Le théâtre au XVIIIe siècle
Les rapports entre la société française et son théâtre, entre 1680 et 1750, composent une histoire passionnée, elle-même « dramatique » : il n’y manque ni le frisson de l'angoisse, ni la libération du rire, ni la grâce de l'enchantement et du rêve – dans tous les registres, du sérieux au bouffon, en passant par le plaisant et l'ironique. La ville, Paris, supplante peu à peu la cour, Versailles. L'accroissement régulier du nombre des spectateurs et l'orchestration des grandes créations par les écrivains et les critiques témoignent de l'intérêt grandissant de tous. Le personnage de l'acteur et la scène participent à la réflexion philosophique sur la civilisation. Le théâtre se tourne aussi vers la société qui l'entoure. C'est par elle, pour elle et en elle qu'il construit ses mirages, surtout dans la dimension satirique.
Trois types de théâtre sont institués : la Comédie-Française pour la comédie en cinq actes et la tragédie ; l’opéra pour la représentation avec musique et danse ; la Comédie-Italienne, pour les formes en italien, les pièces à canevas et l’opéra-comique, mi-parlé et mi-chanté. Autour de cela fleurissent des scènes alternatives qui répondent au goût du public pour la dramatisation et l’esprit en éveil du siècle. En 1791, la Révolution décrète la liberté des spectacles.
EN SAVOIR PLUS
> L’Opéra
> La Comédie-Française
> La Comédie-Italienne
> Les théâtres de la Foire
> Les théâtres du boulevard