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Titre : Le Gaulois : littéraire et politique

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1895-02-02

Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication

Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication

Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94503

Description : 02 février 1895

Description : 1895/02/02 (Numéro 5424).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k529013f

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 05/03/2008

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LES DERMEtS ~appelez-vons ce matin d'octobre où nous mîmes au tombeau, le maréchal de Mac-Mahon.

Lesofnciers russes étaient au milieu de nous, très fêtés, très regardés. Un peu d'allégresse en suspens uottait sur la Cité mouvante, et la symbolique parenthèse ouverte parcesfunérailles n'en était point déparée.

Un: soleil d'été, d'un éclat si transparent dans l'air plus léger de l'automne, .mettait des tons élégants aux édifices et baignait de miroitements harmonieux les .uniformes confondus de trois mUleofnciers, étagés en amphithéâtre sur les degrés de la Madeleine.

f Alors passa sur la ipule recueillie, contenue par des endiguements de baïonnettes alignées et de hauts cavaliers immobiles, un de ces fugitils frissons de 'volupté civique, par lesquels l'âme d'un peuple très vite se retrouve et se ressaisit toute, dans le deuil même de ses grands morts.

Ce fut le solennel moment où, les liturgies s'étant tues derrière les draperies et la cérémonie sacerdotale s'étant achevée dans ie temple barré aux curiosités populaires, le corps du héros fut rendu aux piétés de la rue, et le lourd cercueil amené, au pas cadencé des porteurs, jusqu'au char funèbre, tout seul, à quelque distance, sur la place déblayée, vide et claire, comme à l'aube.

Au coup de canon, le char, décor tricolore et branlant, dans cet admirable P.tris grec, moscovite et babylonien qui, du Parthénon de la Madeleine au Parthénon du palais Bourbon, par les quais découverts, les colonnades, les balustres, les vastes places païennes aux divinités assises, s'étend magnifique (Fhorizon seulement rayé d'un trait vertical; archaïque et mystérieux.par l'aiguille monolithique de Louqsor), jusqu'à la coupole dorée du Kremlin des Invalides et l'Arc romain de la Grande Armée, se mit en marche. Et derrière, suivaient des drapeaux et -le cheval de bataille du maréchal, voilé de crêpe et tenu en main.

A ce moment où notre peuple embrassait du même regard ce Paris si merveilleux fait par lui, et ce héros couché là, conducteur d'assauts, preneur de forteresses, vainqueur d'armées, pour lui et avec lui, quelque chose d'éloquent et de grandiose qui se dégage des deuils illustres et qui soulève au cœur des citoyens plus de fierté que de douleur, disait à chacun d'eux « C'est ta propre gloire qui passe ) ? »

Prodigues insouciants, qui voient partir leurs derniers écus d'or, et se croient riches encore s'il en reste encore un, la pensée nous vint à tous.que nous n'étions pas tout à fait à bout d'orgueil ni dépouiiïés de gloire, puisqu'il nous restait Canrobert.

Maintenant, il n'est plus !*Et c'était le dernier Et. c'est l'hiver de la patrie guerrière et la misère des armes.

J'eus l'occasion de les. voir. ensemble, ies deux frères d'armes octogénaires, les :!eux derniers maréchaux de France. C'était dans la petite sacristie de SaintPierre de Chaillot, le jour du mariage de Mlle Canrobert avec M. de NavaceMe.àqui ('EmpereurGuilIaume vient d'adresser un télégramme historique, à encadrer d':ufain et à suspendre aux murailles des Invalides, à l'égal d'un drapeau pris, et. mieux encore, puisqu'il est un hommage pacifiquc.insaisissaMe, tibre et volontaire, & la gloire du6e corps de l'armée du Rhin st de son valeureux maréchal. 1

Le flot des invités complimenteurs s'était écoulé par l'a vénae Marceau. Il restait à peine une quinzaine de personnes. Mac-Mahon, debout, causant, grand, Bvelte dans sa tunique de gala, les br&s croisés, droit comme un 1 et fixe sur ses pieds si minces et si nnement chaussés, semblait défier, par une invincible allure de jeunesse, les infirmités de l'octogéuaire. 0

Csnrobert, plus tassé, petit, dur d'ouïe, ttvec les cheveux longs et bouclés de Tut'enne.vêt.u d'un uniforme las dont les ors temblaient ternis par la poudre du deraier combat, allait de l'un à l'autre, la !ête léonine en avant, mettant, avec des joups d'œil terribles de léopard, des bai- i sers souriants et charmés sur les ganta 1 ~es jeunes femmes, qui lui criaient tour 1 t tour dans les oreilles de jolis vœux ca- ressants et cristallins.

Oh t l'inoubliable confrontation de ces ieux admirables soldats de quatre-vingts ins, restés debout et si Sers, parmi nous ~ci rasons les murs de l'Europe, avec des timidités obliques de chiens battus. La mort, tant de fois bravée, semblait les avoir épargnés l'un et l'autre, comme pour servir plus longtemps d'exempte, poste de guerriers survivants laissé la, n ce noir défilé de l'histoire, pour jalonner la route à ceux qui viendront.

Tous les derniers efforts d'une race guerrière, toute t,a valeur, tout son courage, la~vertu, l'honneur, la générosité d'un vieux sang qui s'est tant de fois oi<ert à couler pour de nobles causes, restaient. incarnés dans ces deux chefs de :ribu, témoins glorieux l'un de l'autre ians cette fête intime, et point rivaux. Après eux, les derniers, un grand espace vide d'un quart de siècle, vide de tout, même d'un peu d'espérance, hélas ) 1 xariiest visible à qui veut regarder que des pionniers étrangers, installés ici en subtils dissolvants des vertus nationales, y complètent, par une assimilation religieuse, économique et sociale, l'oeuvre commencée sur notre race par le canon allemand.

En voyant le cercueil de ces deux soldats couverts des témoignages d'admiration de l'Europe, on est même tenté de se demander si leurs .héroïques défaites n'étaient pas d'inestimables témoignais de la vigueur française, auprès du piteux délabrement moral qui sévit à présent. Et c'est un spectacle entre tous à donner la nausée que celui d'une Chambre soi-disant irançaise, dont les odieux créateurs ont massacré trente mille ouvriers parisiens pour garder le pouvoir volé devant l'ennemi, ne se ressouvenir tout a coup dans la c'nère immaculée du maré-

chai Canrobert que d'an passage en colonne sur le boulevard Montmartre t

La détestable école que celle où l'on n'étale aux yeux de la jeunesse que l'aigre rancune des troubles civils t

Datant ~'enseignements vivifiants et féconds qui ressortent de la carrière de ces idéalistes du devoir et de la discipline, nos étrangea éducateurs de maintenant gardent les faits obcurs qui offusquent leurs misérables intérêts et rejettent les faits lumineux qui grandiraient l'âme nationale.

A les entendre, ce qu'il faut se rappeler, ce n'est pas Zaatcha enlevé d'assaut par les zouaves, Canrobert devant, en tête, le premier, suivi de quatre officiers et de seize sous-ofËciers volontaires ce n'est pas Inkermann, où le centre de l'armée russe est enfoncé par Canrobert ce n'est pas Turin sauvé de Giulay par Canrobert ce n'est pas Solférino où la gauche de l'armée autrichienne est refoulée par Canrobert ce n'est pas SaintPrivat, où la garde prussienne, lancée comme un dernier renfort, est arrêtée et foudroyée par Canrobert. Non, ce qu'il faut se rappeler, c'est la brigade Canrobert passant sur les boulevards, pour retarder de vingt ans l'apothéose de M. Hubbard.

A les entendre, ce qu'il faut se rappeler, ce n'est pas le drapeau planté par MacMahon sur les brèches fumantes de MalakoS; ce n'est pas Magenta, où, nouveau Desaix, Mac-Mahon court au canon et sauve l'armée française; ce n'est pas Reischoffen, ou les trente mille hommes de Mac-M~hon tiennent tête aux cent quarante miile hommes du prince royal de Prusse; ce n'est pas le plateau de La Moncelle, où Mac-Mahon tomba de cheval, le flanc déchiré par un éclat d'obus. Non, ce qu'il faut se rappeler, c'est Mac-Mahon re'ardant de quelques semaines, au SeizeMai, la réélection indispensable des.deux ou trois cents Hubbards qui font aujourd'hui ~pute notre admiration.

Ah! les pitoyables éducateurs que ces pleutres qui font de la république, si .belle, nne chose petite, petite, une éplucheuse de l'histoire.

Franchement, il devient mortifiant de voir désormais le patriotisme français recevoir le ton, non de notre propre gouver- nement, mais de Guillaume II, du Tsar: ou du Pape.

Ce sont eux qui trouvent les notes justes, les notes élevées et réconfortantes, à l'heure même où des traînées visqueuses de limaces montent du Parlement français, pour salir nos marbres les plus blancs et nos renommées les plus pures. Mieux inspiré serait le très petit groupe dénommes qui croit ici servir la République et qui paraît plutôt s'en servir, s'il s'efforçait de l'identifier avec les gloires du passé, n'en ayant pas de rechange. Napoléon, qui apportait à laFrance autre chose que ce que M. Hubbard lui appOrte, écrit au ministre de l'intérieur une lettre admirable, pour lui prescrire de ne point laisser outrager dans la presse les hommes de la Révolution, et, <tans une autre lettre à son frère Louis, il écrit, le 31 décembre 1809 « Je suis solidaire de tout ce qu'a fait la France depuis Clovis jusqu'au Comité de salut public, » 0 républicains, étranges, républicains français qui comprenez si mal la république et sur qui pleuvent à cette heure les avertissements d'en haut, soyez solidaires de nos derniers héros, si vous vou,Iez qu'on oublie les vôtres.

GEORGES THtÈB AUD Ce qms'e passe GaULOlS-GUiDE

AM'OMrd!ntt

Aux Foties-Berg&re, soirée de gâta. c

ËsmsDEpAm

Le roi Alexandre de Serbie, accompagné du colonel Ghamoin, a fait visite, hier, à deux heures et demie, à Mme Carnot.

A trois heures, le Roi et son père se sont rendus à l'exposition des « Femmes pastellistes ». Ils ont assisté ensuite, au théâtre d'Application, à la conférence de Maurice Letèvre et sont restés pour la revue Autour de la Z<ï~pe.

Le soir. le Roi a assisté à la représentation de l'Opéra, dans l'avant-scène du comte et de la comtesse de Camondo. Les généraux Godin, de l'artillerie de marine Reste, Pernot, Dodds et Frey, de l'infanterie de marine, ont été invités à se trouver réunis à Paris lundi, 4 février, pour l'établissement du tableau d'avancement des ofnciers de ces deux armes.

Il parait qu'un certain nombre d'officiers de réserve de la marine sont candidats et seront de préférence nommés à l'emploi d'inspecteur de la police dea chemins de fer près de nos frontières. On a.décidé de les placer hors cadres comme les officiers de l'armée de terre appelés à des emplois civils.

Ainsi qu'il l'avait annoncé dans son télégramme adressé à M. Marcel Canrobert, M. Paul Déroulède est arrivé à Paris pour assister aux funérailles de l'illustre maréchal. Il se trouvait, hier, au palais~ Royal, chez un marchand de décorations où il renouvelait sa provision de rubars, en même temps qu'un vieux soldat de Crimée qui venait, pour accompagncfscn ancien général a sa dernière décerne, faire l'acquisition d'un ruban ne' Voulez-vous me permette de rous l'oû'rir; mon brave? dit Dérenlède et s'adressant au vieux médaille de Crimée. L'acheteur, tout confus et ne sachant qui lui parlait, balbutiait quelques mots de remerciement, Lorsqu'un am~-de M. Déroulède qui ~.e trouvait la. viny'le tirer d'embarras en le nommant. Le poète des Chants ~M ~o;6!a~ s'écria le vieux soldat tout entho~iasmé. Et U s confondit en remetr'ements. M. Paul Déroulède neQs pardonnera de divulguer cette petite anecdote toute à son honneur 4 qui lui a démontré que ses chants t&triotiques ont pénétré jusqu'au ccear H~me du peuple. Le nouveau ministM de la guerre, gé néral Zurlinden, con~rve comme cbei de cabinet le général Rm, et comme souschei le colonel Mi~ei.

Les capitaines de Montbéliard et Bessières, qui servaient auprès de lui au Mans, feront partie de son état-major particulier comme ofnciers d'ordonnance. Les surprises du divorce

Use brave femme de l'Oise vient d'introduire une action en divorce contre son mari.

Or, elle a quatre-vingt-un ans.

C'est le cas de dire qu'on fait des sottises à tout âge.

Un correspondant du <?a!MM:~ a relevé dans les annuaires militaires de Roussel de 1776 à 1790, le nom d'un sous-lieutenant, puis lieutenant du régiment de Penthièvre, du nom de « de CaMro&gr~ ». De 1785 à 1790, dernière année parut cet annuaire, M. de Canrobert est désigné comme capitaine de grenadiers, A partir de 1782 on voit figurer dans l'état-major du même régiment, avec le grade de sous-lieutenant, un M. de Certain, parent, sans doute, du capitaine. Le régiment de Penthièvre est représenté aujourd'hui par le 78° de ligne. Ce répiment peut donc se glorifier d'avoir eu dans ses rangs le père et, probablement un oncle de l'illustre maréchal.

On va organiser des transports réguliers pour Madagascar.

Deux départs auront lieu chaque mois du Havre sur Marseille où le voyage mensuel est, jusqu'à nouvel ordre, uxé au 23 février.

Les Messageries Maritimes vont organiser, de leur côté, un service postal dont le départ aura lieu les 3 et 12 de chaque mois.

Le steamer ~o~e-jDa~e-~M-~a~M~, qui servait auparavant à transporter les pèlerins en Palcst.inf, et qui vient d'être aû'rété pour embarquer des troupes le 10 février offre des conditions exceptionnelles de vaste aménagement et de confort, surtout pour nos sous-ofnciers et soldats qui s'y trouveront parfaitement logés. Ce navire coûtera 31,500 francs par mois, plus la nourriture des passagers Ëxée comme suit

Officiers généraux et supérieurs, 10 francs; subalternes, 6 irancs; sous-ofnciers, 3 francs rationnaires, 1 franc chevaux et mulets, 3 francs.

La cérémonie officielle delà remise & la Ville de Paris de l'œuvre des Ambulances urbaines aura lieu mardi, à deux heures et demie précises, dans le foyer du public de l'Opéra.sous la présidence d'honneur de Mme la duchesse de Doudeauville et la présidence effective de Mme la baronne de Mohrenheim, présidente de l'oeuvre.

La musique de la garde républicaine prêtera son concours à cette solennité. MM. Jules Simon, Nachtel etChampoudry prendront la parole, et la cérémonie se terminera par une pièce de vers, composée pour la circonstance par M. Le Mouei, dite par M. Mounet-SuIIy, de la Comédie-Française.

Une conséquence amusante de l'amnistie

Un fabricant de pipes a sorti, hier, de ses magasins, où il était entassé depuis l'arrêt de la haute cour, un stock considérable de pipes avec la tête d'Henri Rochefort.

Ces pipes vont remplace''chez les débitants les têtes de M. Casimir-Perior, que les fumeurs dédaignent, paraît-il, depuis la démission du président de la république.

L'Académie française, malgré le temps horrible qu'il faisait, a tenu quand même sa séance, jeudi, sous la présidence de M. le duc de Broglie, assisté de MM. Lavisse, chancelier, et Camille Doucet.

Les Immortels, dont les noms suivent -car ils sont dignes de passer à la postérité, –se sont adonnés au travail du Dictionnaire.

On ne sait si la discussion a été chaude. Etaient présents

Mgr le duc d'Aumale, MM. Mézières, J. Bertrand, Pierre Loti Viaud, Jutes Simon, Lud. Halévy, vicomte de Vogué, Léon Say, Brunetière, Thureau-Dangin, comte d'Haussonville, G. Boissier et Alexandre Dumas.

Lecture a été donnée d'un décret qui autorise la Compagnie à accepter la donation d'une rente de huit cents francs que lui a faite M. Lecocq-Dumesnil en laveur de celui qui, faisant partie d'une famille pauvre, « aura fait preuve de sa piété filiale en soignant sa vieille mère )). C'est toujours jeudi prochain 7 février que M. le duc de Broglie recevra en séance solennelle sous le dôme le successeur de M. Taine, M. Albert Sorel.

Les portes seront ouvertes à une iMure et la seance commencera très exactement à deux heures précises.

Au quartier Latin, on a organisé pour demain une matinée au pront d'un artiste malheureux. Cette'matinée sera donnée dans un caveau, Zieu ordinaire des réunions dos étudiants.

Le programme, afnché sur les murs du qua'~ier, comporte l'audition du poète Félix/'aure.

C~hom de poète, totalement inconnu, a p~bduit sensation au quartier. On se demande si le poète Félix Faure existe réellement ou si ce nom est un pseudonyme d'actualité.

Après tout, c'est peut-être tout bonnement par fumisterie crue les étudiants ont inscrit le nom du président de la république sur une ai&che de concert. Chi i'oss?

La. lettre que M. Clovis Hugues vient d'adresser au garde des sceaux, pour lui demander d' « amnistier )) le poète Jean Richepin, a surpris quelques personnes, qui croyaient que c'était chose faite depuis longtemps.

Il en fut, en effet, question à plusieurs reprises, et M. Lockroy entre autres s'était préoccupé de l'affaire.

Pas une voix ne s'élèverait contre cette amnistie le jour où M. Trarieux, par un moyen quelconque, en ferait bénéncier M. Ricbepin.

C'est vers 1876 que parurent les vers pour lesquels M. Jean Richepin fut poursuivi et condamné à trente jours de prison. Dims les éditions de la C~~o~ des ~MëMa? qui suivirent, le poète remplaça ces vers par des lignes de points, et luimême raconta l'aventure dans une préface pleine ~~Qnehtuneur.

A noter ce détail que, pour écrire la CTMMSOM des <7M6M~, Jean Richepin avait dû apprendre l'argot, comme autrefois, sur les bancs du collège, il avait appris le latin et le grec.

La iête d'avant-hier, au Palais de Glace, a été extrêmement brillante.

Très admirée la décoration de- la salle ainsi que l'idée des grelots que le public agitait gaiement; mais le clou de la soirée a été le divertissement des « PatineursDiamants a exécuté sous les projections électriques par Kurten et Harry avec une maestria qui a provoqué des applaudissements enthousiastes.

A l'occasion du bal de ce soir à l'Hôtel de Ville, le restaurant Maire restera ouvert toute la nuit.

L'anarchie administrative est dans tout son éclat en pcovince.

Dans le seul arrondissement de Dinan, deux maires sont suspendus pour questions. délicates. Un troisième est e~ prison pour faux en matière de secours. EnEn, un employé de la sous-préfecture attend S3. comparution devant les assises -pour détournement de mandats.

Une députation d'ofnciers appartenant t au régiment anglais des <( Royal Scots N est arrivée à Saint-Pétersbourg et sera reçue par l'Empereur au priais impérial. Le superbe régiment « Kieif. N dont le prince de Galles est colonel honoraire déniera devant le palais en leur honneur, et ce se~Yï p~e~H~e /'o~ ~M'MM e/Mp~rcM)' de ~?M~:e a;Mra por~c M~ MM~o~~e <~Mglais.

On va ioliment s'écraser ce soir, au Casino de Paris, qui donne sa quatrième grande redoute paréo et masquée. Déjà un grand nombre de loges ont été prises a la locatio-n, et les marchands de confetti, ballons et serpentins ont fait d'énormes livraisons pour la bataille qui se prépare. Ce sera, à n'en pas douter, une des plus brillantes fêtes de la saison. A travers les livras

TLeM~s, ~ates, tel est le titre du nouveau roman de Gyp. Leurs âmes.On peut' aisément se ûgurer qu'il s'agit de quelques-unes de ces âmes parisiennes délicieusement ingénues et perverses sous leur enveloppe de suprême élégance. En' l'espèce, il s'agit d'un ménage qui unit mal, par la faute d'un mari qui veut à toute force lancer sa femme.et qui y parvient.

La 2Se~!<e blanche est certainement la publication qui depuis six ans satisfait le plus les amateurs de talents nouveaux et les curieux de lettres, aussi a-t-elle suivi une marche ascendante, qui va s'accentuer encore; car dès le numéro paru, aujourd'hui, et dans lequel on trouvera des lettres inédites d'Edgar Poë, la/~e~Me M~MC~e devient bi-mensuelleet a pour éditeurs Charpentier et Fasquelle. L'ESPRIT D'AUTREFOIS

Le peintre Gharlet se maria en 1834 et fut heureux dans le choix qu'il fit. Sa femme, pleine de cœur et uércn bon droit de la valeur personnelle de son ir~ii, fut pour Charlet une compagne aimable et dévouée, et pour ses deux fils une excellente et digne mère.

Charlet racontait ainsi sa première entrevue avec sa femme:

Elle raccommodait des bas; ~e fus vivement ému. C'est, pensai-je, la Providence qui m'a conduit ainsi et voila la femme qu'il me faut, moi qui ai toujours des bas troués.

MOUVELLES A LA MAS!~

AuClub.

Un rude malin,ce directeur des Comptes aléatoires, qui est venu, hier, me proposer de souscrire à son émission. Pour m'inspirer conGanca, il avait retirée dans l'antichambre, son ruban de chevalier de la Légion d'honneur.

J

Entre Marseillais.

–Moi, mon cher, voyez-vous, la propreté avant tout.

–Moi aussi, mon bon.Ainsi, jugez. quand je mon4e mon escalier, je mets mon mouchoir sur les marches, pour ne pas les salir.

Et moi. moi je fais cirer mon parquet des deux côtés.

UN OOM'NO

M SOUFFLET B!EN VENGE Le général espagnol Fuentès donné:') à l'ambassadeur du Maroc en Espagne un .vigoureux soufuet, dont le bruit a mis tout Madrid en émoi.

Ce fâcheux incident n'amènera certainement pas la conquête de l'Espagne par le Maroc..

C'est & la suite d'un soufflet sur une joue diplomatique que les Français ont conquis l'Algérie. Au printemps de 1827, le dey d'Alger, Hussein-Pacha, le même que Mme de Grirardin une femme d'esprit qui fit de médiocres vers appela Celui qui des Français insulta la banni&re ne daigna pas frapper de sa main le visage de l'envoyé des ~OM~s il le frappa de son chasse-mouches.

Il y avait longtemps que les relations entre le dey et le gouvernement de Charles~ étaient tendues. Le dey avait écrit, en%836, au roi de France, pour lui récla-~mer, sept millions, dette contractée par le gouvernement révolutionnaire, en 1793, envers une maison de commerce d'AVer. Sur ces entre-faites, M. Deval, consul général de France, vint à la Kaasbah saluer le dey, comme c'était l'usage la veille des fêtes musulmanes. Il profita de l'occasion pour élever quelques réclamations au sujet d'un navire du Saint-Siège capturé par les pirates d'Alger. Hussein-Pacha était de mauvaise humeur. Le ~OM~î lui déplaisait. Hussein déclara sur un ton très vif que le Français ferait bien mieux de lui rendre l'argent dû que de lui faire des observations.et menaça le consul de le jeter eu prison.

M. Deval menaça le dey de l'indignation de son gouvernement. Alors Hussein, furieux, de son chasse-mouches en pnhnesdepaon souffleta notre consul. La scène fut très vive.

–Ce~'est pas moi, c'est le roi de.

France qui est outragé) s'écria M. Deval.

Je ne crains pas plus le roi de France que toi, chien) répliqua Hussein. Sors immédiatement, si tu tiens~â la liberté) 1 Le dey refusa toute satisfaction à la France qui, après deux ans de blocus, entreprit la conquête de l'Algérie. Le dey avait eu tort de ne pas craindre le roi de France.

PAUL HOCHE

Bloc-Notes ParisieB A pt'epos dn « CotUer tte t& R<;ine M Lepub)ic,deplusenp!usdiffici)e, a obligé ies directeurs de théâtre à soigner leur mise en sc&ne au point d'en faire autant que possible de véritables œuvres d'art. C'est ainsi que le théâtre de la Porte-Samt-Martin vient de nous donner une restitution absotument exacte du boudoir de Marie-Antoinette à Trianon, tout en apportant un soin extrême à la reconstitution des costumes et des toilettes de l'époque.

La vérité,tavéritët Voiiâ ce qu'on réclame au thëâ're.et c'est peut-être ce qui a amène queiques-uns à confondre le rëaiisme avec la vérité. Erreur; )e réalisme n'est que ta laideur du vrai, tandis que Je public s'attache de préférence à ce qu'on a appelé « ia splendeur du vrai )> le beau. Or le styte Louis XVI aura éternellement Je don de passionner les deticats~ parce que placé entre fes grimaces du style Louis XV et la raideur et ta iourdeur du styte Empire, i) a ia grâce de l'un unie à la correction, aux belles lignes de l'autre.

« Qui n'a pas vécu avant )s Revotution n'a pas connu ie ptaisir de. vivre », disait M. de Taiieyrand, et,de tait, cette société du dix-huitième siècie, élite de la France et du monde entier, groupe trop restreint et trop briHant pour ne pas exciter les convoitises, la jalousie et la haine, était arrivée au raffinement suprême d'une civiiisation qu'un coup de tonnerre devait faire disparaître.

Si tout s'effondre en un instant, rien n'était .biensoiide, mais comment pouvait-iienétre autrement d'un edinee fait de denteife et de ciseiures, château de cartes psut-etre, mais château de cartes comme on n'en a jamais vu? On aurait tort de croire que ie.sstviës appartiennent tout entiers à t'epôque .ou au rè'gne'dont ils portent le nom. Rien ne se fait brusquem.en.t dans les arts, .et ies connaisseurs me comprendront quand j'aurai dit que te styieL'outs XVt a'commencc sous Louis XV,. et que )e s.ty!e Empire a commence sous LomsXVL

**t!

Depuis près de deux cents ans, )a France tenait )e sceptre du goût. C'est eiie qui enseignait au monde l'art ornemental,le luxe artistique, )e grandiose et le menu, chef-d'œuvre de fini. Elle envoie ses peintres, ses sculpteurs, ses architectes un peu partout, et partout ses bijoutiers, ses orfèvres, ses tisseurs de soie sont les seuls du monde entier. On n'a d'yeux que par nous, on ne jure que par ce qui est français, on ne veut que ce qui est français, et tout ce!a disparaît en un jour par le coup de hache de la Révolution.

Mais telle est encore la faveur du goût et de i'esprit français, que la Révolution eHe-même profite de cet engouement et séduit parce qu'eife est française, alors que la Révolution anglaise, un siècle piutôt, avait à peine fait quetque-bruit au-de!a de la Manche.

Teiie est la valeur de 'out ce qui se fait en France à la fin de cette monarchie solaire, que tout artisan devient artiste et tègue son nom à l'histoire. Dans le meuble, le bois sculpte, ta marqueterie et le bronze ciselé, c'est Gouthière, c'est Rie';ener, c'est Leteu, Jacob, Avril, Saunier ou CarJin qui l'emportent, à tour de rôle, par des dessins nouveaux et des œuvres sans pareiHes. Clodion, fui-meme, travaittc. pour le meuble et dessine ces candélabres àdmirabies que conserve,notre mobilier nationat.

A Lyon, c'est Phitippe dé-Là SaHé qui des-, sine les capricieux ornements de fa soie et du velours. A Paris, c'est Thomas Germain, François-Thomas et Pierre Germain qui donnent à l'orfèvrerie de style Louis XVI cette délicatesse, cette grâce et cette noblesse des lignes, qu-i reste à l'état de modèles impecca-' blés dâtTS tes trésors des maisons royales ou impériales. Et c'est aux deux extrémités de l'Europe, à Lisbonne et à Saint-Pétersbourg, que se trouvent aujourd'hui les plus précieux de ces chefs-d'œuvre.

Comment citer )es plus be))es pièces du mobilier Louis XV! ? A Trianon, se trouvent le serre-bijoux de Marie-Antoinette, grand meuble orné de bronzes ciselés et de médaillons, une console en bois doré avec marbre de malachite, une pendule à aigles, une petite commode de Leleu, pur bijou par ses formes et sa ciselure, et de grands candélabres en bronze doré et émail bleu, dont le dessin et le uni constituent une vraie merveUJe.

Et cette lanterne également en bronze doré et émaii bleu, si sobre de formes et si parfaite, si bien ciselée qu'on ne t'estime pas moins d'un demi-million.

Versailles a un petit lustre deGouthière dans le styie Louis XVI, mais Fontainebleau est tout plein de chefs-d'œuvre dans ce style: c'est une torchère en bois sculpté, une commode en marquetterie de Riesener, des chaises à lyre, tine commode à faisceaux de licteur avec panoplie d'armes, des bras de lumière, un grand et un petit fauteuil, une console, un meuble à deux vanteaux avec médaillons de porcelaine d'Avri), une console de Jacob, etc., etc. Compiègne a aussi ses chefs-d'œuvre dans ce style, et le mobilier national en aurait un grand nombre si les ministres n'abusaient pas de )eur autorité pour orner leurs cabinets de travail de ces chefs-d'œuvre.

Enfin, la Révolution ayant dispersé le plus grand nombre des œuvres artistiques des châteaux royaux, c'est en Angleterre que nous retrouvons, à ia vente Hamilton, les meubles les plus précieux de Marie-Antoinette, cinq meubles qui avaient coûté plus d'un million à ]a cassette royale. C'est dans un château de Normandie, c'est dans un appartement ignoré de Paris, c'est ici ou là qu'on retrouve les pièces isoiées de cet ensemble merveilleux.

Nous pourrions citer des noms, mais ce serait attirer aux propriétaires de ces chefs-d'œuvre des nuées de marchands dont ils ne veulent pas entendre parler.

Cependant, nous pouvons dire que le plus joli château Louis XVI, tout plein de meubles adorables de l'époque, c'est le château du Marais, en Seine-et-Oise, au duc de Noaiiies de même que le chef-d'œuvre d'architecture de cette époque, c'est le ministère de la marine et le garde-meubies de ia place de la Concorde. Gabriel est le grand architecte, avec Louis qui peupfa Bordeaux et le Bordelais d'édinces ravissants.

Longtemps le style Louis XVI resta en défaveur, à ta suite du premier Emp're. On le trouvait mièvre et peu sotide. Ce fttt t'impératrice Eugénie qui, la première, remit ce style à la mode en coitectionnant les souvenirs de Marie-Antoinette.

I! a été tout à fait à ia mode vers r88o, puis le style Louis XV l'a emporté. On était hier à i'Empire le Louis XVI va-t-il reprendre te dessus ? Tout semble l'indiquer.

Nos tapissiers, nos fabricants de meubles et nos orfèvres sont maintenant outillés, assez érudits, assez artistes pour comprendre l'époque et la copier. C'est tout ce qu'on peut exi- ger d'eux. D'autres copient à s'y méprendre ies meubles et les bronzes de cette époque, mais ce qu'il faut demander c'est du moderne égal à l'ancien, non de l'ancien truqué.

TOUT-PAR<a

TRMS MTES DAMS LA VtE OE ROCHEFORT

i8S9-188<!)-i893

s.

2 Dans la vie accidentée de cette personna" lité unique, de ce combattant toujoura sur la brèche, qui s'appelle Rocheiort, arrêtons-nous sur trois journées, trois t dates 6 novembre 1869 13 juillet 1880 2 février 1895.

Trois fois, Rochefort revient d'exif. L'exU, la prison, puis des journées d'ae*6 clamations.telestsonlot.

i869

e Le 6 novembre 1869, premier retou~ s d'exil. Tentative de retour, plutôt. Ro~ chefort, réfugié à Bruxelles pour échapper à une condamnation à treize mois de I prison, veut revenir en France et poser à Paris sa candidature à un siège ds député. Il franchit la frontière. Sa tête est caractéristique. Il est mal déguisé. La commissaire de police le reconnaît imr médiatement, l'arrête et télégraphie à. Paris

Que faire du prisonnier?

C'était un prisonnier embarrassant. L& t gouvernement avait de l'esprit. Lâchez le prisonnier au plus tôt t [ répondit-il. Et l'on donna à Rochefort un sauf-conduit. Le soir de l'arrestation, on attendait Rochefort dans une réunion publique a la Chapelle. Deux mille personnes étaient là. Soudain, le compagnon d8 t voyagedeRochofort~M.Atbiot, arrive et raconte l'arrestation. Il y eut un tumult& épouvantable. Toute la salle criait: « Vive Rochefortt)) n ` A la réunion suivante, l'auteur de la Z~e~Me, remis en liberté, fit son apparition~.Au bureau'était Laurier. Trois fois Rochefort voulut prononcer son premier mot. Trois fois, les cns « Viva -Roehefort) )) é~-frèrentsavoix. Dans les réunions électorales, il soutint sa candidatur&aveë sa mordante énergie. C'est là qu'il se trouva en contact direct avec la fouie, que cet homme extraordinaire passionne toujours.

Il connut alors la popularité'qui sevoiL. qui se touche. Il fut le centre de polémiques terribles. Autour lui. on s'injuriait on se battait. Il demeurait, au milieu du tumulte, crâne toujours, bousculé, saisi, acclamé, insulté. C'était le commencement de cette étrange destinée d'homme en contact avec la foule.

i880

A la gare de Lyon, le 13 j uillet 1880. Le 10 juillet de cette année, le Parlement avait voté l'amnistie pléniëre dont devaient bénéncier les membres de la Commune. M. de Freycinet était alors président du conseil et Gambetta président de la Chambre.

M. Rochefort télégraphia de Genéva qu'il arriverait le lundi ISjuillet, à cinq heures quarante. Une foule énorme s'était, portée à la gare de Lyon, dès uns heure de l'après-midi, envahissant la grande cour et les salles d'attente. Lorsque M. Rochefori descendit du train, en compagnie d'Olivier Pain et d'Arthur Arnould, des cris répétés de: «Vive Ro.chetort Vive l'amnistie M éclatèrent. Porté en triomphe par une foule enthousiaste. il eut neanmoins toutes les peines du monde à arriver jusqu'au nacre qu'on avait retenu pour lui, leuaeren~ 11303.

Rue de Lyon la foule augmente à vue d'œil.EHeest énorme-place de la Bastille et sur toute la ligne des boulevards déjà pavoises– curieuse coïncidence–pour la fête du 14 juillet.

Le cortège des voitures qui s'était formé à la gare de Lyon mit deux heures pour arriver place du Château-d'Eau. A cet endroit, le cheval du fiacre 11303 s'abattit. Rochefort descendit et, ayant pu se dégager, il entra au numéro 11 de la place du Château-d'Eau, dans l'immeuble du « Pauvre Jacques a. Les magasins sont aussitôt bondés et M. Georges, directeur de la maison, prie son hôte à dîner, ainsi que M. et Mme Olivier Pain, M. Robert Charité,secrétaire de l'a~.'?~ec! dont le premier numéro allait bientôtparaître.

La foule, convaincue que Rochefort s'était retiré, dut elle-même renoncer a stationner devant le « Pauvre Jacques ». Le célèbre pamphlétaire ne prit en réalité congé de M. Georges qu'à dix heures du soir. 0

Détail amusant Ce soir-là, Victor Hugot attendit vainement Rochefort jusqu'à huit heures et demie, le poète l'ayant invité à dîner avenue d'Eytau ) 1

'1835.

3 février 1895. Ce jour-là, demain, il v aura cent mille Parisiens devant la pare où descendra Rochefort.

Ce matin même une partie des rédacteurs de r/6!M~e<M~ quitteront Paris pour se rendre à Calais, où ils arriveront à midi. Ils ont déjà retenu vingt ch-unbres à l'hôtel Terminus, doit descen. dreM.Henri Rochefort. Les soeiatistes calaisiens se proposent de faire au célèbre a journaliste une réception des plus chaudes. Voici la dépêche que l'un d'eux, le citoyen Delcluze, a envoyée à M. Rochefort

Placés ici comme une pointe d'avant-garde de l'armée socialiste, notre parti veut, au mo. ment vous mettrez les pieds sur la terra de France, vous recevoir et acclamer en voua le condamné et l'exilé récidiviste.

M. Rochefort a répondu par le télégramme suivant

Londres. 31 janvier.

J'arriverai à Calais samedi, à deux heures trente.

Amitiés & tous.

Henri RocHEFORT.

Dans la journée, M. Rochefort et un certain nombre de ses amis se rendront à Boulogne-sur-Mer, où doit avoir lieu la lancement d'un bateau de pêche portant le ncm du directeur de l'T~~M~ea~. Après cette cérémonie, retour à Calais. Il se pourrait qu'il y eût, dans la soirée. un punch en l'honneur de M. H. Rochefort. Dans tous les cas~Ie départ de Calais pour Paris s'effectuera dimanche, & midi vingt. On dit qu'à Amiens.où la seconde partie des rédacteurs de l'7H~'a~sigeant recevra M. Rochefort, il y aura une manifestation importante. On sait que les boalaagistes de cette viUe no~'


mërentM. Lucien MiMevoye contre M. Goblet.

Comme nous l'avons dit précédemment, Rocbefort passera-quelques jours seulement à Paris chez son neveu, M. André Vervoort, rue Saint-Georges. Puis il 53 rendra sur la côte d'azur, à ila Turbie, où il occupera, le premier et le deuxième" étage de la villa Grimsel–pseudonyme de Rocheiort où il sera Fhôte de Mme Vervoort, mère de notre confrère André Vervoort. La vue y est magnifique.

A droite, on aperçoit le rocher de Monaco, et à gauche le coteau de la Bordina. <La villa Grimsel est à cheval sur la rue du Bel-Respiro et la rue Bellevue. Il y a une entrée sur chacune de ces deux rues. M. Henri Rocheiort entrera par la rue Bellevue.

En iace de la villa Grimsel est le chalet Hugo.

Demain, la foule criera à Rochefort qu'il est toujours roi de Paris, dont il incarne l'esprit vif et frondeur, la verve satirique et la native générosité.

LOUtS LAMBERT

CHRONIQUE DE L'ÉLÉGANCE Bien que la vie mondaine ne soit pas encore dans sa période d'éclat, t'approche du carnaval donne Heu à quelques projets de fêtes costumées, particulièrement pour les enfants. Dans ses charmants mémoires, Mme de Gentis nous parte d'un costume d'Amour porté par elle à !'âge de sept ans.

Quelque jeune maman se plaira peut-être à tirer parti de cette description pour un travestissement.

< Mon habit d'Amour était couleur de rose, nous dit la divine comtesse. Il était recouvert de points, parsemé de petites fleurs artificieiies de toutes couleurs. !) ne me venait que jusqu'aux genoux. J'avais des petites bottines hautes, couleur de paiiïe et d'argent; mes longs cheveux abattus et des ailes bleues. » J'aHais journellement me promener dans Ja campagne avec tout mon attirai) d'Amour, un carquois sur t'épaule et mon arc à la main. H

Cette jupe, qui s'arrêtait au genou, était très bounante et entièrement tendue sur des cerceaux.

C'est ainsi vêtue que Marie-Antoinette enfant dansait des ballets, à Sehœnbrunn, avec 'les archiducs ses frères, en présence de son auguste mère Marie-Thérèse.

LES COURS

L'impératrice AtexandraFedprowna est dans un état intéressant.

En raison de cet état, tpus les projets de voyage ont été abandonnés. L'Empereur et ~'Impératrice transféreront leur résidence à Tsarko'ié-Séfo.

Hier matin, t'empereur Nicolas et t'impératrice Atëxandi'aFe.do.KUKna~im.pcratrice douairière, les grandes-duchesses Xénia et'OTga,"T~' grands-ducs Wiadimir, Alexis et Pau), tous les grands-ducs et grandes-duchesses présents à Saint-Pétersbourg se sont rendus à )'ég)ise des Saints-Pierre-et-Paui, où, à l'occasion du ooe jour anniversaire du décès de l'empereur 'Alexandre H! et pour le repos de son âme, un service funèbre a été célébré en grande soleninité par te métropolite Paitadius.

Les ministres, les membres du conseil d'Emjpire, les ambassadeurs et hauts dignitaires de )&Cnur ont assisté à cette funèbre cérémonie.

Brillant bat, hier soir, à la cou'r de Bucharest. Le Roi et la Reine, ainsi que le prince héritier et ta princesse Marie y assistaient. Les souverains se sont entretenus avec plusieurs invités et avec les membres du corps diplomatique.

La sœur aînée du Khédive, la princesse Khadidja, a été mariée, hier, au prince AbbasHatim, petit-fits de Mehemet-Ali. La cérémonie a eu lieu en grande pompe, au palais de Koubeh, en présence de lord Cromer, du général 'Forestier Walker et des notabilités de toutes les colonies européennes.

LES AMBASSADES

Le président de la république a reçu, hier, après midi, te comte de Votkenstein, ambassadeur d'Autriche-Hongrie, qui iui a présenté ses lettres de créance.

Le comte de Bourqueney, directeur du protocole et introducteur des ambassadeurs, escorté d'un peloton de cuirassiers, est allé prendra le comte de Volkenstein à l'ambassade d'Autriche-Hongrie, dans une voiture de la Présidence.

A son entrée dans la cour de l'Elysée, les honneurs militaires ont été rendus à l'ambassadeur par un bataillon d'infanterie, avec te drapeau et la musique, jouant l'hymne national autrichien.

Au bas du perron, te comte de'Votkenstein, accompagné des secrétaires et attachés de l'ambassade, le comte H. Lutzow. te comte Paul Estérhazy, le comte Mercy de Kaposmère, le comte Léopotd Berchtold, le colonet de Szilvinyi, te baron Vesque de Punlingen, a été reçu par le général Tournier, te commandant de La Garenne et le capitaine Bouchez.

L'ambassadeur, avec sa suite, a été immédiatement introduit dans le salon doré, où l'attendait le président de la République, en habit, avec le cordon et la plaque de la Légion d'honneur, ayant à ses côtés M. Hanotaux, ministre des affaires étrangères, les officiers de sa maison militaire et les directeurs de son cabinet civil et du secrétariat.

Après avoir remis au président de la république tes lettres l'accréditant auprès du' gouvernement français, le comte de VolkensteinTrostburg a prononcé une courte allocution, à laquelle M. Félix Faure a répondu.

Apres la réception officielle, l'ambassadeur j d'Autriche-Hongrie a été reconduit à l'ambassade avec les mêmes honneurs qu'à l'arrivée.

Le baron d'Anethan, ministre de Belgique, a quitté Paris, hier, se rendant à Bruxelles. DANS LE MONDE

La soirée musicale hebdomadaire de Mme Pournier-Sarloveze a été contremandée en raison de ta santé de t'aimabte maîtresse de maison. Ajoutons toutefois que l'état de Mme Fournicr-Sarloveze n'~H're aucun caractère inquiétant.

On annonce une soirée intime chez Mme Albert GiHou.

On y représentera une revue à quatre personOages écrite par ia maîtresse de ta maison. ~.es artistes seront des amateurs mondains. Très réussie la charmante soirée donnée par )e comte et la comtesse Le Marois au château de Lonray.

Une comédie de Labiche/admirablement interprétée par des amateurs, a servi de prélude )t un cotilton ptein d'entrain, conduit par la maîtresse de la maison et te comte de Narbonne-Lara.

Reconnu dans l'assistance

Comte et comtesse d'Haussonv:f!e, Miles d'Haussonvitte, comte et comtcssede Malterre, baron et baronne du Hamel de Breui!, comte et comtesse de Narbonne-Lara, comte et comtesse de Vasselot, comte etcomtesse de SaintePreuve, baron et baronne de Coix, comte et comtesse Gicquet des Touches, comte et comtesse Moiitor, comte et comtesse de Lyée de Beiïion, M. et Mme de La Perte, comte et comtesse Méry de Beilegarde, marquis du Luart, comte de Beauregard, comte d'Aubigny, comte de Ga.briac, comte de Janzé.

PETIT CARNET

La comtesse Foucher de Careil, qui a été, comme on le sait, décorée de la Légion d'honneur à l'occasion du t~ janvier, vient de s'installer à Menton, où elle compte rester jusqu'aux beaux jours.

A son retour, elle reprendra la direction des nombreuses œuvres dont elle est présidente, ainsi que ses réceptions du mardi dans son hôtel de la place Francois-ter.

La dachesse de Lemster. dont !a santé a été

si ébranté~, va beaucoup mieux son médecin, ie docteur Tagge, promet sa comptète guenson dans tr&s peu de temps.

M. Gladstone se trouve particulièrement satisfait de son séjour à Cannes; il jouit d'une exceiïente santé, et partage ses journées entre i'étude et de longues promenades.

Arrivées ~Nice: 1

M. von Pelser Berensberg, comte et comtesse de Mattwitz, prince Biron von Curland, baron von Hangwitz, baron et baronne de Beaumont, marquise Augusta Ricci; colonel Lowiller, de l'armée anglaise; M. et Mme Gauthier,M.E. J. Hawley, Mme et Mlle Bessède, M. 0. de Weerth et famille, comte et: comtesse A. Prewuski, comtesse de Thury.

ArrivéesàCannes:

Comte Seguin de La Salle, prince et princesse de Lucinge, M. de Pucker, miss Wakertord, Mme Vigerie, lady Sarah Spencer, Mme Sophie Barbediem, comtesse Jeanne d'isnere), Mme de Boutevitle, M. et Mme J. Perrot, Mlle Bary.

LES CERCLES

Le président de!a. république qui est, comme on le sait, membre de l'Union artistique, n'a pas donné sa démission ainsi qu'on t'avait prétendu. Loin de là, il a déclaré hier son intention de continuer à faire partie d'un cercle où, a-t-il dit, H n'a eu que d'excellents rapports avec tout le monde.

M. Fétix Faure a demandé à visiter l'exposition du cercle tout à fait incognito, la veiHe de couverture du Saton, c'est-à-dire aujourd'hui. Le Président entrera par te saton des étrangers.

Sp!endide journée, hier, au cercle des Patineurs. !1 y avait beaucoup p!us de monde que tes jours précédents.

On a patiné, toute la journée, sur le coté gauche de l'étang; d'ici un ou deux jours, le côté droit sera livré aux patineurs.

Remarqué quelques jolies toilettes

Comtesse Murat,robe beige; princesse de Caraman-Chimay, en noir; Mme Caillet, en. bleu, et Mîtes Caittet, en rouge Mme Fould et Mite Fould, en bleu hussard, toquet pareil garni d'astrakan; Mtte Cahen d'Anvers, robe marron, chapeau noir.

Mme Pierre Giraud, en rouge avec jaquette astrakan baronne Alphonse de Rothschild, en noir; Mme Maurice Ephrussi, jupe bleu marine bordée de fourrure; Mme Corard, en velours noir bordé de fourrure; Mite Broeheton, jupe drap vert, jaquette noire; Mme Greger, robe rouge garnie de fourrure; comtesse de Sommyèvres, en yetours noir.

Citons encore: 1

Lord Duffërin, prince de Sagan, M. Henry Blount, M. Brinquant, M. Fouret, vicomte de La Rochefoucauld, baronne deNeu(iize,Mme Bordes, M. d'Espeuiites, comte Hector de Monteynard, M. Bapst, M. Georges Frost, A' Maurice Ephrussi, M. Mirabeau.

Comtesse Jean de Pourtalès, Mme Mallet et ses enfants, M. de Gosseitin, M. Le Provost de Launay, M. et Mme Hecht, M. Auguste Bam-, berger, M. Froment-Meurice, M.Emite Delagarde, Mme Loonen, M. Robert Lebaudy, M. Dresse, M. de La Lombard ière, baron et baronne Poissard de Bettet, M. Edouard de '-R<Mttschi)d,'M. et Mme Breton, M. Diaz-Atbertini, duc de La Force, Paul Oppenheim, M. Corard, M. Champron~M. Malher.

La glace avait une épaissëuT**3eBPQf centimètres, et à cinq heures du soir, le thermomètre marquait 8 degrés au-dessous de zéro. Demain dimanche, dans l'après-midi, l'Harmonie de l'Ouest se fera entendre au Cercle des patineurs.

MARIAGES

Aujourd'hui sera célébré, au temple de ta Rédemption, rue Chauchat, le mariage de M. Georges Franc de Ferrière, sous-commisssaire de la marine, avec Mtte Wilhelmine de Clermont, fitle de M. Arnoutt de Clermont, sousdirecteur du laboratoire de chimie à la Sorbonne.

Témoins pour le marié: MM. Pierre Loti, membre de l'Académie française, son beaufrère, et Daniel Franc de Ferrière, bâtonnier de l'ordre des avocats de Libourne, son frère pour la mariée: ses oncles, MM. Auguste de Clermont et Philippe Japy, neveu du générât Japy. Hier matin a été céfébré, en t'egtiss Saint- Pierre de Toulouse, devant une très nombreuse et très aristocratique assistance, te mariage de Mite Berthe Le Fèvre, la charmante fiite de M. Albert Le Fèvre et de Mme Le Fèvre, née Giro- nis du Floquet, avec le comte Robert d'Andigné, lieutenant au 14.~ régiment de hussards. L'abbé Tournamille, curé de la paroisse, a célébré la messe et adonné la bénédiction nuptiale.

La quête a été faite par Mttes Duchan et d'Andigné.

Après la cérémonie, un grand tunch, très élégamment servi, a réuni parents et invités dans les salons de t'hôtet Gironis du Floquet. NÉCROLOGIE

Les funéraiiles de M. Paul Mantz ont été cétébrées, à midi, au temple protestant du Saint' Esprit, rue Roquépine.

M. le pasteur Sau'ter, qui présidait le service religieux, a prononcé une allocution. Après la cérémonie religieuse, dans la sacristie du.temple, deux discours ont été lus par le ministre des beaux-arts et M. Hébrard, directeur du 7"e?K~

Les anciens collègues et confrères de Paul Mantz ont tenu à t'sceompagner jusqu'au cimetière.

L'inhumation a eu lieu au cimetière Montmartre.

Les obsèques de Mme Grettet de La Deyte, née de La Ribière, veuve de M. Félix Grettet de La Deyte, ancien député de ta Haute-Loire, viennent d'être célébrées à Attègre.

Le deuil était conduit par MM. Emmanuel Grellet de La Deyte, maire d'Allègre, conseiller général de la Haute-Loire le commandant Gretlet, major du sye dragons, fils de la défunte te vicomte de Cressac-Bachélerie et le vicomte Ftavien de La Chassaigne de Sereys, ses cousins.

D'une grande piété, d'un esprit aimable et cultivé, Mme Grettet de La Deyte était issue d'une vieille famitte, connue en Auvergne depuis Pierre de Peyronnet, vivant à ClermontFerrand en !28~, et dont les membres n'hésitèrent jamais à sacrifier leur fortune à leur fidétitéroyatiste.

Son père, AL Peyronnet de La Ribière, reeeveur particulier des finances à Riom, en t83o, dut sa révocation aux tiens de parenté qui l'unissaient au comte de Peyronnet, ministre de CharlesX. X.

Sa mère, Caroline-Adèle de Laviliatte, était la sœur du brave chevalier de Lavillatte, qui, après avoir sauvé son père, en 1793, conduisit les grenadiers de la garde royale à l'attaque du Trocadéro, où il pénétra le premier, et suivit en cxit Mgr le duc de Bordeaux, dont l'éducation militaire lui avait été coaSée. Son aïeul, briltant officier dans Royat-Cravates-cavaterie, marié, en [770, à Jeanne PéHssier de Féligonde de Vassel, avait émigré. Arrêté et condamné à mort, sauvé par son fils la veitle de l'exécution, repris avec Georges Cadoudal et interné au Temple pendant huit ans, le chevalier de LaviHane fut remis en liberté une seconde fois, grâce à son fils et à l'intervention de son cousin, te comte de Tournon, alors chambellan de l'impératrice Joséphine.

Enfin, deux de ses grands oncles, dont le chevatier de Varénes-Champneury, colonel mestre de camp de dragons, gouverneur milit taire de Ctermont, périrent sur l'échafaud révotutionnaire en tyo~. DANTIN

LES OBSÈQUES

DU

1MMHÎ PtMOMfM

BAmbmL MmUDMi

L'aiûuence des visiteurs a. encore été plus grande hier que les jours précédents à l'hôtel Canrobert.

De dix heures du matin à cinq heures du soir, ça été un défilé ininterrompu de personnes désireuses d'aller saluer une dernière fois la dépouille mortelle de i'mastre soldat.

Les dépêches de condoléances sont arrivées également, fort oombreuses. Nous devons citer tout d'abord celle de l'empereur Russie, ainsi conçue AfoKSMMr CfT~ro&eft, P<ï)'s

St-PétHrsbourg, 1er février, 7 h. 30 soir. Prenant la plus vivo part M deuil q~e le décès du maréchal, votre i!Iustre père. vient do répandre sur sa famille et sur la France entière, ja tiens à vous offrir l'expression de mes sincères condoléances.

Le prince Victor, qui avait envoyé, avant-hier, une lettre personnelle à Mme de NavaceIIe, a adressé au lieutenant Canrobert ce télégramme

.Meu<eMaM< Co!Mro&er(, Parts

Bruxelles, 1er février.

Le maréchal Canrobert va reposer aux Invalides, auprès de mon grand-oncle, le plus glorieux des soldats. Plus que jamais je regrette le sort cruel qui me prive de l'honneur d'accompagner & sa dernière demeure vo~e illustre père.

NAPOLÉON.

Le colonel Talbot, attaché militaire à. l'ambasade d'Angleterre, a apporté à Mme de NavaceIIe la lettre suivante, écrite par l'ambassadeur au nom de sa souveraine Madame,

J'ai l'honneur de vous informer que j'ai été charge par Sa Majesté la Reine et par Son Altesse Royale le prince de Galles, de vous exprimer, ainsi qu'à votre famille, les vifs regrets qu'ils ont éprouvés en recevant la triste nouvelle de la mort de votre illustre père le maréchal Canrobert, et leurs sincères condoléances dans la porte irréparable que vous venez de subir.

J'ai en même temps été chargé par Son Altessp Royale le duc de Cambridge, commandant en chef de l'armée britannique, de vous exprimer, ainsi qu'à votre famille, la douleur qu'il a éprouvée en apprenant la mort de son cher et ancien ami et camarade.

Veuitlez agréer, madame, l'assurance de mes sentiments de sympathie et mes hommages très respectueux.

DPFFËMN ET AVA.

ILea comronmea. Les -visites. Parmi les couronnes arrivées, hier, notons en première ligne celle du maréchal Gourko, en camélias et jacinthes avec trois noeuds de satin tricolores et cette inscription

AM MM)*ec/:<~ CaHfo&o't

Hommage de haute admiration. Le feld-maréchal Gounko.

Le 64° régiment de ligne a envoyé une couronne de pensées avec un large ruban de crêpe et cette inscription

Le G4° régiment do ligne à son ancien lieutenaht-oolonel.

Puis les couronnes de la <S'a6~e~c/:e, des C)'eMS, de M. Lucien Millevoye, du cercle de l'Unionartistique, iort belle, en l~as blanc.

A quatre heures et demie, la princesse Mathilde a iait une visite de condoléances à l'hôtel de la rue Marignan. Apres un court entretien avec les membres de la. iamille, elle a regagné sa voiture, accompagnée jusqu'à la porte de la rue par M. de Navacelle.

t<es repréatemt~nts des pmîsssttces Nous avons dit, hier, que, en outre du comte Gallina, chargé d'ailaires d'Italie, qui représentera le gouvernement italien aux obsèques du maréchal, le roi Humbert enverra un ambassadeur extraordinaire.

L'empereur Guillaume se fera représenter par le comte de Moltke, son aide de camp, et le baron Freedericksz, attaché militaire à l'ambassade de Russie, représentera le Tsar.

Le président de la république sera représenté par le général Tournier, secrétaire général de la présidence M. Le Gall, directeur de son cabinet civil, et par les otnciers de sa maison militaire. t~es captes d'invitation

Les cartes d'invitation pour les obsèques ont été envoyées hier elles sont ainsi libellées

Obsèques

de Son Excellence

LE MARÉCHAL CANROBERT'

Grand-croix de la Légion d'honneur

Eglise des Invalides

Le dimanche 3 février 1895, à midi

Ces cartes sont de diSerents formats et et de dlueréntes couleurs. Les blanches sont réservées à la famille et aux intimes, les violettes carrées et les octogones bleues sont pour le côté droit (femmes seules) et les octogones violettes sont pour les bas-côtés de la nef (hommes etiemmes).

Quant aux cartes pour les délégations et à celles de la presse, elles seront délivrées par le ministère de la guerre. Les dispositions poau* tes obsèqmes Les dispositions pour les obsèques ont été arrêtées ainsi entre le Protocole et l'administration des Pompes funèbres La façade de la maison mortuaire sera tendue de draperies noires jusqu'au-dessus du premier étage.

Le corridor, qui a quinze métrés de long, sera également recouvert &o draperies noires lamées d'argent.

La cour intérieure de la maison sera garnie de draperies noires argentées. Ce dix métrés en dix mètres, des cartouches aux armes du maréchal seront accrochés.

Le corps restera dans la chambre du premier étage jusqu'au moment du départ, qui aura lieu à onze heures précises.

Le cortège se mettra en marche dans cet ordre:

La garde de Paris, deux chars à fleurs attelés chacun de deux chevaux caparaçonnés et tenus en main par des valets de pied; la garde républicaine, colonel en tète, musique et drapeaux.

Le char funèbre sera le même qui a servi pour les obsèques du maréchal de MacMahon à chaque angle est placé un ange en argent, derrière se trouve un faisceau de trois drapeaux tricolores voilés de crêpe.

Le < bateau s de la voiture, ainsi que le siège du cocher, sont recouverts de draperies aux motifs argentés représentant des branches de chêne et de laurier. Les raies des roues sont également argentéea.

Le char sera attelé de six chevanx caparaçonnés et tenus en main par des valets de pied.

Sur les cartouches accrochés à la cor* niche de la voiture et au siège du cocher sera peinte l'initiale do maréchal Canrobert, entourée du grand cordon de la Légion d'honneur.

Immédiatement derrière le char funèbre viendra un sous-ofncier portant an coussin sur lequel sera placée la grand'croix de la Légion d'honneur dont le maréchal Canrobert était titulaire. Derrière le sous-ofncier seront placés trois officiers en manteau, portant sur des coussins de velours noir les autres décorations du défunt.

Ensuite viendront les reprêsentanta de la famille Ca.nroberi et seulement: les délégations militaires.

Qoatcrze voitures <t~ ~cU et ïa. iroaj~

fermeront la marche. Le cortège suivra l'itinérn.uesuivaat:

Rue Marignan, avenue et rond-pomt des Champs-Elysées, avenue d'Antin, pont et esplanade des Invalides.

Après le service religieux, le corps sera. transporté au milieu de la cour, où seM~ le général Zurlinden, ministre de la guerre, prononcera un discours.

Le corps sera ensuite porté devant la grille d'honneur, regardant l'esplanade des Invalides et toutes les troupes dénieront.

Le défilé terminé, le corps sera transporté dans le caveau des gouverneurs, où aura lieu l'inhumation.

CMMBBE OES OEPUTÊS La discussion du budget prêtait autrefois à des échanges de vues, voire à des observations dont l'utilité ne saurait être contestée. On n'y épluchait peut-être pas les dépenses chapitre par chapitre, on savait toutefois veiller au gaspillage. Mais, d'un commun accord, la discussion budgétaire était le rendez-vous de l'opposition et du gouvernement.

On y causait, avec une indépendance et une hauteur d'appréciations dont nos archives parlementaires font encore foi, quelque peu du passé, pas mal du présent et surtout de l'avenir. C'était pour chaque ministre l'occasion de développer ses idées, de défendre son administration et d'exposer ses visées.

Malheureusement sur ce point, comme sur beaucoup d'autres, le régime actuel a faussé des traditions encore en honneur dans les pays qui nous entourent les mœurs parlementaires d'antan ont disparu sans que rien vint, en mieux, les remplacer. Lebudget ne se présente ptus, aujourd'hui, que comme une corvée dont iliaut se débarrasser coûte que coûte. Qui s'aviserait d'ouvrir un débat sérieux, si important qu'il fût, alors que la Ctiambre n'a guère à &a disposition qu'une quinzaine de séances en siégeant sans désemparer– pour iireetvot.er lesquinze budgets particuliers de la loi de linances, si on ne veut pas être obligé de recourir à un troisième douzième provisoire ? `t

A en croire certains renseignements qui nous parviennent, les caisses publiques ne sauraient supporter une telle éventualité. Elles sont plus qu'a. sec, et nous savons que dans un département nous en pourrionsciterlenom–letrésorier-payeur général aadresséaux grands propriétaires une circulaire les invitant à devancer le versement de la moitié ou de la totalité de leurs impositions. On comprend que, dans ces conditions, le gouvernement soit presse d'être en possession de son budget.

a~

On a enlevé, hier, le budget des affaires étrangères presque sans discussion. Il est impossible d'appeler ainsi le court dialogue qui s'est engagé entre le ministre des aQaires étrangères et M. FIourens au sujet de l'Afrique et en particulier de l'Abyssinie.

M. Hanotaux, d'ailleurs, s'est réservé de répondre à une interpellation sur ce sujet, que doit lui adresser M. Deloncle dans quelques semaines.

L'inévitable débat, bien connu, sur la suppression de notre ambassadeur au Vatican, n'a pas eu le retentissement de jadis.

Les radicaux se sont tenus tranquilles, laissant M. Prudent-Dervillers développer la proposition.

Tout ce que nous avons pu retenir de cette courte discussion, c'est que M. Goblet ne votera jamais la suppression demandée. M. Hanotaux avait habilement forcé le député de Paris à faire cette déclaration.

L'ambassade a été en conséquence maintenue par 348 voix contre 165. A propos de l'un des derniers chapitres, une observation de M. de Mahy a failli accrocher encore ce malheureux budget. On cherchait querelle a M. Hanotaux pour le transport de notre matériel do guerre que l'on comptait, parait-il, conner u une Compagnie anglaise. Le ministre, que ses collègues avaient laissé absolument seul à son banc, a eu toutes les peines du monde a faire comprendre que ce point de détail n'était pas de son ressort, et il a été convenu que le ministre de la guerre fournirait aujourd'hui toutes les explications désirables. Cette promesse a décidé la Chambre qui, enfin, a pu voter tous les chapitres de ce budget spécial. s

On croyait la séance unie, quand M. Viviani est monté à la tribune pour interpeller le gouvernement sur l'interprétation donnée par le gouvernement à la résolution de la Chambre du 26 janvier dernier, portant amnistie pour les fonctionnaires de tous ordres frappés par des mesures disciplinaires. Il était naturellement impossible que M. Hanotaux répondit à cette question, que l'on a ajournée.

Presque immédiatement après, M. Millerand soulevait un incident sur la domination de la commission votée par la Chambre le 14 janvier pour examiner s'il y a lieu de mettre M. Raynal en accusation. Il demandait que cette commission fùtcomposée de trente-trois membres, a.n~ assurait-il, de faire aux minorités la pl~ce la plus large.

Cette proposition a été vivement combattue par M. Rauzet et M. TurreL a Onze membres suffisent, ont-ils dit nous ne voulons p~s qu'on reconstitue la commission d'enquête du Panama, a Dites que vous assimilez M. Raynal à M. Rouvier ou à M. ~ules Roch~ s'est écrié M. Millerand, de son banc. M. Rouvier a naturellement déparé que, traduit devant la. justice de son pa~s, il en était revenu la tête haute. L'exclamation, pour si exacte qu'elle fût, n'en révélait pas moins l'irritation que la proposition de M. Millerand soulevait aux bancs des opportunistes. Ceux'ci n'en): pu cependant triompher de leur adversaire et, par 290 voix contre 332, il a été décidé, malgré les opportunistes, que cette commission d'enquête compterait 33 membres. On ne sait trop pourquoi on centrier, M. Bertrand, a demandé et obtenu que tous les membres de la Chambre pourraient être élus membres de cette commission lors même qu'ils feraient partie d'autres commissions, contrairement à l'article 27 du règlement.

B y a la, êvidement, use manœuvre en vue, mais nous doutons tort que ces tentatives d'obstruction puissent empêcher la commission d'enquête, dont le parti socialiste a exigé et vient de diriger la nomination, de se transformer en une machine de guerre autrement redoutable qae ne le tut la commission de Panama.. La chose, d'ailleurs, ne laisse pas que de préoccuper coQsidérstM~ïBtent le monde paflemeatairs,

~p~K9M!OMa.

NICOLAS.

A. V.

CST~'T~T A 'T"'

t~~JsjJD~ ~HL.JL

11 manquait à la gloire du maréchal Canrobert d'être contestée par une poignée de parlementaires aveuglés par la passion.

Sa grande ombre n'a plus rien & désirer. Sa mémoire a été insultée, hier, à la tribune du Sénat, p&r quelques sénateurs pas assez haut placés pour qu'elle pût être atteinte par leurs coups.

C'est le ûls d'une victime du 2 Décembre, M. Delpech, qui ouvre le feu de la discussion nous ne dirons pas que l'extraordinaire réquisitoire qu'it a prononcé contre le maréchal Canrobert, est l'un de ceux qui demeureront dans les fastes parlementaires de notre pays. M. Delpech s'est obstiné à traiter Canrobert de général, et, comme un de ses collègues de la droite lui signalait ce fàcheux lapsua:

Il n'y a plus de maréchaux a riposté le sénateur de l'Ariège.

Alors, s'est écrié le marquis de L'Angle-Beaumanoir, appelez-le sergentmajor) 1

Cette spirituelle saillie n'a pas désarmé M. Delpech; un peu plus tard, d'ailleurs, il devait laisser tomber une autre perle de ses lèvres indignées

Le jour où un général aura sauvé la France, a-t-il dit en substance, ah ce jour-là, ~es/')"cres/

Un fou rire secoue le Sénat des confins de l'extrême gauche à l'extrême droite. « A la loge t » s'écrie un membre de la minorité.

M. Delpeeh n'y peut aller il est à la tribune, s'y cramponne, termine sa phrase « Ce jour-là, nous serons tous unanimes pour décerner à ce général les honneurs du triomphe <

Ce n'est pas absolument cela qu'on demandait en somme pour le maréchal Canrobert. Certes, oui, les honneurs du triomphe seront décerné-t au sauveur de la France!

Tout le monde est d'accord là-dessus sans le secours de M. Delpech. Il n'y a que sur le nom du Sauveur qu'on ne veuille pas s'entendre.

M. Delpech a solennellement déclaré qu'il voterait contre le projet. Nous ne nous attarderons pas à suivre pas à pas son argumentation, non plus que celle que l'inénarrable M. Girauit (du Cher) a déversée à flots du haut de la tribune. Si nous faisons même une courte allusion à l'intervention du sénateur Meumer, c'est que le monceau de boue à l'aide duquel il a essayé de salir le maréchal Ganrobert qu'il a voué aux gémonies –lui a été retourné par M.leba'ron de Lareinty sous CRtta form~ br.èxe..et toute militaire & Vous êtes un insolent) a M.GirauIt(duCher), qui est fort dur d'oreille, n'avait rien entendu mais des amis facétieux lui ont rapporté le propos et lui ont démontré que cette injure appelait du sang d'où un envoi de témoins, MM. Pauliat et Delpech,au sénateur de la Loire-Inférieure.

Tout à coup, le silence se fait le général Billot, très ému, monte à la tribune.

Lui, général républicain, considérera comme un des plus grands honneurs de sa vie de tenir un des cordons du poêle aux obsèques du maréchal Canrobert. On a prétendu que la république ne devait rien à Canrobert 1 C'est une monstruosité, car la république est l'héritière du passé de la France, et c'est à la France qu'appartient la gloire du maréchal Canrobert t

Alors intervient M. Tolain, qui refait, luidixième, le procès du Deux-Décembre, et eniin la discussion se termine par un discours du président du conseil, dont voici la conclusion

M. Ribot. Ne diminuons pas les forces morales de ce pays. Je puis dire qu'à aucune époque nous n'avons eu plus besoin de les garder intactes; nous en avons besoin en France et encore, s'il ne s'agissait que de nous, nous pourrions peut-être laisser éclater nos divisions; mais nous en avons besoin vis-à-vis de l'Europe.

Au lendemain de la crise que nous venons do traverser, comprendrait-on que le Parlement français hésitât à s'associer au deuil de l'armée? q

Comprendrait-on que la Franco refusât de rendre hommage au vétéran de cette armée, alors que de tous les coins de l'Europe arrivent des témoignages de respect pour le vaillant soldat qui a conduit nos enfants à la bataille et qui est resté le dernier représentant des maréchaux, attirant le respect universel sur sa personne et sur la. Franco. Je termine sur ce mot. Si le vote du projet de loi coûte quelques sacrifices a. M. Tolain, dont j'ai écouté avec émotion le langage vibrant, je demande cependant au Sénat tout entier de nous l'accorder vous le devez à la Franco c'était un devoir pour nous de vous le demander.

En fin de compte, le protêt de loi est adopté par 145 voix contre 49.

P. MM. Delpech et Pauliat, témoins de M. Girault, n'ont pu rencontrer, hier soir, M. le baron de Lareinty. Ils le verront ce matin, à onze heures. Nous croyons que, grâce à quelques corrections à l'0/c~, l'incident n'aura aucune suite.

Mais nous ne pouvons rien préjuger, en l'absence de procès-verbal.

Nous nous bornons à exprimer un vœu. u. a.

LA FÊIE DES ROIS

DE H JEUNESSE ROYALISTE DE PARIS Le beau mot de Mme Swetchine demandant que la France soit assez forte pour ne proscrire qu'une chose la proscription, nous revenait à l'esprit à cette fête des Rois que célébrait, jeudi, la jeunesse royaliste de Paris. On sentait dans les enthousiasmes et dans les convictions de ~esjeunes un espoir invincible dans l'a~v&air de la France et dans la mission de ïex-'Ie qu'ils acclamaient: Monsieur le duc d Orléans.

C'étan là-bas bien loin, à Montparna.<se, que. le rendez-vous était donné par le Comité royaliste du quatorzième arrondissement. H faisait bien troid. Ni le froid, ni l'éioigaement n'avaient empêché une assistance nombreuse de se presser dans làsaUe des Mtt~-Colonnes, remplie bien awnt l'heure.

M. 1~ marquis de L'A.ngIe-Bea.uma.noir, secteur, présidait. A aes côtés, des notabilités royalistes, M. de Poli, M. Roger LamheUn, M. de Mayol de Lupé, le marquis de La Rachejacquetein, le comte Le GonidecdeTraissan, le comte de LurSaluces,etc.

Des trophée de drapeaux tricolores ornent la salh. et encadrent uc grand portrait de Monseur !e duc d'Orléans. Nous ne saurieta mieux résumer cette fête de la fidélité e.de la foi, qu'en constatant l'enthousiasQe de cette assemblée acclamant, avec tous~s orateurs, la moBa.rchie comme le sajr~ de demain.

M. de l'AngIe-Beaumauoir, qui a pris !t premier la parole, a soulevé tout d'aborft des applaudissements émus quand, rappe* lant qu'il a servi l'Empire, il a salué te Prince impérial et l'impératrice Eugénie. « épouse et mère infortunée ?. Puis U afui'me la nécessité de l'action. II ne veut « ni résignation ni abdication ?.

M. Roger Lambelin, après lecture d'un télégramme de la Jeunesse royaliste de Bordeaux et des excuses de M. Cjtlla, prononce à son tour de vibrantes paroles. îl rappelle nos vieilles traditions de la fête des Rois et, en revendiquant la monarchie réparatrice, adresse un remerciement fort gaiant'aux femmes présentes. Il évoque les grandes Reines et ces Irlandaises qui poussaient leurs maris et leurs uls aux meetings où O'Connel faisait entendre sa voix puissante. « Souvenez-vous, disaient-elles, de votre âme immortelle et de la liberté. » M. Lambelin termine par le cri de « Viven-t les femmes royalistes » C'est au tour du vicomte de Poli.Le président du comité royaliste du quatorzième arrondissement, « le doyen des comités de la capitale », évoque 'avec ses douze ans de présidence la mémoire de Henri V et de Philippe VII et atteste de l'imprescriptibilité da droit monarchique. Il dénonce les promesses républicaines oubliées et fustige les attentats contre les libertés. M. de Poli rappelle le ~déQ d'un historien du seizième siècle: René Courtin

« Trouvez une aussy belle et longue suite de Roys, monarques et princes en quelque royaume du monde comme celle des roys de France, »

Il boit « au Roi, à la jeunesse* royaliste, à la vraie France ».

Un autre orateur royaliste, bien connu à Paris, M. de Mayol de Lupé, notre ancien confrère de l'~xo~, sonne du clairon et annonce « les prochaines batailles )). Les royalistes ont protesté sans relâche contre les folies et les crimes de la Révolution.

« Messieurs, dit l'orateur, protester' c'est bien, mnis se battre vaut mie'tx. et; c'est a la bataille qu'il faut vous préparer. »

M. do Lupé prêche l'action, demande qu'on se montre a visage découvert, qu'on lutte, mais il proteste contre cette expression trop souvent entendue qu' « ii faut un s~bre )).

« Laissons de côté les brutalités da sabre pour saluer les noblesses de 1 épée. »

L'assemblée acclame, au passage, de chauds applaudissements, les noms de Charette et de La Rochejacqueiein, les descendants des héros de la Vendée.

<:

Pendant qu'on tirait les Rois, lecture a. été donnée, d'un. sonnet-portrait de M. Georges de Villiers de l'IsIe-Adam. ancien zouave pontincal, en l'honneur du général de Charette. La FcM~CMMC et la. C/t~Kso~ de C/tare~e sont chantées pendant que les dix rois et les dix reines de la fève prennent place à la place d'honneur, et qu'on choque les verres où pétille le Champagne, le vin de France.

La réunion s'est terminée par le vote par acclamation de l'ordre du jour suivant

« Les royalistes, réunis, le 31 janvier 1895, à la salle des Mille-Colonnes, rno de la Galté-Montparnasse, pour y célébrer la fête des Rois, proclament la nécessité de substituer une politique d'action franchement monarchique aux procédés de temporisation et d'équivoque dont la stérilité est désormais démontrée.

» Et envoient à Monsieur le duc d'Orléans l'expression de leur inébranlable fidélité et de leurs patriotiques espérances. »

On s'est séparé heureux d'avoir bu aux rois de la lève, plus heureux encore d'avoir acclamé le Roi, et le droit contre lequel il n'y a pas de droit, a dit Bossuet.

SA!NT-RÉAL

UN BUSTE

Par ce temps d'in&uenza, on ne saurait trop répéter que l'eau est, par excellence, l'agent de transmission des maladies microbiennes. Il importe donc de n'employer qu'une eau d'une pureté absolue, on'rant toutes garanties de puisement et d'embouteillage. Parmi celles-ci, l'.E'ctM <e SatM~-Ga~Mncr, amie de l'estomac, l'saM de <i~e saKS ?'tua~* est celle dont l'emploi s'impose sur toutes les tables.

N~~veUes .Diverses ÏA TEMPÊRA.TURE

Le froid continue & sévir avec une intensitô qui va croissant. L'avant-dernière nuit, la thermomètre est descendu & 13" au-dessous de zéro dans l'intérieur de Paris, et dans la banlieue a 15.

La préfecture de la Seine a fait afficher hier un arrêté de M. Poubelle rappelant aux riverains qu'ils sont tenus d'enlever ou da faire fondre la neige le long de leurs propriétés..Dans les rues, la fusion de la neigo par le sel donne naissance à une boue g!acée a qui devrait être balayée immédiatement et rejeteo dans k's égouts. Cette dernière précaution est indispensable.

Les neiges continuent dans presque toutes les con~-éos, jusqu'à Venise, Rome, Nice, Biarritz; en France, elles sont générales. Le thermomètre marquait 'hier 20" :'t Moscou, 14" à Besançon, M" Toulouse, + a Rome et 9o à Malte, ;?0o :m mont Ventonx.

A Paris, hier, ciel nuageux quelques légères chutes de neige. Max., –6~0; min., –14"4.

En province, depuis vingt-quatre heures la neige tombe sans discontinuer dans le Calvados, la Seine-Inférieure et le département du Nord.

Les trains subissent des retards considérables. Le service est suspendu sur certaines voies, notamment le chemin de fer de Caen & la mer.

Dans le Pas-de-Calais, deux hommes son6 morts de froid à Kum-les-Ardres.

A Bordeaux, à Alger, à Cannes, :i Marseille, à Perpignan, le froid est rigoureux, et de véritables tempêtes de neige sévissent depuis hier.

A Marseille, les conduites d'eau do la ville sont en partie gelées, et l'on craint d'être privé complètement d'eau & brève échéance. Un violent ouragan a sévi hier en .Angta* terre.

Le service des paquebots a été interrompu entre Douvres et Calais, de nombreux trains sont restés en détresse au mU'un des neigea. Faits dntjocu*

M. Ribot vient de lever toutes les punitions encourues pour fautes légores d.'ms les brigades des douanas, le personnel ouvrier des ma.nufact.ut'es de t'Eta)., et )a personnel des sous-agents du rainistere des finances.

Aujourd'hui, à qu~h'? hou"~s et demie, à la Bodinière, une hanro de musique nouvelle; audition des œuvres de Mme de Grand vai.

Soirée très artistique, avMt-hier, chezMmedeRabineau.

Au programme

MM. Maria, Bresant, amateurs dis tin. gués CoqueMn, toojo.nrs très on et trèt spirituet, et Bob Walter,. delici:eus& d~M ses chansons des provinces de France,


Faits dînera

LES ANARCHISTES

Nous annoncions, hie~ qu& la troisième Brigade des recherches avait arrêté et mis à la disposition Je M. Meyer, juge d'instru.c'tion, deux Italiens habitant Saint-Ouen, soupçonnes d'être les auteurs de l'explosion -de la rue Monceau.

Ces deux anarchistes ont fourni un alibi .qui a étô reconnu exact pour la soirée de 9'attentat.

Bien qu'il soit certain qu'ils ne sont pour tien dans l'explosion de la rue Monceau, M. Meyer les a gardes à sa disposition. Il veut, -en effet, approfondir les raisons qui ont pousse les deux compagnons à donner; au .moment de leur arrestation, un faux nom et âne fausse adresse.

M. Meyer a fait mettre en liberté les trois frères C&llet, arrêtés naguère à Clichy pour 'entrave & la liberté du travail.

Une femme &gee de quarante-cinq ans se jetait hier dana la Seine, au pont d'Argenteuil. Relevée presque aussitôt par des marimieis, elle déclara au commissaire de police .qu'elle se nommait Mme Moreau et qu'elle avait voulu se suicider à la suite de la disparition du compagnon Leveillë, qui vivait -ttvec elle.

Leveillé a disparu depuis l'explosion de la .-rue de Monceau, et on se demande s'il ne sexait pas l'auteur de cet attentat.

D'ARPAJON A L'ODÉON

La Compagnie des chemins de fer sur route ;a fait, hier matin, l'essai de sa nouvelle ligna d'Arpajon à l'Odéon.

Un train, composé de six voitures, a quitté, à huit heures trois quarts, la porte d Orléans et s'est dirigé vers son point terminus -en empruntant la ligne de tramways de Montrouge & la g-u-e de l'Est jusqu'à la rue Soufilot pour bifurquer & la place Médicis jusqu'à l'Odéon, où se trouvera la nouvelle tête de ligne.

Afin d'éviter les accidents que pourraient -causer les locomotives a vapeur, la Compagnie a éto obligée de se munir de machines à air comprimé du modèle Mekarski.

L'essai de cette nouvelle ligne a été très satisfaisant et il a été décidé que l'inauguration ~serait fixée au 5 février. `

Les prix seront les suivants 0 fr. 30 en -ire classe et 0 fr. 15 en classe, en donnant droit & la correspondance avec toutes les li.gnes de tramways et omnibuo en communi-cation avec la ligne Montrouge-Garo-de.TEst, jusqu'à. l'Odéon.

LES SCANDALES DU JOUR

M. Dopflar a interroge, hier, MM. Heftler <et Canivet. Ce dernier est resté très longtemps dans le cabinet du juge et sera encore, parait-il, interroge une fois avant sa comparution en police correctionnetle.

L'instruction de l'affaire dite des cercles est terminée, mais celle de diverses autres plaintes n'est pas aussi avancée.

M. Allez nls a été appelé, hier, dans l'apros-midi, comme témoin chez M. Dopuer. Ce magistrat s'est également entretenu très longuement avec son collègue de Gien, M. Panart. OnafGrmait, hier, au Palais, que l'entretiens porté &ur les affaires MerryPortalis.

MENUS FAITS

Un sieur Boulangé, employé à la gare de Charonne, n'ayant pas entendu le signal d'arrivée du train parti da la gare do Courceltes à onze heures, a été broyé par la locomotive.

On n'a relové que les tronçons do son cadaTre.

WtLL-FURËT

LES PREMIERES

THËA.TRE DEsVABiËTËs. C~tJpe~tf, opëra bouffe, en trois actes et quatre tableaux, d'Hervé et M. Paul Ferrier. Musique d'Hervé.

Il y avait quelque folie & oser remettre en scène, avec un luxe stupéfiant de décors et de costumes, l'œuvre folle d'un compositeur toqué. A ce jeu, de l'avis des gens expérimentés, on risquait une fortune à pile ou à face, tant il paraissait douteux que CM~Wc, avec ses incohérences, ses fantaisies macaroniques plus violentes que drôles, pût divertir le public. La direction des Variétés a bravement jeté cinq mille louis en l'air, et par bonheur,toutes les pièces sont retombées face, en signe de victoire. C7~per:ca triomphé, hier soir, bruyamment, avec éclat, dans des uamboiements d'apothéose, et quand on a vu les Muses éméchées, descendre en titubant de l'Héticon, sous la conduite de ce géni&l « poivrot a d'Hervé, un grand coup de démence joyeuse a frappé tous les spectateurs. Il faut dire que par un artifice habile, les metteurs en scène <tu fameux opéra bouffe ont fait des prodiges pour nous empêcher d'entendre les paroles du dialogue. La musique abondante, charmante, et écrite de verve par un homme nourri de la moelle des vieux maîtres, remplit si gaiement les oreilles que les coqs-à-Fane du livret se perdent dans le ttruit des chœurs et de l'orchestre. L'oail, d'autre part, est hypnotisé, ébloui -par des centaines de costumes d'une incomparable richesse, où tous les tons <de la palette s'exaspèrent et s'atténuent en ensembles harmonieux, et semblent '.n'être qu'un transparent glacis destiné à rendre plus visible les anatomies des danseuses. Dans ces conditions, la vue détourne a son profit toutes les forces de Intelligence et ne permet pas au cerveau de percevoir les plaisanteries fortes qui ont mission d'égayer le scénario.

Feuilleton du K Gaulois n DU 1" FÉVRIER 1895

IlllV AI~l ~I~ILE

PREMIÈRE PARTÎT

II

(Suite)

Mme de PrémaiMan rentrera dans ses propres, intacts. Vous irez vousmême lui porter l'expression de ma volonté formelle, immuable. Vous seul connaîtrez mon adresse, car, dès aujourd'hui, je prendrai un appartement très modeste, que j'habiterai peu, point du tout même peut-être, car je compte voyager pendant plusieurs mois.En&n, yien n'est encore arrêté à cet égard. Dans tous les cas, où que je me trouve, vous seul en serez informé. Et vous allez me donner immsdia.tcment votre parole d'honneur que ni supplications, ni menaces ne pourront vous arracher le secret conué par moi.

Félicien Vernon s'engageait à fond. Le duc l'avait bien dit, un notaire était un coniesseur aussi bien qu'un médecin et un prêtre il demeurerait perpétuellement bouche cousue.

Et ce fut tout. Le duc, après &voir pris une assez forte somme chez Félicien, quittait Paris le soir même, ne laissant derrière lui que ses implacables tns~asTradnetion et reproduction interdites poar!ea ~urnMx qai n'ont pM d< <nMt9 tTM ta S~ttete ~gens <~ MtMt,

En tait, C'/ï~p~:e est un opéra ravissant, dont le livret réduit à sa plus simple expression, délivré des tarées qui l'encombrent, monté avec un luxe, un~oût et une prodigalité qui ne sont pas dépasses a l'Académie nationale de musique, vaut, dans sa conception -les plus ners poèmes wagnériens.

Par moment même. dans cette parodie du monde mérovingien sous les grands couverts de chênes séculaires, on peut avoir l'illusion que des Walkyries viennent faire la fête avec les druides et que les vierges de l'Ile de Sen donnent le bras &ux compagnons d'Odin.

Le procédé dramatique d'Hervé consiste, on le sait, à jeter inopinément dans un milieu archaïque, des accessoires, des faits ou des mots de modernité excessive, dont l'irruption sur la scène constitue un violent anachronisme. Ce procédé, pour si brutal qu'il soit, a produit, hier soir, son effet ordinaire. Des druides et des guerriers francs, cherchant sous des ombrelles du Bon Marché un abri contre l'orage; Frédégonde, vêtue en gîgolette de Belleville et opérant elle-même, dans une charrette a bras, le déménagement de sa poêle a frire et de son sommier; des « chahuts )) enragés, réglés au Moulin-Rouge et exécutés au sixième siècle par des Francs farouches et des nobles dames, ancêtres des K Désossés)) » et des Grilles-d'Egouts; tout cela est, en effet, propre à provoquer le rire cjnvulsit, surtout quand ce chatouillement est accompagné par une partition jolie et joyeuse, d'allure assez noble dans ses soubresauts volontaires, et faite à elle seule pour intéresser et charmer les spectateurs. Peut-être aimerait-oa à ce que cette folie en' rupture de Charenton fût jouée plus follement, avec un souni moins visible de la part des excellents artistes des Variétés de remplacer les Reszké ou les Delna. Dans deux ou trois jours, quand ils auront constaté l'inutilité de leurs généreux eSorts, ils renonceront sans doute d'eux-mêmes à cette ambitieuse et redoutable entreprise. Ils retrouveront leur entrain, leur mouvement, leur gaieté habituelle, et, grâce à eux, Chilpéric, une fois de plus, connaîtra les ivresses du pavois.

J'ai dit que C7t~psWc égalait les meilleurs livrets d'opéra. Qu'on en juge Dans une chasse, le roi mérovingien découvre, cachée derrière un chêne, une curieuse fille des champs, Frédégonde, la belle aux longs cheveux roux, les pieds nus. Malgré les prières de sa belle-sœur Brunehaut et de son frère Sigebert, le chef franc, séduit p'~r l'irrésistible beauté et le charme sauvage de la serve, veut en faire sa favorite et au besoin partager son trône avec elle. La rustique créature est trop femme et trop ambitieuse pour repousser un monarque qui lui tend la main gauche et même la main droite. Par un large récitatif, bien chanté avec sa belle voix profonde par M. SaccaroS, s'introduit dans l'action un superbe chœur de druides, de grande allure, écrit dans un sentiment à la fois fier et mystique. A cette belle page succède une entrée de chasseurs, dont les trompes, par un arrangement bien scénique, caractérisent, en les encadrant, les stances bien rythmées des tueurs d'ours- et de sangliers. Mais les connaisseurs ont surtout acclame un délicieux quatuor, écrit dans la manière de. Rossini collaborant avec Auber et bien spirituellement chanté par Mme Ugalde, très vaillante, Mme Théry, notre bonne basse Vauthier et M. Brasseur, dont la voix souple, de timbre si pénétrant, évoque le souvenir des ténors aimés des dieux et de~ femmes.

Après le premier acte, le palais de Chilpéric nous réserve de dramatiques angoisses se produisant au milieu des splendeurs d'une superbe mise en scène. Sa passion assouvie, le chef mérovingien a songé aux affaires de l'Etat, que menace la révolte de son frère Contran, à cette heure en marche sur Soissons, et les intrigues de Brunehaut, sa belle-sœur, qui rêve de mettre, fût-ce au prix d'un crime, son mari sur le trône. A l'insu de Frédégonde, Chiipéric a négocié une alliance avec le roi des Wisigoths, et, dans quelques heures, il épousera la belle Galswinthe que lui amènent les ambassadeurs du Roi son père. Ce mariage, qui ruine les ambitieuses et coupables espérances de Brunehaut, fait crouler le irêle échafaudage sur lequel Frédégonde avait cru élever sa fortune et sa gloire, transformant les deux désespères en implacables ennemis de Chiipéric.

Tandis que Frédégonde oSre au rebelle Gontran de lui ouvrir les portes de Soissons, Brunehaut, aidée des principaux dignitaires de la Couronne, le Mire Ricin, le Grand Légendaire et le majordome Landry, essaie de faire périr la nouvelle épouse de Chilpéric. Mais sous les murailles deIaviHedélivrêe,aumilieu de son armée triomphante,dans les déchirants appels des longues trompettes de guerre, Chiipéric apparaît beau et fort comme un dieu. Il a dispersé les rebelles, délivré sa femme la princesse wisigothe. Il pardonne à sa belle-sœur et à Frédégonde. C'est sans doute par rancune de

tions. Quinze jours plus tard, '!e notaire recevait de Trieste une lettre de Prémaillan. Celui-ci lui demandait de l'argent. Il lui donnait un itinéraire, il se préparait à une longue excursion dans le Caucase. La correspondance entre le notaire et le voyageur serait échangée au nom de Philippe Aubrien. De la. duchesse, de Simonne, pas un mot.

La cassure s'était exécutée de la façon la plus brutale, une hache ne frappe pas avec plus de violence. Paris s'était occupé pendant plus de huit jours de cette surprenante rupture, cherchant inutilement îa clef de l'impénétrable mystère. Puis, comme d'autres scandâtes s'étaient promptement joints à des catastrophes nouvelles, la curiosité s'était vite blasée sur l'incident.

Il ne restait à y perpétuellement penser que deux malheureuses créatures, une enfant et une femme, frappées, elles ausssi, en plein coeur. Elles devaient dé, sormais garder au fond de l'âme ufr deuil aussi sombre, aussi absolu que celui qui, à jamais, devait irrévocablement les vêtir.

m

Nos peines et nos joies nous empêchent de compatir au chagrin d'autrui. Telle est la grande formule de l'humain égoîsme. Elle aurait fort justement pu servir de devise à Félicien Vernon. Et c'est partant de ce principe, qu'il s'était raisonné sitôt après le départ de Prémaili&n. Ses instructions, et aussi les convenances, hii ordonnaient de courir immédi~.t~!Bent en Touraine. Mais, là, évidemment, l'attendaient les- désespoirs, les s&a~ata tï'ane femme, d'une mère. Mon Dt«a,av&ec)ïe feuille de papier et une bf-njBe pismc, ne pouvait-oo- s'éviter une longue suite de semblables désagréments, Et, cpmme d'autre part, U n'était pas hçmïneàseperdre en ce qu'il jugeait

cette humiliation que, plus tard, la vindicative Ffédégonde, devenue la femme légitune du roi mérovingien, le &t assassiner à Chelles.

Par cette contre parodie, on peut juger que les folies d'Hervé, reposent sur ua iond solide et que l'armature en est ro- buste. Il en va de même de sa musique, où la grâce et la verve, en dépit de leurs airs évaporés, ont pour base une sérieuse éducation musicale d'organiste et une belle érudition de compositeur. Presque tous les morceaux de la partition, hier soir, ont été ou acclamés ou bissés et particulièrement, au second acte, le duo mouvementé de Chiipéric et de Frédégonde, fort brillamment enlevé par la charmante divette. Mais il faudrait, pour être complet, citer les vingt-deux morceaux de la partition.

Pour tous les interprètes, en eSet, pour Mme Ugalde, une délicieuse Frédégonde, et Mlle Lender, une Wisigothe splendide, et pour Mme Théry, et pour l'expert Vauthier a la belle voix, et pour MM. A. Brasseur, Guy, Simon, Lassouche et Baron eux-mêmes, ces numéros leur ont assuré des gros lots à la loterie du succès. A en juger par les rires et les applaudissements du public, hier soir, la direction du théâtre des Variétés, grâce à ChilpéWc, ne sera pas moins bien partagée. HECTOR PESSARD

La Soirée Parisienne C/JTLP~R/C

De même que t'en se fait une âme Scandinave pour aller entendre une pièce d'Ibsen, ou u une âme indoue pour aller à un mélodrame du roi Soudraka, de même je me suis fait une âme mérovingienne pour assister, hier au soir, aux Variétés, à l'étincelante reprise de CAi7~enc.

Quand je parle de reprise, c'est p)utôt véritable première représentation qu'il faudrait dire, car grâce aux habites modifications et aux non moins habiles soudures de M. PautFerrier, grâce à la munificence de M. Fernand Samuel, C/gr!'c est une pièce absotument transformée, une vraie pièce montée. Paul Ferrier s'est merveitteusementimprégné de la manière toute spécia'e de l'auteur-acteurcompositeur dont il était f'ami il est, d'ailleurs. lié, depuis l'âge de treize ans, avec son fits Gardet-Hervé, qui t'a secondé à merveille dans te travail des répétitions.

Donc, M. Fernand Samuet a fait des merveit)es,et, pourcomm.eneer,Ji a mis le théâtre des Variétés sens dessus dessous. Pour obtenir la profondeur désirée pour la forêt druidique du premier acte (un superbe décor de Lemeunier), il a réussi à gagner quatre plans de profondeur sur la scène, que dis-je f cinq plans en comptant son plan de bataifte,qui fui a valu une éclatante victoire. Pour-sa prochaine pièce, i) se verra obligé d'éventrer le mur du fond, et de céder aux machinistes son cabinet director~a),qui cstcontigu à Ja scène, vous verrez ça ) 1 Bref, on se serait cru au Châtetet, moins tes chats et les rats qui se promènent ingénument dans la saite de notre beau théâtre municipal. Je me trompe, il y avait des rats. sur la scène, car Samuel nous a oïïert le régat d'un n merveilleux ballet réglé par Rosita Mauri, s'il vous plaît. Et il a fallu loger tout un personne t de deux cents personnes dans te local plutôt t exigu du théâtre. On y est parvenu, non sans peine; seulement, on a été obtigé d'installer la loge de la première danseuse..dans la cave. C'est Ferrier qui a découvert le réduit, encombré de fagots, et comme il y a fagots et fagots, il a fait enlever le bois encombrant et t'a remplacé par une étoile chorégraphique. Et ce qu'il y avait de particulièrement agréable, c'est que, tout en se croyant au. Châtelet, on pouvait se croire en même temps à t'Opéra. Pensez donc! On a été forcé d'ajouter trois trombones à t'orchestre t C'est tout dire. Ajoutez à cela les chœurs de Colonne, une basse, M. SakarofT, qui possède une voix superbe, des druides, des druidesses, des guerriers francs, et dites-moi si cela ne vaut pas Sigwd, avec Ugaide et Lender en plus? P Donc, soiristes mes frères, c'est entendu. La première fois que t'Opéra et te Châtelet donnerons une première le même jour, au. lieu de passer notre soirée en fiacre, à faire la navette entre tas deux théâtres, nous irons tout bonnement aux Variétés. Sans compter que nous y verrons trois chevaux qui dansent en mesure avec la musique, comme au cirque. Et on nous y montrera aussi un orage avec des éclairs, naturels comme vous et moi, et cela grâce à un procédé nouveau dont Samuet garde jalousement le secret.

A la fin de ce premier acte on voit plus de cent personnes en scène, en costume de chasse, ni plus ni moins je les ai comptées.

Superbe aussi le tableau du second acte exécuté par Amable, l'évocateur de patâis. C'est ta terrasse du palais de Chitperic, avec trône, colonnade et vue sur les jardins. C'est ta qu'a lieu la réception de Gatswinthe, une vraie blonde espagnole, te défitémerveiiteuxde ta Cour et le ballet, le fameux baitet, avec. ses danseuses vêtues de gaze bteue transparente. Rosita Mauri, avec la collaboration de Rossi, en a fait un spectacle ravissant. Puis vient ie fameux déménagement de Frédégonde, qui emporte son mobilier dans une voiture à bras portant comme adresse Rue du Vase, à SoisMM. Le chahut nnat a été bissé, grâce à t'entrain endiablé .de tous, Ugatde et Lender en tête..

Il y a à ta fin de ce second acte plus de cent soixante personnes en scène, en éblouissants costumes de Cour, ni plus ni moins: je les ai comptées.

Les deux tableaux du troisième acte, la chambre nuptiale de Chiipéric, truquée et machinée comme pour une pantomime anglaise, et le camp de Soissons, avec son immense perspective de tentes, n'ont pas produit un effet chiméric (ayons t'àme mérovingienne). Le

d'inutiles fleurs de réthorique, il n'avait pas pris par quatre chemins, mais au contraire était allé droit au.fait. Prémaillan lui avait dit telle et telle chose, il avait écrit ça et ça. Si bien que la malheureuse Geneviève apprenait en un coup l'écrasante catastrophe avec une brutalité inouïe. Oh t il faut le reconnais tre, la prose de Félicien Vernon n'avait précisément rien de tendre

« Votre mari vous quitte

C'était suffisant pour faire pénétrer le frisson jusque dans les os de la désespérée créature, tripler les battements de son cœur.

Le coup fatal, elle l'avait pourtant reçu haut la tête. C'était une vaillante que la frôle Geneviève de Chanvry Elle avait seulement compris que son mari devait porter contre elle une de ces accusations mortelles qui décapitent l'honneur. Pas un seul instant elle n'avait fait à Philippe l'injure de croire que la perte de la majeure partie de sa fortune pût entrer en ligne de compte dans l'irrévocable arrêt qui réduisait ainsi à néant son bonheur et ses joies. Non, son coeur, au contraire, courut droit à son mari, et le jugeant d'après elle-même:

Mon Dieu t s'écria-t-elle en étreignant son âme à deux mains, comme il doit soun'nr) 1

Elle-même ne subissait-elle pas les pires tortures?. La patrie d'une femme, c'est là où elle aime, où elle est aimée. Geneviève n'avait plus de patrie ). Mais lorsque la convulsion produite par le premier heurt lut passée:

Je suis moins malheureuse que lui encore, se répéta-t-elle à diverses reprises. Il est seul. Moi, je garde encore au moins Simonne.!

Dès lors, il ne lui restait plus qu'à se réfugier dans les hautes fonctions et les austères joies de la maternité.

Cependant Félicien Vernon suivait de point eo point tes instructions de Pré-

défilé de i'armëe gauloise, étincetante de cas- f ques, de cuirassés, d'armures, m'a ébtouiet aveugtë pour cent représentations au moins. H y a à ce moment tant de gens en scène que je renonce à les compter t

En tête de t'iïMerprëtauon, je veux citer Marguerite Ugalde, qui a réalisé le tour de force d'apprendre le rôiè de Frédëgdnde en six jours. Dans son sarreau de paysanne du premier 1 acte, dans son habit de cour du deuxième acte, qu'elle dépouille avec tant. d'à-propos dans son costume de déménagement, d'un amusant modernisme sous sa merveilleuse armure de guerrière, elle est d'une gaminerie et d'une fantaisie délicieuses. M)[e Lender, en boléro et en mariée, chante et danse à ravir. C'est d'aiitëurs curieux, ce qu'on danse dans cette pièce. Les écus eux-mêmes ont dansé avec furie; mais, comme les danseuses bSen stylées, ils remonteront, après la danse, reprendre teur place, accompagnes de nombreux cavaliers. Mlle Théry est une Brunehaut qu'on verrait écarteler avec peine.

Baron est un inénarrable Ricin. Brasseur est ineffable en Chilpéric. Lassouche en grand légendaire est. légendaire. Guy, en Landry, est teHement bon que je lui conseille de se mener des druides. Vauthier tonitrue à la bonne franque en Sigebert. André Simon, MmesLuceMyrès en druidesse, Fugère et Daume en pages, Dieterie, Berthias, Crozette, etc., ont eu chacun teur bonne part dé succès.

La musique d'Hervé nous a tous étectrisés. Que)!e verve, quelle fantaisie, quel esprit quetle gaieté! 1

Je vous garantis que les Francs de Chitpëric vont croître et se muttipiier dans la caisse des Variétés. ~INTERIM~

LE RIRE

De plus en plus amusant, ? jMre de cette semaine donne, outre de joyeux dessins de Haidbrinok,La.Nizière,Léandre, etc. une magnifique double page en couleurs du fantaisiste Jossot (12 pages, 15 centimes) 10, rue Saint-Joseph, Paris, et chez les marchands de journaux.

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LES EXPOSITIONS DE DEMAIN

C'est a la salle 1 que seront disposées les sept cent 'vingt pièces, porcelaines de Chine, du Japon, de Sevrés et de Saxe, les faïences, bibelots de vitrine et quelques meubles composant la première partie de la collection du. baron d'AIcochette.

C'était un assidu de l'hôtel Drouot. Il y venait tous les jours, se passionnait pour les objets de moyenne valeur, en a beaucoup j acheté d'insigniua.nts et doit cependant avoir eu la. bonne fortune d'en acquérir de précieux n une époque où on les trouvait à dés prix raisonnables.

La seconde vente nous réservera peut-etra des surprises agréables.

Pour le moment nous ne pouvons que signaler la quantité de lots après notre visite du dimanche nous parlerons des spécimens intéressants qui doivent exister dans le nombre.

A la salle 11 seront à voir un mobilier complet de chambre u coucher Louis XV, avec peintures n Seurs et roeaiUes; deux grandes statues de Chinois et Chinoises ':n bronzs, œuvres deCordier; quelques jolis marbres. Salle 9 on disposera. la collection d'estampes du dix-huitième siècle, de M. D. dont la vente aura lieu lundi et mardi.

ARTHUR Bt-OCHE

LA BOURSE DM ~cr /'eu!< ~N93

On a procédé & !a. liquidation des rentes, et c'est encore en hausse qu'elle s'est effectuée. Les cours de compensation, ont été ûxùs comme suit

S janvier 1er février

3 0/0 101 67 103 CO

Amort. 100' 60 100 90

3 1/3 107 67 107 50ex-co~p. C'est donc une amélioration de 0 92 1/3 centimes sur le Perpétuel, de 30 centimes sur l'Amortissable et de 70 1/3 centimes sur le 31/3, en tenant compte du coupon de 87 1/2 qu'il vient de détacher.

Il faut toutefois observer qu'on a eu & payer de 18 & 81 centimes de report sur le 3 0/0, 34 et 39 sur l'Amortissable et 23 en moyenne sur le 31/2. L'Amortissable a, comme de coutume, été le plus mal traité mais il faut remarquer que c'est ce mois qu'a lieu le tirage des séries & rembourser. On s'accorde a croire que les reports ne seront pas excessifs pour la liquidation des valeurs et qu'ils n'excéderont pas la taux de 4 0/0, si toutefois ils l'atteignent.

La clôture sur nos rentes est bonne. On conserve presque toute l'amélioration acquise pendant la séance 3 0/0, 103 60 Amortissable, 100 95, 3 1/3,10745, le tout en liquidation.

L'Italien, un peu mouvementé, se retrouve & 86 60 après 86 90 on a payé 12 et 13 centi- mes da report par anticipation,

Bonne tenu9 des fonds russes Consolidé, 102 85 3 0/0,89 60 3 1/3, 97 20; 4 0/0 intérieur, 65 40.

Sociétés de crédit très calmes Banque de France, 3,775 Banqua de Paris, 720 Foncier, 897 50 Lyonnais, 815.

Chemins français fermes, avec peu d'affaires, *6t aux environs des cours da la. veille. Chemins étrangers sans plus de changements. 0

Parmi les valeurs industrielles, le Suez se

maillan. L'hôtel de la rue de Bourgogne trouvait immédiatement acquéreur, un richissime marchand de pétrole désirant devenir Parisien et se mettre à l'instant dans ses meubles. Pour la terre de Prémaillan, c'était chose moins aisée. Une propriété de cette valeur ne se vendant généralement pas du jour au lendemain. Le jeune notaire diligentait des annonces dans les journaux, d'immenses affiches jaunes, château et terre de Prémaillan, etc., etc., avec la détaillée nomenclature des bois, prés et fermes. Le jour où Geneviève avait vu arriver les affiches, pas une larme ne s'était échappée de ses yeux. Au prix d'un suprême effort de volonté, elle avait le ceurage de les refouler; mais en gouttes sanglantes, elles retombaient sur son cœur. Alors, elle avait commencé par remercier miss Betzy, la vieille institutrice anglaise, qui perdait la tête, se lamentait, ne sachant point ce qui se passait dans la maison. Puis, les domestiques, jusqu'au dernier, étaient congédiés. Alors, prenant Simonne par la main, elle avait quitté Prémaillan, ce bienheureux séjour d'où elle était chassée comme coupable, comme indigne, et à l'enfant en pleurs qui réclamait son père, elle avait répondu que ce père était mort, qu'elle ne le reverrait jamais plus.

allait-elle ? En quel lieu du monde pourrait-elle cacher son désespoir amer, sans consolation possible ? A Paris, d'abord. Paris n'est-il pas le centre où viennent s'ensevelir bien des hontes et bien des douleurs ) II est si aisé de se cacher, de disparaître, au milieu de l'immensité de la foule agitée. Et puis, un irêle es poir persistait malgré tout dans le fond de l'âme de l'abandonnée.

Un secret mstinct lui disait que PMHppe, un jour en l'autre, reviendrait à Paris, et que peut-être elle pourrait le voir. ne fût-ce que de loin. Quanta Ï'implorer, à l'interroger, à lui demander

tNTERtM

–<$,

fait remarquer par ses progrès :& 3,107 50 l'action et 3,145 la. Part civile. Dynamité, 610. Téléphones, 292 50, sur la perte de leur procès avec la Ville.

Ttfo'cMe~&aMgMS

L'Extérieure n'a pas été très éprouvée par l'incident de l'ambassadeur marocain et ses cours se sont maintenus aux environs de 74. On a nit à 73 7/8:

Le Hongrois revient a 1011/2. On prévoit que la liquidation de Vienne sera laborieuse. Les fonds ottomans se tassent. On se fatigue des longueurs et des tergiversations des membres du comité da la Dette & propos de la répartition supplémentaire à faire aux porteurs. Turc G, 39 05; Turc D, 36 35; Banque ottomane, 677 50. y

Obligations plus fermes.

L'Egypte 6 0/0 revient à 536 87.

Le Rio continue à baisser à 334 37, la De Beers est bien tenue & 507 50.

Mines d'or fermes en dépit des manoeuvres baissières de Londres de Lamar 31 35, Ferreira 378 75, Geldenhuis 143 13, Langlaagte 11031, Randfontein3781, Robinsonl9563. Goldfields 95.

taforma~ions &n&mc!èrea

On nous télégraphie do Londres qua la Banque de Paris a abandonne l'option qu'elle avait sur 84 claims situés dans les propriétés de la Ru.ndfontéin.

On sait que nous n'avons jamais cessé de conseiller l'abstention la plus complète sur les actions du Rio-Tinto, le marché do Paris ayant été trop souvent victime des manœuvres d'un spéculateur anglais bien conmf, GRANDS MAGASINS DU

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le pourquoi de son incompréhensible, de son épouvantable conduite, oh ) l'idée ne lui en venait même pas. Elle comprenait trop bien qu'elle était condamnée sans appel, sans recours en grâce possible t Elle se devait à Simonne, voilà tout, mais en dehors de son enfant elle était rivée tout entière à son irréparable peine. Une inexorable barre fermait désormais sa vie. C'était fini, c'était tout.

Tandis que Geneviève et Simonne disparaissaient dans l'un des quartiers perdus de Paris, que devenait Philippe Aubrien?.n voyageait, s'enfonçant dans cette proionde et morne indifférence qui accompagne les grandes maladies et qui semble nous préparer de loin & la douceur de ne plus être. Par malheur, pour calmer les cuisantes morsures des inoubliables souvenirs, il avait recours au pire des remèdes. A son retour du Caucase, il s'était mis à jouer. Il jouait dans ces stations levantines,à Bouyock d'Eré, à Beycos, sur les bords de la mer Noire, dans tous ces lieux, dits de plaisirs, où perpétuellement defiie une population cosmopolite, laquelle traine sa patrie de tapis vert en tapis vert, à la semelle de ses bottines.

Et Philippe jouait sottement, bêtement, courant après son argent avec un entêtement aussi aveugie qu'absurde. Le gain le laissant absolument froid, il s'obstinait dans la perte, ne se retirant qu'après avoir laissé aux mains crochues qui le suivaient et le guettaient sans trêve, son dernier louis. Alors Félicien Vernon recevait une laconique dépêche, contenant un simple appel de fonds. Et le jeune notaire de dire, avec son froid sourire en zinc « Mais il va très bien, M. Aubrien, il va de mieux en. mieux, même ). M'est avis qu'il se console fermer II doit entretenir des danseuses t. »

Pauvre Philippe, il n'y songeait guère, son unique but était de tuer le temps en attendant que le temps lui rendit la pa-

ayant laissé en France de cuisants souvenir lors des émissions d'obligations Honduras, de triste mémoire.

Aujourd'hui, les petits revenus auxquels .il s'était habitué samblant épuisés sur le Rio* Tintp, le spéculateur dont nous parlons parait vouloir se rejeter sur les mines d'or auquel le marché do Parts a commencé a faire bon accueil. C'est ainsi que, depuis un mois, nous avons vu certaines actions do ce groupa attaquées avec violence au ~Stock-Exchange, et'par tons les moyens, soft par des ventea bruyantes, soit par la publication d.e brochures répandues a profusion.

Nous doutons que ce spéculateur réussisse dans cette campagne de destruction. Les preuves de la richesse duTransvaal sont trop évidentes, la haute banque anglo-françaiso s'engage et s'intéresse de jour en jour trop profondément dans l'exploitation des terrains miniers de l'Afrique du Sud pour que cea manœuvres aient du succès leur promoteur, qui semble jouer en ce moment sa dernière carte, pourrait, avanf qu'il soit longtemps payer cher son audace. À. CLEMENT PETITE BOURSE DU SOIR

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30/0. 10375,811/4

Turc (série G) 23 15. 17 1/2

Lotstarcs. 137 35, 127

Banqueottom. 67781,67813 w

Extérieure. 7315/16,74

Egypte 6 0/0 <. 53750'

RM. 33437,33635

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reille. Pour les êtres irréparablement malheureux, Montaigne l'a dit: K Mourir est plus facile que vivre, » Aussi vivait-il en homme pour qui la manière de mourir est indifférente. Que lui importait, en effet. Nul plaisir, nul attrait dans un coin quelconque de son existence En ces conditions le jeu seul parvenait à l'occuper, aussi s'y adonnait-il tout entier. Cependant, d'inattendues conjonctures devaient fatalement changer son genre de train.

Bien que peu enclin à la superstition, il en arrivait à admettre pariois qu'une spéciale et mauvaise étoile s'était levée pour lui et le poursuivait en tous lieux de ses rayonnements néfastes.

Le démon du jeu, qui, sur le tard, s'était emparé de lui, ne bornait pas son action aux tapis verts des stations levantines. Un certain Philippe Aubrien avait déposé à grande distance une couverture chez Pellerin, l'agent de change, celui-là même, qui, si obligeamment, s'était cru en devoir de prévenir le duc de PrémaUlan de l'imminence de la catastrophe Raveneau, et recevait des bords de )a mer Noire ou du Bosphore des ordres sérieux, lesquels étaient rendus immédiatement exécutoires.

Mais la déveine s'acharnait après te désespéré joueur. Et, en une crise saprême, après une enragée série à la noire, Pellerin lui-même s'enbndrait, entraînant dans son gouSre les fonds confiés à lui et jusqu'à la couverture.

Cette fois, Philippe était ruiné à blanc. De toute son énorme fortune il neluî restait en mains que des bribes insigniSantes. Tout au plus pouvaient-elles lut assurer chiche vie durant quelques mois à peine. Le grand seigneur d'hier tombait en un abîme sans fond, d'où il a< parviendrait à sortir que grâce à des prs* diges d'énergie.

(A SMtff~ CtWMBB PRADE!<


Courrier des Spécules Ce soir, au théâtre ~e la Renaissance, cinquième soirée de gala (série B), -Fe'~Ot'a. Demain soir dimanche, 100~ représentation de GtSMOM~a.

M. Meilhac a, aujourd'hui, presque entièrement terminé la grande comédie qu'il écrit pour le Théâtre-Français, sous le titre de Grosse /br(M?!g..

On se rappelle que cette pièce devait d'abord avoir trois actes, puis qu'au cours de ;son travail, l'auteur s'étant aperçu que son action prêtait à plus de développement, il retprit son manuscrit pour la transformer en .quatre actes.

Messieurs, nous nous sommes mis en quatre pour vous plaire, disaitBeaumarchais, propos du Bar&ter de Se'ct~e, qui n'avait & tl'origine que trois actes et qu'il dota d'un ,'quatriémo.

Ainsi a fait M. Meilhac, a déjà livré les deux premiers actes et travaille ardemment anx deux derniers.

Espérons que le célèbre académicien aura 'Mentôt terminé sa nouvelle- comédie et qu'il nous sera donné prochainement de l'appîau-

-dir.

Le thèMre du Vaudeville ne donnera pas de matiaée dimanche prochain, ni le dimanche suivant, Mme Réja.në ne pouvant jouer deux fois le rote écrasant, de Nora dans .Matson <~e poMpee.

On répétera .MbMSte!~?'~Dtt*ec<eMr, la nouvelle comédie de MM. A. Bisson et Fabrice Cacré, dont la première représentation est .itp&vocablempnt fixée au mardi 13 février. J~ous publierons demain le programme détaillé de la matinée organisée par la Presse parisienne au bénéûce des frères Lionnet; 'dont la date est toujours S.xée a jeudi prochain 7 février, a la Porte-Saint-Martin. Ce programme contient les noms les plus ~imésdu public parisien, tous les artistes Ayant répondu avec le plus chaleureux emM'essememt à notre appel. Un des côtés crigi-

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78 Action nominativs.tme!3î75 ii5 5D011:t.p. tme IGO 157 5U 9 0/0189D, 4. émission. 103 50 103 50: OJOrem ~oreablea b25. ba6 baJ

3 r ~M~ io~ 50

720 Dmnquo do Pmrie.cpt F~alou,-i;ooatmutinopio cpt 3.7 50 32G 8 0/0 1893, émission 104 1a 10f 15 Ar,palcus. 2Gl 261

725 SOOfr. t, p. ..tme 125 720 4 0/0 18J$, Ge (,-mission 102 85 102 b;, I Auttiol>i n ro 4i, 261

~50 50 ~~M~ 102 40 102 4U e a lo hypothèque 5

512 r 5",o r 50 RENTES & ACTIONS 3~ série, 104 104 2 l,ypothéquc, 465 444

572.. ~0ntlltOtTnOti0ltmid'E6tCUlnptCept r10 572 aU j;EN'j'ES & AC'j`jONS 9 0 0 18D1. .89 70 3~ hypatbéque. 963 4G2

5ï0 50Uir.t. p. ,tmé ~S .8J rD .89 7U 3' h"poth'u~ r

,400 C.ClroneierotA~rvoulad'Al~érfecpt D i;l AU CoStPTa:vT (cours ortie) 4 0/O Intérieur~1694.GG 25 1 .G6 25 70 Série A. 4G7 9G7 5J

< C.VouelerotAgrîeoga&Algérieept AU COMPTANT (WURS OffiC.) -40/0 Intérieur 1894 .66 25 .66 2~5 25 Beira-Alta à 0/0 76 74 50

.900 50 Crédit k'oncier,cpt .90D .9U0 Banque de l'AI"érje. 8 9. Serbe 5 0/0. 371 372 Beira-Alta · 3 0/0. 7G 7d

S~ .697 3U .80r 50 g19 .623 50, 1878 4~0/0. 102 10 102 Cocervs ldadrid, lï7 775

&21 Crédit LYOnnnie"cpt 823 820 hlétaux 7 5D0 fr. t.yl> 2âB 25B' 1 890. 102 70 102 75 Lombardes 950 50 351

r 50 fI', r.payés.tme 821.. 815" loncièreL Y onnacse5Wt. P ·· 335 3$0 1890, 31 2. G3G nouvelles 3u4.: 3~5..

8~ u0 500 fr~: 30Dfr. payéa,tme 821 815 Rente Foncière 91 97 Empru ï ·' r Nord-EspaBne 1~ hYPothàqoé, E68 267 î5

175 C.FOnciere do France t, p.cpt Société des Iatmenbles. 97.. Emprunt Brésilien 4 0/0, rJ 50 76 2^ 234 23d

5ÿ Crédit ~obiliep.ept 58 ·58 Société des Immeubles 35, 1888 4 1J2 D/0. 811 3,, r 59 £19

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60.. 500fr.t.p.tmc Sous-ComptoirdesEntrepr. l~,i 1gj Argentin 5 0 01866: 333 î5 33f = 2i8 °D 2, B19 w

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99U gçan t! uoPmerecenoe 50D ft.c ~p p 6 391 391 a 6 de Paris. 567 50 8 Madaêascar. aD8 aD~ Cordane.Séville. 33G 5p 334

290..Manqueeommc!-e.otin<taatr.cpt X°~Qkin;rr.n~ TabacsPortnga.s.act.< 523.. S~<p.rtugSs30% 123~ ]M"

510 :.I~mnqmelntoroation.doParia.cpt 510 510 Dalcar à Saint-Louis GG5 4 0/0. 155 .5 355 50

SS~S: S: S: ggs~ g:: g; 0=~T..NS s~ S-

508 75 .t. P. tme 510 510 Ouest-Algérien. Ouest-illgéi-ien 600 6U0 303 50 304

9"4 "91 ·~ r r Sud de la France. 23250 29G 50 Ville de Paris 185580. 619 625 IIY·Othé 9 Ila. 281 25 ,Sl n ~0 r

.< ~B .K S~c")" S* 'S~ S: T~?SS' 'S~ ~S

!:05 ..1 p Eaux (C. générale). 1780. 1BG9, 427 50 427 'framways Compo~ru'e Gépérale 5 0/0. 512 50 510 50

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1d;0.. 5D0 fr.t. p.ame!1940 144L a0 Gaz de Bordeaux. 162a:. 1625 1671. ·~ 108 d IOS 350 fr. 5 0/0. l · 250 300.. 3DD

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1305 midi e 1302 50 l~00 Gaz central 1280 1290 187S 55,,) 558 Gaz Parisien 512 511 50

r 5DD6~.L. trg I GaapourCranceet·étranger. G30 G30., 1975, ~I a~8 Gaz a ui2 5li ,,0

1307a0) p e~1S10..1300.. Gaz pour Fi-ance et ètrangei, r 630 18',6. 508.. 5b0.. Fives-i.ille. d60.. 48D..

1795 Nord t'lï!!0 ..I1i90.: Gaz de Marseille. 114u. )~ô* 55 560 Afétaaa, 414 411

S- p t r~ r -r ~S~ = 50 S~

179 r 2a 500fr. t, p., remb. à 400 f.Gne i 17J. u0 lrJ2 r "D Gaz de Madrid, 157.. 165., 1/4 r.a 100fr. 105 l0a 25 Messagecies Maritimes 9~p: 523 520 7:ï

Sa60.. ~rléane.c P 6~1571 ..IluîO. 1~7 165.. =. -nouvean. 10025 Omnibus. 514:. 513.:

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p.i. tme 50 1575 Mines de Laurium. 550 5d1 16rJ2 2 1/2 D/0. 385 385 Voittires · 'a15 51a

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B!)O..Eat-A!séFicn500fr.t.p.cpt 5t" N91.. deMokta_ 79a.. ~5_ Ve~eMa~Ue. ~BU < g 13~9 140

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S87..M~.g~i~M~.t,~â.ept S8S 585.. ~uva!2700" 2730" Vin~Lycn. M2:: M225:- B.nsdeCoup.?~ '~75 ~25

u87 ,.I~~yda 6 ériod Maritimee. · .c P t 585 595 Çhar~eurs~Rkunis. 0 50 -1893 3 1/2 102 10. v 25 Bons de Cou 0/0 2- série 495 2.

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900375 ~5 SDOfr.t.p. ~tmef3D9;310750 50 Wagons-Lits 951.. 340:, Foncières 1879 30 OO,t.p. 0 t. r2 'D u03 r 9 OJO t. p. P 15 25 la r, .a

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naux de cette représentation est que la plus grande partie du spectacle est composée d'œuvres inédites. Citons entre autres Att~Me~ charmante comédie de Meilhac, interprétée par Mme Rajane, et CoKse)'!M<0!)*e-~euue, amusante fantaisie de Paul Ferrier, où nous verrons Dupuis, Baron, Saint-Germain, NoMet, Gobin, Raymond, etc., composer un jury fantaisiste dont Dailly sera l'appariteur, et devant lequel défileront toutes les célébrités théâtrales actuelles.

Nous ne saurions mieux prouver quelles sympathies a éveillées partout l'annonce de cette représentation qu'en citant la lettre suivante, que M. Peyron, directeur de l'Assistance publique, vient d'adresser aux frères Lionnet

Mes chers amis,

La représentation qui va être donnée à votre bénéfice est une occasion que l'Assistance publique n'a pas voulu laisser échapper de vous témoigner sa reconnaissance du concours dévoué et toujours désintéresséque depuis de si longues années vous lui prêtez en organisant les concerts de Bicetre et de la Salpêtnère.

Sur ma proposition, et par un vote auquel !o conseil de surveillance s'est associé à l'unanimité, elle s'est inscrite pour une somme do 500 fr. que je vous fais tenir.

Agréez, mes chers amis, l'aBeotueuse assurance de mes sentiments dévoués.

E.PEYRON.

Aujourd'hui samedi, a huit heures et demie, u !a Comédie-Parisienne, deuxième spectacle du théâtre d'Appel, première et unique représentation de .Rep~esat!<es, comédie en trois actes, de M. Bonnamour.

On commencera par Ve'MMS aM&OM.un acte en vers.

A la Bodinière, aujourd'hui, a trois heures, conférence de M. Austin de Croze, sur l'JMMM<tOM et ~A~MOMr.

A quatre heures et demie, Une ~eMrcfZa MMSto'Me nouvelle, deuxième séance. Audition des oeuvres de Mme de Grandval, précédée d'une conférence explicative par M. Jacques Lemaire.

A neuf heures, .Parts s' <o<'d, Se'~MC~tOM, ~s .Pe'M' ~es coups.

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g~ 500 t. p

Ce soir, représentation de gala aux FoKesBergére, avec 1~ concours de Libert, de la Pequina Gorge, la nouvelle Patti, de BobWalter, des Shener, et pour les débuts d'Alice Aubray et des sœurs Ongars.

Ce soir samedi, & la Scala, soixante-quinzième représentation de .Pa~M-&MMt!a~, celle des revues de cette année qui a décidément la~lus longue vie, et débuts de M. Jourdain, le ténor de l'Opéra.

La Société la Fraternelle de la Drôme dondait hier son banquet annuel, au PalaisRoyal. Un concert suivait le dîner, au cours duquel on a entendu tour à tour Mme Eglé Simoni, de la Monnaie de Bruxelles, qui a chanté délicieusement les Stances ~aKOM et l'air de SaMMOM et DaK~a. Au programme également, MM. Bertin, de l'Opéra-Comique le violoniste Lefort et M. André Grosse.

On nous écrit de Marseille

Au théâtre des Variétés, M. Simon nous a donné, en soirée de gala, la pièce en trois actes do M. Jules Chance!, Afat<resse-F'e?MMte, qui a retrouve ici la succès qu'elle avait obtenu à Paris lors de sa première représentation par le théâtre des Lettres.

Mlle Galeotti, une toute jeune pianiste dont le talent incontestable a été fort apprécié des dilettanti du littoral, a exécuté, hier, au concert classique de Monte-Carlo, deux compositions de Chopin, un aM<?aM<<' et un nocturne. On l'a fort applaudie ainsi, d'ailleurs, que l'excellent orchestre de Jehin, lequel a, entre autres morceaux, exécuté la symphonie en M< mineur, l'ouverture du SoM~e (Mendeissohuet la rapsodie norvégienne de Svendsen, avec cette perfection d'ensemble qui a fait sa réputation.

S~<~I~T

NOUVELLES SPORTIVES e

tine vente de trotteurs, poulinières et chevaux a l'entraînement aura lieu aujourd'hui, au Tattersall (porte Maillot).

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Cette vente comprend daa chevaux très connus.

Les inscriptions pour ]a vente de pursang et de chevaux de chasse, qui doit avoir lieu, à Pau, le samedi 9 février, par les soins du TattersaII, est close; il y a soixante Chevaux au. catalogue.

Les deux étalons Bel-Sito et Etourneau ont été achetés par le gouvernement russe, et vont être expédiés à Saint-Pétersbourg, aussitôt que le temps le permettra.

La réunion qui devait avoir lieu jeudi 31 janvier, à Pau, a été annulée et reportée au 13 février. Le froid est très grand, les pistes complètement couvertes de neige si le temps se maintient ainsi, la journée de dimanche pourrait bien avoir le même sort que celle de jeudi.

Deux personnalités qui jouissaient de la sympathie générale dans le monde du sport viennent d'être enlevées ces jours-ci. Nous avons appris avec beaucoup de peine la mort d'un des plus anciens associés de l'écurie de M. H. Delamarre, M. Edmond Archdeacon, qui manquait rarement une réunion de courses et s'intéressait très vivement à tout ce qui s'y rattachait.

M. le comte de Tracy, officier de chasseurs, a été également enlevé, après une courte maladie.

Nous tenons à exprimer ici nos bien sympathiques condoléances à leurs familles désoiées.

SPORT VÉLOC!PÈD)QUE Opinion de MM. les conseillers municipaux sur le grand prix de la vélocipédie. Suite des lettres publiées par notre confrère F. de 'Villemont.

Réponse de M. Eompard

« Monsieur,

? Quoique bicycliste très indigne, je ne puis 6tro hostile ou indifférent aux propositions qui ont pour but le développement de la vélocipédie.

s Ce sport a-t-il besoin d'être encouragé ? s A dire vrai, je ne l'aurais pas cru en

N~COLET

FONTANSY

voyant la quantité considérable de cycles ~u milieu desquels ma timide machine est obligée de se frayer un chemin, lajiimanche matin, au Bois.

» Peut-être faudrait-U voter des prix d'encouragement

s Aux ingénieurs de la Ville, qui entretiendraient en bon état les chaussées macadamisées. sur lesquelles on éprouve aujourd'hui la désagréable sensation de la « mer sur & terre a ? Y

s Aux cochers qui consentiraient à ne pas saisir toutes les occasions d'écraser un vélo ou un bicycliste.

M Au ministre ou au préfet qui feraient un bon règlement déterminant les droits et les devoirs des velocemen, soumis aujourd'hui aux jurisprudences les plus bizarres et les plus contradictoires.

» Qu'en pensez-vous? p

x Veuillez agréer, etc.

W M. BOMPARD. ))

(A sM~re./

La commission sportive de l'Union vélocipëdique de France prend connaissance d'une lettre de la Ligue vélocipëdique belge informant l'Union vélocipédique de France que son comité sportif vient de disqualiSer pour six mois les trois coureurs Lamberjacif, Tricot et Coquelle, pour avoir couru le 12 et le 13 janvier dernier à Bruxelles. Cette mise & pied part du 13 janvier et sera levée de plein droit le 13 juillet prochain.

La commis.sion sportive, selon la décision prisa par elle le 2 janvier et communiquée a la presse, étend cette pénalité a toutes le~ réunions unionistes pendant la m6me période..

Le secrétaire,

H. NOURY.

C'est ce soir, a cinq heures précises, que sera donné le départ de la course de 24 heures. Les coureurs engagés sont Garin, Clament, Guillochin, Corre, Buffel. Williams, Bonnet, Baraquin, G. Huret, Edward Haie, Arthur Linton, Ton Hnton.

Suppléants Cathy, Philbois.

Les coureurs sont avertis que l'appel des partants aura lieu a quatre heures trois quatts

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dans le quartier des coureurs. Ceux qui nt répondraient pas & l'appel de leur nom seront remplaces par un des suppléants.

Des mesures spéciales ont été prises pou~ que le chaunage de la galerie soit aussi salis*faisant que possible, et l'administration da vélodrome d'Hiver s'est prémunie d'une certaine quantité de torches au cas où quoique incident en rendrait l'emploi.nécessaire. Le match Houben-Médinger a déCnitivement été conclu hier.

Les deux parties ont signé leur engagement et cette rencontre sensationnelle aura lien le. dimanche 10 février, au-* vélodrome d'Hi* ver.

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OpËRA, 8h.))/<OtheHo.

PuANÇAis, 8 h. 1/2. –Le Marquis de Vilicmer. Opt:RA-CoMiQUE,8h.x/D.–Manon..

OBËON, 8 h. 1/4. Pour la Couronne.

VAUDEVILLE, 8 h.l/S. Maison de Poupes. NouvEAUTËs, 8 h. ]/4. Le Jeu de l'amour et da Bazar. Hôtoi.du Libre-échange.

VAMKTNs, 8 h. 3/4. ChHperie.

GYMNASE, 8 h. 1/3. Voilà Monsieur. L'AjM difficile. °

GAiTN, 8 h. 1/2. Bip.

PALAts-RoYAL, 8 h. !)).-L'Enquête.–La Cagnotte. RENAISSANCE, 8 h. 1/3. Fédora.

PoRTE-SAiN'f-MARTtN, 8 h. ~/x. Le Collier de la Reine.

BourFE8-PARisiBNs, 8 h. 1/4. Poste restante. La Duchesse de Ferraro.

COMÉDIN-PAMSIEKE, 8 h. 1/3.– Riche.

Fonsa-DRAMATionm. 8 h. 1/2. NicoI-Nick. AtfBMu, 8 h. ))/)). La Vo!euse d'enfante. CLUNT, 81i. l/t Le Premier tij.– n AîiM. raine de Charley.

D&jAZET, 8 h. 1/4. Ferdinand le Noceur. MExus PL.ustM, t h. ]./)). Hetàche.

CBATZMT, h. x ))..< Relâche.

CHATEAU D'EAU, 8 h, 1/4. La Fiile des Chif. fonciers.

NouvEAu-CinQUE, 8h. 1/3.– America.bouf)'onnerie exotique. Mercredis, jeudi?, limancheg et têtes, matinées à S''l/2.

CiRQM-D'HtvER, 8 h. 1/3. Les) Hanton. paa tomime anglaise par les Lovite's. Din(6~ ches jeudis et fêtes, matinëa âdeux. hetires 1/~ FouEs.BERQÉRz.Les Shen'or; MorvoUtouseset (.t'golettes; Sœurs Ongars; Danse Bob WaitarDimanches, jeudis et fâtes, matinées à 3 h. 1/3." ELDORADO.– Yvette Guiibert,MUat!rito Gorsé Ducreux-Giratdnc.Bourges.CIOTis.'MariusRichard Lanve, Miette. Polaire. Fichue Idée, pochade. ~y~ Thibaud,B!och, SteUy.Sntbac, Plebins, Maure), Libort Au 3'acte le Serpent lumineux. Ténor Jourdain.do l'Opéra CAsœo DE PAms.– Tous les soirs. spectMto va ne. Mercredi et samedi grande fête d3 nuit. Di manches et fêtes, matmaes 1 f. Sans-Puits Housa UA BoDiNJEBE, 18, rue St-Lazare. Dimanches et jeudis, à 2 heures, matinée de tamiue. –Treway, prestidigitation, ombromanie.

PALAis DE GLACE des Champs-Elysées, piste am vraie glace, de 9 h. à midi, de 2 h. à 7 h., et d< 9 h. a minuit

MosËEGREvm.– Lourdes; Cronstadt;la Loia FuUer les Pantomimea lununeuses. Orchestre des Tziganes.

JUMELLE FL~MMA.RM!t

I& Mule Mnstruiia SOua te patronage de l'illust~

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