Contes de féesAulnoy, 1697


C’est à la fin du XVIIe siècle que la Cour, et avec elle les hommes et femmes de lettres fréquentant les salons, prend goût pour des histoires brèves à l’intrigue bien menée, mêlant détails réalistes et merveilleux. Paru en 1690, le roman de Mme d’Aulnoy, Histoire d’Hippolyte, comte de Douglas, contient un récit, L’île de la félicité, considéré comme le premier conte de fées rédigé en français. Trois volumes de ses Contes des fées paraissent en 1697, quelques mois seulement après ceux de Charles Perrault, suivi en 1698, d’un quatrième volume publié sous le titre Contes nouveaux ou les Fées à la mode. Alors que Perrault n’a publié que huit contes, Mme d’Aulnoy en a imaginé vingt-cinq, parmi lesquels L'Oiseau bleu, Le Nain Jaune, La Chatte Blanche ou Gracieuse et Percinet. D’une grande inventivité, ces contes connaîtront une diffusion considérable au XVIIIe siècle et au siècle suivant. Ils seront l’objet d’illustrations que l’on retrouvera jusque sur les assiettes et le mobilier ; ils seront à l’origine d’un goût pour le conte de fées que l’on retrouvera chez nombre d’auteurs, Mlle de Lubert et Catherine Bernard aussi bien que chez le chevalier de Boufflers et Jean-Jacques Rousseau.
 

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