CAMBKRT CAMDIM
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en 16». Il donna a sa pires le litre île tu Pas-
torale première comïdie française en musi-
que. Cambert fut chargé d'en composer la ma-
tique, et elle fut représentée au ehatt-au d'issy,
au mois d'avril de la même année. L'ouvrage eut
un succès si décidé, que Louis XIV voulut l'en-
lendieel le fit représenter à Vinccnncs. Mazarin,
qui aimait ce genre de spectacle et qui s'y con-
naissait, «n«agea le» auteur a composer d'autre*
pièces du même Retire; ils écrivirent l'opéra
d'Ariane, ou le Mariage de Jlacchus, qui fut
répété à Issy en icci, mais dont la mort do
Mazarin empedui la représentation. Quelques
auteur» ont dit que cet ouvrage fut représenté
plu» tard ii Londres; mais un n'en trouve aucune
trace dans les mémoires sur rétablissement
de l'Opéra en Angleterre. Il parait qu'au com-
mencement de l'antMta Jfi6î, Cainbcrt écrivit
un autre opéra intitulé Adonis; mai» il ne fut
point joué, et depuis lors il s'est perdu. L'i.
dée de Perrin, ajournée |>ar divers événe-
ments, ne reçut son exécution qu'en 1009. Le
as juin de cette année, l'Académie royalo de
musique fut créée par lettres patentes le privi-
lége en fut accordé à celui flui en avait conçu le
pian relui-ci s'associa Cambert, et de leur union
réstilta le premier opéra français régulier, Intitulé
Pomme, qui fut représenté a Paris, en 1C71, et
obtint beaucoup do succès. L'année suivante
Cambert composa la musique d'une pièce inti-
tulée les Peines et les Plaisirs de l'amour,
pastorale en cinq actes, dont les paroles étaient
de Gilbert mais, cette même anrée, te privilège
fut ôté Ii Perrin et à Cambert pour Mre donné à
Lulli, qui jouissait de la plus grande faveur au-
près de Louis XIV", et qui en abusait à son profit
et au préjudice de ses rivaux. Irrité de l'injustice
qui lui était faite, Cambert quitta la France,
passa en Angleterre en IC73, et devint maure
de la deuxième compagnie des 'musiciens de
Charles II. Il ne jouit pas longtemps de sa
nouvelle position, car le chagrin le conduisit au
tombeau, en 1077. Ch. Ballard a publié en par-
lllion in-folio des fragments de l'opéra de Cam-
bert intitulé Pomone. On trouve en manuscrit à
la Bibliothèque impériale de Paris la partition de
celui qui a pour litre les PeMes et tes Plaisirs
de l'amour.
CAMBINI (Jean-Joseph), né a Livourne (t),
le 13 février 1748, s'est livré dans son enfance
à l'étude do violon, sous la direction d'un maître
obscur nommé Polll. Les occasions fréquentes
qu'il eut ensuite d'entendre et même d'accom.
p1 C'est t tort qu'It at dit danx le 11011' l.-quo
uiMtfUl dt mutqtu, vMU par M. Schilling que tom-
bai était té & Lacunes.
patiner Manfrcdi et X.irdmi, nerfcrUonnferrat
son talent sur cet instrument. Ilien qu'il ne suit
jan»M parvenu h se fahe lin nom célèbre commis
Violoniste, il posséda dans sa jeunesse l'artenter *m quatuors et toute «a musique du
chambre avec pureté, goût et élégance. A IV
de dix-sept ans, il sa rendit à Bologne, air il
eut l'avantage d'être admis au nombre de* élèves
du P. Marital et de recevoir de lui des leçons de
contrejioint. Après avoir passé trois années pris
de ce maître, 11 partit pour Naptes, Il y devint
amoureux d'une jeune fille née comme lui à I.i-
vourne, et s'embarqua avec elle poar retourner
dans cette ville, oh i) devait l'épouser. Griintn
rapporte en cm termes (Correspondance lit.
téraire, amu 1770) l'événement qui survint
après le départ (les amants « Ce pauvre M. Cmn-
« bin) n'est pas né sous une étoile heureuse. Il
« a éprouvé, avant d'arriver dans ce pays-ci,
« des infortunes plus fâcheuses qu'une chute à
« l'Opéra. S'étant embarqué à ttiplcs avec une
« jeune personne dont il était épcrdiimcnl amou.
<• reux et qu'il allait épouser, il fut girls par d«-s
« corsaires et mené captif en Barbarie. Ce n'est
« pas encore le plus cruel do ses mallieurs. Al-
« taché au mAt du vaisseau il vit cette mal-
« tresse, qu'il avait respectée jusqu'alors avec
« une timidité digne de l'amant de Sophronie, il
« la vit violer en sa présence par ce* brigands,
« et fut le triste témoin, etc. » Heureusement tut
riche négociant vénitien, nommé M. Zamboni,
eut pili<> de Cambini il le racheta d'un renégat
espagnol et lui rendit la liberté. Arrivé à Paris
en 1770, l'artNe obtint la protection lie l'nmban-
radeur de Naples, qui te recommanda au primas
de Conti, et le prince dit deux mots en sa fa-
veur à f.osscc. Celui-ci dirigeait alors le concert
des amateurs; il prornra a Cambini l'occasion
de se faire connattre en faisant exécuter des syrn •
phonies de sa composition (»). Elles obtinrent
du succès, bien que la conception en fut assex
ralblo, parce qu'elles étaient écrites avec cette
facilité qui est le caractère distinctif de la mu-
sique Italienne. Cambini abusa de cette facilité
d'écrire, à tel point qu'il produisit plus de soixante
sympuonics en un petit nombre d'années ce qui
ne l'empêcha pas do publier une Immense quan-
tité d'antres ouvrages do musique Instrumentale,
ni de faire exécuter au concert spirituel des mo-
tets et des oratorios. Il y avait dans tout cela
des idées assez jolies et lu facture en était assez
pure; mais l'empreinte du génie y manquait. De
toutes les compositions de Cambini, celles qui
(l) Cet remcljrnenentt sont Urti «Tua atmin manu-
ent et autographe de Gobcc.
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en 16». Il donna a sa pires le litre île tu Pas-
torale première comïdie française en musi-
que. Cambert fut chargé d'en composer la ma-
tique, et elle fut représentée au ehatt-au d'issy,
au mois d'avril de la même année. L'ouvrage eut
un succès si décidé, que Louis XIV voulut l'en-
lendieel le fit représenter à Vinccnncs. Mazarin,
qui aimait ce genre de spectacle et qui s'y con-
naissait, «n«agea le» auteur a composer d'autre*
pièces du même Retire; ils écrivirent l'opéra
d'Ariane, ou le Mariage de Jlacchus, qui fut
répété à Issy en icci, mais dont la mort do
Mazarin empedui la représentation. Quelques
auteur» ont dit que cet ouvrage fut représenté
plu» tard ii Londres; mais un n'en trouve aucune
trace dans les mémoires sur rétablissement
de l'Opéra en Angleterre. Il parait qu'au com-
mencement de l'antMta Jfi6î, Cainbcrt écrivit
un autre opéra intitulé Adonis; mai» il ne fut
point joué, et depuis lors il s'est perdu. L'i.
dée de Perrin, ajournée |>ar divers événe-
ments, ne reçut son exécution qu'en 1009. Le
as juin de cette année, l'Académie royalo de
musique fut créée par lettres patentes le privi-
lége en fut accordé à celui flui en avait conçu le
pian relui-ci s'associa Cambert, et de leur union
réstilta le premier opéra français régulier, Intitulé
Pomme, qui fut représenté a Paris, en 1C71, et
obtint beaucoup do succès. L'année suivante
Cambert composa la musique d'une pièce inti-
tulée les Peines et les Plaisirs de l'amour,
pastorale en cinq actes, dont les paroles étaient
de Gilbert mais, cette même anrée, te privilège
fut ôté Ii Perrin et à Cambert pour Mre donné à
Lulli, qui jouissait de la plus grande faveur au-
près de Louis XIV", et qui en abusait à son profit
et au préjudice de ses rivaux. Irrité de l'injustice
qui lui était faite, Cambert quitta la France,
passa en Angleterre en IC73, et devint maure
de la deuxième compagnie des 'musiciens de
Charles II. Il ne jouit pas longtemps de sa
nouvelle position, car le chagrin le conduisit au
tombeau, en 1077. Ch. Ballard a publié en par-
lllion in-folio des fragments de l'opéra de Cam-
bert intitulé Pomone. On trouve en manuscrit à
la Bibliothèque impériale de Paris la partition de
celui qui a pour litre les PeMes et tes Plaisirs
de l'amour.
CAMBINI (Jean-Joseph), né a Livourne (t),
le 13 février 1748, s'est livré dans son enfance
à l'étude do violon, sous la direction d'un maître
obscur nommé Polll. Les occasions fréquentes
qu'il eut ensuite d'entendre et même d'accom.
p1 C'est t tort qu'It at dit danx le 11011' l.-quo
uiMtfUl dt mutqtu, vMU par M. Schilling que tom-
bai était té & Lacunes.
patiner Manfrcdi et X.irdmi, nerfcrUonnferrat
son talent sur cet instrument. Ilien qu'il ne suit
jan»M parvenu h se fahe lin nom célèbre commis
Violoniste, il posséda dans sa jeunesse l'art
chambre avec pureté, goût et élégance. A IV
de dix-sept ans, il sa rendit à Bologne, air il
eut l'avantage d'être admis au nombre de* élèves
du P. Marital et de recevoir de lui des leçons de
contrejioint. Après avoir passé trois années pris
de ce maître, 11 partit pour Naptes, Il y devint
amoureux d'une jeune fille née comme lui à I.i-
vourne, et s'embarqua avec elle poar retourner
dans cette ville, oh i) devait l'épouser. Griintn
rapporte en cm termes (Correspondance lit.
téraire, amu 1770) l'événement qui survint
après le départ (les amants « Ce pauvre M. Cmn-
« bin) n'est pas né sous une étoile heureuse. Il
« a éprouvé, avant d'arriver dans ce pays-ci,
« des infortunes plus fâcheuses qu'une chute à
« l'Opéra. S'étant embarqué à ttiplcs avec une
« jeune personne dont il était épcrdiimcnl amou.
<• reux et qu'il allait épouser, il fut girls par d«-s
« corsaires et mené captif en Barbarie. Ce n'est
« pas encore le plus cruel do ses mallieurs. Al-
« taché au mAt du vaisseau il vit cette mal-
« tresse, qu'il avait respectée jusqu'alors avec
« une timidité digne de l'amant de Sophronie, il
« la vit violer en sa présence par ce* brigands,
« et fut le triste témoin, etc. » Heureusement tut
riche négociant vénitien, nommé M. Zamboni,
eut pili<> de Cambini il le racheta d'un renégat
espagnol et lui rendit la liberté. Arrivé à Paris
en 1770, l'artNe obtint la protection lie l'nmban-
radeur de Naples, qui te recommanda au primas
de Conti, et le prince dit deux mots en sa fa-
veur à f.osscc. Celui-ci dirigeait alors le concert
des amateurs; il prornra a Cambini l'occasion
de se faire connattre en faisant exécuter des syrn •
phonies de sa composition (»). Elles obtinrent
du succès, bien que la conception en fut assex
ralblo, parce qu'elles étaient écrites avec cette
facilité qui est le caractère distinctif de la mu-
sique Italienne. Cambini abusa de cette facilité
d'écrire, à tel point qu'il produisit plus de soixante
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ne l'empêcha pas do publier une Immense quan-
tité d'antres ouvrages do musique Instrumentale,
ni de faire exécuter au concert spirituel des mo-
tets et des oratorios. Il y avait dans tout cela
des idées assez jolies et lu facture en était assez
pure; mais l'empreinte du génie y manquait. De
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