Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1916-03-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 12 mars 1916 12 mars 1916
Description : 1916/03/12 (N11,T1). 1916/03/12 (N11,T1).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65141750
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/05/2013
MINISTÈRES DE LA GUERRE
# f (E-M.-A.,5eBau)
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
N° 11
Paris, le 12 mars 1916.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Etrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
OPERATIONS
Balkans. — Il appartient à l'Angleterre
et à l'Italie d'envoyer des contingents en
Macédoine, où l'on peut porter aux Austro-
Allemands un coup sérieux, en les coupant
•d'i la Bulgarie et de la Turquie. La Rouma-
nie serait entraînée dans la lutte. L'Orient
csj le côté faible du bloc ennemi. Une of-
fensive dans les Balkans sera moins coû-
teuse que partout ailleurs. — Il Popolo d'I-
lalia, 8.3.
— Essad-pacha reviendra, dans une quin-
zaine, en Albanie ; il prendra le comman-
dement des troupes albanaises concentrées
à Valona. — ldea Nazionale, 9.3.
Front asiatique. — Quand les Russes at-
teindront Alexandrette, des troupes britan-
niques débarqueront en Syrie, sous la pro-
tection des escadres alliées. — Daily Ex-
press, 10.3.
CRITIQUE DES OPERATIONS
Front occidental. — Même en prévoyant
lo pire, même si les lignes françaises étaient
repoussées en deçà de Verdun (ce qui ne
pourrait arriver sans grandes dépenses des
Allemands en hommes et en matériel), le
moment de prendre, à notre tour, l'offen-
sive dans des conditions favorables ne tar-
derait pas à se présenter. Il faut espérer
que les commandements alliés sauront sai-
sir' le moment où l'épuisement arrêtera la
poussée allemande, qu'ils perfectionnent
leur préparation et recherchent les moyens
de frapper enfin l'ennemi avec toutes nos
forces unies et avec la résolution de vain-
cre. — Times, 10.3.
- La presse allemande du 7.3 observe
un silence presque complet au sujet des
opérations de Verdun. On n'y relève pas
un seul télégramme des correspondants de
guerre auprès du G. Q. G. allemand. Par
contre, les journaux insistent sur l'impres-
sion produite en France et à l'étranger par
attaque allemande. D'après la Kölnische
gltUg, 7.3, les milieux politiques à Paris
cnt de plus en plus troublés, bien que la
1 esse officieuse prêche le calme et dissi-
npnt la vérité. Les vrais patriotes s'en pren-
nent au Parlement et au régime républi-
m'n; gouvernement s'impatiente et fer-
me la bouche à ceux qui les gênent. C'est
ainsi que Clemenceau voit son journal sup-
primé Pour 8 jours parce qu'il a critiqué la
fran s e Verdun. Mais le gouvernement
français ne pourra pas pratiquer longtemps
'e"tt"e Politique de muselière; il devra ou bien
lesquelles 9 mesures plus sévères — mais
gauche et à 1-;- ou bien céder aux partis de
igouche et à l'opinion.
Dard~~ - Le dragage des mines des
d'assurer le par les Turcs aurait pour objet
e passage des deux dreadnoughts
construits pour la Turquie par l'Autriche.
Ces navires sont destinés à rétablir la situa
tion dans la Mer Noire en faveur des
Turcs. — (Beaumont.) Daily Telegraph,
10.3.
— M. Enrique Dominguez Rodiño, corres-
respondant de guerre de La Vanguardia, 5.3,
a visité les tranchées anglaises et françai-
ses de Gallipoli après leur évacuation. Il
affirme que les officiers-turcs et allemands
croyaient peu de temps après le débarque-
ment des Alliés l'occupation de Constan-
tinople inévitable, étant donnée la faiblesse
des défenses qui étaient opposées aux as-
saillants. Il ne s'explique pas l'échec de
cette opération.
Front asiatique. — Bitlis est très en avant
de la ligne probable de résistance turque,
qui passe par Trébizonde, Erzendjan et
Diarbekir, sur des positions favorables à
la défense et d'accès commode. La ville n'a
donc dû être défendue que par une arrière-
garde, et les Russes y auront capturé sim-
plement quelques traînards. Mais ils ont
traversé maintenant la région la plus dif-
ficile, et leur marche deviendra plus aisée
et rapide. Il est peu probable que leurs pro-
grès puissent influencer la situation en
Mésopotamie. Leur aile gauche est menacée
de flanc par les Turcs, et il leur faudrait,
même sans combats, plusieurs mois pour
arriver devant Kut-el-Amara. Ils ont ren-
forcé considérablement leur armée d'Asie
Mineure ; peut-être est-ce pour cela qu'ils ne
font pas d'offensive sur le front européen,
dans le but de soulager les Français. En
Asie Mineure, on est en droit d'espérer que
les Turcs ont pris les mesures nécessaires
pour les arrêter. — Berl. Ztg. am Mittag,
L .3.
MUNITIONS, MATERIEL
Russie. - Le professeur Sirinof demande
que l'on disqualifie les firmes qui n'ont pas
exécuté consciencieusement les commandes
d'armes et de munitions qu'elles avaient ac-
ceptées. — Bulletin du comité central mi-
litaire industriel, 7/20.2.
Allemagne. — Un marchand sicilien, re-
venant du Venezuela, rapporte que bien
avant la guerre les Allemands avaient im-
porté, soi-disant pour leurs pharmacies, de
grandes quantités de graines d'une plante
vénézuélienne appelée sabadilla, qui a la
propriété d'irriter les yeux et de rendre la
respiration difficile. C'est cette plante qui
entrerait dans la fabrication des gaz as-
phyxiants et lacrymogènes. — Svenska
Dagbladet, 29.2.
LEGISLATION, ORGANISATION
Suède. — En attendant les explications
plus précises du gouvernement, le Riksdag
a voté le 1er mars un crédit provisoire de 18
millions de couronnes pour couvrir les dé-
penses exigées par la défense nationale.
Dans la seconde Chambre, M. Lindhagen,
syndicaliste, se prononça pour le refus du
crédit, alléguant que la Suède n'était me-
nacée par personne, qu'il ne convenait pas
de développer davantage le militarisme, et
que la mobilisation suédoise avait pour tout
résultat d'inspirer des craintes ou des es-
pérances injustifiées aux puissances belli-
gérantes. M. Branting intervint pour soute-
nir la propositon de crédits, et M. Lindha-
gen n'eut pour lui que 8 voix. — Rappelons
que le roi avait proposé un crédit provi-
soire de 25 millions de couronnes et que ce
crédit avait été réduit à 18 millions par la
commission du budget. - Journaux suédois
du 2 mars.
RECRUTEMENT - EFFECTIFS
France. — Dans un « leader », le Poli-
tiken (dan.), 1.3, se livre à une évaluation
des forces françaises actuellement disponi-
bles. Pour le calcul des pertes, il se fonde
sur les chiffres indiqués à la Chambre des
Communes par le socialiste Snowden d'a-
près un délégué français à la conférence de
Bristol (800,000 morts, 1,400,000 blessés,
300,000 prisonniers). Il conclut que le géné-
ral Joffre dispose encore de 3 millions
d'hommes, auxquels il faut ajouter 1 mil-
lion d'Anglais. Ce chiffre est en tous cas
très suffisant pour la défensive. — Les mê-
mes évaluations, chiffre pour chiffre, pres-
que mot pour mot, reparaissent dans le
Svenska Dagbladet, 2.3.
Angleterre. — M. Balfour fait savoir que
la marine accepte toujours des recrues. Tout
homme appelé dans un des « groupes » de
l'armée peut donc s'enrôler de suite dans
la marine, ou se faire rattacher à l'un des
« groupes » de la marine, ce qui lui permet-
trait de retarder sa convocation de quelques
mois. - Times, 10.3.
Armée serbe. — L'armée serbe concen-
trée à Corfou comprendrait seulement de
l'infanterie. La cavalerie, l'artillerie, le train
auraient été réorganisés à Valona, où il
y aurait 36,000 chevaux et 16,000 bœufs
qu'on se préparerait à transporter de Va-
lona à Salonique, directement. — Hestia,
13/26.2.
Allemagne. — D'après les messages re-
çus en Hongrie avant le 1er mars, les Alle-
mands auraient engagé devant Verdun, sur
un front d'attaque de 35 kilomètres, plus
de 250,000 hommes, sans compter 50,000
hommes laissés en réserve. Dans la pre-
mière phase de la bataille, ils auraient eu
plus de 20,000 hommes tués et 50,000 bles-
sés — (Corr. à Budapest.) Morning Post,
lU.o.
INTERNES ET PRISONNIERS
Angleterre. — Le Foreign Office réfute
une série d'accusations portées par le son
versement allemand au sujet des mauvais
traitements infligés en Angleterre à vingts
# f (E-M.-A.,5eBau)
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
N° 11
Paris, le 12 mars 1916.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Etrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
OPERATIONS
Balkans. — Il appartient à l'Angleterre
et à l'Italie d'envoyer des contingents en
Macédoine, où l'on peut porter aux Austro-
Allemands un coup sérieux, en les coupant
•d'i la Bulgarie et de la Turquie. La Rouma-
nie serait entraînée dans la lutte. L'Orient
csj le côté faible du bloc ennemi. Une of-
fensive dans les Balkans sera moins coû-
teuse que partout ailleurs. — Il Popolo d'I-
lalia, 8.3.
— Essad-pacha reviendra, dans une quin-
zaine, en Albanie ; il prendra le comman-
dement des troupes albanaises concentrées
à Valona. — ldea Nazionale, 9.3.
Front asiatique. — Quand les Russes at-
teindront Alexandrette, des troupes britan-
niques débarqueront en Syrie, sous la pro-
tection des escadres alliées. — Daily Ex-
press, 10.3.
CRITIQUE DES OPERATIONS
Front occidental. — Même en prévoyant
lo pire, même si les lignes françaises étaient
repoussées en deçà de Verdun (ce qui ne
pourrait arriver sans grandes dépenses des
Allemands en hommes et en matériel), le
moment de prendre, à notre tour, l'offen-
sive dans des conditions favorables ne tar-
derait pas à se présenter. Il faut espérer
que les commandements alliés sauront sai-
sir' le moment où l'épuisement arrêtera la
poussée allemande, qu'ils perfectionnent
leur préparation et recherchent les moyens
de frapper enfin l'ennemi avec toutes nos
forces unies et avec la résolution de vain-
cre. — Times, 10.3.
- La presse allemande du 7.3 observe
un silence presque complet au sujet des
opérations de Verdun. On n'y relève pas
un seul télégramme des correspondants de
guerre auprès du G. Q. G. allemand. Par
contre, les journaux insistent sur l'impres-
sion produite en France et à l'étranger par
attaque allemande. D'après la Kölnische
gltUg, 7.3, les milieux politiques à Paris
cnt de plus en plus troublés, bien que la
1 esse officieuse prêche le calme et dissi-
npnt la vérité. Les vrais patriotes s'en pren-
nent au Parlement et au régime républi-
m'n; gouvernement s'impatiente et fer-
me la bouche à ceux qui les gênent. C'est
ainsi que Clemenceau voit son journal sup-
primé Pour 8 jours parce qu'il a critiqué la
fran s e Verdun. Mais le gouvernement
français ne pourra pas pratiquer longtemps
'e"tt"e Politique de muselière; il devra ou bien
lesquelles 9 mesures plus sévères — mais
gauche et à 1-;- ou bien céder aux partis de
igouche et à l'opinion.
Dard~~ - Le dragage des mines des
d'assurer le par les Turcs aurait pour objet
e passage des deux dreadnoughts
construits pour la Turquie par l'Autriche.
Ces navires sont destinés à rétablir la situa
tion dans la Mer Noire en faveur des
Turcs. — (Beaumont.) Daily Telegraph,
10.3.
— M. Enrique Dominguez Rodiño, corres-
respondant de guerre de La Vanguardia, 5.3,
a visité les tranchées anglaises et françai-
ses de Gallipoli après leur évacuation. Il
affirme que les officiers-turcs et allemands
croyaient peu de temps après le débarque-
ment des Alliés l'occupation de Constan-
tinople inévitable, étant donnée la faiblesse
des défenses qui étaient opposées aux as-
saillants. Il ne s'explique pas l'échec de
cette opération.
Front asiatique. — Bitlis est très en avant
de la ligne probable de résistance turque,
qui passe par Trébizonde, Erzendjan et
Diarbekir, sur des positions favorables à
la défense et d'accès commode. La ville n'a
donc dû être défendue que par une arrière-
garde, et les Russes y auront capturé sim-
plement quelques traînards. Mais ils ont
traversé maintenant la région la plus dif-
ficile, et leur marche deviendra plus aisée
et rapide. Il est peu probable que leurs pro-
grès puissent influencer la situation en
Mésopotamie. Leur aile gauche est menacée
de flanc par les Turcs, et il leur faudrait,
même sans combats, plusieurs mois pour
arriver devant Kut-el-Amara. Ils ont ren-
forcé considérablement leur armée d'Asie
Mineure ; peut-être est-ce pour cela qu'ils ne
font pas d'offensive sur le front européen,
dans le but de soulager les Français. En
Asie Mineure, on est en droit d'espérer que
les Turcs ont pris les mesures nécessaires
pour les arrêter. — Berl. Ztg. am Mittag,
L .3.
MUNITIONS, MATERIEL
Russie. - Le professeur Sirinof demande
que l'on disqualifie les firmes qui n'ont pas
exécuté consciencieusement les commandes
d'armes et de munitions qu'elles avaient ac-
ceptées. — Bulletin du comité central mi-
litaire industriel, 7/20.2.
Allemagne. — Un marchand sicilien, re-
venant du Venezuela, rapporte que bien
avant la guerre les Allemands avaient im-
porté, soi-disant pour leurs pharmacies, de
grandes quantités de graines d'une plante
vénézuélienne appelée sabadilla, qui a la
propriété d'irriter les yeux et de rendre la
respiration difficile. C'est cette plante qui
entrerait dans la fabrication des gaz as-
phyxiants et lacrymogènes. — Svenska
Dagbladet, 29.2.
LEGISLATION, ORGANISATION
Suède. — En attendant les explications
plus précises du gouvernement, le Riksdag
a voté le 1er mars un crédit provisoire de 18
millions de couronnes pour couvrir les dé-
penses exigées par la défense nationale.
Dans la seconde Chambre, M. Lindhagen,
syndicaliste, se prononça pour le refus du
crédit, alléguant que la Suède n'était me-
nacée par personne, qu'il ne convenait pas
de développer davantage le militarisme, et
que la mobilisation suédoise avait pour tout
résultat d'inspirer des craintes ou des es-
pérances injustifiées aux puissances belli-
gérantes. M. Branting intervint pour soute-
nir la propositon de crédits, et M. Lindha-
gen n'eut pour lui que 8 voix. — Rappelons
que le roi avait proposé un crédit provi-
soire de 25 millions de couronnes et que ce
crédit avait été réduit à 18 millions par la
commission du budget. - Journaux suédois
du 2 mars.
RECRUTEMENT - EFFECTIFS
France. — Dans un « leader », le Poli-
tiken (dan.), 1.3, se livre à une évaluation
des forces françaises actuellement disponi-
bles. Pour le calcul des pertes, il se fonde
sur les chiffres indiqués à la Chambre des
Communes par le socialiste Snowden d'a-
près un délégué français à la conférence de
Bristol (800,000 morts, 1,400,000 blessés,
300,000 prisonniers). Il conclut que le géné-
ral Joffre dispose encore de 3 millions
d'hommes, auxquels il faut ajouter 1 mil-
lion d'Anglais. Ce chiffre est en tous cas
très suffisant pour la défensive. — Les mê-
mes évaluations, chiffre pour chiffre, pres-
que mot pour mot, reparaissent dans le
Svenska Dagbladet, 2.3.
Angleterre. — M. Balfour fait savoir que
la marine accepte toujours des recrues. Tout
homme appelé dans un des « groupes » de
l'armée peut donc s'enrôler de suite dans
la marine, ou se faire rattacher à l'un des
« groupes » de la marine, ce qui lui permet-
trait de retarder sa convocation de quelques
mois. - Times, 10.3.
Armée serbe. — L'armée serbe concen-
trée à Corfou comprendrait seulement de
l'infanterie. La cavalerie, l'artillerie, le train
auraient été réorganisés à Valona, où il
y aurait 36,000 chevaux et 16,000 bœufs
qu'on se préparerait à transporter de Va-
lona à Salonique, directement. — Hestia,
13/26.2.
Allemagne. — D'après les messages re-
çus en Hongrie avant le 1er mars, les Alle-
mands auraient engagé devant Verdun, sur
un front d'attaque de 35 kilomètres, plus
de 250,000 hommes, sans compter 50,000
hommes laissés en réserve. Dans la pre-
mière phase de la bataille, ils auraient eu
plus de 20,000 hommes tués et 50,000 bles-
sés — (Corr. à Budapest.) Morning Post,
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