Chronologie

1808

22 mai : Naissance de Gérard Labrunie.
Quelques mois plus tard, son père est promu médecin militaire de la Grande Armée et la suit en Allemagne et en Autriche.
L’enfant est confié à une nourrice puis à un grand-oncle. Il passe ses premières années entre le Valois, Saint-Germain-en-Laye et Paris.

1810
La mère de Gérard, qui a accompagné son mari, meurt en Silésie.
1814

Retour du père de Gérard. Il s’installe avec lui à Paris.

1822 - 1826

Gérard est élève au collège Charlemagne, avec Théophile Gautier.

1827

Publication de la première traduction du Faust de Goethe par le jeune écrivain : Faust, tragédie de Goethe, nouvelle traduction complète en prose et en vers.

1830
Deux autres publications importantes se succèdent : une série de nouvelles traductions avec une anthologie de Poésies allemandes. Klopstock, Goethe, Schiller, Bürger, et un Choix des poésies de Ronsard, Du Bellay, Baïf, Belleau, Dubartas, Chassignet, Desportes, Régnier.
Gérard participe à la bataille d’Hernani.
1831

Les premiers poèmes réunis plus tard (en 1853) sous le titre Odelettes paraissent dans l’Almanach des Muses.
Gérard fréquente le Petit Cénacle, pendant du Cénacle de Victor Hugo, et qui rassemble les écrivains considérés alors comme mineurs.

1835

Grâce à un héritage, Gérard crée une revue, Le Monde dramatique. Celle-ci fait cependant faillite l’année suivante, laissant son directeur presque sans ressources.
Apparition du nouveau cercle de la bohème du Doyenné, qui rassemble de jeunes écrivains oisifs et tapageurs, parmi lesquels Gérard, Théophile Gautier et Arsène Houssaye.

1836

Le pseudonyme de Nerval est attesté pour la première fois.

1837

Début d’une carrière de critique dramatique qui durera jusqu’en 1851.

1838
Premier voyage de Nerval en Allemagne. Il y retourne dès l’année suivante.
1840

Publication d’une version française remaniée du Faust I de Goethe, suivie d’une traduction du Faust II.

1841

Première crise de folie et premiers internements, en particulier à la clinique du Docteur Esprit Blanche.
Nerval écrit plusieurs des sonnets qui seront rassemblés dans Les Chimères en 1854, après remaniement.

1842

La chanteuse Jenny Colon, aimée par Nerval depuis plusieurs années, meurt.
Publication en revue des « Vieilles Ballades françaises », article sur lequel Nerval reviendra plusieurs fois avant d’en donner une version définitive à la suite de « Sylvie », une nouvelle des Filles du feu.

1843

Nerval voyage en Orient.

1848

Nerval traduit partiellement Le Livre des chants de Heinrich Heine, auteur allemand dont il est l’ami, et dont il diffuse ainsi la poésie en France.

1850
Nouveau voyage en Allemagne.
1851
Parution du Voyage en Orient.
1852

Du mois de janvier à la fin de l’année 1854, Nerval subit plusieurs internements, du fait de rechutes successives. Il séjourne en particulier à la clinique du Docteur Émile Blanche, fils d’Esprit Blanche.
De nombreuses œuvres, composées de textes parus antérieurement en revue mais retravaillés, voient cependant le jour. Parmi elles figurent Les Illuminés, un ensemble d’études sur des philosophes et penseurs mystiques, et Lorely, récit de ses voyages en Allemagne.
En septembre, excursions autour de Paris qui donneront lieu aux Promenades et souvenirs, dont la parution en revue se termine en 1855, peu après sa mort.

1853

Publication des Petits Châteaux de Bohême, qui reprennent La Bohême galante de 1852. Nerval y revient sur l’époque de la bohème du Doyenné, en 1835.

1854

Nerval réunit plusieurs nouvelles, essais et poèmes déjà parus en revue dans Les Filles du feu. L’œuvre comprend ainsi une série de nouvelles dont « Sylvie », qui est suivie du bref essai sur les chansons folkloriques de 1842, et de l’ensemble poétique des Chimères.

1855

Réduit à la misère, Nerval fait de longues marches dans Paris, comme il en a pris l’habitude depuis plusieurs années. Dans la nuit du 25 au 26 janvier, il est retrouvé pendu dans la rue de la Vieille-Lanterne, près du Châtelet.
Aurélia, dont la publication avait commencé en revue début janvier, finit d’être publiée malgré la confusion qui règne dans les feuilles manuscrites laissées par l’auteur.