Archives - BM Marseille / CCIMP / AD Bouches-du-Rhône
Voir les documents dans GallicaLes établissements partenaires du projet Indicateur marseillais
A Marseille, les Archives municipales, la bibliothèque municipale, la Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence ainsi que les Archives départementales des Bouches-du-Rhône se sont coordonnées pour pérenniser l'Indicateur marseillais, une collection d’annuaires et un ouvrage de référence régional.
Document très consulté et précieux pour les chercheurs autant que pour les archivistes, les exemplaires de l’Indicateur marseillais s'abîment et la consultation devient difficile. Animés par des intérêts communs, les partenaires se fédèrent autour des Archives municipales de Marseille qui portent le projet. La première étape consiste à constituer une « collection idéale » des volumes en meilleur état. Malgré une volumétrie de près de 300 000 pages, des références truffées de données personnelles, des volumes en mauvais état, la numérisation est décidée pour la période 1842-1914 : soit 100 000 pages au total, libres de droit.
A propos des Archives de Marseille
Les Archives de Marseille sont un des plus anciens centres d'archives municipales de France. Ils conservent plus de douze kilomètres linéaires de documents, dont certains remontent à la seconde moitié du XIIème et au début du XIIIème siècle, tels les registres des délibérations communales et le registre du notaire marseillais Giraud Amalric (1248), le plus ancien registre notarié conservé en France. Ces documents, versés par les différents services municipaux et complétés par des archives privées illustrent l’histoire de la municipalité. Le bâtiment héberge aussi dans son sein un des musées de numismatique les plus riches de France : le Cabinet des monnaies et médailles.
Les Archives de Marseille et le musée du Cabinet des Monnaies et Médailles s'accompagnent d'une bibliothèque d'étude, riche de plus de 25000 ouvrages. Les collections viennent compléter les fonds d'archives en fournissant une riche documentation sur l'histoire et le fonctionnement de Marseille. Une collection de presse ancienne facilite la recherche d’événements grâce à des titres régionaux comme le Petit Marseillais, la Gazette du Midi ou le Petit Provençal et les revues Provence Historique ou Marseille apportent un éclairage plus contemporain. Des fonds privés contribuent aussi à donner à cette bibliothèque une identité spécifique : des personnalités marseillaises comme Edmonde Charles-Roux et Jean Ricard ont ainsi offert des ouvrages de leur bibliothèque familiale ou personnelle et les Bibliophiles de Provence ont fait don de leur production de livres aux Archives.
A propos de la Bibliothèque de la Chambre de Commerce de Marseille (CCIMP)
La Chambre de Commerce de Marseille, créée en août 1599, vota sur proposition de l’une de ses commissions durant le Second Empire la création d’une bibliothèque publique au Palais de la Bourse sur la Canebière. Elle entendait mettre ainsi en communication les publications officielles traitant de la marine, du négoce et de l’industrie, les rapports d’expositions qu’elle recevait, mais aussi les œuvres d’historiens du commerce ou d’économistes susceptibles d’éclairer les professionnels de la place.
La Guerre de 1870-1871 ralentit les travaux d’aménagement si bien que les locaux n’ouvrirent leurs portes au public qu’en avril 1872. Les fonds imprimés formés initialement par ceux appartenant à la Chambre de Commerce, ou grossis par la Société de Statistique, d’histoire et d’archéologie de Marseille créée en 1827, furent complétés grâce à des achats ou des donations. Cette politique d’enrichissement permit de compléter les rares volumes conservés remontant à l’Ancien Régime, avant que la CCM n’ait été jugée inconstitutionnelle sous la Révolution française.
En cette fin de XIXe siècle, la Chambre de Commerce se dotait d’une bibliothèque économique digne de la plus ancienne des assemblées consulaires. Elle tenait également à la disposition des navigateurs la collection des cartes publiées par le Dépôt de la Marine, ainsi que des instructions nautiques et des annales hydrographiques.
Aujourd’hui, les collections d’imprimés de la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille Provence comptent plus de 78 000 unités bibliographiques, dont 2 970 revues, 52 530 livres et 22 800 brochures ou tirés-à-part. Ces publications concernent surtout les questions régionales, mais il s’y ajoute des milliers de titres intéressant les domaines de l’histoire et de la géographie économiques, du droit et de l’économie politiques, de l’organisation commerciale et industrielle, de l’économie financière et fiscale, de la production, des transports et des questions sociales, notamment dans le Bassin méditerranéen.
A propos de la BMVR Alcazar (voir aussi la page Alcazar, BMVR Marseille)
A sa fondation en 1799, la bibliothèque de Marseille s'installe dans l'ancien couvent des Bernardines. Ses fonds proviennent alors pour l'essentiel des confiscations révolutionnaires, puis des bibliothèques des émigrés et de celle de l'Académie de Marseille. Le noyau des collections du fonds ancien de la bibliothèque a donc pour origine les bibliothèques des communautés religieuses des Oratoriens, des Minimes et des Chartreux (héritage des collections de la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon). Au cours du XIXe siècle, les collections s'enrichissent, le fonds Provence se constitue, et sont réalisés les premiers catalogues répertoriant les collections. En 1882, la bibliothèque déménage dans le palais des Beaux-Arts construit par l'architecte marseillais Henry Espérandieu, la collection des livres de voyage y devient un des pôles d’excellence de la bibliothèque. Les cartes et ouvrages de la Société de géographie de Marseille entrent au catalogue puis la Ville de Marseille acquiert plusieurs portulans de la Méditerranée. En 1976, la bibliothèque reçoit les archives de la revue Les Cahiers du Sud, fonds prestigieux qui constituera le cœur des Fonds Littéraires méditerranéens. Ces fonds ne cesseront de s'enrichir avec le versement des archives, des correspondances et des bibliothèques d'Armand Guibert, de Léon-Gabriel Gros, de Jules Roy, de Louis Brauquier, de Gabriel Audisio... auteurs qui ont tous un lien avec Marseille ou la Méditerranée. Parallèlement, la bibliothèque est déclarée pôle associé de la BnF sur le thème échanges en Méditerranée, jusqu'à la dissolution de l'association en 2013.
Depuis 2004, la nouvelle Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale occupe le site du célèbre music-hall de l'Alcazar et dispose à ce titre d'un département, l'Espace Régional dont la vocation est de conserver l'ensemble des ouvrages publiés sur la Provence. La bibliothèque de l’Alcazar est de surcroît destinataire du dépôt légal imprimeur pour la région.
Autre particularité, la bibliothèque détient un fonds de conservation et de promotion du livre pour la jeunesse dénommé l'île aux livres. Lieu de rencontres et d’échanges, c'est un service ouvert à tous les publics. Il a contribué à la mise en place de la conservation partagée du livre de jeunesse en région PACA et il participe aux ambitions régionales de l’établissement par ses activités dynamiques, menées souvent hors des murs de la bibliothèque. Des journées d’étude, colloques et rencontres sont organisés dans le secteur public de la recherche, des formations et comités de lecture sont aussi proposés aux professionnels. De nombreuses personnalités du monde de l'édition jeunesse sont venues rencontrer le public de l'Alcazar grâce à des ateliers, des expositions et des journées professionnelles : Grégoire Solotareff, Nadja, Claude Ponti, Anthony Browne, David Carter, Roberto Innocenti… Aujourd'hui, grâce au partenariat avec la BnF, plus d'une centaine d'ouvrages anciens de ce fonds sont en ligne sur Gallica, et notamment des robinsonnades.
Description du fonds numérisé
Tout Marseille est dans l'Indicateur marseillais !
Sa publication commence en 1840 par Pierre Blanc, propriétaire d'un bureau de distribution d'imprimés et d'affichage. En 1849, il rachète le Cicérone marseillais et fusionne cet ouvrage avec ses propres données. L'Indicateur marseillais est né.
Pendant 140 ans, il accompagne le progrès et le développement de Marseille et de sa région en rassemblant des informations sur l'administration de la commune, et les activités commerciales et industrielles du territoire. Grâce à ses trois listes principales – les rues, les habitants et les professions – , précédées d’une foule de renseignements sur le fonctionnement administratif de la ville, il répond à tous les besoins d'information de ses utilisateurs, particuliers et des professionnels. L’outil est fiable, grâce à ses mises à jour sous forme de suppléments, vivant, grâce à des publicités et complet, avec ses plans et sa liste téléphonique. Les informations qu’il contient sont en majorité régionales : les données concernent essentiellement la population marseillaise et aussi celles du département et de quelques villes de la région. A la fin du 19e siècle, la quantité de souscripteurs augmente et le nombre de pages excède vite le millier. Mais, en 1980, il est définitivement supplanté par les Pages jaunes et blanches et sa publication cesse.
Aujourd’hui l'Indicateur marseillais trouve sa place comme ressource majeure dans les lieux patrimoniaux de la ville. Les différents publics qui le consultent exploitent ses multiples possibilités de recherche d’information. Les données sont si nombreuses et si riches que de multiples usages en sont possibles : on pourra par exemple, faire une recherche sur les rues préalable à une recherche cadastrale, retracer la généalogie d'une famille, la carrière d'une personne, ou même la vie d'un quartier, d’une entreprise, d’un métier. Publié sur Gallica, l'Indicateur marseillais trouve une seconde vie. Alors que l’usage et la consultation des exemplaires papiers sont parfois complexes pour croiser les informations à l’aide de plusieurs volumes, la présentation numérique et la recherche détaillée dans le texte océrisé permettent maintenant des accès rapides et pertinents aux contenus.
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