Le Diable boiteuxLesage, 1707


Délivré par un jeune étudiant d’Alcala d’un sort que lui avait jeté un redoutable magicien, le démon Asmodée, surnommé le Diable boiteux, remercie son bienfaiteur en le régalant d’un spectacle hors du commun : ayant levé pour lui le toit des maisons de Madrid « à la manière d’un pâté dont on vient d’enlever la croûte », il l’invite à pénétrer dans l’intimité des existences humaines : intimité des folies et des passions, des vanités et des impostures, mais aussi des amours fidèles et des amitiés inébranlables. Le Diable boiteux raconte cela tantôt avec ironie, tantôt avec bienveillance, toujours avec l’entrain qui sied au « diable le plus vif de l’enfer ».
Le roman de Lesage connaît un immense succès dès sa parution en 1707. En cette fin du règne de Louis XIV, dévote et compassée, le public s’enchante de ce diable espiègle. Le texte est repris et considérablement refondu par l’auteur en 1726. Il connait plus d’une quarantaine de publications au XVIIIe siècle, réédité presque tous les deux ans au XIXe et se trouve adaptée au théâtre et à l’opéra.
 

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