Chronologie
22 mai : Naissance de Gérard Labrunie.
Quelques mois plus tard, son père est promu médecin militaire de la Grande Armée et la suit en Allemagne et en Autriche.
L’enfant est confié à une nourrice puis à un grand-oncle. Il passe ses premières années entre le Valois, Saint-Germain-en-Laye et Paris.
Retour du père de Gérard. Il s’installe avec lui à Paris.
Publication de la première traduction du Faust de Goethe par le jeune écrivain : Faust, tragédie de Goethe, nouvelle traduction complète en prose et en vers.
Gérard participe à la bataille d’Hernani.
Les premiers poèmes réunis plus tard (en 1853) sous le titre Odelettes paraissent dans l’Almanach des Muses.
Gérard fréquente le Petit Cénacle, pendant du Cénacle de Victor Hugo, et qui rassemble les écrivains considérés alors comme mineurs.
Grâce à un héritage, Gérard crée une revue, Le Monde dramatique. Celle-ci fait cependant faillite l’année suivante, laissant son directeur presque sans ressources.
Apparition du nouveau cercle de la bohème du Doyenné, qui rassemble de jeunes écrivains oisifs et tapageurs, parmi lesquels Gérard, Théophile Gautier et Arsène Houssaye.
Début d’une carrière de critique dramatique qui durera jusqu’en 1851.
Publication d’une version française remaniée du Faust I de Goethe, suivie d’une traduction du Faust II.
Première crise de folie et premiers internements, en particulier à la clinique du Docteur Esprit Blanche.
Nerval écrit plusieurs des sonnets qui seront rassemblés dans Les Chimères en 1854, après remaniement.
La chanteuse Jenny Colon, aimée par Nerval depuis plusieurs années, meurt.
Publication en revue des « Vieilles Ballades françaises », article sur lequel Nerval reviendra plusieurs fois avant d’en donner une version définitive à la suite de « Sylvie », une nouvelle des Filles du feu.
Nerval traduit partiellement Le Livre des chants de Heinrich Heine, auteur allemand dont il est l’ami, et dont il diffuse ainsi la poésie en France.
Du mois de janvier à la fin de l’année 1854, Nerval subit plusieurs internements, du fait de rechutes successives. Il séjourne en particulier à la clinique du Docteur Émile Blanche, fils d’Esprit Blanche.
De nombreuses œuvres, composées de textes parus antérieurement en revue mais retravaillés, voient cependant le jour. Parmi elles figurent Les Illuminés, un ensemble d’études sur des philosophes et penseurs mystiques, et Lorely, récit de ses voyages en Allemagne.
En septembre, excursions autour de Paris qui donneront lieu aux Promenades et souvenirs, dont la parution en revue se termine en 1855, peu après sa mort.
Publication des Petits Châteaux de Bohême, qui reprennent La Bohême galante de 1852. Nerval y revient sur l’époque de la bohème du Doyenné, en 1835.
Nerval réunit plusieurs nouvelles, essais et poèmes déjà parus en revue dans Les Filles du feu. L’œuvre comprend ainsi une série de nouvelles dont « Sylvie », qui est suivie du bref essai sur les chansons folkloriques de 1842, et de l’ensemble poétique des Chimères.
Réduit à la misère, Nerval fait de longues marches dans Paris, comme il en a pris l’habitude depuis plusieurs années. Dans la nuit du 25 au 26 janvier, il est retrouvé pendu dans la rue de la Vieille-Lanterne, près du Châtelet.
Aurélia, dont la publication avait commencé en revue début janvier, finit d’être publiée malgré la confusion qui règne dans les feuilles manuscrites laissées par l’auteur.