Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1915-09-06
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 126844 Nombre total de vues : 126844
Description : 06 septembre 1915 06 septembre 1915
Description : 1915/09/06 (Numéro 14191). 1915/09/06 (Numéro 14191).
Description : Note : Ed. de Paris. Note : Ed. de Paris.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG15 Collection numérique : BIPFPIG15
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : BIPFPIG37 Collection numérique : BIPFPIG37
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5655503
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/07/2008
40e Année. - r 14.191.
Lundi 6 Septembre m
ÉDITION DE PARIS
ABONNBMKNTS
Seine et 8cine-«t-OUe
non M"" ( fr.
Btx MOI» t fr.
DU Al» 11 Ir.
Département* «t Colonie*
TsoiR Moi» « tr.
Six Moi». n tr.
Ça A» ti tr.
Étranger
rmoia MOIS . fr.
ElX MOI». 1» fr.
«* An M fr.
Le Petit Parisien
1*1* rue d'Enghien, Pari» (1Q^
Ifc Él? I 11 : «rc. 02.73 . 02.75 - 1SXO
5 CNÉ»
Le plus fort tirage des journaux du monde entier
5 contins
. ARKOKCm
r s A L'ornes D'AUNONCH S a
». pkead» il Boom. 10, Pnt»
.tel»»»»» H«I»»»U i îua
ENTRE DEUX PÉRILS
LU QUESTION DES LOYERS
S'il est une question controversée, c'est
bien celle des loyers.
Les lecteurs au Petit Parisien la connais-
sent. C'est ici qu'ont paru les articles où
M. Ignace a développé la thèse qu'il a fait
prévaloir devant la commission parlemen-
taire. M. Ajam est partisan d'une formule
différente. Notre souci d'impartialité nous
{ait un devoir de lui donner la parole :
Il m'est impossible de répondre indi-
viduellement aux nombreux lecteurs du
Petit Parisien qui m'ont éc»t à l'occa-
sion de mon dernier article sur l'égalisa-
tion des pertes de guerre.
Dans le paquet des lettres qui me sont
parvenues, j'en prends deux qui me
semblent caractéristiques en ce que cha-
cune d'elles résume une thèse opposée
sur cette question délicate et complexe
des loyers.
Voici ce qu'écrit, textuellement, un
petit propriétaire de la banlieue : « Dans
un petit commerce d'épicerie que j'ai
exercé trente-deux ans, j'ai économisé
qn petit capital avec lequel j'ai édifié
une maison. Charges déduites, cette mai-
son, louée à trois artisans aujourd'hui
mobilisés, me rapportait exactement
ieux mille cent francs de revenu. Depuis
le mois d'octobre dernier, je n'ai rien
touché. Ma femme et moi nous appro-
chons de l'âge de soixante-dix ans ; nous
sommes impotents, nous avons dépensé
les quelques centaines de francs que
ions avions devant nous, nous sommes
tombés dans une misère extrême. »
Ouvrons maintenant une lettre qui me
parvient du front. : « Les propriétaires
ne sont pas dignes d'intérêt. A Paris et
dans les grandes villes, ils ont, depuis
des années, majoré le prix des loyers en
??e syndiquant fortement. Ils ont donc dû
mettre beaucoup d'argent de côté. Etj
puis, après tout, nous nous battons pour j
eux, pour que leurs maisons ne soient
pas démolies par les Boches. S'ils per-
dent' leurs revenus, après la guerre,
grâce à nous, ils auront conservé leur
capital. »
Voyons s'il n'est pas possible de con-
cilier ces deux thèses.
***
Les divers auteurs de propositions de
loi sur la question des loyers, qu'ils
soient ou non parlementaires, ont tous
pris soin d'indiquer qu'on ne pouvait
pas placer tous les propriétaires sur le
même plan.
Pour les propriétaires des immeubles
bourgeois, la difficulté existe à peine.
Un mobilisé qui paie de deux mille à
six mille francs de loyer et qui a laissé
chez lui un mobilier d'une valeur de
quinze à trente mille francs peut se
trouver momentanément gêné. 11 est fort
rare que ce locataire n'ait pas encore
d'autres ressources. La guerre terminée,
il retrouvera, neuf fois sur dix, une si-
tuation lucrative Fatalement, il inter-
viendra entre ce locataire et son proprié-
taire des tractations qui mettront aisé-
ment fin au conflit.
Les propriétaires qui doivent attirer
l'attention des pouvoirs publics sont ou
les petits banlieusards, pareils à celui
dont j'ai recueilli plus haut la plainte,
ou les propriétaires d'immeubles de rap-
port habités par des salariés.
Il est un point sur lequel il est inutile
de nous forger des illusions. Les écono-
mistes ont raison d'affirmer qu'après la
guerre il se fera un grand appel de main-
d'oeuvre et que les salaires, par suite de
la loi de l'offre et de la demande, seront
maintenus à un taux assez élevé. Mais il
est non moins certain que le travailleur-
soldat, revenu des tranchées, sera hors
d'état de se libérer des termes accu-
mulés.
Et c'est ici que le gouvernement, dont
la tâche est de prévoir, doit ouvrir l'oeil.
L'histoire nous enseigne que les troubles
qui ont suivi, à Paris, la guerre de 1871,
ont pris leur origine dans la question des
loyers et dans l'exigence des proprié-
taires. Nous devrons faire le possible
pour ne pas retomber dans la même
erreur. Il est inadmissible que le mobi-
lisé, après avoir sacrifié sa vie -pour la
défense de sa patrie, puisse risquer
il être jeté dehors lorsqu'il reviendra au
jouer.
Pour résoudre équitablement le pro-
blème, il serait nécessaire d'examiner
la thèse des propriétaires.
Que nous disent-ils r Qu'il ne faudrait
pas, dès à présent, confondre et unifier
le sort de toutes les familles de mobi-
lisés. A celles qui sont réellement dans
le besoin, il serait inhumain de réclamer
leurs termes. Mais, combien de gens
aisés ou capables de payer, guidés par
l'espérance absurde d'une mesure légis-
lative qui ferait table rase de tous les
loyers, négligent systématiquement d'ac-
quitter leurs termes ?
*
* *
Tout, le mal vient de ce que le morato-
rium des loyers par son uniformité a
permis à ceux qui peuvent d'invoquer le
privilège de ceux qui ne peuvent pas.
Le seul moyen de mettre fin à cette
situation anarchique consiste donc à
créer une juridiction dont les sentiments
d'équité ne soient pas contestables et
dont la mission serait de déterminer la
catégorie des locataires réellement di-
gnes d'intérêt. La formule qui semble
rapprocher tout le monde est celle d'un
petit jury de propriétaires et de loca-
taires, présidé par un magistrat.
Sans doute, cette discrimination n'ira
pas toute seule. Elle présentera, par cer-
tains côtés, les mémos difficultés que
le système des allocations. Mais je mets
bien les critiques au défi de trouver
quelque chose de mieux.
Maurice AJAM.
députe de la Sarlhe, ancien sous-secrétaire
d'Etat a la Marine marchande.
L -.
IaE Vainqueur
QE la A MARNE
Poursuite cahotée
Les Allemands, écrit-on dans les Der-
nières Nouvelles de Leipzig, ne s'atten-
daient pas a trouver chez les Français
1 tant de force d'âme ni de persévérance.
Comme ils ne s'attendaient pas davan-
tage à rencontrer chez les Russes une
résistance aussi tenace et aussi avisée,
cela doit leur faire bien des déceptions.
Il est permis de supposer d'ailleurs que
celles-ci grandiront encore, parce que le
temps qui s'écoule est pour nous tous,
ici et là-bas, le plus puissant des adju-
vants.
Le discours à la fois très net et très
ferme du tsar a précisé le rôle dévolu
au pays, qui doit mettre à profit le répit
actuel pour préparer les moyens de
« poursuivre la guerre jusqu'à complète
victoire » et chasser l'ennemi des terri-
. toires envahis. Ce répit est dû à l'atti-
tude admirable des armées russes, et, si
l'on en juge par -ce qui se passe, il sera
prolongé autant que besoin sera. Car,
au cours de leur, mémorable retraite, les
troupes du grand-duc Nicolas trouvent
maintenant des paliers successifs dont
elles profitent avec beaucoup d'adresse
pour obliger leur adversaire à des temps
, d'arrêt prolongés, et même changer par-
. fois son avance en recul.
Les voici qui ont repassé la Dwina,
. au sud de Riga, enrayant ainsi, par une
, menace oblique, les progrès que l'en-
[ nemi a faits, grâce à sa grosse artillerie,
[ du côté de Friedrichstadt et dans la di-
rection de Jacobstadt. Même manoeuvre
. entre la Swenta et la Wilia, pour pren-
' dre en flanc la marche de von Eichhorn
sur Wilna et la rive droite du Niémen.
A Grodno, les arrière-gardes russes
sont rentrées dans la ville, où elles ont
; capturé huit mitrailleuses et une cen-
taine de prisonniers. Il s'agissait pour
; elles de dégager des éléments qui étaient
' ui\ peu en pointe dans le sud et que les
| Allemands commençaient, à presser.
' L'effet de surprise a été complet, et l'af-
faire réussie à souhait.
Sur le reste du front, on signale
[ presque partout des contre - attaques
russes. Nos alliés en ont dessiné une
! entre Loutsk et Rowno, une autre à
Radzivilow, une autre, enfin, mais plus
| restreinte, sur le front du Sereth. Ils
ont cueilli plus de 3.500 prisonniers et
pas mal de mitrailleuses. Si bien que
; l'ennemi, désespérant de les refouler di-
rectement, s'en est allé chercher meil-
| leure fortune sur leur extrême flanc gau-
; che, du côté de Zaleszcyki, dans l'étran-
' glement que forme la Galicie entre la
1 Podolie et la Bessarabie. Toujours et
quand même l'enveloppement! Seule-
' ment, celui-ci est fait par des Autri-
! chiens, et l'on peut deviner le sort qui
" l'attend.
Cette activité inlassable, cette opiniâ-
treté irréductible qui marchande à l'en-
nemi le moindre petit succès et lui dis-
pute lambeau par lambeau le sol où il
essaye de poser le pied, voilà qui réduit
singulièrement la portée et le profit des
premières victoires allemandes.
Depuis plus de deux semaines, les
armées du kaiser sont, à très peu près,
toujours au même point, perdant d'un
côté ce qu'elles gagnent de l'autre. Et
pendant ce temps, la Russie tout entière,
répondant à l'appel de son empereur,
consacre ses pensé-os, sa volonté, ses
forces à l'accomplissement de l'unique
devoir qui lui reste à remplir. Elle achève
L de forger l'outil de sa libération.
Lieutenant-colonel ROUSSET.
' .4 la DEUXIÈME PAGE
L'ANNIVERSAIRE DE LA VICTOIRE
' LA JOURNÉE D'HIER A MEAUX
Pégoud cité, une fois encore,*
à l'ordre de l'armée
L'aviateur Pégoud. pilote à l'escadrille
M. S. 49, qui, on le sait, est glorieusement
tombé au champ d'honneur en combattant
un aviatik, vient d'être cité une fois de plus
à l'ordre de l'armée dans les termes sui-
vants :
' r- (; j- V
Seul sur sqn appareil, a engagé un combat
avec un » aviatik » puissamment armé et
monté par deux passagers, l'a abattu à por-
tée de nos lignes après une lutte très vive,
où il a fait preuve d'une audace et d'une
habileté au-dessus de tout éloge.
t,e glorieux pilote avait été auparavant
cité trois fois à l'ordre de l'armée.
Mort du lieutenant von Forstner
Genève, 5 septembre.
La Gazette de Francfort annonce que le
tieutenant Gunther baron von Forstner. dont
on se rappelle le rôle dans les incidents de
Saverne, a été tué à la tête de sa compagnie.
Une violation de parole de plus...
ISOUS-MARIN ALLEMAND TORPILLE
un transatlantique qui allait au Canada
Le gouvernement allemand vient de
porter à son compte une félonie de
plus, et si von Tirpitz n'a pas encore
quitté ^Amirauté de Berlin, il pourra
se réjouir d'avoir vu à nouveau préva-
loir ses méthodes.
Il y a six jours à peine, le comte
Bernstorff faisait à Washington, auprès
du Président Wilson, une démarche qui
j parut théâtrale et sensationnelle. Pour
couper court à la conversation diplo-
I matique, que le premier magistrat de
l'Union avait engagée avec le chancelier,
et où ce dernier n'avait pas eu l'avantage
il déclarait que son pays limiterait désor-
f mais la piraterie navale- 11 promettait
que les paquebots à passagers ne se-
raient plus torpillés, sans qu'un avertis-
sement leur eût été donné et sans que
toutes* les personnes à bord eussent été
mises en sécurité. On avait compris
qu'à l'avenir les transatlantiques ne
courraient plus les mêmes risques que
le Lusitania et Y Arabie.
L'opinion américaine s'était montrée
quelque peu apaisée et la presse de New-
York tenait cette retraite du cabinet de
Berlin pour un succès réel du Président
Wilson. Or, une semaine ne s'était pas
écoulée et YHesperian subissait le sort
du Lusitania et de l'Arabie.
Samedi soir, en effet, au sud-ouest des
roches de Fastnet, qui prolongent la côte
occidentale d'Irlande, ce navire, qui est
bien un transatlantique, car il fait le ser-
vice entre l'Angleterre et le Canada, et
portait des centaines de passagers, a été
torpillé. S'il n'a pas coulé tout de suite,
c est que l'agression accomplie contre lui
n'avait pas atteint au but visé et, grâce
à cette circonstance, tous ses passagers
et tout son équipage ont, dit-on, été sau-
vés. Mais il y a des blessés. On ne sau-
rait attribuer aux précautions humani-
taires du commandant du sous-marin
ce fait fortuit du sauvetage collectif.
L'Allemagne ne pourra dire, au sur-
plus, que YHesperian contenait des ar-
mes et des munitions, puisqu'il allait
d'Angleterre à Montréal.
Il reste à savoir comment l'opinion,
aux Etats-Unis, prendra l'événement.
Selon toute, apparence, le torpillage de
l'Hesperian va ramener la tension que
le comte Bernstorff se flattait d'avoir
abolie, car les Américains comprendront
que les promesses illusoires de l'ambas-
sadeur impérial n'auront pas fourni la
moindre garantie supplémentaire à ceux
d'entre eux qui franchissent l'Atlanti-
que. Au surplus, la Gazette de Cologne
avait pris soin d'avertir le monde, il y
a deux jours, que l'Allemagne ne renon-
çait pas à sa guerre sous-marine.
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
3 HEURES.
Violente canonnade au sud d'Arras, dans la région de Vailly.
Lutte de mines particulièrement active sur les bords de la Somme, aux
environs de Friso.
Actions réciproques d'artillerie et d'engins de tranchées dans les sec-
teurs de Quennevières, de Vie et de Nouvron. Nos batteries ont fait taire en
plusieurs points celles de l'ennemi.
Bombardement assez intense en Champagne, au nord du camp de
Châlons.
Dans les Vosges, l'intervention de notre artillerie a arrêté une fusillade
allemande devant nos positions du Linge.
Activité toujours marquée de
l'artillerie autour de Neuville et de
Roclincourt, dans la région de Roye
et sur le front de Champagne, entre
Auberive et Souain.
En Argonne, duel d'artillerie très
violent.
On signale également une canon-
nade assez vive en forêt d'Apremont
et au nord de Flirey.
11 HEURES.
AUX DARDANELLES
Depuis la fin d'août, calme dans la zone sud de la Péninsule.
Dans la zone nord, plusieurs engagements assez vifs ont permis aux
troupes britanniques de réaliser des progrès.
J La vallée de la Somme, aux environs de Frise, où le communiqué signale une lutte de |
mines « particulièrement active ».
Queenstown, 5 septembre.
Le paquebot Hesperian, appartenant
à la Compagnie Allan, qui se rendait de
Liverpool à Montréal, a été torpillé hier
soir, à huit heures trente, au sud-ouest
des îles Fastnet. Il avait à bord sept cents
passagers et deux cent soixante hommes
d'équipage.
Un certain nombre de passagers ont été
débarqués par un steamer à Queen-
stown. Parmi eux, il y a vingt blessés,
et la plupart des rescapés ont perdu tous
leurs vêlements
Le capitaine est resté à bord du paque-
bot, qui continue à flotter.
D'autres steamers sont partis pour por-
ter secours à /'Hesperian.
Trois canots de sauvetage ont chaviré,
mais, aux bureaux de la Compagnie Al-
lan, à Londres, on annonce que tous les
passagers et tous les membres de l'équi-
page ont été sauvés.
L'Hesperian, de la ligne Allan, était un
paquebot de 10.920 tonneaux, ayant une lon-
gueur de 162 mètres. Il fut construit à Glas-
gow en 1908. Son commandant était le capi-
taine Maine. Il avait un équipage de 260
hommes.
L'Hesperian avait quitté Liverpool le 3 sep-
tembre, à destination du Canada.]
LE TAUX DES ASSURANCES
N fi PAS BAISSÉ
, ,, , Londres, 5 septembre.
. La déclaration du comte Bernstorff n'a pas
eu d'effet, au moins jusqu'à présent, sur le ?
taux des assurances maritimes.
Le^ passagers sur paquebots américains
paient 7 1/2 0/0 et ceux qui voyagent sur les
paquebots anglais 10 0/0.
Ces taux sont doublés au retour. Ces assu-
rances couvrent tous risques de mort. Les
assureurs ont peu de confiance dans la pro-
messe de l'Allemagne et s'attendent à de nou-
veaux «incidents regrettables». (Fournier )
71 r AN
BROUSSARD ET TURCOT
6 septembre 1914. - Dès le point du jour, la
sixième armée poursuit sa vigoureuse offen-
sive, progresse pendant toute la journée et, le
soir, elle est parvenue à dix kilomètres de
I Ourcq, jusqu'à la ligne Chambry-Marcilly-
Puisieux-Acy-en-Multien. Les communiqués
excessivement sobres de détails, se bornent à
dire que les engagements de ce jour ont été
avantageux.
L armée du kronprinz occupe Revigny. Vio-
lent combat à Beauzée, au sud-ouest de Ver-
.n" la région de Pont-à-Mousson, à Je-
zainville, I ennemi subit un échec sérieux. De
grands convois d'approvisionnements sont cap-
turés par la garnison de Verdun.
I3^ d'infanterie, ayant P°"r colonel M.
de Marolle, précédemment en garnison à Fon-
tenay-le-Comte. voit son drapeau décoré à la
suite d un combat, au cours duquel deux sol-
dats du régiment, Broussard et Turcot se
sont emparés du drapeau ennemi du 28e régi-
ment d infanterie, dont le colonel venait d'être
n Turcot
u bombardement. toujours,
Un décret ordonne le recensement de la
classe 1915.
Les Russes attaquent à Tomachoff une ar-
mée autrichienne. Les corps vaincus à Lem-
berg reçoivent des renforts et engagent uTe
nouvelle bataille. Nos alliés occupent Czerno-
L'hymne national allemand est un plagiat
" V-e conseiller de fabrique Rathgens
d Eu tin, fait une intéressante communica-
tion à la presse de Lübeck. Il écrit :
Q.n ..sait Probablement que le texte du
Heil dir wi Siegeskranz est emprunté à une
poésie composée en 1790, sur Vair anglais
Uod save great George Ihe King, par* le curé
Harris, en l'honneur du roi de Danemark
On sait moins qu'un certain docteur Schu-
macher publia en 1793, dans la Spamerschen
(Vossischen) Zeitung, comme étant de son
crû et sans nommer son modèle Harris le
texte aujourd'hui connu de tous /HeU dir im
Siegeskranz), en l'honneur du roi Frédéric-
Guillaume îl qui revenait Champagne
Et ou ignore sans doute tout à fait que ce
Schumacher avait des rapports étroits avec
la ville de Lubeck. II se nommait, en effet,
le doyen des vénérables vicaires du prieuré
de Lubeck: il était donc chanoine de l'évê-
ché de Lubeck. Nous n'avons vraiment pas
lieu d'être tiers d'avoir ce plagiaire pour
.compatriote. »
Il est piquant d'enregistrer cet aveu de
nos adversaires, qui tentèrent, il n'y a pas
deux mois, de représenter notre Marseillaise,
ou du moins l'air sur lequel on la chante,
comme un emprunt fait à l'art allemand.
(Information.)
UN ENTRETIEN
avec le général Foch
Le général Foch
Lundi 6 Septembre m
ÉDITION DE PARIS
ABONNBMKNTS
Seine et 8cine-«t-OUe
non M"" ( fr.
Btx MOI» t fr.
DU Al» 11 Ir.
Département* «t Colonie*
TsoiR Moi» « tr.
Six Moi». n tr.
Ça A» ti tr.
Étranger
rmoia MOIS . fr.
ElX MOI». 1» fr.
«* An M fr.
Le Petit Parisien
1*1* rue d'Enghien, Pari» (1Q^
Ifc Él? I 11 : «rc. 02.73 . 02.75 - 1SXO
5 CNÉ»
Le plus fort tirage des journaux du monde entier
5 contins
. ARKOKCm
r s A L'ornes D'AUNONCH S a
». pkead» il Boom. 10, Pnt»
.tel»»»»» H«I»»»U i îua
ENTRE DEUX PÉRILS
LU QUESTION DES LOYERS
S'il est une question controversée, c'est
bien celle des loyers.
Les lecteurs au Petit Parisien la connais-
sent. C'est ici qu'ont paru les articles où
M. Ignace a développé la thèse qu'il a fait
prévaloir devant la commission parlemen-
taire. M. Ajam est partisan d'une formule
différente. Notre souci d'impartialité nous
{ait un devoir de lui donner la parole :
Il m'est impossible de répondre indi-
viduellement aux nombreux lecteurs du
Petit Parisien qui m'ont éc»t à l'occa-
sion de mon dernier article sur l'égalisa-
tion des pertes de guerre.
Dans le paquet des lettres qui me sont
parvenues, j'en prends deux qui me
semblent caractéristiques en ce que cha-
cune d'elles résume une thèse opposée
sur cette question délicate et complexe
des loyers.
Voici ce qu'écrit, textuellement, un
petit propriétaire de la banlieue : « Dans
un petit commerce d'épicerie que j'ai
exercé trente-deux ans, j'ai économisé
qn petit capital avec lequel j'ai édifié
une maison. Charges déduites, cette mai-
son, louée à trois artisans aujourd'hui
mobilisés, me rapportait exactement
ieux mille cent francs de revenu. Depuis
le mois d'octobre dernier, je n'ai rien
touché. Ma femme et moi nous appro-
chons de l'âge de soixante-dix ans ; nous
sommes impotents, nous avons dépensé
les quelques centaines de francs que
ions avions devant nous, nous sommes
tombés dans une misère extrême. »
Ouvrons maintenant une lettre qui me
parvient du front. : « Les propriétaires
ne sont pas dignes d'intérêt. A Paris et
dans les grandes villes, ils ont, depuis
des années, majoré le prix des loyers en
??e syndiquant fortement. Ils ont donc dû
mettre beaucoup d'argent de côté. Etj
puis, après tout, nous nous battons pour j
eux, pour que leurs maisons ne soient
pas démolies par les Boches. S'ils per-
dent' leurs revenus, après la guerre,
grâce à nous, ils auront conservé leur
capital. »
Voyons s'il n'est pas possible de con-
cilier ces deux thèses.
***
Les divers auteurs de propositions de
loi sur la question des loyers, qu'ils
soient ou non parlementaires, ont tous
pris soin d'indiquer qu'on ne pouvait
pas placer tous les propriétaires sur le
même plan.
Pour les propriétaires des immeubles
bourgeois, la difficulté existe à peine.
Un mobilisé qui paie de deux mille à
six mille francs de loyer et qui a laissé
chez lui un mobilier d'une valeur de
quinze à trente mille francs peut se
trouver momentanément gêné. 11 est fort
rare que ce locataire n'ait pas encore
d'autres ressources. La guerre terminée,
il retrouvera, neuf fois sur dix, une si-
tuation lucrative Fatalement, il inter-
viendra entre ce locataire et son proprié-
taire des tractations qui mettront aisé-
ment fin au conflit.
Les propriétaires qui doivent attirer
l'attention des pouvoirs publics sont ou
les petits banlieusards, pareils à celui
dont j'ai recueilli plus haut la plainte,
ou les propriétaires d'immeubles de rap-
port habités par des salariés.
Il est un point sur lequel il est inutile
de nous forger des illusions. Les écono-
mistes ont raison d'affirmer qu'après la
guerre il se fera un grand appel de main-
d'oeuvre et que les salaires, par suite de
la loi de l'offre et de la demande, seront
maintenus à un taux assez élevé. Mais il
est non moins certain que le travailleur-
soldat, revenu des tranchées, sera hors
d'état de se libérer des termes accu-
mulés.
Et c'est ici que le gouvernement, dont
la tâche est de prévoir, doit ouvrir l'oeil.
L'histoire nous enseigne que les troubles
qui ont suivi, à Paris, la guerre de 1871,
ont pris leur origine dans la question des
loyers et dans l'exigence des proprié-
taires. Nous devrons faire le possible
pour ne pas retomber dans la même
erreur. Il est inadmissible que le mobi-
lisé, après avoir sacrifié sa vie -pour la
défense de sa patrie, puisse risquer
il être jeté dehors lorsqu'il reviendra au
jouer.
Pour résoudre équitablement le pro-
blème, il serait nécessaire d'examiner
la thèse des propriétaires.
Que nous disent-ils r Qu'il ne faudrait
pas, dès à présent, confondre et unifier
le sort de toutes les familles de mobi-
lisés. A celles qui sont réellement dans
le besoin, il serait inhumain de réclamer
leurs termes. Mais, combien de gens
aisés ou capables de payer, guidés par
l'espérance absurde d'une mesure légis-
lative qui ferait table rase de tous les
loyers, négligent systématiquement d'ac-
quitter leurs termes ?
*
* *
Tout, le mal vient de ce que le morato-
rium des loyers par son uniformité a
permis à ceux qui peuvent d'invoquer le
privilège de ceux qui ne peuvent pas.
Le seul moyen de mettre fin à cette
situation anarchique consiste donc à
créer une juridiction dont les sentiments
d'équité ne soient pas contestables et
dont la mission serait de déterminer la
catégorie des locataires réellement di-
gnes d'intérêt. La formule qui semble
rapprocher tout le monde est celle d'un
petit jury de propriétaires et de loca-
taires, présidé par un magistrat.
Sans doute, cette discrimination n'ira
pas toute seule. Elle présentera, par cer-
tains côtés, les mémos difficultés que
le système des allocations. Mais je mets
bien les critiques au défi de trouver
quelque chose de mieux.
Maurice AJAM.
députe de la Sarlhe, ancien sous-secrétaire
d'Etat a la Marine marchande.
L -.
IaE Vainqueur
QE la A MARNE
Poursuite cahotée
Les Allemands, écrit-on dans les Der-
nières Nouvelles de Leipzig, ne s'atten-
daient pas a trouver chez les Français
1 tant de force d'âme ni de persévérance.
Comme ils ne s'attendaient pas davan-
tage à rencontrer chez les Russes une
résistance aussi tenace et aussi avisée,
cela doit leur faire bien des déceptions.
Il est permis de supposer d'ailleurs que
celles-ci grandiront encore, parce que le
temps qui s'écoule est pour nous tous,
ici et là-bas, le plus puissant des adju-
vants.
Le discours à la fois très net et très
ferme du tsar a précisé le rôle dévolu
au pays, qui doit mettre à profit le répit
actuel pour préparer les moyens de
« poursuivre la guerre jusqu'à complète
victoire » et chasser l'ennemi des terri-
. toires envahis. Ce répit est dû à l'atti-
tude admirable des armées russes, et, si
l'on en juge par -ce qui se passe, il sera
prolongé autant que besoin sera. Car,
au cours de leur, mémorable retraite, les
troupes du grand-duc Nicolas trouvent
maintenant des paliers successifs dont
elles profitent avec beaucoup d'adresse
pour obliger leur adversaire à des temps
, d'arrêt prolongés, et même changer par-
. fois son avance en recul.
Les voici qui ont repassé la Dwina,
. au sud de Riga, enrayant ainsi, par une
, menace oblique, les progrès que l'en-
[ nemi a faits, grâce à sa grosse artillerie,
[ du côté de Friedrichstadt et dans la di-
rection de Jacobstadt. Même manoeuvre
. entre la Swenta et la Wilia, pour pren-
' dre en flanc la marche de von Eichhorn
sur Wilna et la rive droite du Niémen.
A Grodno, les arrière-gardes russes
sont rentrées dans la ville, où elles ont
; capturé huit mitrailleuses et une cen-
taine de prisonniers. Il s'agissait pour
; elles de dégager des éléments qui étaient
' ui\ peu en pointe dans le sud et que les
| Allemands commençaient, à presser.
' L'effet de surprise a été complet, et l'af-
faire réussie à souhait.
Sur le reste du front, on signale
[ presque partout des contre - attaques
russes. Nos alliés en ont dessiné une
! entre Loutsk et Rowno, une autre à
Radzivilow, une autre, enfin, mais plus
| restreinte, sur le front du Sereth. Ils
ont cueilli plus de 3.500 prisonniers et
pas mal de mitrailleuses. Si bien que
; l'ennemi, désespérant de les refouler di-
rectement, s'en est allé chercher meil-
| leure fortune sur leur extrême flanc gau-
; che, du côté de Zaleszcyki, dans l'étran-
' glement que forme la Galicie entre la
1 Podolie et la Bessarabie. Toujours et
quand même l'enveloppement! Seule-
' ment, celui-ci est fait par des Autri-
! chiens, et l'on peut deviner le sort qui
" l'attend.
Cette activité inlassable, cette opiniâ-
treté irréductible qui marchande à l'en-
nemi le moindre petit succès et lui dis-
pute lambeau par lambeau le sol où il
essaye de poser le pied, voilà qui réduit
singulièrement la portée et le profit des
premières victoires allemandes.
Depuis plus de deux semaines, les
armées du kaiser sont, à très peu près,
toujours au même point, perdant d'un
côté ce qu'elles gagnent de l'autre. Et
pendant ce temps, la Russie tout entière,
répondant à l'appel de son empereur,
consacre ses pensé-os, sa volonté, ses
forces à l'accomplissement de l'unique
devoir qui lui reste à remplir. Elle achève
L de forger l'outil de sa libération.
Lieutenant-colonel ROUSSET.
' .4 la DEUXIÈME PAGE
L'ANNIVERSAIRE DE LA VICTOIRE
' LA JOURNÉE D'HIER A MEAUX
Pégoud cité, une fois encore,*
à l'ordre de l'armée
L'aviateur Pégoud. pilote à l'escadrille
M. S. 49, qui, on le sait, est glorieusement
tombé au champ d'honneur en combattant
un aviatik, vient d'être cité une fois de plus
à l'ordre de l'armée dans les termes sui-
vants :
' r- (; j- V
Seul sur sqn appareil, a engagé un combat
avec un » aviatik » puissamment armé et
monté par deux passagers, l'a abattu à por-
tée de nos lignes après une lutte très vive,
où il a fait preuve d'une audace et d'une
habileté au-dessus de tout éloge.
t,e glorieux pilote avait été auparavant
cité trois fois à l'ordre de l'armée.
Mort du lieutenant von Forstner
Genève, 5 septembre.
La Gazette de Francfort annonce que le
tieutenant Gunther baron von Forstner. dont
on se rappelle le rôle dans les incidents de
Saverne, a été tué à la tête de sa compagnie.
Une violation de parole de plus...
ISOUS-MARIN ALLEMAND TORPILLE
un transatlantique qui allait au Canada
Le gouvernement allemand vient de
porter à son compte une félonie de
plus, et si von Tirpitz n'a pas encore
quitté ^Amirauté de Berlin, il pourra
se réjouir d'avoir vu à nouveau préva-
loir ses méthodes.
Il y a six jours à peine, le comte
Bernstorff faisait à Washington, auprès
du Président Wilson, une démarche qui
j parut théâtrale et sensationnelle. Pour
couper court à la conversation diplo-
I matique, que le premier magistrat de
l'Union avait engagée avec le chancelier,
et où ce dernier n'avait pas eu l'avantage
il déclarait que son pays limiterait désor-
f mais la piraterie navale- 11 promettait
que les paquebots à passagers ne se-
raient plus torpillés, sans qu'un avertis-
sement leur eût été donné et sans que
toutes* les personnes à bord eussent été
mises en sécurité. On avait compris
qu'à l'avenir les transatlantiques ne
courraient plus les mêmes risques que
le Lusitania et Y Arabie.
L'opinion américaine s'était montrée
quelque peu apaisée et la presse de New-
York tenait cette retraite du cabinet de
Berlin pour un succès réel du Président
Wilson. Or, une semaine ne s'était pas
écoulée et YHesperian subissait le sort
du Lusitania et de l'Arabie.
Samedi soir, en effet, au sud-ouest des
roches de Fastnet, qui prolongent la côte
occidentale d'Irlande, ce navire, qui est
bien un transatlantique, car il fait le ser-
vice entre l'Angleterre et le Canada, et
portait des centaines de passagers, a été
torpillé. S'il n'a pas coulé tout de suite,
c est que l'agression accomplie contre lui
n'avait pas atteint au but visé et, grâce
à cette circonstance, tous ses passagers
et tout son équipage ont, dit-on, été sau-
vés. Mais il y a des blessés. On ne sau-
rait attribuer aux précautions humani-
taires du commandant du sous-marin
ce fait fortuit du sauvetage collectif.
L'Allemagne ne pourra dire, au sur-
plus, que YHesperian contenait des ar-
mes et des munitions, puisqu'il allait
d'Angleterre à Montréal.
Il reste à savoir comment l'opinion,
aux Etats-Unis, prendra l'événement.
Selon toute, apparence, le torpillage de
l'Hesperian va ramener la tension que
le comte Bernstorff se flattait d'avoir
abolie, car les Américains comprendront
que les promesses illusoires de l'ambas-
sadeur impérial n'auront pas fourni la
moindre garantie supplémentaire à ceux
d'entre eux qui franchissent l'Atlanti-
que. Au surplus, la Gazette de Cologne
avait pris soin d'avertir le monde, il y
a deux jours, que l'Allemagne ne renon-
çait pas à sa guerre sous-marine.
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
3 HEURES.
Violente canonnade au sud d'Arras, dans la région de Vailly.
Lutte de mines particulièrement active sur les bords de la Somme, aux
environs de Friso.
Actions réciproques d'artillerie et d'engins de tranchées dans les sec-
teurs de Quennevières, de Vie et de Nouvron. Nos batteries ont fait taire en
plusieurs points celles de l'ennemi.
Bombardement assez intense en Champagne, au nord du camp de
Châlons.
Dans les Vosges, l'intervention de notre artillerie a arrêté une fusillade
allemande devant nos positions du Linge.
Activité toujours marquée de
l'artillerie autour de Neuville et de
Roclincourt, dans la région de Roye
et sur le front de Champagne, entre
Auberive et Souain.
En Argonne, duel d'artillerie très
violent.
On signale également une canon-
nade assez vive en forêt d'Apremont
et au nord de Flirey.
11 HEURES.
AUX DARDANELLES
Depuis la fin d'août, calme dans la zone sud de la Péninsule.
Dans la zone nord, plusieurs engagements assez vifs ont permis aux
troupes britanniques de réaliser des progrès.
J La vallée de la Somme, aux environs de Frise, où le communiqué signale une lutte de |
mines « particulièrement active ».
Queenstown, 5 septembre.
Le paquebot Hesperian, appartenant
à la Compagnie Allan, qui se rendait de
Liverpool à Montréal, a été torpillé hier
soir, à huit heures trente, au sud-ouest
des îles Fastnet. Il avait à bord sept cents
passagers et deux cent soixante hommes
d'équipage.
Un certain nombre de passagers ont été
débarqués par un steamer à Queen-
stown. Parmi eux, il y a vingt blessés,
et la plupart des rescapés ont perdu tous
leurs vêlements
Le capitaine est resté à bord du paque-
bot, qui continue à flotter.
D'autres steamers sont partis pour por-
ter secours à /'Hesperian.
Trois canots de sauvetage ont chaviré,
mais, aux bureaux de la Compagnie Al-
lan, à Londres, on annonce que tous les
passagers et tous les membres de l'équi-
page ont été sauvés.
L'Hesperian, de la ligne Allan, était un
paquebot de 10.920 tonneaux, ayant une lon-
gueur de 162 mètres. Il fut construit à Glas-
gow en 1908. Son commandant était le capi-
taine Maine. Il avait un équipage de 260
hommes.
L'Hesperian avait quitté Liverpool le 3 sep-
tembre, à destination du Canada.]
LE TAUX DES ASSURANCES
N fi PAS BAISSÉ
, ,, , Londres, 5 septembre.
. La déclaration du comte Bernstorff n'a pas
eu d'effet, au moins jusqu'à présent, sur le ?
taux des assurances maritimes.
Le^ passagers sur paquebots américains
paient 7 1/2 0/0 et ceux qui voyagent sur les
paquebots anglais 10 0/0.
Ces taux sont doublés au retour. Ces assu-
rances couvrent tous risques de mort. Les
assureurs ont peu de confiance dans la pro-
messe de l'Allemagne et s'attendent à de nou-
veaux «incidents regrettables». (Fournier )
71 r AN
BROUSSARD ET TURCOT
6 septembre 1914. - Dès le point du jour, la
sixième armée poursuit sa vigoureuse offen-
sive, progresse pendant toute la journée et, le
soir, elle est parvenue à dix kilomètres de
I Ourcq, jusqu'à la ligne Chambry-Marcilly-
Puisieux-Acy-en-Multien. Les communiqués
excessivement sobres de détails, se bornent à
dire que les engagements de ce jour ont été
avantageux.
L armée du kronprinz occupe Revigny. Vio-
lent combat à Beauzée, au sud-ouest de Ver-
.n" la région de Pont-à-Mousson, à Je-
zainville, I ennemi subit un échec sérieux. De
grands convois d'approvisionnements sont cap-
turés par la garnison de Verdun.
I3^ d'infanterie, ayant P°"r colonel M.
de Marolle, précédemment en garnison à Fon-
tenay-le-Comte. voit son drapeau décoré à la
suite d un combat, au cours duquel deux sol-
dats du régiment, Broussard et Turcot se
sont emparés du drapeau ennemi du 28e régi-
ment d infanterie, dont le colonel venait d'être
n Turcot
u bombardement. toujours,
Un décret ordonne le recensement de la
classe 1915.
Les Russes attaquent à Tomachoff une ar-
mée autrichienne. Les corps vaincus à Lem-
berg reçoivent des renforts et engagent uTe
nouvelle bataille. Nos alliés occupent Czerno-
L'hymne national allemand est un plagiat
" V-e conseiller de fabrique Rathgens
d Eu tin, fait une intéressante communica-
tion à la presse de Lübeck. Il écrit :
Q.n ..sait Probablement que le texte du
Heil dir wi Siegeskranz est emprunté à une
poésie composée en 1790, sur Vair anglais
Uod save great George Ihe King, par* le curé
Harris, en l'honneur du roi de Danemark
On sait moins qu'un certain docteur Schu-
macher publia en 1793, dans la Spamerschen
(Vossischen) Zeitung, comme étant de son
crû et sans nommer son modèle Harris le
texte aujourd'hui connu de tous /HeU dir im
Siegeskranz), en l'honneur du roi Frédéric-
Guillaume îl qui revenait
Et ou ignore sans doute tout à fait que ce
Schumacher avait des rapports étroits avec
la ville de Lubeck. II se nommait, en effet,
le doyen des vénérables vicaires du prieuré
de Lubeck: il était donc chanoine de l'évê-
ché de Lubeck. Nous n'avons vraiment pas
lieu d'être tiers d'avoir ce plagiaire pour
.compatriote. »
Il est piquant d'enregistrer cet aveu de
nos adversaires, qui tentèrent, il n'y a pas
deux mois, de représenter notre Marseillaise,
ou du moins l'air sur lequel on la chante,
comme un emprunt fait à l'art allemand.
(Information.)
UN ENTRETIEN
avec le général Foch
Le général Foch
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
- Collections numériques similaires La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
- Auteurs similaires La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5655503/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5655503/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5655503/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5655503/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5655503
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5655503
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5655503/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest