Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1935-01-29
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 janvier 1935 29 janvier 1935
Description : 1935/01/29 (Numéro 21154). 1935/01/29 (Numéro 21154).
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
2
LE PETIT PARISIEN
3». 1-35
temps où j'enquêtais sur la boxe.
Mais là, en cinq minutes. nous som-
mes copain?. Je le lance sur ses dé-
buts
Mes débuts ? Absolument Inat-
tendus un hasard. J+assistal3 à une
séance de boxe à Bordeaux. Il man-
quait un partenaire à un combattant.
lA speaker fait une annonce < A qui
le caleçon ? J'é t a s charogttard
alors. Chiche que tu n'y vas pas
me dit un camarade d'atelier. Chf-
che Je monta sur le ring et nclw
mon bonhomme knoelc-out.^ Il S'agia-
asit d'un nommé Blanchard. Je n'avala
jan3^i3 encore pris Jea gants,
"Vfcus étiûi ciiArogoanl ?
Oui, isi début, J'allais à la boxe
je vois une dispute dans la rue, je
passe sur l'autre trottoir. Vous vous
rendez compte ?.
Je me rends si bien compte que lu
propos de Routia ne sauraient m'éton- jj-
ner. Plua un pugiliste a fait ses preu-
ves, plus il montre dans la vie de
sagesse et de sang-froid. Or Routis a
fait ses preuves en Amérique, OÙ il
faut des nerfs éprouvés et de la suite
dans les idées. C'est contre Tant Can-
zonert qu'il conquit en 192S son titre
de champion du monde, à Chicago. Et
la boxe, au temps du moins où il S'exer-
çait, n'était pas de l'autre côté de
l'Océan sans rapports souvent étroits
avec les gangsters. Routis vit ces
messieurs d'un peu trop près à son
gré. Certains épisodes qu'il me raconte
aujourd'hui auraient leur plgca au
cinéma. Vous n'avez sana doute j
jamais éprouvé, alors que voua prenez
votre bain, l'ennui de vous trouver sou-
dain entouré de cinq ou six gaillard*,
le browning à la main. Routis a connu
ce genre de Routis est
philosophe
Rançon du succès! me dit-H slm-
plement«
L'amusant est que Roulis. devenu
blgtrot près du Véï d'hiv', ayant appris
que quelques-uns de ces gaillards se
trouvaient en voyage à Paris, leur fit
adroitement savoir qu'il ne leur en vou-
lait plus. Et les autres, s'étant empres-
sés de venir, payèrent leur picon.
citron avec un billet de 1.000 franco
dont Us ne voulurent pas recevoir la
monnaie Ça leur faisait plaisir de üie
revoir leur victime prospère Où le
coeur va-t-ll se nicher ? ?.»
j enenaine
C'est notre accident aux yeux qui
roua obligé à prendre votre retraite?
Routis a souffert d'un décollement de
la rétine et a failli devenir aveugle.
̃– Oui, en partie, mais aussi mon
désir de. laisser ça » quang Jo me
serais fait mon petit pécule. Voyez-
vous, ce qui perd les boxeurs, c'est
qu'ils na savent pas s'arrêter au qu'ils
ne le peuvent pu. Alors, gare
Gare à quoi ?
Aux conséquences. Je pourrai*
vous en citer des camarades qui res-
tent définitivement sonnés Et ceux
qui, sans inârmités précises, demeurent
sans jugeote, sans esprit d'entreprise.
diminués, Incapables de se conduire
dans la vie Tenez!
Routla appuie son éloquence de petits
coups de paume sur la table.
h Tenez î Savea-vous la proportion
de boxeurs intacts après dix ou douze
années de combat ? Dix pour cent au
maximum. Vous pensez al je tenais à
être parmi ceux-là.
Bref vous avez connu beaucoup
de piqués.
Si j'en al connu Un des plus
beau» fut peut-être Kamp Kammoad.
Kftmp Kammonà", fils de famille richis-
aime, boxait pour son plaisir. Une de
aes spécialités était de perdre ses dents
pendant le. combats, ce qu'il faisait
gang cesser d'avoir le sourire Je voua
livre en passant ce cas de psyeno-
pfcysiolog^e,
Routis, d'un geste large, me montre
son café tapissé et peuplé de cham-
pions, car il y a bien autant d'athlètea
autour des tables que l'on en volt en
effigie sur lea murs.
Routia, intelligent et malin, s. su
choisir te bon endroit. Le Vél' d'H!v'
lui fournit une clientèle assidue de
cyclistes aux heures d'entraînement, de
spectateurs les soirs de représentation-
J'ai de tous les mondes. C'est
tràs rfgolo, Je suis aussi bien envahi
par les or populaires que par les
Sens du monde. Les soirs de boxe, ce
sont les artistes qui dominent. lia veu-
lent tous bouffer ici. Vous comprenez
ils sont encore dans l'atmosphère.
Je comprends. Je comprenda que
Kouti3 est bien le commerçant que je
soupçonnais. Je comprends qu'il est
satisfait et que la vie lui a souri. Je
comprends aussi qu'il ne doit pas être
en peine de raconter des histoires à
ses clients, car il en a un eac inépui-
sable, tellement inépuisable même que
soudain, derrière le comptoir, une voix
de femme retentit
Alors, patron Allez-vous «nacra
longtemps me laisser en carafe avec
les clients ?
ïtoutia ne s'étonne pas
C>at la petite qui rouspéte. Elle
est bien courageuse.
Il ne lève et me quitte. Routls te cros-
taud, Routis le patron, obéit Comme
un caniche à la petite >, haute
comme trois pommes, et qui 16 rap-
pelle aux nécessites de son bistrot.,
Routia m'avait dit
Y a pas plus doux que moi.
Louis LÉON-MARTIN.
LA VÎE DE CAFE
par Pierre BAT MILLE
C'est comme monsieur 2e professeur
voudra grogna la gouvernante d'Arthur
Dumas-Desiîguu. Mais, à l'age de mon.
sieur le professeur, il est Imprudent de
sortir tous les soirs, surtout par ces temps
d'hiver
Pour toute réponse. le professeur noua
un foulard autour de son cou, boutonna
méthodiquement son pardessus, dont il
releva le col et se mit en devoir de des-
cendre les escaliers, poursuivi par la voix
grondeuse de sa gouvernante qui, penclrfç
sur la rampe, Jui criait
Pour Sur que s'il fait aussi mauvais
temps demain, Je vous obligerai Il rester
au coin de votre £eu
Une fois dehors, le professeur assure
d'une- main ferme son parapluie contre
les bourrasques de neige et sourit dans
sa. barbe, qu'il portait lustrée et fournie:
d'années et qui consistait à faire sa
partie a tous les Soirs au café Minet.
en sirotant un caft-creme. Au reste. il
était déjà en retard et il voyait déjà les
mines Inquiètes s'effarer:
Neuf heures et demie Que fait
donc Duaias-Desfigiies ?
Alors, il pressa le pas. courbant son
corps maigre et frémissant d'aise
l'idée de retrouver sa. place entre son
collègue M*rceJ3et et le luge Taffonnet
Avec les antiquités cambodgiennes, le jeu
de bridge était, en effet la grande pas-
sion du savant professeur. Or il ne jouait
bien au bridge que dans ce café Mlnet,
qui, avec ses vieux habitués, ses tables
de marbre, ses décorations style 1900 et
sa collection de la Revue des Deux..
Mondes, se dressait sur la rive gauche,
envahie par les bars à la mode améri-
calné, comme le deraitr baatioa de tradi-
flous
Tout monde est là L. constata
lui coup d'ceil sur la Avltre du café,
Il franchit posément la porta «Ion son
habitude, répondit avec cordialité au gar-
Con qui le débarrassait de son pardessiui
en lui donnant du r monsieur le profea-
seur puis Il aura les mains il la ronde
et ¡.encastra & sa place habituelle. Mai*
cbmme il faisait mine de taper dans Mi
mains pour réclamer un feu dt cartes, son
ami le Juge loi murmura d'une voix
«tinte
Il s'agit bien de bridge aujonr-
d'hui 1 Voua tL« tovtt donc pas la nau-
velk Demandes à ce* messieurs
D9 visages consternés se tendirent vtri
M. Dumas-Desfîgues et l'informèrtu* de
ïa catastrophe le café Minet était vendu
tt resterait fermé pendant ua mois pour
apporter dts transformations
Le professeur Duma&*Desfigijej bondit
Mais c'est une Infamie L. Nous
Alon, chacun déplora de vivre dans
1 une époque en proie aux bouleversements
les plus tragiques, et, cnmme dans une
veillée funèbre, on H mit 4 parler triste-
derafère soirée du café Minet ae traînait*
de prendre une décision. Il s'ensuivit alors
une discuMion confuse, Il l'issue de
laqroiïe il fut décidé qUe l'on se met-
trait en quête d'un nouvel établissement
dea le lendemain.
Pendant la semaine qui suivit, la bande
dea bridgeurs explora avec soia tous les
cafés du quartier, depuis Jes humbles
m as troquets jusqu'aux grandes brasseries,
où une armée de garçons évoluait comme
un régiment sur le terrain de manœu-
vres. Mais, dans l'un, la bière manquait
de pression, on ne trouvait Jamais de
ptaces libres dans un autre, it y avait
des courants d'air dans un tralsfcm*. La
bande entait commt un navire désemparé
à la recherche d'un havre, et finissait, en
désespoir de cause. par stationner longue-
ment devant la façade doae du café
Minet. afin ci. rendre compte de la
marche des travaux.
Ecrin, au bout d'un mois, les pdissades
furent enlevées, laissant Apparaître une
devanture de bras«rie flambant neuf de
Uvunas-Desflgues et jes amia entrèrent a
la file, en jouant des coudes, parmi les
Consommateurs qui assiégeaient le comp-
toir placé près de l'entrée. et se casèrent
péniblement en mettant bout à bout deux
minuscules guéridons qui remplaçaient les
aneiennea tables de marbre. Ils coinmefl"
cèrent une partie de cartes, troublée
tout moment par ks hurlements d'un haut-
parleur qui débitai indistinctement des
airs à la mode et le cours des Valeurs.
laç salle, énonçaient les commandes d'une
voix de tempête, déranges par les allées
et venues des client» qui vidaient leur
verre et partaient en coup de vent, ils
s'incrusiaïent néanmoins à leur table. stU'
tant dans leur dos les Insolente regards
matcur* accaparer des tables toute la
soirée, privant ainsi Je personnel de nou-
L'orage édata un soir où le garçon
qui servait les Joueurs prétendit leur
retirer une tabîe pour la donner à une
famille à la recherche d'une place. Du
coup, le professeur Dumas-Desfigues
éclata
Brimer de la sorte les plus vleui
clients de l' établissement
Il manda le gérant, qui fit comprendre
poliment à ces que la maison
n'était pas un salon où l'on pouvait
passer toute soirée i causer ou à
jouer, ajoutant que d'autres clients vou-
laient s'asseoir. Si encore ces messieurs
renouvelai en t leurs consommations au
lieu de faire durer un café-crème plu-
sieurs heures L. Indigné, le professeur
se leva, suivi de ses
amis, et flt une sortie théâtrale sous les
regards narquois des garçons mali.
dehors, chacun sentit le découragement
le gagner. A quoi bon s'entêter à ressus-
citer un passé défunt on se sèpara tris-
tement sans prendre rendez-vous.
L'existence parut dès lors insipide au
professeur Dumas-Ûe&figues, qui tenta
vainement de suppléer à la vie de
café en jouant le soir aux dominos avec
sa gouvernante. Privé de son plus cher
plaisir, Il devint mélancolique et bougon,
et ne décaléra plus contre un siècle des-
tructeur des traditions les plus respeo
tabfes.
un four où il passait devant le non.
ceau café Minet en lançant un regard
dédalanetut sur la cohue anonyme qui
remplissait. Il se trouva ne? & nez avec
Mariette, l'ancienne serveuse de l'établis-
sement. Le professeur s'approcha d'elle et,
sans qu'il fût besoin de s'expliquer davan-
tage, soupira:
VoUa ce qu'ils en ont fait. Mariette
Je parle qu'ils vous out chassée, vous
aussi ?
Les yeux de la serveuse se mouillèrent
Ah monsieur le professeur, J'ai pré-
£été quitter le métier plutôt que de Verser
le café dans ces ba» o# l'on ne s'en-
tend plus, où personne ne ae connait,
Ce n'est plus du travail Quand le pense
à tous ces messieurs ai convenables, si
poils. J'ai comme le mal du paya
Alors, un grand tapodr lHuinlria M. Du-
mas-Desflgues, Il murmura
Si vous le voultes, Mariette. nous
pourrions nous revoir, bavarder ensem-
ble, causer de notre café cela mé don-
nerait et vous auMl flmpresslori
d'y être revenu.
Et le professeur Dumaa-Desflgues, lau-
réat dt ] 'Institut et membre de plusieurs
sociétés savantes, offrant galamment le
bras à la serveuse {tout ce qui lui restait
des beaux soir» envolés] héla un taxi.
A la commission Staviski
La commisaion d'enquête sur les
affaires St&viakl tiendra séance ce
matin pour entendre divaN témoins
inspecteur Egrel (de la aûretë natio-
nale), Mo et Mme Dçlaiie, 1e commie-
eaïce divisionnaire Guillaume, l'inspec-
teur KieinHaus (da la police judiciaire}.'
UNE LETTRE A LA COMMISSION
DES AVOCATS DE GAULIER
iST Hommey et VannolS, défenseurs
de l'avocat Çnulier, viennent d'écrire à
la commission d'enquête pour lui de-
de l'affaire de Bruooy et de faire exé-
tre Zwelfel QUI dévoila les agissements
de leur client. lia «'étottbent même que
ca dernier soit en liberté alors queGau-
lïer est en prison.
Péréquation des collèges sénatoriaux
M. Georges Bonnefouï, député de
aujourd'hui sur le bureau de la
Chambre une proposition da ïpl ten-
dant à calculer la représentation aéna-
toriale sur le chiffre de la population
par département, et à assurer la péré-
quation des collèges sénatoriaux.
Dans l'exposé des motifs, M. Bonne-
tous rappelle que la toi du 9 décem-
bre a fixé le nombre des sénateurs
par départements, pour tépartir, entre
chacun d'eux, lus sièges des BoLï&ate-
quinze BÔnatflura Inamovibles suppri-
més par ta revfsfrm de la Conatttution
d'août 1SS4,
grands changements sont intervenus
dans la population des départements,
M. Bonnefons propose d'appllquer,
pour les départementii qui ont un
nombre de sénateur» en excédent sur
celui auquel leur donne droit le chiffre
joué jadis pour ta répartition dea sièges
des BénateurB inamovibles décédéa.
Chaque fols qu'an siège sénatorial
devi«ha"raft vacant par décèa ou démis-
teurs, le sifepe aurait tiré au sort entre
les départements qut n'ont pas leur
compte de «présentants au Sénat.
En ce qui concerne Paris et te dépar-
tement de la Seine, l'auteur de la. pro.
position se prononce pour II création
de deux collège* sénatoriaux, un pour
Paris, un autre pour la Seine.
M. Patmade cfaëi M. Germain-Mirrin
M. Germain -Martin, ministre dee
Flnaacea, a reçu mer matin M. Pal-
made, ancien ministre
LE PROJET ÉLEVANT
LE PLAFOND D'ÉMISSION
DES BONS DU TRÉSOR
Sénat discutera cet après-midi le
elev&at da 10 à 15 milliards le pt&foQd
démissions des bona du Trésor.
miné hier, .sous la présidence de
M. Cailiaux, le projet et l'a approuvé.
Le rapporteur général, M. Abel Car-
jet nappelaït âana sa contexture mime
qu'il ne pouvait en aller de même des
considération a générales dont le gou-
v&raement l'avait aeaorti. Si le rées-
compte éventuel dea bone du Trésor
mesure susceptible de faciliter la gea-
moins de ne pas être utiliséo à des
.fini! de facilité fluancière, par contre, la
politique générale de crédit qu'envisage
le gouvernement à propos da ce projet
ne saurait étire utilemeot appréciée qua
tions concrètes.
M. Germain-Martin, qui a été ensuite
entendu. a indiqué sa. volonté de n'uti-
User qu'avec la, plus granda circons-
pection lée facultés nouvelles d'émis-
sion qui lui eeront données et de ra-
mener, la fin de-1955, le plafond de la
dette flottante à un chiffre inférfeur au
maximum autortsé. II a précisé égatt-
ment les condltlûDs dans lesquelles il
envisage le fonctionnement du réer
compte, qui ne saurait être direct, et
qui doit demeurer limita dans ]e temps.
tique g'êftérale de crédit dont il envi-
aag-e la mise en oeuvre, M. {Germain-
Martin a souligné les améliorations
qu'il sonore à apporter i notre
Enfla, sur une Interveotloa de
JU. CaMlaux, le mialfltre des Finances
a spécifié que le gouvernement enten-
dait persévérer dans la. politique de
restriction des dépenses et de suppres-
sion de tous les abua, qui peut seule
ces publiques, l' indispensable équilibre
du budget, et à laquelle sont eubordon-
aés, dana l'ordre économique, l'abaisse-
ment d*s prix de détail, et leur TBp-
Les cours (ht Havre et de Borne
à la gare Saint-Lazare
vont subir d'importantes modifications
Le conseil municipal a, aur le rapport
de M. Chargea poïntel, adopté un projet
de modification, des coure du Havre tt
de Rome à la gare Saint-Lazare.
La disparition dea grilles actuelles
et leur remplacement par dea vitrints à
usage commercial;
L'élargissement de. ehausséeB aux
abords de la gare, la nouvelle 1tmite dea
coure étant reportée il. J'intérieur du do-
Dùaine du cfeemki de fer;
La. suppression des qrlnoira et
water-ctoseta Installés dana les deux
cours.
n sera établi dans la cour de -Rame
un lavatory souterrain et dana la cour
du Havre un urinoir moderne.
La Ville de Paris retirera de l'exécu-
tion du projet des avantages impor-
tants amélioration dû l'esthétique tt
de la. salubrité des cours du Havre et de
Rome, du fait de la. disparition dee édi-
culea qui les encombrent; facilités don-
dea chaussées et pat lœe répartition
pîua judicieuse des accM; Incorporation
a la voie publique d'une surface de
288 mètres carrés environ faisant partie
stau de l'Etat.
Comment s'qpér«r*
le retrait des pièces de bronze
Le ministère, des Finances commuai*
L'adrninJBtratlon des Finances a fait
connaître récemment que les pièces de
0 fr. 10 et de fr, 05 en bronze et les
pièces de 0 fr. 06 en bronze de nickel
ment retirées de la elrcalatlan.
A partir du v février cea mon-
particuliers et ne seront plus admises
Les personnes qnl détiendront encore,
âpre» le 31 janvier, des pièces dont le
retrait est en cour? pourront les échan-
ger, sans limitation de quantité »en..
dant tout mota de février, à la caisse
des comptables suivant*
A Paris le caissier payeur central
du Trésor public le receveur central
des finances de la Seine et les rece-
Dans les départements les trésoriers
payeurs géneràur, les receveurs de.
nnanûes et les percepteurs.
Aucun délai supplémentaire ae sera
accordé pour le remboursement des
pièces aine! démonétisées.
Le ministre des Finances rapp*î!e,
à l'occasion de ce retrait, que les piè-
les caisses publiques.
LA LUTTE CONTRE LE CHOMAGE
DE LA JEUNESSE
Le chef de casiae-t du président du
Gûo0ëj1 a reçu hier matin une déléga-
tion de la J*UE-esse ouvrière chrétienne
avac laquelle il a'eat entretenu de la
situation de la jeunesse salariée et par-
ticulièrement des problèmes Amlevés
le sort de la jeunesse du paya préoccu-
pait vivement le gouvernement qui con-
tinuera de combattre ëhergiqueînent tes
existence, et l'avenir des jeunes.
A TRAVERS LA VIE
Pour la bonne harmonie
C'EST une nouvelle qui nous arrive
de Londres et sur laquelle on vou-
drait avoir le loisir, Je long loisir. de
rêver autant qu'il convtent, c'esl-à-dire
eans en le prince de Galles apprend à
jouer de la cornemuse.
Elève remarquable du pipe-major
Henry Forsyth, lequel jouit du beau
titre de cornemuîter du roi, l'héritier du
trône britannique est vite devenu usez
habile pour composer une marche dont
son professeur a été ai content qu'il l'a
immédiatement communiquée. par la
voie de l'ordre, au brave Robertson,
cornemuswr-nwjor (j'imagine au moins
un grade au-dessus de celui de pipe-
major) de la garde écossaise.
L'ombre de àir Walter Scott en fré-
mira de joie au paradis des hïgUandcn.
Mau, nous-mêmes, n'avons-nous pas
lieu d'être flattés ?
Remarquez que le Prince Charmant
du Royaume-Uni aurait très bien pu
apprendre à jouer de l'accordéon, l'ins-
trument le plus en faveur dans la bonne
société pour des raisons diverses l'exi-
guïté des appartements modernes obli-
geant le piano à queue de céder au
t piano à bretelles » la fascination du
Mais nous y voilà 1 Le prince de
Galles enflant les joues et celles de sa
cornemuse en même temps, qu'est-ce,
sinon la revanche de la musette sur
l'accordéon ? Pour peu que les modes
vienncnt encore de Londres, l'atmo-
sphère des bals de quartier et les moeurs
en général s'en trouveraient transfos-
mées du tout au tout.
D'autre part, il peut être bon que les
conducteurs de peuples aient de ces
roi David était une harpe. Le prince,
grand lecteur de la Bib!e. s'en est peut-
être inspiré autant que de la tradition
militaire Iocale.
Qu'un semblable exempte soit suivi
et le concert européen dtviendrait la
plus harmonieuae des réalités, Le
Führer, en ses bons jours, ne promet-il
pas de changer son fifre guerrier en un
pipeau idyllique ? Steline n'aura-t-ii
plus que la guimbarde entre les dents ?
Les lunette% solidement posées sur le
nez, pour bien viser les trous du long
pents, l'apôtre hindou Ghandi charme-
rait les adversaires de sa dnctrine. On
et les grandes journée! parlementaires
deviendraient autant de séance» de pu-
suasion par la vertu du son, Qu'en
pense M. Edouard Herriot, qui pour- j
rait adopter, lui aussi. la cornemuse,
puisqu'il possède dès à présent d'incon-
testables droit» au titre de pipe-major ?
Bien entendu, cet trésors symphoni-
qiM» seraient abondamment diffusés et
le monde entier se croirait revenu aux
temps fabuleux d'Orphée.
André SALMON.
Le rapport sur l'Exposition
Ses nouvelle! et délicates fonctions de
président du conseil d'adminlstraflon de la
Transatlantique pas le
gouverneur gtaêral Olivier de poursuivie
à un rythme très régulier la publication
du rapport général sur l'Exposition tala--
niole de 1932. rapport dont Il a assume la
charge. Dans le troisième qui
vient d'être distribué (et qui arrive, d'ail-
leurs. le septième de la série), nous trou-i
vons, entre autres choses, ce renseigne-
ment r c'est le dlmanche 4 octobre qu'on
enregistra le chiffre des entrée* à
l'Exposition; plus de Causes ?
Rentrée des vacance», d'une part, et appro-
che de la clôture. Il faisait, d'ailieur», «
jour-la, un temps radieux.
000
A titra d'exemple
On a signalé tei-m^me que la plus
graade partie de nos communes françaises
n'avaient pas encore d'installations d'eau,
Or des découvertes récentes ont permis
de préciser que, dans la Rome antîquerce
service était parEaltement organise. La
plus ancienne des conduites d'eau datait
de 313 avant J.-C. En l'an 91 de notre
ère, il en existait huit pour assurer les
besoins de la cité, qui s élevaient déjà à
31.900 mètres cubes par heure.
On voit que le bon exemple vient de
loin.
OOÛ
Le dernier adieu
Est-11 dépêche plus dramatique que cette
qui, récemment signalait i'anaoiasant
appel lancé, dans les parages de l'Islande,
par le chalutier anglais Perte ?
« Nom codons, dirait Je S. Q. S. du
bateau en perdition. Il est probable qu'on
Angleterre. »
Imagine-t-on le radto-tétègraphïate du
bord, casque aua oreilles, lançant en
pleine tempête cet ultime message, tdndta
que le navire, de"mdi par les lames, s'en-
fonce peu peu dans l'abîme et que
l'équipage, impuissant et résigné, attend
stoïquement la mort avec, dans les yeux,
1a dernière vlaïon des Êtres chers et du
pays!
Ou vient de retrouver les débrla du
Pcria, Le drame est fini» mais, hélas la
mer n'est pas apaia*
Huirah pour l'Angleterre, qui a de
000
Histoire de brigands,
Il en existe toujours, en Espagne tout
au moias.
C'est ainsi que, ces ]ûurs-çi, dans 3a
Sierra de Camorra. région de Malaga, on
a arrête un célèbre .brigand, Fernande^ dïi
Sozo. surnommé El Almirez qui ter-
vivait au fond d'une caverne: tel le bri-
gand classique sans qu'on ait pu, en
dépit de longues recherches fusqu à pré-
sent, en découvrir l'emplacement. Auwitfit
reperd, un fort détachement de garde
civile fut envoyé à ses trouves. Mais sa
capture ne fut pas une opération aisée et
un Infortuné garde civil y trouva mort.
Quand il sortit de son repaire, -c El
igné d'être célébré par les rtan antiques.
La Kaiser plarit* ne-
Des bruit* ont couru. ces dernters
jours, qu'un attentai aurait été tout récem-
ment commis ou teaté contre l'ex-kaiâer.
dans son château de Doom* Ils ont et*
démentis. Et 3'ancien seigneur de la
guerre a pu célébrer très Joyeusement en
famille, ssnedl dernier, ses soiiante-seise
ana. Il n'accepte jamais, comme cadeaux
dannivenairea, que dea fleurs ou des
plantes vertej. Justement, samedi, U a
à le planter lui-même dans le parc de
Doom.
000
Eclipse.
On vient d'observer, il y 4 quelques
jours, une éclipse de lune. Ça ne s*ra pas
1a seul* de cette année. 1935 sera. en effet,
cent trente ansh on n'aura pas eu k en
enregistrer autant.
La lune ne passera pas moins de cinq
autres fois la lune se trouvera éclipsée
Astronomes et MWolagtiç* ne connar-
tront pas le chômage d'ici la Saint-
Sylvestre.
L'écran au pays des Soviets'
Le cinéma. en Russie, a pris, depuis
quelques un développement extraor-
dinaire et ses progrès marchant a pas
D après une toute récente statistique, en
effet. il existe" actuellement sur tout te ter-
htolre dea Spviets 27.700 salles dfc,cia£ma.
bre de ces salles ne dépassait pas 1,(H5,
on peut mesurer le bond fait en Russie
par le septième &ît
000
Pays de Cocagne
Un voyageur nous raconte que la You- j
goslavie ferait vraiment ]e pays de Coca-
vices de deux domestiques et en roulant
auto, pour S0 francs par jour. Un château
avec garage et dépendances dfverses, parc
et terrasse sur la mer, .se lout 300 francs
par mots. On a un agneau entier pour le
prix de deux côtelettes premières a Paris.
La bonne vie. Et pas chère
Aujourd'hui
V A.O.H.P.. vii«. Et*, Xvi; xvll- nrron-
ConoeU de* à 10 heures, A T'Eîy-
SiumA Sfance a 11 b&ditff
d'émlMloti dea boni du Trésor).
Chambre de, députés Séance li heures
(Interpellation le chômage),
Francoï* de Saies, 8 h 21 rue du Cherche-
Mïdl: 17 h. N.-n.-d&fl-CliAiHpa.
Exposition* Salon des srtletes indflîwn-
dinti, Orand Patata. Sajou do l'aauft-
traita français, faub*urff Saint-Ho-
J.h3. Dùraraès. pavJllnn d* Mjtrsan.
«positions. Salon des méae#ns, 140,
démie â'Mucfttion etntr'JiHH ïOCiftle,
h. 30, 21, rue â'Aasas. L'Union dss
Tkthnse da guerre et A.C.. h. 31.
testament Club du
Cûmïfireiicfi» MUa Vacareeco Ia femme
28 t>isr tuh M. Hulwrt
€ l'Italie comme nous l'aront
rua »h 16 h. 30, 34, quai du Louvro.
yu de La guerre du
Tail Il» puiaganc#i 15 heuraa. Abbt
Calset c Lectures et pipi Ir&t ion des
Uxtea de Pascal 15 b. 21, ru.
a'Asgos. M. KaiMnftacA « La miw en
on n tact du liquide. et du gsx f, h. Air,
l-u»
l'UHmblé« b. », 33. faU-
Coufbi!» h Vïncennts IL 13 h.
Le Président de la République a reçu
hier le le ministre des P. T. T.
M. Cafitillo Najera, ambassadeur du
Mexique à Waahitiffton, ancien ministre
à Parla M René Besnard, sénateur,
ancien ministre le préfet de la Seine-
Inférieure le chef du service de poil.
tique étrangère du Petit Parisien
M. René Simon, &e la Revue des Deux
Mondes le directeur de l'institut Pas-
teur, accompagné du médecin général
Inspecteur- Prieur et du professeur Mar
choux.
OOO
fiurera, le mercredi
d'oeuvre du musée de Grenoble, qui
gara ouvert au public à partir du
31 janvier, tous les jours, sauf le lundi,
de 10 heure. à 17 heures.
Cest la prÊmièr* foEfl qu'un musée
les trésors d'un musée de province.
Le général Glrod, pionnier de l'Avia-
tion, créateur du centra du Baurget,
sura aon monument but notre aéro-
port. Un comité vient de se tonner à
cet effet, dont font partis MM. Albert
Lebrun, président de la République
rtot, mlniatre d'Etat Pemot, roinlâtre
de la Justice William Bertrand, ml-
nistre de la Marine marchande >s
généraux Nollet, grand chaacellar de
la Légion d'honneur Harda et Tu-
aonnels du ffént'r&l Girod.
000
Lee expositions RétiC de la Bretonne
et Carmon telle au mu*ée Cam»val«t
aont prolongées jusqu'au dimanche S f*.
vrier inclus.
D00
M. Pazmatzauglou, mlntitta des Fi-
nances de. Grèce, eat arrivé hier à
Sutxqa. il restera, quelques jours à Paris
avant de gagner Londres
OOO
M. Joseph Ausaelj îjj;Sra©eteur de
v a Her de ïa Légion d'honneur au titre
militaire.
sera
Un funèbre sera
l'égMSù Saîût-Louia des Invalidés la
dimanohe 3 février a. II h. à
Sa mémoire Bernard, iidml*
alEtrateur adjoint des cû3ûtlfti, mort
du récent combat dana le cercle de
nUtkU-Cndab (Somalie francates). Le
cardinaï Verdier,: archevêque de Parts,
donnera a l'absoute.
000
VOUS PHOFJTBRBZ ENCORE
pendant quelque* jour» des avantages
nombreux par la maison de*
lOOAQO+CBEMIBEB à E'occaaton
de son exposition. anivueU« qui se ter-
mina prochainement Maison prmci-
pale 69, rue ï-afayeHe, et succursales.
000
NECROIiOaifi
Nous apprenons la mort dt notre
confrère Joseph I^abric, rédacteur ju-
(iiciaire, chevalier de la Légion d'hon-
aoiiM,mte-tMize ant, M. Joseph L*bric
d"honn«ur, et le père de nos confrères
Pierre, Rojper et Renée Labrie.
Un legs Barthou
à la Maison Victor-Hugo
En exécution des dispositions teata-
ineotairM de IjjuIg Bsrtioii, Ja
liaison de yictor-Hugo vient de n'en-
cldair de quelques-uns des chefta-d'fieu-
l'ëmlnent homme d'Etat
Outre deux admirables portrait* de
Victor Hugo l'un qui le repréeente
à quinze1 ans et que Van attrlbue ft
Mlle de Montferrler, et l'autre a vingt-
cinq anaf par Achille Dev6ria le
legs comporta neut dessins du poète
parmi les plus beaux que lion «on-
p&iese-
Ces deasins Pt ce? portraîto. b.Îimi1 que
douze autres dessins r^oemnienC acquis
par la Ville de Paris, seront présentés
au public lors d'une exposition qui
aura lieu au maie de mal à Voceaiion
du de 1a mort du poète.
LA CHAIRE GABREEL-HANOTAUX
A ETE INAUGUREE HIER
En présence de nombreuses perso n-
la chaire Gabriel-Haaotaus,
consacrée par l'institut des étud*B
du comité France-Améri-
que 1'étude du cantinent américain.
a. été inaugurée hier à la Maison des
nations américaines, avenus
Emmaftiiei-in. Cette cérémonie étalt
préaidée par 1e professeur Georges Du-
mas, de l'Académie des sciences morale!
et politique*, et par M- P. L d« la Barra
ancien président de la Répubilciiie du
Mexique.
Après ta cérémonie, le docteur Pauï
Rivet, directeur du musée d'ethnogra-
phie do Troc&défo. inaugura un cours
ea dbt leçons sur ortgines de
civnisation américaine avant CTiristl-
phe CnîOïnD. L'orateur- obtint ua légi-
time sucées.
Brûlée vive dans Btm lit
ChâteauToux, M Ja'av. (dép, P. Paria,}
Mme Léontîns Moulins, BOÏxante-dix"
huit ans, venait de se 'Coucher 3or&-
q-n'ell* fit tomber la qu'elle
avait placée sur la table de nuit La
feu s'êtant communiqué à s* literie, la
malheureuse n>ut pu le temps de fuir
et mourut carbonisée.
N' 5, Feulïleton du Petit Parisien, » janvier
PREMIERE PARTIE
L'ENVOL DE L'AIGLE
IV limite)
La pu»*, la prêtant* l'iTenir
Fi/îreOîent, le jeune « taptn » pour-
suivait
Stt puia, mère, quand on a reçu le
baptitûe du feu, quend on a battu la
ûharge 4ou« la mitraille, quand, pu-
liant BU travers de tout. oa a
VU tomber autour de soi *ce atnéa et
ma frères d'armes pour ne plus ai rtle-
vu, on ae dit que «I le Destin voua •
la ûttiftaioD de venger le» morts
a Non, mère, le ne pouvais pas reve-
air vers toi. Mais Je t'&) écrit tout ce
qua le te die là. Sans doute, à cause du
blocua des Anglais, tu n'as pas reçu
mea lettrée,
Qv:.nw Annunziata faisait un fil^ne de
tête négatif, Jean Rngllano s'*xaltalt
Ce sont ifla Anglais au! ont fait
tout le maL Ce son eux qui, B-près
avoir dupé mun grand'père Lui &i
ardent patriote, lui ai noble M al brave.
Cûtiyrïiîht"~bï~ Arthur BernBde 13S5. Tra*
ducL et reproduct. trhttt-dita» «a terni DU,4
haine les Corées et les Français, si bien
faits, pourtant, pour se comprendra et
pour s1 aimer
Et ee tournant vers Bonaparte,
s'écriait
Citoyen général, épargne ma
mère Montrft-tai clément env«rv celle
la justice
Lt a'arrftta bout d'haleine, atten-
dant avec Une anxiété indeacriptibl* le
verdict qu'allait prononcer te Maître.
Tout en mettant sa main sur l'épaule
du Jeune < tapin », Napoléon déclarait:
Ta nvre. ja loi al déjà p*
Tandis qu'un çrl de délivrance Jail-
lissait de la poltrln* d. Jobji Larlfla,
Bonaparte ajoutait
̃~ Comment pourraia-J« faire fusiller
une femme: dont lu DIa mJa aauvé la
vie ?
Emporté par 1a reconnaleaajice, le
la serrait dana ses braa tout en lui
disant dani sa langue natale
Tu es un brave petit Cône
Et s'adressent a la mère, dont le
visage s'était détendu ea un* exprès-
Dirae-tx maintenant, que j'a| fait
Une larme rau1a sur les joua de la
CUe de î^aoU, point anal à la vendïtta
qui existait entre les. deux familles.
Napoléon ee hâtait d'Enchaîner
Annunsslata, il n'y a plu6 aucune
tout ce qui a pu noua diviser. Ne noua
nôtres et nous-memeg vivions en pa.ix.
en amitié, où tu noua emmen&la, mes
frères et moft jouer parmi Ida rochers
vers les senti era du maquis.
Bit, se laissant entraîner sur la pente
des souvenirs, Bonaparte précisait
Un jour, j'avais huit ans et
j'étais déjà emporte par la passion de
m'attirait. Je t'avais échappé pour
Bientôt¡ je me retrouvai aeul, tout
seul, perdu dans un inextricable laby-
rinthe. Plus je voulais en sortir, plus
je my enfonçais.-
c La nuit tomibftlt, une nuit d'orage.
Comme de la grêle. Par crainte de h
foudre. ta n'osais pas me réfugier sous
trempé jusqu'aux os, assourdi par le
fracas du tonnerre, je m'attendait â
être pulvérisé d'un Instant à t'autre
Brisé, je tombal terre et pardls con-
< Lorsque ja revins à moi, j'étais
étendu dans une cabane, sur un lit
de feuilles sèches. lA premier visage
que j'aperçus fut le tien, Annunziata.
grondant et me réconfortant ta fots.
le- ne peu* paa t'en vouloir. Le tempe
des haines est passé. Tu es Ubra. Va
où tu voudras, mais laissa-moi ton
Tant ât grandeur d'âme ne pouvait
laisser Inaenslale celle qui incarnait la
femme corse dant tout c. qu'elle de
farouche, d'ardent, de loyal et de sin-
eèro.
Mais dans 1a reddition de non ame>
elle allait apporter la même volante.
la même énergie qu'au cours de la
vendetta où elle s'était juré d'être la
plus forte.
D'une vote grave. assurée, elle répon-
dait.
-Tu m'as vaincue Mai* je ne veux
pas da la liberté que tu me donnes; car
je ne aula pas de ces captives qu'un
trlomphateur enchaîne à son char.
Trompee par des rapporta perfides et
Je fa! exécré au point
d'avoir juré de te faire périr de ma
main. Le Destin n'a pas permis que
j'accomplisse ce que je croyais Atre un
geste de vengeance légitime et qui
n'eut été qu'un crime abominable. Il
a même d'autant mieux mai*<îué son
désir de dissiper l'atroce malentendu
qui s'était élevé entre nous que,
pour m'empêcher de te frapper, Il a
mis sur ma route mon !ils: que le û'avaia
pas revu depuis plusieurs années et que
je n'espérais plus jamais retrouver
Et avec une tort* de fanatisme fer-
vent, fait à la fois de superstition et de
croyance, AnnuailaU prononçait
-Je le bénla, ce destin, puisqu'il m'a
ouvert les yeux au bord de l'abîme et
m'a' rendu en mime tempe un ÛIs et un
frère.
longuement, «Ile serrait la main de
Bonaparte entre la sienne. Maî« lui n?
se contentait pas de ce zeste qui met-
lait fin, pour toujours a la vendetta
entre deux familles tant aimées. Sur
le front superbe de la. cavalière, il
déposait un baiser de pâli, fraternelle
dorit la sereine grandeur acheva de
ressusciter dans le coeur d'Annunzlata
sa tendresse des soeur ainée pour son
petit voisin 4'AJBCcio que, tant de fo3«,
eîls avait endormi dans !'Ion b&rceau
en lut chantant une cansonotta dent
la mélopée agreste prenait par instant*
l'allure et l'accent d'un chant guerrier.
Dévoré^ par té désir de se dévouer à
Qelul qut venait de déchirer devant elle
le voile sanglant et funèbre qui lui ca-
chait la vérité, elle s'écriait
Jean s'est déjà enrôlé sous ton dra-
peau. H a bien fait Mais cela ne suffit
point A effacer le remords qu'a mis en
mol mon ktjuatÈce à ton égard. Il (tut
absolue,
Depuis des années» je n'avait, plua
des Anglais me rendait impossible tout
départ pour ta France,
< A trois reprise* cependant, je tentai
aur lequel Je m'étais embarquée fut
arraisonné > par les Britanniques et,
sous peine d'être coûte bae, nous, dûmes
regagner notre Me.
c Lorsqu'un eolr, à Ajaccio, où. aeule,
dana ma maison vide, je me rongeais de
haine Impulsante et d'incurable dou-
leur. je vis arriver un homme d'une
quarantaine d'années, aux lUlures à la
fols mystérieuses et distinguées, Sana
se présenter, il attaquait
< J'ai appris que la vendetta était
déclarée entra votre famille et celle d*«
Bonaparte.
c C'est vrai, repondls-ja.
Jo viens vous fournir le moyen
de l'accomplir, reprtt-ll*
t Qui êtea-vous? hiÉdemandal-je.
« Que vous importe, at-il, ai,
grâce iL mol, votre veng«ancs est satis-
faite
« Je le regardai, Il me fixa. Je lus
dans «m regard qui» était sincère.
Alors, je repris
« Vous !e détestes donc autant
que je l'exècre ?
« Plue encore
< C'est impossible
Suivez-moi, et je vous conduirai
Jusqu'à lui
AntiunzîaLa poursuivait
Etait-ce parce qu'un désie effréné
me faire abandonner- toute prudence, ou
sorte de pouvoir sur
moi un irréîistibla ascendant ? Tou-
J'avais toutes raisona de tenir en mé-
flanceh puisqu'il de N révéler
à moi, Je l' su 9*6 accompagné Jusqu'au
bout du moufle.
Une demi-heure après, il me faisait
embarquer avec lui sur ua brlclt-goé-
lette qui semblait dépourvu de tout
équipage et il me conduisait directe-
mant à une cabine où, après m'avoir
invitéa à endosser ce costume de cava-
Hère dont Je au;» rtrêtue, 11 se retirait
après m'avoir dit
Je rois être obligé da voua en-
cès de notre entreprise qu'en dehon
de mot personne a* sache que voue
êtes ici
c Il s'en fut J'entendis une ciè tour-
ner dans une serrure. Bientôt des bruits
de pas résonnai eût sur le pont coupas
les, et da grtncement£ de chaînes. On
aJlalt partir. On partait. Le lendemain,
le bAteau jetait Quelques ins-
tant:!¡ après, man incgnnt pénétrait
dans !a cabine. Il m'apportaiit quelque
Voilà de quoi voua restaurer, me
âlt-llr ear je ne pourrai vous faire
débarquer qu'à Ia nuit', et 11 fait emeore
grand jour!
t Je lui obâls. Quelques heures 4'écou-
ifcreùt au bou-t desquelles 11 reparut.
« Venez me dltll simplement. Ja le
suivais comme ai j'eusse été $On
esclave. Lorsque je mis le pied sur i«
pont, je constatai qu'U était aussi désert
que lors de mon embarquement. Nous
descendîmes par une échelle dans un
canot amarra au flanc du brick. Il
saisit les ramea. Je remarquai quelles
étaient enveloppées de guenilles et
sion de ses avirons qu'il maniait
avec l'expérience d'un vrai msrUv noua
gagnâmes ïa côte, guidés par de» ffiux
nombreux qui brillaient dans la nuit
< Noum abordâmes «an* tut» petit»
ari(iue,_ l'extrémité de 1& pointa
d'Antlbca, Il ma ât me cfccfcer d»n* un
rocher.
c Attendez-moi la, murmurtr-t-a^.
et surtout, quoi quti arriva, Jurw-mol
de n-a pas bauger d'ici av»nt »on
retour, s
t Je jurai, n » fondit .sa. l*s
t6.,Ibre& Presque aussitôt un bruit
de pe* s'élevait aux alentours, je me
collai contre le rocher, Je vis apparaî-
tre une ombre la silhouetta d'un
jeune .soldat. qui iw dirigeait ver» la
terrasse d'un.. Villa dont la trt3.uO6.frur
mettait une tacha de clarté dan*
ténèbres. Une porte s'ouvrit» une jaune
aile le rejoignit et 5e jeta dans ses
braa. Je U* diatin#ual3 mal et c'est
i peine si le 1. le murmure
confus de l e u r paroles emmêlée»,
mais qui ne pouvaient être que des
mots d'amour, lorsque, tout A coup* des
hommes masqués surgirent et arra-
obèrent la jeun? fille 4 son amoureux.
Le militaire voulut se porter à son
secours. Il n'en eut pas le temps. Un
des hommes lut assenait un coup d'avi-
ron eux la tête, et 11 tomba assommé
sur les galets tandis que le* ravisseurs
entraînaient ia pauvre enfant jusqu'au
Et tandis que, haletant, le petit tam-
bour écoutait sa mère sans wer l'in-
t*rrompr*. elle contlnuaEt
Mon premier mouvement fut de
me précipiter vers ae petit «ridât qui
gisait terre,
Mère écriait Jean larifla--
Qu'aa-tu donc ? An-
en rfMïi&rgtl&nt la troubla que
manifestait son fila.
Ce petit soldat, citait La.1 lais-
sait échapper le jeune tambour iaca-
pable de se contenjr davantage.
Mod enfant! s'écriait la Car..
d'une voix frémissante.
presque fraternel, celui qui venait de
lui sauvai la. vie. Annunziata doukra-
reuasment, âpremeot, martelait
lA ««ivre.)
LE PETIT PARISIEN
3». 1-35
temps où j'enquêtais sur la boxe.
Mais là, en cinq minutes. nous som-
mes copain?. Je le lance sur ses dé-
buts
Mes débuts ? Absolument Inat-
tendus un hasard. J+assistal3 à une
séance de boxe à Bordeaux. Il man-
quait un partenaire à un combattant.
lA speaker fait une annonce < A qui
le caleçon ? J'é t a s charogttard
alors. Chiche que tu n'y vas pas
me dit un camarade d'atelier. Chf-
che Je monta sur le ring et nclw
mon bonhomme knoelc-out.^ Il S'agia-
asit d'un nommé Blanchard. Je n'avala
jan3^i3 encore pris Jea gants,
"Vfcus étiûi ciiArogoanl ?
Oui, isi début, J'allais à la boxe
je vois une dispute dans la rue, je
passe sur l'autre trottoir. Vous vous
rendez compte ?.
Je me rends si bien compte que lu
propos de Routia ne sauraient m'éton- jj-
ner. Plua un pugiliste a fait ses preu-
ves, plus il montre dans la vie de
sagesse et de sang-froid. Or Routis a
fait ses preuves en Amérique, OÙ il
faut des nerfs éprouvés et de la suite
dans les idées. C'est contre Tant Can-
zonert qu'il conquit en 192S son titre
de champion du monde, à Chicago. Et
la boxe, au temps du moins où il S'exer-
çait, n'était pas de l'autre côté de
l'Océan sans rapports souvent étroits
avec les gangsters. Routis vit ces
messieurs d'un peu trop près à son
gré. Certains épisodes qu'il me raconte
aujourd'hui auraient leur plgca au
cinéma. Vous n'avez sana doute j
jamais éprouvé, alors que voua prenez
votre bain, l'ennui de vous trouver sou-
dain entouré de cinq ou six gaillard*,
le browning à la main. Routis a connu
ce genre de Routis est
philosophe
Rançon du succès! me dit-H slm-
plement«
L'amusant est que Roulis. devenu
blgtrot près du Véï d'hiv', ayant appris
que quelques-uns de ces gaillards se
trouvaient en voyage à Paris, leur fit
adroitement savoir qu'il ne leur en vou-
lait plus. Et les autres, s'étant empres-
sés de venir, payèrent leur picon.
citron avec un billet de 1.000 franco
dont Us ne voulurent pas recevoir la
monnaie Ça leur faisait plaisir de üie
revoir leur victime prospère Où le
coeur va-t-ll se nicher ? ?.»
j enenaine
C'est notre accident aux yeux qui
roua obligé à prendre votre retraite?
Routis a souffert d'un décollement de
la rétine et a failli devenir aveugle.
̃– Oui, en partie, mais aussi mon
désir de. laisser ça » quang Jo me
serais fait mon petit pécule. Voyez-
vous, ce qui perd les boxeurs, c'est
qu'ils na savent pas s'arrêter au qu'ils
ne le peuvent pu. Alors, gare
Gare à quoi ?
Aux conséquences. Je pourrai*
vous en citer des camarades qui res-
tent définitivement sonnés Et ceux
qui, sans inârmités précises, demeurent
sans jugeote, sans esprit d'entreprise.
diminués, Incapables de se conduire
dans la vie Tenez!
Routla appuie son éloquence de petits
coups de paume sur la table.
h Tenez î Savea-vous la proportion
de boxeurs intacts après dix ou douze
années de combat ? Dix pour cent au
maximum. Vous pensez al je tenais à
être parmi ceux-là.
Bref vous avez connu beaucoup
de piqués.
Si j'en al connu Un des plus
beau» fut peut-être Kamp Kammoad.
Kftmp Kammonà", fils de famille richis-
aime, boxait pour son plaisir. Une de
aes spécialités était de perdre ses dents
pendant le. combats, ce qu'il faisait
gang cesser d'avoir le sourire Je voua
livre en passant ce cas de psyeno-
pfcysiolog^e,
Routis, d'un geste large, me montre
son café tapissé et peuplé de cham-
pions, car il y a bien autant d'athlètea
autour des tables que l'on en volt en
effigie sur lea murs.
Routia, intelligent et malin, s. su
choisir te bon endroit. Le Vél' d'H!v'
lui fournit une clientèle assidue de
cyclistes aux heures d'entraînement, de
spectateurs les soirs de représentation-
J'ai de tous les mondes. C'est
tràs rfgolo, Je suis aussi bien envahi
par les or populaires que par les
Sens du monde. Les soirs de boxe, ce
sont les artistes qui dominent. lia veu-
lent tous bouffer ici. Vous comprenez
ils sont encore dans l'atmosphère.
Je comprends. Je comprenda que
Kouti3 est bien le commerçant que je
soupçonnais. Je comprends qu'il est
satisfait et que la vie lui a souri. Je
comprends aussi qu'il ne doit pas être
en peine de raconter des histoires à
ses clients, car il en a un eac inépui-
sable, tellement inépuisable même que
soudain, derrière le comptoir, une voix
de femme retentit
Alors, patron Allez-vous «nacra
longtemps me laisser en carafe avec
les clients ?
ïtoutia ne s'étonne pas
C>at la petite qui rouspéte. Elle
est bien courageuse.
Il ne lève et me quitte. Routls te cros-
taud, Routis le patron, obéit Comme
un caniche à la petite >, haute
comme trois pommes, et qui 16 rap-
pelle aux nécessites de son bistrot.,
Routia m'avait dit
Y a pas plus doux que moi.
Louis LÉON-MARTIN.
LA VÎE DE CAFE
par Pierre BAT MILLE
C'est comme monsieur 2e professeur
voudra grogna la gouvernante d'Arthur
Dumas-Desiîguu. Mais, à l'age de mon.
sieur le professeur, il est Imprudent de
sortir tous les soirs, surtout par ces temps
d'hiver
Pour toute réponse. le professeur noua
un foulard autour de son cou, boutonna
méthodiquement son pardessus, dont il
releva le col et se mit en devoir de des-
cendre les escaliers, poursuivi par la voix
grondeuse de sa gouvernante qui, penclrfç
sur la rampe, Jui criait
Pour Sur que s'il fait aussi mauvais
temps demain, Je vous obligerai Il rester
au coin de votre £eu
Une fois dehors, le professeur assure
d'une- main ferme son parapluie contre
les bourrasques de neige et sourit dans
sa. barbe, qu'il portait lustrée et fournie:
d'années et qui consistait à faire sa
partie a tous les Soirs au café Minet.
en sirotant un caft-creme. Au reste. il
était déjà en retard et il voyait déjà les
mines Inquiètes s'effarer:
Neuf heures et demie Que fait
donc Duaias-Desfigiies ?
Alors, il pressa le pas. courbant son
corps maigre et frémissant d'aise
l'idée de retrouver sa. place entre son
collègue M*rceJ3et et le luge Taffonnet
Avec les antiquités cambodgiennes, le jeu
de bridge était, en effet la grande pas-
sion du savant professeur. Or il ne jouait
bien au bridge que dans ce café Mlnet,
qui, avec ses vieux habitués, ses tables
de marbre, ses décorations style 1900 et
sa collection de la Revue des Deux..
Mondes, se dressait sur la rive gauche,
envahie par les bars à la mode améri-
calné, comme le deraitr baatioa de tradi-
flous
Tout monde est là L. constata
lui coup d'ceil sur la Avltre du café,
Il franchit posément la porta «Ion son
habitude, répondit avec cordialité au gar-
Con qui le débarrassait de son pardessiui
en lui donnant du r monsieur le profea-
seur puis Il aura les mains il la ronde
et ¡.encastra & sa place habituelle. Mai*
cbmme il faisait mine de taper dans Mi
mains pour réclamer un feu dt cartes, son
ami le Juge loi murmura d'une voix
«tinte
Il s'agit bien de bridge aujonr-
d'hui 1 Voua tL« tovtt donc pas la nau-
velk Demandes à ce* messieurs
D9 visages consternés se tendirent vtri
M. Dumas-Desfîgues et l'informèrtu* de
ïa catastrophe le café Minet était vendu
tt resterait fermé pendant ua mois pour
apporter dts transformations
Le professeur Duma&*Desfigijej bondit
Mais c'est une Infamie L. Nous
Alon, chacun déplora de vivre dans
1 une époque en proie aux bouleversements
les plus tragiques, et, cnmme dans une
veillée funèbre, on H mit 4 parler triste-
derafère soirée du café Minet ae traînait*
de prendre une décision. Il s'ensuivit alors
une discuMion confuse, Il l'issue de
laqroiïe il fut décidé qUe l'on se met-
trait en quête d'un nouvel établissement
dea le lendemain.
Pendant la semaine qui suivit, la bande
dea bridgeurs explora avec soia tous les
cafés du quartier, depuis Jes humbles
m as troquets jusqu'aux grandes brasseries,
où une armée de garçons évoluait comme
un régiment sur le terrain de manœu-
vres. Mais, dans l'un, la bière manquait
de pression, on ne trouvait Jamais de
ptaces libres dans un autre, it y avait
des courants d'air dans un tralsfcm*. La
bande entait commt un navire désemparé
à la recherche d'un havre, et finissait, en
désespoir de cause. par stationner longue-
ment devant la façade doae du café
Minet. afin ci. rendre compte de la
marche des travaux.
Ecrin, au bout d'un mois, les pdissades
furent enlevées, laissant Apparaître une
devanture de bras«rie flambant neuf de
Uvunas-Desflgues et jes amia entrèrent a
la file, en jouant des coudes, parmi les
Consommateurs qui assiégeaient le comp-
toir placé près de l'entrée. et se casèrent
péniblement en mettant bout à bout deux
minuscules guéridons qui remplaçaient les
aneiennea tables de marbre. Ils coinmefl"
cèrent une partie de cartes, troublée
tout moment par ks hurlements d'un haut-
parleur qui débitai indistinctement des
airs à la mode et le cours des Valeurs.
laç
voix de tempête, déranges par les allées
et venues des client» qui vidaient leur
verre et partaient en coup de vent, ils
s'incrusiaïent néanmoins à leur table. stU'
tant dans leur dos les Insolente regards
matcur* accaparer des tables toute la
soirée, privant ainsi Je personnel de nou-
L'orage édata un soir où le garçon
qui servait les Joueurs prétendit leur
retirer une tabîe pour la donner à une
famille à la recherche d'une place. Du
coup, le professeur Dumas-Desfigues
éclata
Brimer de la sorte les plus vleui
clients de l' établissement
Il manda le gérant, qui fit comprendre
poliment à ces que la maison
n'était pas un salon où l'on pouvait
passer toute soirée i causer ou à
jouer, ajoutant que d'autres clients vou-
laient s'asseoir. Si encore ces messieurs
renouvelai en t leurs consommations au
lieu de faire durer un café-crème plu-
sieurs heures L. Indigné, le professeur
se leva, suivi de ses
amis, et flt une sortie théâtrale sous les
regards narquois des garçons mali.
dehors, chacun sentit le découragement
le gagner. A quoi bon s'entêter à ressus-
citer un passé défunt on se sèpara tris-
tement sans prendre rendez-vous.
L'existence parut dès lors insipide au
professeur Dumas-Ûe&figues, qui tenta
vainement de suppléer à la vie de
café en jouant le soir aux dominos avec
sa gouvernante. Privé de son plus cher
plaisir, Il devint mélancolique et bougon,
et ne décaléra plus contre un siècle des-
tructeur des traditions les plus respeo
tabfes.
un four où il passait devant le non.
ceau café Minet en lançant un regard
dédalanetut sur la cohue anonyme qui
remplissait. Il se trouva ne? & nez avec
Mariette, l'ancienne serveuse de l'établis-
sement. Le professeur s'approcha d'elle et,
sans qu'il fût besoin de s'expliquer davan-
tage, soupira:
VoUa ce qu'ils en ont fait. Mariette
Je parle qu'ils vous out chassée, vous
aussi ?
Les yeux de la serveuse se mouillèrent
Ah monsieur le professeur, J'ai pré-
£été quitter le métier plutôt que de Verser
le café dans ces ba» o# l'on ne s'en-
tend plus, où personne ne ae connait,
Ce n'est plus du travail Quand le pense
à tous ces messieurs ai convenables, si
poils. J'ai comme le mal du paya
Alors, un grand tapodr lHuinlria M. Du-
mas-Desflgues, Il murmura
Si vous le voultes, Mariette. nous
pourrions nous revoir, bavarder ensem-
ble, causer de notre café cela mé don-
nerait et vous auMl flmpresslori
d'y être revenu.
Et le professeur Dumaa-Desflgues, lau-
réat dt ] 'Institut et membre de plusieurs
sociétés savantes, offrant galamment le
bras à la serveuse {tout ce qui lui restait
des beaux soir» envolés] héla un taxi.
A la commission Staviski
La commisaion d'enquête sur les
affaires St&viakl tiendra séance ce
matin pour entendre divaN témoins
inspecteur Egrel (de la aûretë natio-
nale), Mo et Mme Dçlaiie, 1e commie-
eaïce divisionnaire Guillaume, l'inspec-
teur KieinHaus (da la police judiciaire}.'
UNE LETTRE A LA COMMISSION
DES AVOCATS DE GAULIER
iST Hommey et VannolS, défenseurs
de l'avocat Çnulier, viennent d'écrire à
la commission d'enquête pour lui de-
de l'affaire de Bruooy et de faire exé-
tre Zwelfel QUI dévoila les agissements
de leur client. lia «'étottbent même que
ca dernier soit en liberté alors queGau-
lïer est en prison.
Péréquation des collèges sénatoriaux
M. Georges Bonnefouï, député de
aujourd'hui sur le bureau de la
Chambre une proposition da ïpl ten-
dant à calculer la représentation aéna-
toriale sur le chiffre de la population
par département, et à assurer la péré-
quation des collèges sénatoriaux.
Dans l'exposé des motifs, M. Bonne-
tous rappelle que la toi du 9 décem-
bre a fixé le nombre des sénateurs
par départements, pour tépartir, entre
chacun d'eux, lus sièges des BoLï&ate-
quinze BÔnatflura Inamovibles suppri-
més par ta revfsfrm de la Conatttution
d'août 1SS4,
grands changements sont intervenus
dans la population des départements,
M. Bonnefons propose d'appllquer,
pour les départementii qui ont un
nombre de sénateur» en excédent sur
celui auquel leur donne droit le chiffre
joué jadis pour ta répartition dea sièges
des BénateurB inamovibles décédéa.
Chaque fols qu'an siège sénatorial
devi«ha"raft vacant par décèa ou démis-
teurs, le sifepe aurait tiré au sort entre
les départements qut n'ont pas leur
compte de «présentants au Sénat.
En ce qui concerne Paris et te dépar-
tement de la Seine, l'auteur de la. pro.
position se prononce pour II création
de deux collège* sénatoriaux, un pour
Paris, un autre pour la Seine.
M. Patmade cfaëi M. Germain-Mirrin
M. Germain -Martin, ministre dee
Flnaacea, a reçu mer matin M. Pal-
made, ancien ministre
LE PROJET ÉLEVANT
LE PLAFOND D'ÉMISSION
DES BONS DU TRÉSOR
Sénat discutera cet après-midi le
elev&at da 10 à 15 milliards le pt&foQd
démissions des bona du Trésor.
miné hier, .sous la présidence de
M. Cailiaux, le projet et l'a approuvé.
Le rapporteur général, M. Abel Car-
jet nappelaït âana sa contexture mime
qu'il ne pouvait en aller de même des
considération a générales dont le gou-
v&raement l'avait aeaorti. Si le rées-
compte éventuel dea bone du Trésor
mesure susceptible de faciliter la gea-
moins de ne pas être utiliséo à des
.fini! de facilité fluancière, par contre, la
politique générale de crédit qu'envisage
le gouvernement à propos da ce projet
ne saurait étire utilemeot appréciée qua
tions concrètes.
M. Germain-Martin, qui a été ensuite
entendu. a indiqué sa. volonté de n'uti-
User qu'avec la, plus granda circons-
pection lée facultés nouvelles d'émis-
sion qui lui eeront données et de ra-
mener, la fin de-1955, le plafond de la
dette flottante à un chiffre inférfeur au
maximum autortsé. II a précisé égatt-
ment les condltlûDs dans lesquelles il
envisage le fonctionnement du réer
compte, qui ne saurait être direct, et
qui doit demeurer limita dans ]e temps.
tique g'êftérale de crédit dont il envi-
aag-e la mise en oeuvre, M. {Germain-
Martin a souligné les améliorations
qu'il sonore à apporter i notre
Enfla, sur une Interveotloa de
JU. CaMlaux, le mialfltre des Finances
a spécifié que le gouvernement enten-
dait persévérer dans la. politique de
restriction des dépenses et de suppres-
sion de tous les abua, qui peut seule
ces publiques, l' indispensable équilibre
du budget, et à laquelle sont eubordon-
aés, dana l'ordre économique, l'abaisse-
ment d*s prix de détail, et leur TBp-
Les cours (ht Havre et de Borne
à la gare Saint-Lazare
vont subir d'importantes modifications
Le conseil municipal a, aur le rapport
de M. Chargea poïntel, adopté un projet
de modification, des coure du Havre tt
de Rome à la gare Saint-Lazare.
La disparition dea grilles actuelles
et leur remplacement par dea vitrints à
usage commercial;
L'élargissement de. ehausséeB aux
abords de la gare, la nouvelle 1tmite dea
coure étant reportée il. J'intérieur du do-
Dùaine du cfeemki de fer;
La. suppression des qrlnoira et
water-ctoseta Installés dana les deux
cours.
n sera établi dans la cour de -Rame
un lavatory souterrain et dana la cour
du Havre un urinoir moderne.
La Ville de Paris retirera de l'exécu-
tion du projet des avantages impor-
tants amélioration dû l'esthétique tt
de la. salubrité des cours du Havre et de
Rome, du fait de la. disparition dee édi-
culea qui les encombrent; facilités don-
dea chaussées et pat lœe répartition
pîua judicieuse des accM; Incorporation
a la voie publique d'une surface de
288 mètres carrés environ faisant partie
stau de l'Etat.
Comment s'qpér«r*
le retrait des pièces de bronze
Le ministère, des Finances commuai*
L'adrninJBtratlon des Finances a fait
connaître récemment que les pièces de
0 fr. 10 et de fr, 05 en bronze et les
pièces de 0 fr. 06 en bronze de nickel
ment retirées de la elrcalatlan.
A partir du v février cea mon-
particuliers et ne seront plus admises
Les personnes qnl détiendront encore,
âpre» le 31 janvier, des pièces dont le
retrait est en cour? pourront les échan-
ger, sans limitation de quantité »en..
dant tout mota de février, à la caisse
des comptables suivant*
A Paris le caissier payeur central
du Trésor public le receveur central
des finances de la Seine et les rece-
Dans les départements les trésoriers
payeurs géneràur, les receveurs de.
nnanûes et les percepteurs.
Aucun délai supplémentaire ae sera
accordé pour le remboursement des
pièces aine! démonétisées.
Le ministre des Finances rapp*î!e,
à l'occasion de ce retrait, que les piè-
les caisses publiques.
LA LUTTE CONTRE LE CHOMAGE
DE LA JEUNESSE
Le chef de casiae-t du président du
Gûo0ëj1 a reçu hier matin une déléga-
tion de la J*UE-esse ouvrière chrétienne
avac laquelle il a'eat entretenu de la
situation de la jeunesse salariée et par-
ticulièrement des problèmes Amlevés
le sort de la jeunesse du paya préoccu-
pait vivement le gouvernement qui con-
tinuera de combattre ëhergiqueînent tes
existence, et l'avenir des jeunes.
A TRAVERS LA VIE
Pour la bonne harmonie
C'EST une nouvelle qui nous arrive
de Londres et sur laquelle on vou-
drait avoir le loisir, Je long loisir. de
rêver autant qu'il convtent, c'esl-à-dire
eans en le prince de Galles apprend à
jouer de la cornemuse.
Elève remarquable du pipe-major
Henry Forsyth, lequel jouit du beau
titre de cornemuîter du roi, l'héritier du
trône britannique est vite devenu usez
habile pour composer une marche dont
son professeur a été ai content qu'il l'a
immédiatement communiquée. par la
voie de l'ordre, au brave Robertson,
cornemuswr-nwjor (j'imagine au moins
un grade au-dessus de celui de pipe-
major) de la garde écossaise.
L'ombre de àir Walter Scott en fré-
mira de joie au paradis des hïgUandcn.
Mau, nous-mêmes, n'avons-nous pas
lieu d'être flattés ?
Remarquez que le Prince Charmant
du Royaume-Uni aurait très bien pu
apprendre à jouer de l'accordéon, l'ins-
trument le plus en faveur dans la bonne
société pour des raisons diverses l'exi-
guïté des appartements modernes obli-
geant le piano à queue de céder au
t piano à bretelles » la fascination du
Mais nous y voilà 1 Le prince de
Galles enflant les joues et celles de sa
cornemuse en même temps, qu'est-ce,
sinon la revanche de la musette sur
l'accordéon ? Pour peu que les modes
vienncnt encore de Londres, l'atmo-
sphère des bals de quartier et les moeurs
en général s'en trouveraient transfos-
mées du tout au tout.
D'autre part, il peut être bon que les
conducteurs de peuples aient de ces
roi David était une harpe. Le prince,
grand lecteur de la Bib!e. s'en est peut-
être inspiré autant que de la tradition
militaire Iocale.
Qu'un semblable exempte soit suivi
et le concert européen dtviendrait la
plus harmonieuae des réalités, Le
Führer, en ses bons jours, ne promet-il
pas de changer son fifre guerrier en un
pipeau idyllique ? Steline n'aura-t-ii
plus que la guimbarde entre les dents ?
Les lunette% solidement posées sur le
nez, pour bien viser les trous du long
pents, l'apôtre hindou Ghandi charme-
rait les adversaires de sa dnctrine. On
et les grandes journée! parlementaires
deviendraient autant de séance» de pu-
suasion par la vertu du son, Qu'en
pense M. Edouard Herriot, qui pour- j
rait adopter, lui aussi. la cornemuse,
puisqu'il possède dès à présent d'incon-
testables droit» au titre de pipe-major ?
Bien entendu, cet trésors symphoni-
qiM» seraient abondamment diffusés et
le monde entier se croirait revenu aux
temps fabuleux d'Orphée.
André SALMON.
Le rapport sur l'Exposition
Ses nouvelle! et délicates fonctions de
président du conseil d'adminlstraflon de la
Transatlantique pas le
gouverneur gtaêral Olivier de poursuivie
à un rythme très régulier la publication
du rapport général sur l'Exposition tala--
niole de 1932. rapport dont Il a assume la
charge. Dans le troisième qui
vient d'être distribué (et qui arrive, d'ail-
leurs. le septième de la série), nous trou-i
vons, entre autres choses, ce renseigne-
ment r c'est le dlmanche 4 octobre qu'on
enregistra le chiffre des entrée* à
l'Exposition; plus de Causes ?
Rentrée des vacance», d'une part, et appro-
che de la clôture. Il faisait, d'ailieur», «
jour-la, un temps radieux.
000
A titra d'exemple
On a signalé tei-m^me que la plus
graade partie de nos communes françaises
n'avaient pas encore d'installations d'eau,
Or des découvertes récentes ont permis
de préciser que, dans la Rome antîquerce
service était parEaltement organise. La
plus ancienne des conduites d'eau datait
de 313 avant J.-C. En l'an 91 de notre
ère, il en existait huit pour assurer les
besoins de la cité, qui s élevaient déjà à
31.900 mètres cubes par heure.
On voit que le bon exemple vient de
loin.
OOÛ
Le dernier adieu
Est-11 dépêche plus dramatique que cette
qui, récemment signalait i'anaoiasant
appel lancé, dans les parages de l'Islande,
par le chalutier anglais Perte ?
« Nom codons, dirait Je S. Q. S. du
bateau en perdition. Il est probable qu'on
Angleterre. »
Imagine-t-on le radto-tétègraphïate du
bord, casque aua oreilles, lançant en
pleine tempête cet ultime message, tdndta
que le navire, de"mdi par les lames, s'en-
fonce peu peu dans l'abîme et que
l'équipage, impuissant et résigné, attend
stoïquement la mort avec, dans les yeux,
1a dernière vlaïon des Êtres chers et du
pays!
Ou vient de retrouver les débrla du
Pcria, Le drame est fini» mais, hélas la
mer n'est pas apaia*
Huirah pour l'Angleterre, qui a de
000
Histoire de brigands,
Il en existe toujours, en Espagne tout
au moias.
C'est ainsi que, ces ]ûurs-çi, dans 3a
Sierra de Camorra. région de Malaga, on
a arrête un célèbre .brigand, Fernande^ dïi
Sozo. surnommé El Almirez qui ter-
vivait au fond d'une caverne: tel le bri-
gand classique sans qu'on ait pu, en
dépit de longues recherches fusqu à pré-
sent, en découvrir l'emplacement. Auwitfit
reperd, un fort détachement de garde
civile fut envoyé à ses trouves. Mais sa
capture ne fut pas une opération aisée et
un Infortuné garde civil y trouva mort.
Quand il sortit de son repaire, -c El
igné d'être célébré par les rtan antiques.
La Kaiser plarit* ne-
Des bruit* ont couru. ces dernters
jours, qu'un attentai aurait été tout récem-
ment commis ou teaté contre l'ex-kaiâer.
dans son château de Doom* Ils ont et*
démentis. Et 3'ancien seigneur de la
guerre a pu célébrer très Joyeusement en
famille, ssnedl dernier, ses soiiante-seise
ana. Il n'accepte jamais, comme cadeaux
dannivenairea, que dea fleurs ou des
plantes vertej. Justement, samedi, U a
à le planter lui-même dans le parc de
Doom.
000
Eclipse.
On vient d'observer, il y 4 quelques
jours, une éclipse de lune. Ça ne s*ra pas
1a seul* de cette année. 1935 sera. en effet,
cent trente ansh on n'aura pas eu k en
enregistrer autant.
La lune ne passera pas moins de cinq
autres fois la lune se trouvera éclipsée
Astronomes et MWolagtiç* ne connar-
tront pas le chômage d'ici la Saint-
Sylvestre.
L'écran au pays des Soviets'
Le cinéma. en Russie, a pris, depuis
quelques un développement extraor-
dinaire et ses progrès marchant a pas
D après une toute récente statistique, en
effet. il existe" actuellement sur tout te ter-
htolre dea Spviets 27.700 salles dfc,cia£ma.
bre de ces salles ne dépassait pas 1,(H5,
on peut mesurer le bond fait en Russie
par le septième &ît
000
Pays de Cocagne
Un voyageur nous raconte que la You- j
goslavie ferait vraiment ]e pays de Coca-
vices de deux domestiques et en roulant
auto, pour S0 francs par jour. Un château
avec garage et dépendances dfverses, parc
et terrasse sur la mer, .se lout 300 francs
par mots. On a un agneau entier pour le
prix de deux côtelettes premières a Paris.
La bonne vie. Et pas chère
Aujourd'hui
V A.O.H.P.. vii«. Et*, Xvi; xvll- nrron-
ConoeU de* à 10 heures, A T'Eîy-
SiumA Sfance a 11 b&ditff
d'émlMloti dea boni du Trésor).
Chambre de, députés Séance li heures
(Interpellation le chômage),
Francoï* de Saies, 8 h 21 rue du Cherche-
Mïdl: 17 h. N.-n.-d&fl-CliAiHpa.
Exposition* Salon des srtletes indflîwn-
dinti, Orand Patata. Sajou do l'aauft-
traita français, faub*urff Saint-Ho-
J.h3. Dùraraès. pavJllnn d* Mjtrsan.
«positions. Salon des méae#ns, 140,
démie â'Mucfttion et
h. 30, 21, rue â'Aasas. L'Union dss
Tkthnse da guerre et A.C.. h. 31.
testament Club du
Cûmïfireiicfi» MUa Vacareeco Ia femme
28 t>isr tuh M. Hulwrt
€ l'Italie comme nous l'aront
rua »h 16 h. 30, 34, quai du Louvro.
yu de La guerre du
Tail Il» puiaganc#i 15 heuraa. Abbt
Calset c Lectures et pipi Ir&t ion des
Uxtea de Pascal 15 b. 21, ru.
a'Asgos. M. KaiMnftacA « La miw en
on n tact du liquide. et du gsx f, h. Air,
l-u»
l'UHmblé« b. », 33. faU-
Coufbi!» h Vïncennts IL 13 h.
Le Président de la République a reçu
hier le le ministre des P. T. T.
M. Cafitillo Najera, ambassadeur du
Mexique à Waahitiffton, ancien ministre
à Parla M René Besnard, sénateur,
ancien ministre le préfet de la Seine-
Inférieure le chef du service de poil.
tique étrangère du Petit Parisien
M. René Simon, &e la Revue des Deux
Mondes le directeur de l'institut Pas-
teur, accompagné du médecin général
Inspecteur- Prieur et du professeur Mar
choux.
OOO
fiurera, le mercredi
d'oeuvre du musée de Grenoble, qui
gara ouvert au public à partir du
31 janvier, tous les jours, sauf le lundi,
de 10 heure. à 17 heures.
Cest la prÊmièr* foEfl qu'un musée
les trésors d'un musée de province.
Le général Glrod, pionnier de l'Avia-
tion, créateur du centra du Baurget,
sura aon monument but notre aéro-
port. Un comité vient de se tonner à
cet effet, dont font partis MM. Albert
Lebrun, président de la République
rtot, mlniatre d'Etat Pemot, roinlâtre
de la Justice William Bertrand, ml-
nistre de la Marine marchande >s
généraux Nollet, grand chaacellar de
la Légion d'honneur Harda et Tu-
aonnels du ffént'r&l Girod.
000
Lee expositions RétiC de la Bretonne
et Carmon telle au mu*ée Cam»val«t
aont prolongées jusqu'au dimanche S f*.
vrier inclus.
D00
M. Pazmatzauglou, mlntitta des Fi-
nances de. Grèce, eat arrivé hier à
Sutxqa. il restera, quelques jours à Paris
avant de gagner Londres
OOO
M. Joseph Ausaelj îjj;Sra©eteur de
v a Her de ïa Légion d'honneur au titre
militaire.
sera
Un funèbre sera
l'égMSù Saîût-Louia des Invalidés la
dimanohe 3 février a. II h. à
Sa mémoire Bernard, iidml*
alEtrateur adjoint des cû3ûtlfti, mort
du récent combat dana le cercle de
nUtkU-Cndab (Somalie francates). Le
cardinaï Verdier,: archevêque de Parts,
donnera a l'absoute.
000
VOUS PHOFJTBRBZ ENCORE
pendant quelque* jour» des avantages
nombreux par la maison de*
lOOAQO+CBEMIBEB à E'occaaton
de son exposition. anivueU« qui se ter-
mina prochainement Maison prmci-
pale 69, rue ï-afayeHe, et succursales.
000
NECROIiOaifi
Nous apprenons la mort dt notre
confrère Joseph I^abric, rédacteur ju-
(iiciaire, chevalier de la Légion d'hon-
aoiiM,mte-tMize ant, M. Joseph L*bric
d"honn«ur, et le père de nos confrères
Pierre, Rojper et Renée Labrie.
Un legs Barthou
à la Maison Victor-Hugo
En exécution des dispositions teata-
ineotairM de IjjuIg Bsrtioii, Ja
liaison de yictor-Hugo vient de n'en-
cldair de quelques-uns des chefta-d'fieu-
l'ëmlnent homme d'Etat
Outre deux admirables portrait* de
Victor Hugo l'un qui le repréeente
à quinze1 ans et que Van attrlbue ft
Mlle de Montferrler, et l'autre a vingt-
cinq anaf par Achille Dev6ria le
legs comporta neut dessins du poète
parmi les plus beaux que lion «on-
p&iese-
Ces deasins Pt ce? portraîto. b.Îimi1 que
douze autres dessins r^oemnienC acquis
par la Ville de Paris, seront présentés
au public lors d'une exposition qui
aura lieu au maie de mal à Voceaiion
du de 1a mort du poète.
LA CHAIRE GABREEL-HANOTAUX
A ETE INAUGUREE HIER
En présence de nombreuses perso n-
la chaire Gabriel-Haaotaus,
consacrée par l'institut des étud*B
du comité France-Améri-
que 1'étude du cantinent américain.
a. été inaugurée hier à la Maison des
nations américaines, avenus
Emmaftiiei-in. Cette cérémonie étalt
préaidée par 1e professeur Georges Du-
mas, de l'Académie des sciences morale!
et politique*, et par M- P. L d« la Barra
ancien président de la Répubilciiie du
Mexique.
Après ta cérémonie, le docteur Pauï
Rivet, directeur du musée d'ethnogra-
phie do Troc&défo. inaugura un cours
ea dbt leçons sur ortgines de
civnisation américaine avant CTiristl-
phe CnîOïnD. L'orateur- obtint ua légi-
time sucées.
Brûlée vive dans Btm lit
ChâteauToux, M Ja'av. (dép, P. Paria,}
Mme Léontîns Moulins, BOÏxante-dix"
huit ans, venait de se 'Coucher 3or&-
q-n'ell* fit tomber la qu'elle
avait placée sur la table de nuit La
feu s'êtant communiqué à s* literie, la
malheureuse n>ut pu le temps de fuir
et mourut carbonisée.
N' 5, Feulïleton du Petit Parisien, » janvier
PREMIERE PARTIE
L'ENVOL DE L'AIGLE
IV limite)
La pu»*, la prêtant* l'iTenir
Fi/îreOîent, le jeune « taptn » pour-
suivait
Stt puia, mère, quand on a reçu le
baptitûe du feu, quend on a battu la
ûharge 4ou« la mitraille, quand, pu-
liant BU travers de tout. oa a
VU tomber autour de soi *ce atnéa et
ma frères d'armes pour ne plus ai rtle-
vu, on ae dit que «I le Destin voua •
la ûttiftaioD de venger le» morts
a Non, mère, le ne pouvais pas reve-
air vers toi. Mais Je t'&) écrit tout ce
qua le te die là. Sans doute, à cause du
blocua des Anglais, tu n'as pas reçu
mea lettrée,
Qv:.nw Annunziata faisait un fil^ne de
tête négatif, Jean Rngllano s'*xaltalt
Ce sont ifla Anglais au! ont fait
tout le maL Ce son eux qui, B-près
avoir dupé mun grand'père Lui &i
ardent patriote, lui ai noble M al brave.
Cûtiyrïiîht"~bï~ Arthur BernBde 13S5. Tra*
ducL et reproduct. trhttt-dita» «a terni DU,4
haine les Corées et les Français, si bien
faits, pourtant, pour se comprendra et
pour s1 aimer
Et ee tournant vers Bonaparte,
s'écriait
Citoyen général, épargne ma
mère Montrft-tai clément env«rv celle
la justice
Lt a'arrftta bout d'haleine, atten-
dant avec Une anxiété indeacriptibl* le
verdict qu'allait prononcer te Maître.
Tout en mettant sa main sur l'épaule
du Jeune < tapin », Napoléon déclarait:
Ta nvre. ja loi al déjà p*
Tandis qu'un çrl de délivrance Jail-
lissait de la poltrln* d. Jobji Larlfla,
Bonaparte ajoutait
̃~ Comment pourraia-J« faire fusiller
une femme: dont lu DIa mJa aauvé la
vie ?
Emporté par 1a reconnaleaajice, le
la serrait dana ses braa tout en lui
disant dani sa langue natale
Tu es un brave petit Cône
Et s'adressent a la mère, dont le
visage s'était détendu ea un* exprès-
Dirae-tx maintenant, que j'a| fait
Une larme rau1a sur les joua de la
CUe de î^aoU, point anal à la vendïtta
qui existait entre les. deux familles.
Napoléon ee hâtait d'Enchaîner
Annunsslata, il n'y a plu6 aucune
tout ce qui a pu noua diviser. Ne noua
nôtres et nous-memeg vivions en pa.ix.
en amitié, où tu noua emmen&la, mes
frères et moft jouer parmi Ida rochers
vers les senti era du maquis.
Bit, se laissant entraîner sur la pente
des souvenirs, Bonaparte précisait
Un jour, j'avais huit ans et
j'étais déjà emporte par la passion de
m'attirait. Je t'avais échappé pour
Bientôt¡ je me retrouvai aeul, tout
seul, perdu dans un inextricable laby-
rinthe. Plus je voulais en sortir, plus
je my enfonçais.-
c La nuit tomibftlt, une nuit d'orage.
Comme de la grêle. Par crainte de h
foudre. ta n'osais pas me réfugier sous
trempé jusqu'aux os, assourdi par le
fracas du tonnerre, je m'attendait â
être pulvérisé d'un Instant à t'autre
Brisé, je tombal terre et pardls con-
< Lorsque ja revins à moi, j'étais
étendu dans une cabane, sur un lit
de feuilles sèches. lA premier visage
que j'aperçus fut le tien, Annunziata.
grondant et me réconfortant ta fots.
le- ne peu* paa t'en vouloir. Le tempe
des haines est passé. Tu es Ubra. Va
où tu voudras, mais laissa-moi ton
Tant ât grandeur d'âme ne pouvait
laisser Inaenslale celle qui incarnait la
femme corse dant tout c. qu'elle de
farouche, d'ardent, de loyal et de sin-
eèro.
Mais dans 1a reddition de non ame>
elle allait apporter la même volante.
la même énergie qu'au cours de la
vendetta où elle s'était juré d'être la
plus forte.
D'une vote grave. assurée, elle répon-
dait.
-Tu m'as vaincue Mai* je ne veux
pas da la liberté que tu me donnes; car
je ne aula pas de ces captives qu'un
trlomphateur enchaîne à son char.
Trompee par des rapporta perfides et
Je fa! exécré au point
d'avoir juré de te faire périr de ma
main. Le Destin n'a pas permis que
j'accomplisse ce que je croyais Atre un
geste de vengeance légitime et qui
n'eut été qu'un crime abominable. Il
a même d'autant mieux mai*<îué son
désir de dissiper l'atroce malentendu
qui s'était élevé entre nous que,
pour m'empêcher de te frapper, Il a
mis sur ma route mon !ils: que le û'avaia
pas revu depuis plusieurs années et que
je n'espérais plus jamais retrouver
Et avec une tort* de fanatisme fer-
vent, fait à la fois de superstition et de
croyance, AnnuailaU prononçait
-Je le bénla, ce destin, puisqu'il m'a
ouvert les yeux au bord de l'abîme et
m'a' rendu en mime tempe un ÛIs et un
frère.
longuement, «Ile serrait la main de
Bonaparte entre la sienne. Maî« lui n?
se contentait pas de ce zeste qui met-
lait fin, pour toujours a la vendetta
entre deux familles tant aimées. Sur
le front superbe de la. cavalière, il
déposait un baiser de pâli, fraternelle
dorit la sereine grandeur acheva de
ressusciter dans le coeur d'Annunzlata
sa tendresse des soeur ainée pour son
petit voisin 4'AJBCcio que, tant de fo3«,
eîls avait endormi dans !'Ion b&rceau
en lut chantant une cansonotta dent
la mélopée agreste prenait par instant*
l'allure et l'accent d'un chant guerrier.
Dévoré^ par té désir de se dévouer à
Qelul qut venait de déchirer devant elle
le voile sanglant et funèbre qui lui ca-
chait la vérité, elle s'écriait
Jean s'est déjà enrôlé sous ton dra-
peau. H a bien fait Mais cela ne suffit
point A effacer le remords qu'a mis en
mol mon ktjuatÈce à ton égard. Il (tut
absolue,
Depuis des années» je n'avait, plua
des Anglais me rendait impossible tout
départ pour ta France,
< A trois reprise* cependant, je tentai
aur lequel Je m'étais embarquée fut
arraisonné > par les Britanniques et,
sous peine d'être coûte bae, nous, dûmes
regagner notre Me.
c Lorsqu'un eolr, à Ajaccio, où. aeule,
dana ma maison vide, je me rongeais de
haine Impulsante et d'incurable dou-
leur. je vis arriver un homme d'une
quarantaine d'années, aux lUlures à la
fols mystérieuses et distinguées, Sana
se présenter, il attaquait
< J'ai appris que la vendetta était
déclarée entra votre famille et celle d*«
Bonaparte.
c C'est vrai, repondls-ja.
Jo viens vous fournir le moyen
de l'accomplir, reprtt-ll*
t Qui êtea-vous? hiÉdemandal-je.
« Que vous importe, at-il, ai,
grâce iL mol, votre veng«ancs est satis-
faite
« Je le regardai, Il me fixa. Je lus
dans «m regard qui» était sincère.
Alors, je repris
« Vous !e détestes donc autant
que je l'exècre ?
« Plue encore
< C'est impossible
Suivez-moi, et je vous conduirai
Jusqu'à lui
AntiunzîaLa poursuivait
Etait-ce parce qu'un désie effréné
me faire abandonner- toute prudence, ou
sorte de pouvoir sur
moi un irréîistibla ascendant ? Tou-
J'avais toutes raisona de tenir en mé-
flanceh puisqu'il de N révéler
à moi, Je l' su 9*6 accompagné Jusqu'au
bout du moufle.
Une demi-heure après, il me faisait
embarquer avec lui sur ua brlclt-goé-
lette qui semblait dépourvu de tout
équipage et il me conduisait directe-
mant à une cabine où, après m'avoir
invitéa à endosser ce costume de cava-
Hère dont Je au;» rtrêtue, 11 se retirait
après m'avoir dit
Je rois être obligé da voua en-
cès de notre entreprise qu'en dehon
de mot personne a* sache que voue
êtes ici
c Il s'en fut J'entendis une ciè tour-
ner dans une serrure. Bientôt des bruits
de pas résonnai eût sur le pont coupas
les, et da grtncement£ de chaînes. On
aJlalt partir. On partait. Le lendemain,
le bAteau jetait Quelques ins-
tant:!¡ après, man incgnnt pénétrait
dans !a cabine. Il m'apportaiit quelque
Voilà de quoi voua restaurer, me
âlt-llr ear je ne pourrai vous faire
débarquer qu'à Ia nuit', et 11 fait emeore
grand jour!
t Je lui obâls. Quelques heures 4'écou-
ifcreùt au bou-t desquelles 11 reparut.
« Venez me dltll simplement. Ja le
suivais comme ai j'eusse été $On
esclave. Lorsque je mis le pied sur i«
pont, je constatai qu'U était aussi désert
que lors de mon embarquement. Nous
descendîmes par une échelle dans un
canot amarra au flanc du brick. Il
saisit les ramea. Je remarquai quelles
étaient enveloppées de guenilles et
sion de ses avirons qu'il maniait
avec l'expérience d'un vrai msrUv noua
gagnâmes ïa côte, guidés par de» ffiux
nombreux qui brillaient dans la nuit
< Noum abordâmes «an* tut» petit»
ari(iue,_ l'extrémité de 1& pointa
d'Antlbca, Il ma ât me cfccfcer d»n* un
rocher.
c Attendez-moi la, murmurtr-t-a^.
et surtout, quoi quti arriva, Jurw-mol
de n-a pas bauger d'ici av»nt »on
retour, s
t Je jurai, n » fondit .sa. l*s
t6.,Ibre& Presque aussitôt un bruit
de pe* s'élevait aux alentours, je me
collai contre le rocher, Je vis apparaî-
tre une ombre la silhouetta d'un
jeune .soldat. qui iw dirigeait ver» la
terrasse d'un.. Villa dont la trt3.uO6.frur
mettait une tacha de clarté dan*
ténèbres. Une porte s'ouvrit» une jaune
aile le rejoignit et 5e jeta dans ses
braa. Je U* diatin#ual3 mal et c'est
i peine si le 1. le murmure
confus de l e u r paroles emmêlée»,
mais qui ne pouvaient être que des
mots d'amour, lorsque, tout A coup* des
hommes masqués surgirent et arra-
obèrent la jeun? fille 4 son amoureux.
Le militaire voulut se porter à son
secours. Il n'en eut pas le temps. Un
des hommes lut assenait un coup d'avi-
ron eux la tête, et 11 tomba assommé
sur les galets tandis que le* ravisseurs
entraînaient ia pauvre enfant jusqu'au
Et tandis que, haletant, le petit tam-
bour écoutait sa mère sans wer l'in-
t*rrompr*. elle contlnuaEt
Mon premier mouvement fut de
me précipiter vers ae petit «ridât qui
gisait terre,
Mère écriait Jean larifla--
Qu'aa-tu donc ? An-
en rfMïi&rgtl&nt la troubla que
manifestait son fila.
Ce petit soldat, citait La.1 lais-
sait échapper le jeune tambour iaca-
pable de se contenjr davantage.
Mod enfant! s'écriait la Car..
d'une voix frémissante.
presque fraternel, celui qui venait de
lui sauvai la. vie. Annunziata doukra-
reuasment, âpremeot, martelait
lA ««ivre.)
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