Presse et revues
16 pages
Titre : Le Véloce-sport : organe de la vélocipédie française
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1885-04-09
Contributeur : Lados, Fernand de. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32887197v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27139 Nombre total de vues : 27139
Description : 09 avril 1885 09 avril 1885
Description : 1885/04/09 (A1,N6). 1885/04/09 (A1,N6).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5666456q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-2052
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
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m
Veloce-Club dacquois. — Depuis samedi soir,
27 mars, le Veloce-Club dacquois est définitive-
ment formé.
Voici la composition du bureau :
Président : M. Loyer.
Vice-président : M. Calicot.
Secrétaire : M. L. Gischia.
Assesseurs: MM. Lavighasse et A. Lartigue.
La Société compte déjà plus de 60 membres.
Une première journée de courses aura lieu vers
fin mai : ce seront celles des championnats.
Les courses internationales se courront pour les
fêtes de Dax, fin août.
Nous recevons la communication suivante :
« Ainsi que je vous l'avais promis, je me suis
rendu, dimanche 29 mars, en compagnie de
MM. Berge, Andrieux, Chauvin, Cabaret, Prunac,
à Béziers pour prendre part aux courses de vélor
ces que devait donner le club de cette ville. Ces
courses devaient avoir lieu le dimanche 22 mars,
mais pour certaines raisons elles furent remises
au 29 courant.
» Arrivés du matin, et après avoir dîné à l'Hôtel
du Nord (recommandé), nous nous rendons à
deux heures au vélodrome, en compagnie de
MM. Saint-Savin, Bary et autres membres du
club montpellierain. Quelle n'est pas notre surprise
quand, au lieu d'une piste de 350 mètres, ainsi
qu'on l'avait annoncé, nous en voyons une, mesu-
rant juste 125 mètres; vous en aurez une idée très
exacte si vous vous représentez une arène de
courses de taureaux. J'ai cru un moment que l'on
allait faire courir ces terribles bêtes à cornes et
que notre devoir était de les combattre. Mais nous
n'étions pas encore au bout de nos surprises. En
effet, nous faillîmes tous tomber de nos machines
en voyant arriver, montés sur une vingtaine de
bicycles ou tricycles, des... velocemen, complète-
ment déguisés, c'est-à-dire habillés en sales et
dégoûtants costumes de pages du temps de
Henri III. Jugez de notre stupéfaction ! — Allez-vous
courir comme cela? demandons7nous tous en-
semble. — Mais parfaitement, nous dit-on, croyez-
vous que nous ne sommes pas plus beaux que
vous, avec vos maillots noirs ou bleus et vos toques
de jockeys? — Et nous voilà obligés d'assister à
l essai de la piste (si l'on peut l'appeler ainsi) par
cette troupe de pages et seigneurs à manteaux
blancs, jadis bleus, roses, dorés, etc., les uns et
les autres sachant à peine, pour ne pas dire plus, se
servir et diriger leurs machines. Enfin, vrai! pour
me servir d'une phrase parisienne bien connue, on
aurait pu s'écrier: On dirait du veau 1 Bref, vers
trois heures, personne encore dans les arènes; vous
comprendrez facilement que nous commencions
assez à nous ennuyer, lorsque MM. Chauvin et
bamt-bavm viennent et nous disent : Vous savez,
Messieurs, on ne veut pas nous laisser courir
parce qu'il n'y a personne, que la recette n'atteinît
que 33 francs, et que les 450 francs de prix qui
devaient être donnés, devaient être pris sur la
recette. Pour le coup c'en était trop, et nous allons
en choeur trouver le Comité, de ce soi-disant club
pour avoir des explications. Là, nous nous enten-
dons confirmer la nouvelle que venaient de nous
apporter nos amis. On comprend facilement que,
déjà mis dé mauvaise humeur par lé tort que
portaient ces Messieurs à notre sport avec leur ac-
coutrement bizarre, nous ayons.mal accueilli cette
nouvelle. Après bien des paroles, le Comité des
déguisés décide que les courses n'auront pas lieu
et que l'argent va être rendu aux spectateurs. .-—
Et nous autres, nous écrions-nous?-^ Vous autres,
nous répond un monsieur déguisé' (membre du
Comité), d'un ton très arrogant, vous pouvez... vous
en aller. — La mesure alors fut comble. Donnez-
nous l'argent des prix ou faites-nous courir! disons-
nous. — Comment voulez-vous que ces Messieurs
fassent, nous dit alors un membre du club (pas
déguisé celui-là), un parfait gentleman du reste,
ces Messieurs avaient compté sur la recette pour
vous donner les prix! — Cela né nous regarde pas,
avons-nous répondu, si l'on nous fait venir jus-
qu'ici l'on doit payer ou faire courir. Cependant
plus conciliants que nous n'aurions dû l'être, nous
avons repris nos véloces et regagné notre logis.
» Dans un de vos précédents numéros, vous,
signaliez un fait analogue arrivé aux vélocipédistes
du Veloce-Club bordelais lors des courses de.Glairac.
Clairac a aujourd'hui trouvé son pendant. Mais je
crois néanmoins que Béziers peut revendiquer la
première place.
» Vrai, c'est écoeurant! » P. D'ALLÉ.
Le samedi 5 avril, une promenade a été organi-
sée à Arcachon. Le but n'était pas bien déterminé.
On devait visiter Moulleau, La Teste, Gujan-
Mestras, etc. La durée de l'excursion était seule
indiquée : quatre heures. Une dizaine de cavaliers
et quelques vélocipédistes formaient la colonne.
Parmi les amazones et cavaliers, citons MUo Ma-
rie V... et MUo G..., deux ravissantes jeunes filles ;
MM. B..., ancien magistrat; Henri et Paul V..;;
Fabien T... \
Parmi les vélocipédistes : MM. F. L..., G. H...,
A.-M. H..., etc.
Lés vélocipédistes ont, bien entendu, ouvert
la marche et mené le train jusqu'au dernier
moment. Quoi de plus naturel?
Lorsquef'nous étions collaborateur du journal
la Vie Mondaine et Sportive, nous fîmes, • l'an
dernier, paraître sous notre titre ordinaire « Veloce-
Spôrt » le compte-rendu d'un voyage effectué'par
un de nos amis du Gers, M. Ludovic T^AIHÔUJ?,
m
Veloce-Club dacquois. — Depuis samedi soir,
27 mars, le Veloce-Club dacquois est définitive-
ment formé.
Voici la composition du bureau :
Président : M. Loyer.
Vice-président : M. Calicot.
Secrétaire : M. L. Gischia.
Assesseurs: MM. Lavighasse et A. Lartigue.
La Société compte déjà plus de 60 membres.
Une première journée de courses aura lieu vers
fin mai : ce seront celles des championnats.
Les courses internationales se courront pour les
fêtes de Dax, fin août.
Nous recevons la communication suivante :
« Ainsi que je vous l'avais promis, je me suis
rendu, dimanche 29 mars, en compagnie de
MM. Berge, Andrieux, Chauvin, Cabaret, Prunac,
à Béziers pour prendre part aux courses de vélor
ces que devait donner le club de cette ville. Ces
courses devaient avoir lieu le dimanche 22 mars,
mais pour certaines raisons elles furent remises
au 29 courant.
» Arrivés du matin, et après avoir dîné à l'Hôtel
du Nord (recommandé), nous nous rendons à
deux heures au vélodrome, en compagnie de
MM. Saint-Savin, Bary et autres membres du
club montpellierain. Quelle n'est pas notre surprise
quand, au lieu d'une piste de 350 mètres, ainsi
qu'on l'avait annoncé, nous en voyons une, mesu-
rant juste 125 mètres; vous en aurez une idée très
exacte si vous vous représentez une arène de
courses de taureaux. J'ai cru un moment que l'on
allait faire courir ces terribles bêtes à cornes et
que notre devoir était de les combattre. Mais nous
n'étions pas encore au bout de nos surprises. En
effet, nous faillîmes tous tomber de nos machines
en voyant arriver, montés sur une vingtaine de
bicycles ou tricycles, des... velocemen, complète-
ment déguisés, c'est-à-dire habillés en sales et
dégoûtants costumes de pages du temps de
Henri III. Jugez de notre stupéfaction ! — Allez-vous
courir comme cela? demandons7nous tous en-
semble. — Mais parfaitement, nous dit-on, croyez-
vous que nous ne sommes pas plus beaux que
vous, avec vos maillots noirs ou bleus et vos toques
de jockeys? — Et nous voilà obligés d'assister à
l essai de la piste (si l'on peut l'appeler ainsi) par
cette troupe de pages et seigneurs à manteaux
blancs, jadis bleus, roses, dorés, etc., les uns et
les autres sachant à peine, pour ne pas dire plus, se
servir et diriger leurs machines. Enfin, vrai! pour
me servir d'une phrase parisienne bien connue, on
aurait pu s'écrier: On dirait du veau 1 Bref, vers
trois heures, personne encore dans les arènes; vous
comprendrez facilement que nous commencions
assez à nous ennuyer, lorsque MM. Chauvin et
bamt-bavm viennent et nous disent : Vous savez,
Messieurs, on ne veut pas nous laisser courir
parce qu'il n'y a personne, que la recette n'atteinît
que 33 francs, et que les 450 francs de prix qui
devaient être donnés, devaient être pris sur la
recette. Pour le coup c'en était trop, et nous allons
en choeur trouver le Comité, de ce soi-disant club
pour avoir des explications. Là, nous nous enten-
dons confirmer la nouvelle que venaient de nous
apporter nos amis. On comprend facilement que,
déjà mis dé mauvaise humeur par lé tort que
portaient ces Messieurs à notre sport avec leur ac-
coutrement bizarre, nous ayons.mal accueilli cette
nouvelle. Après bien des paroles, le Comité des
déguisés décide que les courses n'auront pas lieu
et que l'argent va être rendu aux spectateurs. .-—
Et nous autres, nous écrions-nous?-^ Vous autres,
nous répond un monsieur déguisé' (membre du
Comité), d'un ton très arrogant, vous pouvez... vous
en aller. — La mesure alors fut comble. Donnez-
nous l'argent des prix ou faites-nous courir! disons-
nous. — Comment voulez-vous que ces Messieurs
fassent, nous dit alors un membre du club (pas
déguisé celui-là), un parfait gentleman du reste,
ces Messieurs avaient compté sur la recette pour
vous donner les prix! — Cela né nous regarde pas,
avons-nous répondu, si l'on nous fait venir jus-
qu'ici l'on doit payer ou faire courir. Cependant
plus conciliants que nous n'aurions dû l'être, nous
avons repris nos véloces et regagné notre logis.
» Dans un de vos précédents numéros, vous,
signaliez un fait analogue arrivé aux vélocipédistes
du Veloce-Club bordelais lors des courses de.Glairac.
Clairac a aujourd'hui trouvé son pendant. Mais je
crois néanmoins que Béziers peut revendiquer la
première place.
» Vrai, c'est écoeurant! » P. D'ALLÉ.
Le samedi 5 avril, une promenade a été organi-
sée à Arcachon. Le but n'était pas bien déterminé.
On devait visiter Moulleau, La Teste, Gujan-
Mestras, etc. La durée de l'excursion était seule
indiquée : quatre heures. Une dizaine de cavaliers
et quelques vélocipédistes formaient la colonne.
Parmi les amazones et cavaliers, citons MUo Ma-
rie V... et MUo G..., deux ravissantes jeunes filles ;
MM. B..., ancien magistrat; Henri et Paul V..;;
Fabien T... \
Parmi les vélocipédistes : MM. F. L..., G. H...,
A.-M. H..., etc.
Lés vélocipédistes ont, bien entendu, ouvert
la marche et mené le train jusqu'au dernier
moment. Quoi de plus naturel?
Lorsquef'nous étions collaborateur du journal
la Vie Mondaine et Sportive, nous fîmes, • l'an
dernier, paraître sous notre titre ordinaire « Veloce-
Spôrt » le compte-rendu d'un voyage effectué'par
un de nos amis du Gers, M. Ludovic T^AIHÔUJ?,
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