L'Oeuvre d'Orient
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Œuvre des Écoles d'Orient, puis Œuvre d'Orient,
A partir de François Ier, les Capitulations, traités entre la France et l’Empire ottoman, ont facilité l’implantation d’écoles, de dispensaires et hôpitaux chrétiens occidentaux en Orient, et le lien avec les onze communautés orientales.L’Œuvre des Ecoles d’Orient, créée en 1856, à la fin de la guerre de Crimée, par Augustin Cauchy et Charles Lenormant, universitaires à Paris, prend son essor avec les massacres des Chrétiens au Mont-Liban en 1860, par l’action de Charles Lavigerie. Le Conseil d'Administration est laïque, le directeur religieux. Les dons affluent de France, Europe, États-Unis et Océanie. Les congrégations parrainent la formation et l'entretien de religieux orientaux. Pèlerinages en Terre Sainte et adoption d'orphelins sont encouragés.
L’Œuvre soutient les écoles, orphelinats, dispensaires et hôpitaux catholiques, dans tout l’Empire ottoman, en Tunisie, Égypte, Perse, Géorgie, Roumanie, Ukraine, Arménie, Bulgarie, Serbie, Macédoine et Grèce et plus tard en Erythrée, Ethiopie et Inde. L’Œuvre subventionne à Beyrouth l'Université Saint-Joseph ainsi que le dictionnaire franco-arabe paru en 1863, encore en usage, et l'imprimerie des Dominicains de Mossoul.
Les congrégations, expulsées par la IIIe République, se replient en partie dans l’Empire ottoman : un sujet sur quatre y est chrétien en 1900. De nouvelles écoles s’ouvrent, à l’avenir prestigieux, pour les enfants chrétiens, musulmans ou juifs. Cette éducation renforce la place des Chrétiens orientaux. L’Œuvre joue un grand rôle lors des génocides assyro-chaldéen et arménien.
En 1931 elle devient l’Œuvre d'Orient. Elle soutient activement les Chrétiens orientaux catholiques de la corne de l’Afrique à l’Inde, par l’Ukraine, l’Arménie et la Roumanie.
Description du fonds numérisé
L’Œuvre des Ecoles d’Orient, publie un bulletin dès 1857, consacré en large part à l’enseignement.
Les rapports détaillés sur les écoles ou orphelinats religieux au Levant, l’évocation de parrainages d’écoliers ou le récit des vicissitudes des communautés orientales, les lettres reçues des patriarches appuient les appels aux dons. La rubrique nécrologique liste les donateurs décédés. Un hommage est rendu aux administrateurs marquants. Les comptes rendus des assemblées générales annuelles détaillent toutes les subventions attribuées. Pour la plupart les numéros disposent d’un sommaire ou d’un index. Chaque numéro, après le n° 409, comporte une carte du Moyen-Orient, en couleurs depuis le n° 750 en 2008. Les photographies noir et blanc, épisodiques de 1900 à 1904 et en 1956, sont systématiques à partir du n° 615 d’avril 1979. Une icône en couleurs et son analyse égaient les parutions à partir du n° 660 d’avril 1988.
Les liens tissés de longue date avec le clergé local fournissent des informations uniques sur le Moyen-Orient, tant sur les populations que sur leur devenir, avec les massacres perpétrés dès 1896, dans les Balkans puis contre les Assyro-chaldéens et les Arméniens. Longtemps centré sur ces témoignages, le bulletin évolue avec la publication d’articles historiques et d’études à partir de 1980 et du n° 623.
Le bulletin de l’Œuvre des écoles d’Orient puis à partir de 1931 Œuvre d’Orient constitue une source importante sur la vie des communautés orientales, depuis le milieu du XIXe siècle et leurs relations avec les Catholiques.
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