Bibliothèque et Archives de l'Assemblée nationale

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Description de la bibliothèque

En juillet 1789, les représentants de la nation expriment, peu après la proclamation de l’Assemblée nationale, le souhait de conserver les archives de leurs travaux et de disposer d’une  documentation et d’ouvrages de référence dans le cadre du travail parlementaire. Armand Gaston Camus, député de Paris, élu archiviste le 4 août 1789, considère qu’une bibliothèque répond « à la dignité des représentants de la grande Nation auxquels elle est destinée » et contribue à éclairer leur réflexion. En 1794, le Comité de Salut public décide de constituer « une collection des meilleurs ouvrages sur les objets relatifs aux travaux des différents comités de la Convention nationale », la Bibliothèque de l’Assemblée nationale étant officiellement créée par la loi du 14 Ventôse An IV (4 mars 1796).

En 1834 l’architecte Jules de Joly fait édifier un majestueux vaisseau de 42 mètres de long, 10 mètres de large, 15 mètres de haut, terminé par deux hémicycles et divisé en cinq travées coiffées par des coupoles. Eugène Delacroix en réalise la décoration représentant l’histoire antique et les disciplines intellectuelles.

Aujourd'hui, la Bibliothèque dont les acquisitions concernent presque exclusivement les besoins propres au législateur, compte environ 600 000 volumes entreposés sur 18 kilomètres de rayonnages et valorise un fonds ancien comprenant notamment des manuscrits, incunables, gravures et dessins, affiches révolutionnaires, de très nombreux livres rares ainsi que des objets historiques. En décembre 2009, l’Assemblée nationale a signé une convention de coopération avec la Bibliothèque nationale de France, devenant ainsi un pôle associé, afin d’étendre la diffusion de ses ressources au moyen de la numérisation.

Description des documents numérisés

La Bibliothèque de l'Assemblée nationale possède un fonds ancien d’une exceptionnelle richesse en raison des conditions dans lesquelles ont été rassemblés les premiers ouvrages et de l'esprit encyclopédique qui a guidé la politique des achats jusqu'aux environs de 1830.

 Dans le cadre du partenariat de l’Assemblée nationale et de la BnF, plusieurs documents patrimoniaux ont été numérisés tels le manuscrit du Roman de la Rose et les ouvrages du fonds Jean-Jacques Rousseau : un ensemble de versions manuscrites ou imprimées de La nouvelle Héloïse, le manuscrit dit de Paris des Confessions remis à la Convention nationale en l’an III par la veuve de Rousseau, un manuscrit de l’Émile et des copies autographes des Dialogues.

 En outre, s’est constituée une « bibliothèque spéciale et complète de législation » en vue de mettre à disposition des députés des ouvrages de doctrine juridique et de conserver l’ensemble des publications officielles parlementaires (POP) éditées par l’Assemblée nationale,  notamment les projets et propositions de loi, rapports parlementaires, feuilletons, adoptions, comptes rendus de séance et de commission.

En 2009, l’Assemblée et la BnF ont entrepris, dans le cadre d’un programme national de numérisation concertée en sciences juridiques, la numérisation de tous les débats parlementaires depuis la Révolution, des feuilletons et d’une partie des autres POP.