Titre : Compte-rendu des travaux de la session ordinaire de... / Chambre des représentants du peuple du Tonkin
Auteur : Tonkin. Chambre des représentants du peuple. Auteur du texte
Éditeur : Résidence supérieure au Tonkin (Hanoï)
Date d'édition : 1930
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32739604p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Langue : vietnamien
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Description : 1930 1930
Description : 1930. 1930.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5462132j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-LK19-583
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/12/2008
-11-
Messieurs les Représentants du Peuple,
L'ingratitude, l'orgueil dément, la fourbe et froide cruauté d'une fac-
tion de misérables réservaitauTonkin des maux à la vérité de caractère
plus poignant que le fléau dévastateur de l'inondation et les ravages de
l'ouragan, oeuvres aveugles du sort qui ont produit cependant, ces der-
nières années, tant d'atroces misères.
On lutte, pour en triompher parfois, contre les forces de la nature.
On s'active à réparer les ruines qu'elles causent en leur déchaînement.
La pensée des inforlunes imméritées excite la pitié dans les coeurs, pro-
voque les actions généreuses, la noble émulation au bien, réveille au
fond des âmes le sentiment de l'universelle fraternité. On s'étonne, on
reste stupide, on s'afflige des coups répétés du destin. Il n'en est éprou-
vé ni indignation ni exécration. Rien, par contre, n'est aussi odieux
que les troubles, que la rébellion contre l'ordre établi qui mettent la
collectivité en péril mortel, frappent d'effroi les honnêtes gens, incli-
nent aux derniers excès et aux crimes les pires éléments sociaux soudain
libérés des contraintes salutaires.
Il est loisible à chacun déjuger de leurs funestes effets par les pertur-
bations qu'ont occasionnées, en dépit, de leur brève durée, les désor-
dres criminels qui, il y a quelques mois, ont éclaté simultanément
en plusieurs points du pays. Ces événements sont trop récents et trop
connus pour qu'il soit nécessaire de vous en présenter un exposé histo-
rique. Vous ne .sauriez au surplus les avoir oubliés, puisque leurs tris-
tes héros sont encore dans certaines de vos circonscriptions à s'expli-
quer de leurs méfaits devant la justice. Leur caractère particulier ne
peut davantage vous avoir échappé. Pour en nier l'origine, en contester
la nature, en méconnaître les tendances, il faudrait des sens obtus, un
entendement borné, une mauvaise foi inconsciente ou aveugle, à moins
de nourrir le secret désir de rassurer dangereusement l'opinion, sinon
de l'égarer et de lui donner le change- Nul, ici qu'on le sache bien, n'a
la hantise de la «main de Moscou». Personne ne lui attribue plus d'im-
portance qu'elle n'en mérite et personne non plus ne la sollicite de tout
expliquer. Ce serait à la fqis trop naïf et trop simple.
11 n'est pas contestable pourtant, qu'on le veuille ou non, que les
groupements dont relèvent tous les auteurs de tous les attentats publics
Messieurs les Représentants du Peuple,
L'ingratitude, l'orgueil dément, la fourbe et froide cruauté d'une fac-
tion de misérables réservaitauTonkin des maux à la vérité de caractère
plus poignant que le fléau dévastateur de l'inondation et les ravages de
l'ouragan, oeuvres aveugles du sort qui ont produit cependant, ces der-
nières années, tant d'atroces misères.
On lutte, pour en triompher parfois, contre les forces de la nature.
On s'active à réparer les ruines qu'elles causent en leur déchaînement.
La pensée des inforlunes imméritées excite la pitié dans les coeurs, pro-
voque les actions généreuses, la noble émulation au bien, réveille au
fond des âmes le sentiment de l'universelle fraternité. On s'étonne, on
reste stupide, on s'afflige des coups répétés du destin. Il n'en est éprou-
vé ni indignation ni exécration. Rien, par contre, n'est aussi odieux
que les troubles, que la rébellion contre l'ordre établi qui mettent la
collectivité en péril mortel, frappent d'effroi les honnêtes gens, incli-
nent aux derniers excès et aux crimes les pires éléments sociaux soudain
libérés des contraintes salutaires.
Il est loisible à chacun déjuger de leurs funestes effets par les pertur-
bations qu'ont occasionnées, en dépit, de leur brève durée, les désor-
dres criminels qui, il y a quelques mois, ont éclaté simultanément
en plusieurs points du pays. Ces événements sont trop récents et trop
connus pour qu'il soit nécessaire de vous en présenter un exposé histo-
rique. Vous ne .sauriez au surplus les avoir oubliés, puisque leurs tris-
tes héros sont encore dans certaines de vos circonscriptions à s'expli-
quer de leurs méfaits devant la justice. Leur caractère particulier ne
peut davantage vous avoir échappé. Pour en nier l'origine, en contester
la nature, en méconnaître les tendances, il faudrait des sens obtus, un
entendement borné, une mauvaise foi inconsciente ou aveugle, à moins
de nourrir le secret désir de rassurer dangereusement l'opinion, sinon
de l'égarer et de lui donner le change- Nul, ici qu'on le sache bien, n'a
la hantise de la «main de Moscou». Personne ne lui attribue plus d'im-
portance qu'elle n'en mérite et personne non plus ne la sollicite de tout
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