Bibliothèque Inguimbertine de Carpentras

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Description de la bibliothèque

La bibliothèque-musée l’Inguimbertine – nom donné en l’honneur de son fondateur, Mgr d’Inguimbert, évêque de Carpentras – réunit dans Carpentras des fonds patrimoniaux écrit et graphique, les archives municipales anciennes, une bibliothèque de lecture publique et quatre collections muséales (beaux-arts ; ethnologie ; archéologie ; arts décoratifs), qui sont regroupés en un seul lieu.
En raison de l’ancienneté de sa fondation, de ses spécificités historiques et de ses collections, la bibliothèque-musée s’ancre dans l’identité comtadine. La corrélation entre le patrimoine écrit et le patrimoine muséal offre aujourd’hui un intérêt inestimable. En perdurant, cette organisation matérielle et intellectuelle – référence à l’Italie baroque –, renvoie au particularisme de l’ancien Comtat Venaissin, révélant ses attaches avec Rome. La spécificité de l’Inguimbertine, bibliothèque-musée, réside dans cette imbrication des fonds écrits et des collections muséales. Leur corrélation et leur importance fondent la richesse de ce lieu, d'une exceptionnelle diversité documentaire et artistique.

 

Description du fonds numérisé

L' "Anonyme de Carpentras" est le plus ancien témoignage connu d’un flibustier français, membre d’une expédition en mer des Antilles au XVIIe siècle. Il nous emmène de Dieppe aux îles du Cap-Vert, du Brésil à la Martinique, des Grandes Antilles aux côtes de Campeche et à la Floride... De ce récit haut en couleurs, le lecteur gardera certes quelques faits d’armes, mais il retiendra surtout que contrairement aux idées reçues, l’aventure de la flibuste s’achevait souvent dans le dénuement, et que la faim était une bien plus grosse menace que le combat. Ce manuscrit présente également un intérêt anthropologique de premier ordre. Il est la plus ancienne source sur les Indiens Caraïbes qui peuplaient alors les Petites Antilles, et la plus ancienne description connue de la Martinique, quinze ans avant la colonisation officielle de 1635. Les observations qui y sont compilées sont d’autant plus précieuses que ne s’y mêlent ni préoccupation religieuse, ni vue colonisatrice.