.000 f r. 8 000 fr.
Entre 60.001 et 70.000 fr. 9.000 fr
Entre 70.001 et 80.000 fr. 10.000 fr.
Entre 80.001 et 90.000 fr. 11.000 fr.
Entre 90.001 et 100.000 fr. et au-dessus 12.000 fr.
Pour les agents auxiliaires temporaires âgés
de moins de 18 ans les taux de l'indemnité sont
ceux fixés ci-dessus sous déduction d'une somme
de 500 francs pour les agents auxiliaires âgés de
moins de 18 ans et de plus de 16 ans 1.000 fr.
pour les agents auxiliaires âgés de moins de
16 ans.
Voir en page 2
Le tableau des bénéficiaires des pensions
(V. 21.869.)
culminant est à 1.543 mètres, qui
la séparent de la mer Noire dans
la direction sud-est.
Elle est distante du port milt-
taire de Sébastopol, au sud-ouest,
d'environ 60 kilomètres].
Indemnités par ville
̃– QUARTIER LATIN 41– –|
Nouveaux livres
scolaires
On prépare les manuels pour 1942
L'Histoire fait l'objet de tous les
soins et la géographie gardera son
visage de 1939.
par Michel-Pi "HAMELET
U coin de la rue Racine et du boulevard Saint-Michel, sur
le boulevard Saint-Germain, aux abords de toutes les
grandes librairies classiques du Quartier Latin, la ren-
trée de l'Université a formé des queues nouvelles celles
des parents et des étudiants qui viennent choisir les nou-
veaux livres scolaires. Le jeudi, surtout, les vendeurs sont submer-
gés sous ce flot et il a fallu installer à l'intérieur des magasins de
vente un « sens unique » et tout un système de fiches destiné à
discipliner les acheteurs innombrables;
Les autres purs ae ia se-
maine -sont plus calmes, me- dit
un chef de service. Beaucoup de
membres de l'enseignement vien-
nent, aux heures de suspension
des cours, passer leurs comman-
des. Uue salle leur est réservée et
ils peuvent à loisir réfléchir sur
nos collections.
« IL FAUT UN AN
POUR FAIRE UN LIVRE »
Nouvelle année scolaire, réfor-
me de l'enseignement, nouveaux
programmes, nouveaux livres..
Me voici moi-même dans la salle
destinée aux instituteurs. Je les
vois passer dans le bureau du
sous-directeur de cette importan-
te maison d'édition, consulter des
fiches, confronter des titres et des
prix.
Vous n'avez que l'embarras
du choix ? 2
Oui, me répond cette jeune
institutrice; mais malheureuse-
ment nous ne trouvons point de
livres qui correspondent aux
nouveaux programmes. Cela est
très ennuyeux pour' les livres
d'Histoire surtout.
M. BOUTHILLIER A DIT
Expliquant les nouvelles mesu-
res, M. Bouthillier a déclaré v
Dans un temps où tes difficultés
de l'existence assaillent tous les
Français, tes fonctionnaires con-
naissent plus durement l'angoisse
des fins de mois.
Au seuil de ta mauvaise saison,
le Gouvernement a décidé d'amé-
liorer leur rémunération. Les
avantages qu'il leur confère ne
sont certes pas à la iiesure de la
peine qu'ils se donnent ni de la
mission qu'ils remplissent.
Sa décision est pour eux te té-
moignage que, dans ta Farnce qui
se recrée, leur place demeure es-
sentielle et que leur part doit res-
ter honorable dans ta répartition
des ressources et des biens.
Les mesures nouvelles ne sont
qu'une application des principes
souvent • exposés par le Maréchal,
chef de l'Etat
Protection de la famille d'abord:
te Gouvernement aménage l'in-
demnité. de résidence en se fon-
dant sur cette idée que tes diffi-
cultés de ta vie sont d'autant plus
lourdes que la ville de résidence
est plus importante et te foyer
plus nombreux.
Principe de hiérarchie il ré-
vise tes indemnités spéciales tem-
poraires qui aboutissaient, par
leurs combinaisons, à écraser les
cadres subalternes.
Principe d'autorité il entend
que te directeur de chaque admi-
nistration prenne conscience, dans
l'organisation régionale ou dépar-
tementale, des responsabilités qui
lui incombent et qu'il reçoive, en
contrepartie, une indemnité de
fonction marquant Véminence du
rote de chef.
Enfin, t'organisation <1u nouvel
Etat ne saurait faire oublier les
anciens fonctionnaires qui oui
consacré à l'Etat le meilleur de
leur vie, Ils ont connu et connais-
sent encore tes renoncements.
Pas plus qu'à leurs cadets en
activité, nous n pouvons leur
donner tout ce qu'ils ont mérité.
Nous voulons seulement leur ac-
corder leur part dans Le présent
effort de solidarité nationale.
Secours National
Les petits cadeaux
ituerit >-
les grandes misères
Ame Mine
dans un corps sain
Tu seras soldat
de PETAIN
Engage-toi 1
CHRONIQUE
En chemin de fer
;̃ .̃; •"̃̃r-r; V par 'Paul" HAZÂRD
de l'Académie Française
OUS-rappelez-vous la caricature de Daumier
qui représente un wagon de chemin de fer ? 7
L'autre; soir, j'ai bien cru retrouver l'ori-
ginal. J'ai pris un train omnibus oh com-
̃ bien omnibus 1 dont le pittoresque m'a
paru sans égal. Toutes places occupées, et une foule
d'infortunés, debout, contractés, pressés, qui regar-
daient d'un œil d'envie les élus des banquettes mais
ceux-ci, feignaient de ne pas les voir. Des paniers de
légumes, des sacs de carottes, des chapelets d'oi-
gnons. Des poulets, et même une oie, qui passait la
tête pour contempler une dernière fois le spectacle du
monde, sous cet aspect imprévu. Tout à coup une
grande nouvelle un lapin s'est échappé, où est le
lapin? On organise une chasse au lapin et après une
belle résistance, le délinquant est pris par les oreilles,
et doit réintégrer son cabas. Les rideaux sont tirés, une
pâle lumière jaunâtre jette sur les figures d'étranges
reflets impossible de distinguer les multiples gares
où le train essouflé s'arrête, l'arche de Noé vogue dans
le noir.
Elle a disparu, la gaîté nerveuse et un peu factice,"
que le populaire manifestait volontiers lorsqu'il s'em-
barquait pour quelque aventure, lorsqu'il allait vers
quelque espoir. -Disparue, l'espèce jadis nombreuse
qui avait deux habitudes, la première, celle de parler
pour ne rien dire, et la seconde, celle de parler pour
les voisins. Disparus, les loustics qui prenaient à char-
ge d'amuser la galerie. Disparus, les bons vivants qui
associaient intimement l'idée de train avec celle du
vin rouge, du saucisson çt du veau.froid.
On finit bien par causer un peu puisqu'on ne
peut même pas lire. J'écoute, et j'enrichis mon ins-
truction, déficiente sur plus d'un point. J'apprends le
prix des pommes de terre. Rapprends une recette
pour faire une mayonnaise sans huile et sans œufs.
J'apprends qu'un adulte, qui a un métier facile, ne
peut pas vivre sans un litre et demi de vin par jour
et telle est la limite extrême de la sobriété au-des-
sous, ce n'est pas seulement la soif, c'est le déshon-
neur. Je n'ose pas demander à quelle ration a droit,
théoriquement, un homme qui écrit je sais bien
qu'écrire, ce n'est pas travailler.
Tout cela, sans trop de récriminations ni de plain-
tes on s'occupe à constater des fatalités, l'état d'es-
prit est celui d'une certaine résignation stoïque. Mais
quoi ? mes compagnons de route ne parle-
ront-ils jamais que de nourriture ? 7 Sont-ils à
ce point plongés dans la matière qu'ils ne son-
gent même plus à s'en évader ? Je sais que leur vie est
dure, ouvriers, petits bourgeois, petits fonctionnaires
je fais aussi la part d'une certaine.pudeur, qui veut
que le Français n'extériorise pas volontiers ses senti-
ments profonds ce sont ses défauts qu'il étale de pré-
férence. Mais enfin, je voudrais bien quelque indice
qui manifestât que je n'ai pas seulement affaire à des
corps en voyagé j'appelle,une petite lueur de l'âme
dans cette obscurité.
Or, j'ai près de moi deux anciens soldats, qui ont
fait l'une- et l'autre guerre l'un est vraisemblable-
ment un fermier, l'autre un ouvrier électricien. Après
avoir vidé la question du tabac, ils commencent un
chant alterné, où chacun dit ses souvenirs, Chose cu-
rieuse de la guerre il n'est pas question il est ques-
tion du service militaire, du temps lointain où ils sont
arrivés à la caserne. Et à propos du service militaire,
il n'est pas question de résistance héroïque aux ordres
de l'adjudant, de ruse subtile pour échapper à ta cor-
vée de quartier, de plaisanteries de chambrée pas du
tout. Je les entends qui parlent avec plaisir, avec nos-
talgie, des manœuvres, rie? exercices, el surtout des
revues et des défilés la fanfare des chasseurs jouait,
et on était tout rem"" «> 'e= (i|i<>n» =̃> ".;r>nt sur
la tête, et on se sentait je ne sais quoi dans le cœur.
.>•. (Suite page 2, col. 6 et 7}
Cérémonies
du Souvenir
Pendant deux jours, la France
entière a communiqué avec ses
morts. Certes» la Toussaint est
une fête d'allégresse dans sa si-
gnification primitive. Mais trop
de deuils se sont appesantis sur
notre pays pour que notre pensée
ne soit pas entièrement tournée
vers nos disparus, ceux que la
mort a pris dans nos foyers et
ceux qui sont tombés sur les
champs de bataille de 1914-1918 et
de 1939-1940. Aussi les églises ont-
elles reçu les foules pieuses et
les nécropoles le long cortège des
visiteurs aux bras chargés de ger-
bes le jour de la Toussaint com.
me celui des Morts.
A Effiat, le maréchal Pétain,
accompagné de quelques Intimes,
a entendu, samedi, la messe dite
en l'église de cette commune de
l'Allier. A la sortie de la messe,
il a été l'objet d'uffe manifesta-
tion enthousiaste.
A Arles, une messe consulaire a
été célébrée solennellement dans la
Primatiale Sainte-Trophine, en
présence du général Dentz, des
autorités civiles, militaires et d'une
grande assistance. Le général
Dentz a été acclamé.
A Lyon, en l'église Saint-Nizier,
un service a été célébré à la de-
mande de la Légion. Le président
de la Légion, accompagné des di-
rigeants désorganisation, a dépa-
sé deux gerbes aux monuments
aux morts de la ville.
A Marseille, après les services
religieux, la Légion a organisé
une cérémonie au cimetière Saint-
Pierre.
A Limoges, les 31 sections de la
Légion ont défilé devant le géné-
rai Jeannel, commandant la 12*
région militaire. Auparavant, des
services religieux avaient été cé-
lébrés suivis des traditionnels pè-
lerinages aux cimetières de la
ville.
Des cérémonies se sont dérou-
lées à Alger, dans les cimetières
des différents cultes, en présence
du général Weygand.
ABONNEMENTS i moi* • mort 1 aa
France et Colonies 70 ̃ 130 » 250 ̃
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Téléphone i FRANKLIN 64-14 et 54-1»
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le Gaulois
Loti* m «ux-ct, atud pas ctox-u, ta kocuant des sots, «savant les utcmsn, LUNDI g% NOVEMBRE 194t
Jt m ntssx ̃» bue m tout., or reu« otn» rouet d'en flcuih. 'K ANNEE
̃EAtTMABCRâ» No 300 V « I 1 6* ANNEE
DIRECTEUR « Pierre BRISSON
Le rayonnement
de notre langue
Dans le livre
dont j'ai déjà par-
lé, M. Louis Pié-
rard, l'écrivain
'belge bien connu,
analysant les raisons qu'un
étranger a d'aimer la France
cite, parmi les bienfaits que
dispense le génie français, la
qualité de notre langue. Il
est un autre empiré dont la
France peut toujours, aujour-
d'hui, tirer un motif d'orgueil,
écrit M. Louis Piérard, c'est
celui de sa langue. Un empire
intellectuel qui déborde lés
frontières de l'Etat. Une Fran-
ce hors la France. »
Il n'est pas douteux que le
français a exercé une sorte de
souveraineté intellectuelle. Ri-
varol la célébrait déjà dans un
discours fameux qu'il avait
composé .eh Ï784 à, "l'occasion
d'un concours organisé, par
l'académie de Berlin sur le
sujet stiivant « :Qu'est-ce qui
a fait de la langue française
la- langue ..universelle de l'Eu-
rope ? Par où mérite-t-eJle cet-
te prérogative ? Peut-on pré;
sumer qu'elle la conserve ? »
A. cette époque, le français
• était, en effet, non seulement
la langue des chancelleries
européennes, (elle le demeura
jusqu'à ces derniers temps)
mais celle aussi de • l'Europe
civilisée. ̃ -̃
Sans doute, d'autres lan-
^gués connaissent-elles, si, j'osé
dire, une « exportation » plus
considérable. L'anglais est par-
lé non seulement dans le Com-:
monwealthi mais par les
Américains du Nord et, dans
tout l'Orient, l'Extrême-Orient,
'c'est la seule langue étrangè-
re qui soit courante. L'espa-
gnol se'parle au Mexiquè, en
^Amérique Centrale et en Amé-
rique du Sud (sauf au Brésil
où le portugais est resté do-
minant). L'émigi-ation alle-
mande et italienne a beaucoup
fait, dans certains pays du
.continent américain, pour la
jrjïfïusion de l'allemand et de
l'italien. Notre! langue ne- dis-
pas de publics aussi vastes.;
Mais; partout* où -il y a des;
gens cultivés, elle est restée!
.en honneur. Le français est
parlé par une élite. C'est es-'
sentiellement un langage in-
tellectuel, un brevet d'éduca-
tion.
• H ne faut pas se dissimuler
pourtant que '.ces" positions
séculaires sont battues en
brèche et que. dans la géné-
ration actuelle, on parle de
•moins en moins le français.
Cette .décroissance est liée à
celle de la culture intellectuel-
le qui est l'un des traits sail-
lants de notre époque. En ou-
tre, le développement scienti-
fique, économique, n'est pas
favorable à la propagation de
notre langue. Le français n'est
pasleiangage habituel des in-
dustries ni celui du commer-
ce. L'allemand et l'anglais
l'emportent de loin dans ces
domaines. En revanche, le
français reste la langue de la
littérature, de l'art. Or la cul-
ture littéraire est partout en
baisse. Le français était aussi
le langage des cours, des a-
lons,.des aristocraties. Or les
princes russes sont chauffeurs
de taxis (là où il y en a an-
corej! ) et les seigneurs média-
tisés' ouvrent eux-mêmes leurs
portes. L'aristocratie interna-
tionale, qui parlait français, ne
parle plus du tout.
C'est fort dommage parce
qu'elle avait beaucoup d'en-
fants et que ces enfants rece-
vaient tous une institutrice,
un précepteur français dès
l'age où ils apprenaient à se
tenir. C'est bien ce qui nous
a gâtées. Partout où nous al-
lions,- nous entendions parler
DErVÎAINi dans le m
FIGARO LITTERAIRE |
SULLY rebâtit
la maison paysanne
par Henri Pourrat.
La controverse des pianistes
sur tes sonates de Beethoven
par Julien Sixte.
Voix des jeunes universitaires:
SOUFFRANCES et PLAISIRS
DE L'EXAMINATEUR
par Jean Thomas.
L'ANn-LITTRE
^NOS RUBRIQUES ECHOS
̃INFORMATIONS LITTERAIRES
̃TRAVAUX DES ECRIVAINS
notre langue par les élites di-
rigeantes, aussi bien et par-
fois mieux que chez nous. Et
le français formait ainsi un
trait d'union, non seulement
entre les étrangers et nous,
mais d'une nation à l'autre,
entre les étrangers entre eux.
Tout cela est. changé et
dans le monde actuel, ces
échanges intellectuels sont ré-
duits au minimum. Le nivel-
lement des sociétés, la socia-
lisation* des Etats, l'avènement
d'une puissante oligarchie éco-
nomique internationale, la dis-
parition des vieilles aristocra-
ties, l'abaissement général du
niveau intellectuel, tout cela a
pour effet de réduire le rayon
d'action de notre langue. En
dehors de toute considération
nationaliste, nous avons le
droit de dire que c'est un mal
pour la discipline générale des
esprits.
Il nous appartient, de réagir
contre cette tendance. La sau-
vegarde du langage français
dans le monde est liée à no-
tre redressement national. Ce
sont les grandes unités politi-
ques et les civilisations qu'el-
les ont créées qui ont toujours
assuré, le rayonnement des
langues. Si du monde hellé-
nique il est resté le grec si
du monde romain il est resté
le latin et si ces deux tangues
mortes depuis des siècles vi-
vent encore et continuent à
vivifier tes esprits, c'est que
.a souveraineté des civilisa-
tions hellénique et romaine
ne s'est pas encore épuisée.
C'est uniquement la puissance
spirituelle d'une nation qui fait
le règne de sa langue; c'est
son âme. Pour que la langue:
française conserve prestige et
autorité, il faut que la France
demeure ce qu'elle a toujours!
été. Notre résurrection ou no-
tre irrémédiable déchéance dé-
pendent, en définitive, de no-
tre^eaprit, ̃
Wladimir d'ORMESSON.
Les Jours iè suivent
Infortune
Le sort matériel de ta Grèce
suscite un peu partout des sen-
timents de commisération et, de
sympathie. La Grèce, comme au-
jourd'hui tant de pays en Euro-
pe, souffre des conséquences de
la guerre et du blocus continen-
tal. Le peuple grec est sobre,
dans beaucoup de régions, le
pain, en abondance, le fromage,
l'huile formaient les principales
ressources des repas: Or'le pain
à présent est rationné à l'extrê-
me et l'huile a disparu. Des en-
fqnts grecs ont faim
La France connaît de dures
privations mais il est dans son
naturel de plaindre ceux qui non
loin d'elle en supportent de pi-
res Et la Grèce éveille des idées
d'autant plus vtves qu'elles ap-
partiennent aux connaissances
et aux élans de notre jeunesse.
Ce que nous avons, appris d'une
certaine perfection des hommes,
du triomphe de l'intelligence, du
rayonnement d'une dme collec-
tive cette âme grecque qu'He-
gel définissait « l'individualité
belle» c'est à la découverte
de ta Grèce, sur les bancs des
écoles, que nous le devons. Ces
traditions venues jusqu'à, nous
par des textes, des monuments,
des sculptures d'une harmonie
inégalable reposent en nous, tel-
le une vie antérieure. Dès qu'on
l'évoque, elle apparaft tout en-
tière, comme une- lointaine- et lu-
mineuse enfance la Grèce est
le soleil de nos souvenirs.
Nous avons ressenti vivement
cette impression en lisant ces
derniers jours (avec la ferveur
d'un intime hommage) les pages
de littérature antique que le R.
P. Chevalier et M. R. Bady, pro-
fesseurs à ^'Université de Fri-
bourg, ont réunies sous te titre de
L'Ame Grecque. H ne s'agil pas
d'une anthologie établie selon
les genres bu la chronologie,
mais d'un ensemble harmonieux
et le plus propre à évoquer l'ima-
ge d'unerivilisation. Les textes
se groupent, comme d'eux-mê-
mes, autour des aspects moraux
et matériels, de l'Hellade les lé-
gendes, l'idéal moral, l'éducation
]selon les rythmes, la. Cité, les
Arts, les Sciences, 'la Patrie, la
Guerre et ta Mort. La pensée de
Platon, la poésie d'Homère, la
grdce de Pindare, la dissertation
de Xénophon, le témoignage de
Plutarque, le qénie divinateur
d'Eschyle et de Sophocle, se re-
lient, s'assemblent en ces pages
et recomposent un monument de
tous côtés baigné par la lumière.
Le sentiment d'une présence
de là lumière est peut-être, celui
qui s'impose le plus à Pi lecture
de ces pages. ainsi qu'A toute
approchn de ta Grèce e> c'est
parce que l'impression en est si
forte que nous souffrons de sa-
voir la Grèce en proie aux pri-
vations et à ta nuit
GUERMAN7'ES.
LES FORCES DU REICH
et les troupes roumaines
ont occupé Simf eropol
capitale de la Crimée
Le Maréchal Timochenko serait résolu
à défendre aprement le détroit de Kertch
(Phuto L'artillerie lourde bombarde les défenses avancées de Moscou,
(Photo Trampus.) '̃
DOUBLE
OFFENSIVE
VERS TOULA
Frontière soviétiçrue, 2 novem-
bre. Au 133' jour de la. campa;
gne de Russie, la chute de TotWa
est généralement considérée com-
me imminente. L'offensive alle-
mande concentrique qui se dé-
ploie sur la ligne Kafinine.Klin.
Petrovosk-Maloyaroslavetz et qui
a pour théâtre les rives de la.Moe-
kova, de la Mara et de i'Oka, s'est
étendue à un nouveau secteur
celui du cours .moyen de la Loupa.
Toula est attaquée, à' la fois du
nord par les armées allemandes
qui opèrent depuis la base de Ka.
louga et par l'offensive alleman-
de-venant d'Orel qui remonte les
rives de l'Oupa.. Ce sont ces der-
nières unités qui ont atteint les
faubourgs sud de Toula.
(Suite page 2, col. 5 et 6)
LE RELEVEMiNT DES INDEMNITES
des fonctionnaires
Protection de la famille, principe de hiérarchie, principe
d'autorité et solidarité envers les anciens serviteurs de P Etat'
I. Les indemnités de résidence
faaniliale
A compter du 1er novembre 1941 et à titre tran-
sitoire, les taux de l'indemnité de résidence pré-
vus par le décret du 11 décembre 1919 et les tex-
tes subséquents varient dans chaque localité con-
formément aux tableaux annexés au présent dé-
cret suivant la situation de famille des agents.
En ce qui concerne leur situation de famille,
les agents sont placés en trois catégories
Catégorie !• Chefs de famille avec enfants
«fliou»1110 "̃ agents mariés, veufs, divorcés, sépa-
rés judiciairement, s'ils ont au moins
un enfànt n'ayant pas atteint l'âge
limite pour les allocations.
Paris, Seine, Banlieue 6 enfants
et au-dessus 20.000 fr. 4 et 5 en-
fants 16.000 fr. 3 enfants 12:000
francs 2 enfants 8.000 fr., un en-
fant 7.000 fr.
PafânnniR R- Chef de famille sans enfant
catégorie B,Cher francs. faÍnille Slj,ns enfant
ùaiegoriB n.6000 francs_
CatégOrieC: Autres agents 5.000 fr.
2. L'indemnité de direction
Lyon, Lille, Roubaix, Tourcoing et Marseille
Les taux de l'indemnité pour les cinq classes de
la catégorie A et pour les catégories B et C sont
16.000 fr., 12.500 fr., 10.000 fr.. 7.000 fr.. 6.000 fr.
5.000 fr.. 4.000 fr.
Villes de plus de 150.000 habitants 12.500 rr.,
tO.000 fr., 8.000 fr.. 6.000 fr.. 5.000 fr.. 4.000 fr.,
3.500 francs.
Villes de 70.000 à 150.000 habitants' 10.000 fr.,
8.000 fr.. 6.000 fr.. 4.000 fr. 3.500 fr.. 3.250 fr.,
3.000 francs.
Villes de 40.000 à 70.000 habitants r 8.000 fr.,
6.500 fr., 5.000 fr.. 3.000 fr., 2.750 fr 2.500 fr.,
2.250 francs.
Villes de 20.OOO à 40.000 habitants 7 000 fr.,
5.500 fr.. 4.000 fr.. 2.500 fr., 2.250 rr 2.000 fr.,
1.750 francs.
Villes de 6.000 à 20.000 habitants 6.000 fr.,
4.50O fr.. 3.000 fr.. 2.£>0 fr.. 2.000 fr., 1.750 fr.
1.500 francs.
Villes de 2.000 à 5.000 habitants 5.000 fr.,
4.000 fr., 2.500 fr., 1.500 fr.. 1.250 fr., 1.000 rr.,
1.000 francs.
COMMUNIQUE ALLEMAND
Berlin, 2 novembre. Du grand quartier-général du Führer Le
haut commandement des forces armées allemandes communique
Exploitant résolument notre victoire en Crimée, nos troupes conti.
nuent énergiquement la poursuite de l'ennemi battu. Les premiers con-
treforts septentrionaux du massif latla-Dagh ont été atteints aur un
large front.
Des troupe «allemandes et roumaines ont occupé hier la ville de
Simterapol, capitale de la1 Crimée? ^te. unités continuent leur progres-
sion sur Sébastopol.
[Simferopol, Akmetchek en tar-
tare, capitate de ta Crimée, est
une ville de 88.000 habitants, si-
tuée à l'intérieur de la presqu'île,
sur les premiers contreforts des
monts yaïla Dagh, dont le point
EXTRAIT DU COMMUNIQUE RUSSE
Moscou. 2 novembre. Extraits du communiqué soviétique
Au cours de la nuit, nos troupes ont combattu l'adversaire sur
toute l'Étendue du front.
Les unités d'aviation opérant sur les fronts central et méridional
ont détruit, le 31 octobre, 40 tanks, ,10 auto-mitrailleuses,- 400 autos mi-
litaires chargées de personnel et de matériel de guerre, 30 canons de
campagne et ont réduit au silence plusieurs dizaines de nids de mi-
trailleuses. 1
Une unité blindée ennemie a été également anéantie et deux régi-
ments d'infanterie dispersés. Sur le front sud, l'artillerie a décimé
deux bataillons ennemis et mis hors de combat deux groupes d'artil-
lerie adverses.
L'Officiel publie également une loi disposant
qu'à compter du 1er novembre 1941 les fonction-
naires des services extérieurs des diverses admi-
nistrations de l'Etat occupant des emplois dont
la liste est fixée par arrêté du secrétaire d'Etat
intéressé et du secrétaire .d'Etat à l'Economie Na-
tionale et aux Finances et comportant la respon-
sabilité directe, personnelle et exclusive d'un ser-
vice régional ou départemental peuvent recevoir,
dans la limite des crédits spécialement ouverts à
net effet, des indemnités de direction fixées au
taux annuel ci-après
CHEFS DE SERVICES REGIONAUX. Catégo-
rie A 12.000 fr. catégorie B 15.000 fr. caté.
gorie C 18.000 fr.
CHEFS DE SERVICES DEPARTEMENTAUX.
Catégorie A 6.000 fr. catégorie B 8.000 fr.
catégorie C 10.000 fr.
Le classement des intéressés dans les catégo-
ries A B et C est personnel et indépendant de la
classe ou catégorie territoriale du poste par eux
occupé.
Les taux des catégories A. B et C sont majorés
de 20 en ce qui concerne les préfets.
3. Les agents et ouvriers civils
Une autre loi porte supprc-ssion des indemnités
spéciales temporaires et attribution d'un supplé.
ment de traitement et de solde aux fonctionnai-
res agents et ouvriers civils et militaires de l'Etat.
Agents dont la rémunération brute anniMlIe est
inférieure à 9.000 francs 4.200 francs.
Agents dont la rémunération brute annuelle est
comprise entre 9.000 et 30.000 francs 5.000 fr.
Entre 30.001 et 40.000 fr. 6.000 fr.
Entre 40.001 fr. 50.000 fr. 7.000 fr,
Entre 50.001 et 60.000 f r. 8 000 fr.
Entre 60.001 et 70.000 fr. 9.000 fr
Entre 70.001 et 80.000 fr. 10.000 fr.
Entre 80.001 et 90.000 fr. 11.000 fr.
Entre 90.001 et 100.000 fr. et au-dessus 12.000 fr.
Pour les agents auxiliaires temporaires âgés
de moins de 18 ans les taux de l'indemnité sont
ceux fixés ci-dessus sous déduction d'une somme
de 500 francs pour les agents auxiliaires âgés de
moins de 18 ans et de plus de 16 ans 1.000 fr.
pour les agents auxiliaires âgés de moins de
16 ans.
Voir en page 2
Le tableau des bénéficiaires des pensions
(V. 21.869.)
culminant est à 1.543 mètres, qui
la séparent de la mer Noire dans
la direction sud-est.
Elle est distante du port milt-
taire de Sébastopol, au sud-ouest,
d'environ 60 kilomètres].
Indemnités par ville
̃– QUARTIER LATIN 41– –|
Nouveaux livres
scolaires
On prépare les manuels pour 1942
L'Histoire fait l'objet de tous les
soins et la géographie gardera son
visage de 1939.
par Michel-Pi "HAMELET
U coin de la rue Racine et du boulevard Saint-Michel, sur
le boulevard Saint-Germain, aux abords de toutes les
grandes librairies classiques du Quartier Latin, la ren-
trée de l'Université a formé des queues nouvelles celles
des parents et des étudiants qui viennent choisir les nou-
veaux livres scolaires. Le jeudi, surtout, les vendeurs sont submer-
gés sous ce flot et il a fallu installer à l'intérieur des magasins de
vente un « sens unique » et tout un système de fiches destiné à
discipliner les acheteurs innombrables;
Les autres purs ae ia se-
maine -sont plus calmes, me- dit
un chef de service. Beaucoup de
membres de l'enseignement vien-
nent, aux heures de suspension
des cours, passer leurs comman-
des. Uue salle leur est réservée et
ils peuvent à loisir réfléchir sur
nos collections.
« IL FAUT UN AN
POUR FAIRE UN LIVRE »
Nouvelle année scolaire, réfor-
me de l'enseignement, nouveaux
programmes, nouveaux livres..
Me voici moi-même dans la salle
destinée aux instituteurs. Je les
vois passer dans le bureau du
sous-directeur de cette importan-
te maison d'édition, consulter des
fiches, confronter des titres et des
prix.
Vous n'avez que l'embarras
du choix ? 2
Oui, me répond cette jeune
institutrice; mais malheureuse-
ment nous ne trouvons point de
livres qui correspondent aux
nouveaux programmes. Cela est
très ennuyeux pour' les livres
d'Histoire surtout.
M. BOUTHILLIER A DIT
Expliquant les nouvelles mesu-
res, M. Bouthillier a déclaré v
Dans un temps où tes difficultés
de l'existence assaillent tous les
Français, tes fonctionnaires con-
naissent plus durement l'angoisse
des fins de mois.
Au seuil de ta mauvaise saison,
le Gouvernement a décidé d'amé-
liorer leur rémunération. Les
avantages qu'il leur confère ne
sont certes pas à la iiesure de la
peine qu'ils se donnent ni de la
mission qu'ils remplissent.
Sa décision est pour eux te té-
moignage que, dans ta Farnce qui
se recrée, leur place demeure es-
sentielle et que leur part doit res-
ter honorable dans ta répartition
des ressources et des biens.
Les mesures nouvelles ne sont
qu'une application des principes
souvent • exposés par le Maréchal,
chef de l'Etat
Protection de la famille d'abord:
te Gouvernement aménage l'in-
demnité. de résidence en se fon-
dant sur cette idée que tes diffi-
cultés de ta vie sont d'autant plus
lourdes que la ville de résidence
est plus importante et te foyer
plus nombreux.
Principe de hiérarchie il ré-
vise tes indemnités spéciales tem-
poraires qui aboutissaient, par
leurs combinaisons, à écraser les
cadres subalternes.
Principe d'autorité il entend
que te directeur de chaque admi-
nistration prenne conscience, dans
l'organisation régionale ou dépar-
tementale, des responsabilités qui
lui incombent et qu'il reçoive, en
contrepartie, une indemnité de
fonction marquant Véminence du
rote de chef.
Enfin, t'organisation <1u nouvel
Etat ne saurait faire oublier les
anciens fonctionnaires qui oui
consacré à l'Etat le meilleur de
leur vie, Ils ont connu et connais-
sent encore tes renoncements.
Pas plus qu'à leurs cadets en
activité, nous n pouvons leur
donner tout ce qu'ils ont mérité.
Nous voulons seulement leur ac-
corder leur part dans Le présent
effort de solidarité nationale.
Secours National
Les petits cadeaux
ituerit >-
les grandes misères
Ame Mine
dans un corps sain
Tu seras soldat
de PETAIN
Engage-toi 1
CHRONIQUE
En chemin de fer
;̃ .̃; •"̃̃r-r; V par 'Paul" HAZÂRD
de l'Académie Française
OUS-rappelez-vous la caricature de Daumier
qui représente un wagon de chemin de fer ? 7
L'autre; soir, j'ai bien cru retrouver l'ori-
ginal. J'ai pris un train omnibus oh com-
̃ bien omnibus 1 dont le pittoresque m'a
paru sans égal. Toutes places occupées, et une foule
d'infortunés, debout, contractés, pressés, qui regar-
daient d'un œil d'envie les élus des banquettes mais
ceux-ci, feignaient de ne pas les voir. Des paniers de
légumes, des sacs de carottes, des chapelets d'oi-
gnons. Des poulets, et même une oie, qui passait la
tête pour contempler une dernière fois le spectacle du
monde, sous cet aspect imprévu. Tout à coup une
grande nouvelle un lapin s'est échappé, où est le
lapin? On organise une chasse au lapin et après une
belle résistance, le délinquant est pris par les oreilles,
et doit réintégrer son cabas. Les rideaux sont tirés, une
pâle lumière jaunâtre jette sur les figures d'étranges
reflets impossible de distinguer les multiples gares
où le train essouflé s'arrête, l'arche de Noé vogue dans
le noir.
Elle a disparu, la gaîté nerveuse et un peu factice,"
que le populaire manifestait volontiers lorsqu'il s'em-
barquait pour quelque aventure, lorsqu'il allait vers
quelque espoir. -Disparue, l'espèce jadis nombreuse
qui avait deux habitudes, la première, celle de parler
pour ne rien dire, et la seconde, celle de parler pour
les voisins. Disparus, les loustics qui prenaient à char-
ge d'amuser la galerie. Disparus, les bons vivants qui
associaient intimement l'idée de train avec celle du
vin rouge, du saucisson çt du veau.froid.
On finit bien par causer un peu puisqu'on ne
peut même pas lire. J'écoute, et j'enrichis mon ins-
truction, déficiente sur plus d'un point. J'apprends le
prix des pommes de terre. Rapprends une recette
pour faire une mayonnaise sans huile et sans œufs.
J'apprends qu'un adulte, qui a un métier facile, ne
peut pas vivre sans un litre et demi de vin par jour
et telle est la limite extrême de la sobriété au-des-
sous, ce n'est pas seulement la soif, c'est le déshon-
neur. Je n'ose pas demander à quelle ration a droit,
théoriquement, un homme qui écrit je sais bien
qu'écrire, ce n'est pas travailler.
Tout cela, sans trop de récriminations ni de plain-
tes on s'occupe à constater des fatalités, l'état d'es-
prit est celui d'une certaine résignation stoïque. Mais
quoi ? mes compagnons de route ne parle-
ront-ils jamais que de nourriture ? 7 Sont-ils à
ce point plongés dans la matière qu'ils ne son-
gent même plus à s'en évader ? Je sais que leur vie est
dure, ouvriers, petits bourgeois, petits fonctionnaires
je fais aussi la part d'une certaine.pudeur, qui veut
que le Français n'extériorise pas volontiers ses senti-
ments profonds ce sont ses défauts qu'il étale de pré-
férence. Mais enfin, je voudrais bien quelque indice
qui manifestât que je n'ai pas seulement affaire à des
corps en voyagé j'appelle,une petite lueur de l'âme
dans cette obscurité.
Or, j'ai près de moi deux anciens soldats, qui ont
fait l'une- et l'autre guerre l'un est vraisemblable-
ment un fermier, l'autre un ouvrier électricien. Après
avoir vidé la question du tabac, ils commencent un
chant alterné, où chacun dit ses souvenirs, Chose cu-
rieuse de la guerre il n'est pas question il est ques-
tion du service militaire, du temps lointain où ils sont
arrivés à la caserne. Et à propos du service militaire,
il n'est pas question de résistance héroïque aux ordres
de l'adjudant, de ruse subtile pour échapper à ta cor-
vée de quartier, de plaisanteries de chambrée pas du
tout. Je les entends qui parlent avec plaisir, avec nos-
talgie, des manœuvres, rie? exercices, el surtout des
revues et des défilés la fanfare des chasseurs jouait,
et on était tout rem"" «> 'e= (i|i<>n» =̃> ".
la tête, et on se sentait je ne sais quoi dans le cœur.
.>•. (Suite page 2, col. 6 et 7}
Cérémonies
du Souvenir
Pendant deux jours, la France
entière a communiqué avec ses
morts. Certes» la Toussaint est
une fête d'allégresse dans sa si-
gnification primitive. Mais trop
de deuils se sont appesantis sur
notre pays pour que notre pensée
ne soit pas entièrement tournée
vers nos disparus, ceux que la
mort a pris dans nos foyers et
ceux qui sont tombés sur les
champs de bataille de 1914-1918 et
de 1939-1940. Aussi les églises ont-
elles reçu les foules pieuses et
les nécropoles le long cortège des
visiteurs aux bras chargés de ger-
bes le jour de la Toussaint com.
me celui des Morts.
A Effiat, le maréchal Pétain,
accompagné de quelques Intimes,
a entendu, samedi, la messe dite
en l'église de cette commune de
l'Allier. A la sortie de la messe,
il a été l'objet d'uffe manifesta-
tion enthousiaste.
A Arles, une messe consulaire a
été célébrée solennellement dans la
Primatiale Sainte-Trophine, en
présence du général Dentz, des
autorités civiles, militaires et d'une
grande assistance. Le général
Dentz a été acclamé.
A Lyon, en l'église Saint-Nizier,
un service a été célébré à la de-
mande de la Légion. Le président
de la Légion, accompagné des di-
rigeants désorganisation, a dépa-
sé deux gerbes aux monuments
aux morts de la ville.
A Marseille, après les services
religieux, la Légion a organisé
une cérémonie au cimetière Saint-
Pierre.
A Limoges, les 31 sections de la
Légion ont défilé devant le géné-
rai Jeannel, commandant la 12*
région militaire. Auparavant, des
services religieux avaient été cé-
lébrés suivis des traditionnels pè-
lerinages aux cimetières de la
ville.
Des cérémonies se sont dérou-
lées à Alger, dans les cimetières
des différents cultes, en présence
du général Weygand.
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