Critiques

 

Voltaire

« Si vous voyez le père du Sopha je suis son ami pour jamais. »
(Lettre à l’éditeur Prault, 21 juillet 1739)
 

Voisenon

« [Crébillon] composa Le Sopha, où il y a de l’esprit, et même de la philosophie dans quelques chapitres. »
(Anecdotes littéraires, 1764)
 

Choderlos de Laclos

« Je lis un chapitre du Sopha, une lettre d’Héloïse et deux contes de La Fontaine pour recorder les différents tons que je voulais prendre. »
(Les Liaisons dangereuses, lettre X, 1782)
 

La Harpe

« C’est d’ailleurs bien peu de chose que l’idée de faire raconter des aventures amoureuses par un homme qui a été sopha. Ces aventures sont communes, et le langage est très incorrect. Il n’y a dans cet ouvrage et dans les autres du même auteur, ni invention, ni intérêt, ni style. »
(Le Lycée, 1800)
 

Cécile Guibert

« Il est vrai qu'aucun écrivain n'exige du lecteur autant d'attention, de pénétration, d'imagination, d'esprit de finesse. Constellé d'allusions, d'ellipses, d'esquives, structuré d'arabesques enfilant des chapelets de doubles négations coupées d'incises curieusement ponctuées, son français donne parfois le tournis. Ce qui tombe à pic puisque son thème est la folle ronde de l'humanité aux prises avec ses pulsions. Tournez manèges ? C'est le propos même du Sopha, qui, démontrant au centuple tout ce qui précède, peut être tenu pour son chef-d'œuvre. »
(Article dans Le Monde, 8 juillet 2010)