Itinéraire de Paris à Jérusalem Chateaubriand, 1811


En juillet 1806, Chateaubriand part pour un voyage aux sources de l’Antiquité d’abord, puis de la chrétienté ensuite. Le « pèlerinage » de celui qui se présentait comme un « nouveau croisé » devait être un voyage éclair, répondant à un projet éditorial précis : retrouver les paysages qu’il avait déjà décrits dans Les Martyrs, et publier un récit de voyage en terre sainte. Décidé à être de retour à Paris avant la fin de l’année pour écrire son livre au printemps, l'auteur ne fit que de brèves étapes dans les hauts-lieux qu’il aspirait à visiter. En 105 jours de voyage, il traversa l’Italie, la Grèce, la Turquie, la Palestine et l’Egypte, avant de devoir patienter 128 jours pour trouver un bateau capable de le conduire à Algésiras, et de là en France. Si le récit de voyage était alors à la mode, Chateaubriand visait plus loin que de raconter de simples péripéties ou que de décrire des paysages pittoresques. Son récit, tenu au jour le jour puis extrêmement retravaillé, aborde de nombreux thèmes, de la poétique des ruines à la religion, en passant par la confrontation entre différentes sensibilités esthétiques, le beau « grec » et le beau « arabe », incarnés par des monuments tels que l’Acropole ou les palais de l’Alhambra.

 

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  • L'Acropole, vue de la maison du consul de France, M. Fauvel
  • Sépulcres des Juges d'Israël
  • L'Alhambra, salle des Abencérages

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